2. AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE
ANSD
Babakar FALL Directeur Général
Mamadou Falou MBENGUE Directeur Général Adjoint
Mamadou Alhousseynou SARR Directeur des Statistiques Economiques
et de la Comptabilité Nationale
Maxime Bruno NAGNONHOU Chef de la Division des Statistiques
Conjoncturelles
COMITE DE REDACTION
Daouda BALLE Matières premières
Baba NDIAYE Prix à la consommation
Fahd NDIAYE Produit Intérieur Brut trimestriel
Moussa THIAM Conjoncture économique internationale
Insa SADIO Création d’entreprises
Jean Paul DIAGNE Prix à l’import et à l’export
Madiaw DIBO Finances publiques
El Hadji Omar SENGHOR Echanges extérieurs
Malick DIOP Situation monétaire
DISTRIBUTION
Aïssatou GUEYE THIAM Chef de la Division de la Documentation, de la
Diffusion et des Relations avec les Usagers
2
3. Sommaire
AVANT - PROPOS ......................................................................................................................................... 4
Résumé ............................................................................................................................................................. 5
I - ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL...................................................................... 6
I.1 Conjoncture économique internationale ............................................................................................ 6
I.2 Cours des matières premières ............................................................................................................ 6
II - CONJONCTURE ECONOMIQUE NATIONALE .................................................................................. 7
II.1 Evolution du Produit Intérieur Brut trimestriel .................................................................................. 7
II.2 Evolution des prix ................................................................................................................................. 8
II.2.1 Evolution des prix à la consommation ....................................................................................... 8
II.2.2 Evolution des prix à la production industrielle .......................................................................... 9
II.2.3 Evolution des prix des produits à l’exportation et à l’importation .......................................... 9
II.3 Finances publiques ............................................................................................................................ 10
II.4 Situation monétaire ............................................................................................................................ 11
II.5 Evolution des échanges extérieurs ................................................................................................. 12
II.6 Emploi dans l’industrie ...................................................................................................................... 13
II.7 Agrement au code des investissements et au statut d’entreprise franche d’exportation ........ 14
ANNEXES ...................................................................................................................................................... 16
Tableau 1 : le Produit Intérieur Brut trimestriel......................................................................................... 17
Tableau 2 : Répartition du panier selon les nomenclatures secondaires ............................................ 17
Tableau 3 : Opérations financières de l’Etat (TOFE) .............................................................................. 18
Tableau 4 : Evolution trimestrielle des cours des matières premières ................................................. 18
Tableau 5 : Exportations (en millions FCFA) ............................................................................................ 19
Tableau 6 : Importations (en millions FCFA) ............................................................................................ 19
Tableau 7 : Evolution trimestrielle de la main d’œuvre et de la masse salariale dans l’industrie .... 20
Tableau 8 : Situation monétaire (en milliards de FCFA)......................................................................... 20
Tableau 9 : Indice des prix à la consommation (base 100 en 2008) .................................................... 21
Tableau 10 : Valeur ajoutée en volume par branches d’activités (séries brutes) ............................... 22
Tableau 11 : Indice des Prix à la Production Industrielle base 100 en 2006 ...................................... 23
Tableau 12 : Evolution de l’indice des prix à l’exportation ..................................................................... 24
Tableau 13 : Evolution de l’indice des prix à l’importation ..................................................................... 24
3
4. AVANT - PROPOS
L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), dans sa mission de production
et de diffusion des données statistiques pour les besoins du Gouvernement, des administrations
publiques, du secteur privé, des partenaires au développement et du public, produit une masse
importante d’informations conjoncturelles relatives notamment aux prix à la consommation, aux
prix à la production industrielle, à la production industrielle, au commerce extérieur, au produit
intérieur brut trimestriel (PIB) trimestriel. La présente « Note de Conjoncture Economique (NCE) »
fait une analyse synthétique de toutes les informations conjoncturelles produites par l’ANSD et par
les autres structures du Système Statistique National (SSN) pour en faciliter la lecture aux
différents utilisateurs.
