1. rio+20 NOTE D’orientation 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 1
Photo:istockphoto/ferrantraitesoler
L’eau est le dénominateur commun entre tous les aspects du développement humain. La sécurité de l’eau (ou
sécurité hydrique) est donc vitale pour tous les secteurs de la société et de l’économie ; c’est également la
ressource naturelle de base dont dépend la planète. Mais une population en pleine expansion, des économies en
croissance et une mauvaise gestion de l’eau mettent sérieusement à contribution nos ressources en eau douce.
Nous ne pouvons tout simplement pas continuer de gaspiller l’eau comme nous l’avons fait : nous devons modifier
la manière dont nous gérons nos ressources hydriques. Les scientifiques et les politiques ont la responsabilité
commune de développer ensemble des solutions plus durables aux problèmes d’eau présents et émergents.
Cette note d’orientation vise à montrer qu’il faut une réponse intégrée et coordonnée pour que l’eau s’inscrive
pleinement dans les nouvelles économies vertes du monde.
Rio+20 Notes d’orientation
Ce document s’inscrit dans un ensemble de neuf notes d’orientation produites par la communauté scientifique pour
informer la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Ces notes d’orientation ont été
commandées par la conférence internationale Planet Under Pressure: New KnowledgeTowards Solutions (Planète sous
pression : nouvelles connaissances au service de solutions) (www.planetunderpressure2012.net).
rio+20noted’orientation 1
Sécurité de l’eau pour une
planète sous pression
La transition vers un développement
durable : défis et solutions
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2. 2
zz
Résumé des points clés et
recommandations
zz L’eau doit bénéficier de la place
qu’elle mérite dans les priorités
du monde : il faut regarder
l’avenir d’un point de vue
hydrique.
zz La science et la politique
partagent la responsabilité de
trouver des solutions durables
aux problèmes d’eau ; mais
la science ne peut résoudre
la crise de l’eau sans un
engagement de la part de la
société et sans une volonté
politique.
zz Il faut trouver un équilibre
entre les besoins en
eau de l’humanité et de
l’environnement afin de sauver
la biodiversité et les services
écosystémiques. Les compromis
qu’il faudra inévitablement faire
devront avoir pour arbitre la
science plutôt que les lobbies.
zz La sécurité de l’eau a de
multiples dimensions,
notamment sociales,
humanitaires, économiques
et écologiques. Il faut donc
que les décisions importantes
de gestion des ressources
hydriques se basent sur
les conseils conjoints de
spécialistes de toute une série
de secteurs.
zz Il faut améliorer la disponibilité
des données et des
informations, notamment sur
les ressources transfrontalières
en eau et sur les seuils
planétaires. Nous devons
évaluer nos besoins en eau et
établir une liste prioritaire des
allocations.
zz L’adaptation aux changements
climatiques qui affectent l’eau
doit former partie intégrante
des plans de gestion de l’eau (et
vice versa).
zz Il faut une plus grande
participation des parties
prenantes et plus d’actions
collectives.
zz L’urbanisation peut être
interprétée comme une
opportunité plutôt qu’un
risque.
zz Il faut introduire et mettre en
œuvre des cadres politiques et
juridiques stricts (par exemple
lois sur l’eau).
zz Des mécanismes financiers
appropriés sont nécessaires
pour assurer la durabilité des
services d’approvisionnement
en eau, et les capacités doivent
être renforcées à tous les
niveaux.
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3. rio+20 NOTE D’orientation 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 3
LE DÉFI DE LA SÉCURITÉ DE L’EAU
La sécurité de l’eau « signifie de veiller à la protection et à l’amélioration des
écosystèmes d’eau douce, côtiers et voisins des côtes ; de promouvoir le développement
durable et la stabilité politique pour que chacun ait accès à suffisamment d’eau potable
à un coût abordable pour mener une vie saine et productive, et que les personnes
vulnérables soient protégées contre les risques liés à l’eau. »
Déclaration ministérielle du 2e Forum mondial de l’eau, 2000
D
e vastes territoires souffrent
déjà d’un manque d’eau ou
de stress hydrique grave ;
cette situation risque fort
de s’aggraver puisque
la population, les économies et
la consommation mondiales ne
vont cesser de croître. De plus,
nous sommes en train de modifier
le système hydrique mondial
d’une manière significative, sans
suffisamment comprendre ce
système ni sa manière de réagir aux
changements.
