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Janvier 2015
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«««« recherche drecherche drecherche drecherche d’’’’emploiemploiemploiemploi en InfoComen InfoComen InfoComen InfoCom »»»»
Pour fêter ses 10 ans, PoleDocumentation vous a invité à un
webinar en janvier 2015. Cette conférence en ligne portait sur les
clés de la réussite de votre recherche d'emploi en information-
communication…
Retour sur les conseils de nos coaches invités !
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https://youtu.be/ymetNKfLGH8
SommaireSommaireSommaireSommaire
Zoom sur… Alain Poignand
Recherche d’emploi : les meilleurs conseils d’Alain Poignand
p.3
Zoom sur… Agnès Masson
Recherche d’emploi : les meilleurs conseils d’Agnès Masson
p.5
Zoom sur… Marie-Caroline Panzani
Recherche d’emploi : Les meilleurs conseils de Marie-Caroline
Panzani
p.8
Candidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploi
Compétences et diplômes : que faut-il valoriser pour décrocher
un emploi en info-com ?
p.11
Trouver des opportunités dans sa recherche d’emploi p.12
Candidature spontanée : auprès de qui et comment postuler ? p.13
Candidature spontanée par email : CV et lettre de motivation ou
CV et mail de motivation ?
p.14
Quelle méthodologie de recherche d’emploi ? est-ce une bonne
démarche d’envoyer des CV à de « grandes » entreprises ?
p.15
Candidature spontanée : prospection et secteurs d’activité
porteurs
p.17
Entretien d’embaucheEntretien d’embaucheEntretien d’embaucheEntretien d’embauche
Entretien d’embauche : âge vs ancienneté p.19
Entretien d’embauche : comment montrer son implication ? p.20
Entretien d’embauche : choisir ses conditions de travail ? p.21
Entretien d’embauche : comment choisir son poste ? p.22
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Zoom sur… Alain Poignand
Premier intervenant de notre webinar sur la recherche d’emploi en
InfoCom, Alain Poignand aborde avec vous la question suivante : Existe-
t-il, ou non, un profil idéal à présenter aux recruteurs ?
Qui est Alain Poignand ?
Consultant chez Cap Kamarat, cabinet de coaching
professionnel et personnel à Dijon, Alain Poignand vous
propose son expérience et sa vision humaniste pour vous
aiguiller au mieux dans votre recherche.
Expert depuis plus de 25 ans dans l’accompagnement et le
conseil au sein de cabinets politiques, il est Coach certifié de
l’École Française de Coaching, technicien en programmation
neuro-linguistique (PNL) et accompagne tant des professionnels que des
particuliers.
Membre de l’Institut Freudien de Psychanalyse de Lyon et ancien responsable de
communication, Alain Poignand s’intéresse à la personnalité et aux qualités de
chacun, éléments essentiels pour se distinguer lors d’un entretien d’embauche.
Recherche d’emploi : les meilleurs conseils
d’Alain Poignand
Alain Poignand a donné de nombreux conseils sur le savoir-être lors de notre Webinar.
Son discours n'est pas à prendre comme un enseignement, mais plutôt comme un
concept de positionnement particulier... Le point sur ses meilleures astuces :
Existe t-il un profil idéal ?
S’il existait un profil idéal cela voudrait dire que partout l’emploi est caractérisé par
des critères bien définis et très cadrés. On peut imaginer que c’est le cas. Ce qui
veut dire que si je postule à un endroit et que je ne corresponds pas au profil qui a
été défini par l’employeur, je n’ai pas l’emploi.
Il faut bien faire la différence entre le profil idéal et le profil de poste, qui est
complètement différent.
Le profil de poste c’est la définition, la caractéristique des compétences. C’est
notre CV qui pourra y répondre, d’où son importance.
Le CV quant à lui c'est une photographie de nos compétences, une photographie
d’une partie de nous. Il doit être le plus précis possible.
Votre personnalité c’est votre savoir-faire et votre savoir-être.
4. 4
Imaginer qu’il y ait un profil idéal dans la perspective où nous n’avons pas l’emploi
pour lequel nous avons postulé nous permet à un moment de prendre du recul par
rapport à ça et de nous dire :
« Ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas eu ce travail car je ne correspondais pas au
profil ».
Il est courant dans notre vie quotidienne d’essayer de se dédouaner pour se
protéger par rapport à l’échec.
"Le recruteur veut VOUS connaître. Soyez vous-même"
La personne qui est en face de vous, lorsque vous êtes à un entretien d’embauche,
ce n’est pas vos compétences qu’elle recherche. C’est de vous connaître. Si vous
êtes à l’entretien d’embauche c‘est que vos compétences conviennent.
Le recruteur ce qu’il va chercher c’est vous, c’est votre savoir-être, c’est ce que vous
allez pouvoir apporter, c’est le métier dont vous rêvez. Comment vous le rêvez,
comment vous allez pouvoir apporter quelque chose.
Ce que l’employeur va chercher ce n’est pas un clone de l’entreprise ou de lui mais
votre plus-value. La seule plus-value, le seul profil idéal. On a tous le profil idéal.
A un moment il faut avoir du lâcher-prise, se laisser aller à réussir, et à dire "je veux
réussir".
Pour réussir il suffit juste d’être vous-même. Ce n’est pas facile à faire mais c’est
toujours payant à partir du moment où on est dans la sincérité avec l’employeur.
