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Fwd: A Savoir...(140) - Afrique
15 décembre 2013 19:18

Penser l'Afrique et le Monde Différemment

1-Pourquoi l'Afrique ne sera pas dès demain la nouvelle Chine
2-L’Afrique, le nouvel eldorado du capital-investissement
3-LeapFrog Investments lève 204 millions de dollars pour son deuxième fonds
4-Bourses africaines : attention à la bulle !
5-Bourses africaines : les stars de la cote
6-Attentat manqué à la grenade contre des touristes au Kenya
7-Le monde entier pour Mandela à Soweto
8-Plot for Peace, un témoignage historique
9-Afrique du Sud : l’arc-en-ciel avant l’orage ?
10-Sommet France-Afrique: une force africaine permanente relancée
11-Centrafrique: les soldats français au milieu des haines de Bangui
12-Antoine Glaser sur RFI : «La France est rattrapée par l'histoire africaine»
13-La France et l'Afrique, pas seulement une affaire de business
14-Comment les entreprises peuvent réussir dans le marché africain
15-Nucléaire : Areva envisage son retrait du Niger
16-La "phénoménale expansion" d'al-Qaida
17-Le "Grand Prix de l'Economie" 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential)
18-La Côte d'Ivoire vit un boom économique
19-La menace qui pèse sur les groupes français en Côte d'Ivoire
20-Yvon Marquis raconte Arthur Verdier, pionnier oublié d'Afrique

---------------------------1-Pourquoi l'Afrique ne sera pas dès demain la nouvelle Chine
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/pourquoi-l-afrique-ne-sera-pas-des-demain-la-nouvelle-chine-07-12-20133386299.php
Publié le 07.12.2013
Au moment où beaucoup d'investisseurs voient en l'Afrique un nouvel Eldorado, il ne faut toutefois pas attendre du continent les
mêmes impulsions que celles fournies ces dernières années par les géants chinois, indien ou brésilien.
Pour réussir en Afrique les entreprises "vont devoir se réinventer", et surtout estimer à sa juste valeur le marché africain, explique
à l'AFP Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD).

Au moment où beaucoup d'investisseurs voient en l'Afrique un nouvel Eldorado, il ne faut toutefois pas attendre du continent les mêmes impulsions
que celles fournies ces dernières années par les géants chinois, indien ou brésilien.

"L'Africain aujourd'hui même au fin fond du Rwanda a accès à l'internet, le fermier a son téléphone. Ceci nous a permis de faire un saut
important. Aujourd'hui l'Africain moyen a des attentes plus élevées car il est mieux informé", prévient M. Kaberuka. Une situation donc
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16/12/2013

différente de celle de la Chine ou de l'Inde il y a quelques années.
La France a consacré cette semaine deux sommets à sa relation avec l'Afrique, l'un axé sur les questions de paix et de sécurité, et un
autre, le premier du genre, à la "refondation" des relations économiques avec le continent.
Pour Serge Blanchard, de la société de conseil OC&C Strategy, la relation économique avec l'Afrique fera aux services une part bien plus
importante que celle avec les grands pays émergents, basée surtout sur le secteur manufacturier.
"Le modèle de développement africain ne sera pas le modèle chinois, celui d'un nouvel +atelier du monde+" avec "des usines
d'assemblage de 50.000 personnes", assure-t-il.
Moins tranché, M. Kaberuka n'exclut pas un transfert vers le continent africain de certaines productions.
"L'Afrique devient intéressante"
"Si la Chine se reconcentre sur la consommation interne plus que le marché extérieur, il faut qu'elle augmente les salaires (...) et tout de
suite pour certaines entreprises l'Afrique devient intéressante", dit-il, ajoutant: "Je le vois déjà surtout en Ethiopie".
"S'il doit y avoir ce boom de l'Afrique, cela commencera par le textile", prédit-il encore. Mais le président de la BAD assure que l'Afrique
suivra un chemin de développement propre, marqué par plusieurs caractéristiques: une démographie "qui explose", une population
extrêmement jeune, en pleine urbanisation, très connectée, et aussi l'existence sur le continent d'importantes ressources énergétiques
et minières. M. Kaberuka estime par ailleurs que le développement de l'Afrique passera moins par la sous-traitance pure et dure, que par
la "co-localisation", c'est-à-dire l'éclatement de la chaîne de production des entreprises sur plusieurs continents, via des co-entreprises.
"Les stratégies de développement vont se faire avec du contenu local", prévoit aussi M. Blanchard, qui juge que "la co-localisation va
beaucoup plus être le modèle que l'import-export" traditionnel.
Pour lui, l'essor africain passera "beaucoup plus par la consommation, les services, dans l?éducation, dans les télécommunications". Et
d'ajouter que "le grand préambule à tout cela, c'est qu'il faut accepter de faire du cas par cas". Car, comme le souligne aussi M.
Kaberuka, "on parle de l'Afrique, mais nous sommes 54 pays", dont l'hétérogénéité fait d'ores et déjà la limite du "miracle africain"
annoncé par certains.
L'ensemble des pays africains totalise aujourd'hui 1 milliard d'habitants, mais ils ne peuvent être considéré comme un seul espace
économique à l'image de la Chine (1,3 milliard) ou de l'Inde (1,2 milliard).
Ainsi l'Afrique du Sud, mise sur le même rang que la Chine, le Brésil, l'Inde et la Russie dans le groupe des plus grands émergents, les
BRICS, ne pèse au final que 0,70% du PIB mondial.
Pour le président de la BAD, l'un des plus grands défis du continent sera justement de serrer les rangs pour peser davantage: "Toute
action qui consiste à nous rassembler sur le plan économique, par des routes, des chemins de fer, de la fibre optique, pour moi c'est
capital".
Certains spécialistes de l'Afrique mettent toutefois en garde contre un optimisme outrancier à propos du continent, qui le fait passer
sans transition du statut d'une terre de misère à celui de nouvel Eldorado, ainsi le professeur français de sciences politiques Dominique
Darbon. Via le site de vulgarisation Thinkovery, il dénonce ainsi ce "nouveau discours" qui ne veut plus voir en Afrique "que des
consommateurs" et qui réduit les plus démunis au rang de "mauvais pauvres" ou "réserve la pauvreté aux états d'urgence humanitaire".

---------------------------2-L’Afrique, le nouvel eldorado du capital-investissement
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20131209trib000800034/l-afrique-le-nouvel-eldorado-du-capital-investissement.html
09/12/2013
Les investissements du private equity en Afrique ont bondi de 11% l'an dernier, à 3,5 milliards de dollars, signant leur quatrième
année de hausse consécutive, d’après le cabinet Prequin.

L'émergence de la classe moyenne en Afrique permet aux fonds de private equity d'envisager des investissements ailleurs que dans les traditionnels
secteurs des ressources naturelles.

Wendel a réaffirmé ses ambitions africaines, jeudi dernier, à l'occasion de sa "journée investisseurs." Sur les deux milliards d'euros que
la société de private equity entend investir d'ici à 2017, un tiers environ sera consacré à des prises de participation en Afrique. Une
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semaine plus tôt, Wendel avait d'ailleurs annoncé l'acquisition - pour 100 millions d'euros - de 13,3% du capital de l'assureur marocain
Saham, présent dans une vingtaine de pays d'Afrique.
Sa campagne africaine, Wendel l'avait débutée il y a tout juste un an, avec l'annonce d'un investissement de 125 millions de dollars (91
millions d'euros) dans le constructeur nigérien de tours de télécommunications IHS Holding. Une opération qui avait fait du groupe le
pionnier du capital-investissement français en Afrique.
Le private equity a investi 3,5 milliards de dollars en Afrique, en 2012
Certes, le continent africain demeure une niche, dans le paysage mondial du capital-investissement. En 2012, les pays émergents ont
représenté 25% seulement du total des investissements réalisés par les fonds de private equity, selon la banque Credit Suisse. Et, sur ces
25%, un petit 4% est allé à l'Afrique sub-saharienne. Mais le marché africain du capital-investissement se développe très vite.
L'an dernier, il a bondi de 11%, à 3,5 milliards de dollars, signant sa quatrième année de hausse consécutive, d'après le cabinet Prequin.
Et, au côté des fonds de private equity "du crû", comme Helios Investment Partners, Abraaj Group ou bien encore Emerging Capital
Partners, figurent désormais nombre de fonds étrangers, à l'image de Wendel mais également des géants américains Carlyle, KKR et
Blacsktone.
Le FMI prédit à l'Afrique une croissance de 5,5% à 6% d'ici à 2017
Il faut dire que l'Afrique a de quoi faire rêver ces investisseurs. Le Fonds monétaire internationale (FMI) lui prédit une croissance
économique de 5,5% à 6% d'ici à 2017, portée par le dynamisme de la consommation. Un dynamisme qui résulte de la croissance rapide
d'une population susceptible de doubler d'ici à 2050, et de l'émergence d'une classe moyenne, laquelle permet aux fonds de private
equity d'envisager des investissements ailleurs que dans le traditionnel secteur des ressources naturelles, de se diversifier dans les
télécommunications, l'immobilier, les services financiers ou encore l'agroalimentaire. La preuve avec Abraaj Group, qui a investi cet été
350 millions de dollars dans le fabricant de produits laitiers Fan Milk, basé au Ghana.
L'Afrique s'affirme ainsi comme un relais de croissance pour les fonds de capital-investissement partis, quelques années plus tôt, à la
conquête des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), et qui en reviennent aujourd'hui, déçus par le ralentissement de la croissance
économique de ces pays. "Le continent africain se classe désormais devant le Brésil et la Russie, en termes d'attractivité pour les
placements en private equity", confirme Marina Stoop, analyste chez Credit Suisse.
Un écosystème financier et réglementaire qui n'est pas encore assez mûr
Pour autant, "les investisseurs ne doivent pas oublier les risques encourus", prévient Marina Stoop. A savoir la menace de troubles
politiques dans certains pays, une gouvernance d'entreprise encore balbutiante, avec, à la clé, un manque de transparence évident, ainsi
que des marchés de capitaux peu développés.
De fait, les deux plus importantes places boursières d'Afrique sub-saharienne - le Nigeria et le Kenya - totalisent respectivement 35
millions et 3 millions de dollars seulement d'échanges quotidiens, contre quelque 3 milliards d'euros (4 milliards de dollars) pour le CAC
40, l'indice vedette de la Bourse de Paris. C'est dire s'il est difficile, pour des fonds de capital-investissement installés en Afrique,
d'espérer céder aisément des participations en Bourse.
"Le private equity nécessite un écosystème financier et réglementaire qui n'est pas encore assez développé, en Afrique. Le continent
n'est pas assez mûr pour permettre à un grand nombre de fonds de dégager des taux de rendement interne intéressants", résume
l'associé d'un grand fonds américain.
Lire aussi :
Les investissements étrangers continuent d'augmenter en Afrique
http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/295-international--panafricain/19424-les-ide-continuent-d-augmenter-enafrique.html
La Chine lance deux nouveaux fonds d'investissement d'un milliard en Afrique
http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/293-afrique-subsaharienne/17994-la-chine-lance-deux-nouveaux-fondsdinvestissement-en-afrique.html

---------------------------3-LeapFrog Investments lève 204 millions de dollars pour son deuxième fonds
http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/313-assurances/19486-leapfrog-investments-leve-204-millions-de-dollarspour-son-deuxieme-fonds.html
Mardi, 10 Septembre 2013 15:16
LeapFrog Investments, une société de gestion active sur les marchés émergents, est parvenue à lever 204 millions de dollars pour
son fonds LeapFrog Fund II.

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16/12/2013

Andrew Kuper, fondateur de LeapFrog Investments. Le groupe a levé un total de 204 millions de dollars pour le fonds LeapFrog Fund II. DR

Plusieurs institutions financières majeures ont investi dans LeapFrog Fund II, le deuxième fonds de la société financière LeapFrog
Investments, basée à Port-Louis, à Maurice. Le fonds visera à prendre des participations dans des entreprises qui offrent des services
d'assurance et d'assurance-vie ainsi que des services d'épargne, de retraite et d'investissement aux consommateurs à faible revenu.
LeapFrog a levé un total de 204 millions de dollars et entend réunir 200 autres millions. Les tickets d'investissement pourront aller
jusqu'à 60 millions de dollars.
Parmi les institutions financières qui ont investi dans le fonds figurent MetLife, Prudential, Swiss, JP Morgan Chase, la Banque
européenne d'investissement, le FMO (l'agence d'aide au développement néerlandaise) ou encore Oikocredit.
Marchés en croissance
LeapFrog Fund II cherchera à investir dans les marchés d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est ainsi qu'en Afrique subsaharienne, notamment
au Ghana, au Nigeria et au Kenya. Les services financiers sur ces marchés ont connu une croissance moyenne de 17,4 %.
Auparavant, les leaders de l'assurance axaient leurs efforts d'expansion sur les classes moyennes des pays en développement et avaient
tendance à éviter les services destinés aux plus pauvres. Mais, selon LeapFrog, cité par le quotidien britannique Financial Times, les
assureurs traditionnels sont de plus en plus attirés par la zone.
Consommateur émergent
Selon des études de la Banque mondiale et du cabinet de conseil en stratégie McKinsey, il y aurait 1,9 milliard de consommateurs
potentiels - dont seulement 30 % auraient accès à des services financiers. Les prévisions indiquent que leur pouvoir d'achat devrait
augmenter de 2 000 à 5 000 milliards de dollars d'ici à 2022.
Selon Lata Reddy, vice-présidente chez Prudential Financial, un des contributeurs du fonds, citée par le Financial Times, "le
consommateur émergent représente une opportunité de croissance remarquable. Le taux de pénétration des services financiers au sein
de ce segment est bas, le besoin de produits est élevé et la concurrence est encore limitée".

---------------------------4-Bourses africaines : attention à la bulle !
http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=20835
Jeudi, 12 Décembre 2013
Sur le continent, les investisseurs internationaux s'intéressent tous aux mêmes titres boursiers, parfois sans que les chiffres-clés des
entreprises ne justifient cet enthousiasme. Ce qui gonfle parfois leur valeur de manière artificielle...

"Sur certaines Places africaines, les analystes ne cachent pas leur anxiété"

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16/12/2013

Sur certaines Places africaines, les analystes ne cachent pas leur anxiété. La profusion de capitaux en recherche d'investissements à fort
rendement se heurte - pour les entreprises cotées en Bourse au moins - à la faiblesse de l'offre. L'argent se concentrant sur quelques
valeurs, le risque est grand que celles-ci soient surévaluées - un mécanisme bien connu de bulle financière vouée au mieux à dégonfler,
au pire à éclater.
Déconnectés
L'Afrique du Sud exceptée, le continent offre aux investisseurs un millier de titres sur lesquels miser. "Mais les investisseurs
internationaux recherchent des valeurs liquides, avec 500 000 dollars (370 000 euros) au minimum échangés par jour, et un bon
historique de performances. Ce qui limite fortement les champs d'investissement. Il n'y a pas plus de vingt entreprises dans ce cas en
Afrique", estime Andy Gboka, analyste pour la banque d'investissement Exotix LLP. Les capitaux se dirigent donc massivement vers ces
titres, sans que les fondamentaux (les chiffres clés des entreprises) ne suivent toujours.
Dans l'oeil du cyclone : les brasseurs Nigerian Breweries et Guinness Nigeria.
À en croire l'analyste, la bulle financière est déjà une réalité pour les brasseurs Nigerian Breweries et Guinness Nigeria, dont les
multiples de valorisation (ratio cours/bénéfices) ont atteint une moyenne de 30 en 2013, contre 25 en 2012 et 16 entre 2007 et 2011. "Si
l'on regarde les fondamentaux, cela n'a pas de sens. Les résultats baissent depuis deux ans et l'avenir n'est pas si positif. Mais la valeur
boursière continue de progresser", s'alarme Andy Gboka.
Consommation
Le problème reste toutefois cantonné à quelques valeurs. "Le brasseur Solibra commence à être surévalué pour notre marché, même si la
moyenne dans l'industrie est autour de 24 fois le bénéfice, quand Solibra est à 15 environ. Pour les autres valeurs de la BRVM [Bourse
régionale des valeurs mobilières], les cours sont bien valorisés, la plupart continuent à présenter du potentiel, avec la poursuite de la
croissance ivoirienne", estime ainsi Hermann Boua, responsable de la recherche pour le courtier Hudson & Cie.
Pourquoi les brasseurs sont-ils particulièrement inquiétants pour les analystes ? Simplement parce que les investisseurs, très attentifs
aux discours sur le décollage de la consommation sur un continent jeune et dynamique, s'intéressent bien plus aux entreprises de biens
de consommation qu'à celles des secteurs bancaire, énergétique ou cimentier.
Liquidité
En outre, seules certaines Places comme le Nigeria ou la Tanzanie sont concernées. L'Afrique du Sud, elle, est préservée par son
exceptionnelle liquidité. Les Bourses plus petites n'attirent pas encore l'attention des grands investisseurs et peuvent même, au
contraire, être sous-valorisées. "Lors de l'annonce des résultats, un effet de rattrapage réel s'opère très souvent sur les multiples de
valorisation. Ainsi, Safaricom au Kenya a annoncé au 30 septembre une progression de 45 % de son résultat net, et Ecobank une hausse
de 40 % de son résultat net par action", fait valoir Marc Kamgaing, le gérant du fonds Fcom Africa.

---------------------------5-Bourses africaines : les stars de la cote
http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/321-bourse-a-capital-investissement/20831-bourses-africaines--les-starsde-la-cote.html
11 Décembre 2013
Dans un classement exclusif, "Jeune Afrique" dresse la liste des valeurs africaines les plus performantes de ces cinq dernières
années. De quoi attirer les investisseurs. Problème : s'ils sont intéressés, ils n'en sont pas moins (trop) prudents.

