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Français : littérature

L’humanisme et la Renaissance

♄ DĂ©finition de l’humanisme :
     Mouvement puissant littĂ©raire et intellectuel que l’on retrouve en Europe tout
     au long du 16eme siÚcle. Mouvement caractérisé par une remise en cause des
     conceptions morales, politiques et religieuses du Moyen Age.

 L’histoire du mouvement :
  1. RedĂ©couverte de l’AntiquitĂ© et des langues « mortes » (Grec, HĂ©breu)
  2. Le temps des victoires :
      Les humanistes vont imposer leur nouvelle conception par k’apport de grandes
      personnalités (Guillaume Budé, Erasme,
) et grùce à des cercles plus étendus qui
      diffusent ces nouvelles idées.
  3. La crise religieuse :
      Sources de la crise religieuse :
              -Redécouverte des textes sacrés
              -Constitution des partis protestants
      Deux exemples :
      *L’UniversitĂ© de la Sorbonne (datant du Moyen-Ăąge) va combattre de nouvelles idĂ©es.
      Condamnation des Ɠuvres de Rabelais et d’Erasme.
      *Les tracts menaçants placardés sur la porte de François 1er vont le forcer à durcir son
      attitude Ă  l’égard des protestants.

 Le mot humanisme ;
      -Au 16e siÚcle : Humaniste = personne lettrée, càd qui a une connaissance approfondie
      des textes antiques.
      -Au 19e siÚcle : Humanisme = mouvement animé au 16e siÚcle par les intellectuels.
      -Aujourd’hui : humanisme dĂ©signe toute philosophie qui affirme la primautĂ© de
      l’homme.

Montaigne et l’humanisme

 Intentions :

Nouveau genre littéraire.
   ‱ CaractĂ©ristiques de l’essai :
      -ƒuvre qui n’est pas achevĂ©e
      -La structure n’est pas imposĂ©e ni Ă©tablie
      -Transmission de faits vécus
      => Pas de rĂšgles, libertĂ© d’expression qui s’oppose aux vĂ©ritĂ©s Ă©tablies.

   ‱   CaractĂ©ristiques de la dĂ©marche de Montaigne :
       -Il ne raconte pas sa vie mais ses sentiments
       -Il n’a pas de but prĂ©-Ă©tabli
       -Ce qui l’intĂ©resse c’est la condition humaine
       =>Son livre est un miroir dans lequel chacun peut se découvrir.

♄ Essai = Signifie expĂ©rience mais aussi tentative ou Ă©bauche.
Le goĂ»t du bonheur :
     Montaigne nous invite Ă  savoir vivre, Ă  savoir savourer chaque minute, Ă  ĂȘtre bien
     avec soi-mĂȘme, Ă  ĂȘtre heureux.

L’Essai moderne (garde certaines caractĂ©ristiques de la dĂ©marche de Montaigne) :
     -Choix personnel qui répond à une préoccupation personnelle
     -Traitement du sujet de façon libre (construction, argumentation,
)
     -RĂ©flexion proposĂ©e n’est ni fermĂ©e, ni absolue. Elle s’ouvre au questionnement de
     son lecteur.

Lecture : « De l’expĂ©rience »

 Que vise Montaigne ?
     *Nous montrer les limites de la raison
     *Construire un art de vivre qui nous invite Ă  ĂȘtre heureux.

§1 : Fondation de l’expĂ©rience de Montaigne :
       -Gaieté
       -Bien-ĂȘtre
       -Bonheur
       => Il y a un sentiment de beautĂ© et de bien-ĂȘtre qui ressort au contact de la nature.

§2 : La rĂ©fĂ©rence Ă  la nature est importante pour Montaigne. « La nature n’a que faire de
fortune ». C’est elle qu’on doit suivre pour gouverner sa vie.
=> Notre plus grande conquĂȘte, c’est de vivre !

