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Bimensuel d'informations générales - ISSN 08504331 - DU 15 au 30 JUIN 2014 
100 Fcfa 
N°119 
POUR FINANCER SON PLAN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 
LE CONSEIL MUNICIPAL 
LANCE LE PLAN 
LOUGA EMERGENT 
L’exercice est inédit. C’est 
bien la première fois au 
Sénégal qu’une commune 
prend l’initiative de faire un 
tour de table de ses 
bailleurs de fonds pour 
financer son Plan de 
Développement social, 
économique et culturel 
(PDSEC). Cette table ronde 
réunissait plus d’une 
trentaine d’institutions 
internationales et 
intergouvernementales, des 
services déconcentrées et 
des agences de l’Etat, des 
organisations de la société 
civile, des organisations non 
gouvernementales et des 
associations d’émigrés, de 
quartiers ou de promotion 
du genre. La rencontre avait 
pour objectif de non 
seulement financer mais 
aussi opérationnaliser les 
projets devant mettre la 
ville de Louga sur les 
rampes de l’émergence. 
Une déclinaison communal 
du PSE (Plan Sénégal 
Emergent) qui est une 
initiative hardie provenant 
du Conseil municipal de 
Louga en partenariat avec 
l’Initiative des Villes du 
millénaire (IVM) et le MDG 
Center (Centre des OMD 
pour l’Afrique de l’Ouest et 
du Centre). Au terme de la 
rencontre, tous les 
partenaires techniques et 
financiers ont pris 
l’engagement d’appuyer la 
commune dans la 
réalisation du PDSEC 2014- 
2018.
Dans le cadre de la 
coopération 
décentralisée, la 
Province de 
Namur, l’Intercommunale 
namuroise de Services 
publics (INASEP), 
association de Communes et 
la Commune de Hastière, ont 
financé des adductions dans 
12 villages et 10 hameaux 
dans la Communauté rurale 
de Léona pour une 
population estimée à 12 000 
habitants. 
Les réceptions et 
inaugurations des bornes 
fontaines ont eu lieu les 6 et 9 juin 2014, en présence de M. Philipe Libertiaux, directeur 
général adjoint de l’INASEP et Melle Fatoumata Camara, son assistante, M. Claude 
Bultot, maire de Hastiére , M. Djily Wade du service régional de l’Hydraulique à Louga, 
M. Babacar Sarr, président du FESFOP, association facilitatrice du projet, M. Mamadou 
Bâ, président de la Communauté rurale et ses conseillers, des responsables de 
l’ASUFOR et des populations, chefs de villages et autorités religieuses et coutumières. 
Des milliers de personnes ont suivi ces 
inaugurations, sans oublier les élèves des 
écoles primaires qui ont à chaque fois 
chanté l’hymne national du Sénégal. 
Ce projet leur a donné de l’eau potable, qui 
est vie. A cette occasion, un Programme de 
Coopération internationale communale 
(CIC) , programme spécial de partenariat 
2014 – 2016 entre les Communes de 
Hastiére et de Léona a été signé par 
Monsieur Claude Bultot Maire de Hastiére 
et Monsieur Mamadou Bâ Maire de Léona. 
Le programme pluriannuel (PPA) 2014 – 
2016, dénommé programme plan 
stratégique global pour la période 2014 – 
2016, renforcera les capacités des 
institutions locales des pays, introduit par 
l’Union des Villes et Communes de Wallonie 
(UVCW) et l’Association de la Ville et des 
Communes de la Région de Bruxelles – 
Capitale (AVCB), auprès de la Direction 
générale au Développement de la 
Coopération fédérale belge. 
L’objectif général est de contribuer au 
renforcement des capacités des collectivités 
locales du Sénégal à prendre en charge leur 
propre développement. 
LE POUVOIR EST 
SOUVENT GRISANT 
LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 
GROUPE LOUGA 
COMMUNICATION “GLC” 19, 
AVENUE 
AHMADOU SAKHIR MBAYE 
- SANTHIABA CENTRE LOUGA - 
SÉNÉGAL - 
ISSN 08504331 
TÉL. 77 609 95 12 
FONDATEUR ÉDITEUR 
ABDOULAYE BAO 
CONSEILLER DE LA RÉDACTION 
MOUSTAPHA SARR DIAGNE 
Responsable commercial 
Moustapha Cissé 
MAQUETTE & MISE EN PAGES 
M. SALL © 77 151 27 81 
ASSISTANTE PAO 
MAME FATOU NDIAYE BAO 
Credit photos 
MBAYE SARR 
Il est 1 h 30 du matin, le quartier résidentiel de Kerfa est plongé dans la pénombre. 
Le vrombissement des voitures me réveilla et je m’élançai vers la fenêtre pour 
m’enquérir de la cause du ballet de bolides qui trouble le sommeil des honnêtes 
citoyens. Trois voitures aux vitres teintées empruntèrent la ruelle qui mène au 
domicile de Madame Sow. Cette dame résidente du quartier depuis plus de dix ans est 
la soeur du ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement. Les voitures 
filaient doucement comme pour passer à l’insu des éventuels noctambules qui 
pourraient laisser libre cours à leur instinct de curieux. Elles ralentirent au bout de trois 
cents mètres et s’immobilisèrent devant le domicile de la dame. La lumière 
resplendissante de deux lampadaires plantés de part et d’autre du grand portail 
supplanta, tout d’un coup, la pénombre des autres endroits de la ville uniquement 
illuminés par les réverbères. La scène était devenue plus perceptible et, de ma fenêtre, 
je pouvais distinguer les gestes de chacun. 
Un homme de très forte corpulence sortit de la voiture du milieu pendant que les gardes, 
en des gestes de professionnels rompus au métier de protection, fusaient des autres et 
s’empressaient de l’encercler sur la courte distance qui les séparait du seuil de la 
maison. Cet homme n’est personne d’autre que le nouveau ministre des Affaires 
étrangères venu rendre visite à sa soeur. Cette dernière a passé un long séjour en 
Europe pour les besoins d’une opération chirurgicale. Son frère, venu lui témoigner son 
affection, a choisi l’heure la plus tardive pour passer inaperçu. Monsieur le ministre craint 
de rencontrer ses anciens compagnons qui pourraient lui faire passer un mauvais quart 
d’heure. Finies les grandes médiatisations et les bains de foules des chaudes périodes 
de campagnes électorales. A présent, le politicien qui a longtemps couru derrière les 
porteurs de voix est obligé de sortir la nuit et discrètement afin de ne pas être assailli 
par les multitudes de sollicitations de ses ex-électeurs. 
Au moment de franchir le portail, un homme d’une trentaine d’années cria : Monsieur 
le ministre ! Monsieur le ministre ! Le ministre s’arrêta et tourna son regard vers celui 
qui venait de l’apostropher et qui fonçait vers lui. Les gardes s’interposèrent et lui 
barrèrent le chemin sous le regard perplexe du ministre. L’homme, de plus en plus 
déterminé, réussit à garder sa position et put lancer à haute voix en direction du politicien 
: Monsieur le ministre c’est Ibra vous ne me reconnaissez pas ? J’étais l’animateur de 
vos meetings lors de la campagne électorale. Le ministre fronça les sourcils comme 
pour faire l’effort de comprendre les explications de son interpellateur. Ce dernier surpris 
par l’attitude de son vis-à-vis avait du mal à comprendre que son ancien candidat puisse 
l’oublier en si peu de temps. Il retint son souffle quelques secondes l’instant de voir se 
parachever la réaction du ministre. Ah Ibra ! dit-il je vous reconnais très bien (laissez-le). 
Les gardes s’éloignèrent un peu de lui et il remit en place le col de son boubou un 
peu malmené par le petit accrochage. Alors Ibra que fais-tu en cet endroit si tard ? Je 
reviens de ce pas d’une soirée religieuse répondit-il et, en passant, je vous ai aperçu. 
Puisque depuis la fin des élections je ne parviens pas à vous joindre, j’ai cru alors que 
l’occasion était trop bonne pour être ratée. Le ministre lui serra la main et l’entraina vers 
l’arrière d’une des voitures sous l’oeil vigilant des gardes. Alors Ibra, tu sais qu’il fait tard 
et que l’endroit est mal choisi pour une rencontre aussi inopinée ; quel est le but de 
cette incursion ? Monsieur le ministre je traverse des moments très difficiles à cause de 
mon chômage et, chaque jour que Dieu fait, je trime comme un bagnard pour joindre 
les deux bouts. Je compte alors sur votre générosité pour me trouver juste un petit 
emploi afin que je puisse gagner honnêtement ma vie. Je vous ai envoyé deux lettres 
durant les trois derniers mois, mais je crois que les courriers de ce genre ne parviennent 
pas jusqu’à vous. 
Le ministre fourra sa main au fond de sa poche droite et sortit un billet de dix mille francs 
CFA et le tendit à Ibra en lui disant : Ibra, j’ai bien compris ta situation et je ferai le 
nécessaire pour qu’elle change. Prends un taxi et rentre à la maison. Nous en 
reparlerons une prochaine fois. 
Ibra convaincu que le ministre voulait se débarrasser de lui commença à changer de 
ton : Monsieur le ministre, vous savez bien qu’il risque de ne pas y avoir de prochaine 
fois. C’est bien le hasard si j’ai réussi aujourd’hui à croiser votre chemin. 
Ah non ! Poursuivit le ministre toujours plus pondéré, je ferai en sorte de te trouver une 
audience au ministère et nous aurons largement le temps de parler de tout cela. Je sais 
que tu m’as rendu d’énormes services à un moment où j’en avais vraiment besoin et 
cela mérite quand même une récompense. Il lui tendit une carte sortie comme par 
prestidigitation en lui disant : d’ailleurs voici ma carte avec tous mes contacts ; tu peux 
m’appeler quand tu veux. 
Ibra prit machinalement le bout de papier avec la certitude que les numéros et autres 
Email qui y figuraient étaient caducs depuis la nomination de leur propriétaire. Le 
ministre lui tourna le dos non sans lui avoir tapoté l’épaule en signe d’encouragement. 
Il avait réussi à se débarrasser de cet intrus qui risquait d’ébruiter sa présence sur les 
lieux. 
Ibra resta quelques instants pétrifié par la subtilité avec laquelle son "camarade de parti" 
avait réussi à l’amadouer. Lorsque quelques secondes plus tard il le vit franchir le seuil 
du portail de la maison de sa soeur, il sut qu’il venait d’essuyer un de ces tours de 
mystification dont les politiciens sont passés maîtres. Il entra alors dans une colère noire 
et commença à grommeler des mots aigres comme le fiel qui lui avait envahi le coeur : 
"ils sont tous comme ça ces politiciens, dit-il, dès qu’ils accèdent au pouvoir, ils oublient 
toutes les promesses. Ils sont capables de jeter leurs plus proches compagnons de 
lutte comme de simples torchons. Ah le pouvoir ! Il sait griser son homme." 
Il poursuivit son chemin tout en ressassant son amertume. De ma fenêtre, je venais 
d’assister à une de ces scènes quotidiennes qui illustrent les mille facettes du pouvoir. 
S’échiner pour y accéder, ruser pour y durer et s’isoler pour ne pas le partager. 
Buzz 
CHRONIQUE COOPERATION COMMUNAUTE RURALE DE 
LEONA-COMMUNE DE HASTIERE (BELGIQUE) 
12 VILLAGES ET 10 HAMEAUX 
CONNECTÉS À L’EAU COURANTE 
Par S. Ibn Diagne
Le Conseil municipal lance le Plan 
Louga Emergent 
Par Moustapha Sarr Diagne 
Quels les sont les huit objectifs du 
Millénaire pour le développement ? 
Une task-force pour porter le PDSEC 
LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 
DOSSIER 
L’exercice est en soi inédit. C’est bien la 
première fois au Sénégal qu’une 
commune prend l’initiative de faire un 
tour de table de ses bailleurs de fonds 
pour financer son Plan de Développement 
social, économique et culturel (PDSEC). 
Organisée le 10 juin dernier à l’Hôtel Le 
Ndiambour de Dakar, cette table ronde qui 
réunissait l’essentiel des partenaires techniques 
et financiers de la commune avait pour fonction 
de non seulement financer mais aussi 
opérationnaliser les projets devant mettre la 
ville de Louga sur les rampes de l’émergence. 
Une déclinaison communal du PSE (Plan 
Sénégal Emergent) qui est une initiative hardie 
provenant du Conseil municipal que préside le 
maire Aminata Mbengue Ndiaye en partenariat 
avec l’Initiative des Villes du millénaire (IVM) et 
le MDG Center (Centre des OMD pour l’Afrique 
de l’Ouest et du Centre). Louga, érigée ville du 
Millénaire, depuis 2006, est l’une des rares 
communes sénégalaises à disposer d’un 
PDSEC en parfaite conformité aux orientations 
de son plan d’Investissement communal. 
Elaborée sur la base d’enquêtes réalisées à la 
faveur de son érection en tant que ville du 
Millénaire, le PDSEC se compose de quatre 
documents de projet couvrant les quatre 
secteurs OMD: Éducation, Santé, 
Assainissement et Genre, ainsi qu’une dizaine 
de fiches techniques de projets se rapportant à 
une quinzaine de secteurs prioritaires. Durant 
le travail préalable qui a permis de sélectionner 
ces secteurs prioritaires, la Commune de Louga 
en collaboration avec l’équipe de Centre des 
OMD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et 
la Earth Institute of Columbia University (New 
York) a conçu un SIG (Système d’Information 
géographique) qui a permis de repérer, de 
quantifier et de qualifier toute l’armature 
infrastructurelle existant dans l’aire communale. 