Zimbabwe Stock Exchange, Harare.

Pour les investisseurs, l'Afrique est le continent de tous les superlatifs. Le plus risqué aujourd'hui encore, mais le plus rémunérateur et,
surtout, le plus prometteur. "De 2000 à 2010, six des [15] économies affichant la croissance la plus rapide au monde étaient africaines",
s'enthousiasme Mark Mobius, président exécutif du Templeton Emerging Markets Group - l'un des investisseurs les plus reconnus sur les
marchés émergents - dans la lettre interne de son fonds.
L'Afrique, espace à conquérir par excellence, fait étinceler les yeux d'un nombre croissant d'investisseurs depuis quelques mois. En toute
logique, ses places financières devraient être de véritables aimants à capitaux. C'est pourtant loin d'être le cas.
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16/12/2013

Dans leur ensemble, la vingtaine de Bourses africaines actives forme un acteur de la taille de la Bourse suisse ou australienne - près de
trois fois plus petit que Londres et plus de dix fois plus petit que le New York Stock Exchange. "Même si les occasions d'investir sont
nombreuses, il existe des problèmes d'accès aux marchés", avance Mark Mobius, qui juge quelques pays seulement - le Nigeria, le
Kenya, l'Égypte et le Ghana - capables de tirer leur épingle du jeu.
Question de tailles
Pour ce gestionnaire d'actifs de classe mondiale, l'un des grands problèmes est qu'"en dehors de l'Afrique du Sud, les marchés actions
sont relativement petits et que de nombreux actifs clés restent entre les mains de l'État et d'actionnaires privés, et ne sont généralement
pas cotés en Bourse". De fait, les places africaines sont loin de présenter un visage homogène.
Le poids du Johannesburg Stock Exchange (JSE) est ainsi écrasant. Avec près de 400 compagnies cotées sur 1 500 environ à l'échelle
continentale, l'Afrique du Sud s'impose comme le leader incontestable. Ses 1 000 milliards de dollars (756,5 milliards d'euros) de
capitalisation fin 2012 représentent 65 % de la capitalisation totale du continent selon l'Association des Bourses africaines (Asea).
Mais les autres acteurs non plus ne sont pas sur un pied d'égalité : outre le JSE, seules trois Places ont pour l'instant été admises au sein
de la World Federation of Exchanges (WFE) : Maurice, l'Égypte et le Maroc.
Insuffisances
Ce décalage entre l'intérêt des investisseurs et la relative faiblesse des Bourses est essentiellement lié aux insuffisances de ces
dernières. "Dans l'idéal, les investisseurs en actions cotées recherchent des marchés avec une forte liquidité, de nombreuses entreprises
cotées et de hautes normes de gouvernance. Or, sur beaucoup de places africaines, l'ensemble de ces critères n'est pas réuni", regrette
Rory Ord, qui dirige RisCura Fundamentals, acteur de conseil en investissement sud-africain, dans son rapport "Bright Africa" publié cette
année.
À l'en croire, même pour ceux qui souhaitent miser sur la croissance des économies africaines, les Bourses ne sont pas forcément la
panacée, car elles sont loin d'être une image fidèle des économies. Les banques et les opérateurs télécoms sont ainsi très présents
parmi les grandes valeurs cotées du continent, tandis que l'agro-industrie, si l'on excepte les brasseurs, est largement absente, en dépit
de son poids économique fondamental en Afrique.
Décorrélations entre Bourses et PIB
"Ces marchés sont relativement jeunes, affichent des volumes d'échanges assez bas et peu de valeurs cotées", explique le rapport, qui
compare la composition du PIB et de la Bourse dans différents pays. S'ils correspondent plutôt bien en Afrique du Sud, en Égypte, la
Bourse - deuxième en nombre de compagnies - surreprésente les acteurs financiers, qui rapportent moins de 10 % du PIB mais comptent
pour près de 30 % de la Place.
L'exemple du Nigeria est encore plus frappant. La décorrélation entre la part réelle des différents secteurs dans l'économie et leur
importance en Bourse est quasiment complète puisque celui de l'énergie, qui contribue à hauteur de 40 % au PIB national, est presque
totalement absent du Nigerian Stock Exchange.
De larges pans des économies n'ont pas recours à la Bourse pour se financer, ce qui rend la taille des institutions problématique in fine.
Le nombre d'introductions est très faible et, souvent, les Places sont dominées par quelques valeurs phares - au Nigeria, par exemple, le
groupe Dangote pèse à lui seul un tiers de la Bourse de Lagos. À la fois cause et conséquence de ces faiblesses structurelles,
l'insuffisance des échanges ralentit le développement des marchés boursiers : dans la plupart, les transactions quotidiennes ne s'élèvent
qu'à quelques millions d'euros...
Modernisation
Motivées par l'intérêt qu'elles suscitent désormais à travers le monde, ces Bourses ont toutefois entamé un grand mouvement de
modernisation. La plupart d'entre elles ont adopté un système de passage d'ordres électronique. Le Zimbabwe, qui fonctionne encore à la
criée, compte émettre prochainement des actions de son opérateur de marché et lever ainsi les fonds nécessaires à ce virage
technologique.
Ailleurs, c'est le Nigeria, qui vise officiellement les 1 000 milliards de dollars de capitalisation dans dix ans (contre 70 milliards
actuellement), qui a récemment adopté la plateforme de trading X-Stream du Nasdaq pour accélérer les vitesses d'exécution. Au Nigeria
toujours - mais aussi au Maroc -, les régulateurs ont également entrepris de faire respecter les règles normatives, notamment la
diffusion par les entreprises cotées de leurs informations financières, sous peine de sanctions - une mesure cruciale pour la crédibilité
des institutions boursières.
Compartiments PME
Pour que le nombre de sociétés cotées augmente, plusieurs Places ont créé des compartiments consacrés aux PME, avec des règles de
fonctionnement plus souples et des coûts plus bas. Le Kenya a ainsi ouvert en 2013 sa Bourse aux PME. Sur ce nouveau segment, il est
possible de n'ouvrir que 15 % de son capital à un minimum de 25 investisseurs (contre 100 sur le segment alternatif et 1 000 sur le
segment principal), sans même avoir besoin d'enregistrer des profits.
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) y travaille également. Enfin, les projets de rapprochement en cours - entre la BRVM,
Accra et Lagos notamment - pourraient contribuer non seulement à établir des espaces d'investissement suffisamment larges pour
intéresser les grands fonds, mais également à gommer le décalage persistant entre le dynamisme boursier de l'Afrique francophone et
celui de la zone anglophone.
Ces efforts commencent à payer. Les performances des Bourses africaines sont plutôt convaincantes ces dernières années. L'indice de la
BRVM est en hausse de 42 % sur deux ans, le Case 30 égyptien de 39 %, l'indice kényan de 84 % et le nigérian de 80 %... Seuls le Maroc
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16/12/2013

et la Tunisie marquent le pas.
Les classements exclusifs réalisés par African Alliance pour Jeune Afrique, à partir de 829 valeurs cotées sur le continent (soit environ la
moitié de sa capitalisation) et présentés dans l'encadré, confirme en partie cette bonne santé.
Plus d'une centaine de valeurs ont ainsi affiché une performance cumulée (augmentation du cours de Bourse et moyenne des dividendes,
cette part des bénéfices versée directement aux actionnaires) supérieure à 20 % par an depuis novembre 2008 ! Environ 30 % de
l'échantillon a dépassé les 10 % de performance annuelle...
Sur un continent qui raffole des dividendes, les épargnants ont également été gâtés. Plus de 150 entreprises cotées ont versé chaque
année depuis cinq ans plus que l'équivalent de 5 % de leur cours de Bourse à leurs actionnaires. La performance est donc là. L'intérêt des
investisseurs aussi. Reste à transformer l'essai en favorisant le développement de véritables marchés financiers africains.
Bourses africaines : 366 perdants
Les Bourses africaines ont beau, dans leur ensemble, avoir affiché des performances très satisfaisantes ces cinq dernières années, 336
valeurs (sur les 829 de la liste établie par notre partenaire African Alliance) ont enregistré des évolutions négatives durant cette même
période. Parmi elles, on compte de nombreuses valeurs zimbabwéennes, mais pas seulement. Ecobank, le groupe panafricain en plein
développement, a ainsi enregistré une contre-performance annuelle de - 11,22% en moyenne depuis octobre 2008.
Sept autres valeurs cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) ont également été dans le rouge, tout comme 32 titres
enregistrés à Casablanca - qui vient de traverser quelques très difficiles années en termes de liquidités et de performances boursières et 13 valeurs tunisiennes... Parmi elles, les deux principales capitalisations maghrébines : Maroc Télécom et Poulina.
Preuve qu'en Afrique comme ailleurs, le stock-picking (la sélection des valeurs selon leur potentiel intrinsèque et non selon leur lieu de
cotation) reste fondamental.
Découvrez le classement exclusif de Jeune Afrique :

Le courtier panafricain African Alliance a réalisé pour Jeune Afrique un classement exclusif des valeurs cotées africaines les plus
performantes*.
Sa base de données inclut 829 sociétés cotées sur les 2000, environ, que compte le continent.
- Les stars de la cote : les 50 meilleures performances totales
Retrouvez les 50 valeurs boursières ayant affiché les meilleures performances totales annuelles en %, sur les 5 dernières années. La
performance totale annuelle inclut la progression annuelle du cours et le versement de dividendes.
Le classement est disponible ici :
http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/547-classement-bourse/20800-les-stars-de-la-cote-les-50-meilleuresperformances-totales.html
- Les stars de la cote : les 50 stars des cours
Retrouvez les 50 valeurs boursières ayant affiché les meilleures progressions totales annuelles de leur cours de bourse (en %), sur les 5
dernières années. Cette progression n'inclut pas les dividendes. Le classement est disponible ici.
- Les stars de la cote : les 50 stars des dividendes
Retrouvez les 50 valeurs ayant affiché les meilleurs dividend yield sur les 5 dernières années. Le dividend yield est le rapport entre les
bénéfices versés aux actionnaires (les dividendes) et le cours de bourse.
Le classement est disponible ici : http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/547-classement-bourse/20812-les-starsde-la-cote-les-50-stars-des-dividendes.html
*Données arrêtées au 31 octobre 2013.

---------------------------6-Attentat manqué à la grenade contre des touristes au Kenya
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1756925/2013/12/12/Attentat-manque-a-la-grenade-contre-des-touristes-auKenya.dhtml
12/12/13
Une grenade a été lancée jeudi dans la ville côtière de Mombasa contre un minibus transportant deux touristes britanniques mais
n'a pas explosé, a indiqué la police locale rapportant ce rare cas d'agression dirigée spécifiquement contre des touristes au Kenya.

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16/12/2013

La grenade lancée par un inconnu a heurté le véhicule avant d'atterrir au sol sans avoir explosé, a précisé la police, le jour même où le
Kenya célébrait le cinquantenaire de son indépendance du Royaume-Uni. "Nous avons renforcé la sécurité dans la région", a ajouté
Robert Kitur, chef de la police de Mombasa.
Interrogée par l'AFP, l'ambassade du Royaume Uni au Kenya a indiqué vérifier l'information. Le Kenya est le théâtre d'une multiplication
d'attaques à la bombe et à la grenade depuis qu'il a engagé des troupes en Somalie fin 2011 pour y combattre les insurgés islamistes
shebab. Les attaques ont notamment visé la capitale Nairobi et la très touristique ville de Mombasa sur l'océan Indien.
Fin septembre, une spectaculaire attaque dans le centre commercial Westgate de Nairobi par un commando islamiste lié aux shebab
avait fait au moins 67 morts.

---------------------------7-Le monde entier pour Mandela à Soweto
http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00545-le-monde-entier-pour-mandela-a-soweto.php
10/12/2013
Près d'une centaine de chefs d'État ou de gouvernement ont fait le déplacement jusqu'en Afrique du Sud pour les cérémonies de
funérailles de l'ancien président.

Près de 80.000 personnes vont prendre place, au stade de Soccer City à Soweto, où se tiendra la cérémonie officielle.

De Barack Obama à l'Iranien Hassan Rohani en passant par François Hollande, près d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement
seront présents cette semaine en Afrique du Sud pour les cérémonies organisées à la mémoire de Nelson Mandela. La plupart d'entre eux
assisteront au service funèbre qui aura lieu ce mardi à Johannesburg au Soccer City Stadium de Soweto, l'enceinte de football où l'ancien
président sud-africain et militant anti-apartheid fit sa dernière apparition en public, avant la finale de la Coupe du monde en 2010. «Le
monde entier vient en Afrique du Sud», a commenté Clayson Monyela, porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères.
Barack Obama sera accompagné par son prédécesseur à la Maison-Blanche, George W. Bush. Les anciens présidents Bill Clinton et
Jimmy Carter ont aussi prévu de faire le voyage.
Le dirigeant cubain Raul Castro, le président zimbabwéen Robert Mugabe, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le premier
ministre britannique, David Cameron, le prince Charles d'Angleterre sont également sur la liste. Le premier ministre israélien Benyamin
Nétanyahou a lui renoncé à sa participation, à cause du coût du voyage. Cette réunion de dirigeants sera l'une des plus importantes
jamais organisées dans l'histoire récente. Après la cérémonie de mardi, le corps de Nelson Mandela sera exposé pour trois jours à Union
Buildings, le siège du gouvernement à Pretoria où il prêta serment après son élection à la présidence en 1994. Il sera inhumé dimanche à
Qunu, sur la terre de ses ancêtres dans la province du Cap-Oriental. Seul un nombre restreint de dignitaires étrangers seront présents à
cette occasion.
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16/12/2013

Le stade de Soweto, un lieu symbolique pour l'hommage à Mandela
http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00391-le-stade-de-soweto-un-lieu-symbolique-pour-l-hommagea-mandela.php
Mandela déjà mort depuis le 11 juin 2013 ?
http://www.youtube.com/watch?v=ihoe1joM_io
Mandela, le grand carnaval peut commencer!
http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-mandela-le-grand-carnaval-peut-commencer-.aspx?article=
4753923932G10020&redirect=false&contributor=denissto&mk=2
La vérité sur l’Afrique du Sud
http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-verite-sur-l-afrique-du-sud.aspx?article=4752915768G10020&redirect=
false&contributor=Charleston+Voice.&mk=2
Nelson Mandela : l’icône et le néant
http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/12/nelson-mandela-licone-et-le-neant.html
Nelson Mandela est mort : non aux louanges hypocrites des politiques français
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1018653-nelson-mandela-est-mort-non-aux-louanges-hypocrites-des-politiques-francais.html
Cérémonie Mandela: l'interprète en langage des signes était un "imposteur"
http://www.lepoint.fr/insolite/ceremonie-mandela-l-interprete-en-langage-des-signes-etait-un-imposteur-11-12-20131767629_48.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20131211
Afrique du Sud: La folie des produits dérivés Mandela
http://www.20minutes.fr/monde/1261629-20131210-afrique-sud-folie-produits-derives-mandela
Afrique du Sud. Le président Zuma: frappez les Blancs!
http://www.lesobservateurs.ch/2013/12/10/afrique-du-sud-le-president-zuma-frappez-les-blancs/
La mort de Mandela, une bénédiction pour l'ANC ?
http://www.lepoint.fr/monde/la-mort-de-mandela-une-benediction-pour-l-anc-14-12-2013-1769556_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mijournee]-20131214

---------------------------8-Plot for Peace, un témoignage historique
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/plot-for-peace-un-temoignage-144963
Jeudi 12 décembre 2013
Le leader sud-africain Nelson Mandela vient de s’éteindre à l’âge de 95 ans. Le film Plot for Peace, célèbre sa mémoire, et honore
sa détermination face au régime de l’apartheid. Le documentaire monté comme un thriller politique retrace le parcours du
« mystérieux Monsieur Jacques », Jean-Yves Ollivier. Après plusieurs récompenses dans les festivals internationaux, c’est au tour
du public française de découvrir l’envers du décor des relations internationales…

Actuellement, les conflits sur le continent africain représentent un réel danger mais sont relativement circonscrits et localisés. Au
moment où Nelson Mandela est emprisonné, c’est toute la région de l’Afrique Australe qui est sur le point se s’embraser. Devant la
menace que représente un conflit ethnique, d’importantes négociations parallèles sont entamées. Entre libération d’otages et tractations
politiques, les accords de Brazzaville furent le point d’orgue d’une campagne africaine pour la paix.
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Faisant défiler les images d’archives, la production nous révèle une autre vision de ces événements encore largement méconnus du
grand public. C’est d’ailleurs l’Association African Oral History Archive qui est à l’origine de la commande du film, pour que les nouvelles
générations se souviennent des moments difficiles de l’Histoire de leurs pays.

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16/12/2013

Mais au-delà du simple reportage factuel, cette production est l’occasion de dresser un véritable pamphlet contre le système de
gouvernance mondiale. Dans une interview à Paris Match il revient sur la nocivité des « sanctions internationales » en pleine crise
iranienne. Il fustige également l’aide au développement qui est une manière d’entretenir une "dépendance malsaine", à l’égard des
anciennes puissances coloniales…
Le besoin d’un réseau diplomatique parallèle témoigne de la difficulté de faire prévaloir le droit lors de conflit internationaux. En plus de
l’abolition de la ségrégation raciale, et des accords de Brazzaville, l’histoire de Jean-Yves Ollivier permet à présent de comprendre la
complexité des enjeux africains. Le gouvernement socialiste qui veut refonder le partenariat franco-africain, pourrait s’inspirer du
pragmatisme de l’action de Monsieur Jacques…

---------------------------9-Afrique du Sud : l’arc-en-ciel avant l’orage ?
http://www.bvoltaire.fr/henrigizardin/afrique-du-sud-larc-en-ciel-avant-lorage,44173
Le 10 décembre 2013
L’insécurité grave et la fuite de cadres blancs compétents n’augurent pas d’un avenir aussi rose que les thuriféraires promettent à
ce pays.

