2. Présentation De tous les pontificats des 19 e et 20 e siècles, celui de Jean XXIII figure parmi les plus brefs – tout juste cinq ans. Pourtant, beaucoup le considèrent comme le pontificat le plus lumineux de notre époque. Ce diaporama présente Angelo Giuseppe Roncalli en paroles et en images, des paroles et des images qui aident à comprendre pourquoi les chrétiens avaient immédiatement vu, et continuent encore aujourd’hui de voir en lui ce que devrait être véritablement un «pape». Les réflexions et pensées de Jean XXIII, tout comme ses gestes, expliquent aussi pourquoi, déjà de son vivant, catholiques et croyants tout comme non chrétiens et non croyants avaient accolé à son nom le qualificatif «bon» – un éloge qu’aucun Souverain Pontife, avant comme après lui, ne s’est vu décerner.
6. « Cette humeur paisible et cette aptitude à m’abandonner à la Providence, je les dois entre autres à ma naissance au sein d’une famille paysanne pauvre en biens matériels, mais riche de foi et de crainte du Seigneur, habituée aux simples réalités de la nature qui reviennent jour après jour, année après année. » Lettre à sa famille, 10 avril 1930
7. « À notre table, jamais de pain, seulement de la polenta. Pas de vin pour les enfants et les jeunes. Rarement de la viande. À peine à Noël et à Pâques un morceau de gâteau fait à la maison […] Et pourtant, quand un mendiant se présentait à la porte de notre cuisine, où les enfants, une vingtaine, attendaient avec impatience leur écuelle de soupe, on trouvait toujours une place et ma mère se hâtait de faire asseoir l’inconnu à côté de nous. Nous étions pauvres, mais contents de notre condition et confiants dans l’aide de la Providence. »
9. « Je ne méprise pas la critique, et à plus forte raison, je me garderai bien de penser du mal des critiques ou de leur manque de considération; au contraire, j’aime la critique, et je suivrai avec passion les derniers résultats de ses recherches, je me mettrai au courant des nouvelles théories, de leur développement incessant, et j’en étudierai les orientations; pour moi, la critique est lumière, elle est vérité, et la vérité est sainte et il n’y en a qu’une. Toutefois, je m’efforcerai toujours d’apporter dans ces discussions, où trop souvent les enthousiasmes inconsidérés et les apparences trompeuses prennent le dessus, une grande modération, une harmonie, un équilibre et une sérénité de jugement qui n’iront pas sans largeur de vues prudente et circonspecte. » Journal, 1904 ↑
10. « Je ne me fais pas prêtre pour l’apparence, pour gagner de l’argent, pour trouver confort, honneurs, plaisirs. Malheur à moi! Mais plutôt et seulement pour faire le bien, de quelque manière, aux pauvres gens. » Lettre à ses parents
11. « Pauvre ou riche, honoré ou méprisé, pauvre chapelain de montagne ou évêque d’un grand diocèse, cela doit être la même chose pour moi; du moment que, de cette manière, je fais la volonté de mon Patron, j’accomplis mon devoir de serviteur fidèle et je me sauve. Bien plus, si l’on veut admettre une préférence, la pauvreté doit passer avant la richesse, le mépris avant les honneurs, les occupations obscures avant les fonctions éminentes. » Journal
12. « Le prêtre qui mène sa vie à la lumière des enseignements de l’Évangile ne peut pas passer son chemin. » 1909
15. « Le monde a besoin de ces âmes simples qui exhalent un parfum de foi, de pureté, de poésie fraîche et sainte. Pour nous, les prêtres, elles sont une incitation à la vertu et au zèle. » 8 mars 1917
16. « Parfois un petit geste du cœur donne à ceux qui doutent une force extraordinaire. »
17. « La guerre m’a offert l’occasion d’approcher les âmes de plus près qu’auparavant et d’étudier les voies les meilleures pour les toucher. C’est donc une expérience qui m’a fait et continue de me faire beaucoup de bien, qui me rend meilleur, plus disposé à compatir aux fautes d’autrui, à m’oublier moi-même et tout ce qui, dans le monde, pourrait contribuer à me donner renom et honneur. » Lettre à Mgr Bugarini 4 avril 1918 ↑
19. « Il m’est souvent arrivé de tomber à genoux et de fondre en larmes comme un enfant, seul dans ma chambre, incapable de soutenir l’émotion qui m’étouffait à la pensée des morts simples et saintes de tant de pauvres fils de notre peuple, modestes paysans de la Marche, de Garfagnana, des Abruzzes ou de Calabre. » 1918
20. Il venait chaque jour s’asseoir auprès de mon lit […] Il avait toujours un mot réconfortant, une parole d’espoir. Il avait organisé un service du courrier qui fonctionnait parfaitement, malgré les difficultés de transmission. Il disait qu’une lettre qui arrive de la famille a parfois plus d’effet que deux semaines de traitement. Témoignage d’un blessé de guerre italien
21. « La guerre est et reste le pire des maux. Quand on a entendu le Christ et le message évangélique sur la fraternité humaine et chrétienne, on ne peut jamais la détester assez. » Propos tenus peu après la fin de la Première Guerre mondiale
22. Il était très bon et, bien que parfois il s’entendît traiter de naïf, il ne voulait pas qu’on appliquât à ses étudiants des méthodes caporalistes, opposées à une juste et franche liberté. Souvenirs d’un étudiant ↑
24. Texte de présentation R. Day Source des citations Paul Dreyfus, Jean XXIII , Paris, éd. Le Sarment, 2000 Thomas Cahill, Jean XXIII , Montréal, éd. Fides, 2003 Illustrations Internet Musique Secret Garden, Illumination (CD Secret Garden ~ White Stones) Conception R. Day Novembre 2009