L’employeur est là pour savoir si la personne qui est en face de lui peut être
cohérente avec son système, si elle peut apporter quelque chose à l’entreprise, à la
collectivité ou à ses collègues. C’est pour ça que votre façon de voir votre métier,
votre façon de le rêver c’est ça qu’il faut faire.
Ce que vous devez retenir...
« Deviens qui tu es » - Nietzche
La seule chose professionnelle à retenir est : « Devenez qui vous êtes »
Si vous avez envie de quelque chose, faites-le.
« Il est temps de commencer à vivre la vie dont vous avez rêvé »
Faites-le, commencez à vivre la vie dont vous avez rêvé. Le reste viendra après, les
compétences vous les avez, soyez vous-même, juste vous-même, pas plus.
Retrouvez Alain Poignand au sein du cabinet Cap Kamarat Consultant à Dijon !
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Zoom sur… Agnès Masson
Agnès Masson est intervenue lors de notre webinar axé sur l’emploi et
développera la stratégie globale à adopter pour optimiser ses chances dans la
recherche d’emploi en InfoCom.
Qui est Agnès Masson ?
Spécialiste du coaching grâce à son expertise acquise chez
RH Partners Bourgogne et au sein de
l’Association des Diplômés Groupe ESC Dijon, elle
accompagne de jeunes diplômés dans leur insertion
professionnelle.
Responsable pédagogique de la licence professionnelle
Gestion des Ressources Humaines à l’IUT de Dijon, elle est l’interlocutrice idéale
pour toutes les questions relatives à l’embauche.
Sa volonté : Aider les jeunes à se positionner par rapport aux nombreux débouchés
qu’offre le domaine de la communication.
Agnès Masson vous fournira les conseils indispensables afin de vous lancer dans
une recherche méthodique et efficace.
Recherche d’emploi : les meilleurs conseils
d’Agnès Masson
Les métiers de la communication sont très sensibles aux variations du marché
économique et les recrutements de ce secteur baissent dès que celui-ci se tend.
Conséquence depuis 2008 : peu d’offres, une forte concurrence sur chacune d’entre
elles, des salaires tendus et une forte exigence des entreprises qui ont le choix parmi
les nombreux profils de candidats. Tour d’horizon des facteurs de réussite et des
conseils d’Agnès Masson, donnés pendant notre Webinar, pour réussir son insertion
sur le marché de la communication.
Les facteurs de réussite
· Une bonne formation de base : licence ou master, les deux diplômes ont leur place
sur le marché.
· Des stages riches en contenus (développement de compétences identifiées
pouvant être revendues) et variés (secteurs d’activité et types d’expériences).
· Des qualités personnelles liées aux attentes des entreprises par rapport à ces
métiers : qualités rédactionnelles, créativité et ouverture d’esprit.
· Une très forte motivation lors de l’entretien : cela donne de la force de conviction.
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· Une hyper communication sur sa recherche pour faire remonter les informations
utiles jusqu’à vous (libération d’un poste etc.).
· La constitution d’un réseau relationnel dès le début de ses études : les
personnes rencontrées lors de stages, de vies, d’expériences associatives et avec
lesquelles il faut garder des contacts à réutiliser au moment de sa recherche
d’emploi.
· Ne pas limiter son champ d’action aux offres d’emploi apparentes sur le
marché : 70% des recrutements ne sortent pas d’annonces et sont pourvus par le
bouche-à-oreille, les relations, les candidatures spontanées etc.
· Ne pas être seul pendant la phase de recherche, être appuyé par des gens auprès
de qui vous pouvez en parler, partager vos doutes etc.
Les conseils :
· Être très professionnel dans sa recherche d’emploi : des professionnels très
exigeants sont en face de vous.
· S’attaquer aux offres qui sortent en presse mais aussi aux candidatures
spontanées : se positionner sur des entreprises en direct.
· Travailler ses réseaux relationnels : essayer de faire remonter l’information pour
savoir qui recrute, avoir des arguments clairs en termes de connaissance, de
compétences et de qualité.
· La motivation doit être là, être capable d’en parler de différentes façons au cours
de l’entretien. Cela se prépare, il faut être un bon communicant.
· Consacrer au-moins un mi-temps à sa recherche d’emploi et être dynamique
pour avoir des résultats.
· Suivre ses candidatures par téléphone lorsque c’est possible : « Est-ce que vous
avez reçu ma candidature ? Où est-ce que vous en êtes dans le processus de
recrutement ? Est-ce que vous voulez qu’on en profite pour prendre un rendez-vous
et fixer l’entretien maintenant ? Reformuler sa motivation et remercier ». Cela
oblige l’entreprise à ressortir votre dossier, à réafficher votre fichier.
· Apprendre à parler de votre recherche, de votre projet, de votre profil, de vous-
même de façon positive. Se positionner non en tant que demandeur mais en tant
que proposition : vous proposez votre profil, vos services, vos compétences.
· S’impliquer dans des clubs professionnels : faire du bénévolat auprès de
professionnels c’est être en relation avec eux avant même d’avoir à les solliciter
pour une recherche d’emploi.
· Être visible sur les groupes de Viadeo notamment ceux en communication. Être
actif sur ces groupes avant d’en avoir besoin pour rechercher un emploi (apporter
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des contributions, se rendre visible et se créer des relations à activer lors de la
recherche d’emploi).
· Après la formation, lire des revues professionnelles pour garder des
informations à jour sur ce qui se passe dans votre secteur.
