3. Plan
Les principaux indices et méthodes de calcul
Le lien des indices avec le marché financier global
Les banques contributrices et les mécanismes de fixing
Les scandales et manipulations
Les amendes et pénalités
Le passage à l’indice transactionnel
27/10/2015
4. Définition des principaux indices
Euribor : Euro Interbank Offered Rate
Libor : London Interbank Offered Rate
27/10/2015
5. Méthodes de calcul
Euribor : le taux final de l'Euribor est une moyenne lissée où 15 %
des cotations les plus hautes et les plus basses sont exclues.
27/10/2015
6. Méthodes de calcul
Libor: le taux final est calculé en supprimant 25 % des banques
ayant coté au plus haut et 25 % banques ayant coté au plus bas.
Enfin, une moyenne arithmétique est appliquée pour les
cotations restantes.
27/10/2015
7. Le lien des indices avec le marché financier global
Les LIBOR qui sont les plus utilisés sont le 1, le 2 et surtout le 3 mois, qui sert
de référence principale au marché des Swap
Le LIBOR 3 mois Dollar sert de base à l'un des contrats à terme les plus actifs
du monde, véritable marché directeur des taux d'intérêts américains à court et
moyen terme : le contrat eurodollar.
27/10/2015
8. Le lien des indices avec le marché financier global
Les Euribor les plus utilisés sont ceux compris entre 1 semaine et 3
mois, qui servent de base et de référence principale :
au marché des contrats à terme
au marché des swaps
aux prêts à taux variable offerts aux particuliers et aux entreprises
27/10/2015
9. Le lien des indices avec le marché financier global
FRA
Contrats futurs de taux intérêts court terme
IRS
Swap d'inflation
Crédits syndiqués
Hypothèques sur taux variables
Swap de devise
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11. Le fixing de l’Euribor
Il est calculé par un panel de banques, ayant toutes une excellente réputation
de solvabilité, proposent chaque jour à l’Institut Européen du Marché
monétaire (EMMI), une évaluation individuelle des taux Euribor.
Ces évaluations sont calculées en fonction des besoins de liquidité du marché
Quant au taux de refinancement, il donne des informations sur la politique
monétaire de la BCE.
27/10/2015
13. Le fixing du Libor
D’une manière similaire à l’Euribor, Libor est déterminé quotidiennement
(dans le jargon financier le terme exact est "fixé").
Dans ce groupe, chaque banque contributrice est invitée à faire une estimation
du taux auquel elle accepterait d'emprunter des fonds auprès d'une autre
banque.
Chaque banque du panel va dès lors envoyer ses données à l'agent calculateur
du taux de référence qui va calculer le benchmark
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15. Les Scandales
Plusieurs banque sont impliquées dans les manipulations des taux de références.
Des traders dans plusieurs banques différentes se sont arrangés entre eux afin de
manipuler les taux à leurs avantage.
27/10/2015
20. Les amendes
Libor
Les régulateurs aux USA, RU et EU ont infligé des amendes de plus de 6
milliards de dollars aux banques pour avoir participé aux manipulations des
taux
La Deutsche Bank, JP Morgan ont reçu une amende de plus de 2,3 milliards de
dollars par les régulateurs Européens
Barclays a accepté de payer une amende de 453 millions de dollars
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21. Les amendes
EURIBOR: La C.E a infligé à 8 établissement une amende de 1,7 Milliard d’euros
Deutsche Bank 725 millions d’euros
SG 446 millions d’euros
RBS 391 millions d’euros
SG et RBS ont vu leurs amendes réduite de 10 % pour avoir coopérer
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22. Le passage à l’indice transactionnel
Une réforme des code de conduites
Un indice basé sur les transactions
27/10/2015
23. Conclusion
Les manipulations ne touchent pas seulement la sphère du
marché monétaire.
7 banque ont écopés d’une amende de 10 milliard d’euros entre
2008 et 2013 par les autorités britanniques et américaines pour
des pratiques illégales sur le marché des changes
Une réforme profonde du marché financier global doit être faite.