Ce processus s’est principalement appuyé sur 
les évaluations des besoins et des coûts de 
réalisation des OMD dans des secteurs clés 
comme la santé, l’éducation, le genre et 
l’assainissement. A cet effet, un consultant 
senior a été mis à la disposition de la Commune 
par le MDG center et le projet, pour mener des 
enquêtes, rassembler les données, a recruté 
cinq étudiants qui ont travaillé à la préparation 
de la table ronde des bailleurs de fonds. 
Globalement, c’est une enveloppe de 19 
milliards que la Commune de Louga compte 
amasser auprès de ses bailleurs pour le 
financement du PDSEC. En termes de projets, 
il se décline selon les secteurs relatifs aux OMD. 
Ainsi pour le secteur de l’éducation pour tous 
(EPT) d’ici à 2018, le coût total du projet est 
estimé à 2,538 milliards de francs CFA, la 
commune de Louga se réservant le 
financement d’une enveloppe d'environ 254 
millions de francs. Le Projet communal de 
développement sanitaire (PCDS) 20142018 
devrait revenir à coût total de 2 289 615 681 
FCFA, avec une contrepartie pour la commune 
qui s’élève à 228 961 568 FCFA. Quant au 
Projet d’Amélioration du Réseau de 
l’Assainissement (PARA), il va nécessiter une 
enveloppe globale 6 680 445 902 francs CFA, 
sur la période 2014-2018. 
Si l’exercice est effectivement inédit, il convient 
de reconnaître que dans l’innovation en matière 
de bonne gouvernance municipale, la ville de 
Louga a toujours été pionnière. Elle a été la 
première ville en Afrique au sud du Sahara à 
élaborer un contrat de ville en partenariat avec 
l’Agence de Développement municipal sur 
financement de la Banque mondiale. Elle vient 
de clôturer son second contrat de ville avec 
cette institution. En fait aujourd’hui, les outils 
techniques utilisés par la Banque mondiale en 
Afrique et dans d’autres pays des continents 
asiatique et sud américain ont été élaborés et 
modélisés à Louga quand l’actuel maire 
exerçait son premier mandat à la tête du 
Conseil municipal. Il n’est donc pas surprenant 
que ce second mandat se clôture aujourd’hui 
sur la conception d’un modèle à répliquer sur 
le continent africain pour l’atteinte des OMD. 
A la base de cette approche se trouve la 
conviction que les objectifs du millénaire pour 
le développement, même s’il doit être quantifié 
au niveau national par des statistiques, ne 
peuvent être atteints que par une action au 
niveau local. C’est dans cette perspective que 
l’Initiative des villes du Millénaire est intervenue 
par le biais de la recherche et de l’analyse des 
politiques publiques, auprès de la Commune 
de Louga, dans l’appui à la réalisation des OMD. 
C’est une action qui, au-delà des péripéties des 
modifications institutionnelles et des 
vicissitudes d’une vie politique très animée 
dans la commune demeurera une ligne d’action 
pour toutes les équipes municipales qui 
passeront par la mairie de Louga. Le chemin est 
déjà balisé pour l’avenir et il conviendra à tous 
ceux qui siègeront un jour ou l’autre au conseil 
municipal la voie tracée. Dans la continuité de 
l’Etat et la stabilisation des institutions. 
Un tour de table 
couronné de succès 
Ils étaient plus d’une trentaine d’institutions 
internationales, de démembrements de l’Etat, 
d’organisations de la société civile ou 
d’associations représentants les quartiers, les 
émigrés ou le genre féminin à participer à la table 
ronde des bailleurs convoquée par le Conseil 
municipal de Louga. Présidée par le Directeur des 
Collectivités locales, la cérémonie a aussi enregistré 
la présence de Khalifa Sall en sa qualité de 
président des Cités et Gouvernements locaux 
d’Afrique et secrétaire général de l’Association des 
Maires francophones. Dans son allocution de 
bienvenue, le maire de Dakar a mis l’accent sur 
l’exemplarité de cette rencontre qui s’inscrit dans la 
trame d’une démarche novatrice faisant du local le 
lieu efficient de la bonne gouvernance. Aujourd’hui, 
toutes les organisations internationales ou 
intergouvernementales comme les Nations Unies, 
la banque mondiale ou la Banque africaine de 
développement (BAD) ouvrent désormais grandes 
ouvertes leurs portes aux collectivité locales. Le 
local est ainsi devenu lieu d’émergence de 
crédibilité institutionnelle permettant aux recours 
sans intermédiaires aux marchés financiers et aux 
partenaires techniques et financiers. 
Pour Aminata Mbengue Ndiaye, la table-ronde 
du jour devrait être inscrite dans la suite logique 
du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le PDSEC 
2014-2018 procède, selon le maire de la 
commune de Louga, d’une approche 
méthodologique éprouvée se composant de dix 
projets distincts s’articulant atour des quatre axes 
des OMD, à savoir la santé, l’éducation, 
l’assainissement et l’approche genre. La 
commune de Louga, bénéficiant du label de 
bonne gouvernance et de la certification 
citoyenne, octroyée par le Forum civil au terme 
d’un audit des pratiques de gouvernance au sein 
de la municipalité de Louga, devrait pouvoir 
compter sur ses partenaires pour faire financer 
ce plan. Elle a aussi insisté sur le fait qu’une 
opérationnalisation du PDSEC serait une 
opportunité pédagogique formidable pour 
renforcer les capacités des autorités locales et 
améliorer de fait la gouvernance locale. 
Lors du tour de table, tous les partenaires 
techniques et financiers de la commune ont fait 
de leurs bonnes dispositions pour accompagner 
la commune de Louga et porter le plaidoyer 
auprès des institutions financières avec 
lesquelles ils sont en rapport. Dans cette optique, 
le ministère en charge de la décentralisation, par 
la voix de son représentant, le directeur des 
Collectivités locales, a fait savoir que le 
département de tutelle des communes a montré 
l’exemple en prenant totalement en charge le 
projet d’automatisation du fichier d’état-civil de la 
commune de Louga d’une valeur d’une 
quinzaine de millions. 
Au terme de la rencontre, le représentant du 
MDG Center, en l’occurrence M. Hervé Bertin, 
parlant au nom de M. Amadou ibra Niang, 
directeur de cette structure, absent de Dakar, a 
dit que son organisme va prendre en charge le 
gap financier concernant tous les projets relatifs 
aux quatre axes des OMD. 
Au total, la rencontre a été très fructueuse et les 
différents partenaires se sont donné rendez-vous 
très prochainement pour un suivi méthodique et 
une application judicieuse du PDSEC. 
Les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) forment un plan 
approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions 
mondiales de développement. Ils ont galvanisé des efforts sans précédent pour 
répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde. Ils sont constitués de : 
OMD 1 : Éliminer l'extrême pauvreté et la faim ; 
OMD 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous ; 
OMD 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; 
OMD 4 : Réduire la mortalité infantile et post-infantile ; 
OMD 5 : Améliorer la santé maternelle ; 
OMD 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies ; 
OMD 7 : Préserver l’environnement ; 
OMD 8 : Mettre en place un partenariat pour le développement. 
Tous les OMD sont déclinés en sous-objectifs et l'Organisation des Nations Unies travaille 
avec les gouvernements, la société civile et les différents partenaires pour exploiter la 
dynamique dégagée par les OMD et poursuivre un programme ambitieux pour l'après-2015. 
En Afrique de l’ouest et du centre, c’est MDG center (Millenium development Goals) qui a en 
charge le suivi et l’appui des politiques menées par les Etats et les collectivités locales en 
vue de la réalisation de ces objectifs. 
C’est une véritable équipe de choc qui a préparé la table-ronde des bailleurs de fonds 
de la commune de Louga. La caractéristique principale de cette task-force, c’est sa 
pluridisciplinarité. On y retrouve des communicateurs, des membres des organisations 
de la société civile, des enseignants d’origine qui en compagnie des compétences 
qui se trouvent au sein du Conseil municipal ont pu abattre un travail de titan en 
quelques mois. L’équipe est essentiellement composée d’Adama Guèye, Mountaga 
Sall, Moctar Sow, Djiby Samb, Arame Gaye Diop, Cheikh Mbaye, Aziz Mbodji, Kader 
Fall. Les Lougatois doivent leur l’hommage qui sied pour le job qui a été fait.
Projet de Promotion de l’Education primaire pour 
Tous (EPT) dans la Commune de Louga (2014 - 2018) 
Par Moustapha Sarr DIagne 
Projet d’Amélioration du Réseau d’Assainissement 
communal (PARA 2014 - 2018) 
LOUGA INFOS – N°119 JUILLET 2014 
4 DOSSIER 
L’objectif général du projet est d’assurer 
l’éducation primaire pour tous. D’ici à 
2018, il s’agit de donner à tous les 
enfants, garçons comme filles de la 
Commune de Louga, les moyens d’achever un 
cycle complet d’études primaires. 
Sur le plan des réalisations chiffrées attendus 
de ce projet, il faut noter que le taux 
d’admission à l’école primaire des filles et des 
garçons de la Commune de Louga, qui doit être 
porté à 100%, d’ici 2018, le Taux brut de 
Scolarisation (TBS) devrait être de 100% pour 
les filles et 100% pour les garçons et le taux de 
passage en classe supérieure est de 99%, 
toutes classes confondues, pour les filles et les 
garçons, dans la Commune de Louga, à 
pareille échéance. Pour cela, il faudra que les 
gaps en enseignants, salles de classes, tables-bancs, 
intrants pédagogiques (livres, cahiers 
et guides pour maîtres), toilettes et points d’eau 
soient comblés selon les normes OMD. 
3000 apprenants (500 hommes et 2500 
femmes) seront enrôlés dans des programmes 
d’alphabétisation fonctionnelle dans la 
Commune de Louga, d’ici 2018 et 85% des 
garçons et 100% des filles des écoles primaires 
(Simon Bolivar, Fa Ndiang Bamboji, Keur 
Serigne Louga Sud, Médina Garage, Ndiang 
Khoule et Touba SERAS) des quartiers les plus 
pauvres de la Commune de Louga, auront un 
accès à une cantine scolaire d’ici 2018. 
Le coût total du projet est évalué à 2 537 791 
670 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la 
commune de Louga versera 253 779 167 
francs CFA correspondant à une contribution 
annuelle de 50 755 833 francs CFA. 
Le gap en financement du Projet EPT, d’un 
montant de 2 284 012 503 francs CFA, est à 
rechercher auprès des partenaires bailleurs de 
fonds de la Commune de Louga dans le cadre 
de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit un 
montant annuel à rechercher de 456 802 501 
francs CFA. 
Ce projet EPT est un projet en ancrage dans le 
PDSEC. Il est l’instrument de mise en oeuvre 
de la stratégie d’accélération de l’atteinte des 
OMD en matière d’éducation dans la 
Commune de Louga, d’ici à 2018, dans une 
perspective de développement durable. 
Le Comité de Pilotage du PDSEC est présidé 
par le Maire. Il est composé des présidents des 
commissions du Conseil municipal et des 
représentants des Services techniques 
déconcentrés (STD) de la Santé, de 
l’Education, de l’Assainissement et du 
Développement communautaire. 
Une Cellule d’Exécution de Projets (CEP), 
créée par la Commune de Louga, assure la 
mise en oeuvre du Projet EPT, en renforçant le 
personnel technique municipal. 
La CEP s’appuie sur des STD dont l’implication 
au niveau opérationnel du projet est fortement 
recommandée en vue de promouvoir un 
renforcement de leurs capacités et une 
valorisation de leur savoir-faire pour mieux 
envisager la pérennisation des effets du projet. 
Un système de suivi-évaluation participatif, 
incluant l’ensemble des catégories d’acteurs 
impliqués et/ou concernés par la mise en 
oeuvre de chacun des projets en ancrage dans 
le PDSEC, sera rendu opérationnel en même 
temps que seront exécutées les activités des 
composantes techniques de projets. 
Les outils de gestion opérationnelle du projet 
devront être partagés et validés à l’occasion 
d’un Atelier de lancement officiel et 
d’harmonisation des outils de planification 
stratégique du Projet EPT. 
Entre la Commune de Louga érigée 
Ville du Millénaire en 2007, par la 
Communauté internationale, et le 
MDG Center, le Millenium Cities 
Initiative (MCI )et l’Etat du Sénégal, un 
partenariat stratégique a été conçu dans un 
processus de formulation du Projet 
d’Amélioration du Réseau d’Assainissement 
communal (PARA 2014 – 2018). Ce 
partenariat s’inscrit dans le sillage de l’Acte III 
de la Décentralisation, qui vise à renforcer les 
responsabilités et ressources des Communes 
et des Villes pour une meilleure prise en 
charge des compétences transférées en vue 
d’accélérer, à moins d’une année de 
l’échéance de 2015, l’atteinte des OMD dans 
une perspective de développement durable. 
Un diagnostic préalable du secteur de 
l’assainissement a été réalisé à cet effet. 
C’est ainsi que concernant l’assainissement 
des ménages de la Commune de Louga, il a 
été dénombré que 70% des ménages sont 
équipés de toilette à chasse manuelle. La 
quasi-totalité de ces ménages se trouvent 
dans les quartiers du centre ville ou de la 
proche périphérie. 14% des ménages 
disposent de latrines à fosse directe ou à fosse 
ventilée. Ces ménages se trouvent 
particulièrement dans les quartiers 
périphériques de Médina Garage, Médina 
Salam, Montagne Nord Extension et Artillerie 
Nord Extension. 8% des ménages ont des 
latrines traditionnelles et particulièrement à 
Touba SERAS, Santhiaba Sud, Médina 
Garage et Médina Salam. 9% des ménages 
ne disposent pas de latrines. Certains vont 
dans la nature (75% des ménages n’ayant pas 
de latrine) ou utilisent les latrines des voisins 
(25% des ménages n’ayant pas de latrine). 
