Pamoussa Ouédraogo: Vers une nouvelle vision de gestion des forêts classées péri-urbaines par l'intégration des pratiques agroforestières au Burkina Faso
Semelhante a Pamoussa Ouédraogo: Vers une nouvelle vision de gestion des forêts classées péri-urbaines par l'intégration des pratiques agroforestières au Burkina Faso
Mise en oeuvre du snoie dans le département de l'ocean cedla atelier de clotu...FODER
Semelhante a Pamoussa Ouédraogo: Vers une nouvelle vision de gestion des forêts classées péri-urbaines par l'intégration des pratiques agroforestières au Burkina Faso (20)
Pamoussa Ouédraogo: Vers une nouvelle vision de gestion des forêts classées péri-urbaines par l'intégration des pratiques agroforestières au Burkina Faso
1. « Aller au-delà des lois forestières »
Communication (Bamako;4-8/05/09)
« Vers une nouvelle vision de gestion des forêts
classées péri - urbaines par l’intégration des
pratiques agroforestières : Cas de la Forêt
Classée de Dindéresso dans la région Ouest du
Burkina Faso. ». Pour ou Contre ?
Par: Pamoussa OUEDRAOGO (DGCN/Burkina Faso)
Email: ouedpams@yahoo.fr
3. INTRODUCTION
Située à l’Ouest du Burkina Faso, la
forêt classée de Dindéresso a été
créée en 1936 en application du
décret du 04 juillet 1935.
Elle couvre une superficie de 8 500 ha
et comporte 600 ha de plantations de
Anacardium occidentale.
le Ministère chargé des forêt à travers
le projet BKF 012-PAGREN a entrepris
une intervention sylvicole dans cette
entité de la FCD avec à terme la
pratique d’un système agro forestier
durable.
4. INTRODUCTION (suite)
Au terme de la loi, une FC est un
espace occupé par des formations
végétales d’arbres et d’arbustes, à
l’exclusion de celui résultant
d’activités agricoles et qui est classée
au nom de l’Etat. Seuls les droits
d’usages traditionnels comme le
ramassage du bois mort gisant, la
cueillette des fruits et la récolte des
plantes médicinales sont reconnus.
(Articles 12 et 56 de la loi
n°006/97/ADP portant Code forestier
au Burkina Faso).
5. Sur cette base, les avis des techniciens
sont partagés sur l’intégration des
composantes agricoles et animales dans la
mise en œuvre du PAG de la FCD.
Cependant, la FCD connaît depuis
plusieurs décennies une occupation à des
fins agricoles.
Aussi, cette FC est devenue quasiment
urbaine avec l’expansion de la ville de
Bobo-Dioulasso.
Du reste, 11villages, 02 hameaux de
cultures et la ville de Bobo-Dioulasso sont
situés autour de cette forêt avec plus de
300 000 hbts.
6. OBJECTIFS.
L’objectif global de cette démarche
est de:
concilier les objectifs de
conservation durable de la FC de
Dindéresso et les besoins légitimes
de développement socio-
économique des populations
riveraines.
7. Objectifs (suite)
Spécifiquement pour la forêt classée
de Dindéresso, il s’agit de :
caractériser les agro forestiers dans
la forêt classée de Dindéresso ;
proposer un plan de mise en œuvre
de la stratégie de
renouvellement des anacardiers
assorti d’un plan d’occupation des
espaces agro forestiers dans la FCD
8. METHODOLOGIE
revues de littératures ;
Bases juridiques de la gestion des forêts au Burkina Faso
le décret du 4 juillet 1935 portant constitution du domaine
forestier de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F) ;
La Constitution
La constitution du Burkina Faso, adoptée le 02 juin 1991, énonce
dans son préambule que le « peuple souverain du Burkina Faso
(est) conscient de la nécessité absolu de protéger
l’environnement ». Article 29 : « Le droit à un environnement
sain est reconnu. La protection, la défense et la promotion de
l’environnement sont un devoir pour tous ».
La Loi n° 014/96/ADP du 23 mai 1996 portant réorganisation
agraire et foncière au Burkina Faso et le décret 97-
054/PRES/PM/MEF du 06 février 1997 portant conditions et
modalités d’application de la loi sur la réorganisation agraire et
foncière au Burkina Faso définissent entre autres les grands
principes d’utilisation des terres et, en particulier, les structures
de gestion du patrimoine foncier et les procédures d’adoption
des plans d’aménagement forestier et schémas directeurs
d’aménagement des forêts.
9. Le Code de l’environnement (Loi n° 005/97/ADP du
30/01/1997) est le texte de référence en matière de
gestion de l’environnement. Il édicte les règles relatives
aux principes fondamentaux de préservation de
l’environnement, aux outils et mesures de gestion de
l’environnement ainsi qu’aux sanctions encourues en cas
d’infraction à ces dispositions.
La loi n° 006/97/ADP du 31 janvier 1997 portant Code
forestier au Burkina Faso et ses textes d’application fixe,
conformément à l’esprit de la politique forestière nationale,
l’ensemble des principes fondamentaux relatifs à la gestion
des ressources forestières et vise en particulier à établir
une articulation harmonieuse entre la nécessaire
protection de ces ressources et la satisfaction des besoins
économiques, culturels et sociaux des populations.