Elle fait le point sur la conjoncture économique au Sénégal au cours du premier trimestre 2012 et
procède par la mise en contexte de l’économie nationale dans l’environnement économique
international pour mettre en lumière les interdépendances. L’accent est mis sur les relations de
causes à effets entre conjonctures internationale (perspectives de croissance dans le monde, prix
des matières premières, etc.) et nationale (évolution des prix à la consommation, des exportations,
des importations, des prix à l’exportation, des prix à l’importation, du PIB trimestriel, des emplois
dans le secteur moderne etc.).
La Note de Conjoncture Economique retrace dans sa première partie, l’environnement
économique international. La deuxième partie a trait à la conjoncture économique nationale. Elle
est publiée au plus tard 60 jours après la fin du trimestre sous revue.
4
5. Résumé
Malgré les incertitudes liées à la crise de la dette souveraine en zone euro, l’activité économique
mondiale au premier trimestre de 2012 est restée bien orientée. Les pays émergents et ceux en
développement continuent de profiter de l’amélioration de leurs politiques économiques, mais les
facteurs de vulnérabilité internes augmentent progressivement. Dans la zone euro, l’activité
économique est demeurée stagnante.
Sur le continent africain, la croissance est restée modérée du fait de la faiblesse de la demande
extérieure. Les tensions inflationnistes sur les produits alimentaires et énergétiques enregistrées en
2011 se sont atténuées au premier trimestre 2012. L’augmentation des cours des matières premières
agricoles et énergétiques a continué d’alimenter la hausse des prix au niveau mondial.
Au plan national, le produit intérieur brut trimestriel (PIB) en volume a progressé en rythme annuel,
sous l’effet de la bonne tenue des activités des secteurs primaire et tertiaire, au moment où, le
secteur secondaire a quasiment stagné. Les activités non agricoles ont, pour leur part, enregistré une
nette amélioration à l’exception des industries alimentaires qui ont baissé, du fait notamment de la
contre performance de fabrication de corps gras alimentaires et de transformation de produits
halieutiques. Les secteurs en hausse sont notamment l’agriculture, les extractives, les BTP, la chimie,
l’énergie, le commerce, les services aux entreprises, les services financiers, les services
d’administration, d’éducation et de santé. En outre, la valeur ajoutée de la pêche s’est repliée
notamment en raison des retards de mise en œuvre des accords de pêche avec la Mauritanie.
Au titre des prix, le relèvement des cours mondiaux notamment des matières premières minérales, de
l’énergie et lubrifiant, ainsi que des produits finis destinés à l’industrie ont induit la hausse des prix à
l’importation. En revanche, les prix des produits à l’exportation se sont repliés. Au plan intérieur, il est
noté un fléchissement des prix à la consommation, imputable principalement au repli de ceux des «
produits alimentaires et boissons non alcoolisées », des services de « communication », des services de
« transports » et des « biens et services divers ». Les prix à la production industrielle ont, pour leur
part, progressé sous l’effet du renchérissement notamment de l’activité des industries textiles et du
cuir en liaison avec la hausse du cours mondial du coton.
Les finances publiques ont été marquées par une atténuation du déficit budgétaire, imputable aux
effets conjugués de la progression des recettes budgétaires et dons, et de la contraction des
dépenses publiques.
Les échanges extérieurs ont été caractérisés par une amélioration de la balance commerciale soutenue
par la réduction du déficit vis-à-vis de la France et par l’excédent commercial vis-à-vis du Niger.
S’agissant de l’emploi, les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des entreprises font état d’une
croissance de l’emploi permanent dans l’industrie, imputable notamment à la progression de l’effectif
dans les industries de production d’énergie et de papier et de carton.
Les agréments au code des investissements et au statut d’entreprise franche d’exportation ont connu
une hausse de leurs montants, tandis que le nombre de projets agréés a chuté.
5
6. I - ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL
La conjoncture économique internationale reste marquée, au premier trimestre 2012, par une
stagnation de l’activité économique dans la zone euro, avec un recul noté notamment en Grèce,
en Italie et en Espagne. La situation économique est préoccupante en Grèce, avec la montée en
puissance des partis « anti-austérité ». Aux Etats Unis, une consolidation de la reprise économique
est notée, au moment où, dans les pays émergents, une hausse du PIB de 6,3% en 2012 contre
5,8% en 2011 est attendue.