Ces ménages se rencontrent dans les 
quartiers de Montagne Nord Extension, Touba 
SERAS. 
Concernant l’assainissement des 
établissements publics de la Commune de 
Louga, il est à noter que 92% des 
établissements sont équipés de toilette à 
chasse manuelle, 6% disposent des latrines à 
fosse directe ou à fosse ventilée et 5% ne 
disposent pas de latrines. Ces établissements 
sont constitués majoritairement d’écoles. 
Le réseau de collecte des eaux usées s’étend 
actuellement sur environ 70 Km dans la 
commune de Louga. Relativement en bon état, 
il est essentiellement composé de 
canalisations en PVC au moins sur 50 km alors 
que le reste, à peu près sur 20 km, comprend 
des canalisations en grés et en amiante-ciment 
En 2025, l’objectif poursuivi par le PDA 
consiste à accroître de 135 km, le réseau 
d’eaux usées de la Commune de Louga, ce 
que le PARA contribue à réaliser à hauteur de 
38% par la construction de 52 km de réseaux 
d’ici à 2018. Le nombre de branchements 
requis pour les 52 km de réseau à réaliser est 
de 2 972 ((52000/35)x2) couvrant une 
population de 29 720. On considère en 
moyenne qu’un ménage est composé de 10 
habitants. 
Le réseau d’eaux pluviales dessert 
principalement le centre urbain de la ville de 
Louga ainsi qu’une petite partie de la 
périphérie Nord. L’essentiel des eaux de pluies 
s’infiltre dans le sol, néanmoins les inondations 
sont récurrentes dans des quartiers dépourvus 
de réseau. L’implantation de batteries de grilles 
est retenue pour lutter contre les inondations 
au niveau de certains sites qui présentent des 
points bas. 
Le projet envisage la réalisation d’un bassin de 
11 200 m3 situé à 1,5 km de l’actuel exutoire 
dans une zone réservée à une décharge 
contrôlée, la mise en place d’un système 
d’irrigation grâce à l’eau épurée, la réalisation 
d’un système d’assainissement autonome 
couvrant une population de 12 350 habitants 
et l’implantation de batteries de grilles est 
retenue pour lutter contre les inondations au 
niveau de certains sites qui présentent des 
points bas. 
La Station de traitement de boues de vidange 
sera aussi édifiée et un processus opératoire 
à deux phases : la partie liquide des déchets 
est apurée et réutilisée pour le maraîchage 
tandis que la fraction solide est séchée et 
séchée comme fertilisants (engrais organique) 
ou simplement mise en décharge sans risques 
sanitaires. 
La réutilisation de l’eau épurée pour le 
maraîchage permettra l’aménagement et 
présuppose unéquipement des périmètres qui 
seront irrigués. 
Le coût total du projet est évalué à 6 680 445 
902 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la 
Commune de Louga devra verser 369 690 000 
francs CFA correspondant à une contribution 
annuelle de 73 938 000 francs CFA. 
Le gap en financement du PARA, d’un montant 
de 6 012 401 310 francs CFA, est à rechercher 
auprès des partenaires bailleurs de fonds de 
la Commune de Louga dans le cadre de la 
mise en oeuvre du PDSEC. Soit un montant 
annuel à rechercher de 1 202 480 262 francs 
CFA.
PROJET COMMUNAL DE DÉVELOPPEMENT SANITAIRE 
Projet de seconde phase portant 
redynamisation du projet maraicher de 
Louga (PROMALO II 2014-2018) 
Projet de valorisation 
des déchets plastiques 
LOUGA INFOS – N°119 JUILLET 2014 
DOSSIER 5 
Le Projet communal de Développement 
sanitaire (PCDS 2014 – 2018) est un 
partenariat stratégique entre la 
Commune de Louga le MDG Centre, le 
MCI et l’Etat du Sénégal. Il s’inscrit dans la 
perspective de la réalisation de la Couverture 
Maladie universelle. 
Les enquêtes concernant le niveau d’atteinte 
des OMD santé ont montré que la mortalité 
des moins de cinq ans est passée de 121 pour 
mille (2005) à 72 pour mille (2011) mais le 
Sénégal a de faibles chances d’atteindre la 
cible qui est de 44 pour mille, que la réduction 
de la mortalité maternelle est également lente 
avec un taux de 392 décès pour 100000 
naissances vivantes contre une cible de 127 
décès pour 100000 naissances vivantes. Il est 
par ailleurs apparu au terme de ces 
investigations que les taux de prévalence du 
paludisme et du VIH/Sida (0,7%) sont 
maintenus à des niveaux très faibles avec de 
réelles chances d’atteindre les cibles fixées, 
que les résultats en matière d’accès à l’eau 
potable sont en ligne avec les OMD et avec un 
taux de 98,7%, en milieu urbain et 80,1%, en 
zone rurale. 
L’objectif général du PCDS est d’améliorer la 
santé de la mère, de l’enfant et combattre le 
paludisme et d’autres maladies. Pour atteindre 
cet objectif, il faudra procéder à la réalisation de 
la couverture universelle en consultation 
prénatale pour l’ensemble des Femmes 
enceintes de la commune de Louga d’ici 2018 
et à l’augmentation à 90% du taux 
d'accouchements assistés par du personnel 
qualifié dans les structures sanitaires de la 
Commune de Louga, d’ici 2018. La prise en 
charge intégrée des maladies de l’enfant 
(PECIME) et la nutrition des enfants âgés de 
moins de cinq ans devront être assurées dans 
la Commune de Louga figure au registre des 
résultats attendus et la prévention et la PEC 
des cas de transmission du VIH/Sida de la 
mère à l’enfant doivent être assurées. Il est 
aussi envisagé la promotion de la CMU portée 
à 70%, dans la Commune de Louga d’ici 2018 
et le renforcement du Personnel de santé, des 
Equipements et des Infrastructures sanitaires 
dans la Commune de Louga. 
Projet en ancrage dans le PDSEC, le PCDS 
est l’instrument de mise en oeuvre de la 
stratégie d’accélération de l’atteinte des OMD 
en matière de santé dans la commune de 
Louga, d’ici à 2018, dans une perspective de 
développement durable. 
Le Comité de pilotage du PDSEC est présidé 
par le Maire. Il est composé des présidents des 
commissions du Conseil municipal et des 
représentants des Services techniques 
déconcentrés (STD) de la Santé, de 
l’Education, de l’Assainissement et du 
Développement communautaire. 
Une Cellule d’Exécution de Projets (CEP), 
créée par la Commune de Louga, assure la 
mise en oeuvre du PCDS, en renforçant le 
personnel technique municipal. 
La CEP s’appuie sur des STD dont l’implication 
au niveau opérationnel du projet est fortement 
recommandée en vue de promouvoir un 
renforcement de leurs capacités et une 
valorisation de leur savoir-faire pour mieux 
envisager la pérennisation des effets du projet. 
Un système de suivi-évaluation participatif, 
incluant l’ensemble des catégories d’acteurs 
impliqués et/ou concernés par la mise en 
oeuvre de chacun des projets en ancrage dans 
le PDSEC, sera rendu opérationnel en même 
temps que sont exécutées les activités des 
composantes techniques de projets. 
Le coût total du projet est évalué à 2 289 615 
681 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la 
Commune de Louga verse 228 961 568 francs 
CFA correspondant à une contribution annuelle 
de 45 492 314 francs CFA. 
Le gap en financement du PCDS, d’un montant 
de 2 060 654 313 francs CFA, recherché 
auprès des partenaires bailleurs de fonds de la 
Commune de Louga dans le cadre de la mise 
en oeuvre du PDSEC. Soit un montant annuel 
à rechercher de 412 130 863 francs CFA. 
Le PROMALO dérive d’une 
capitalisation d’initiatives 
pionnières en matière de 
développement local dans la 
ville de Louga. Il s’agit en l’occurrence 
du Projet Environnement Urbain de 
Louga (PEUL) dont la logique 
d’intervention était basée sur des 
concepts novateurs de protection de 
l’environnement et du cadre de vie 
urbain ainsi que de la 
responsabilisation de la jeunesse, 
organisée au sein de GIE 
contractualisant avec la commune de 
Louga dans le cadre d’un partenariat 
public-privé. Il se situe dans le 
prolongement continu de cette vision 
de développement auto entretenu. 
En capitalisant les bonnes pratiques 
des projets PEUL, de l’UE 
(compostage) et de la FAO (aviculture 
industrielle) en plus des autres 
initiatives qui ont succédé au projet 
PEUL, le PROMALO est une 
redynamisation du cadre institutionnel 
et organisationnel de formulation de 
cette vision stratégique. 
L’objectif général du projet de 
seconde phase est de renforcer ses 
capacités institutionnelles, 
organisationnelles, techniques et 
financières. 
Les résultats attendus sont la 
réalisation de l’évolution 
institutionnelle et organisationnelle 
ainsi que la clarification des métiers 
du PROMALO, la formulation de la 
vision stratégique à moyen et long 
termes du PROMALO avec 
l’ensemble des parties prenantes, la 
mobilisation des ressources 
nécessaires à la mise en oeuvre du 
Projet de seconde phase (PROMALO 
II 2014 – 2018) en plus de 
l’augmentation de la production de 
maraîchage, d’aviculture et 
d’embouche bovine. 
Le coût total du projet de seconde 
phase portant redynamisation du 
PROMALO (PROMALO II 2014 – 
2018) est évalué à 49 409 192 francs 
CFA. Au titre de sa contrepartie, la 
commune de Louga verse 4 940 920 
francs CFA correspondant à une 
contribution annuelle de 988 184 
francs CFA. 
Le gap en financement du PROMALO 
II, d’un montant de 44 468 272 francs 
CFA, est à rechercher auprès des 
partenaires bailleurs de fonds de la 
commune de Louga dans le cadre de 
la mise en oeuvre du PDSEC, soit un 
montant annuel à rechercher de 8 893 
655francs CFA. 
Le Projet de Valorisation des Déchets Plastiques (2014-2018) 
est la résultante de l’exercice de formulation, de manière 
inclusive et participative, du PDSEC. Son identification a donné 
l’occasion d’évaluer les progrès accomplis dans le domaine de 
la gestion des déchets et de prendre en charge la problématique de leur 
recyclage. 
Dans cette perspective, toutes les initiatives récentes dans ce domaine 
ont fait l’objet d’une capitalisation notamment le projet SEN/025 Santé 
de base, le modèle PROPLAST de valorisation des déchets plastiques 
ainsi que l’expérience développée à Hann/Dakar dans le cadre du projet 
de fabrication de pavés à partir de déchets plastiques récupérés. 
L’objectif général du projet est de contribuer à la préservation de 
l’Environnement et à l’amélioration du cadre de vie en collectant et en 
valorisant les déchets plastiques de la Commune de Louga. 
De ce projet, il est attendu que l’éducation environnementale et au 
cadre de vie soit assurée à tous les ménages des quartiers de la 
commune, que 50 points de collecte et d’achats de déchets plastique 
opérationnels soient implantés dans les 11 quartiers de la commune de 
Louga. Au terme du projet, deux unités semi-industrielles de 
transformation du plastique lourd en granulés et de fabrication de pavés 
à partir du plastique léger (sachets) récupéré devraient mises en place 
dans la Commune de Louga. 
Le cout total du Projet de Valorisation des Déchets Plastiques (PVDP) 
est ainsi évalué à 291 010 000 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, 
la Commune de Louga verse 29 101 000 francs CFA correspondant à 
une contribution annuelle de 2 425 083 francs CFA. 
Le gap en financement du PVDP, d’un montant de 261 909 000 francs 
CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la 
Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit 
un montant annuel à rechercher de 21 825 750 francs CFA.
PROJET DE VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL 
PROJET D’ÉCLAIRAGE PUBLIC PAR 
LE SOLAIRE (PEPS 2014 -2018) 
Par Moustapha Sarr DIagne 
PROJET D’INSTALLATION D’UNITÉS 
DE MICRO JARDINAGE AU NIVEAU 
DES MÉNAGES DE LA COMMUNE 
Projet d’automatisation et de 
modernisation du service de l’état-civil 
LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 
DOSSIER 
Devant être réalisé entre 2014 et 2018, 
le Projet de valorisation du Patrimoine 
culturel de la ville de Louga procède 
de l’évaluation des progrès accomplis 
et des enjeux de la valorisation du patrimoine 
immatériel dans la perspective d’un renouveau 
du secteur de la culture. Le projet vise aussi la 
réhabilitation et/ou la construction de nouvelles 
infrastructures culturelles dans la ville de Louga. 
C’est à ce titre que la commune a estimé qu’elle 
devait lui faire bénéficier d’un important volume 
d’investissements. 
Les résultats attendus sont la valorisation du 
patrimoine immatériel culturel (expression orale, 
danse, conte, théâtre, musique) de Louga est 
assurée et la réalisation et l’équipement des 
infrastructures culturelles de la commune. 
Le cout total du projet est évalué à 348 798 000 
francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la 
commune de Louga verse 34 879 800 francs 
CFA correspondant à une contribution annuelle 
de 6 975 960 francs CFA. 
Le gap en financement du PVPC, d’un montant 
de 313 918 200 francs CFA, est à rechercher 
auprès des partenaires bailleurs de fonds de la 
Commune de Louga dans le cadre de la mise 
en oeuvre du PDSEC. 
L’objectif général du projet est créer un 
meilleur cadre de vie pour les 
populations en assurant leur sécurité à 
travers l’éclairage par le solaire de la 
ville. 
Les objectifs spécifiques sont d’accroitre la 
disponibilité et la sécurité de l’approvisionnement 
en énergie, de lutter contre la pauvreté par la 
stimulation des activités sociales et économiques, 
de renforcer la sécurité routière et des populations 
et de réduire la dépendance au réseau de la 
SENELEC. 