27/10/2015
Notas do Editor
Le scandale de manipulation des taux EURIBOR et LIBOR a beaucoup secoué la place financière et ébranlé la confiance de ses acteurs.
Ces taux servent de référence: c'est sur la base du Libor et Euribor que les banques offrent une infinité de produits financiers, qui alimentent in fine l'économie réelle via des prêts aux particuliers et aux entreprises.
C'est dire l'importance du Libor et de l’EURIBOR dans les transactions bancaires de la vie courante: chaque année, ce sont des centaines de milliers de miliards de dollars de produits dérivés qui sont adossés aux taux Libor et Euribor. Le Wall Street Journal évoque des montants annuels pouvant s'élever à 600.000 milliards de dollars, soit dix fois le PIB mondial annuel!
Plusieurs banques ont été jugées coupables d'ententes illicites ayant abouti à la manipulation du calcul des taux de référence sur les marchés interbancaires européen ( EURIBOR) et britannique ( LIBOR).
Les enquêtes menées par la Commission européenne , au titre de sa mission d'application des règles européennes en matière de concurrence, ont notamment démontré que pendant plusieurs années "des traders de différentes banques discutaient des soumissions de leur banque ... ainsi que de leurs stratégies de négociation et de fixation des prix" dans le but d'arriver à la fixation de taux qui soient compatibles avec les positions spéculatives qu'ils prenaient sur des instruments dérivés utilisant ces taux comme référence.
Afin de comprendre ce scandales et ses conséquences, nous allons dans un premier temps définir les principaux indices et leurs méthodes de calcul.
Ensuite, pour mieux appréhender les répercussions de ces manipulations sur l’économie, nous allons définir leur rôle dans le marché financier global, et expliquer le mécanisme de fixing de ces taux.
Ceci nous permettra donc de pointer les failles du système qui ont permis aux traders de manipuler les taux, et juger de l’ampleur de ces scandales.
Enfin, nous allons conclure la présentation en abordant les réformes mises en place pour pallier à ce manque de réglementation.
Outre son caractère déclaratif plutôt que basé sur des transactions effectivement recensées, le taux Libor est une moyenne qui n'a de sens que si toutes les grandes banques sont très proches de cette moyenne. La crise économique mondiale des années 2008 et suivantes a fait exploser ces écarts à la moyenne, faisant perdre tout son sens au Libor4.
L'une des préoccupations des salles de marché depuis est de trouver un taux alternatif au Libor pour mieux rendre compte du coût réel de financement, tel que le taux OIS (Overnight Indexed Swap) par exemple[réf. souhaitée]5.
En 2011, la banque UBS, en échange de clémence, révèle aux autorités américaines de régulation qu'elle et de nombreuses autres institutions bancaires se sont concertées pendant 3 ans, de 2006 à 2009, pour orienter le taux Libor en violation des dispositions anticoncurrentielles (le taux change chaque jour en fonction des réponses envoyées par les banques à un questionnaire quotidien permettant cette fixation). Il s'agissait soit de diminuer les risques de vulnérabilité (en cas de taux Libor fixé trop haut), soit de cacher des vulnérabilités (pour les banques déclarant des taux plus bas que ceux qu'ils payent) et possiblement de manipuler les cours dans l'objectif d'obtenir des plus-values6. À la suite de ces révélations, les autorités de régulation du secteur bancaire, le FSA britannique, mais aussi le FBI et le département de la Justice des États-Unis, ont diligenté des enquêtes, tandis que le Financial Times révèle en février 2012 que plusieurs traders et responsables ont été limogés par de nombreuses banques à la suite de la révélation du scandale6.
Des pratiques « courantes »
Lors d’un interrogatoire de 2013 mené par le Serious Fraud Office, dont un extrait a été diffusé au tribunal mardi, Tom Hayes semble reconnaître les faits en partie. « J’ai fait des efforts concertés pour influencer le Libor », avoue-t-il, tout en soulignant que ces pratiques étaient « courantes ». Il a toutefois plaidé non coupable.