Lecture : « De la vanité »

♄ La vanitĂ© = Notion utilisĂ©e dans la philo moderne, qui illustre une attitude humaine et qui
incite au bonheur par la prise de conscience de soi-mĂȘme.

§1 : Montaigne voyage pour son plaisir :
        Il s’adapte aux lieux et aux personnes
        Il se dĂ©place dans des lieux Ă©trangers comme si il Ă©tait chez lui
        L’approche trop facile lui paraĂźtrait superflue
        Il ressent de la gĂšne si la situation est trop raffinĂ©e
        Il tient Ă  satisfaire avant tout sa curiositĂ© !
        Il considĂšre qu’il a appris quelque chose sur le jugement d’autrui ou la nature
          humaine si il se trompe ou si il est mal renseigné.

§2 : Il nous explique qu’il s’adapte à tout et accepte tout. Tout comme l’humain qui appartient
au monde dans lequel il Ă©volue (= marque de la philo stoĂŻcienne de la fin de l’AntiquitĂ©).
         =>Si il y a des différences dans le monde, ce sont ces différences qui suscitent son
         plaisir.

§3 : Montaigne critique ceux qui sont incapables de s’adapter dùs qu’ils sont hors de leur lieu
de vie habituel (=village).
        -Il les considÚre enivrés par leurs humeurs et leurs attitudes
        -Ils voyagent autrement que lui (pensent au retour avant mĂȘme d’ĂȘtre arrivĂ©s)
        -Ils sont menĂ©s par la prudence, ne cherchent pas Ă  communiquer de peur d’ĂȘtre
        contaminés par un inconnu.
Conclusion :

Peu importe le sujet qu’il aborde, Montaigne recherche un point de vue singulier, loin des
formules toutes faites et il combat les préjugés. Il nous témoigne ainsi, sous diverses dormes,
l’importance de l’indispensable libertĂ© d’esprit.

 Les buts de Montaigne :
         Parler de sa personne et de sa famille
         Faire part de la connaissance qu’il a de lui-mĂȘme Ă  ses proches (= laisser une trace
            de son expérience personnelle).
Il n’a pas d’intentions pĂ©dagogiques ou encore professionnelles.

Les arguments qui appuient sur cette intention sont formulĂ©s sous forme d’hypothĂšse qu’il nie
par diverses formules telle que :
    - « Si j’avais Ă©crit pour rechercher les valeurs du monde
 » (il nie cette dĂ©marche).
    - « Si j’avais Ă©tĂ© de ces peuplades
 ». Il s’imagine comme un de ces peuples du
       Nouveau Monde (grande dĂ©couverte de l’époque). Son intention Ă©tait de se dĂ©crire Ă  la
       façon de ces peuplades.

 Il renforce son intention en concluant ainsi : « Ainsi, lecteur, je suis moi-mĂȘme la matiĂšre
de mon livre ».

Actualité de Montaigne :

« Un champion de la tolérance » J.F. Revel

   -   Que peut-on retirer de l’approche de Montaigne ?

*1Ăšre impression : J.F. Revel nous transmet une image trĂšs positive de Montaigne. Il est
prĂ©sentĂ© comme l’un des premiers penseurs Ă  s’ĂȘtre libĂ©rĂ© des idĂ©es conçues et Ă  penser sans
théorie.

* « Penser sans thĂ©orie mais n’hĂ©siter jamais quand le moral est en jeu ». La clĂ© du
personnage de Montaigne est dans cette phrase.

*J.F. Revel dénonce à travers sa lecture de Montaigne des systÚmes de pensée tout fait. Ceux-
ci servent malheureusement la multitude. J.F. Revel explique aussi que ce systĂšme rencontre
un succùs car il permet de masquer une forme d’impuissance intellectuelle. Il y a des gens qui
trouvent plus facile de penser par procuration, tout comme ils aiment voyager sans soucis
(cf. « La vanité »)

* »Montaigne n’est d’aucune Ă©cole ».