La stratégie d’intervention du projet consiste en 
l’installation de 1149 lampadaires solaires par 
des systèmes solaires photovoltaïques 
autonomes dans toutes les artères de la 
commune. 
Les impacts attendus du projet sont 
environnementaux et économiques. L’avantage 
du solaire est de fournir sans interruption une 
énergie respectueuse de l’environnement. 
Modernes, économiques et surtout respectueux 
de l’environnement, les lampadaires solaires 
sont susceptibles de nombreuses applications. 
Les lampadaires permettront une bonne 
visibilité pour les automobilistes et les piétons, 
ce qui diminuera les risques d’accidents. Ils 
n’émettent pas de rayons ultra-violet qui 
entrainent la prolifération d’insectes. Ce projet 
permettra aux usagers de la route d’avoir une 
bonne visibilité et aux populations de vaquer en 
toute quiétude à leurs occupations. 
Les lampadaires seront positionnés au niveau 
des trottoirs à 1,5 m des limites de la chaussée 
et seront distants de 40 mètres. 
Concernant les impacts économiques, il faut 
noter que la réalisation d’éclairage solaire ne 
nécessite ni câblage, ni alimentation réseau et 
contribue au respect des normes 
environnementaux. La commune sera soulagée 
du fait de la réduction de la facture d’électricité 
et du coût exorbitant de l’entretien du réseau 
électrique. 
Le coût du projet est estimé à 1 355 820 000 
francs CFA. 
L’objectif général de ce projet est d’assurer la sécurité 
alimentaire des ménages de la commune, d’aaméliorer la 
qualité alimentaire des ménages vulnérables avec une 
assimilation de la viande et des légumes dans le repas 
quotidien et d’augmenter des revenus du ménage à travers les 
bénéfices issu de la vente des produits avicoles et maraichers. 
Le projet cible 350 ménages à revenus modestes, les cantines 
scolaires et les ménages vulnérables. Son coût total est évalué à 28 
110 200 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la commune de 
Louga devra verser 2 811 020 francs CFA correspondant à une 
contribution annuelle de 562 204 francs CFA. 
Le gap en financement du projet est évalué à 25 299 180 francs 
CFA, est à rechercher auprès des bailleurs de fonds soit un montant 
annuel à rechercher de 5 059 836 francs CFA. 
L’objectif général est 
d’améliorer les capacités 
de la mairie de Louga à 
faire face aux exigences 
administratives liées à la gestion 
de l’état civil. 
Comme objectif spécifique, il faut 
retenir que le projet va renforcer 
les compétences et les outils à la 
disposition des personnels de 
l’état- civil de la Mairie de Louga 
Les impacts attendus sont 
sociaux, économiques et 
techniques. Aussi, au plan social, 
la commune de Louga pourra 
disposer des données 
démographiques fiables en un 
temps record qui seront utilisées 
à des fins d’analyses statistiques. 
Les données statistiques ainsi 
recueillies seront des indicateurs 
d’une valeur inestimable pour 
tous les décideurs qui doivent les 
utiliser pour planifier les 
infrastructures scolaires͵ 
sanitaires et hydrauliques. 
Au plan économique, une 
meilleure planification de 
l’économie nationale et locale 
sera désormais possible grâce à 
une analyse de données fiables et 
disponibles sur la population. 
Au plan technique, le personnel 
de l’état-civil (environ 15 
personnes) sera formé sur les 
modules performants permettant 
un bon archivage et une bonne 
tenue de registres, une gestion 
adéquate de l’information 
concernant les déclarations de 
naissance, les déclarations de 
décès, les déclarations de 
mariage. Les bureaux de l’état-civil 
sont équipés et un réseau 
informatique connecté à l’Internet 
est installé et le personnel de la 
mairie sera formé techniquement 
pour la gestion de l’outil 
informatique.
PROJET DE CONSTRUCTION ET DE RÉHABILITATION 
DE LA VOIRIE COMMUNALE Par Moustapha Sarr DIagne 
PROJET DE CONSTRUCTION DE 50 BLOCS 
SANITAIRES DANS 25 MOSQUÉES DE LA COMMUNE 
LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 
DOSSIER 
Le projet à pour 
objectif de moderniser 
le réseau routier 
communal et de 
contribuer au développement 
économique et social et à la 
réduction de la pauvreté. 
Ainsi, il permettra d’améliorer 
l'efficacité du trafic, réduire le 
temps de transport et de faire 
des économies sur les coûts 
d’entretien des véhicules. A 
travers un tel projet, ses 
initiateurs visent aussi à 
réduire le coût du transport, à 
faciliter le transport des 
produits agricoles des zones 
de production vers la ville, ce 
qui améliorera sensiblement 
le développement des 
échanges entre la commune 
de Louga et son hinterland ; 
réhabiliter 37, 324 km de 
voiries (route bitumée) dans la 
commune de Louga ; 
réaliser 27, 339 km chaussée 
dans la commune de Louga. 
La stratégie d’intervention du 
projet repose sur la 
réhabilitation de 37,324 km de 
route incluant le bouchage 
des nids de poules sur la 
chaussée ainsi que la 
construction de 27,339 km de 
chaussée bitumineux et 18 km 
de piste d’accès. 
Le coût global du projet de 
réhabilitation et de 
construction de voirie dans la 
commune de Louga est 
estimé à 5 641 236 408 
francs CFA. 
Al’instar du pays, la 
population de la 
commune de Louga 
est musulmane à 
plus de 95%. La ville compte 
134 lieux de cultes dont 133 
mosquées et une église. 
Parmi ces mosquées, 25 ne 
disposent pas de toilettes. 
La réalisation de blocs 
sanitaires a un fort impact sur 
l’hygiène des populations car 
elle permettra d’éviter que les 
lieux deviennent des vecteurs 
de maladies ou que les 
usagers fréquentent les 
toilettes des maisons 
attenantes. 
Le projet consiste à 
construire dans chacune des 
vingt cinq mosquées deux 
blocs sanitaires comprenant 
chacun une toilette pour les 
hommes et une toilette pour 
les femmes, ce qui donne un 
total de cinquante blocs 
sanitaires à construire. Les 
toilettes hommes 
comporteront un WC et un 
urinoir et les toilettes femmes 
un WC seulement. 
Les effets attendus sont 
l’adoption de bonnes 
pratiques d’hygiène 
corporelle chez les usagers 
des mosquées et la éduction 
des taux de maladies liées à 
l’hygiène. Il va aussi 
permettre de réduction des 
disparités dans la 
disponibilité des équipements 
d’assainissement. 
Le coût global du projet est 
estimé à 139 076 600 F CFA.
Par Moustapha Sarr DIagne 
Louga, seule ville africaine à pouvoir atteindre les OMD en 2015 
Des populations responsabilisées 
qui conquièrent leur autonomie L’érection de Louga en qualité de ville du millénaire 
Une stratégie de capacitation réelle des institutions locales 
LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 
8 DOSSIER 
La ville de Louga fait partie de l’initiative « 
Villes du Millénaire Africaines », initiée 
par le PNUD18 et visant à atteindre les 
Objectifs du Millénaire pour le 
Développement (OMD). Le projet, qui comprend 
7 villes d’Afrique subsaharienne, vise à identifier 
les opportunités d’investissement, à améliorer 
les capacités de ces villes, à booster les IDE 
(lnvestissements directs étrangers), et à la mise 
à l’échelle des résultats des recherches auprès 
de potentiels investisseurs générateurs 
d’emplois en vue d’élaborer des stratégies de 
développement urbain plus performantes et 
répondant mieux au contexte africain. 
Il se trouve que le choix porté sur la ville de 
Louga se justifie parce qu’elle offre des 
potentialités financières pour les marchés 
européens et américains dans le domaine de 
l’artisanat (habillement, meubles, articles en cuir, 
etc.), de la transformation des produits agricoles 
(y compris le lait, la viande), du maraîchage. La 
ville de Louga recèle aussi d’énormes 
potentialités au plan culturel et dans le tourisme, 
plus spécifiquement sur son flanc ouest qui se 
trouve à proximité de la Grande Côte qui est une 
zone d’avenir du développement touristique. 
Au terme de six mois d’enquêtes réalisées pour 
recueillir des données statistiques sur la situation 
globale de la région par rapport aux 8 OMD, 
26.087 ménages pauvres ont été recensés dans 
la région, soit un taux de 36,2%. Ces ménages 
devraient bénéficier d’un accès facile aux crédits, 
à l’eau potable, aux soins de santé et voir un 
développement soutenu des produits agricoles. 
Ces enquêtes ont révélé une relative faiblesse 
du taux de pauvreté des ménages puisque 
Louga est deuxième après Dakar qui compte 
33,6% de ménages pauvres. Cette faiblesse 
s’explique par l’apport financier que drainait 
l’émigration surtout avant la crise financière de 
2009 contribuant fortement au relèvement 
significatif du niveau de vie des populations. La 
pauvreté dans la région se manifeste dans une 
large mesure à travers le faible accès des 
populations aux services sociaux de base et à 
l’insuffisance des revenus notamment chez les 
ruraux qui dépendent essentiellement des 
activités agropastorales. 
Confirmant ces données, l’enquête 
démographique et de santé (EDS4) a démontré 
que moins de la moitié des femmes de Louga 
(48%) vivent dans un ménage pauvre alors 
qu’au niveau national, plus d’une femme sur trois 
(35%) appartient aux ménages les plus pauvres. 
Cependant, il faut relativiser ces données 
puisqu’à l’opposé, seulement 25% des femmes 
de Louga vivent dans les ménages relativement 
riches et 11,8% dans les ménages les plus 
riches, alors qu’au niveau national le 
pourcentage de femmes vivant dans des 
ménages aisés est plus élevé que celui de 
Louga (46%). 
L’enquête EDS 4 avait aussi montré que 20,6% 
des enfants de moins de 5 ans présentent une 
insuffisance pondérale à Louga. Des efforts 
constants ont été fournis dans la recherche de 
solutions pour la réduction de la mortalité infantile 
et maternelle. Ce qui fait que les services 
régionaux de santé ont amené le taux de 
mortalité des enfants de moins de 5 ans de 
142,5 pour mille en 1999 à 96 pour mille en 
2005. Il est ainsi de la réduction spectaculaire du 
taux de mortalité maternelle qui était de 377 pour 
mille en 2004 et a été ramené à 154 pour mille 
deux ans plus tard. La proportion 
d’accouchements assistés par du personnel de 
santé qualifié de 41% en 2002 à 55% en 2006. 
Pour davantage améliorer ce tableau, il reste à 
lever les difficultés d’accès aux services de 
santé, les problèmes de couverture en milieu 
rural, d’environnement insalubre et d’hygiène, de 
combattre l’analphabétisme des mères et les 
conceptions culturelles à risque (mariages 
précoces, itinéraires thérapeutiques, etc.). 
LOUGA VILLE DU MILLENAIRE 
Le projet s‘appuie sur une approche intégrée du développement basée sur la 
participation et la responsabilisation des communautés. De ce fait, l’implication 
des communautés est au coeur de tout le processus allant de la planification à 
l’évaluation en passant par l’identification des pistes d’action, la mise en oeuvre et le 
suivi. C’est dans cette perspective qu’un certain nombre d’outils ont été élaborés et 
des préalables requis pour renforcer la participation et la responsabilisation des 
populations par une collecte de données référentielles de base sur les villes et villages 
d’intervention afin de faire coïncider au mieux possible les interventions du projet aux 
besoins réels des communautés tout en s’attaquant à certains facteurs comme les 
inégalités genre etc. Cette démarche communautaire a permis de renforcer 
l’implication et l’engagement des communautés. 
s’est produite dans un contexte très favorable 
marqué par les avancées significatives dans le 
domaine de la décentralisation, de la 
déconcentration et l’autonomisation des pouvoirs 
locaux à la faveur de la loi portant décentralisation 
de 1996. C’est dans cette perspective que le projet 
Louga Ville du Millénaire s’est immédiatement 
inscrit dans la logique de renforcement des 
institutions locales pour leur permettre de mieux 
jouer leur rôle de coordination et de pilotage du 
développement au niveau local. 
Pour renforcer le plaidoyer et la communication sur 
les OMD, le projet s’est appuyé au niveau de la 
région sur le Comité régional de suivi des OMD. 
Cette option pour l’émergence d’une véritable 
bonne gouvernance locale a été un facteur décisif 
dans la réussite des actions menées en 
collaboration avec le Programme national de 
Développement local (PNDL) et le Ministère des 
Collectivités locale. Des actions significatives de 
renforcement des capacités ont été entreprises 
dans la ville de Louga qui ont d’ailleurs été 
démultipliées dans d’autres localités du pays. 
Concernant le renforcement des capacités 
opérationnelles en vue de favoriser la 
pérennisation des acquis, le projet a impliqué et 
accompagné les directions ministérielles au niveau 
régional et central dans la mise en oeuvre de leurs 
politiques sectorielles. Des actions de renforcer les 
capacités organisationnelles et techniques des 
organisations non gouvernementales et des 
diverses associations et groupements au niveau 
local ont aussi été mises en oeuvre. 
En tournée en Afrique, M. Jeffrey Sachs, 
directeur du Projet du Millénaire de l’Onu, disait, 
à l’occasion d’un point de presse que le 
Sénégal pouvait techniquement réaliser les 
Objectifs du Millénaire pour le Développement 
(OMD) dans les délais indiqués. Notre pays ne 
manque pas d’atouts pour réaliser ces 
objectifs. Dakar, sa capitale, est une ville qui, 
selon M. Sachs, assemble tous les éléments 
pour devenir un centre de développement 
économique en Afrique. Elle a le privilège d’être 
sur la côte et est un important centre 
d’échanges commerciaux en plus d’être l’une 
des grandes villes africaines les plus proches 
des marchés majeurs que sont l’Europe et 
l’Amérique. M. SACHS a, cependant, regretté 
que toutes ces potentialités ne soient pas 
exploitées afin le pays puisse tirer le meilleur 
de ses avantages comparatifs à partir du 
développement des services, du tourisme, des 
infrastructures culturelles. 