Au cours du siècle dernier, la
population mondiale a triplé,
mais notre consommation d’eau a
sextuplé. Simultanément, la qualité
des ressources hydriques disponibles
a baissé en raison des activités
humaines, notamment un usage
excessif des produits agrochimiques
et la pollution par les eaux d’égout
et les eaux usées industrielles non
traitées. Pour satisfaire les demandes
futures en eau, on devra faire appel
à une ressource dont la disponibilité
est moins certaine et plus variable,
tant chronologiquement que
géographiquement. Le changement
climatique est déjà en train de
modifier les régimes de précipitations,
entraînant des risques accrus de
sécheresses et d’inondations,
ainsi que des changements dans
le ruissellement saisonnier. Le
réchauffement planétaire fait fondre
les glaciers, ce qui a de lourdes
conséquences pour de nombreux
grands réseaux fluviaux. En outre
les barrages, qui jouent un rôle
fondamental lorsqu’il s’agit de
produire de l’énergie, stocker l’eau et
empêcher les inondations, retiennent
aussi les sédiments et causent
l’affaissement et l’érosion de deltas
fertiles. De même, on pompe l’eau
des aquifères côtiers et des nappes
phréatiques trop rapidement pour
pouvoir les réapprovisionner, une
pratique qui n’est de toute évidence
pas viable à long terme.
Dans le monde entier, on se rend
de plus en plus compte depuis une
vingtaine d’années qu’il faut de toute
urgence prendre des mesures pour la
sécurité de l’eau, mais il faut d’abord
surmonter des années d’insouciance.
L’eau se trouve au cœur de toute une
série de questions économiques,
environnementales, sociales et
politiques, y compris la sécurité
agricole, énergétique, financière,
commerciale et nationale, ainsi que
celle du développement urbain. Et
pourtant le prix de l’eau a toujours
été inférieur à sa vraie valeur, ce
qui fait qu’elle a été surexploitée et
gaspillée. La situation de la sécurité
hydrique a tellement empiré qu’elle
commence à avoir une incidence
sur les systèmes alimentaires et
énergétiques du monde, surtout
dans les parties les plus pauvres
et les plus vulnérables du globe.
Le rythme rapide des pertes de
biodiversité aquatique et les liens
entre l’exploitation des terres et celle
de l’eau constituent d’autres défis
auxquels nous devons répondre dans
notre quête pour un développement
durable.
Si nous ne prenons pas des mesures
maintenant, l’insécurité hydrique
risque fort de devenir un problème
géopolitique fondamental touchant
l’ensemble du système économique
mondial. En plus de sa valeur
économique, l’eau a d’importants
aspects sociaux, culturels et religieux ;
elle est considérée comme un droit
fondamental de l’homme et constitue
un lien privilégié entre les humains
et leur environnement naturel.
La sécurité hydrique est en outre
essentielle pour réaliser nombre
des Objectifs du Millénaire pour le
développement. L’eau touche donc
à beaucoup d’aspects de la prise de
décisions politiques.
L’eau doit être mieux gérée si l’on
veut bénéficier à l’avenir d’une
sécurité alimentaire durable, de
la croissance économique et de la
stabilité politique. Il faudra pour cela
l’engagement des gouvernements,
ainsi que la participation des parties
prenantes à tous les niveaux. Si les
scientifiques peuvent proposer les
connaissances, les informations et
les solutions techniques requises,
c’est aux gouvernements de montrer
l’exemple en élaborant des cadres
pour une meilleure gestion de
l’eau ; de nombreuses autres parties
prenantes doivent, quant à elles,
participer à la mise en œuvre de
mesures pratiques et de solutions.
L’eau doit en outre continuer de
figurer parmi les priorités mondiales,
et l’avenir doit être considéré d’un
point de vue hydrique.