I.1 Conjoncture économique internationale
Aux Etats-Unis, selon les estimations du Département américain au Commerce, le Produit
Intérieur Brut (PIB) réel trimestriel a, en rythme annualisé, progressé de 2,2% au premier trimestre
2012. Ce résultat marque une légère dégradation par rapport au trimestre précédent, où la
croissance économique annualisée est estimée à 3,0%. Ce regain de la croissance est
essentiellement imputable à l'accélération des dépenses de consommation privée.
Selon les estimations d’Eurostat, au cours du premier trimestre 2012, le PIB de la Zone euro
(ZE17 et UE27) est demeuré stable par rapport au trimestre précédent. L’Allemagne (0,5%), la
Belgique (0,8%) et l’Estonie (0,5%) ont notamment enregistré une hausse de l’activité
économique, alors que l’Espagne (-0,3%), l’Italie (-0,8%) et la Grèce ont vu leur activité
économique se dégrader. En France et au Royaume Uni, le PIB trimestriel est demeuré stable par
rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage dans la zone euro est estimé à 10,9% en fin
mars 2012, contre 10,6% en décembre 2011, d’où une légère détérioration. En Allemagne, le taux
de chômage s’est établi à 5,5%, il a atteint des niveaux record en Espagne (24,1% en mars) et en
Grèce (21,7% en février).
Au Japon, la croissance du PIB est estimée à 1,0% en rythme annualisé au premier trimestre
2012. Les exportations se sont accrues de 12,3% en rythme annualisé, l’investissement public
(23,6%) et la consommation des ménages (4,4%) se sont bien comportés.
En Chine, les effets du ralentissement de l'économie mondiale se confirment, la croissance
économique est prévue à 8,4% en 2012 contre 8,9 % en 2011.
Dans l’ensemble des pays émergents (y compris la Russie), la croissance économique est
estimée pour l’année 2012 à 6,3% en rythme annualisé. Elle serait notamment de 3,7% en Russie,
6,9% en Inde, 4,7% au Brésil et 3,6% au Mexique. L’Afrique du sud a enregistré une croissance de
3,0% en rythme annualisé au premier trimestre 2012, selon les estimations du Fonds monétaire
international (FMI).
I.2 Cours des matières premières
A l’entame du premier trimestre 2012, la demande de pétrole a ralenti concomitamment à un
accroissement de l’offre mondiale de pétrole à la suite d’une reprise de la production libyenne.
Toutefois, le prix du pétrole est à nouveau en nette hausse, reflétant les tensions géopolitiques
nées de la question du nucléaire iranien. Sous ce rapport, le cours du brut a augmenté de 9%,
s’établissant à 118,6 dollars après 108,8 dollars le trimestre précédent. En glissement annuel, il
s’est apprécié de 12,8%.
Le cours de l’or a légèrement reculé de 0,5% entre le quatrième trimestre 2011 et le premier
trimestre 2012. Cette évolution est attribuable à une baisse de la demande mondiale du métal
précieux qui s’est établi à 1 097,6 tonnes au cours des trois premiers mois de l'année, soit une
valeur estimée de 59,7 milliards de dollars. Cette évolution résulte du recul de la demande
indienne de 29,0% par rapport au premier trimestre 2011, à 207,6 tonnes, sous l’effet d’une
politique restrictive en matière d’importation d’or, de la faiblesse de la roupie et des mouvements
d’humeur dans le secteur de la bijouterie.
La hausse du cours de l’huile de soja est en partie attribuable au fléchissement des disponibilités
exportables, les marchés ayant réagi aux prévisions de tension croissante entre l'offre et la
6
7. demande d’huiles. Le relèvement modéré de la production mondiale d'huile de palme, la
contraction de la production de colza sont autant de facteurs qui ont contribué à relever les cours.