Presque la moitié des États du monde étaient présents ce mardi 10 décembre à Johannesburg pour rendre hommage à Nelson Mandela,
et venir recevoir l’onction posthume de l’icône internationale des droits de l’homme.
Il est vrai que le héros aura réussi ce tour de force de faire asseoir à une même tribune des ennemis jurés, des démocrates de pacotille
et des officiants de cultes peu œcuméniques à l’ordinaire. Voir Obama serrer la main de Castro ou le célèbre Mugabe, président du
Zimbabwe, goûter sa présence avec une gourmandise ironique, entendre un rabbin précéder un imam, lequel cédait la place à un évêque,
fut un spectacle rarissime, autant que symbolique. On a vu aussi un Nicolas Sarkozy faire une causette retenue et peu expansive à son
voisin François Hollande. Les décrypteurs de mouvements de lèvres vont faire un tabac sur Internet…
L’ambiance enthousiaste et peu convenue dans les tribunes publiques, le papotage peu protocolaire de hautes personnalités pendant les
discours et la pluie persistante dont les commentateurs avisés disaient qu’elle était un signe positif dans la contrée ont, avec un retard
considérable sur l’horaire, marqué l’événement mondial d’une touche de désinvolture qui cache cependant mal, semble-t-il, le futur postMandela de ce pays.
Constitué d’une mosaïque d’ethnies et de groupes religieux, marqué par des antagonismes tribaux traditionnels et des guerres
européennes, l’équilibre de cette société « multiraciale » (on a le droit de le dire, en l’occurrence ?) ne tenait sans doute qu’à la force
morale imposante de cet être exceptionnel et charismatique. Cependant, la corruption, la traite des pauvres par les nouveaux riches, ces
black diamonds purs produits de la préférence raciale contre la compétence, avec l’affirmative action, l’insécurité grave et la fuite de
cadres blancs compétents et parfois spoliés de leurs biens, n’augurent pas d’un avenir aussi rose que les thuriféraires mondiaux
promettent à ce pays.
Dans le même temps où, au nord de l’Afrique, les conflits interethniques alimentent plus que jamais les rages meurtrières, il serait
étrange que la force d’un seul homme ait, dans un grand pays aussi vaste et varié, écrasé les ardeurs revendicatives et la soif de
revanche de multitudes écartées du progrès social qui ont fait un apprentissage anarchique de la liberté.
En s’arrêtant en Centrafrique sur le chemin du retour et alors que deux soldats français ont déjà perdu la vie dans des actions de police
pour lesquelles ils ne sont pas faits, le Président pourra relativiser la qualité des « avances démocratiques » sur le continent noir et
modérer les enthousiasmes convenus de ses camarades humanistes…
La République sud-africaine, arc-en-ciel après l’apartheid ou avant l’orage ?

---------------------------10-Sommet France-Afrique: une force africaine permanente relancée
http://www.liberation.fr/politiques/2013/12/07/sommet-africain-paris-pousse-pour-une-force-panafricaine-de-reaction-rapide_964883
AFP 7 décembre 2013
https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790

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16/12/2013

AFP 7 décembre 2013
La France et l’Afrique ont appelé samedi à une «large mobilisation internationale» pour financer des opérations africaines de paix,
pour permettre au continent d’assurer enfin sa propre sécurité via notamment la mise sur pied d’ici 2015 d’une force d’action
rapide.

Vue générale du sommet africain à Paris, le 7 décembre 2013

«Il a été convenu que l’Afrique devait assurer elle-même sa sécurité, que c’était un principe fondamental. Il n’y a pas continent qui ne
puisse assurer par lui-même son destin», a déclaré le président français François Hollande, au moment où la France vient de s’engager à
nouveau en Centrafrique, moins d’un an après son opération au Mali. Dans une déclaration finale au terme d’un sommet de deux jours à
Paris, les chefs d’Etat et de gouvernement français et africains ont souligné «l’importance de développer les capacités africaines de
réaction aux crises» et appelé «à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix et
en assurer la prévisibilité».
Lors de leurs débats, les participants ont insisté sur l’urgence à doter l’Afrique d’une force de réaction rapide, immédiatement
mobilisable, dont la création avait d’ailleurs été annoncée en mai lors du dernier sommet de l’Union Africaine. Cette force, dotée d’un
état-major «projetable» pourrait être opérationnelle dès 2015, grâce notamment au soutien renforcé de la France qui a proposé de mettre
à disposition de l’Union africaine des «cadres militaires» et de former 20.000 soldats africains par an.
«Si cette force avait existé, elle aurait pu être immédiatement projetée au Mali», a relevé le président français, qui a appelé l’Europe à
«prendre sa part» car, a-t-il dit, «pour que l’Europe assure sa défense, il faut aussi que l’Afrique puisse assurer la sienne». «Nos deux
continents sont liés, le terrorisme ne connaît pas de frontières», a-t-il rappelé. «L’Afrique a quelque peu négligé sa sécurité devant
l’ampleur des urgences», devenant un «ventre mou pour les terroristes ou trafiquants en tous genres», a reconnu le président sénégalais
Macky Sall.
Selon la déclaration finale, la quarantaine de participants au sommet ont par ailleurs apporté une «attention prioritaire à la question des
espaces frontaliers et de la sécurité des frontières», en particulier de la zone sahélo-saharienne sous la menace de groupes islamistes
armés liés à Al-Qaïda. La France accompagnera «les pays qui le souhaitent par des projets de renforcement des forces de sécurité et de
défense, de coopération transfrontalière et de développement de l’interopérabilité des forces armées africaines», selon la déclaration
finale. «Nous sommes solidaires», a dit François Hollande. Décision hautement symbolique: le Mali, où la France est intervenue en
janvier pour chasser les groupes islamistes armés, devrait accueillir le prochain sommet France-Afrique «fin 2016-début 2017», a dit M.
Hollande.
1.600 soldats français en Centrafrique
Largement dominé par les questions de sécurité, le sommet, qui a rendu un hommage appuyé à l’ancien dirigeant sud-africain Nelson
Mandela décédé jeudi, s’est également penché pendant ses deux jours de sessions sur les questions économiques. La France, qui a
perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique en dix ans au bénéfice de la Chine et des pays émergents, ambitionne de doubler en
cinq ans ses échanges commerciaux avec le continent, a rappelé le président Hollande.
Autre thème du sommet, le changement climatique dont les effets inquiètent les pays africains.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont «rappelé combien il est vital d’agir rapidement concernant l’objectif de limiter le réchauffement
bien en dessous de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle», selon leur déclaration finale. Ils ont souligné leur «détermination commune» à
élaborer lors de la Conférence de Paris en 2015 «un nouvel accord contraignant, applicable à tous, qui devra entrer en vigueur au plus
tard en 2020». «Ce que nous voulons, c’est obtenir un accord qui soit contraignant sur le plan juridique», a insisté le président tanzanien
Jakaya Mrisho Kikwete qui a souligné le paradoxe de l’Afrique, premier continent touché par le réchauffement climatique et qui ne
produit que 3% des gaz à effet de serre.
«Nous n’avons pas les ressources financières, nous n’avons pas les technologies pour répondre de manière efficace à ce problème. Nous
devons nous adapter (au réchauffement) et nous n’avons pas les moyens de le faire», a-t-il souligné. Le sommet devait être suivi samedi
soir d’une réunion informelle consacrée à la Centrafrique, alors que de nouveaux renforts militaires français sont arrivés dans la journée
dans ce pays, portant le contingent français à 1.600 hommes. Participeront à ce mini-sommet, autour du président Hollande, le Premier
ministre centrafricain de transition Nicolas Tiangaye, les chefs d’Etat des pays voisins ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon, et les dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne.

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16/12/2013

---------------------------11-Centrafrique: les soldats français au milieu des haines de Bangui
http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00583-centrafrique-les-soldats-francais-au-milieu-des-hainesde-bangui.php
09/12/2013
En débutant leur mission de désarmement, les hommes de l'opération «Sangaris» ont dû ouvrir le feu à plusieurs reprises.

Des soldats français contrôlent un officier de l'ex-Séléka à Bangui, lundi.

Dans l'avenue Poussière, qui traverse le quartier Combattants, un faubourg populaire de Bangui à côté de l'aéroport M'Poko, une unité
française patrouille à pied. Une petite foule est sortie pour acclamer les soldats qui avancent de part et d'autre de l'avenue. Les gens
sont soulagés. Ce lundi matin, entre en vigueur la première mesure censée permettre le retour à l'ordre dans Bangui: le désarmement
des milices de l'ex-Séléka. Craints et haïs par la majorité des habitants, leurs soldats qui ont terrorisé Bangui pendant ces derniers jours
sont rentrés dans les casernes de la ville, camp de Roux, camp Béal et camp Kassaï. Ils ne sont plus visibles dans les rues.
leur place, les unités françaises de l'opération «Sangaris» et les contingents africains de la Fomac, dont la mission est de désarmer tous
ceux qui seront interceptés avec une arme dans la ville. Malgré les badauds, les troupes françaises sont aux aguets. Les soldats
échangent des coups de feu avec des individus armés. Le sol est jonché d'étuis de cartouches. Postés devant la boutique La Princesse,
les paras français mettent soudain en joue une camionnette des gardes-chasses centrafricains, qui émerge d'une ruelle. «Arrêtez-vous!»,
crient les paras. Les occupants sortent de la voiture, en civil. «Laissez-nous passer!», hurle aux Français un homme à lunettes noires.
«Vous nous avez pris nos armes, et ensuite les gens du quartier sont venus avec les Anti-Balaka et ont tué mon père!» Les badauds les
insultent. «Salauds! Séléka!»
«Si on nous prend les armes des mains, il faut nous protéger, sinon on est voués à la mort !»
Un habitant musulman
Une kalachnikov est trouvée dans la cabine de la camionnette. «J'ai un permis des Eaux et Forêts, nous avons le droit de porter une
arme!», crie l'homme aux lunettes noires. Les militaires français sont inflexibles: «Vous ne pouvez pas circuler avec une arme! Cessez de
discuter!», hurle un sergent. Un para s'empare de la kalachnikov, et vide le chargeur dans la poussière. La foule pousse des cris de joie et
applaudit. «Si vous nous désarmez, vous devez nous protéger! Ceux-là veulent nous tuer!», dit l'homme, avant de remonter dans la
camionnette qui démarre à fond sous les sifflets et les lazzi.
Dans la ruelle, le portail vert d'une mosquée est grand ouvert. C'était la base locale de l'ex-Séléka. «Ce matin, une patrouille française
est venue pour prendre leurs armes», explique Kossi Aimé-Césaire, un habitant du quartier. «On est sortis pour les applaudir. D'autres
Séléka sont arrivés et nous ont tiré dessus. On est partis en débandade.» Les voisins musulmans ont une version un peu différente des
événements. «Dès que les Français sont partis avec les armes, les gens du quartier ont commencé à lapider les Séléka», dit Chérif. «Si on
nous prend les armes des mains, il faut nous protéger, sinon on est voués à la mort!»
De l'autre côté de l'avenue, un peu plus tard, la foule prend d'assaut les boutiques de commerçants musulmans et les met à sac. Les
propriétaires leur donnent la chasse avec des machettes. Les Français sont déjà loin. Les forces africaines de la Fomac aussi. Un peu plus
loin au rond-point du VIIIe arrondissement, des forces spéciales françaises ont intercepté une autre camionnette. Les occupants sont une
dizaine. Ils sont à genoux sur la chaussée, les mains attachées derrière le dos. Les commandos français les tiennent en joue. «On les a
repérés ce matin, on a échangé des tirs avec eux», dit un sous-officier français. Un autre fouille les prisonniers, et jette sur la route leurs
possessions, cartes, portefeuilles, grigris en cuir que portent tous les combattants de l'ex-Séléka, et téléphones portables. La foule ici
aussi applaudit. «Bravo! Félicitations!»
Les premières nouvelles de ces incidents mettent les soldats de l'ex-Séléka hors d'eux. Au camp Béal, où 2017 soldats ont été cantonnés,
c'est la colère. «La France nous désarme et nous livre à nos assassins! Nous sommes dans les casernes et on en profite pour tuer nos
familles. Vous voulez faire un nouveau Rwanda? On va se défendre!»

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16/12/2013

À peine entamée, la mission des troupes françaises ressemble à un guêpier dont il va être difficile de s'extraire. Dépouillée de son
habillage diplomatique et onusien, l'opération «Sangaris» revient pour la France à prendre la responsabilité du maintien de l'ordre et de
la sécurité dans une ville déchirée par la peur et la haine confessionnelle. Le volet militaire est en sous-effectifs. La France et la Fomac
n'ont que quelques milliers d'hommes à déployer dans une ville d'un million d'habitants. Les seules unités capables de maintenir l'ordre
à Bangui sont celles de la Séléka: mais leurs méthodes sont brutales, et en moins d'un an leur ont valu la haine de la population non
musulmane. Surtout, ce sont celles que l'on est censé désarmer. Or ce désarmement par la France est applaudi par la population de
Bangui, mais est aussi perçu comme le signal de la vengeance contre la minorité musulmane qui leur est associée. Les musulmans ont,
quant à eux, l'impression d'être délibérément désarmés par la France pour être livrés à leurs ennemis.

---------------------------12-Antoine Glaser sur RFI : «La France est rattrapée par l'histoire africaine»
http://www.rfi.fr/afrique/20131208-antoine-glaser-rfi-va-decider-intervention-tel-tel-pays
08 décembre 2013
Journaliste, écrivain, spécialiste de l'Afrique, Antoine Glaser a longtemps été rédacteur en chef de La Lettre du continent, un
bulletin d'information qui s'intéresse spécialement à l'Afrique et à ses hommes d'influence. Il est le coauteur, avec Stephen Smith,
du livre Comment la France a perdu l'Afrique (Calmann-Lévy, 2005).

Antoine Glaser est journaliste et écrivain

RFI : La Françafrique, c’est fini, dit-on à Paris. Mais avec ce genre de grand-messe, la France et les pays africains se son-ils vraiment
affranchis de leurs vieilles relations ?
Antoine Glaser : Pas réellement. On a l’impression qu’en fait la France est rattrapée par son histoire et particulièrement par l’histoire
africaine. C’est assez impressionnant et fascinant de voir que finalement n’importe quel responsable politique français, de droite comme
de gauche, une fois installé à l’Élysée, prend la mesure que c’est sur l’Afrique qu’il pourra faire la différence vis-à-vis de ses grands
partenaires internationaux.C’est assez étonnant de voir François Hollande affirmer que la France est une puissance mondiale. Certes,
c’en est une, en raison de la puissance nucléaire qu’elle représente. Mais aussi bien sûr, on sent qu’il s’est totalement investi sur les
dossiers africains.
N’aurait-il pas mieux valu, pour la France, ouvrir ce sommet à ses partenaires au sein de l’Europe ? Ça a déjà été le cas par le passé.
On avait vu Angela Merkel se rendre à des sommets France-Afrique.
Angela Merkel était venue au sommet France-Afrique de Cannes. Elle était aux côtés de Jacques Chirac. Mais en même temps, c’est vrai
aussi qu’on voit bien que parmi les partenaires européennes de la France, chacun reste dans son précarré. Les Angolais désormais
s’occupent du Portugal puisque l’Angola est quasiment plus riche que le Portugal. Les Anglais sont intervenus en Sierra Leone quand il y
avait un problème. On a l’impression finalement que tout le monde accepte le fait que la France reste dans son précarré. Même s’il y a un
habillage onusien.
Lorsque la France affirme intervenir avec un mandat des Nations unies, c’est elle, en effet qui, en aval et en amont, prépare les
résolutions. Donc franchement, c’est la France qui , avant d’être à la manœuvre sur le plan militaire, l’est auparavant sur le plan
diplomatique. Et c’est une diplomatie d’influence. On a l’impression que c’est communément admis, d’ailleurs. Vous n’entendez
absolument pas, par exemple sur la crise centrafricaine, David Cameron ou Angela Merkel, ni qui que ce soit finalement, qui s’exprime
sur les conflits en Afrique, à l’exception de la France.
Si ce Sommet pour la paix et la sécurité a cependant été organisé, c’est parce que sur le continent africain, il y a aujourd’hui des
défis qui se posent en terme de terrorisme notamment, qui sont finalement des défis qui concernent tout le monde ?
Absolument. Mais à partir du moment où voyez que la France intervient au Mali et que vous n’entendez pas vraiment la puissance de la
région qui est l’Algérie, il ya un problème. Vous pensez bien que s’il n’y avait pas des problèmes entre par exemple l’Algérie et le Maroc
sur le Sahara Occidental, vous auriez une coalition de lutte antiterroriste entre ces deux pays, qui pourrait en fait se coordonner avec les
pays de la région. On voit que l’Afrique est encore extrêmement balkanisée.
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16/12/2013