· Se faire aider pour votre premier entretien avec vos professeurs, avec les
professionnels pour préparer et débriefer un entretien. Quand vous avez fait un
bon débriefe sur un premier entretien, vous êtes beaucoup plus efficace sur les
suivants.
· Avoir un plan B : si ça ne marche pas, qu’est-ce que je fais et combien de temps je
me donne pour y arriver ?
Pour finir, si vous voulez vous payer un coach, ça peut être très utile pour préparer
ou débriefer un entretien et valider une stratégie de recherche d’emploi. Une
séance d’1 heure suffit à préparer un entretien, une ou 2 séances pour valider une
stratégie de recherche d’emploi. Un coach coûte entre 60 et 100 euros de l’heure, il
ne faut pas hésiter à demander des réductions quand on est étudiant en recherche
d’emploi. Beaucoup de coaches le font.
Contacter Agnès Masson via son profil Viadeo
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Zoom sur… Marie-Caroline Panzani
Qui est Marie-Caroline Panzani ?
Dernière intervenante de ce Webinar, Marie-Caroline
Panzani a fait du « mieux vivre avec soi-même et avec
les autres » sa spécialité. Après une carrière de DSI,
elle s'est mise à son compte en tant que facilitatrice
en développement personnel. Elle aide et
accompagne des particuliers dans leurs projets qu’ils
soient personnels ou professionnels, les aide à
s’affirmer, à mieux communiquer, à gagner en
confiance et à libérer leur potentiel.
Elle est la co-fondatrice de Vitalism'Developpement, un collectif de professionnels
dont la vocation est de promouvoir le bien-être au sein des entreprises et des
collectivités en proposant des activités, des ateliers et des formations axées sur
l’expression, la détente et la créativité. L’objectif étant de créer une nouvelle
dynamique collective et de lutter contre les risques psychosociaux.
Marie-Caroline Panzani donne aussi des cours de management relationnel et de
communication à l’Université de Dijon et sait, par ses méthodes et ses
connaissances, captiver son auditoire en considérant ses élèves comme des
professionnels naissants pour ainsi les impliquer pleinement dans leur travail et
leur avenir. Marie-Caroline Panzani est une personne aux multiples compétences,
qu’elle n’hésite pas à partager et qui sait s’impliquer pleinement pour la réussite de
chacun.
Recherche d’emploi : Les meilleurs conseils de
Marie-Caroline Panzani
Au cours de notre webinar sur la recherche d’emploi en InfoCom, Marie-Caroline
PANZANI s’est concentrée sur les éléments constitutifs d’une bonne candidature : le
CV et la mise en valeur du candidat lors des entretiens d’embauche.
Un CV percutant : Première prise de contact avec le recruteur, votre CV révèle
votre personnalité et vos compétences. Il est donc important de le travailler pour
vous permettre de sortir du lot !
La mise en page doit être soignée et se démarquer des CV classiques qui arrivent
par centaines sur le bureau des recruteurs. Mettez en valeur les éléments
importants avec des couleurs ou un agencement particulier. Si vous ne savez pas
par où commencer, on trouve de nombreux modèles de CV gratuits sur le net.
Pour être efficace et pertinent, votre CV doit annoncer clairement vos objectifs :
Dès l’en-tête, sous votre nom, mettez l’intitulé du poste souhaité et n’hésitez pas à
créer votre propre « slogan » pour rendre visibles vos points forts et vos attentes.
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Multipliez vos chances en vous déployant sur plusieurs supports : Au-delà du
simple CV papier, vous pouvez créer votre CV en ligne pour l’envoyer facilement
aux recruteurs et gagner en visibilité. Deux sites vous seront alors très utiles : Wix
et DoYouBuzz vous permettent de créer une page personnelle présentant votre
CV. L’intérêt de ces nouveaux réseaux est double : D’une part, ils facilitent l’envoi
de votre CV aux recruteurs. D’autre part, ces derniers recherchent de plus en plus
leurs candidats par l’intermédiaire de ces médias, notamment dans les domaines
d’information et de communication.
Si vous souhaitez attirer encore plus l’attention de vos recruteurs, laissez-leur votre
mini CV ! Au format d’une carte de visite, il reprend vos principales compétences et
les moyens de vous contacter. Cette démarche originale marquera les esprits de
vos interlocuteurs, leur permettant de garder en mémoire votre candidature. Quels
que soient les supports utilisés, votre CV doit respecter une même charte
graphique sous toutes ses déclinaisons. En travaillant votre identité visuelle, vous
gagnez en crédibilité tout en vous distinguant de vos concurrents.
Un entretien bien préparé
Pour maximiser vos chances d’embauche, il est indispensable de préparer votre
entretien. Prenez l’habitude de faire des recherches sur votre recruteur et son
entreprise avant de proposer votre candidature ! Vous pourrez ainsi adapter votre
discours à votre interlocuteur, tant dans la lettre de motivation que dans le CV en
lui-même. Et bien évidemment, il sera plus facile de créer un lien avec le recruteur
lors de l’entretien si vous avez déjà ciblé son état d’esprit et ses attentes.
Un bon candidat connaît l’entreprise pour laquelle il postule et sait ainsi s’adapter
aux personnes qu’il rencontre. Pour cibler plus facilement l’esprit de la boîte,
n’hésitez pas à faire vos recherches en utilisant les réseaux sociaux. Ils révèlent des
aspects humains qui ne seront pas forcément visibles sur le site officiel de
l’entreprise.