Le cours du coton est resté sur une orientation baissière depuis le deuxième trimestre 2011. Il a
reculé de 2,0% par rapport au trimestre précédent. Cette tendance à la baisse des prix du coton
s’explique par une orientation haussière de la production mondiale et par le recours croissant à la
fibre synthétique dans l’industrie textile, notamment en chine.
Les importants achats de riz de la part de la Chine et du Nigéria n’ont pas pu endiguer
l’orientation du cours de ce produit qui est ressorti en baisse de 15,5% en variation trimestrielle et
de 1,3% en glissement annuel.
Les spéculations sur la qualité des fèves dans certains grands pays producteurs, ont suscité la
méfiance des acheteurs et entraîné un repli des cours du cacao, ressortis en baisse de 5,3% entre
le quatrième trimestre de l’année 2011 et le premier trimestre de 2012. En glissement, la baisse
est de 29,9%.
II - CONJONCTURE ECONOMIQUE NATIONALE
II.1 Evolution du Produit Intérieur Brut trimestriel
Au premier trimestre 2012, le Produit Intérieur Brut trimestriel (PIB) en volume a progressé de
4,0% par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente1. Cette hausse provient
essentiellement de la bonne tenue de l’activité des secteurs primaire (+4,0%) et tertiaire (+5,7%),
au moment où, le secteur secondaire a quasiment stagné (-0,4%).
Graphique 1: Evolution des taux de croissance du produit intérieur brut et de la valeur ajoutée non agricole
(calculés par rapport à la période correspondante de l’année précédente)
Source : ANSD
Les activités non agricoles ont enregistré une nette amélioration de la valeur ajoutée (+4,0%) à
l’exception de celle des industries alimentaires qui a baissé de 12,8%. Par rapport à l’année 2011,
les secteurs d’activités en hausse sont notamment l’agriculture (+5,3%), les industries extractives
(+7,5%), les BTP (+4,7%), les industries chimiques (+9,3%), les industries de production d’énergie
(+7,8%), le commerce (+8,2%), les services aux entreprises (+6,3%), les services financiers
(+8,4%), les services d’administration, d’éducation et de santé (+8,9%). La valeur ajoutée de la
pêche (-3,9%) s’est repliée, en raison notamment des retards de mise en œuvre des accords de
pêche avec la Mauritanie.
1
Les données commentées ne sont pas corrigées des variations saisonnières. Le commentaire porte sur les évolutions du
trimestre de l’année en cours par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente.
7
8. Le repli noté dans l’activité des industries alimentaires provient de la contre performance de celle
des industries de fabrication de corps gras et de transformation de produits halieutiques,
consécutivement à la mauvaise campagne agricole, notamment arachidière et au recul de la
pêche en 2011.
Le regain d’activité dans l’agriculture (+5,3% après -24,1%) provient de la progression de la
production horticole dont les exportations ont augmenté de 17,8% au cours de la période.
La bonne orientation des activités extractives est due pour l’essentiel à la hausse de la production
de phosphates et de sel en liaison avec les commandes extérieures.
Le sous-secteur des bâtiments et travaux publics a poursuivi sa progression (+4,7%) qui est tirée
notamment par les projets nationaux d’infrastructure. Il a profité également du dynamisme de la
production des matériaux de construction.
Le relèvement de l’activité des industries chimiques est soutenu par les performances de celle de
la chimie de base, qui a profité de la demande extérieure et du raffinage de produits pétroliers. Les
productions d’acide phosphorique et d’engrais ont connu des évolutions contrastées.
Le dynamisme du secteur tertiaire, notamment des sous-secteurs du commerce (+8,2%), des
services financiers (+8,4%) et des services aux entreprises (+6,3%) est corrélé à l’augmentation
marquée des importations de biens (+13,6%) au cours du premier trimestre 2012.