pays de la région. On voit que l’Afrique est encore extrêmement balkanisée.
Beaucoup de tensions entre frères ennemis qui empêchent la constitution finalement d’armées régionales africaines, voire même au
niveau du continent. La question se pose également au niveau des grandes puissances du continent. Vous n’avez jamais entendu parler
d’un sommet entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, pour pouvoir être un peu les leaders sur ce continent et dessiner des stratégies
panafricaines. On n’en entend jamais parler. Chacun reste vraiment avec ses problèmes domestiques.
Alors quand le sommet de l’Élysée pousse à la mise en place de cette force d’intervention rapide africaine, pour tenter d’apporter
des solutions africaines au conflit en Afrique, c’est complètement irréaliste du coup ?
Non, ce n’est pas du tout irréaliste. Mais on voit bien d’abord que l’Union africaine revient de très loin. Ils ont toujours prôné la noningérence dans les affaires politiques du voisin. Donc déjà on sent des réticences parmi un certain nombre de chefs d’Etat.
Deuxièmement, on voit qu’il y a deux positions parmi les Etats africains. Vous avez ceux qui sont pour la mise en place de coordinations
et d’armées régionales, de forces d’intervention au niveau de la région, en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale, ou en Afrique australe.
Et puis vous avez ceux qui sont pour une force d’action rapide, une force d’intervention rapide au niveau de l’ensemble du continent. On
voit bien dès lors que, bien sûr ce sont les grandes puissances - l’Afrique du Sud et le Nigeria - qui pourraient être beaucoup plus
mobilisés, mais on voit bien que les chefs d’Etat n’ont pas les positions. Et très franchement, on parle beaucoup d’équipements, de
forces, de financement et de formation militaire. Mais qui va décider des mécanismes politiques d’intervention dans tel et tel pays ? A
quel moment, lorsqu’il y aura un conflit de politique intérieure ? Même si la France propose de former 20 000 soldats par an, on est
quand même très loin d’une capacité d’intervention.
Oui, c’est la question que j’allais vous poser. Qui justement pourrait décider ? L’Union africaine, l’ONU ?
J’ai entendu le président burkinabè Blaise Compaoré - que l’on sent beaucoup plus favorable à une force d’intervention régionale expliquer sur RFI, qu’à partir de ce moment-là, ce serait évidemment au niveau de la Cédéao que la décision se prendrait. Est-ce que ce
serait le président en exercice de la Cédéao ? Pour l’instant, franchement c’est assez fumeux. Puis il faut quand même dire une chose.
Moi, je me souviens - je ne suis pas tout jeune - en 1994, il y avait un autre François, François Mitterrand, au Sommet de Biarritz, qui
évoquait déjà la mise en place d’une force d’action interafricaine la Force d’action rapide interafricaine qui s’appelait (Fari). Et vous
voyez, on était en 1994. Ça fait quasiment vingt ans.
Donc la date de 2015 vous paraît pour le moins optimiste ?
Oui, mais on sent bien et c’est amusant, François Hollande s’est tellement investi, que ça va devenir le dossier prioritaire de la France. En
plus, vous savez, on ne peut pas dire que les militaires français soient mécontents. En fait 50 % des soldats français à l’extérieur de
l’Hexagone sont en Afrique. C’est une façon pour eux aussi de sauver un peu le budget de l’armée française, à partir justement des
conflits africains.
On a beaucoup discuté évidemment des questions militaires, des questions de sécurité pendant ce sommet de l’Élysée. On a parlé
de questions morales également. Mais il a aussi été question d’économie et de climat. Et sur l’économie on a l’impression que
François Hollande s’est plutôt adressé à sa propre opinion, à la population française ?
Absolument. C’était un sommet qui devait être uniquement consacré à la paix et à la sécurité en Afrique. Il y a eu un pendant avec un
forum économique, où un certain nombre de rapports ont été présentés. Dont celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert
Védrine.
Et c’était assez étonnant de voir Hubert Védrine, qui a été quand même pendant des années ministre des Affaires étrangères et
secrétaire général de l’Élysée, faire une déclaration affirmant que la France n’avait pas pris la mesure du nouveau contexte africain et de
la bataille économique qu’elle doit y livrer. La France est en retard, selon lui. C’est comme si finalement la France s’était un peu
endormie sur son pré-carré, n’avait pas vu arriver toutes les puissances émergentes qu’on voit depuis des années.
On parle toujours de la Chine, du Brésil. Mais c’est incroyable. Il y a l’Inde, il y a même les Turcs et d’autres encore. Et brusquement la
France se réveille en disant : non mais alors, on est en train de faire le gendarme et les autres font le business. Pour François Hollande
les deux sont maintenant liés. Et c’est vrai que c’est plus facile à vendre en politique intérieure, au moment où il y a une crise sociale et
économique, d’affirmer qu’en Afrique, dans les cinq ans, la France peut avoir 200 000 emplois, si elle investit dans les deux ans.
Donc on a l’impression que les deux sont liés, alors qu’avant il y avait simplement un point de vue moral (une dette notamment envers
les tirailleurs venus mourir sr le théâtre européen pendant les deux guerres mondiales). Au-delà de la morale, maintenant il y a la
sécurité et les business.

---------------------------13-La France et l'Afrique, pas seulement une affaire de business
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131210trib000800213/la-france-et-l-afrique-pas-seulement-une-affaire-de-business.html
10/12/2013
La France ne peut devenir un acteur comme les autres en Afrique, elle doit y affirmer un rôle singulier, notamment au moyen
d'une stratégie d'influence renouvelée. Par Jean-Christophe Gallien, professeur associé à l’Université de Paris 1 la Sorbonne

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16/12/2013

Jean-Christophe Gallien - Président de j c g a - Membre de la SEAP, Society of European Affairs Professionals

Le récent sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique a tenté d'ouvrir un nouveau chapitre de notre longue histoire
commune. Affaires économiques et business diplomatie dominaient ces nouvelles conversations franco-africaines. François Hollande luimême semble en être certain, l'Afrique est l'un des défis économiques de son mandat.
Un marché qui sera le nouveau moteur de la croissance planétaire
Nous regardons encore trop souvent l'Afrique comme le continent de la souffrance et de la pauvreté. Une terre que fuient des
désespérés. Celle aussi d'un nouveau terrorisme. Si cette Afrique est bien réelle, une autre existe, en mouvement, ambitieuse et
puissante. Ses classes moyennes représentent déjà entre 300 et 500 millions d'individus. 80% de sa population est connectée à un
réseau de téléphonie mobile. C'est le continent qui épargne le plus après l'Asie avec des réserves de change estimées autour de 500
milliards de dollars. D'ici 2020 les dépenses annuelles des ménages africains devraient passer de 840 à 1 400 milliards de dollars
(+67%). Depuis plus dix dans, la croissance économique du continent se situe juste derrière celle de l'Asie. D'ici 2050, la population
africaine doublera pour atteindre près de deux milliards d'individus, un marché qui sera le nouveau moteur de croissance planétaire.
La France perd des parts de marché
Alors que la Chine, les USA, la Russie, le Brésil, l'Inde et beaucoup d'autres pays comme l'Espagne ont fait de l'Afrique un terrain de
conquête, la France semble un peu en retrait. Nous avons peut-être plus que d'autres sous évalué l'émergence diplomatique et
économique des relations du Sud avec le Sud. Hubert Védrine le décrivait en marge de la présentation de son récent rapport : « La France
perd des parts de marché dans toutes les zones où elle était fortement implantée pour des raisons historiques et elle n'en gagne presque
pas ailleurs», « entre 2000 et 2011, la part de marché de la France au Sud du Sahara a décliné de 10,1% à 4,7% ». Malgré cela, la France
bénéficie déjà de la nouvelle croissance africaine car cette baisse cache une très forte hausse des exportations françaises vers la même
zone.
Ne pas devenir un acteur comme les autres
Si la France doit réformer en profondeur sa relation économique avec les pays africains, elle ne doit pas regarder le Continent comme un
seul vivier de business potentiel. A l'heure où la planète entière pleure la disparition de Nelson Mandela, la France ne peut devenir un
acteur comme les autres en Afrique. Les récentes interventions françaises sur place l'expriment plus que tout: Mali, en janvier 2013 et en
ce moment en République Centrafricaine. Sans négliger les nouvelles proximités culturelles et politiques nées entre sociétés du Sud, ni
les intégrations religieuses plus anciennes, nous devons valoriser un exceptionnel capital culturel et historique commun.
Créer un partenariat de croissance et de progrès réciproques
100 millions de francophones et 250.000 Français vivent sur le continent. 2,3 millions d'immigrés africains vivent en France. Nous
sommes le premier pays d'accueil d'étudiants africains. Notre paradigme commun, c'est un mix unique fait d'histoire coloniale, de
langue, d'aide au développement, de sécurité, d'immigration, de diasporas, d'investissements économiques, de paix et d'interventions
militaires mais aussi d'éducation, de sport et de culture … autant de paramètres qui doivent être associés pour créer un partenariat
holistique de croissance et de progrès réciproques. La France doit parler avec les leaders certes mais elle doit surtout être un champion
de la conversation avec les opinions publiques africaines à travers une diplomatie publique ambitieuse et renouvelée.
Paris, capitale de la finance africaine?
Les bases de ce leadership traversent plusieurs leviers que nous devrions davantage affirmer et mieux coordonner. Parmi d'autres et
dans le désordre, la langue française doit s'imposer plus encore comme un atout, un puissant vecteur commun d'influence. Paris doit
devenir une capitale de la finance africaine et se renforcer comme capitale culturelle de l'Afrique en dehors du Continent. Affirmons
aussi la place de notre expertise dans toutes les grandes institutions africaines, régionales et nationales et dans le débat d'idées
africain. Notre audiovisuel extérieur doit remplir son rôle de porte voix commun.
Besoin d'une stratégie d'influence renouvelée en Afrique
Lycées et écoles françaises, groupes de formation, Alliance française … notre diplomatie éducationnelle et culturelle doit être davantage
soutenue et partagée. Cinéma, musique, jeux vidéos mais aussi littérature, spectacle vivant, art contemporain, architecture … notre
création et nos industries culturelles doivent rayonner sur l'ensemble du Continent africain et s'engager vers une coproduction
généralisée. Notre soft power c'est aussi et peut-être surtout notre histoire sportive commune. Le football a un rôle très particulier à
jouer. Le ballon rond représente tout à la fois le sport-roi en Afrique et une plate forme exceptionnelle de relation décomplexée entre
l'Afrique et la France. Nos échanges sont historiques et doivent s'approfondir. Déjà avancent les anglais avec leur Premier League et les
espagnols avec leurs clubs phares. Créons un partenariat visionnaire et équilibré. Échangeons entraîneurs, éducateurs, … créons de
véritables destins partagés et jetons même les bases de ligues communes …
La nouvelle guerre des territoires ne nous en laisse pas le choix, la « Marque France » a besoin d'une stratégie d'influence renouvelée en
Afrique. La France doit surtout scénariser, mettre en scène et diffuser par tous les moyens existants ses valeurs et son message
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16/12/2013

universel. C'est ce positionnement, cette réaffirmation du mythe français en Afrique dans un monde en équilibre instable qui les
transformera en autant d'atouts contemporains, en autant de leviers de croissance.

---------------------------14-Comment les entreprises peuvent réussir dans le marché africain
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131211trib000800493/comment-les-entreprises-peuvent-reussir-dans-lemarche-africain.html
11/12/2013
Le continent africain et ses perspectives de forte croissance offrent de nouvelles opportunités aux entreprises. Mais pour ne pas
rater le rendez-vous, un changement radical d'état d'esprit s'impose, selon une étude récente du Boston Consulting Group.

Après des décennies de déclin, le continent africain a renoué avec la croissance.

Le forum pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l'Afrique et la France, qui s'est tenu à Bercy le 4 décembre (en
ouverture du sommet France-Afrique de l'Elysée) a contribué à relayer le message: le temps est venu pour les entreprises de retourner en
Afrique. Après des décennies de déclin, le continent renoue, depuis les années 2000, avec les facteurs clé de la croissance: l'arrivée de
nouveaux capitaux, une jeunesse nombreuse et mieux éduquée, des infrastructures améliorées.
Alors que la compétition se durcit dans les marchés des autres pays émergents, l'Afrique devient "l'ultime frontière" d'investissement,
nombre de multinationales ayant d'ailleurs déjà franchi le pas. Mais malgré les nouvelles opportunités qu'il offre, le continent constitue
un défi sans doute complexe. Comment réussir dans ce marché jusqu'à présent délaissé ?
Le modèle de "l'économie de comptoir" est devenu obsolète
Se fondant sur une analyse des ressorts de la croissance africaine ainsi que sur des interviews d'entreprises internationales et locales
s'étant confrontées à ce marché, une étude récemment publiée en France par le Boston consulting group (BCG) suggère de changer
radicalement d'état d'esprit.
"L'Afrique devient un continent "normal" qui s'intègre à l'économie mondiale. Les stratégies de succès y sont donc désormais les mêmes
que dans n'importe quel autre marché… sauf qu'en Afrique jusqu'à présent elles n'ont jamais été appliquées ", résume Patrick Dupoux,
co-auteur du rapport.
Le modèle traditionnel des relations avec le continent, limitées à l'extraction de matières premières, devient obsolète face à la nécessité
de construire un véritable écosystème. Investir localement s'impose donc, selon l'organisation internationale. Développer des ressources
humaines sur place, poursuivre le "made in Africa" et s'engager dans les processus de développement nationaux et régionaux sont les
meilleures conditions d'une présence durable.
Le marché africain est aussi riche que complexe
Percer le marché local demande aussi d'investir pour d'abord le comprendre. Car avec ses 54 États et malgré des problématiques et des
courbes de développement assez homogènes sur tout le continent, l'Afrique n'est pas une... "Il existe néanmoins des zones cohérentes sur
lesquelles on peut se concentrer, et qu'il faut choisir en fonction du secteur et des priorités de l'entreprise", explique Patrick Dupoux.
"Tous les secteurs qui composent une économie normale sont en expansion, tirés par la consommation d'une nouvelle classe
moyenne", observe encore le directeur du BCG de Casablanca. Mais ces nouveaux consommateurs ont des spécificités, en termes de
demande et de relations aux marques, que l'on se doit d'adresser pour les séduire.
La maitrise des risques est un facteur clé
Quant aux craintes pour la sécurité des individus et du business, le co-auteur de l'étude du BCG se veut rassurant.
"Deux tiers des pays africains ont des régimes démocratiques ou du moins suffisamment stables pour y conclure des affaires. Sur les 30
millions de kilomètres carrés du continent, les parties dangereuses sont largement minoritaires et en dehors des zones à plus forte
consommation."
L'élément clé mis en avant par l'étude est néanmoins la nécessité de contrôler les risques économiques comme politiques: par exemple,
en multipliant les lieux de production. La gestion de la distribution est un autre défi à relever. Mais le résultat vaut l'effort puisque, selon
Patrick Dupoux, "l'émancipation africaine profitera à l'ensemble de la planète et, pour des raisons de proximité, à l'Europe en particulier".
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16/12/2013

---------------------------15-Nucléaire : Areva envisage son retrait du Niger
http://www.liberation.fr/monde/2013/12/09/nucleaire-areva-envisage-son-retrait-du-niger_965246
Thomas HOFNUNG 9 décembre 2013
Le numéro 1 du nucléaire civil aurait programmé la fermeture des deux mines d'uranium exploitées à Arlit et pourrait reporter
l'exploitation de la mine géante d'Imouraren. Areva dément.

Bye-bye Niger ? L’avenir d’Areva dans ce pays du Sahel, où le numéro 1 mondial du nucléaire civil exploite des mines d’uranium depuis
plus de quarante ans, paraît de plus en plus incertain. D’après nos informations, Areva aurait décidé de fermer la Cominak, l’une des
deux sociétés d’exploitation installée à Arlit (Nord-Niger), dans les deux ou trois ans qui viennent. De source concordante, la fin de
l’autre société, la Somaïr, serait quant à elle programmée «d’ici six à huit ans», soit à la fin de cette décennie.
Contactée par Libération, la direction d’Areva ne réfute pas ces informations, tout en évoquant «des échéances plus lointaines». Dans les
documents officiels publiés par Areva en 2012, il était prévu d’exploiter les deux mines pendant quinze ans encore.
Dans la soirée de lundi, Areva a démenti à l’AFP envisager son retrait du Niger. «Ces mines ont une durée de vie, mais les fins
d’exploitation de Somaïr et de Cominak ne sont pas à des échéances rapprochées et cela dépendra des conditions de marché, on ne peut
pas donner de date gravée dans le marbre», a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Areva, interrogé sur ces informations.
Le porte-parole du groupe nucléaire public a en outre démenti catégoriquement que le groupe envisagerait de retarder à nouveau
l’ouverture de la mine d’uranium géante d’Imouraren, également située au Niger et prévue dans deux ans. «Nous démentons», a assuré
le groupe à l’AFP.
En plus de l’insécurité grandissante qui règne dans la région, la faible rentabilité du site d’Arlit pourrait néanmoins être à l’origine d’une
décision qui, si elle se confirmait, marquerait un tournant pour le nucléaire français. D’après nos sources, le PDG de la compagnie
française, Luc Oursel, en a informé le président du Niger, Mahamadou Issoufou, lors de son séjour à Paris, le week-end dernier, à
l’occasion du sommet Afrique-France de l’Elysée. «L’entretien a été bref et s’est tenu dans une ambiance des plus froide», confie un
proche du dossier. Et pour cause : l’exploitation de l’uranium est la principale source de devises pour le Niger, l’un des pays les plus
pauvres de la planète.
L’exploitation d’Imouraren reportée ?
Lors de cet entretien, Luc Oursel aurait annoncé au président du Niger une autre mauvaise nouvelle : le report de la mise en exploitation
de la mine d’Imouraren, considérée du fait de ses réserves comme la plus importante mine à ciel ouvert au monde. Prévue initialement
pour 2014, puis pour 2016, la production pourrait ne démarrer qu’en 2019-2020. Les autorités de Niamey, qui comptaient beaucoup sur ce
nouveau gisement pour engranger de nouvelles et précieuses recettes budgétaires, en sont pour leurs frais.
Ce report, tout comme la fermeture annoncée des deux mines «historiques» de la Cogema, rebaptisée Areva, serait en grande partie lié à
l’effondrement des cours mondiaux de l’uranium dans le sillage de la catastrophe de Fukushima, au Japon, début 2011. Et les
perspectives à moyen terme ne sont pas bonnes. «Les mines d’Arlit sont en fin de cycle, elles ne sont plus rentables», ajoute notre source.
En ce qui concerne Imouraren, Areva chercherait à gagner du temps.
«Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe»
Mais le pouvoir nigérien pourrait réagir vivement tant il misait sur la mise en exploitation rapide de ce nouveau site par Areva. D’après
une source bien informée, une clause du contrat signé entre les deux parties autorise l’Etat du Niger à récupérer la propriété du site
minier si l’exploitant se montre incapable de démarrer la production dans un délai de deux ans au-delà de la date programmée
initialement dans le contrat. «Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe pour Areva, qui a déjà investi des millions dans
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l’aménagement de la mine d’Imouraren», explique un initié.
Si Areva souhaite aujourd’hui amorcer la réduction de ses activités au Niger, voire envisager son retrait complet, c’est que l’entreprise
française a diversifié l’origine de ses approvisionnements. Elle les développe notamment au Kazakhstan et en Mongolie. Longtemps
considérées commes stratégiques, les mines du Niger ont fourni jusqu’au tiers du combustible utilisé dans les centrales d’EDF en France.
Une proportion qui a baissé depuis au fil des ans. L’histoire récente de la compagnie au Niger a été marquée par des tensions
récurrentes avec le gouvernement, et par l’enlèvement durant plus de trois ans de quatre employés français sur le site d’Arlit, finalement
libérés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) en octobre.