Au-delà de Dakar qui peine à miser sur ses 
avantages comparatifs, c’est la ville de Louga 
qui semble aujourd’hui la mieux disposée pour 
atteindre les principaux objectifs du Millénaire. 
En raison des meilleures dispositions qu’elle 
offre au regard d’une faiblesse de la pauvreté 
contrairement à ce que l’on pourrait penser, la 
capitale du Ndiambour dispose d’atouts 
majeurs pour réaliser les OMD. Louga est une 
des 11 villes africaines qui font partie de 
l'Initiative Villes du Millénaire (IVM), un projet de 
l’Institut de la Terre (Earth Institute) à l'Université 
Columbia. Comme complément du Projet des 
Villages du Millénaire, cette initiative a pour 
objectif d'aider les villes en Afrique 
subsaharienne à atteindre les Objectifs du 
Millénaire pour le Développement (OMD). 
Louga, avec une population juste en dessous 
des 100 000 habitants, est la plus petite des 
villes du millénaire. Cependant, en tant que 
capitale régionale avec de forts liens 
économiques avec ses alentours ruraux, elle 
exemplifie la situation de beaucoup de villes 
subsahariennes, ce qui fait d’elle un excellent 
modèle. Aujourd’hui, il est généralement admis 
qu’elle sera peut-être la seule ville à avoir atteint 
en 2015 l’essentiel des huit objectifs du 
millénaire pour le développement. En effet, 
dans la conception de son Plan de 
Développement économique, social et culturel 
(PDSEC), les résultats attendus des diverses 
actions qui seront entreprises vont bien au-delà 
des situations de référence tant au plan 
national que celles escomptées dans les OMD. 
Ainsi, au plan scolaire si les résultats s’avèrent 
conformes aux prévisions, la ville de Louga 
sera à 100% scolarisée avec une déperdition 
dont la courbe sera asymptotique au zéro. A la 
fin de l’année 2015, on ne devrait en principe 
plus voir des enfants originaires de la ville de 
Louga devenir des talibés ou trainer dans les 
rues la recherche de petits larcins à 
commettre. 
Idem aussi au plan sanitaire, des efforts ont 
déjà accomplis ces dernières années (voir 
article ci-contre) qui font penser que dans un 
avenir peu lointain, plus aucune femme ne 
mourra en couche dans le périmètre de la ville 
de Louga sauf pour cause médicale 
exceptionnelle. La mortalité infantile devra être 
réduite à sa portion la plus congrue, celle du 
destin et de la volonté divine que nul ne peut 
contrecarrer, et à laquelle ne peut s’opposer 
aucune politique de santé aussi efficace soit 
elle. 
Au plan de l’approvisionnement en eau 
potable, facteur décisif dans l’appréciation de 
l’état de la santé d’une population, des études 
ont faites qui ont permis de jauger l’état des 
besoins et de cibler les quantités à pourvoir 
pour chaque localité en vue d’avoir une 
couverture adéquate et suffisante des besoins 
en eau potable. Plus personne ne devrait en 
2015 s’abreuver d’eau saumâtre provenant 
des mares ou de l’eau non améliorée comme 
le prévoit le Millenium Cities Initiative en 
collaboration avec l’Institut de la Terre du 
célèbre Columbia University de New York. 
L’essentiel des projets parrainés par le 
centre de Suivi des OMD basé au Sénégal 
devraient à faire de Louga la ville phare de 
l’Afrique en 2015 à l’heure où l’on devra faire 
le bilan des OMD.

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  • 1. Bimensuel d'informations générales - ISSN 08504331 - DU 15 au 30 JUIN 2014 100 Fcfa N°119 POUR FINANCER SON PLAN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL LE CONSEIL MUNICIPAL LANCE LE PLAN LOUGA EMERGENT L’exercice est inédit. C’est bien la première fois au Sénégal qu’une commune prend l’initiative de faire un tour de table de ses bailleurs de fonds pour financer son Plan de Développement social, économique et culturel (PDSEC). Cette table ronde réunissait plus d’une trentaine d’institutions internationales et intergouvernementales, des services déconcentrées et des agences de l’Etat, des organisations de la société civile, des organisations non gouvernementales et des associations d’émigrés, de quartiers ou de promotion du genre. La rencontre avait pour objectif de non seulement financer mais aussi opérationnaliser les projets devant mettre la ville de Louga sur les rampes de l’émergence. Une déclinaison communal du PSE (Plan Sénégal Emergent) qui est une initiative hardie provenant du Conseil municipal de Louga en partenariat avec l’Initiative des Villes du millénaire (IVM) et le MDG Center (Centre des OMD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre). Au terme de la rencontre, tous les partenaires techniques et financiers ont pris l’engagement d’appuyer la commune dans la réalisation du PDSEC 2014- 2018.
  • 2. Dans le cadre de la coopération décentralisée, la Province de Namur, l’Intercommunale namuroise de Services publics (INASEP), association de Communes et la Commune de Hastière, ont financé des adductions dans 12 villages et 10 hameaux dans la Communauté rurale de Léona pour une population estimée à 12 000 habitants. Les réceptions et inaugurations des bornes fontaines ont eu lieu les 6 et 9 juin 2014, en présence de M. Philipe Libertiaux, directeur général adjoint de l’INASEP et Melle Fatoumata Camara, son assistante, M. Claude Bultot, maire de Hastiére , M. Djily Wade du service régional de l’Hydraulique à Louga, M. Babacar Sarr, président du FESFOP, association facilitatrice du projet, M. Mamadou Bâ, président de la Communauté rurale et ses conseillers, des responsables de l’ASUFOR et des populations, chefs de villages et autorités religieuses et coutumières. Des milliers de personnes ont suivi ces inaugurations, sans oublier les élèves des écoles primaires qui ont à chaque fois chanté l’hymne national du Sénégal. Ce projet leur a donné de l’eau potable, qui est vie. A cette occasion, un Programme de Coopération internationale communale (CIC) , programme spécial de partenariat 2014 – 2016 entre les Communes de Hastiére et de Léona a été signé par Monsieur Claude Bultot Maire de Hastiére et Monsieur Mamadou Bâ Maire de Léona. Le programme pluriannuel (PPA) 2014 – 2016, dénommé programme plan stratégique global pour la période 2014 – 2016, renforcera les capacités des institutions locales des pays, introduit par l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW) et l’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles – Capitale (AVCB), auprès de la Direction générale au Développement de la Coopération fédérale belge. L’objectif général est de contribuer au renforcement des capacités des collectivités locales du Sénégal à prendre en charge leur propre développement. LE POUVOIR EST SOUVENT GRISANT LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 GROUPE LOUGA COMMUNICATION “GLC” 19, AVENUE AHMADOU SAKHIR MBAYE - SANTHIABA CENTRE LOUGA - SÉNÉGAL - ISSN 08504331 TÉL. 77 609 95 12 FONDATEUR ÉDITEUR ABDOULAYE BAO CONSEILLER DE LA RÉDACTION MOUSTAPHA SARR DIAGNE Responsable commercial Moustapha Cissé MAQUETTE & MISE EN PAGES M. SALL © 77 151 27 81 ASSISTANTE PAO MAME FATOU NDIAYE BAO Credit photos MBAYE SARR Il est 1 h 30 du matin, le quartier résidentiel de Kerfa est plongé dans la pénombre. Le vrombissement des voitures me réveilla et je m’élançai vers la fenêtre pour m’enquérir de la cause du ballet de bolides qui trouble le sommeil des honnêtes citoyens. Trois voitures aux vitres teintées empruntèrent la ruelle qui mène au domicile de Madame Sow. Cette dame résidente du quartier depuis plus de dix ans est la soeur du ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement. Les voitures filaient doucement comme pour passer à l’insu des éventuels noctambules qui pourraient laisser libre cours à leur instinct de curieux. Elles ralentirent au bout de trois cents mètres et s’immobilisèrent devant le domicile de la dame. La lumière resplendissante de deux lampadaires plantés de part et d’autre du grand portail supplanta, tout d’un coup, la pénombre des autres endroits de la ville uniquement illuminés par les réverbères. La scène était devenue plus perceptible et, de ma fenêtre, je pouvais distinguer les gestes de chacun. Un homme de très forte corpulence sortit de la voiture du milieu pendant que les gardes, en des gestes de professionnels rompus au métier de protection, fusaient des autres et s’empressaient de l’encercler sur la courte distance qui les séparait du seuil de la maison. Cet homme n’est personne d’autre que le nouveau ministre des Affaires étrangères venu rendre visite à sa soeur. Cette dernière a passé un long séjour en Europe pour les besoins d’une opération chirurgicale. Son frère, venu lui témoigner son affection, a choisi l’heure la plus tardive pour passer inaperçu. Monsieur le ministre craint de rencontrer ses anciens compagnons qui pourraient lui faire passer un mauvais quart d’heure. Finies les grandes médiatisations et les bains de foules des chaudes périodes de campagnes électorales. A présent, le politicien qui a longtemps couru derrière les porteurs de voix est obligé de sortir la nuit et discrètement afin de ne pas être assailli par les multitudes de sollicitations de ses ex-électeurs. Au moment de franchir le portail, un homme d’une trentaine d’années cria : Monsieur le ministre ! Monsieur le ministre ! Le ministre s’arrêta et tourna son regard vers celui qui venait de l’apostropher et qui fonçait vers lui. Les gardes s’interposèrent et lui barrèrent le chemin sous le regard perplexe du ministre. L’homme, de plus en plus déterminé, réussit à garder sa position et put lancer à haute voix en direction du politicien : Monsieur le ministre c’est Ibra vous ne me reconnaissez pas ? J’étais l’animateur de vos meetings lors de la campagne électorale. Le ministre fronça les sourcils comme pour faire l’effort de comprendre les explications de son interpellateur. Ce dernier surpris par l’attitude de son vis-à-vis avait du mal à comprendre que son ancien candidat puisse l’oublier en si peu de temps. Il retint son souffle quelques secondes l’instant de voir se parachever la réaction du ministre. Ah Ibra ! dit-il je vous reconnais très bien (laissez-le). Les gardes s’éloignèrent un peu de lui et il remit en place le col de son boubou un peu malmené par le petit accrochage. Alors Ibra que fais-tu en cet endroit si tard ? Je reviens de ce pas d’une soirée religieuse répondit-il et, en passant, je vous ai aperçu. Puisque depuis la fin des élections je ne parviens pas à vous joindre, j’ai cru alors que l’occasion était trop bonne pour être ratée. Le ministre lui serra la main et l’entraina vers l’arrière d’une des voitures sous l’oeil vigilant des gardes. Alors Ibra, tu sais qu’il fait tard et que l’endroit est mal choisi pour une rencontre aussi inopinée ; quel est le but de cette incursion ? Monsieur le ministre je traverse des moments très difficiles à cause de mon chômage et, chaque jour que Dieu fait, je trime comme un bagnard pour joindre les deux bouts. Je compte alors sur votre générosité pour me trouver juste un petit emploi afin que je puisse gagner honnêtement ma vie. Je vous ai envoyé deux lettres durant les trois derniers mois, mais je crois que les courriers de ce genre ne parviennent pas jusqu’à vous. Le ministre fourra sa main au fond de sa poche droite et sortit un billet de dix mille francs CFA et le tendit à Ibra en lui disant : Ibra, j’ai bien compris ta situation et je ferai le nécessaire pour qu’elle change. Prends un taxi et rentre à la maison. Nous en reparlerons une prochaine fois. Ibra convaincu que le ministre voulait se débarrasser de lui commença à changer de ton : Monsieur le ministre, vous savez bien qu’il risque de ne pas y avoir de prochaine fois. C’est bien le hasard si j’ai réussi aujourd’hui à croiser votre chemin. Ah non ! Poursuivit le ministre toujours plus pondéré, je ferai en sorte de te trouver une audience au ministère et nous aurons largement le temps de parler de tout cela. Je sais que tu m’as rendu d’énormes services à un moment où j’en avais vraiment besoin et cela mérite quand même une récompense. Il lui tendit une carte sortie comme par prestidigitation en lui disant : d’ailleurs voici ma carte avec tous mes contacts ; tu peux m’appeler quand tu veux. Ibra prit machinalement le bout de papier avec la certitude que les numéros et autres Email qui y figuraient étaient caducs depuis la nomination de leur propriétaire. Le ministre lui tourna le dos non sans lui avoir tapoté l’épaule en signe d’encouragement. Il avait réussi à se débarrasser de cet intrus qui risquait d’ébruiter sa présence sur les lieux. Ibra resta quelques instants pétrifié par la subtilité avec laquelle son "camarade de parti" avait réussi à l’amadouer. Lorsque quelques secondes plus tard il le vit franchir le seuil du portail de la maison de sa soeur, il sut qu’il venait d’essuyer un de ces tours de mystification dont les politiciens sont passés maîtres. Il entra alors dans une colère noire et commença à grommeler des mots aigres comme le fiel qui lui avait envahi le coeur : "ils sont tous comme ça ces politiciens, dit-il, dès qu’ils accèdent au pouvoir, ils oublient toutes les promesses. Ils sont capables de jeter leurs plus proches compagnons de lutte comme de simples torchons. Ah le pouvoir ! Il sait griser son homme." Il poursuivit son chemin tout en ressassant son amertume. De ma fenêtre, je venais d’assister à une de ces scènes quotidiennes qui illustrent les mille facettes du pouvoir. S’échiner pour y accéder, ruser pour y durer et s’isoler pour ne pas le partager. Buzz CHRONIQUE COOPERATION COMMUNAUTE RURALE DE LEONA-COMMUNE DE HASTIERE (BELGIQUE) 12 VILLAGES ET 10 HAMEAUX CONNECTÉS À L’EAU COURANTE Par S. Ibn Diagne