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Montaigne Humanisme

  • 1. Français : littĂ©rature L’humanisme et la Renaissance ♄ DĂ©finition de l’humanisme : Mouvement puissant littĂ©raire et intellectuel que l’on retrouve en Europe tout au long du 16eme siĂšcle. Mouvement caractĂ©risĂ© par une remise en cause des conceptions morales, politiques et religieuses du Moyen Age.  L’histoire du mouvement : 1. RedĂ©couverte de l’AntiquitĂ© et des langues « mortes » (Grec, HĂ©breu) 2. Le temps des victoires : Les humanistes vont imposer leur nouvelle conception par k’apport de grandes personnalitĂ©s (Guillaume BudĂ©, Erasme,
) et grĂące Ă  des cercles plus Ă©tendus qui diffusent ces nouvelles idĂ©es. 3. La crise religieuse : Sources de la crise religieuse : -RedĂ©couverte des textes sacrĂ©s -Constitution des partis protestants Deux exemples : *L’UniversitĂ© de la Sorbonne (datant du Moyen-Ăąge) va combattre de nouvelles idĂ©es. Condamnation des Ɠuvres de Rabelais et d’Erasme. *Les tracts menaçants placardĂ©s sur la porte de François 1er vont le forcer Ă  durcir son attitude Ă  l’égard des protestants.  Le mot humanisme ; -Au 16e siĂšcle : Humaniste = personne lettrĂ©e, cĂ d qui a une connaissance approfondie des textes antiques. -Au 19e siĂšcle : Humanisme = mouvement animĂ© au 16e siĂšcle par les intellectuels. -Aujourd’hui : humanisme dĂ©signe toute philosophie qui affirme la primautĂ© de l’homme. Montaigne et l’humanisme  Intentions : Nouveau genre littĂ©raire. ‱ CaractĂ©ristiques de l’essai : -ƒuvre qui n’est pas achevĂ©e -La structure n’est pas imposĂ©e ni Ă©tablie -Transmission de faits vĂ©cus => Pas de rĂšgles, libertĂ© d’expression qui s’oppose aux vĂ©ritĂ©s Ă©tablies. ‱ CaractĂ©ristiques de la dĂ©marche de Montaigne : -Il ne raconte pas sa vie mais ses sentiments -Il n’a pas de but prĂ©-Ă©tabli -Ce qui l’intĂ©resse c’est la condition humaine =>Son livre est un miroir dans lequel chacun peut se dĂ©couvrir. ♄ Essai = Signifie expĂ©rience mais aussi tentative ou Ă©bauche.
  • 2. Le goĂ»t du bonheur : Montaigne nous invite Ă  savoir vivre, Ă  savoir savourer chaque minute, Ă  ĂȘtre bien avec soi-mĂȘme, Ă  ĂȘtre heureux. L’Essai moderne (garde certaines caractĂ©ristiques de la dĂ©marche de Montaigne) : -Choix personnel qui rĂ©pond Ă  une prĂ©occupation personnelle -Traitement du sujet de façon libre (construction, argumentation,
) -RĂ©flexion proposĂ©e n’est ni fermĂ©e, ni absolue. Elle s’ouvre au questionnement de son lecteur. Lecture : « De l’expĂ©rience »  Que vise Montaigne ? *Nous montrer les limites de la raison *Construire un art de vivre qui nous invite Ă  ĂȘtre heureux. §1 : Fondation de l’expĂ©rience de Montaigne : -GaietĂ© -Bien-ĂȘtre -Bonheur => Il y a un sentiment de beautĂ© et de bien-ĂȘtre qui ressort au contact de la nature. §2 : La rĂ©fĂ©rence Ă  la nature est importante pour Montaigne. « La nature n’a que faire de fortune ». C’est elle qu’on doit suivre pour gouverner sa vie. => Notre plus grande conquĂȘte, c’est de vivre ! Lecture : « De la vanitĂ© » ♄ La vanitĂ© = Notion utilisĂ©e dans la philo moderne, qui illustre une attitude humaine et qui incite au bonheur par la prise de conscience de soi-mĂȘme. §1 : Montaigne voyage pour son plaisir :  Il s’adapte aux lieux et aux personnes  Il se dĂ©place dans des lieux Ă©trangers comme si il Ă©tait chez lui  L’approche trop facile lui paraĂźtrait superflue  Il ressent de la gĂšne si la situation est trop raffinĂ©e  Il tient Ă  satisfaire avant tout sa curiositĂ© !  