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4. 4
L
a conférence des Nations
Unies sur le développement
durable (Rio+20) représente
une occasion unique de
renforcer l’engagement de
la communauté internationale et
des gouvernements nationaux à
promouvoir et à mettre en œuvre
une approche plus intégrée et plus
durable de la gestion des ressources
hydriques. Cette conférence s’inscrit
dans la ligne de l’engagement à
agir de Rio en 1992 (Chapitre 18 de
POUR UN
« MONDE D’EAU » DURABLE
« Il y a encore assez d’eau pour nous tous, mais
uniquement si nous faisons en sorte qu’elle reste
propre, si nous la consommons plus sagement et si
nous nous la répartissons d’une manière équitable. »
Ban Ki-moon, Secrétaire général
de Nations Unies, 2008
l’Agenda 21) et de Johannesburg
en 2002 (Plan d’application de
Johannesburg). L’« économie
verte » sera un des thèmes majeurs
de Rio+20 et ce sommet mettra
tout particulièrement l’accent
sur l’équilibre entre besoins
humains et environnementaux
pour sauver la biodiversité et les
systèmes écosystémiques tout en
encourageant le développement
économique.
Figure 1. Régions les plus vulnérables aux problèmes de sécurité hydrique et de biodiversité
Risque pour la biodiversité : Faible Élevé Faible Élevé
Risque de pénurie d’eau : Faible Faible Élevé Élevé
Source: Vörösmarty et al., 2010
Sécurité
de l’eau :
principaux défis
La déclaration ministérielle
du 2e Forum mondial de
l’eau en 2000 constituait
la première déclaration
intergouvernementale sur la
sécurité de l’eau et donnait la
liste suivante des sept principaux
défis à la sécurité de l’eau :
1. répondre aux besoins
fondamentaux
2. sécuriser
l’approvisionnement en
nourriture
3. protéger les écosystèmes
4. partager les ressources en
eau
5. gérer les risques
6. apprécier l’eau à sa juste
valeur
7. faire preuve d’une bonne
gouvernance de l’eau
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5. rio+20 NOTE D’orientation 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 5
La sécurité
de l’eau
pourtous
P
our que la sécurité de l’eau
devienne une réalité, il
faut maintenir un cycle
hydrologique opérationnel,
mettre en place des
infrastructures hydrauliques fiables,
sensibiliser les populations aux
risques et aux mesures d’atténuation
disponibles et formuler les
interventions juridiques requises,
des politiques raisonnables et des
systèmes de gouvernance efficaces.
C’est la société dans son ensemble qui
doit être prête au changement.
Afin d’avoir une vision d’ensemble
de la sécurité de l’eau, les décideurs
doivent prendre en compte les besoins
de tous les secteurs consommateurs
d’eau. L’eau est exceptionnelle en ce
sens qu’elle met en relation systèmes
naturels et sociaux ; aucun secteur
ne peut être géré sans tenir compte
de l’eau. Actuellement, environ 70 %
des prélèvements d’eau douce dans
le monde servent à l’agriculture, mais
cette filière est extrêmement inefficace.
Une grande partie de l’économie verte
vise un développement agricole plus
durable. La planète doit produire plus
de nourriture mais avec moins d’eau, et
il faut inciter les agriculteurs à investir
dans des technologies de production
plus économes en eau.
Comme les besoins en eau de
l’agriculture, ceux des secteurs
industriel, énergétique et domestique
vont probablement augmenter
ces prochaines décennies. Les
gouvernements doivent donc
reconnaître la nécessité de mettre
en relation toutes les questions de
politique nationale correspondantes.
Il faut de meilleures données et de
meilleures informations, en particulier
sur les questions transfrontalières,
afin de faciliter la prise de décisions
multisectorielles ; quant aux
compromis, ils doivent être évalués
sur la base de preuves scientifiques
et non influencés par le lobbying et
les groupes de pression. Il ne faut pas
échanger la sécurité alimentaire contre
la sécurité énergétique. Même la
production d’énergie hydroélectrique
« verte » a des impacts potentiels
sur les écosystèmes d’eau douce ;
une approche participative, fondée
sur le compromis et sur de solides
connaissances scientifiques, peut se
révéler utile.
L’eau n’occupe pas encore un rôle
suffisamment important dans le débat
sur l’atténuation du changement
climatique et sur l’adaptation à ce
changement. L’adaptation aux aspects
hydriques du changement climatique
doit faire partie intégrante des plans
de gestion des ressources en eau et
vice versa : aucun plan d’adaptation
au climat ne doit être élaboré sans
prise en compte explicite de l’eau.