---------------------------16-La "phénoménale expansion" d'al-Qaida
http://www.lepoint.fr/monde/la-phenomenale-expansion-d-al-qaida-14-12-2013-1769537_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]20131214
Le Point.fr - Publié le 14/12/2013
Les experts assurent que le mouvement s'est renforcé et continue de menacer l'Europe et l'Amérique.

Les cris de victoire poussés à la mort d'Oussama Ben Laden étaient prématurés, et al-Qaida, à la faveur notamment de la guerre en Syrie,
est aujourd'hui plus forte et dangereuse que jamais, estiment experts et officiels aux États-Unis. Et si les dirigeants historiques qui ont
survécu à la campagne d'élimination ciblée menée par Washington à coups de missiles tirés par des drones continuent à être traqués
sans relâche dans la zone pakistano-afghane, le mouvement s'est renforcé, a fait des émules au Moyen-Orient et en Afrique, et continue
de menacer l'Europe et l'Amérique, assurent-ils.
Pour le général des Marines à la retraite James Mattis, qui a assuré de 2010 à 2013 le commandement central de l'US Army, en charge
notamment du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est, "les félicitations qui avaient été échangées il y a deux ans à la suite de l'annonce de
la mort d'al-Qaida étaient prématurées et sont aujourd'hui discréditées". Intervenant lors d'un colloque organisé par le groupe de
réflexion Jamestown, il a ajouté : "Al-Qaida est résiliente, elle s'adapte. Ses dirigeants ont été frappés très durement, mais le mouvement
est toujours en expansion. Il profite d'un nombre croissant de sanctuaires."
"Le terrorisme en hausse dans le monde"
En 2001, dans l'euphorie de l'élimination de Ben Laden par un commando de Navy Seals au Pakistan, l'une des questions qui avaient été
traitées lors du même séminaire était : quand et comment crier victoire contre al-Qaida ? Aujourd'hui, officiels et spécialistes rivalisent
de pessimisme. Interrogée début décembre, la sénatrice Diane Feinstein, présidente de la commission du Renseignement au Sénat, avait
déclaré : "Le terrorisme est en hausse dans le monde. Les statistiques le montrent, le nombre de victimes augmente. Il y a plus de
groupes, plus radicaux, davantage de djihadistes déterminés à tuer pour atteindre leurs objectifs."
Pour l'expert Bruce Hoffman, de l'université de Georgetown, "l'oxygène qui alimente al-Qaida est son accès à des sanctuaires et des
zones où elle peut opérer. Et malheureusement, au cours des deux dernières années, elle a été capable de s'installer dans de nombreux
espaces non gouvernés, le long de frontières contestées ou dans des pays difficiles à contrôler".
Le dernier voeu de Ben Laden
La guerre civile en cours en Syrie est pour le mouvement djihadiste international une aubaine comme il n'en avait pas bénéficié depuis
l'insurrection antisoviétique en Afghanistan, ont estimé les intervenants au colloque. "Les groupes affiliés à al-Qaida ont créé en Syrie
une alliance disposant d'au moins 45 000 combattants, soit le double du nombre de combattants talibans en Afghanistan", a affirmé
l'Australien David Kilcullen, spécialiste des mouvements insurrectionnels, qui a notamment conseillé le commandement américain en
Irak. "Al-Qaida se renforce sur tous les fronts. Sa direction a été affaiblie mais pas éliminée."
La présence dans les rangs des islamistes radicaux en Syrie de centaines de volontaires venus d'Europe ou d'autres pays occidentaux, où
certains vont retourner aguerris, est un sujet majeur d'inquiétude.
"Avec l'entraînement qu'ils acquièrent en Syrie, il y a une forte possibilité qu'au cours des deux prochaines années ils soient en mesure
d'accomplir le dernier voeux d'Oussama Ben Laden, qui était de monter une attaque du genre de celle de Bombay en Europe", ajoute
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Bruce Hoffman.
"Une expansion phénoménale"
Un autre facteur de renforcement du mouvement djihadiste est le tour récent qu'ont pris les événements dans les pays du Printemps
arabe.
"Les thèses d'al-Qaida avaient été mises en cause par le Printemps arabe", explique Bruce Riedel, ancien membre influent de la CIA,
aujourd'hui membre de la Brookings Institution. "Le changement n'avait pas été apporté par la terreur mais par Twitter. Mais aujourd'hui
tout a changé. Les thèses d'al-Qaida ont été validées en 2013, notamment en Égypte. La contre-révolution l'a emporté, l'armée a
renversé le gouvernement élu (...). Pour ceux qui veulent rejoindre le mouvement djihadiste, les événements au Caire et à Damas valident
ce qu'ils ont toujours dit : seul le djihad est la solution aux problèmes du changement dans le monde arabe aujourd'hui."
"L'expansion d'al-Qaida à laquelle nous assistons dans le monde arabe est vraiment phénoménale, supérieure à ce que nous avons vu au
cours de la première décennie de son existence", a-t-il conclu.
Lire aussi :
Mali : attentat à la voiture piégée à Kidal
http://www.lepoint.fr/monde/mali-attentat-a-la-voiture-piegee-a-kidal-14-12-2013-1769584_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mijournee]-20131214

---------------------------17-Le "Grand Prix de l'Economie" 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential)
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203156472690-le-grand-prix-de-l-economie-2013-decerne-a-tidjane-thiamprudential-633243.php#Xtor=AD-6000
Par Nicolas Barré | 28/11
Le directeur général de Prudential a reçu jeudi soir le "Grand Prix de l’Economie", organisé par « Les Echos » et Radio Classique, en
partenariat avec Freshfields Bruckhaus Deringer.

Tidjane Thiam

Vidéo : http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203156472690-le-grand-prix-de-l-economie-2013-decerne-a-tidjanethiam-prudential-633243.php#Xtor=AD-6000
Sorti major de l’Ecole des mines de Paris, Tidjane Thiam se souvient : « Tous mes copains avaient des entretiens d’embauche sauf moi. »
Le directeur de l’Ecole lui donne alors ce conseil : « Va voir chez les Anglo-Saxons ! » Trois ans plus tôt, le 14 juillet 1983, ce géant d’un
mètre quatre-vingt-treize défile fièrement sur les Champs-Elysées. Sa grande taille lui vaut de marcher au premier rang de sa promo de
l’X, lui, le premier Ivoirien de l’histoire à avoir été admis dans ce temple de l’élitisme républicain. « Ma mère est là, profondément émue
de voir le plus jeune de ses sept enfants porter cet uniforme si symbolique de l’idée qu’elle se fait de la France », confiera-t-il plus tard.
Mais l’idée et les principes sont une chose, la réalité de la société française en est une autre. Alors que l’on s’arrache les jeunes X-Mines
comme lui, le jeune Franco-Ivoirien se heurte à l’étroitesse d’esprit des employeurs et au poids des préjugés à l’égard de ces « Français à
trait d’union » : « En dix ans, je n’ai jamais été appelé par un chasseur de têtes. » Un de ses camarades d’école, devenu lui-même
recruteur, avoue qu’il a cessé de présenter son dossier à ses clients français, lassé d’enregistrer à chaque fois des refus ! A vingt-quatre
ans, Tidjane Thiam rejoint donc McKinsey, la firme de conseil américaine.
L'héritage de son père
Africain dans le regard des autres, victime du « plafond de verre », il tient pourtant comme personne « les fils de plusieurs cultures »,
selon le mot de Jean-Claude Trichet. Il n’y a pas plus attaché que lui à l’héritage de la République française, aux valeurs de la Révolution,
au principe de méritocratie. Héritage que portait déjà son père, scolarisé de force par les colons, à la fois combattant de l’indépendance
aux côtés de Félix Houphouët-Boigny et amoureux éperdu du pays des Lumières. Un père dont Tidjane Thiam décrit les sentiments dans
un texte poignant, « Qu’est-ce qu’être français », le jour où celui-ci reçut les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Emu aux
larmes en entendant « La Marseillaise », cet homme qui avait lutté jadis pour la Côte d’Ivoire indépendante « resta jusqu’au bout fier de
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porter cette décoration, symbole de l’honneur retrouvé d’un Africain si français ».
Compagnon de lutte d’Houphouët-Boigny jusqu’à l’indépendance en 1960, son père est arrêté et emprisonné sous un prétexte fallacieux
en septembre 1963. Le président ivoirien voit des complots partout, surtout parmi ses proches. Il traite même le père de Tidjane, qui a
épousé une de ses nièces, de « Brutus » ! Journaliste, fondateur de la télévision ivoirienne puis bref ministre de l’Information, il est libéré
deux ans plus tard. Tidjane a quatre ans. « Je jouais dans la cour de la maison. Une voiture est arrivée. Un homme en est sorti, c’était
mon père. Le premier souvenir que j’ai de lui date de ce jour-là. » S’il a libéré ce « faux Brutus », Houphouët tient néanmoins à l’éloigner.
L’ex-ministre est nommé ambassadeur au Maroc. Il y restera jusqu’en 1978, année du retour de la famille à Abidjan. « Mon père était
extraordinairement têtu. Il avait été victime d’une injustice et il tenait absolument à ce qu’elle soit réparée. Il voulait être réhabilité
exactement dans les mêmes fonctions que lorsque nous avions dû quitter Abidjan douze ans plus tôt, c’est-à-dire ministre de
l’Information. C’était une question de principe. Et il a fini par l’obtenir… »
Parti pour une carrière dans les affaires, Tidjane Thiam, alors consultant chez McKinsey, décline une offre de Goldman Sachs pour revenir
dans son pays, répondant à l’appel du successeur de Dia Houphouët, Henri Konan Bédié. « C’était un job passionnant. Je dirigeais une
structure en charge de construire les infrastructures. Je rapportais directement au président. Il fallait construire des routes, des centrales
électriques, des écoles, des hôpitaux, etc. » Le jeune X-Mines devient ministre du Plan et du Développement. Mais, à Noël 1999, alors
qu’il se trouve en visite aux Etats-Unis, le président Bédié est renversé par un coup d’Etat. La plupart des ministres sont arrêtés. Tidjane
Thiam décide de revenir à Abidjan, où il est placé à son tour en résidence surveillée. Le général Robert Gueï, qui a pris le pouvoir, lui
propose de le rejoindre, ce qu’il refuse, préférant quitter le pays.
Repéré
Alors que ses copains de l’X, Frédéric Oudéa, Jean-Laurent Bonnafé, Alexandre de Juniac et les autres connaissent une carrière brillante
au sein de grands groupes français, l’intuition du directeur de l’Ecole des mines se vérifie : Tidjane Thiam est repéré par Aviva, un
assureur britannique, dont il devient le patron pour l’Europe. Il développe les opérations de l’assureur dans les pays d’Europe de l’Est,
s’attaque au prometteur marché turc, porte Aviva au rang de numéro un de l’assurance en Pologne. Mais, à l’été 2007, la nomination d’un
nouveau CEO chez Aviva éloigne ses chances d’atteindre le sommet. Il quitte alors Aviva et se retrouve… chez lui, sans emploi. « On
m’avait imposé une période de six mois pendant laquelle je n’avais pas le droit de retravailler dans le secteur », confie-t-il dans un
entretien aux Echos en février 2013 . « De septembre 2007 à mars 2008, j’étais donc à la maison et j’ai vu plus de monde que jamais
dans ma carrière. Ça m’a permis de prendre le pouls de l’économie. J’ai alors acquis la conviction que nous allions vers des difficultés
majeures. »
A Londres, ses origines ne sont pas un handicap. A un détail près. Le « chairman » de Lloyd’s, le vénérable marché de l’assurance fondé
dans un café londonien en 1688, le prévient : « votre problème à la City ne sera pas que vous êtes noir, c’est que vous êtes français ! » Le
« Français » est un rationnel têtu comme son père. Le monde va connaître tôt ou tard une crise financière majeure, Tidjane Thiam en est
convaincu. Lorsqu’il est recruté par Prudential en mars 2008 comme directeur financier, il prend alors tout le monde à contre-pied. « 
Prudential avait pour projet de distribuer 7 milliards de livres sterling que nous avions accumulées au fil de notre histoire. C’est moi qui
devais en être chargé », dit-il. Le nouvel arrivé s’y oppose. Chez « Pru », comme on surnomme l’assureur dans la City, on est stupéfait de
l’audace du nouveau directeur financier. Mais Tidjane Thiam ne se démonte pas et convainc le conseil d’administration de revenir sur son
projet. Nous sommes en mai 2008. « J’ai expliqué au board que si nous éliminions ce “coussin financier”, nous serions exposés
directement aux mouvements de marché. Avec le recul, on voit bien que si nous avions mis en œuvre ce projet, nous ne serions pas là. »
Quatre mois plus tard, c’est la faillite de Lehman Brothers... Tidjane Thiam est l’un des rares à avoir vu venir le cataclysme financier. Un
an plus tard, le board le choisit pour diriger l’assureur. Il devient le premier patron noir d’un groupe du FTSE 100.
A l'origine des plus grands raids financiers
Il va alors très vite se trouver à l’origine d’un des plus grands raids financiers qu’ait jamais connus la City. Sa proie s’appelle AIA, il s’agit
de la branche asiatique – et saine – du géant américain de l’assurance AIG, alors au bord de la faillite. Tous les groupes financiers du
monde sont encore ébranlés par la crise financière, qui est loin d’être terminée. Mais une affaire comme AIA est une occasion en or. En
mettant la main dessus, Prudential deviendrait immédiatement un leader mondial de l’assurance. Mais, pour y arriver, il faut lancer une
OPA gigantesque à 35 milliards de dollars.
Tidjane Thiam a conscience de l’énormité de ce qu’il demande à son conseil d’administration et à ses actionnaires. N’est-ce pas un
risque financier inconsidéré ? Le nouveau CEO de Prudential saura-t-il gérer le mastodonte issu de cette fusion géante ? A la City,
certains analystes montent au créneau contre le projet. Une partie de la presse britannique aussi. On s’inquiète des visées pharaoniques
de Prudential. Le vénérable assureur ne se met-il pas en danger ? Même les tabloïds s’en mêlent, troublant le jeu par des ragots.
Mais Tidjane Thiam convainc le conseil : l’acquisition d’AIA est bien l’opération du siècle. C’était le joyau de l’empire déchu d’AIG et
l’occasion de l’acheter à ce prix ne se représenterait jamais. Soutenu par ses administrateurs, le patron de « Pru » négocie le deal et ne
vit plus que dans l’avion entre Hong Kong, Londres et New York. Mais ce sont les actionnaires de Prudential qui, in fine, feront échouer
l’opération. A 35 milliards de dollars, Prudential avait l’accord d’AIG. Trop cher, ont-ils jugé. Trois ans plus tard, l’ex-pépite asiatique de
l’assureur américain vaut plus de 60 milliards de dollars ! De quoi avoir quelques regrets...
Cet échec a convaincu Tidjane Thiam d’accélérer le basculement de son groupe vers l’Asie, en pleine croissance. Le vieil assureur
britannique est devenu en quelques années un acteur majeur dans les pays émergents. Il réalise désormais plus de 30 % de son activité
en Asie contre moins de 10 % lorsque Tidjane Thiam en a pris la tête, pour un volume d’affaires qui a lui-même triplé. L’Asie représente
aujourd’hui les deux tiers de ses profits et son ancrage dans des pays à forte croissance lui vaut d’être devenu l’assureur britannique le
mieux valorisé en Bourse.
Aujourd’hui, Tidjane Thiam regarde d’autres marchés émergents, y compris en Afrique, où certains pays comme le Ghana commencent à
devenir attractifs. « Notre métier consiste à financer l’économie à long terme, c’est ce qui est passionnant », dit-il. « Il n’y a rien de plus
stupide que d’opposer la finance à l’économie réelle. Nous faisons partie de l’économie réelle. »

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16/12/2013

Le jury 2013
Président : Jean-Claude Trichet Gouverneur honoraire, Banque de France.
- Nicolas Barré Directeur de la rédaction, « Les Echos ».
- Laurence Boone, Chef Economiste Europe, Bank of America Merrill Lynch.
- Henri Gibier, Directeur, « Les Echos ».
- Denis Kessler, Président-directeur général, Scor.
- Éric Le Boucher, Editorialiste, « Les Echos ».
- André Levy-Lang, Président du conseil de surveillance, « Les Echos ».
- Jean-Hervé Lorenzi, Président, Cercle des Economistes.
- Francis Morel, Président directeur général, Groupe Les Echos.
- Michel Pébereau, Président d’honneur, BNP Paribas.
- Jean-Francis Pécresse, Directeur de la rédaction, Radio Classique.
- Jérôme Philippe, Associé du cabinet Freshfields Bruckhaus Deringer, Avocat à la Cour.
- Dominique Senequier, Président du directoire, Ardian.
- Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction, « Les Echos ».
- Jean-Marc Vittori Editorialiste, « Les Echos ».