  • 3. Le Conseil municipal lance le Plan Louga Emergent Par Moustapha Sarr Diagne Quels les sont les huit objectifs du Millénaire pour le développement ? Une task-force pour porter le PDSEC LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 DOSSIER L’exercice est en soi inédit. C’est bien la première fois au Sénégal qu’une commune prend l’initiative de faire un tour de table de ses bailleurs de fonds pour financer son Plan de Développement social, économique et culturel (PDSEC). Organisée le 10 juin dernier à l’Hôtel Le Ndiambour de Dakar, cette table ronde qui réunissait l’essentiel des partenaires techniques et financiers de la commune avait pour fonction de non seulement financer mais aussi opérationnaliser les projets devant mettre la ville de Louga sur les rampes de l’émergence. Une déclinaison communal du PSE (Plan Sénégal Emergent) qui est une initiative hardie provenant du Conseil municipal que préside le maire Aminata Mbengue Ndiaye en partenariat avec l’Initiative des Villes du millénaire (IVM) et le MDG Center (Centre des OMD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre). Louga, érigée ville du Millénaire, depuis 2006, est l’une des rares communes sénégalaises à disposer d’un PDSEC en parfaite conformité aux orientations de son plan d’Investissement communal. Elaborée sur la base d’enquêtes réalisées à la faveur de son érection en tant que ville du Millénaire, le PDSEC se compose de quatre documents de projet couvrant les quatre secteurs OMD: Éducation, Santé, Assainissement et Genre, ainsi qu’une dizaine de fiches techniques de projets se rapportant à une quinzaine de secteurs prioritaires. Durant le travail préalable qui a permis de sélectionner ces secteurs prioritaires, la Commune de Louga en collaboration avec l’équipe de Centre des OMD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et la Earth Institute of Columbia University (New York) a conçu un SIG (Système d’Information géographique) qui a permis de repérer, de quantifier et de qualifier toute l’armature infrastructurelle existant dans l’aire communale. Ce processus s’est principalement appuyé sur les évaluations des besoins et des coûts de réalisation des OMD dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation, le genre et l’assainissement. A cet effet, un consultant senior a été mis à la disposition de la Commune par le MDG center et le projet, pour mener des enquêtes, rassembler les données, a recruté cinq étudiants qui ont travaillé à la préparation de la table ronde des bailleurs de fonds. Globalement, c’est une enveloppe de 19 milliards que la Commune de Louga compte amasser auprès de ses bailleurs pour le financement du PDSEC. En termes de projets, il se décline selon les secteurs relatifs aux OMD. Ainsi pour le secteur de l’éducation pour tous (EPT) d’ici à 2018, le coût total du projet est estimé à 2,538 milliards de francs CFA, la commune de Louga se réservant le financement d’une enveloppe d'environ 254 millions de francs. Le Projet communal de développement sanitaire (PCDS) 20142018 devrait revenir à coût total de 2 289 615 681 FCFA, avec une contrepartie pour la commune qui s’élève à 228 961 568 FCFA. Quant au Projet d’Amélioration du Réseau de l’Assainissement (PARA), il va nécessiter une enveloppe globale 6 680 445 902 francs CFA, sur la période 2014-2018. Si l’exercice est effectivement inédit, il convient de reconnaître que dans l’innovation en matière de bonne gouvernance municipale, la ville de Louga a toujours été pionnière. Elle a été la première ville en Afrique au sud du Sahara à élaborer un contrat de ville en partenariat avec l’Agence de Développement municipal sur financement de la Banque mondiale. Elle vient de clôturer son second contrat de ville avec cette institution. En fait aujourd’hui, les outils techniques utilisés par la Banque mondiale en Afrique et dans d’autres pays des continents asiatique et sud américain ont été élaborés et modélisés à Louga quand l’actuel maire exerçait son premier mandat à la tête du Conseil municipal. Il n’est donc pas surprenant que ce second mandat se clôture aujourd’hui sur la conception d’un modèle à répliquer sur le continent africain pour l’atteinte des OMD. A la base de cette approche se trouve la conviction que les objectifs du millénaire pour le développement, même s’il doit être quantifié au niveau national par des statistiques, ne peuvent être atteints que par une action au niveau local. C’est dans cette perspective que l’Initiative des villes du Millénaire est intervenue par le biais de la recherche et de l’analyse des politiques publiques, auprès de la Commune de Louga, dans l’appui à la réalisation des OMD. C’est une action qui, au-delà des péripéties des modifications institutionnelles et des vicissitudes d’une vie politique très animée dans la commune demeurera une ligne d’action pour toutes les équipes municipales qui passeront par la mairie de Louga. Le chemin est déjà balisé pour l’avenir et il conviendra à tous ceux qui siègeront un jour ou l’autre au conseil municipal la voie tracée. Dans la continuité de l’Etat et la stabilisation des institutions. Un tour de table couronné de succès Ils étaient plus d’une trentaine d’institutions internationales, de démembrements de l’Etat, d’organisations de la société civile ou d’associations représentants les quartiers, les émigrés ou le genre féminin à participer à la table ronde des bailleurs convoquée par le Conseil municipal de Louga. Présidée par le Directeur des Collectivités locales, la cérémonie a aussi enregistré la présence de Khalifa Sall en sa qualité de président des Cités et Gouvernements locaux d’Afrique et secrétaire général de l’Association des Maires francophones. Dans son allocution de bienvenue, le maire de Dakar a mis l’accent sur l’exemplarité de cette rencontre qui s’inscrit dans la trame d’une démarche novatrice faisant du local le lieu efficient de la bonne gouvernance. Aujourd’hui, toutes les organisations internationales ou intergouvernementales comme les Nations Unies, la banque mondiale ou la Banque africaine de développement (BAD) ouvrent désormais grandes ouvertes leurs portes aux collectivité locales. Le local est ainsi devenu lieu d’émergence de crédibilité institutionnelle permettant aux recours sans intermédiaires aux marchés financiers et aux partenaires techniques et financiers. Pour Aminata Mbengue Ndiaye, la table-ronde du jour devrait être inscrite dans la suite logique du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le PDSEC 2014-2018 procède, selon le maire de la commune de Louga, d’une approche méthodologique éprouvée se composant de dix projets distincts s’articulant atour des quatre axes des OMD, à savoir la santé, l’éducation, l’assainissement et l’approche genre. La commune de Louga, bénéficiant du label de bonne gouvernance et de la certification citoyenne, octroyée par le Forum civil au terme d’un audit des pratiques de gouvernance au sein de la municipalité de Louga, devrait pouvoir compter sur ses partenaires pour faire financer ce plan. Elle a aussi insisté sur le fait qu’une opérationnalisation du PDSEC serait une opportunité pédagogique formidable pour renforcer les capacités des autorités locales et améliorer de fait la gouvernance locale. Lors du tour de table, tous les partenaires techniques et financiers de la commune ont fait de leurs bonnes dispositions pour accompagner la commune de Louga et porter le plaidoyer auprès des institutions financières avec lesquelles ils sont en rapport. Dans cette optique, le ministère en charge de la décentralisation, par la voix de son représentant, le directeur des Collectivités locales, a fait savoir que le département de tutelle des communes a montré l’exemple en prenant totalement en charge le projet d’automatisation du fichier d’état-civil de la commune de Louga d’une valeur d’une quinzaine de millions. Au terme de la rencontre, le représentant du MDG Center, en l’occurrence M. Hervé Bertin, parlant au nom de M. Amadou ibra Niang, directeur de cette structure, absent de Dakar, a dit que son organisme va prendre en charge le gap financier concernant tous les projets relatifs aux quatre axes des OMD. Au total, la rencontre a été très fructueuse et les différents partenaires se sont donné rendez-vous très prochainement pour un suivi méthodique et une application judicieuse du PDSEC. Les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) forment un plan approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. Ils ont galvanisé des efforts sans précédent pour répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde. Ils sont constitués de : OMD 1 : Éliminer l'extrême pauvreté et la faim ; OMD 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous ; OMD 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; OMD 4 : Réduire la mortalité infantile et post-infantile ; OMD 5 : Améliorer la santé maternelle ; OMD 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies ; OMD 7 : Préserver l’environnement ; OMD 8 : Mettre en place un partenariat pour le développement. Tous les OMD sont déclinés en sous-objectifs et l'Organisation des Nations Unies travaille avec les gouvernements, la société civile et les différents partenaires pour exploiter la dynamique dégagée par les OMD et poursuivre un programme ambitieux pour l'après-2015. En Afrique de l’ouest et du centre, c’est MDG center (Millenium development Goals) qui a en charge le suivi et l’appui des politiques menées par les Etats et les collectivités locales en vue de la réalisation de ces objectifs. C’est une véritable équipe de choc qui a préparé la table-ronde des bailleurs de fonds de la commune de Louga. La caractéristique principale de cette task-force, c’est sa pluridisciplinarité. On y retrouve des communicateurs, des membres des organisations de la société civile, des enseignants d’origine qui en compagnie des compétences qui se trouvent au sein du Conseil municipal ont pu abattre un travail de titan en quelques mois. L’équipe est essentiellement composée d’Adama Guèye, Mountaga Sall, Moctar Sow, Djiby Samb, Arame Gaye Diop, Cheikh Mbaye, Aziz Mbodji, Kader Fall. Les Lougatois doivent leur l’hommage qui sied pour le job qui a été fait.
  • 4. Projet de Promotion de l’Education primaire pour Tous (EPT) dans la Commune de Louga (2014 - 2018) Par Moustapha Sarr DIagne Projet d’Amélioration du Réseau d’Assainissement communal (PARA 2014 - 2018) LOUGA INFOS – N°119 JUILLET 2014 4 DOSSIER L’objectif général du projet est d’assurer l’éducation primaire pour tous. D’ici à 2018, il s’agit de donner à tous les enfants, garçons comme filles de la Commune de Louga, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. Sur le plan des réalisations chiffrées attendus de ce projet, il faut noter que le taux d’admission à l’école primaire des filles et des garçons de la Commune de Louga, qui doit être porté à 100%, d’ici 2018, le Taux brut de Scolarisation (TBS) devrait être de 100% pour les filles et 100% pour les garçons et le taux de passage en classe supérieure est de 99%, toutes classes confondues, pour les filles et les garçons, dans la Commune de Louga, à pareille échéance. Pour cela, il faudra que les gaps en enseignants, salles de classes, tables-bancs, intrants pédagogiques (livres, cahiers et guides pour maîtres), toilettes et points d’eau soient comblés selon les normes OMD. 3000 apprenants (500 hommes et 2500 femmes) seront enrôlés dans des programmes d’alphabétisation fonctionnelle dans la Commune de Louga, d’ici 2018 et 85% des garçons et 100% des filles des écoles primaires (Simon Bolivar, Fa Ndiang Bamboji, Keur Serigne Louga Sud, Médina Garage, Ndiang Khoule et Touba SERAS) des quartiers les plus pauvres de la Commune de Louga, auront un accès à une cantine scolaire d’ici 2018. Le coût total du projet est évalué à 2 537 791 670 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la commune de Louga versera 253 779 167 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 50 755 833 francs CFA. Le gap en financement du Projet EPT, d’un montant de 2 284 012 503 francs CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit un montant annuel à rechercher de 456 802 501 francs CFA. Ce projet EPT est un projet en ancrage dans le PDSEC. Il est l’instrument de mise en oeuvre de la stratégie d’accélération de l’atteinte des OMD en matière d’éducation dans la Commune de Louga, d’ici à 2018, dans une perspective de développement durable. Le Comité de Pilotage du PDSEC est présidé par le Maire. Il est composé des présidents des commissions du Conseil municipal et des représentants des Services techniques déconcentrés (STD) de la Santé, de l’Education, de l’Assainissement et du Développement communautaire. Une Cellule d’Exécution de Projets (CEP), créée par la Commune de Louga, assure la mise en oeuvre du Projet EPT, en renforçant le personnel technique municipal. La CEP s’appuie sur des STD dont l’implication au niveau opérationnel du projet est fortement recommandée en vue de promouvoir un renforcement de leurs capacités et une valorisation de leur savoir-faire pour mieux envisager la pérennisation des effets du projet. Un système de suivi-évaluation participatif, incluant l’ensemble des catégories d’acteurs impliqués et/ou concernés par la mise en oeuvre de chacun des projets en ancrage dans le PDSEC, sera rendu opérationnel en même temps que seront exécutées les activités des composantes techniques de projets. Les outils de gestion opérationnelle du projet devront être partagés et validés à l’occasion d’un Atelier de lancement officiel et d’harmonisation des outils de planification stratégique du Projet EPT. Entre la Commune de Louga érigée Ville du Millénaire en 2007, par la Communauté internationale, et le MDG Center, le Millenium Cities Initiative (MCI )et l’Etat du Sénégal, un partenariat stratégique a été conçu dans un processus de formulation du Projet d’Amélioration du Réseau d’Assainissement communal (PARA 2014 – 2018). Ce partenariat s’inscrit dans le sillage de l’Acte III de la Décentralisation, qui vise à renforcer les responsabilités et ressources des Communes et des Villes pour une meilleure prise en charge des compétences transférées en vue d’accélérer, à moins d’une année de l’échéance de 2015, l’atteinte des OMD dans une perspective de développement durable. Un diagnostic préalable du secteur de l’assainissement a été réalisé à cet effet. C’est ainsi que concernant l’assainissement des ménages de la Commune de Louga, il a été dénombré que 70% des ménages sont équipés de toilette à chasse manuelle. La quasi-totalité de ces ménages se trouvent dans les quartiers du centre ville ou de la proche périphérie. 14% des ménages disposent de latrines à fosse directe ou à fosse ventilée. Ces ménages se trouvent particulièrement dans les quartiers périphériques de Médina Garage, Médina Salam, Montagne Nord Extension et Artillerie Nord Extension. 8% des ménages ont des latrines traditionnelles et particulièrement à Touba SERAS, Santhiaba Sud, Médina Garage et Médina Salam. 9% des ménages ne disposent pas de latrines. Certains vont dans la nature (75% des ménages n’ayant pas de latrine) ou utilisent les latrines des voisins (25% des ménages n’ayant pas de latrine). Ces ménages se rencontrent dans les quartiers de Montagne Nord Extension, Touba SERAS. Concernant l’assainissement des établissements publics de la Commune de Louga, il est à noter que 92% des établissements sont équipés de toilette à chasse manuelle, 6% disposent des latrines à fosse directe ou à fosse ventilée et 5% ne disposent pas de latrines. Ces établissements sont constitués majoritairement d’écoles. Le réseau de collecte des eaux usées s’étend actuellement sur environ 70 Km dans la commune de Louga. Relativement en bon état, il est essentiellement composé de canalisations en PVC au moins sur 50 km alors que le reste, à peu près sur 20 km, comprend des canalisations en grés et en amiante-ciment En 2025, l’objectif poursuivi par le PDA consiste à accroître de 135 km, le réseau d’eaux usées de la Commune de Louga, ce que le PARA contribue à réaliser à hauteur de 38% par la construction de 52 km de réseaux d’ici à 2018. Le nombre de branchements requis pour les 52 km de réseau à réaliser est de 2 972 ((52000/35)x2) couvrant une population de 29 720. On considère en moyenne qu’un ménage est composé de 10 habitants. Le réseau d’eaux pluviales dessert principalement le centre urbain de la ville de Louga ainsi qu’une petite partie de la périphérie Nord. L’essentiel des eaux de pluies s’infiltre dans le sol, néanmoins les inondations sont récurrentes dans des quartiers dépourvus de réseau. L’implantation de batteries de grilles est retenue pour lutter contre les inondations au niveau de certains sites qui présentent des points bas. Le projet envisage la réalisation d’un bassin de 11 200 m3 situé à 1,5 km de l’actuel exutoire dans une zone réservée à une décharge contrôlée, la mise en place d’un système d’irrigation grâce à l’eau épurée, la réalisation d’un système d’assainissement autonome couvrant une population de 12 350 habitants et l’implantation de batteries de grilles est retenue pour lutter contre les inondations au niveau de certains sites qui présentent des points bas. La Station de traitement de boues de vidange sera aussi édifiée et un processus opératoire à deux phases : la partie liquide des déchets est apurée et réutilisée pour le maraîchage tandis que la fraction solide est séchée et séchée comme fertilisants (engrais organique) ou simplement mise en décharge sans risques sanitaires. La réutilisation de l’eau épurée pour le maraîchage permettra l’aménagement et présuppose unéquipement des périmètres qui seront irrigués. Le coût total du projet est évalué à 6 680 445 902 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la Commune de Louga devra verser 369 690 000 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 73 938 000 francs CFA. Le gap en financement du PARA, d’un montant de 6 012 401 310 francs CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit un montant annuel à rechercher de 1 202 480 262 francs CFA.