Malgré tout, n’oubliez pas que le vecteur de réussite de cet entretien n’est autre
que vous. On déplore souvent le manque de confiance des candidats qui ne savent
pas se vendre. Pour réussir dans votre recherche, apprenez à vous valoriser. Votre
candidature ne doit pas simplement se résumer à vos diplômes et précédentes
expériences, mais aussi à votre savoir-être, vos rapports aux autres etc. Vos centres
d’intérêt ont également une place importante puisqu’ils reflètent votre
personnalité et permettent ainsi au recruteur de mieux vous connaître. Par ailleurs,
gardez à l’esprit que l’entreprise recherche quelqu’un capable de s’adapter, de
s’intégrer, de rentrer dans une équipe et de travailler avec les autres.
Enfin, quel que soit votre entretien, préparez-vous à répondre à des questions
concernant votre vision du monde, de l’entreprise, vos attentes, vos conditions de
travail etc. Soyez prêts à parer à toute éventualité.
Pour retrouver Marie-Caroline sur Dijon, visitez le site de son cabinet de coaching
Vitalism'Développement
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Candidature spontanée
et
méthodologie
de recherche d’emploi
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Candidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploiCandidature spontanée et méthodologie de recherche d’emploi
Compétences et diplômes : que faut-il valoriser pour décrocher un
emploi en info-com ?
p.11
Trouver des opportunités dans sa recherche d’emploi p.12
Candidature spontanée : auprès de qui et comment postuler ? p.13
Candidature spontanée par email : CV et lettre de motivation ou
CV et mail de motivation ?
p.14
Quelle méthodologie de recherche d’emploi ? est-ce une bonne
démarche d’envoyer des CV à de « grandes » entreprises ?
p.15
Candidature spontanée : prospection et secteurs d’activité
porteurs
p.17
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Compétences et diplômes : que faut-il
valoriser pour décrocher un emploi en
info-com ?
Comment redevenir compétitif après 40 ans ? Les vieux diplômes (dut
d'information communication) sont-ils devenus obsolètes ? Très souvent le
niveau exigé par les employeurs est bac+3 voire bac+5 ?
Marie-Caroline Panzani : plutôt que de se poser la question,
comment redevenir compétitif après 40 ans, je vous
demanderai : quels sont vos atouts d’avoir plus de 40 ans ?
Maturité, expérience, compétences acquises sur le terrain…
Vous n’êtes pas vieux : vous êtes expérimenté. Vous avez un
Bac+2 plus X années d’expériences ce qui équivaut à un
diplôme supérieur (VAE). L’important ce n’est pas d’avoir un
nouveau diplôme, c’est d’avoir su se tenir au fait des
technologies nouvelles.
Adeline Lory : je pense en effet que de vieux diplômes sont
obsolètes et qu’il vaut mieux ne pas non plus trop compter
dessus si vous n’avez pas eu d’expérience en InfoCom depuis.
Les éléments principaux à prendre en compte sont les
compétences informatiques. Il n’y a quasiment plus d’emploi
en InfoCom sans manipulation d’un ordinateur. Pour les
autres compétences, en fonction du métier visé, je vous
conseille de les mettre à jour grâce à de courtes formations :
MOOC, formations ADBS , modules indépendants (voir
Formasup).
Un master est-il obligatoire pour obtenir un emploi en info-com ?
Adeline Lory : je vais me mettre à la place d’un recruteur… et à travers ses yeux, je
dirais que le niveau d’études peut en effet avoir une certaine valeur, seulement
rien ne remplace l’expérience… et surtout l’expérience similaire au poste que je
propose !
Si un Master vous a tapé dans l’œil et que vous avez envie de le faire, faites-le…
tout en gardant un œil sur les offres d’emploi (et le niveau d’études demandé).
Rien ne vous empêche de candidater pendant vos études. Et pendant ce temps,
engrangez un maximum de petites expériences (jobs, stages mais aussi projets
concrets) et de contacts professionnels.
Et pour répondre à votre question initiale : non ! Par exemple, il y a quelques
semaines, dans mon entreprise, nous avons recruté une personne en CDI qui avait
un DUT en InfoCom.
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Trouver des opportunités dans sa
recherche d’emploi
Y a-t-il des régions plus propices à l’emploi ?
Adeline Lory : posée ainsi, votre question n’amène qu’une
réponse : oui bien sûr ! Si vous prenez comme indicateur le
nombre d’offres d’emploi InfoDoc diffusées dans chaque
région, nul doute que la région parisienne sortira en tête. Mais il
faut mettre ces chiffres en perspective avec les conditions
proposées (salaires, niveau d’étude ou d’expérience demandé...)
et le niveau de concurrence (il y a plus d’offres, mais il y a aussi
plus de candidats).
Je ne vous mentirai pas : en région, les offres d’emploi sont peu nombreuses et
mêmes rares dans certains bassins d’emploi. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a
aucune opportunité. Le marché « caché » et plus encore le marché « potentiel »
peuvent offrir des possibilités d’emploi et sans aucune concurrence ! Encore faut-il
retrousser ses manches et aller le déterrer...
Comment travailler en milieu rural ? L’auto-entrepreneuriat représente t-il une
solution face aux difficultés de recherche d’emploi ?