---------------------------18-La Côte d'Ivoire vit un boom économique
http://www.lesaffaires.com/monde/afrique/cote-d-ivoire-vit-un-boom-economique-/564503#.UqcUNOJEOaM
François Normand . les affaires.com . 09-12-2013
Après une décennie d’une crise politico-militaire qui a mené le pays au bord de la guerre civile, la Côte d’Ivoire connait un boom
économique avec une croissance « à la chinoise ». Si le géant d’Afrique de l’Ouest a beaucoup de potentiels, les entreprises
étrangères doivent faire preuve de prudence, disent les spécialistes.

En 2012, ce pays francophone de 21 millions d’habitants a enregistré une croissance économique de 9,8 %, selon le Fonds monétaire
international. Cette année et en 2014, son PIB devrait se stabiliser à 8 %, ce qui est plus élevé qu’en Chine. Un dynamisme soutenu par
les investissements publics et la reprise de la demande intérieure.
Tout un contraste par rapport à 2011, alors que l’économie ivoirienne s’était contractée de 4,7 %. Le pays était sur le point de sombrer
dans une guerre civile. Après 10 ans d’instabilité politique, les élections de l’automne 2010 devaient restaurer la stabilité. Or, le
président sortant Laurent Gbagbo a refusé de concéder la victoire au gagnant du scrutin, Alassane Ouattara, un ancien du FMI.
Après quatre mois de crise, les forces du président élu ont finalement capturé Laurent Gbagbo. Ce dernier est aujourd’hui en prison, dans
l’attente d’un procès pour crime contre l’humanité à la Cour pénale internationale (CPI). Il serait responsable des violences qui ont suivi
l’élection de 2010, au cours desquelles plus de 3 000 personnes ont été tuées, selon l’ONU.
Même si la situation politique s’est normalisée aujourd’hui, l’environnement sécuritaire reste difficile en Côte d’Ivoire, notamment en
raison des tensions ethno-religieuses entre les chrétiens, situés au sud du pays (Laurent Gbagbo est chrétien), et les musulmans,
concentrés dans le nord du pays (Alassane Ouattara est musulman).
« Ces dynamiques resteront un risque fondamental pour les entreprises et les investisseurs étrangers dans un avenir prévisible, même si
les tensions se sont nettement apaisées depuis un an », souligne Michael Fini, associé et spécialiste en gestion du risque politique à la
Financière Banque Nationale.
Le plan de match du gouvernement
Cette normalité retrouvée a permis de relancer l’économie de la Côte d’Ivoire. Cette relance s’appuie sur un plan national (2012-2015),
comme l’expliquait en septembre le premier ivoirien ministre Daniel Kablan Duncan, lors du forum Africa, à Montréal. « Ce plan repose
sur trois axes: la sécurité et la paix, la réconciliation nationale, la reconstruction et les avancées économiques. »
https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790