  • 5. PROJET COMMUNAL DE DÉVELOPPEMENT SANITAIRE Projet de seconde phase portant redynamisation du projet maraicher de Louga (PROMALO II 2014-2018) Projet de valorisation des déchets plastiques LOUGA INFOS – N°119 JUILLET 2014 DOSSIER 5 Le Projet communal de Développement sanitaire (PCDS 2014 – 2018) est un partenariat stratégique entre la Commune de Louga le MDG Centre, le MCI et l’Etat du Sénégal. Il s’inscrit dans la perspective de la réalisation de la Couverture Maladie universelle. Les enquêtes concernant le niveau d’atteinte des OMD santé ont montré que la mortalité des moins de cinq ans est passée de 121 pour mille (2005) à 72 pour mille (2011) mais le Sénégal a de faibles chances d’atteindre la cible qui est de 44 pour mille, que la réduction de la mortalité maternelle est également lente avec un taux de 392 décès pour 100000 naissances vivantes contre une cible de 127 décès pour 100000 naissances vivantes. Il est par ailleurs apparu au terme de ces investigations que les taux de prévalence du paludisme et du VIH/Sida (0,7%) sont maintenus à des niveaux très faibles avec de réelles chances d’atteindre les cibles fixées, que les résultats en matière d’accès à l’eau potable sont en ligne avec les OMD et avec un taux de 98,7%, en milieu urbain et 80,1%, en zone rurale. L’objectif général du PCDS est d’améliorer la santé de la mère, de l’enfant et combattre le paludisme et d’autres maladies. Pour atteindre cet objectif, il faudra procéder à la réalisation de la couverture universelle en consultation prénatale pour l’ensemble des Femmes enceintes de la commune de Louga d’ici 2018 et à l’augmentation à 90% du taux d'accouchements assistés par du personnel qualifié dans les structures sanitaires de la Commune de Louga, d’ici 2018. La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PECIME) et la nutrition des enfants âgés de moins de cinq ans devront être assurées dans la Commune de Louga figure au registre des résultats attendus et la prévention et la PEC des cas de transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant doivent être assurées. Il est aussi envisagé la promotion de la CMU portée à 70%, dans la Commune de Louga d’ici 2018 et le renforcement du Personnel de santé, des Equipements et des Infrastructures sanitaires dans la Commune de Louga. Projet en ancrage dans le PDSEC, le PCDS est l’instrument de mise en oeuvre de la stratégie d’accélération de l’atteinte des OMD en matière de santé dans la commune de Louga, d’ici à 2018, dans une perspective de développement durable. Le Comité de pilotage du PDSEC est présidé par le Maire. Il est composé des présidents des commissions du Conseil municipal et des représentants des Services techniques déconcentrés (STD) de la Santé, de l’Education, de l’Assainissement et du Développement communautaire. Une Cellule d’Exécution de Projets (CEP), créée par la Commune de Louga, assure la mise en oeuvre du PCDS, en renforçant le personnel technique municipal. La CEP s’appuie sur des STD dont l’implication au niveau opérationnel du projet est fortement recommandée en vue de promouvoir un renforcement de leurs capacités et une valorisation de leur savoir-faire pour mieux envisager la pérennisation des effets du projet. Un système de suivi-évaluation participatif, incluant l’ensemble des catégories d’acteurs impliqués et/ou concernés par la mise en oeuvre de chacun des projets en ancrage dans le PDSEC, sera rendu opérationnel en même temps que sont exécutées les activités des composantes techniques de projets. Le coût total du projet est évalué à 2 289 615 681 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la Commune de Louga verse 228 961 568 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 45 492 314 francs CFA. Le gap en financement du PCDS, d’un montant de 2 060 654 313 francs CFA, recherché auprès des partenaires bailleurs de fonds de la Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit un montant annuel à rechercher de 412 130 863 francs CFA. Le PROMALO dérive d’une capitalisation d’initiatives pionnières en matière de développement local dans la ville de Louga. Il s’agit en l’occurrence du Projet Environnement Urbain de Louga (PEUL) dont la logique d’intervention était basée sur des concepts novateurs de protection de l’environnement et du cadre de vie urbain ainsi que de la responsabilisation de la jeunesse, organisée au sein de GIE contractualisant avec la commune de Louga dans le cadre d’un partenariat public-privé. Il se situe dans le prolongement continu de cette vision de développement auto entretenu. En capitalisant les bonnes pratiques des projets PEUL, de l’UE (compostage) et de la FAO (aviculture industrielle) en plus des autres initiatives qui ont succédé au projet PEUL, le PROMALO est une redynamisation du cadre institutionnel et organisationnel de formulation de cette vision stratégique. L’objectif général du projet de seconde phase est de renforcer ses capacités institutionnelles, organisationnelles, techniques et financières. Les résultats attendus sont la réalisation de l’évolution institutionnelle et organisationnelle ainsi que la clarification des métiers du PROMALO, la formulation de la vision stratégique à moyen et long termes du PROMALO avec l’ensemble des parties prenantes, la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en oeuvre du Projet de seconde phase (PROMALO II 2014 – 2018) en plus de l’augmentation de la production de maraîchage, d’aviculture et d’embouche bovine. Le coût total du projet de seconde phase portant redynamisation du PROMALO (PROMALO II 2014 – 2018) est évalué à 49 409 192 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la commune de Louga verse 4 940 920 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 988 184 francs CFA. Le gap en financement du PROMALO II, d’un montant de 44 468 272 francs CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC, soit un montant annuel à rechercher de 8 893 655francs CFA. Le Projet de Valorisation des Déchets Plastiques (2014-2018) est la résultante de l’exercice de formulation, de manière inclusive et participative, du PDSEC. Son identification a donné l’occasion d’évaluer les progrès accomplis dans le domaine de la gestion des déchets et de prendre en charge la problématique de leur recyclage. Dans cette perspective, toutes les initiatives récentes dans ce domaine ont fait l’objet d’une capitalisation notamment le projet SEN/025 Santé de base, le modèle PROPLAST de valorisation des déchets plastiques ainsi que l’expérience développée à Hann/Dakar dans le cadre du projet de fabrication de pavés à partir de déchets plastiques récupérés. L’objectif général du projet est de contribuer à la préservation de l’Environnement et à l’amélioration du cadre de vie en collectant et en valorisant les déchets plastiques de la Commune de Louga. De ce projet, il est attendu que l’éducation environnementale et au cadre de vie soit assurée à tous les ménages des quartiers de la commune, que 50 points de collecte et d’achats de déchets plastique opérationnels soient implantés dans les 11 quartiers de la commune de Louga. Au terme du projet, deux unités semi-industrielles de transformation du plastique lourd en granulés et de fabrication de pavés à partir du plastique léger (sachets) récupéré devraient mises en place dans la Commune de Louga. Le cout total du Projet de Valorisation des Déchets Plastiques (PVDP) est ainsi évalué à 291 010 000 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la Commune de Louga verse 29 101 000 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 2 425 083 francs CFA. Le gap en financement du PVDP, d’un montant de 261 909 000 francs CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. Soit un montant annuel à rechercher de 21 825 750 francs CFA.
  • 6. PROJET DE VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL PROJET D’ÉCLAIRAGE PUBLIC PAR LE SOLAIRE (PEPS 2014 -2018) Par Moustapha Sarr DIagne PROJET D’INSTALLATION D’UNITÉS DE MICRO JARDINAGE AU NIVEAU DES MÉNAGES DE LA COMMUNE Projet d’automatisation et de modernisation du service de l’état-civil LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 DOSSIER Devant être réalisé entre 2014 et 2018, le Projet de valorisation du Patrimoine culturel de la ville de Louga procède de l’évaluation des progrès accomplis et des enjeux de la valorisation du patrimoine immatériel dans la perspective d’un renouveau du secteur de la culture. Le projet vise aussi la réhabilitation et/ou la construction de nouvelles infrastructures culturelles dans la ville de Louga. C’est à ce titre que la commune a estimé qu’elle devait lui faire bénéficier d’un important volume d’investissements. Les résultats attendus sont la valorisation du patrimoine immatériel culturel (expression orale, danse, conte, théâtre, musique) de Louga est assurée et la réalisation et l’équipement des infrastructures culturelles de la commune. Le cout total du projet est évalué à 348 798 000 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la commune de Louga verse 34 879 800 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 6 975 960 francs CFA. Le gap en financement du PVPC, d’un montant de 313 918 200 francs CFA, est à rechercher auprès des partenaires bailleurs de fonds de la Commune de Louga dans le cadre de la mise en oeuvre du PDSEC. L’objectif général du projet est créer un meilleur cadre de vie pour les populations en assurant leur sécurité à travers l’éclairage par le solaire de la ville. Les objectifs spécifiques sont d’accroitre la disponibilité et la sécurité de l’approvisionnement en énergie, de lutter contre la pauvreté par la stimulation des activités sociales et économiques, de renforcer la sécurité routière et des populations et de réduire la dépendance au réseau de la SENELEC. La stratégie d’intervention du projet consiste en l’installation de 1149 lampadaires solaires par des systèmes solaires photovoltaïques autonomes dans toutes les artères de la commune. Les impacts attendus du projet sont environnementaux et économiques. L’avantage du solaire est de fournir sans interruption une énergie respectueuse de l’environnement. Modernes, économiques et surtout respectueux de l’environnement, les lampadaires solaires sont susceptibles de nombreuses applications. Les lampadaires permettront une bonne visibilité pour les automobilistes et les piétons, ce qui diminuera les risques d’accidents. Ils n’émettent pas de rayons ultra-violet qui entrainent la prolifération d’insectes. Ce projet permettra aux usagers de la route d’avoir une bonne visibilité et aux populations de vaquer en toute quiétude à leurs occupations. Les lampadaires seront positionnés au niveau des trottoirs à 1,5 m des limites de la chaussée et seront distants de 40 mètres. Concernant les impacts économiques, il faut noter que la réalisation d’éclairage solaire ne nécessite ni câblage, ni alimentation réseau et contribue au respect des normes environnementaux. La commune sera soulagée du fait de la réduction de la facture d’électricité et du coût exorbitant de l’entretien du réseau électrique. Le coût du projet est estimé à 1 355 820 000 francs CFA. L’objectif général de ce projet est d’assurer la sécurité alimentaire des ménages de la commune, d’aaméliorer la qualité alimentaire des ménages vulnérables avec une assimilation de la viande et des légumes dans le repas quotidien et d’augmenter des revenus du ménage à travers les bénéfices issu de la vente des produits avicoles et maraichers. Le projet cible 350 ménages à revenus modestes, les cantines scolaires et les ménages vulnérables. Son coût total est évalué à 28 110 200 francs CFA. Au titre de sa contrepartie, la commune de Louga devra verser 2 811 020 francs CFA correspondant à une contribution annuelle de 562 204 francs CFA. Le gap en financement du projet est évalué à 25 299 180 francs CFA, est à rechercher auprès des bailleurs de fonds soit un montant annuel à rechercher de 5 059 836 francs CFA. L’objectif général est d’améliorer les capacités de la mairie de Louga à faire face aux exigences administratives liées à la gestion de l’état civil. Comme objectif spécifique, il faut retenir que le projet va renforcer les compétences et les outils à la disposition des personnels de l’état- civil de la Mairie de Louga Les impacts attendus sont sociaux, économiques et techniques. Aussi, au plan social, la commune de Louga pourra disposer des données démographiques fiables en un temps record qui seront utilisées à des fins d’analyses statistiques. Les données statistiques ainsi recueillies seront des indicateurs d’une valeur inestimable pour tous les décideurs qui doivent les utiliser pour planifier les infrastructures scolaires͵ sanitaires et hydrauliques. Au plan économique, une meilleure planification de l’économie nationale et locale sera désormais possible grâce à une analyse de données fiables et disponibles sur la population. Au plan technique, le personnel de l’état-civil (environ 15 personnes) sera formé sur les modules performants permettant un bon archivage et une bonne tenue de registres, une gestion adéquate de l’information concernant les déclarations de naissance, les déclarations de décès, les déclarations de mariage. Les bureaux de l’état-civil sont équipés et un réseau informatique connecté à l’Internet est installé et le personnel de la mairie sera formé techniquement pour la gestion de l’outil informatique.
