Dans les œuvres des artistes utilisant les nouvelles technologies se posent très fortement les questions d’identité : identité du corps, identité de l’image. Les rapports qui lient l’image, l’objet représenté, le sujet se transforment car l’image devient un langage spécifique, le langage des programmes informatiques. La capacité de mise en mémoire, les possibilités de simulation, d’hybridation avec le réel, de fusion des registres d’images, l’interaction à distance donnent à l’image une présence différente dans notre vie. L’image peut simuler le réel mais ne nous donne pas davantage confiance en son existence, elle est une matrice ouverte à toutes les possibilités d’interactions et de transformations. Elle n’est plus le lieu où se construit la représentation du corps de l’homme, mais elle interroge le couplage du corps et de la machine dans lequel le corps est démultiplié et perd son unité. Comme l’artiste Pipilotti Rist qui se montre nue bondissant hors de l’écran, l’image semble vouloir faire un bond dans le réel. Les artistes traduisent fascination et inquiétude pour l’ordinateur, cette ruche où s’échangent les données du réel et de l’imaginaire, où le jeu des éventualités se met en mémoire comme une somme d’informations. Dans les démarches artistiques contemporaines le corps, l’écran interrogent à travers l’image leurs points de contact. L’image fonctionne comme un réceptacle des données du réel et de l’imaginaire, sa surface devient malléable comme une peau tandis que le corps se perd dans les interfaces de la machine. Mona Hatoum : « Dos de Van Gogh » « La photographie et le numérique entretiennent un rapport au réel radicalement différent. Contrairement à la photographie, l’image numérique est déjà une reconstruction de la réalité, à base de pixels. » J.L Garnell L’image numérique est une « image-matrice » ouverte à toutes les possibilités de transformations. C’est en ce sens qu’elle peut être comparée à une peau dans la surface de laquelle toutes les opérations chirurgicales et esthétiques sont possibles. Peau également car l’image numérique peut prendre aux images issues de procédés analogiques leur caractère d’empreinte du réel.« Physiquement, sur l’écran de l’ordinateur, l’image numérique se présente comme une matrice à deux dimensions de points élémentaires : les pixels. [… ] Le pixel fait office d’échangeur – minuscule –entre l’image et le nombre. Il autorise le passage du nombre à l’image. Pour créer une image, il faut d’abord créer la matrice mathématique correspondante, c’est à dire effectuer des opérations mathématiques qui rempliront la mémoire d’image ; tâche pour laquelle l’ordinateur est conçu. Sitôt qu’une image se présente sous cette forme numérique, il suffit alors pour la mettre en mémoire, la dupliquer, la transmettre ou la
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"Le corps, l'image, les nouvelles technologies" par Catherine Fontaine
1. "Le corps, l'image, les nouvelles
technologies" par Catherine
Fontaine
Vision de photographes et artistes
plasticiens
2. "Le corps, l'image, les nouvelles technologies" par Catherine Fontaine
Dans les œuvres des artistes utilisant les nouvelles technologies se posent très fortement les questions d’identité : identité du corps,
identité de l’image. Les rapports qui lient l’image, l’objet représenté, le sujet se transforment car l’image devient un langage
spécifique, le langage des programmes informatiques. La capacité de mise en mémoire, les possibilités de simulation, d’hybridation
avec le réel, de fusion des registres d’images, l’interaction à distance donnent à l’image une présence différente dans notre vie.
L’image peut simuler le réel mais ne nous donne pas davantage confiance en son existence, elle est une matrice ouverte à toutes les
possibilités d’interactions et de transformations. Elle n’est plus le lieu où se construit la représentation du corps de l’homme, mais elle
interroge le couplage du corps et de la machine dans lequel le corps est démultiplié et perd son unité. Comme l’artiste Pipilotti Rist
qui se montre nue bondissant hors de l’écran, l’image semble vouloir faire un bond dans le réel. Les artistes traduisent fascination et
inquiétude pour l’ordinateur, cette ruche où s’échangent les données du réel et de l’imaginaire, où le jeu des éventualités se met en
mémoire comme une somme d’informations. Dans les démarches artistiques contemporaines le corps, l’écran interrogent à travers
l’image leurs points de contact. L’image fonctionne comme un réceptacle des données du réel et de l’imaginaire, sa surface devient
malléable comme une peau tandis que le corps se perd dans les interfaces de la machine.