Marie-Caroline Panzani : L'auto entrepreneuriat, même si ce
n'est pas la panacée, permet d'être dans une démarche active,
elle force à aller rencontrer les dirigeants. Ce statut permet de
ne pas avoir de période d'inactivité dans son parcours
professionnel. Même si vous n'avez pas beaucoup de client, sur
le cv, il n'y a pas de trou. Au statut d’auto entrepreneur, je
préfère celui de portage salarial (plus complet au niveau
couverture sociale).
Autre avantage, certaines entreprises ou collectivités ont des besoins en
compétences, mais pas l'envie d'embaucher (notamment pour ne pas augmenter
leur masse salariale). Dans ce cas, vous pouvez travailler pour l'entreprise et lui
proposer non pas une embauche, mais une prestation qui sera facturée comme
tout autre prestation. Attention aux abus, certaines entreprises ou collectivités
vous demande de créer votre entreprise pour ne pas avoir à payer de charges (or le
statut d’auto entrepreneur ne vous couvrent pas en totalité).
A mon sens, en milieu rural, il y plutôt des entreprises de petites tailles, qui n’ont
pas besoin de vous à plein temps. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas besoin de
vos compétences. Je dirais qu’elles ont besoin de vos compétences partiellement
ou ponctuellement. La notion de temps partagés ou temps choisi est une bonne
alternative en milieu rural (dans certain cas, des GIE peuvent même être créés
entre plusieurs entreprises pour embaucher un salarié).
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Adeline Lory : Je dirais que vous pouvez envisager le télétravail, partiel ou total. Et
bien sûr aussi l’auto-entrepreneuriat. Si vous choisissez cette voie, il ne faut pas
ménager vos efforts en amont, pour définir votre offre de service, votre cible
client, et vos tarifs. Je n’irai pas plus loin dans les conseils à ce sujet, car je ne suis
pas une spécialiste !
Candidature spontanée : auprès de qui
et comment postuler ?
Faut-il entrer directement en contact avec les professionnels en poste pour postuler
dans une entreprise ? Si oui, comment ? A qui adresser sa candidature spontanée ?
Agnès Masson : Oui, ça fait partie de ce que l'on fait quand
on fait une recherche par candidature spontanée. On
identifie les personnes à qui l’on va écrire. En recherche
spontanée, on peut écrire soit au service RH et là
l'identification est vite faite soit – et moi je conseille toujours
de doubler – d'écrire aussi au directeur de communication ou
directeur général car parfois c'est à lui qu'est rattaché le
service communication. En tout cas d'écrire au N+1 car les
services RH notamment dans les grosses entreprises sont
noyées sous les candidatures spontanées. Au mieux, ils vous mettent dans un
fichier qui est dispatché auprès des opérationnels internes. Les opérationnels, le
N+1, votre futur supérieur hiérarchique est sur le terrain. Il a des gens qui sont
absents, des projets qui arrivent sur lesquels il ne peut mettre personne, et lui, il
est au cœur du besoin. Donc c'est à lui qu'il faut écrire. C'est très important quand
vous faites une candidature spontanée d'identifier le directeur de communication,
le DG et d'écrire à cette personne.
Il faut faire des recherches sur le web, il faut aller un peu sur leur actualité, trouver
le moyen de connaître l'adresse mail et vous faites directement une candidature
auprès de ces opérationnels et donc auprès de ces personnes qui sont à même de
prendre des décisions.
Adeline Lory : Si vous répondez à une offre, mon avis est
qu’il vaut mieux suivre les directives inscrites dans l’annonce.
Si vous êtes dans une démarche de candidature spontanée, il
ne faut en effet pas envoyer votre demande au service
Ressources Humaines. Par contre, un professionnel en poste
qui n’a pas la responsabilité de décider d’une embauche ne
pourra pas non plus traiter votre candidature.
Idéalement, si vous décidez de vous adresser à des
professionnels parce que vous envisagez de candidater pour un poste dans leur
14. 14
entreprise, vous pourrez leur envoyer un email expliquant votre souhait et leur
demandant s’ils acceptent de répondre à quelques questions pouvant vous aider à
mieux cibler votre candidature : qui est le responsable en charge des recrutements
dans leur service, quel est le niveau d’études qu’ils pensent être requis, quelles
sont les compétences qu’ils mettent en œuvre au quotidien, etc.
Candidature spontanée par email : CV
et lettre de motivation ou CV et mail
de motivation ?
- Envoi de candidature spontanée par mail : faut-il envoyer un CV et une lettre de
motivation, ou un CV accompagné de quelques lignes dans un mail ?
- Par quel intitulé attirer les entreprises qui pensent toujours que nous classons des
documents sur des étagères (je force un peu le trait mais pas tant que ça) ?
Agnès Masson : à priori, il faut plutôt envoyer le CV et la lettre
de motivation dans votre mail et faire 3 lignes
d'accompagnement en disant « Veuillez trouver, ci-joint, ma
candidature spontanée pour un poste... » et surtout ne pas
oublier d’attacher vos 2 pièces jointes. Il y a des cas, mais ça
vous ne pouvez pas le savoir à l'avance donc je vous le
déconseille, où seulement le CV doit être utile. En effet, il y a
des entreprises qui fonctionnent un peu à l'américaine. Elles
ne se servent donc pas de la lettre de candidature. Elles vont
lire uniquement le CV et elles vont prendre une décision sur le CV mais comme
vous ne pouvez pas savoir à l'avance à qui vous écrivez, je vous conseille quand
même de mettre les deux et dans ce cas de faire deux ou trois lignes très rapides
dans le mail accompagnateur.