  • 7. PROJET DE CONSTRUCTION ET DE RÉHABILITATION DE LA VOIRIE COMMUNALE Par Moustapha Sarr DIagne PROJET DE CONSTRUCTION DE 50 BLOCS SANITAIRES DANS 25 MOSQUÉES DE LA COMMUNE LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 DOSSIER Le projet à pour objectif de moderniser le réseau routier communal et de contribuer au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté. Ainsi, il permettra d’améliorer l'efficacité du trafic, réduire le temps de transport et de faire des économies sur les coûts d’entretien des véhicules. A travers un tel projet, ses initiateurs visent aussi à réduire le coût du transport, à faciliter le transport des produits agricoles des zones de production vers la ville, ce qui améliorera sensiblement le développement des échanges entre la commune de Louga et son hinterland ; réhabiliter 37, 324 km de voiries (route bitumée) dans la commune de Louga ; réaliser 27, 339 km chaussée dans la commune de Louga. La stratégie d’intervention du projet repose sur la réhabilitation de 37,324 km de route incluant le bouchage des nids de poules sur la chaussée ainsi que la construction de 27,339 km de chaussée bitumineux et 18 km de piste d’accès. Le coût global du projet de réhabilitation et de construction de voirie dans la commune de Louga est estimé à 5 641 236 408 francs CFA. Al’instar du pays, la population de la commune de Louga est musulmane à plus de 95%. La ville compte 134 lieux de cultes dont 133 mosquées et une église. Parmi ces mosquées, 25 ne disposent pas de toilettes. La réalisation de blocs sanitaires a un fort impact sur l’hygiène des populations car elle permettra d’éviter que les lieux deviennent des vecteurs de maladies ou que les usagers fréquentent les toilettes des maisons attenantes. Le projet consiste à construire dans chacune des vingt cinq mosquées deux blocs sanitaires comprenant chacun une toilette pour les hommes et une toilette pour les femmes, ce qui donne un total de cinquante blocs sanitaires à construire. Les toilettes hommes comporteront un WC et un urinoir et les toilettes femmes un WC seulement. Les effets attendus sont l’adoption de bonnes pratiques d’hygiène corporelle chez les usagers des mosquées et la éduction des taux de maladies liées à l’hygiène. Il va aussi permettre de réduction des disparités dans la disponibilité des équipements d’assainissement. Le coût global du projet est estimé à 139 076 600 F CFA.
  • 8. Par Moustapha Sarr DIagne Louga, seule ville africaine à pouvoir atteindre les OMD en 2015 Des populations responsabilisées qui conquièrent leur autonomie L’érection de Louga en qualité de ville du millénaire Une stratégie de capacitation réelle des institutions locales LOUGA INFOS – N°119 JUIN 2014 8 DOSSIER La ville de Louga fait partie de l’initiative « Villes du Millénaire Africaines », initiée par le PNUD18 et visant à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Le projet, qui comprend 7 villes d’Afrique subsaharienne, vise à identifier les opportunités d’investissement, à améliorer les capacités de ces villes, à booster les IDE (lnvestissements directs étrangers), et à la mise à l’échelle des résultats des recherches auprès de potentiels investisseurs générateurs d’emplois en vue d’élaborer des stratégies de développement urbain plus performantes et répondant mieux au contexte africain. Il se trouve que le choix porté sur la ville de Louga se justifie parce qu’elle offre des potentialités financières pour les marchés européens et américains dans le domaine de l’artisanat (habillement, meubles, articles en cuir, etc.), de la transformation des produits agricoles (y compris le lait, la viande), du maraîchage. La ville de Louga recèle aussi d’énormes potentialités au plan culturel et dans le tourisme, plus spécifiquement sur son flanc ouest qui se trouve à proximité de la Grande Côte qui est une zone d’avenir du développement touristique. Au terme de six mois d’enquêtes réalisées pour recueillir des données statistiques sur la situation globale de la région par rapport aux 8 OMD, 26.087 ménages pauvres ont été recensés dans la région, soit un taux de 36,2%. Ces ménages devraient bénéficier d’un accès facile aux crédits, à l’eau potable, aux soins de santé et voir un développement soutenu des produits agricoles. Ces enquêtes ont révélé une relative faiblesse du taux de pauvreté des ménages puisque Louga est deuxième après Dakar qui compte 33,6% de ménages pauvres. Cette faiblesse s’explique par l’apport financier que drainait l’émigration surtout avant la crise financière de 2009 contribuant fortement au relèvement significatif du niveau de vie des populations. La pauvreté dans la région se manifeste dans une large mesure à travers le faible accès des populations aux services sociaux de base et à l’insuffisance des revenus notamment chez les ruraux qui dépendent essentiellement des activités agropastorales. Confirmant ces données, l’enquête démographique et de santé (EDS4) a démontré que moins de la moitié des femmes de Louga (48%) vivent dans un ménage pauvre alors qu’au niveau national, plus d’une femme sur trois (35%) appartient aux ménages les plus pauvres. Cependant, il faut relativiser ces données puisqu’à l’opposé, seulement 25% des femmes de Louga vivent dans les ménages relativement riches et 11,8% dans les ménages les plus riches, alors qu’au niveau national le pourcentage de femmes vivant dans des ménages aisés est plus élevé que celui de Louga (46%). L’enquête EDS 4 avait aussi montré que 20,6% des enfants de moins de 5 ans présentent une insuffisance pondérale à Louga. Des efforts constants ont été fournis dans la recherche de solutions pour la réduction de la mortalité infantile et maternelle. Ce qui fait que les services régionaux de santé ont amené le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans de 142,5 pour mille en 1999 à 96 pour mille en 2005. Il est ainsi de la réduction spectaculaire du taux de mortalité maternelle qui était de 377 pour mille en 2004 et a été ramené à 154 pour mille deux ans plus tard. La proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié de 41% en 2002 à 55% en 2006. Pour davantage améliorer ce tableau, il reste à lever les difficultés d’accès aux services de santé, les problèmes de couverture en milieu rural, d’environnement insalubre et d’hygiène, de combattre l’analphabétisme des mères et les conceptions culturelles à risque (mariages précoces, itinéraires thérapeutiques, etc.). LOUGA VILLE DU MILLENAIRE Le projet s‘appuie sur une approche intégrée du développement basée sur la participation et la responsabilisation des communautés. De ce fait, l’implication des communautés est au coeur de tout le processus allant de la planification à l’évaluation en passant par l’identification des pistes d’action, la mise en oeuvre et le suivi. C’est dans cette perspective qu’un certain nombre d’outils ont été élaborés et des préalables requis pour renforcer la participation et la responsabilisation des populations par une collecte de données référentielles de base sur les villes et villages d’intervention afin de faire coïncider au mieux possible les interventions du projet aux besoins réels des communautés tout en s’attaquant à certains facteurs comme les inégalités genre etc. Cette démarche communautaire a permis de renforcer l’implication et l’engagement des communautés. s’est produite dans un contexte très favorable marqué par les avancées significatives dans le domaine de la décentralisation, de la déconcentration et l’autonomisation des pouvoirs locaux à la faveur de la loi portant décentralisation de 1996. C’est dans cette perspective que le projet Louga Ville du Millénaire s’est immédiatement inscrit dans la logique de renforcement des institutions locales pour leur permettre de mieux jouer leur rôle de coordination et de pilotage du développement au niveau local. Pour renforcer le plaidoyer et la communication sur les OMD, le projet s’est appuyé au niveau de la région sur le Comité régional de suivi des OMD. Cette option pour l’émergence d’une véritable bonne gouvernance locale a été un facteur décisif dans la réussite des actions menées en collaboration avec le Programme national de Développement local (PNDL) et le Ministère des Collectivités locale. Des actions significatives de renforcement des capacités ont été entreprises dans la ville de Louga qui ont d’ailleurs été démultipliées dans d’autres localités du pays. Concernant le renforcement des capacités opérationnelles en vue de favoriser la pérennisation des acquis, le projet a impliqué et accompagné les directions ministérielles au niveau régional et central dans la mise en oeuvre de leurs politiques sectorielles. Des actions de renforcer les capacités organisationnelles et techniques des organisations non gouvernementales et des diverses associations et groupements au niveau local ont aussi été mises en oeuvre. En tournée en Afrique, M. Jeffrey Sachs, directeur du Projet du Millénaire de l’Onu, disait, à l’occasion d’un point de presse que le Sénégal pouvait techniquement réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans les délais indiqués. Notre pays ne manque pas d’atouts pour réaliser ces objectifs. Dakar, sa capitale, est une ville qui, selon M. Sachs, assemble tous les éléments pour devenir un centre de développement économique en Afrique. Elle a le privilège d’être sur la côte et est un important centre d’échanges commerciaux en plus d’être l’une des grandes villes africaines les plus proches des marchés majeurs que sont l’Europe et l’Amérique. M. SACHS a, cependant, regretté que toutes ces potentialités ne soient pas exploitées afin le pays puisse tirer le meilleur de ses avantages comparatifs à partir du développement des services, du tourisme, des infrastructures culturelles. Au-delà de Dakar qui peine à miser sur ses avantages comparatifs, c’est la ville de Louga qui semble aujourd’hui la mieux disposée pour atteindre les principaux objectifs du Millénaire. En raison des meilleures dispositions qu’elle offre au regard d’une faiblesse de la pauvreté contrairement à ce que l’on pourrait penser, la capitale du Ndiambour dispose d’atouts majeurs pour réaliser les OMD. Louga est une des 11 villes africaines qui font partie de l'Initiative Villes du Millénaire (IVM), un projet de l’Institut de la Terre (Earth Institute) à l'Université Columbia. Comme complément du Projet des Villages du Millénaire, cette initiative a pour objectif d'aider les villes en Afrique subsaharienne à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Louga, avec une population juste en dessous des 100 000 habitants, est la plus petite des villes du millénaire. Cependant, en tant que capitale régionale avec de forts liens économiques avec ses alentours ruraux, elle exemplifie la situation de beaucoup de villes subsahariennes, ce qui fait d’elle un excellent modèle. Aujourd’hui, il est généralement admis qu’elle sera peut-être la seule ville à avoir atteint en 2015 l’essentiel des huit objectifs du millénaire pour le développement. En effet, dans la conception de son Plan de Développement économique, social et culturel (PDSEC), les résultats attendus des diverses actions qui seront entreprises vont bien au-delà des situations de référence tant au plan national que celles escomptées dans les OMD. Ainsi, au plan scolaire si les résultats s’avèrent conformes aux prévisions, la ville de Louga sera à 100% scolarisée avec une déperdition dont la courbe sera asymptotique au zéro. A la fin de l’année 2015, on ne devrait en principe plus voir des enfants originaires de la ville de Louga devenir des talibés ou trainer dans les rues la recherche de petits larcins à commettre. Idem aussi au plan sanitaire, des efforts ont déjà accomplis ces dernières années (voir article ci-contre) qui font penser que dans un avenir peu lointain, plus aucune femme ne mourra en couche dans le périmètre de la ville de Louga sauf pour cause médicale exceptionnelle. La mortalité infantile devra être réduite à sa portion la plus congrue, celle du destin et de la volonté divine que nul ne peut contrecarrer, et à laquelle ne peut s’opposer aucune politique de santé aussi efficace soit elle. Au plan de l’approvisionnement en eau potable, facteur décisif dans l’appréciation de l’état de la santé d’une population, des études ont faites qui ont permis de jauger l’état des besoins et de cibler les quantités à pourvoir pour chaque localité en vue d’avoir une couverture adéquate et suffisante des besoins en eau potable. Plus personne ne devrait en 2015 s’abreuver d’eau saumâtre provenant des mares ou de l’eau non améliorée comme le prévoit le Millenium Cities Initiative en collaboration avec l’Institut de la Terre du célèbre Columbia University de New York. L’essentiel des projets parrainés par le centre de Suivi des OMD basé au Sénégal devraient à faire de Louga la ville phare de l’Afrique en 2015 à l’heure où l’on devra faire le bilan des OMD.