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A savoir(140) - Afrique

  • 1. patrice piardon <patrice.piardon@gmail.com> Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 15 décembre 2013 19:18 Penser l'Afrique et le Monde Différemment 1-Pourquoi l'Afrique ne sera pas dès demain la nouvelle Chine 2-L’Afrique, le nouvel eldorado du capital-investissement 3-LeapFrog Investments lève 204 millions de dollars pour son deuxième fonds 4-Bourses africaines : attention à la bulle ! 5-Bourses africaines : les stars de la cote 6-Attentat manqué à la grenade contre des touristes au Kenya 7-Le monde entier pour Mandela à Soweto 8-Plot for Peace, un témoignage historique 9-Afrique du Sud : l’arc-en-ciel avant l’orage ? 10-Sommet France-Afrique: une force africaine permanente relancée 11-Centrafrique: les soldats français au milieu des haines de Bangui 12-Antoine Glaser sur RFI : «La France est rattrapée par l'histoire africaine» 13-La France et l'Afrique, pas seulement une affaire de business 14-Comment les entreprises peuvent réussir dans le marché africain 15-Nucléaire : Areva envisage son retrait du Niger 16-La "phénoménale expansion" d'al-Qaida 17-Le "Grand Prix de l'Economie" 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential) 18-La Côte d'Ivoire vit un boom économique 19-La menace qui pèse sur les groupes français en Côte d'Ivoire 20-Yvon Marquis raconte Arthur Verdier, pionnier oublié d'Afrique ---------------------------1-Pourquoi l'Afrique ne sera pas dès demain la nouvelle Chine http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/pourquoi-l-afrique-ne-sera-pas-des-demain-la-nouvelle-chine-07-12-20133386299.php Publié le 07.12.2013 Au moment où beaucoup d'investisseurs voient en l'Afrique un nouvel Eldorado, il ne faut toutefois pas attendre du continent les mêmes impulsions que celles fournies ces dernières années par les géants chinois, indien ou brésilien. Pour réussir en Afrique les entreprises "vont devoir se réinventer", et surtout estimer à sa juste valeur le marché africain, explique à l'AFP Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD). Au moment où beaucoup d'investisseurs voient en l'Afrique un nouvel Eldorado, il ne faut toutefois pas attendre du continent les mêmes impulsions que celles fournies ces dernières années par les géants chinois, indien ou brésilien. "L'Africain aujourd'hui même au fin fond du Rwanda a accès à l'internet, le fermier a son téléphone. Ceci nous a permis de faire un saut important. Aujourd'hui l'Africain moyen a des attentes plus élevées car il est mieux informé", prévient M. Kaberuka. Une situation donc 1 / 25
  • 2. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 différente de celle de la Chine ou de l'Inde il y a quelques années. La France a consacré cette semaine deux sommets à sa relation avec l'Afrique, l'un axé sur les questions de paix et de sécurité, et un autre, le premier du genre, à la "refondation" des relations économiques avec le continent. Pour Serge Blanchard, de la société de conseil OC&C Strategy, la relation économique avec l'Afrique fera aux services une part bien plus importante que celle avec les grands pays émergents, basée surtout sur le secteur manufacturier. "Le modèle de développement africain ne sera pas le modèle chinois, celui d'un nouvel +atelier du monde+" avec "des usines d'assemblage de 50.000 personnes", assure-t-il. Moins tranché, M. Kaberuka n'exclut pas un transfert vers le continent africain de certaines productions. "L'Afrique devient intéressante" "Si la Chine se reconcentre sur la consommation interne plus que le marché extérieur, il faut qu'elle augmente les salaires (...) et tout de suite pour certaines entreprises l'Afrique devient intéressante", dit-il, ajoutant: "Je le vois déjà surtout en Ethiopie". "S'il doit y avoir ce boom de l'Afrique, cela commencera par le textile", prédit-il encore. Mais le président de la BAD assure que l'Afrique suivra un chemin de développement propre, marqué par plusieurs caractéristiques: une démographie "qui explose", une population extrêmement jeune, en pleine urbanisation, très connectée, et aussi l'existence sur le continent d'importantes ressources énergétiques et minières. M. Kaberuka estime par ailleurs que le développement de l'Afrique passera moins par la sous-traitance pure et dure, que par la "co-localisation", c'est-à-dire l'éclatement de la chaîne de production des entreprises sur plusieurs continents, via des co-entreprises. "Les stratégies de développement vont se faire avec du contenu local", prévoit aussi M. Blanchard, qui juge que "la co-localisation va beaucoup plus être le modèle que l'import-export" traditionnel. Pour lui, l'essor africain passera "beaucoup plus par la consommation, les services, dans l?éducation, dans les télécommunications". Et d'ajouter que "le grand préambule à tout cela, c'est qu'il faut accepter de faire du cas par cas". Car, comme le souligne aussi M. Kaberuka, "on parle de l'Afrique, mais nous sommes 54 pays", dont l'hétérogénéité fait d'ores et déjà la limite du "miracle africain" annoncé par certains. L'ensemble des pays africains totalise aujourd'hui 1 milliard d'habitants, mais ils ne peuvent être considéré comme un seul espace économique à l'image de la Chine (1,3 milliard) ou de l'Inde (1,2 milliard). Ainsi l'Afrique du Sud, mise sur le même rang que la Chine, le Brésil, l'Inde et la Russie dans le groupe des plus grands émergents, les BRICS, ne pèse au final que 0,70% du PIB mondial. Pour le président de la BAD, l'un des plus grands défis du continent sera justement de serrer les rangs pour peser davantage: "Toute action qui consiste à nous rassembler sur le plan économique, par des routes, des chemins de fer, de la fibre optique, pour moi c'est capital". Certains spécialistes de l'Afrique mettent toutefois en garde contre un optimisme outrancier à propos du continent, qui le fait passer sans transition du statut d'une terre de misère à celui de nouvel Eldorado, ainsi le professeur français de sciences politiques Dominique Darbon. Via le site de vulgarisation Thinkovery, il dénonce ainsi ce "nouveau discours" qui ne veut plus voir en Afrique "que des consommateurs" et qui réduit les plus démunis au rang de "mauvais pauvres" ou "réserve la pauvreté aux états d'urgence humanitaire". ---------------------------2-L’Afrique, le nouvel eldorado du capital-investissement http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20131209trib000800034/l-afrique-le-nouvel-eldorado-du-capital-investissement.html 09/12/2013 Les investissements du private equity en Afrique ont bondi de 11% l'an dernier, à 3,5 milliards de dollars, signant leur quatrième année de hausse consécutive, d’après le cabinet Prequin. L'émergence de la classe moyenne en Afrique permet aux fonds de private equity d'envisager des investissements ailleurs que dans les traditionnels secteurs des ressources naturelles. Wendel a réaffirmé ses ambitions africaines, jeudi dernier, à l'occasion de sa "journée investisseurs." Sur les deux milliards d'euros que la société de private equity entend investir d'ici à 2017, un tiers environ sera consacré à des prises de participation en Afrique. Une 2 / 25
  • 3. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 semaine plus tôt, Wendel avait d'ailleurs annoncé l'acquisition - pour 100 millions d'euros - de 13,3% du capital de l'assureur marocain Saham, présent dans une vingtaine de pays d'Afrique. Sa campagne africaine, Wendel l'avait débutée il y a tout juste un an, avec l'annonce d'un investissement de 125 millions de dollars (91 millions d'euros) dans le constructeur nigérien de tours de télécommunications IHS Holding. Une opération qui avait fait du groupe le pionnier du capital-investissement français en Afrique. Le private equity a investi 3,5 milliards de dollars en Afrique, en 2012 Certes, le continent africain demeure une niche, dans le paysage mondial du capital-investissement. En 2012, les pays émergents ont représenté 25% seulement du total des investissements réalisés par les fonds de private equity, selon la banque Credit Suisse. Et, sur ces 25%, un petit 4% est allé à l'Afrique sub-saharienne. Mais le marché africain du capital-investissement se développe très vite. L'an dernier, il a bondi de 11%, à 3,5 milliards de dollars, signant sa quatrième année de hausse consécutive, d'après le cabinet Prequin. Et, au côté des fonds de private equity "du crû", comme Helios Investment Partners, Abraaj Group ou bien encore Emerging Capital Partners, figurent désormais nombre de fonds étrangers, à l'image de Wendel mais également des géants américains Carlyle, KKR et Blacsktone. Le FMI prédit à l'Afrique une croissance de 5,5% à 6% d'ici à 2017 Il faut dire que l'Afrique a de quoi faire rêver ces investisseurs. Le Fonds monétaire internationale (FMI) lui prédit une croissance économique de 5,5% à 6% d'ici à 2017, portée par le dynamisme de la consommation. Un dynamisme qui résulte de la croissance rapide d'une population susceptible de doubler d'ici à 2050, et de l'émergence d'une classe moyenne, laquelle permet aux fonds de private equity d'envisager des investissements ailleurs que dans le traditionnel secteur des ressources naturelles, de se diversifier dans les télécommunications, l'immobilier, les services financiers ou encore l'agroalimentaire. La preuve avec Abraaj Group, qui a investi cet été 350 millions de dollars dans le fabricant de produits laitiers Fan Milk, basé au Ghana. L'Afrique s'affirme ainsi comme un relais de croissance pour les fonds de capital-investissement partis, quelques années plus tôt, à la conquête des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), et qui en reviennent aujourd'hui, déçus par le ralentissement de la croissance économique de ces pays. "Le continent africain se classe désormais devant le Brésil et la Russie, en termes d'attractivité pour les placements en private equity", confirme Marina Stoop, analyste chez Credit Suisse. Un écosystème financier et réglementaire qui n'est pas encore assez mûr Pour autant, "les investisseurs ne doivent pas oublier les risques encourus", prévient Marina Stoop. A savoir la menace de troubles politiques dans certains pays, une gouvernance d'entreprise encore balbutiante, avec, à la clé, un manque de transparence évident, ainsi que des marchés de capitaux peu développés. De fait, les deux plus importantes places boursières d'Afrique sub-saharienne - le Nigeria et le Kenya - totalisent respectivement 35 millions et 3 millions de dollars seulement d'échanges quotidiens, contre quelque 3 milliards d'euros (4 milliards de dollars) pour le CAC 40, l'indice vedette de la Bourse de Paris. C'est dire s'il est difficile, pour des fonds de capital-investissement installés en Afrique, d'espérer céder aisément des participations en Bourse. "Le private equity nécessite un écosystème financier et réglementaire qui n'est pas encore assez développé, en Afrique. Le continent n'est pas assez mûr pour permettre à un grand nombre de fonds de dégager des taux de rendement interne intéressants", résume l'associé d'un grand fonds américain. Lire aussi : Les investissements étrangers continuent d'augmenter en Afrique http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/295-international--panafricain/19424-les-ide-continuent-d-augmenter-enafrique.html La Chine lance deux nouveaux fonds d'investissement d'un milliard en Afrique http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/293-afrique-subsaharienne/17994-la-chine-lance-deux-nouveaux-fondsdinvestissement-en-afrique.html ---------------------------3-LeapFrog Investments lève 204 millions de dollars pour son deuxième fonds http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/313-assurances/19486-leapfrog-investments-leve-204-millions-de-dollarspour-son-deuxieme-fonds.html Mardi, 10 Septembre 2013 15:16 LeapFrog Investments, une société de gestion active sur les marchés émergents, est parvenue à lever 204 millions de dollars pour son fonds LeapFrog Fund II. 3 / 25
  • 4. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Andrew Kuper, fondateur de LeapFrog Investments. Le groupe a levé un total de 204 millions de dollars pour le fonds LeapFrog Fund II. DR Plusieurs institutions financières majeures ont investi dans LeapFrog Fund II, le deuxième fonds de la société financière LeapFrog Investments, basée à Port-Louis, à Maurice. Le fonds visera à prendre des participations dans des entreprises qui offrent des services d'assurance et d'assurance-vie ainsi que des services d'épargne, de retraite et d'investissement aux consommateurs à faible revenu. LeapFrog a levé un total de 204 millions de dollars et entend réunir 200 autres millions. Les tickets d'investissement pourront aller jusqu'à 60 millions de dollars. Parmi les institutions financières qui ont investi dans le fonds figurent MetLife, Prudential, Swiss, JP Morgan Chase, la Banque européenne d'investissement, le FMO (l'agence d'aide au développement néerlandaise) ou encore Oikocredit. Marchés en croissance LeapFrog Fund II cherchera à investir dans les marchés d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est ainsi qu'en Afrique subsaharienne, notamment au Ghana, au Nigeria et au Kenya. Les services financiers sur ces marchés ont connu une croissance moyenne de 17,4 %. Auparavant, les leaders de l'assurance axaient leurs efforts d'expansion sur les classes moyennes des pays en développement et avaient tendance à éviter les services destinés aux plus pauvres. Mais, selon LeapFrog, cité par le quotidien britannique Financial Times, les assureurs traditionnels sont de plus en plus attirés par la zone. Consommateur émergent Selon des études de la Banque mondiale et du cabinet de conseil en stratégie McKinsey, il y aurait 1,9 milliard de consommateurs potentiels - dont seulement 30 % auraient accès à des services financiers. Les prévisions indiquent que leur pouvoir d'achat devrait augmenter de 2 000 à 5 000 milliards de dollars d'ici à 2022. Selon Lata Reddy, vice-présidente chez Prudential Financial, un des contributeurs du fonds, citée par le Financial Times, "le consommateur émergent représente une opportunité de croissance remarquable. Le taux de pénétration des services financiers au sein de ce segment est bas, le besoin de produits est élevé et la concurrence est encore limitée". ---------------------------4-Bourses africaines : attention à la bulle ! http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=20835 Jeudi, 12 Décembre 2013 Sur le continent, les investisseurs internationaux s'intéressent tous aux mêmes titres boursiers, parfois sans que les chiffres-clés des entreprises ne justifient cet enthousiasme. Ce qui gonfle parfois leur valeur de manière artificielle... "Sur certaines Places africaines, les analystes ne cachent pas leur anxiété" 4 / 25
  • 5. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Sur certaines Places africaines, les analystes ne cachent pas leur anxiété. La profusion de capitaux en recherche d'investissements à fort rendement se heurte - pour les entreprises cotées en Bourse au moins - à la faiblesse de l'offre. L'argent se concentrant sur quelques valeurs, le risque est grand que celles-ci soient surévaluées - un mécanisme bien connu de bulle financière vouée au mieux à dégonfler, au pire à éclater. Déconnectés L'Afrique du Sud exceptée, le continent offre aux investisseurs un millier de titres sur lesquels miser. "Mais les investisseurs internationaux recherchent des valeurs liquides, avec 500 000 dollars (370 000 euros) au minimum échangés par jour, et un bon historique de performances. Ce qui limite fortement les champs d'investissement. Il n'y a pas plus de vingt entreprises dans ce cas en Afrique", estime Andy Gboka, analyste pour la banque d'investissement Exotix LLP. Les capitaux se dirigent donc massivement vers ces titres, sans que les fondamentaux (les chiffres clés des entreprises) ne suivent toujours. Dans l'oeil du cyclone : les brasseurs Nigerian Breweries et Guinness Nigeria. À en croire l'analyste, la bulle financière est déjà une réalité pour les brasseurs Nigerian Breweries et Guinness Nigeria, dont les multiples de valorisation (ratio cours/bénéfices) ont atteint une moyenne de 30 en 2013, contre 25 en 2012 et 16 entre 2007 et 2011. "Si l'on regarde les fondamentaux, cela n'a pas de sens. Les résultats baissent depuis deux ans et l'avenir n'est pas si positif. Mais la valeur boursière continue de progresser", s'alarme Andy Gboka. Consommation Le problème reste toutefois cantonné à quelques valeurs. "Le brasseur Solibra commence à être surévalué pour notre marché, même si la moyenne dans l'industrie est autour de 24 fois le bénéfice, quand Solibra est à 15 environ. Pour les autres valeurs de la BRVM [Bourse régionale des valeurs mobilières], les cours sont bien valorisés, la plupart continuent à présenter du potentiel, avec la poursuite de la croissance ivoirienne", estime ainsi Hermann Boua, responsable de la recherche pour le courtier Hudson & Cie. Pourquoi les brasseurs sont-ils particulièrement inquiétants pour les analystes ? Simplement parce que les investisseurs, très attentifs aux discours sur le décollage de la consommation sur un continent jeune et dynamique, s'intéressent bien plus aux entreprises de biens de consommation qu'à celles des secteurs bancaire, énergétique ou cimentier. Liquidité En outre, seules certaines Places comme le Nigeria ou la Tanzanie sont concernées. L'Afrique du Sud, elle, est préservée par son exceptionnelle liquidité. Les Bourses plus petites n'attirent pas encore l'attention des grands investisseurs et peuvent même, au contraire, être sous-valorisées. "Lors de l'annonce des résultats, un effet de rattrapage réel s'opère très souvent sur les multiples de valorisation. Ainsi, Safaricom au Kenya a annoncé au 30 septembre une progression de 45 % de son résultat net, et Ecobank une hausse de 40 % de son résultat net par action", fait valoir Marc Kamgaing, le gérant du fonds Fcom Africa. ---------------------------5-Bourses africaines : les stars de la cote http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/321-bourse-a-capital-investissement/20831-bourses-africaines--les-starsde-la-cote.html 11 Décembre 2013 Dans un classement exclusif, "Jeune Afrique" dresse la liste des valeurs africaines les plus performantes de ces cinq dernières années. De quoi attirer les investisseurs. Problème : s'ils sont intéressés, ils n'en sont pas moins (trop) prudents. Zimbabwe Stock Exchange, Harare. Pour les investisseurs, l'Afrique est le continent de tous les superlatifs. Le plus risqué aujourd'hui encore, mais le plus rémunérateur et, surtout, le plus prometteur. "De 2000 à 2010, six des [15] économies affichant la croissance la plus rapide au monde étaient africaines", s'enthousiasme Mark Mobius, président exécutif du Templeton Emerging Markets Group - l'un des investisseurs les plus reconnus sur les marchés émergents - dans la lettre interne de son fonds. L'Afrique, espace à conquérir par excellence, fait étinceler les yeux d'un nombre croissant d'investisseurs depuis quelques mois. En toute logique, ses places financières devraient être de véritables aimants à capitaux. C'est pourtant loin d'être le cas. 5 / 25
  • 6. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Dans leur ensemble, la vingtaine de Bourses africaines actives forme un acteur de la taille de la Bourse suisse ou australienne - près de trois fois plus petit que Londres et plus de dix fois plus petit que le New York Stock Exchange. "Même si les occasions d'investir sont nombreuses, il existe des problèmes d'accès aux marchés", avance Mark Mobius, qui juge quelques pays seulement - le Nigeria, le Kenya, l'Égypte et le Ghana - capables de tirer leur épingle du jeu. Question de tailles Pour ce gestionnaire d'actifs de classe mondiale, l'un des grands problèmes est qu'"en dehors de l'Afrique du Sud, les marchés actions sont relativement petits et que de nombreux actifs clés restent entre les mains de l'État et d'actionnaires privés, et ne sont généralement pas cotés en Bourse". De fait, les places africaines sont loin de présenter un visage homogène. Le poids du Johannesburg Stock Exchange (JSE) est ainsi écrasant. Avec près de 400 compagnies cotées sur 1 500 environ à l'échelle continentale, l'Afrique du Sud s'impose comme le leader incontestable. Ses 1 000 milliards de dollars (756,5 milliards d'euros) de capitalisation fin 2012 représentent 65 % de la capitalisation totale du continent selon l'Association des Bourses africaines (Asea). Mais les autres acteurs non plus ne sont pas sur un pied d'égalité : outre le JSE, seules trois Places ont pour l'instant été admises au sein de la World Federation of Exchanges (WFE) : Maurice, l'Égypte et le Maroc. Insuffisances Ce décalage entre l'intérêt des investisseurs et la relative faiblesse des Bourses est essentiellement lié aux insuffisances de ces dernières. "Dans l'idéal, les investisseurs en actions cotées recherchent des marchés avec une forte liquidité, de nombreuses entreprises cotées et de hautes normes de gouvernance. Or, sur beaucoup de places africaines, l'ensemble de ces critères n'est pas réuni", regrette Rory Ord, qui dirige RisCura Fundamentals, acteur de conseil en investissement sud-africain, dans son rapport "Bright Africa" publié cette année. À l'en croire, même pour ceux qui souhaitent miser sur la croissance des économies africaines, les Bourses ne sont pas forcément la panacée, car elles sont loin d'être une image fidèle des économies. Les banques et les opérateurs télécoms sont ainsi très présents parmi les grandes valeurs cotées du continent, tandis que l'agro-industrie, si l'on excepte les brasseurs, est largement absente, en dépit de son poids économique fondamental en Afrique. Décorrélations entre Bourses et PIB "Ces marchés sont relativement jeunes, affichent des volumes d'échanges assez bas et peu de valeurs cotées", explique le rapport, qui compare la composition du PIB et de la Bourse dans différents pays. S'ils correspondent plutôt bien en Afrique du Sud, en Égypte, la Bourse - deuxième en nombre de compagnies - surreprésente les acteurs financiers, qui rapportent moins de 10 % du PIB mais comptent pour près de 30 % de la Place. L'exemple du Nigeria est encore plus frappant. La décorrélation entre la part réelle des différents secteurs dans l'économie et leur importance en Bourse est quasiment complète puisque celui de l'énergie, qui contribue à hauteur de 40 % au PIB national, est presque totalement absent du Nigerian Stock Exchange. De larges pans des économies n'ont pas recours à la Bourse pour se financer, ce qui rend la taille des institutions problématique in fine. Le nombre d'introductions est très faible et, souvent, les Places sont dominées par quelques valeurs phares - au Nigeria, par exemple, le groupe Dangote pèse à lui seul un tiers de la Bourse de Lagos. À la fois cause et conséquence de ces faiblesses structurelles, l'insuffisance des échanges ralentit le développement des marchés boursiers : dans la plupart, les transactions quotidiennes ne s'élèvent qu'à quelques millions d'euros... Modernisation Motivées par l'intérêt qu'elles suscitent désormais à travers le monde, ces Bourses ont toutefois entamé un grand mouvement de modernisation. La plupart d'entre elles ont adopté un système de passage d'ordres électronique. Le Zimbabwe, qui fonctionne encore à la criée, compte émettre prochainement des actions de son opérateur de marché et lever ainsi les fonds nécessaires à ce virage technologique. Ailleurs, c'est le Nigeria, qui vise officiellement les 1 000 milliards de dollars de capitalisation dans dix ans (contre 70 milliards actuellement), qui a récemment adopté la plateforme de trading X-Stream du Nasdaq pour accélérer les vitesses d'exécution. Au Nigeria toujours - mais aussi au Maroc -, les régulateurs ont également entrepris de faire respecter les règles normatives, notamment la diffusion par les entreprises cotées de leurs informations financières, sous peine de sanctions - une mesure cruciale pour la crédibilité des institutions boursières. Compartiments PME Pour que le nombre de sociétés cotées augmente, plusieurs Places ont créé des compartiments consacrés aux PME, avec des règles de fonctionnement plus souples et des coûts plus bas. Le Kenya a ainsi ouvert en 2013 sa Bourse aux PME. Sur ce nouveau segment, il est possible de n'ouvrir que 15 % de son capital à un minimum de 25 investisseurs (contre 100 sur le segment alternatif et 1 000 sur le segment principal), sans même avoir besoin d'enregistrer des profits. La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) y travaille également. Enfin, les projets de rapprochement en cours - entre la BRVM, Accra et Lagos notamment - pourraient contribuer non seulement à établir des espaces d'investissement suffisamment larges pour intéresser les grands fonds, mais également à gommer le décalage persistant entre le dynamisme boursier de l'Afrique francophone et celui de la zone anglophone. Ces efforts commencent à payer. Les performances des Bourses africaines sont plutôt convaincantes ces dernières années. L'indice de la BRVM est en hausse de 42 % sur deux ans, le Case 30 égyptien de 39 %, l'indice kényan de 84 % et le nigérian de 80 %... Seuls le Maroc 6 / 25