Adeline Lory : je pense que la démarche de candidature
spontanée est bien plus complexe que cela dans le secteur
de l’InfoCom. Il faut savoir que la plupart des dirigeants ou
recruteurs ne connaissent pas ou très peu les compétences
liées à l’InfoCom... qu’ils ont certes des besoins, mais ne les
ont pas identifiés comme pouvant être résolus par une
personne ayant un « profil InfoCom ». Pour caricaturer, ils
vont penser de prime abord à un profil « secrétaire » pour
traiter et classer leurs documents (fin de la caricature).
C’est là que je vous conseille de relire mon article sur la méthode CAB+P. L’objectif
en candidature spontanée est de faire comprendre à votre « cible » qu’elle a des
problématiques spécifiques, et que vous détenez la solution pour lui faciliter la vie.
Faire une candidature spontanée de qualité demande tout de même un gros travail
en amont, de détection des besoins et de formulation de votre offre de services
correspondante. Ce sera l’objet d’un dossier complet sur PoleDocumentation !
15. 15
Quelle méthodologie de recherche
d’emploi ? est-ce une bonne démarche
d’envoyer des CV à de « grandes »
entreprises ?
Adeline Lory : En ce qui concerne la méthodologie de
recherche d’emploi, je pense en effet qu’il ne faut pas s’en
tenir à s’inscrire aux sites d’emploi.
Vous devez combiner :
le «push» («passif»):
• l’inscription sur les sites d’emploi institutionnels (avec les
alertes si une annonce paraît en fonction de vos critères),
• la veille sur les « job-boards » privés, les journaux et revues (Archimag a une
rubrique « offres d’emploi » par ex), les rubriques « nous rejoindre » des grandes
entreprises,...
• l’inscription aux listes de diffusion spécialisées (comme celle de l’ADBS),
• n’oubliez pas d’explorer également les groupes de discussion sur les réseaux
sociaux : Viadeo, LinkedIn... et pourquoi pas Facebook, Google+ et même Twitter
(avec les hashtags),
• la visibilité en ligne : s’enregistrer sur les CVthèques (notamment celles spécialisées
InfoCom), et créer des profils sur les réseaux sociaux professionnels,
• ...
2. Le «pull» (« pro-actif ») :
• Discuter avec des professionnels, leur poser des questions, leur demander s’ils
peuvent diffuser votre profil,
• Faire des candidatures spontanées « qualitatives », si possible avec un audit des
besoins de l’entreprise ciblée et une offre de service.
• Quand une opportunité se présente ne pas « lâcher », alors déjà ne stopper votre
recherche d’emploi sous aucun prétexte ! et ensuite mettre tout en œuvre pour que
vous n’ayez pas de regret, en gros : envoyer votre candidature en annonçant que
vous appellerez dans quelques jours, si vous appelez et que le recruteur n’a pas
encore de réponse, demandez-lui s’il souhaite en profiter pour vous poser quelques
questions (un genre de pré-entretien), après l’entretien, remerciez brièvement, puis
demandez des nouvelles si vous n’avez pas eu de réponse au bout d’un certain
temps, etc.
• Arriver à l’entretien avec un CV à la main, ça ne se fait plus. Apportez du concret :
une de vos réalisations professionnelles à valeur ajoutée, ou mieux un véritable
document réalisé pour l’occasion.
• Dans le même ordre d’idée, un profil en ligne ne suffit plus. Pensez à créer un
portfolio. C’est possible, même pour les métiers qui n’ont pas une part de « créatif »
: faites un recueil de vos réalisations professionnelles, ajoutez des copies d’écran,
des lettres de recommandations...
• Le réseautage ...
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Est-ce une bonne démarche d'envoyer les CV aux grandes entreprises ?
Agnès Masson : Alors là, j'ai peut-être une mise en garde à
vous faire. Les entreprises, plus elles sont grosses plus elles
sont visibles, plus elles ont une forte image, plus elles sont
noyées sous les candidatures spontanées donc moins vous
avez de chance que votre candidature émerge au milieu de
tout ça.
Donc il est beaucoup plus judicieux de canaliser vos candidatures sur des
entreprises de petites tailles ou de tailles moyennes qui ont des noms qui ne sont
pas forcément très parlants, qui ne sont pas très visibles du marché et qui pourtant
recrutent et sont même très contentes d'avoir des candidatures spontanées. Elles
n'en trouvent en effet pas souvent alors le jour où elles arrivent tout le monde est
content de les avoir. Donc il y a des accueils très différents qui peuvent être faits à
la candidature spontanée en fonction de la taille de l'entreprise et il faut en tenir
compte évidemment dans votre stratégie de recherche d'emploi.
Quel est le process de recherche optimal ?
Alain Poignand : C’est à vous de le créer. Il n’y a que vous qui
pouvez le créer. Simplement, faire ce dont vous avez envie.
D’imaginer le plus possible de rêver votre métier. Si vous ne
pouvez pas rêver votre métier, vous ne pourrez jamais l’atteindre.
On ne peut jamais atteindre quelque chose qu’on n’a pas imaginé.