II.2 Evolution des prix
II.2.1 Evolution des prix à la consommation
Les prix à la consommation ont enregistré une baisse de 0,5% en rythme trimestriel. Cette
situation s’explique principalement par le repli des prix des « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » (-2,3%), des services de « communication » (-1,0%), des services de « transports »
(-0,2%) et des « biens et services divers » (-0,1%). Cette évolution a été amoindrie par la
progression des prix des « restaurants et hôtels » (+1,8%), des « boissons alcoolisées, tabacs et
stupéfiants » (+1,1%) et des services de « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles »
(+1,0%).
Graphique 2 : Evolution trimestrielle de l’indice des prix à la consommation
105,0
104,0
103,0
102,0
101,0
100,0
99,0
98,0
97,0
96,0
T1-09 T2-09 T3-09 T4-09 T1-10 T2-10 T3-10 T4-10 T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12
Indice général
Source : ANSD
Les prix des « produits alimentaires et boisson non alcoolisées » se sont repliés de 2,3% par
rapport au trimestre précédent, sous l’effet principalement de ceux des « légumes frais en fruit
8
9. ou racine » (-15,8%), des « poissons frais » (-13,3%), des « légumes frais en feuilles » (-11,5%)
et des « sels, épices, sauces et produits alimentaires non déclarés ailleurs » (-8,2%). Cette
évolution résulte du ravitaillement suffisant des marchés en produits frais. En variation annuelle,
les prix de la fonction ont augmenté de 2,9%.
Les prix des services de « communication » ont fléchi de 1,0%, en liaison avec la baisse de
ceux de la « communication téléphonique » (-1,3%). En variation annuelle, ils ont augmenté de
0,5%.
L’indice des prix de la fonction « transports » a enregistré une diminution de 0,2%, imputable à
celle des prix des carburants et lubrifiants (-2,1%). L’évolution des prix de ces derniers est
consécutive à la nouvelle grille tarifaire, marquée par une baisse des prix des produits pétroliers.
Les prix sont ressortis à +5,4% en rythme annuel.
L’inflation sous jacente2 est ressortie à +0,2% en rythme trimestriel et à +1,9% en variation
annuelle. Les prix des produits frais ont diminué de 4,2%, à la faveur d’une amélioration de leur
offre au niveau des étals. En variation annuelle, ils se sont accrus de 2,3%. Les prix du secteur
énergétique ont progressé de 1,3%, sous l’effet de l’accroissement de ceux du gaz et des
combustibles solides. En variation annuelle, l’indice des prix du secteur énergétique a progressé
3,9%.
II.2.2 Evolution des prix à la production industrielle
Les prix à la production industrielle sont ressortis à +1,9% par rapport au trimestre précédent, sous
l’effet du renchérissement notamment de l’activité des industries textiles et du cuir, ainsi que de
celle de l’énergie. Les industries mécaniques et extractives ont vu leurs prix à la production se
repliés de 1,6%, au moment où, ceux des autres industries manufacturières sont demeurés
stables. L’évolution des prix à la production de la branche industries textiles et du cuir résulte du
renchérissement de l'activité d'égrenage de coton, induit par la hausse du cours mondial du coton.
Par rapport au premier trimestre de 2011, les prix à la production ont augmenté de 9,0%.
Evolution d'ensemble de l'Indice des Prix à la Production Industrielle
125,0
120,0
115,0
110,0
105,0
100,0
T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2009 T1 2010 T2 2010 T3 2010 T4 2010 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 2012
II.2.3 Evolution des prix des produits à l’exportation et à l’importation
Les prix des produits à l’exportation se sont repliés de 2,0% par rapport au trimestre précédent,
résultant essentiellement de la baisse de ceux des produits des groupes « autres demi-produits »
(-7,1%), « alimentation-boisson tabac » (-4,5%), et « produits finis destinés à la consommation »
(-0,1%). L’accroissement des prix à l’exportation des produits des groupes « or industriel »
2
L’inflation sous-jacente permet de suivre l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et
énergétiques.
9
10. (+34,6%), « matières premières animales et végétales » (+12,8%) et « matières premières
minérales » (+8,0%) a atténué cette tendance baissière. La progression des prix de l’or s’explique
par le relèvement des cours mondiaux consécutif à la crise de la dette souveraine dans la zone
euro. Comparés au premier trimestre de 2011, les prix des produits à l’exportation se sont relevés
de 10,0%.