Il considĂšre qu’il a appris quelque chose sur le jugement d’autrui ou la nature humaine si il se trompe ou si il est mal renseignĂ©. §2 : Il nous explique qu’il s’adapte Ă  tout et accepte tout. Tout comme l’humain qui appartient au monde dans lequel il Ă©volue (= marque de la philo stoĂŻcienne de la fin de l’AntiquitĂ©). =>Si il y a des diffĂ©rences dans le monde, ce sont ces diffĂ©rences qui suscitent son plaisir. §3 : Montaigne critique ceux qui sont incapables de s’adapter dĂšs qu’ils sont hors de leur lieu de vie habituel (=village). -Il les considĂšre enivrĂ©s par leurs humeurs et leurs attitudes -Ils voyagent autrement que lui (pensent au retour avant mĂȘme d’ĂȘtre arrivĂ©s) -Ils sont menĂ©s par la prudence, ne cherchent pas Ă  communiquer de peur d’ĂȘtre contaminĂ©s par un inconnu.
  • 3. Conclusion : Peu importe le sujet qu’il aborde, Montaigne recherche un point de vue singulier, loin des formules toutes faites et il combat les prĂ©jugĂ©s. Il nous tĂ©moigne ainsi, sous diverses dormes, l’importance de l’indispensable libertĂ© d’esprit.  Les buts de Montaigne :  Parler de sa personne et de sa famille  Faire part de la connaissance qu’il a de lui-mĂȘme Ă  ses proches (= laisser une trace de son expĂ©rience personnelle). Il n’a pas d’intentions pĂ©dagogiques ou encore professionnelles. Les arguments qui appuient sur cette intention sont formulĂ©s sous forme d’hypothĂšse qu’il nie par diverses formules telle que : - « Si j’avais Ă©crit pour rechercher les valeurs du monde
 » (il nie cette dĂ©marche). - « Si j’avais Ă©tĂ© de ces peuplades
 ». Il s’imagine comme un de ces peuples du Nouveau Monde (grande dĂ©couverte de l’époque). Son intention Ă©tait de se dĂ©crire Ă  la façon de ces peuplades.  Il renforce son intention en concluant ainsi : « Ainsi, lecteur, je suis moi-mĂȘme la matiĂšre de mon livre ». ActualitĂ© de Montaigne : « Un champion de la tolĂ©rance » J.F. Revel - Que peut-on retirer de l’approche de Montaigne ? *1Ăšre impression : J.F. Revel nous transmet une image trĂšs positive de Montaigne. Il est prĂ©sentĂ© comme l’un des premiers penseurs Ă  s’ĂȘtre libĂ©rĂ© des idĂ©es conçues et Ă  penser sans thĂ©orie. * « Penser sans thĂ©orie mais n’hĂ©siter jamais quand le moral est en jeu ». La clĂ© du personnage de Montaigne est dans cette phrase. *J.F. Revel dĂ©nonce Ă  travers sa lecture de Montaigne des systĂšmes de pensĂ©e tout fait. Ceux- ci servent malheureusement la multitude. J.F. Revel explique aussi que ce systĂšme rencontre un succĂšs car il permet de masquer une forme d’impuissance intellectuelle. Il y a des gens qui trouvent plus facile de penser par procuration, tout comme ils aiment voyager sans soucis (cf. « La vanitĂ© ») * »Montaigne n’est d’aucune Ă©cole ».