Le process de recherche optimale c’est de pouvoir imaginer
votre métier, c’est de rechercher où vous avez envie et comme
vous avez envie. C’est très important de se baser, de se fixer sur ses envies. En
effet, dans la vie professionnelle, vous avez tout le temps des contraintes. Si vous
pouvez les éviter au maximum, les contraintes professionnelles vont vous être
imposées, vous allez aussi vous en créer. Il est important de vivre votre métier
jusqu’au bout.
Pour conclure, il n’y a pas de hasard en terme professionnel, il n’y a pas de chance
dans le métier, la profession. C’est vous qui allez favoriser les choses, qui allez
amener les gens à vous faire confiance. Ce n’est pas l’entreprise qui va vous donner
du travail, la place que vous avez c’est la place que vous avez à prendre. La place à
prendre, c’est votre place dans le milieu de l’entreprise. C’est votre place de jeune
adulte dans le milieu professionnel.
« Devenez qui vous êtes » c’est répondre à une injonction de vie.
« Il est temps de vivre la vie dont vous avez rêvé vraiment, allez-y ».
17. 17
Candidature spontanée : prospection et
secteurs d’activité porteurs
Quels sont les secteurs d’activité à prioriser ou à définir lorsque je suis en recherche
d’emploi ?
Adeline Lory : en InfoCom, je pense réellement qu’il n’y a
pas de secteur d’activité « interdit » ou « à privilégier ».
Néanmoins, pour mettre toutes les chances de votre côté,
n’hésitez pas à effectuer une recherche en amont (voire
même une veille régulière) sur les secteurs d’activités les
plus dynamiques dans votre zone de recherche d’emploi, et à
affiner vos recherches avec des actualités sur les entreprises
qui investissent, qui embauchent, qui ont des projets. Ce sera
la garantie d’opportunités un peu plus élevées.
Sans doute y a-t-il des structures, des entreprises, qui emploient des documentalistes,
mais auxquelles nous ne pensons pas forcément... des idées pour élargir notre
prospection ?
Un peu dans le même ordre d’idée que la question ci-dessus. Il faut vous tenir au
courant de l’actualité économique pour trouver des idées. Pensez donc aux revues
de CCI, qui détectent les projets locaux ; aux agences de développement
économique, qui œuvrent pour la venue d’entreprises internationales ou nationale
dans votre région ; et tout simplement aux journaux de la presse quotidienne
régionale, dans la rubrique économie.
19. 19
Entretien d’embauche : âge vs
ancienneté
L'âge et l'ancienneté dans la profession jouent-ils un rôle important dans
la recherche d'un emploi ?
Adeline Lory : oui et non… vous tomberez toujours sur des
recruteurs réticents. Et là, n’hésitez pas à mettre un accent
particulier sur la préparation de réponses à ce type de
questions ou de « provocations » pour l’entretien. L’objectif
est de recentrer le débat sur vos compétences, votre valeur
ajoutée.
Agnès Masson : C’est plutôt l’expérience qui peut parfois (et
même souvent) être recherchée. Derrière cette demande
d’expérience, les entreprises recherchent souvent des
« clones », c'est-à-dire des personnes qui ont une expérience
identique à leur besoin. Arguments de ces entreprises en
faveur de cette demande d’expérience à l’identique ? Elles
pensent gagner du temps sur l’intégration dans le poste,
elles pensent se sécuriser dans le recrutement (moindre
risque d’erreur de recrutement, pensent-elles, si la personne
a déjà fait la même chose ailleurs) ... S’il peut être vraiment
nécessaire parfois d’aller recruter de l’expérience, il y a bien des cas où c’est un
demi-mauvais calcul : le « clonage » ne favorise pas le renouvellement des idées, ni
la mixité générationnelle qui sont très riches en potentiel de créativité. Et puis,
jeunesse ne veut pas dire absence d’expérience : 2 ou 3 stages (ou bien une
alternance) riches en contenu peuvent apporter déjà beaucoup de recul et de
maturité qui permettront ensuite de faire face à bien des défis.
Face à un tel discours, je pense que les jeunes doivent « blinder » leur
argumentation et se montrer très professionnel dans le suivi de leurs candidatures,
dans leurs comportements en entretiens et dans le montage de leur argumentaire
personnel. Il faut absolument être capable à minima en entretien :
• De parler de chaque expérience de travail sous les angles : ce que vous avez
réalisé/mené à bien, les difficultés rencontrées et surmontées (et comment elles
ont été surmontées), les fiertés personnelles, les compétences et aptitudes que
vous en avez tirés. Tout ça avec humilité (il ne s’agit surtout pas d’exagérer ses
expériences) et réalisme (il ne faut rien sous-estimer non plus).
• De parler de son projet professionnel et de ses motivations professionnelles avec
énergie et enthousiasme : les recruteurs ont beaucoup de mal à se protéger contre
l’enthousiasme qui est très contagieux.
• De montrer son potentiel à prendre en charge des problématiques nouvelles : il
s’agit de rassurer votre interlocuteur sur vos capacités d’adaptation en vous
appuyant sur des exemples précis d’expériences où vous avez pris en charge un
projet nouveau.
20. 20
Entretien d’embauche : comment
montrer son implication
Lors d’un entretien d’embauche, comment montrer son implication dans le domaine de
l’infodoc ?
Adeline Lory : En premier lieu, l’idéal est de créer un
portfolio. Ce n’est pas réservé aux métiers « créatifs ». Vous
pouvez en réaliser un avec des copies d’écran de vos travaux,
avec des lettres de recommandations, avec un portail
Netvibes par exemple, bref… une « vue » sur ce que vous
avez réalisé en tant que professionnel. D’autres astuces :
faire une liste des ouvrages « InfoDoc » que vous avez lu, des
événements métiers auxquels vous avez participé, des
associations professionnelles dont vous faites partie, etc.