S’agissant des prix des produits à l’importation, il est enregistré une hausse de 3,1%, par
rapport au quatrième trimestre 2011, imputable à l’augmentation de ceux des produits des groupes
« matières premières minérales » (+19,9%), « énergie et lubrifiant » (+6,7%) et « produits finis
destinés à l’industrie » (+11,0%). Le repli des prix à l’importation des produits du groupe
« matières premières animales et végétales » (-10,0%) a amoindri cette tendance haussière. Par
rapport à la période correspondante en 2011, les prix des produits à l’importation ont progressé de
11,2%.
II.3 Finances publiques
A fin mars 2011, le déficit budgétaire global s’est atténué en s’établissant à -65,9 milliards FCFA
contre -114,0 milliards FCFA un an auparavant. Cette amélioration est consécutive aux effets
conjugués de la progression des recettes budgétaires et dons (+12,5%) et de la baisse des
dépenses publiques (-5,7%).
Les recettes budgétaires se sont établies à 325,7 milliards FCFA au cours du premier trimestre
de 2012 contre 290,0 milliards FCFA pour la période correspondante de 2011, soit une hausse de
12,3%. Cette évolution est en liaison avec la progression des recettes fiscales (+9,7%) qui sont
passées de 284,6 milliards FCFA à 312,2 milliards FCFA, sur la période susvisée. De plus, 9,1
milliards FCFA ont été mobilisés à fin mars 2012, au titre du Fonds de Soutien à l’Energie (FSE).
Toutefois, cette performance a été amoindrie par la chute du recouvrement des recettes non
fiscales (-18,5%).
Graphique 3 : Répartition des recettes budgétaires et du FSE à fin mars de 2011 et 2012
Les dons sont ressortis à 23,0 milliards FCFA à fin mars 2012, après 20,0 milliards FCFA durant le
premier trimestre de l’année précédente, soit un relèvement de 15,0%. Cette hausse est en
relation avec celle des dons budgétaires (3,5 milliards FCFA à fin mars 2012 contre 1,6 milliard
FCFA à fin mars 2011) et des dons en capital qui sont estimés à 19,5 milliards FCFA au premier
trimestre de 2012 contre 18,4 milliards FCFA un an auparavant.
10
11. Graphique 4 : Répartition des dons à fin mars de 2011 et 2012
Au cours des trois premiers mois de 2012, les dépenses totales et prêts nets ont connu un repli
de 5,7%, comparativement à la période correspondante de 2011, en passant de 428,5 milliards
FCFA à 404,1 milliards FCFA. Cette baisse est imputable au recul des dépenses en capital (175,4
milliards FCFA à fin mars 2012 contre 207,0 milliards FCFA à fin mars 2011). Le relèvement de
4,4% des dépenses courantes passées de 219,2 milliards FCFA à 228,8 milliards sur la période
sous revue, a atténué cette évolution. Cette progression est en liaison avec celle des traitements
et salaires qui se sont établis à 111,3 milliards FCFA au premier trimestre de 2012, après 101,1
milliards FCFA pour la période correspondante de l’année précédente.
Graphique 5 : Répartition des dépenses totales à fin mars de 2011 et 2012
II.4 Situation monétaire
Au terme du premier trimestre de 2012, les avoirs extérieurs nets (AEN) se sont établis à 875,6
milliards FCFA, soit une augmentation de 10,7 milliards FCFA par rapport à la fin du trimestre
précédent. Cette évolution est consécutive au relèvement de 3,8% des avoirs extérieurs nets de
l’Institut d’émission. Elle a été atténuée par une baisse de 12,3% des avoirs extérieurs nets des
banques. En glissement annuel, les AEN se sont contractés de 8,1% à fin mars 2012, sous l’effet
de la diminution de 83,7 milliards FCFA (- 40%) des AEN des banques.
