4. Le Caire est une ville immense de 17 millions d’habitants, peut-
être 20 millions dans un avenir proche. L’Egypte a 80 millions
d’habitants. 90 % de cette population est concentrée entre la
vallée nord et le delta du Nil.
La moitié des Egyptiens vit encore à la campagne. Et les paysans
sont toujours plus nombreux à fuir la misère des campagnes. Ils
viennent se réfugier dans les villes qui ne savent pas comment les
accueillir. Ils s’entassent dans les cimetières, aux abords des voies
ferrées, sur les toits des immeubles ou dans des habitations de
fortune.
D’après Jeune Afrique, juin 2008
5. Pour faire face au surpeuplement du
Caire, des villes nouvelles se
construisent dans le désert
environnant. Il en existe trois sortes.
Les premières comme Six-Octobre sont
entièrement équipées (logements,
emplois, transports). Les familles aux
revenus moyens y résident. Les
deuxièmes, mal desservies par les
transports, sans emplois, sont
devenues des « villes fantômes », car
elles n’ont pas attiré les habitants. Les
troisièmes sont des « villes privées »
luxueuses. Elles sont protégées des
zones populaires par des murs. Elles
abritent villas, jardins, piscines, golfs,
universités privées, cliniques ; le tout
dans le désert, loin du centre du Caire.
D’après el-Nessim, mai 2007
6.
7. Quand le train approche du Caire, la ville
s’annonce par des entassements de détritus. On
traverse d’immenses territoires avec des
immeubles surpeuplés, sales avant même d’être
terminés. Les déchets sont partout.
Il n’y a ni eau courante, ni électricité. Le
ramassage des ordures n’est pas assuré. A chacun
ici de se faire sa place comme il peut, en espérant
échapper aux maladies, à l’effondrement des
maisons, à la pollution. Personne n’est en mesure
de dire combien d’habitants vivent ici
exactement.
D’après Jeune Afrique, juin 2008
8. La ville du Caire doit relever de nombreux défis.
Piétons, automobiles, ânes et vieux bus publics
doivent se partager un réseau de plus en plus saturé
et faire face à des embouteillages monstrueux. Si des
immeubles émergent dans des secteurs autrefois
consacrés à l’agriculture, Le Caire compte de
nombreux bidonvilles, notamment la Cité des morts,
un vaste cimetière abritant 2 millions de personnes
qui vivent à côté des anciennes tombes. Un autre
million d’individus squatte les toits de la ville. Le
Caire connaît des problèmes écologiques typiques
des pays en voie de développement. L’air est pollué.
Le moindre espace est utilisé comme décharge où
s’entassent les ordures. Le ramassage des déchets, la
qualité et l’accès à l’eau potable continuent de faire
défaut dans certains quartiers de la ville et les
ruptures de canalisation sont quotidiennes.
D’après Mégalopoles, Artémis, 2005
9.
10.
11.
12.
13. Chaque jour on compte 24 millions
de déplacements en Île-de-
France, 170 km de bouchons
chaque matin et chaque soir, sur les
750 km de voie rapides
franciliennes. L’explication ? La
montée en flèche des
déplacements de banlieue à
banlieue (+ 10,5 % en dix ans). La
grande couronne accueille
désormais beaucoup d’emplois et
d’habitats, mais sans les transports
en commun indispensables. Et on
hésite à construire de nouvelles
routes qui coûtent cher et abîment
les paysages.
D’après Le Nouvel Observateur, oct. 2006