Les institutions locales doivent être
capables de gérer l’adaptation au
changement climatique, lorsqu’elles
planifient le développement et
prennent des décisions concernant
la sécurité de l’eau, en conformité
avec les priorités nationales du
développement.
Il est possible que nous soyons en
train de pousser la planète au-delà
de sa capacité si nous ne révisons
pas fondamentalement nos modèles
de développement et d’exploitaiton
des ressources pour y incorporer les
principes de précaution, d’équité
et de durabilité. Nous avons
besoin de données scientifiques
interdisciplinaires de qualité, mais
également d’une bonne pratique de
gouvernance et de gestion de l’eau,
basée sur une « éthique de l’eau »
et sur la compassion, pour assurer
l’approvisionnement en eau de
l’humanité et des écosystèmes.
La gestion
intégrée des
ressources en eau
(GIRE)
La gestion intégrée des ressources
en eau (GIRE) est un processus qui
encourage le développement et la
gestion coordonnés de l’eau, de la
terre et des ressources associées afin
de maximiser le bien-être économique
et social sans compromettre la
durabilité des écosystèmes et
de l’environnement. La GIRE est
internationalement reconnue comme
représentant la voie à suivre pour
aborder les questions de sécurité
de l’eau et correspond de près aux
initiatives visant à rendre l’économie
plus verte. La GIRE n’obtiendra
cependant pas les résultats escomptés
sans le soutien d’une ferme volonté
politique, d’un cadre de politique
flexible, d’institutions solides et d’une
approche intégrée.
Photo:istockphoto/brittakasholm-tengve
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6. 6
encourager
la
PARTICIPATION
L
es plans de gestion des
ressources hydriques doivent
être élaborés avec la pleine
participation des parties
prenantes afin de créer
un sentiment de responsabilité
et d’engagement pour la phase
d’implémentation. Cela est
particulièrement important pour les
consommateurs d’eau en amont et en
aval et pour les ressources hydriques
transfrontalières. La participation à
la prise de décisions est également
vitale lors de la résolution des conflits.
Dans un peu plus d’une génération,
les deux tiers de la population
mondiale vivront dans les villes,
et une part importante de la
hausse de la population urbaine
se produira dans les bidonvilles
et les squats urbains des pays en
développement. L’urbanisation
sauvage pose d’énormes problèmes,
mais les villes peuvent aussi fournir
des opportunités d’amélioration. La
concentration de populations et de
richesses dans les espaces urbains
permet le déploiement de solutions
techniques efficaces, qui pourraient
s’avérer trop coûteuses ailleurs.
L
a crise de l’eau est souvent
décrite comme une crise de
gouvernance, tant au niveau
national qu’international.
Mais même si tout le monde
s’accorde sur la nécessité d’une
meilleure gouvernance, les deux
tiers des principaux bassins
hydrographiques du monde ne sont
régulés par aucun traité international
et la plupart des ressources
hydriques transfrontalières d’Afrique
ne sont couvertes par aucune
structure institutionnelle efficace.
Les recherches comparatives
internationales sur les structures
en place montrent que les
caractéristiques essentielles de
la bonne gouvernance sont
les structures de gouvernance
polycentriques, les cadres juridiques
efficaces, la réduction des inégalités,
l’accès libre à l’information et la
participation réelle des parties
prenantes. Il est important de ne pas
immédiatement avoir recours aux
panacées universelles.
Un cadre juridique transparent,
crédible et réactif pour l’eau est
essentiel si l’on veut atteindre
la sécurité de l’eau. Ce cadre
constitue un système clair pour
aborder les questions spécifiques
du développement et de la gestion
partagées des ressources hydriques,
pour identifier les droits et les
obligations de la consommation
d’eau et pour la gestion et le
développement des ressources. De
plus, la législation sur l’eau permet
de surveiller la conformité et aide
à résoudre les litiges. Les questions
transfrontalières concernant l’eau
sont souvent cause de désaccords
et de conflits, mais avec une bonne
gouvernance et la participation des
parties prenantes, elles peuvent avoir
un effet fédérateur. Il existe au moins
300 accords internationaux sur l’eau,
souvent conclus entre des parties
qui sont en désaccord à sur d’autres
points. Ces accords montrent le
potentiel des ressources hydriques
partagées à encourager la confiance
et à promouvoir la paix.