Le Code général des collectivités territoriales
La loi n° 055/AN du 21 décembre 2004 portant Code
Général des Collectivités Territoriales au Burkina Faso
Cette loi détermine l’orientation de la décentralisation, les
compétences et moyens d’action, les organes et
l’administration des collectivités territoriales.
10. La loi d’orientation relative au pastoralisme
Cette loi fixe les principes et les modalités d’un développement
durable, paisible et intégré des activités pastorales,
agropastorales et sylvo-pastorales au Burkina Faso.
3.3. Revue des textes législatifs applicables à la forêt classée
de Dindéresso.
l’Arrêté de classement N°422/SE du 27 février 1936 de la forêt
classée de Dindéresso, sa superficie est de 8 500 ha ;
la politique nationale d’aménagement des forêts (PNAF) au
Burkina Faso ;
le plan d’action national du Ministère de l’Environnement et du
Cadre de Vie ;
La loi n° 006/97/ADP du 31 janvier 1997 portant Code
forestier au Burkina Faso et ses textes d’application
La loi n° 055/AN du 21 décembre 2004 portant Code Général
des Collectivités Territoriales au Burkina Faso
l’arrêté conjoint n° 01-048 /MEF/MATD/MEE du 08 novembre
2001 portant institution d’un fonds d’aménagement forestier
au Burkina Faso.
visites de prospections et d’observations des exploitations
dans la FC ;
Entretiens (groupements agroforestiers, exploitants
individuels, services techniques) suivant des critères retenus.
11. RESULTATS
R1:CARACTERISTIQUES DES AGF
une représentation féminine de 31,35 %
dans les groupements (64 %
d’analphabètes) ;
15 ethnies répertoriées dans les
groupements enquêtés avec 27 % de
groupes autochtones et 73 % de groupes
allochtones (dont 60 % de mossee) ;
Équipements (11,43% attelés, 1,43%
motorisés et 87,14% culture manuelle);
Les extrêmes d’âge sont de 35 et 83 ans
avec une dominance de la classe
d’âge[60-69]
12.
13.
14. La figure n°4 présente les effectifs d’occupation par classe de
superficie. On note que 43 sur 70 soit 61,42 % des exploitants
occupent chacun moins d’1ha de surface dans la FCD.
25
20
ef f ectif
15
effectifs
23
20
10
12
5
7
4
2
0
2
0
[0- [0,5- [1- [1,5- [2- [2,5- [3- [3,5-
0,5[ 1[ 1,5[ 2[ 2,5[ 3[ 3,5[ 4]
classe de superficie
15. R2: Plan de mise en œuvre et plan d’occupation
16.
17. Discussions
De la nécessité du renouvellement
Photo n°6 : Anacardiers sous concurrence Photo n°8 : État sanitaire des pieds
herbacée avec risque de passage de feu. d’anacardiers Après abattage
18. Les atouts à la mise en œuvre de la stratégie :
l’environnement organisationnel, les partenaires
techniques, la contribution des plantations au
financement des activités, la motivation des acteurs,
l’approvisionnement de la ville de Bobo en bois énergie.
Les difficultés et contraintes relevées sont entre autres :
le faible niveau d’information sur la législation
forestière (18,57% de fréquence de citation pour les
cultures en forêt;
l’insuffisance dans l’organisation des groupements ;
le mode d’acquisition des Contrats de Gestion
Forestière
les contraintes naturelles, anthropologiques,
techniques, matérielles et financières.
19. intérêt économique et social du système
agroforestier dans la FCD
51% (4-5mois) et 11% couvrent les besoins
vivriers annuels.
7 386 735 FCFA au titre de la vente du bois et
plus de 4 000 000 FCFA pour les noix de cajou
pour les exploitants à la campagne
d’exploitation forestière 2007.
0,5 ha/UE= 1200 UE qui vont tirer profit des
pratiques agroforestières dans la FCD ;
cultures en couloirs (le problème de terres
cultivables et conflits fonciers, revendications,
etc.)
20. CONCLUSION
Située à la lisière des lotissements urbains,
une autre forme de gestion de la forêt
classée de Dindéresso s’impose.
Et au delà des lois forestières actuelles; nous
osons croire que le système agroforestier
participatif sous les plantations d’anacardiers
pourra contribuer à la préservation et à la
valorisation de cette portion de la forêt
classée.
Si la mise en culture des couloirs répond à
une exigence d’entretien permanent des
systèmes d’arboriculture fruitière,Il faut
cependant que l’application des mesures de
suivi et de contrôle soit rigoureuse et
permanente.
21. Dans le cadre de la décentralisation,la forêt
classée de Dindéresso doit être alors utilisée
comme un moyen véritable de promotion du
développement économique et social pour
espérer bénéficier de mesures de préservations
particulières par les collectivités en vue
d’assurer la stabilité et l’utilisation des terres.
Vous invitant à répondre à la question sur la
finalité de nos lois protectionnistes, je voudrais
partager avec vous la réflexion de Gow (1992)
qui disait en effet, je cite :
« La conservation tout compte fait a un caractère
éminemment social…… elle doit répondre aux
besoins des pauvres et des défavorisés qui,
paradoxalement, sont les plus proches des
richesses biologiques de la terre ».