Mona Hatoum : « Dos de Van Gogh »
« La photographie et le numérique entretiennent un rapport au réel radicalement différent. Contrairement à la photographie, l’image
numérique est déjà une reconstruction de la réalité, à base de pixels. » J.L Garnell
L’image numérique est une « image-matrice » ouverte à toutes les possibilités de transformations. C’est en ce sens qu’elle peut être
comparée à une peau dans la surface de laquelle toutes les opérations chirurgicales et esthétiques sont possibles. Peau également car
l’image numérique peut prendre aux images issues de procédés analogiques leur caractère d’empreinte du réel.
« Physiquement, sur l’écran de l’ordinateur, l’image numérique se présente comme une matrice à deux dimensions de points
élémentaires : les pixels. [… ] Le pixel fait office d’échangeur – minuscule –entre l’image et le nombre. Il autorise le passage du nombre
à l’image. Pour créer une image, il faut d’abord créer la matrice mathématique correspondante, c’est à dire effectuer des opérations
mathématiques qui rempliront la mémoire d’image ; tâche pour laquelle l’ordinateur est conçu. Sitôt qu’une image se présente sous
cette forme numérique, il suffit alors pour la mettre en mémoire, la dupliquer, la transmettre ou la transformer, de mettre en
mémoire, de dupliquer, de transmettre ou de transformer des nombres. A l’inverse, il devient aussi possible de passer d’une image
issue de procédés analogiques à une image numérique en la décomposant en nombres, à l’aide de caméras spéciales. L’image est
devenue une image-matrice. Ce qui lui confère une qualité particulière. Son contrôle morphogénique ne se fait plus au niveau de la
ligne- […] mais au niveau du point. La structure matricielle de l’image permet d’accéder directement à chacun de ses éléments et
d’agir sur eux. Ses processus de fabrication rompent par conséquent avec tous ceux qui caractérisent les images traditionnelles ; ils ne
sont plus physiques mais computationnels. » (Edmond Couchot « La technologie dans l’art. De la photographie à la réalité virtuelle. ED
Jacqueline Chambon)
3. AZIZ et CUCHER
Aziz & Cucher travaillent au scalpel. Ces chirurgiens spécialisés dans les interventions sur la peau nous donnent de leurs opérations des images très
crédibles qui attestent de leur talent dans le domaine de la création d’humains d’un genre nouveau. L’œuvre intitulée « Untitled (After Man Ray) »
est d’autant plus intéressante qu’Anthony Aziz et Sammy Cucher se sont inspirés d’une photographie de Man Ray. C’est donc la photographie
qu’Aziz & Cucher ont mis sur la table d’opération , nous donnant à réfléchir à l’écart entre les procédés analogiques et numériques.
4. Mattew Barney
Matthew Barney est un artiste américain né à San Francisco en 1967.
Travaillant avec le dessin, la photographie, le film, les installations vidéos et la sculpture, ...
5. Pipilotti Rist
Pipilotti Rist, en réalité Elisabeth Charlotte Rist, née le 21 juin 1962 (50 ans) à Grabs dans canton de St. Gall en Suisse, est une vidéaste suisse.
Elle vit à Zurich, ...
6. Thomas Ruff
Thomas Ruff, né le 25 décembre 1958 à Zell am Harmersbach est un photographe allemand à la réputation internationale.
Il vit et travaille à Düsseldorf. Thomas ...
7. Natacha Lesueur
Variations plasticiennes sur le corps féminin : empreintes sur la peau, ongles ciselés, jambes en collants et têtes casquées de denrées alimentaires.
8. Gilles Barbier
Gilles Barbier, né en 1965 à Port-Vila au Vanuatu est un artiste contemporain et plasticien français qui vit et travaille à Marseille
10. Olivier Blanckart
La vie d'Olivier Blanckart est édifiante, elle montre sa détermination, son ...
de l'art, de la société (FamilyX, 2001) ou encore de l'assassinat et de la guerre
11. Jean Pierre Khazhem
Le Parisien d'origine libanaise Jean-Pierre Khazem, vingt-huit ans, est devenu un photographe très apprécié des magazines Composite,
12. Cindy Sherman
Cindy Sherman (née le 19 janvier 1954 à Glen Ridge, New Jersey) est une artiste et photographe appropriationniste américaine,
liée à la Pictures Generation