Le financement de l’eau et des
installations sanitaires est depuis
longtemps en proie à des problèmes,
en partie parce que de nombreux
gouvernements se sont forgé une
assise politique en subventionnant
le coût réel de l’approvisionnement
en eau (en Inde, par exemple,
l’irrigation bénéficie d’importantes
subventions). Le caractère
intersectoriel de l’approvisionnement
en eau complique en outre les choses
et prolonge une situation où les prix
des services d’approvisionnement
en eau sont en-deçà de leur niveau
économique et où la filière continue
de souffrir d’un déficit chronique
de financement. Grâce à une bonne
gouvernance, des entreprises
financièrement viables existent
cependant dans le secteur de l’eau
de par le monde, qui attirent des
financements supplémentaires
provenant de sources autres que les
gouvernements et les donateurs.
UNEACTION CENTRÉE
SUR LE FINANCEMENT,LA
GOUVERNANCE ET Les
CAPACITÉs
Photo:istockphoto/CLAUDIADEWALD
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7. rio+20 NOTE D’orientation 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 7
Enfin, le renforcement des capacités
est requis à tous les niveaux de
la gestion de l’eau, des décideurs
de haut niveau, en passant par
les gestionnaires de l’eau, aux
exécutants et aux personnels
Photo:istockphoto/TOBIASHELBIG
ÉLABORATION D’UNE
RÉPONSE COMMUNE
I
l n’existe pas de manière simple
pour accéder demain à la sécurité
de l’eau. Il est cependant clair qu’il
faut pour trouver des solutions
avoir une bonne perception des
complexités, des différents rôles
et des mécanismes compliqués de
retour d’information inhérents au
système hydrique mondial.
Pour une approche durable de la
gestion de l’eau, il ne suffit pas
de décrire les aspects physiques,
biologiques et chimiques du cycle
hydrologique et de développer des
options techniques qui rendent
plus équitable l’accès à l’eau. Nous
devons également comprendre les
dynamiques sociales et politiques,
ainsi que les aspirations, les croyances
et les valeurs qui influencent les
comportements humains pour ce
qui est de la consommation d’eau.
Les solutions pour un monde
d’eau durable seront fondées sur
l’interdisciplinarité des sciences et
devront bénéficier de la participation
de toutes les parties prenantes. Il
s’agit là d’un défi de taille, mais c’est
la seule option viable pour l’avenir.
techniques (souvent les principaux
responsables des mesures
politiques), ainsi qu’aux membres de
la société civile, aux organisations
non gouvernementales et aux
associations d’usagers de l’eau.
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8. 8
Notice bibliographique
Ban Ki-moon, 2008. Voir : www.
un.org/apps/news/story.
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Bonn : Recommendations d’action
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2001. http://www.bmu.de/english/
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PNUD, 2007. Rapport mondial sur le
développement humain, 2007/2008 :
La lutte contre le changement
climatique : un impératif de solidarité
humaine dans un monde divisé.
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développement : New York, USA.
Vörösmarty, C.J., McIntyre, P.B.,
Gessner, M.O., Dudgeon, D., Prusevich,
A., Green, P., Glidden, S., Bunn, S.E.,
Sullivan, C.A., Reidy Liermann, C.,
Davies, P.M., 2010. Global threats
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biodiversity. Nature 467, 7315 :
555–561.
World Economic Forum Water
Initiative, 2011. Water Security: the
water-food-energy-climate nexus.
Island Press : Washington DC, USA.
Global Water System Project,
International Project Office, avec la
contribution de : Bastien Affeltranger,
Janos Bogardi, William Cosgrove,
David Dudgeon, Irina Forkutsa, Sharad
Jain, Richard Lawford, Jan Leentvaar,
Ramón Llamas, Sina Marx, Andrea
Meyn, Claudia Pahl-Wostl, Fabrice
Renaud, Eva Riedke, Zita Sebesvari,
Slobodan Simonovic, James Syvitski,
Andras Szöllösi-Nagy, Kevin Trenberth,
Konrad Vielhauer, Holm Voigt,
Charles Vörösmarty, Hong Yang.
Édition et mise en page : Green Ink, Royaume-Uni (www.greenink.co.uk)
Rédaction :
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