Le crédit intérieur s’est établi à 2115,5 milliards FCFA à fin mars 2012 contre 2122,2 milliards
FCFA au terme du trimestre précédent, soit un recul de 0,3%. Cette diminution résulte de
l’amélioration de la Position Nette du Gouvernement (-3,4%) et du rétrécissement des crédits à
l’économie (-0,1%). Comparé à la fin du premier trimestre de 2011, le crédit intérieur a progressé
de 13,2%, en liaison avec l’accroissement de 17,6% des crédits à l’économie. En revanche, la
Position Nette du Gouvernement s’est améliorée de 22,2% en glissement annuel.
11
12. En relation avec l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a diminué de 2,4% par
rapport à la fin du quatrième trimestre de 2011 pour s’établir à 2647,6 milliards FCFA au premier
trimestre de 2012. Cette situation résulte du retrait des billets et pièces en circulation (-0,3%) et de
la diminution des dépôts des autres banques (-3,0%). En glissement annuel, la masse monétaire a
crû de 4,4% à fin mars 2012, imputable principalement aux dépôts en compte courant et postes
(C.C.P), aux dépôts en banques et aux billets en circulation.
II.5 Evolution des échanges extérieurs
Les exportations du Sénégal se sont établies à 317,7 milliards FCFA durant les trois premiers
mois de 2012 contre 280,1 milliards FCFA au quatrième trimestre de 2011, soit une hausse de
13,4%. Cette évolution est consécutive essentiellement à l’augmentation des exportations de
ciment (+59,2%), des produits halieutiques (+56,7%) et du coton et tissus en coton qui ont atteint
6,6 milliards FCFA contre 0,54 milliard FCFA au trimestre précédent. La baisse des exportations
de produits arachidiers (-60,3%), d’acide phosphorique (-20,8%), de produits pétroliers (-5,5%) et
d’or industriel (-6,9%) a atténué cette tendance haussière. Par rapport au premier trimestre de
2011, les exportations ont progressé de 11,3%. Les principaux produits exportés sont les
produits pétroliers (46,7 milliards FCFA), l’acide phosphorique (39,0 milliards FCFA), les produits
halieutiques (36,7 milliards FCFA) et le ciment (36,4 milliards FCFA).
Les importations du Sénégal sont ressorties à 750,9 milliards FCFA au premier trimestre de
2012 contre 721,7 milliards FCFA au quatrième trimestre de 2011, soit une progression de 4,0%.
Ce résultat est dû à l’augmentation des importations de matériels de transport et pièces détachées
(+60,3%), de produits céréaliers (+19,0%) et de produits chimiques (+5,8%). L’accroissement a été
atténué par le repli des importations d’huiles et graisse (-35,6%), de produits laitiers, fruits et
12
13. légumes (-21,2%) et de produits pétroliers (-9,5%). Comparées au premier trimestre de 2011, les
importations se sont accrues de 36,4%. Les principaux produits importés concernent les
produits pétroliers (178,2 milliards FCFA), les machines et appareils (89,1 milliards FCFA), les
produits céréaliers (84,3 milliards FCFA) et les matériels de transport et pièces détachées (68,5
milliards FCFA).
Les principaux clients du Sénégal sont le Mali (18,9%), l’Inde (12,9%), la Suisse (9,7%) et la
France (4,4%). Les principaux pays partenaires du Sénégal sont la France (15,0%), le Nigéria
(14,2%), l’Inde (8,1%) et la Chine (5,9%).
Le solde commercial s’est établi à -433,2 milliards FCFA à la période sous revue contre -441,6
milliards FCFA au quatrième trimestre de 2011. L’amélioration du solde commercial constatée est
imputable à la réduction du déficit vis-à-vis de la France (-98,4 milliards FCFA contre -122,1
milliards FCFA au trimestre précédent) et à l’excédent commercial vis-à-vis du Niger (1,4 milliard
FCFA contre 0,7 milliard FCFA au dernier trimestre 2011). Toutefois, cette évolution du solde
commercial est atténuée par le renforcement du déficit vis-à-vis du Nigéria (-105,6 milliards FCFA
contre -51,4 milliards FCFA au trimestre précédent). En glissement annuel, le solde commercial
s’est détérioré pour s’établir à -433,2 milliards FCFA contre -265,2 milliards FCFA au premier
trimestre de 2011.