Agnès Masson : Ce qui va montrer votre implication, c’est le
cumul des stages choisis (stages qui doivent être en rapport
avec le métier que vous visez mais assez diversifiés quand
même), les éventuels jobs étudiants menés en parallèle (pas
en rapport avec le projet le plus souvent mais qui montrent
une certaine détermination), les expériences annexes de type
associatif (plutôt en rapport avec le projet professionnel) et
le réseau relationnel, c'est-à-dire la somme des personnes qui
vous connaissent de près ou de loin, qui ont une opinion
positive sur vous et qui sont en capacité de vous recommander à quelqu’un et/ou
de vous remonter une information cruciale.
Quand tout ça existe, il ne reste plus qu’à savoir en parler en entretien !
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Entretien d’embauche : comment
choisir ses conditions de travail
Les principales difficultés rencontrées par les professionnels de l'information
(salaires, niveau d'études etc.) lors des entretiens d'embauche : comment y remédier ?
Agnès Masson : Il faut avoir de la souplesse sur
les «étiquettes ». Très souvent les étudiants ne cherchent
que des jobs portant une certaine étiquette (« Assistant de
Communication », « Chargé de communication », par
exemple), or on peut faire de la communication sous
beaucoup d’autres étiquettes ! J’ai rencontré et je rencontre
encore (presque) tous les jours des Assistantes
Commerciales ou des Assistantes Marketing qui font
beaucoup de Communication dans leur quotidien... Cela veut
dire qu’il faut absolument lire entre les lignes des petites annonces et apprendre à
décoder. Et il faut aussi oser sortir des sentiers battus. Il n’y a pas assez d’offres
Assistantes Communication sur le marché en ce moment ? Et bien il faut aller
chercher d’autres postes où se cache un minimum de communication, même si cela
vous oblige à faire d’autres choses (un peu de commercial en même temps, par
exemple).
Quelles sont les conditions de travail à éviter ou refuser ? Pour quelles raisons ?
Adeline Lory : les conditions de travail que vous acceptez ne
seront pas les mêmes que celles qu’accepteront votre voisin.
Il est donc difficile de vous conseiller sur ce point. C’est à
vous de réfléchir, tout en comparant aux conditions
proposées sur les annonces d’emploi et aux témoignages de
professionnels, ce que vous allez accepter ou refuser.
Agnès Masson : C’est très difficile de donner des chiffres précis car tout dépend du
contexte de la recherche. Celui qui cherche un 1er emploi dans la communication
en étant bloqué (pour des raisons affectives, par exemple) dans une ville de taille
moyenne peut être amené à sacrifier complètement son salaire ou carrément à
changer de projet pour trouver un travail. Tout est une question de micro-marché.
Avec une licence prof. de Communication ou un bon Bachelor associés à des stages
ou une alternance, normalement les salaires sont entre 20 et 25Keuros bruts
annuels. A Paris, plutôt autour de 25Keuros, évidemment. Mais, si on ne trouve pas
mieux et si la mission est intéressante, on peut tout à fait imaginer d’accepter de
démarrer au SMIC (et bien que ce soit donc sous-payé) pour « s’acheter » une
première expérience. Une fois que vous aurez « acheté » votre première expérience
de 2 ou 3 ans, vous partirez vous vendre ailleurs à un meilleur prix !
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Ce sur quoi il ne faut pas transiger par contre (ou le moins possible), c’est la qualité
de l’expérience : elle va conditionner votre intérêt pour aller au travail tous les
matins et elle va aussi conditionner vos chances de trouver un autre job intéressant
après.
Entretien d’embauche : comment
choisir son poste
Comment se présenter à un cabinet de recrutement spécialisé dans un domaine,
lorsque l'on a la possibilité d'exercer plusieurs postes bien différents, aussi bien dans
leurs fonctions que dans leurs responsabilités (décisionnels qu'exécutifs), c’est à dire
plus précisément, comment réaliser un CV qui laisse au recruteur d'envisager cette
potentialité de postes ?
Adeline Lory : Votre question est un peu compliquée, et
donne un petit peu l’impression d’une indécision de votre
part, certainement par peur de laisser passer une
opportunité ? A la base, je vous conseillerais de vous décider
pour l’un ou l’autre des types de postes (décisionnel ou
exécutif). Mais pour vous fournir quand même une réponse,
vous pouvez par exemple envisager de réaliser un CV « 3
piliers », indiquant vos points forts et les expériences /
diplômes en correspondance. Cela permettra de mettre sur
un pied d’égalité vos différentes compétences.
Agnès Masson : S’il s’agit de postuler à la fois sur des postes
d’Assistanat Communication et de Chargé de
Communication, aucun problème car d’une entreprise à
l’autre les contenus peuvent être proches. Il n’y a pas
d’incohérence. Aucun cabinet ne vous reprochera un tel
positionnement.
S’il s’agit de postuler à des postes d’assistanat et à des
postes de direction (Directrice Communication), il y a
problème car le niveau est trop différent. Cela laisse entendre que vous ne savez
pas évaluer votre niveau ou bien que vous cherchez tout azimut (et hors de tout
réalisme).
www.poledocumentation.fr