Mukul Chawla a ensuite détaillé la façon dont le trader procédait. Il était en contact avec une vingtaine de personnes dans 16 banques qui participent à la fixation du Libor pour le yen au Japon. Certains d’entre eux étaient « ses complices », dans la manipulation, a expliqué le procureur. La plupart des grandes banques internationales figurent sur cette liste, dont une française, la Société Générale. Les contacts se faisaient soit directement avec ces banques concurrentes, soit via trois établissements intermédiaires. C’est Tom Hayes qui a donné les noms de toutes ces personnes à la justice, a souligné le procureur. Parmi elles figurent « des amis » du trader britannique et son demi-frère, qui travaillait alors chez HSBC.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/26/05/2015/lesechos.fr/02191018088_manipulation-du-libor---un-premier-trader-face-aux-juges-a-londres.htm#j01pCfH3Vi6d2z18.99
En 2011, la banque UBS, en échange de clémence, révèle aux autorités américaines de régulation qu'elle et de nombreuses autres institutions bancaires se sont concertées pendant 3 ans, de 2006 à 2009, pour orienter le taux Libor en violation des dispositions anticoncurrentielles (le taux change chaque jour en fonction des réponses envoyées par les banques à un questionnaire quotidien permettant cette fixation). Il s'agissait soit de diminuer les risques de vulnérabilité (en cas de taux Libor fixé trop haut), soit de cacher des vulnérabilités (pour les banques déclarant des taux plus bas que ceux qu'ils payent) et possiblement de manipuler les cours dans l'objectif d'obtenir des plus-values6. À la suite de ces révélations, les autorités de régulation du secteur bancaire, le FSA britannique, mais aussi le FBI et le département de la Justice des États-Unis, ont diligenté des enquêtes, tandis que le Financial Times révèle en février 2012 que plusieurs traders et responsables ont été limogés par de nombreuses banques à la suite de la révélation du scandale6.
Le 27 juin 2012, Barclays révèle qu'elle versera 290 millions de livres « pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain dans une affaire de manipulation du taux interbancaire britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009 ». En agissant ainsi, Barclays semblait jouir d'une bonne santé financière et pouvait mener à terme différentes levées de fonds sans être mise sous surveillance par les institutions de régulation7. Le 10 juillet 2012, le Sénat des États-Unis convoque le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, et le président de la Fed, Ben Bernanke, pour en savoir plus sur le « scandale du Libor ». En effet, le Libor sur le dollar américain se calcule d'après des informations fournies par 18 institutions de niveau mondial, dont des banques américaines (parmi lesquelles Citigroup et JPMorgan Chase)8.
Au total, Londres et Washington ont infligé plus de 10 milliards de dollars (8,9 milliards d’euros) de pénalités financières à sept établissements, dont Citigroup, JPMorgan, UBS, Barclays et Royal Bank of Scotland. Ces derniers sont accusés de n’avoir rien fait pour empêcher leurs traders de partager des informations confidentielles, sur les ordres de certains clients, dans le but d’augmenter leurs profits sur le marché des devises.
En fait, sur ce marché où s'échangent les devises du monde entier (des euros, des dollars américains, australiens, canadiens, des livres sterling, des yens, des roubles, des roupies etc.), les taux de change (euro contre dollar, livre contre yen, couronne suédoise contre real brésilien...) fluctuent 24 heures sur 24. Chaque jour, il y a un donc fixing (c'est-à-dire un taux de référence), qui est établi, et qui a pour but de permettre d'être au plus proche de la réalité de l'offre et de la demande des devises échangées dans le monde. Ce fixing est appelé le «WM/Reuters» ou le «4pm fix», puisqu'il intervient à 16 heures, tous les jours de toute l'année.
Comment ?
Exactement. Des traders de banques différentes se sont concertés pour protéger leur positions ou faire «bouger» le marché. Comment? En posant des ordres pour des montants hallucinants sur le marché, précisément entre 15h59m30s et 16h00m30s. Des ventes et des achats massifs de devises qui ont été décidés ensemble, en fonction des ordres qui avaient déjà été passés par leurs clients respectifs. Les traders avaient donc un coup d'avance, ils étaient sûr de gagner.