II.6 Emploi dans l’industrie
Après la hausse enregistrée au quatrième trimestre 2011, l’emploi permanent dans l’industrie
s’est accru de 1,7% au premier trimestre 2012, imputable notamment aux industries de production
d’énergie (8,3%) et de papier et de carton (6,1%). En revanche, les industries extractives (-2,7) et
des matériaux de construction (-0,7%%) ont vu leurs emplois baissés.
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14. L’emploi temporaire a reculé 0,5%, sous l’effet du repli de celui des industries mécaniques
(-20,0%), de production d’énergie (-14,7%) et chimiques (-7,0%). L’amélioration de l’emploi
temporaire, notamment dans les industries extractives (31,8%) et alimentaires (3,9%) a amoindri
cette évolution. Au cours de la période sous revue, le personnel temporaire des industries textiles
et du cuir, ainsi que du papier et du carton est resté inchangé.
II.7 Agrément au code des investissements et au statut d’entreprise franche d’exportation
Il a été enregistré durant les trois premiers mois de 2012, une hausse du montant et une baisse du
nombre de projets agréés au code des investissements et au statut d’entreprise franche
d’exportation. Les investissements globaux ont augmenté de 8,5% en s’établissant à 366,4
milliards FCFA contre 337,7 milliards FCFA au quatrième trimestre 2011. Quant au nombre de
projets, il s’est établi à 65 contre 78 au quatrième trimestre 2011, soit une diminution de 16,7%.
Cette situation a entrainé une baisse de 789 unités du nombre d’emplois permanents prévus (880
contre 1 669). En termes de régime, le volume des investissements agréés au code des
investissements a représenté 71,9% du total tandis que le poids des projets agréés au code des
investissements a été de 90,8%.
Par rapport à la période correspondante de 2011 (73,3 milliards FCFA agréés), la dynamique des
investissements agréés au premier trimestre 2012 a été très positive eu égard à l’augmentation
substantielle de 293,1 milliards FCFA enregistrée, malgré la situation politique tendue.
Source : APIX, Guichet Unique
S’agissant des investissements productifs (hors infrastructures), le montant a fortement augmenté
(297,8%) par rapport au dernier trimestre 2011. En effet, 366,4 milliards FCFA d’investissements
ont été agréés pour 65 projets, contre 92,1 milliards FCFA pour 77 projets au quatrième trimestre
2011.
La répartition sectorielle des investissements productifs montre une prédominance des activités du
secondaire (58,8%) et du secteur primaire (28,9%), suivies des projets du secteur tertiaire (12,3%).
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15. Sur le plan géographique, les investissements agrées révèlent que la zone Nord a accaparé 79,3%
du volume total des investissements approuvés, pour un montant de 290,7 milliards FCFA réparti
entre les régions de Saint Louis (101,8 milliards FCFA ; 8 projets ; 54 emplois permanents prévus)
et de Louga (188,9 milliards FCFA ; 3 projets ; 114 emplois permanents prévus). La région de
Dakar (38 projets ; 580 emplois permanents), traditionnellement en tête des régions d’accueil, est
venue en 3ème position avec 69,9 milliards FCFA des investissements agréés, soit 19,1% suivi de
loin par la région de Ziguinchor (1,1%).
Par origine, les investissements agréés au profit des promoteurs étrangers ont augmenté de 269,4
milliards FCFA, pour atteindre 289,1 milliards FCFA au premier trimestre 2012 contre 19,7
milliards FCFA au cours de la même période de 2011. Ainsi, les projets d’origine étrangère
représentent 78,9% des investissements productifs agréés contre 21,1% pour les investisseurs
nationaux. Ces investissements proviennent principalement d’Europe, en particulier de l’Allemagne
(187,7 milliards FCFA) et de l’Italie (50,9 milliards FCFA) pour la zone nord, de l’Ile Maurice (26,2
milliards FCFA) pour Dakar et de l’Espagne (4,8 milliards FCFA) pour Ziguinchor.
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