  • 7. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 et la Tunisie marquent le pas. Les classements exclusifs réalisés par African Alliance pour Jeune Afrique, à partir de 829 valeurs cotées sur le continent (soit environ la moitié de sa capitalisation) et présentés dans l'encadré, confirme en partie cette bonne santé. Plus d'une centaine de valeurs ont ainsi affiché une performance cumulée (augmentation du cours de Bourse et moyenne des dividendes, cette part des bénéfices versée directement aux actionnaires) supérieure à 20 % par an depuis novembre 2008 ! Environ 30 % de l'échantillon a dépassé les 10 % de performance annuelle... Sur un continent qui raffole des dividendes, les épargnants ont également été gâtés. Plus de 150 entreprises cotées ont versé chaque année depuis cinq ans plus que l'équivalent de 5 % de leur cours de Bourse à leurs actionnaires. La performance est donc là. L'intérêt des investisseurs aussi. Reste à transformer l'essai en favorisant le développement de véritables marchés financiers africains. Bourses africaines : 366 perdants Les Bourses africaines ont beau, dans leur ensemble, avoir affiché des performances très satisfaisantes ces cinq dernières années, 336 valeurs (sur les 829 de la liste établie par notre partenaire African Alliance) ont enregistré des évolutions négatives durant cette même période. Parmi elles, on compte de nombreuses valeurs zimbabwéennes, mais pas seulement. Ecobank, le groupe panafricain en plein développement, a ainsi enregistré une contre-performance annuelle de - 11,22% en moyenne depuis octobre 2008. Sept autres valeurs cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) ont également été dans le rouge, tout comme 32 titres enregistrés à Casablanca - qui vient de traverser quelques très difficiles années en termes de liquidités et de performances boursières et 13 valeurs tunisiennes... Parmi elles, les deux principales capitalisations maghrébines : Maroc Télécom et Poulina. Preuve qu'en Afrique comme ailleurs, le stock-picking (la sélection des valeurs selon leur potentiel intrinsèque et non selon leur lieu de cotation) reste fondamental. Découvrez le classement exclusif de Jeune Afrique : Le courtier panafricain African Alliance a réalisé pour Jeune Afrique un classement exclusif des valeurs cotées africaines les plus performantes*. Sa base de données inclut 829 sociétés cotées sur les 2000, environ, que compte le continent. - Les stars de la cote : les 50 meilleures performances totales Retrouvez les 50 valeurs boursières ayant affiché les meilleures performances totales annuelles en %, sur les 5 dernières années. La performance totale annuelle inclut la progression annuelle du cours et le versement de dividendes. Le classement est disponible ici : http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/547-classement-bourse/20800-les-stars-de-la-cote-les-50-meilleuresperformances-totales.html - Les stars de la cote : les 50 stars des cours Retrouvez les 50 valeurs boursières ayant affiché les meilleures progressions totales annuelles de leur cours de bourse (en %), sur les 5 dernières années. Cette progression n'inclut pas les dividendes. Le classement est disponible ici. - Les stars de la cote : les 50 stars des dividendes Retrouvez les 50 valeurs ayant affiché les meilleurs dividend yield sur les 5 dernières années. Le dividend yield est le rapport entre les bénéfices versés aux actionnaires (les dividendes) et le cours de bourse. Le classement est disponible ici : http://economie.jeuneafrique.com/component/content/article/547-classement-bourse/20812-les-starsde-la-cote-les-50-stars-des-dividendes.html *Données arrêtées au 31 octobre 2013. ---------------------------6-Attentat manqué à la grenade contre des touristes au Kenya http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1756925/2013/12/12/Attentat-manque-a-la-grenade-contre-des-touristes-auKenya.dhtml 12/12/13 Une grenade a été lancée jeudi dans la ville côtière de Mombasa contre un minibus transportant deux touristes britanniques mais n'a pas explosé, a indiqué la police locale rapportant ce rare cas d'agression dirigée spécifiquement contre des touristes au Kenya. 7 / 25
  • 8. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 La grenade lancée par un inconnu a heurté le véhicule avant d'atterrir au sol sans avoir explosé, a précisé la police, le jour même où le Kenya célébrait le cinquantenaire de son indépendance du Royaume-Uni. "Nous avons renforcé la sécurité dans la région", a ajouté Robert Kitur, chef de la police de Mombasa. Interrogée par l'AFP, l'ambassade du Royaume Uni au Kenya a indiqué vérifier l'information. Le Kenya est le théâtre d'une multiplication d'attaques à la bombe et à la grenade depuis qu'il a engagé des troupes en Somalie fin 2011 pour y combattre les insurgés islamistes shebab. Les attaques ont notamment visé la capitale Nairobi et la très touristique ville de Mombasa sur l'océan Indien. Fin septembre, une spectaculaire attaque dans le centre commercial Westgate de Nairobi par un commando islamiste lié aux shebab avait fait au moins 67 morts. ---------------------------7-Le monde entier pour Mandela à Soweto http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00545-le-monde-entier-pour-mandela-a-soweto.php 10/12/2013 Près d'une centaine de chefs d'État ou de gouvernement ont fait le déplacement jusqu'en Afrique du Sud pour les cérémonies de funérailles de l'ancien président. Près de 80.000 personnes vont prendre place, au stade de Soccer City à Soweto, où se tiendra la cérémonie officielle. De Barack Obama à l'Iranien Hassan Rohani en passant par François Hollande, près d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement seront présents cette semaine en Afrique du Sud pour les cérémonies organisées à la mémoire de Nelson Mandela. La plupart d'entre eux assisteront au service funèbre qui aura lieu ce mardi à Johannesburg au Soccer City Stadium de Soweto, l'enceinte de football où l'ancien président sud-africain et militant anti-apartheid fit sa dernière apparition en public, avant la finale de la Coupe du monde en 2010. «Le monde entier vient en Afrique du Sud», a commenté Clayson Monyela, porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères. Barack Obama sera accompagné par son prédécesseur à la Maison-Blanche, George W. Bush. Les anciens présidents Bill Clinton et Jimmy Carter ont aussi prévu de faire le voyage. Le dirigeant cubain Raul Castro, le président zimbabwéen Robert Mugabe, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le premier ministre britannique, David Cameron, le prince Charles d'Angleterre sont également sur la liste. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a lui renoncé à sa participation, à cause du coût du voyage. Cette réunion de dirigeants sera l'une des plus importantes jamais organisées dans l'histoire récente. Après la cérémonie de mardi, le corps de Nelson Mandela sera exposé pour trois jours à Union Buildings, le siège du gouvernement à Pretoria où il prêta serment après son élection à la présidence en 1994. Il sera inhumé dimanche à Qunu, sur la terre de ses ancêtres dans la province du Cap-Oriental. Seul un nombre restreint de dignitaires étrangers seront présents à cette occasion. 0 8 / 25
  • 9. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Le stade de Soweto, un lieu symbolique pour l'hommage à Mandela http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00391-le-stade-de-soweto-un-lieu-symbolique-pour-l-hommagea-mandela.php Mandela déjà mort depuis le 11 juin 2013 ? http://www.youtube.com/watch?v=ihoe1joM_io Mandela, le grand carnaval peut commencer! http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-mandela-le-grand-carnaval-peut-commencer-.aspx?article= 4753923932G10020&redirect=false&contributor=denissto&mk=2 La vérité sur l’Afrique du Sud http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-verite-sur-l-afrique-du-sud.aspx?article=4752915768G10020&redirect= false&contributor=Charleston+Voice.&mk=2 Nelson Mandela : l’icône et le néant http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/12/nelson-mandela-licone-et-le-neant.html Nelson Mandela est mort : non aux louanges hypocrites des politiques français http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1018653-nelson-mandela-est-mort-non-aux-louanges-hypocrites-des-politiques-francais.html Cérémonie Mandela: l'interprète en langage des signes était un "imposteur" http://www.lepoint.fr/insolite/ceremonie-mandela-l-interprete-en-langage-des-signes-etait-un-imposteur-11-12-20131767629_48.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20131211 Afrique du Sud: La folie des produits dérivés Mandela http://www.20minutes.fr/monde/1261629-20131210-afrique-sud-folie-produits-derives-mandela Afrique du Sud. Le président Zuma: frappez les Blancs! http://www.lesobservateurs.ch/2013/12/10/afrique-du-sud-le-president-zuma-frappez-les-blancs/ La mort de Mandela, une bénédiction pour l'ANC ? http://www.lepoint.fr/monde/la-mort-de-mandela-une-benediction-pour-l-anc-14-12-2013-1769556_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mijournee]-20131214 ---------------------------8-Plot for Peace, un témoignage historique http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/plot-for-peace-un-temoignage-144963 Jeudi 12 décembre 2013 Le leader sud-africain Nelson Mandela vient de s’éteindre à l’âge de 95 ans. Le film Plot for Peace, célèbre sa mémoire, et honore sa détermination face au régime de l’apartheid. Le documentaire monté comme un thriller politique retrace le parcours du « mystérieux Monsieur Jacques », Jean-Yves Ollivier. Après plusieurs récompenses dans les festivals internationaux, c’est au tour du public française de découvrir l’envers du décor des relations internationales… Actuellement, les conflits sur le continent africain représentent un réel danger mais sont relativement circonscrits et localisés. Au moment où Nelson Mandela est emprisonné, c’est toute la région de l’Afrique Australe qui est sur le point se s’embraser. Devant la menace que représente un conflit ethnique, d’importantes négociations parallèles sont entamées. Entre libération d’otages et tractations politiques, les accords de Brazzaville furent le point d’orgue d’une campagne africaine pour la paix. ADVERTISEMENT Faisant défiler les images d’archives, la production nous révèle une autre vision de ces événements encore largement méconnus du grand public. C’est d’ailleurs l’Association African Oral History Archive qui est à l’origine de la commande du film, pour que les nouvelles générations se souviennent des moments difficiles de l’Histoire de leurs pays. 9 / 25
  • 10. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Mais au-delà du simple reportage factuel, cette production est l’occasion de dresser un véritable pamphlet contre le système de gouvernance mondiale. Dans une interview à Paris Match il revient sur la nocivité des « sanctions internationales » en pleine crise iranienne. Il fustige également l’aide au développement qui est une manière d’entretenir une "dépendance malsaine", à l’égard des anciennes puissances coloniales… Le besoin d’un réseau diplomatique parallèle témoigne de la difficulté de faire prévaloir le droit lors de conflit internationaux. En plus de l’abolition de la ségrégation raciale, et des accords de Brazzaville, l’histoire de Jean-Yves Ollivier permet à présent de comprendre la complexité des enjeux africains. Le gouvernement socialiste qui veut refonder le partenariat franco-africain, pourrait s’inspirer du pragmatisme de l’action de Monsieur Jacques… ---------------------------9-Afrique du Sud : l’arc-en-ciel avant l’orage ? http://www.bvoltaire.fr/henrigizardin/afrique-du-sud-larc-en-ciel-avant-lorage,44173 Le 10 décembre 2013 L’insécurité grave et la fuite de cadres blancs compétents n’augurent pas d’un avenir aussi rose que les thuriféraires promettent à ce pays. Presque la moitié des États du monde étaient présents ce mardi 10 décembre à Johannesburg pour rendre hommage à Nelson Mandela, et venir recevoir l’onction posthume de l’icône internationale des droits de l’homme. Il est vrai que le héros aura réussi ce tour de force de faire asseoir à une même tribune des ennemis jurés, des démocrates de pacotille et des officiants de cultes peu œcuméniques à l’ordinaire. Voir Obama serrer la main de Castro ou le célèbre Mugabe, président du Zimbabwe, goûter sa présence avec une gourmandise ironique, entendre un rabbin précéder un imam, lequel cédait la place à un évêque, fut un spectacle rarissime, autant que symbolique. On a vu aussi un Nicolas Sarkozy faire une causette retenue et peu expansive à son voisin François Hollande. Les décrypteurs de mouvements de lèvres vont faire un tabac sur Internet… L’ambiance enthousiaste et peu convenue dans les tribunes publiques, le papotage peu protocolaire de hautes personnalités pendant les discours et la pluie persistante dont les commentateurs avisés disaient qu’elle était un signe positif dans la contrée ont, avec un retard considérable sur l’horaire, marqué l’événement mondial d’une touche de désinvolture qui cache cependant mal, semble-t-il, le futur postMandela de ce pays. Constitué d’une mosaïque d’ethnies et de groupes religieux, marqué par des antagonismes tribaux traditionnels et des guerres européennes, l’équilibre de cette société « multiraciale » (on a le droit de le dire, en l’occurrence ?) ne tenait sans doute qu’à la force morale imposante de cet être exceptionnel et charismatique. Cependant, la corruption, la traite des pauvres par les nouveaux riches, ces black diamonds purs produits de la préférence raciale contre la compétence, avec l’affirmative action, l’insécurité grave et la fuite de cadres blancs compétents et parfois spoliés de leurs biens, n’augurent pas d’un avenir aussi rose que les thuriféraires mondiaux promettent à ce pays. Dans le même temps où, au nord de l’Afrique, les conflits interethniques alimentent plus que jamais les rages meurtrières, il serait étrange que la force d’un seul homme ait, dans un grand pays aussi vaste et varié, écrasé les ardeurs revendicatives et la soif de revanche de multitudes écartées du progrès social qui ont fait un apprentissage anarchique de la liberté. En s’arrêtant en Centrafrique sur le chemin du retour et alors que deux soldats français ont déjà perdu la vie dans des actions de police pour lesquelles ils ne sont pas faits, le Président pourra relativiser la qualité des « avances démocratiques » sur le continent noir et modérer les enthousiasmes convenus de ses camarades humanistes… La République sud-africaine, arc-en-ciel après l’apartheid ou avant l’orage ? ---------------------------10-Sommet France-Afrique: une force africaine permanente relancée http://www.liberation.fr/politiques/2013/12/07/sommet-africain-paris-pousse-pour-une-force-panafricaine-de-reaction-rapide_964883 AFP 7 décembre 2013 https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 10 / 25
  • 11. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 AFP 7 décembre 2013 La France et l’Afrique ont appelé samedi à une «large mobilisation internationale» pour financer des opérations africaines de paix, pour permettre au continent d’assurer enfin sa propre sécurité via notamment la mise sur pied d’ici 2015 d’une force d’action rapide. Vue générale du sommet africain à Paris, le 7 décembre 2013 «Il a été convenu que l’Afrique devait assurer elle-même sa sécurité, que c’était un principe fondamental. Il n’y a pas continent qui ne puisse assurer par lui-même son destin», a déclaré le président français François Hollande, au moment où la France vient de s’engager à nouveau en Centrafrique, moins d’un an après son opération au Mali. Dans une déclaration finale au terme d’un sommet de deux jours à Paris, les chefs d’Etat et de gouvernement français et africains ont souligné «l’importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises» et appelé «à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix et en assurer la prévisibilité». Lors de leurs débats, les participants ont insisté sur l’urgence à doter l’Afrique d’une force de réaction rapide, immédiatement mobilisable, dont la création avait d’ailleurs été annoncée en mai lors du dernier sommet de l’Union Africaine. Cette force, dotée d’un état-major «projetable» pourrait être opérationnelle dès 2015, grâce notamment au soutien renforcé de la France qui a proposé de mettre à disposition de l’Union africaine des «cadres militaires» et de former 20.000 soldats africains par an. «Si cette force avait existé, elle aurait pu être immédiatement projetée au Mali», a relevé le président français, qui a appelé l’Europe à «prendre sa part» car, a-t-il dit, «pour que l’Europe assure sa défense, il faut aussi que l’Afrique puisse assurer la sienne». «Nos deux continents sont liés, le terrorisme ne connaît pas de frontières», a-t-il rappelé. «L’Afrique a quelque peu négligé sa sécurité devant l’ampleur des urgences», devenant un «ventre mou pour les terroristes ou trafiquants en tous genres», a reconnu le président sénégalais Macky Sall. Selon la déclaration finale, la quarantaine de participants au sommet ont par ailleurs apporté une «attention prioritaire à la question des espaces frontaliers et de la sécurité des frontières», en particulier de la zone sahélo-saharienne sous la menace de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. La France accompagnera «les pays qui le souhaitent par des projets de renforcement des forces de sécurité et de défense, de coopération transfrontalière et de développement de l’interopérabilité des forces armées africaines», selon la déclaration finale. «Nous sommes solidaires», a dit François Hollande. Décision hautement symbolique: le Mali, où la France est intervenue en janvier pour chasser les groupes islamistes armés, devrait accueillir le prochain sommet France-Afrique «fin 2016-début 2017», a dit M. Hollande. 1.600 soldats français en Centrafrique Largement dominé par les questions de sécurité, le sommet, qui a rendu un hommage appuyé à l’ancien dirigeant sud-africain Nelson Mandela décédé jeudi, s’est également penché pendant ses deux jours de sessions sur les questions économiques. La France, qui a perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique en dix ans au bénéfice de la Chine et des pays émergents, ambitionne de doubler en cinq ans ses échanges commerciaux avec le continent, a rappelé le président Hollande. Autre thème du sommet, le changement climatique dont les effets inquiètent les pays africains. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont «rappelé combien il est vital d’agir rapidement concernant l’objectif de limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle», selon leur déclaration finale. Ils ont souligné leur «détermination commune» à élaborer lors de la Conférence de Paris en 2015 «un nouvel accord contraignant, applicable à tous, qui devra entrer en vigueur au plus tard en 2020». «Ce que nous voulons, c’est obtenir un accord qui soit contraignant sur le plan juridique», a insisté le président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete qui a souligné le paradoxe de l’Afrique, premier continent touché par le réchauffement climatique et qui ne produit que 3% des gaz à effet de serre. «Nous n’avons pas les ressources financières, nous n’avons pas les technologies pour répondre de manière efficace à ce problème. Nous devons nous adapter (au réchauffement) et nous n’avons pas les moyens de le faire», a-t-il souligné. Le sommet devait être suivi samedi soir d’une réunion informelle consacrée à la Centrafrique, alors que de nouveaux renforts militaires français sont arrivés dans la journée dans ce pays, portant le contingent français à 1.600 hommes. Participeront à ce mini-sommet, autour du président Hollande, le Premier ministre centrafricain de transition Nicolas Tiangaye, les chefs d’Etat des pays voisins ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon, et les dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne. 11 / 25
  • 12. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 ---------------------------11-Centrafrique: les soldats français au milieu des haines de Bangui http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/09/01003-20131209ARTFIG00583-centrafrique-les-soldats-francais-au-milieu-des-hainesde-bangui.php 09/12/2013 En débutant leur mission de désarmement, les hommes de l'opération «Sangaris» ont dû ouvrir le feu à plusieurs reprises. Des soldats français contrôlent un officier de l'ex-Séléka à Bangui, lundi. Dans l'avenue Poussière, qui traverse le quartier Combattants, un faubourg populaire de Bangui à côté de l'aéroport M'Poko, une unité française patrouille à pied. Une petite foule est sortie pour acclamer les soldats qui avancent de part et d'autre de l'avenue. Les gens sont soulagés. Ce lundi matin, entre en vigueur la première mesure censée permettre le retour à l'ordre dans Bangui: le désarmement des milices de l'ex-Séléka. Craints et haïs par la majorité des habitants, leurs soldats qui ont terrorisé Bangui pendant ces derniers jours sont rentrés dans les casernes de la ville, camp de Roux, camp Béal et camp Kassaï. Ils ne sont plus visibles dans les rues. leur place, les unités françaises de l'opération «Sangaris» et les contingents africains de la Fomac, dont la mission est de désarmer tous ceux qui seront interceptés avec une arme dans la ville. Malgré les badauds, les troupes françaises sont aux aguets. Les soldats échangent des coups de feu avec des individus armés. Le sol est jonché d'étuis de cartouches. Postés devant la boutique La Princesse, les paras français mettent soudain en joue une camionnette des gardes-chasses centrafricains, qui émerge d'une ruelle. «Arrêtez-vous!», crient les paras. Les occupants sortent de la voiture, en civil. «Laissez-nous passer!», hurle aux Français un homme à lunettes noires. «Vous nous avez pris nos armes, et ensuite les gens du quartier sont venus avec les Anti-Balaka et ont tué mon père!» Les badauds les insultent. «Salauds! Séléka!» «Si on nous prend les armes des mains, il faut nous protéger, sinon on est voués à la mort !» Un habitant musulman Une kalachnikov est trouvée dans la cabine de la camionnette. «J'ai un permis des Eaux et Forêts, nous avons le droit de porter une arme!», crie l'homme aux lunettes noires. Les militaires français sont inflexibles: «Vous ne pouvez pas circuler avec une arme! Cessez de discuter!», hurle un sergent. Un para s'empare de la kalachnikov, et vide le chargeur dans la poussière. La foule pousse des cris de joie et applaudit. «Si vous nous désarmez, vous devez nous protéger! Ceux-là veulent nous tuer!», dit l'homme, avant de remonter dans la camionnette qui démarre à fond sous les sifflets et les lazzi. Dans la ruelle, le portail vert d'une mosquée est grand ouvert. C'était la base locale de l'ex-Séléka. «Ce matin, une patrouille française est venue pour prendre leurs armes», explique Kossi Aimé-Césaire, un habitant du quartier. «On est sortis pour les applaudir. D'autres Séléka sont arrivés et nous ont tiré dessus. On est partis en débandade.» Les voisins musulmans ont une version un peu différente des événements. «Dès que les Français sont partis avec les armes, les gens du quartier ont commencé à lapider les Séléka», dit Chérif. «Si on nous prend les armes des mains, il faut nous protéger, sinon on est voués à la mort!» De l'autre côté de l'avenue, un peu plus tard, la foule prend d'assaut les boutiques de commerçants musulmans et les met à sac. Les propriétaires leur donnent la chasse avec des machettes. Les Français sont déjà loin. Les forces africaines de la Fomac aussi. Un peu plus loin au rond-point du VIIIe arrondissement, des forces spéciales françaises ont intercepté une autre camionnette. Les occupants sont une dizaine. Ils sont à genoux sur la chaussée, les mains attachées derrière le dos. Les commandos français les tiennent en joue. «On les a repérés ce matin, on a échangé des tirs avec eux», dit un sous-officier français. Un autre fouille les prisonniers, et jette sur la route leurs possessions, cartes, portefeuilles, grigris en cuir que portent tous les combattants de l'ex-Séléka, et téléphones portables. La foule ici aussi applaudit. «Bravo! Félicitations!» Les premières nouvelles de ces incidents mettent les soldats de l'ex-Séléka hors d'eux. Au camp Béal, où 2017 soldats ont été cantonnés, c'est la colère. «La France nous désarme et nous livre à nos assassins! Nous sommes dans les casernes et on en profite pour tuer nos familles. Vous voulez faire un nouveau Rwanda? On va se défendre!» 12 / 25
  • 13. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 À peine entamée, la mission des troupes françaises ressemble à un guêpier dont il va être difficile de s'extraire. Dépouillée de son habillage diplomatique et onusien, l'opération «Sangaris» revient pour la France à prendre la responsabilité du maintien de l'ordre et de la sécurité dans une ville déchirée par la peur et la haine confessionnelle. Le volet militaire est en sous-effectifs. La France et la Fomac n'ont que quelques milliers d'hommes à déployer dans une ville d'un million d'habitants. Les seules unités capables de maintenir l'ordre à Bangui sont celles de la Séléka: mais leurs méthodes sont brutales, et en moins d'un an leur ont valu la haine de la population non musulmane. Surtout, ce sont celles que l'on est censé désarmer. Or ce désarmement par la France est applaudi par la population de Bangui, mais est aussi perçu comme le signal de la vengeance contre la minorité musulmane qui leur est associée. Les musulmans ont, quant à eux, l'impression d'être délibérément désarmés par la France pour être livrés à leurs ennemis. ---------------------------12-Antoine Glaser sur RFI : «La France est rattrapée par l'histoire africaine» http://www.rfi.fr/afrique/20131208-antoine-glaser-rfi-va-decider-intervention-tel-tel-pays 08 décembre 2013 Journaliste, écrivain, spécialiste de l'Afrique, Antoine Glaser a longtemps été rédacteur en chef de La Lettre du continent, un bulletin d'information qui s'intéresse spécialement à l'Afrique et à ses hommes d'influence. Il est le coauteur, avec Stephen Smith, du livre Comment la France a perdu l'Afrique (Calmann-Lévy, 2005). Antoine Glaser est journaliste et écrivain RFI : La Françafrique, c’est fini, dit-on à Paris. Mais avec ce genre de grand-messe, la France et les pays africains se son-ils vraiment affranchis de leurs vieilles relations ? Antoine Glaser : Pas réellement. On a l’impression qu’en fait la France est rattrapée par son histoire et particulièrement par l’histoire africaine. C’est assez impressionnant et fascinant de voir que finalement n’importe quel responsable politique français, de droite comme de gauche, une fois installé à l’Élysée, prend la mesure que c’est sur l’Afrique qu’il pourra faire la différence vis-à-vis de ses grands partenaires internationaux.C’est assez étonnant de voir François Hollande affirmer que la France est une puissance mondiale. Certes, c’en est une, en raison de la puissance nucléaire qu’elle représente. Mais aussi bien sûr, on sent qu’il s’est totalement investi sur les dossiers africains. N’aurait-il pas mieux valu, pour la France, ouvrir ce sommet à ses partenaires au sein de l’Europe ? Ça a déjà été le cas par le passé. On avait vu Angela Merkel se rendre à des sommets France-Afrique. Angela Merkel était venue au sommet France-Afrique de Cannes. Elle était aux côtés de Jacques Chirac. Mais en même temps, c’est vrai aussi qu’on voit bien que parmi les partenaires européennes de la France, chacun reste dans son précarré. Les Angolais désormais s’occupent du Portugal puisque l’Angola est quasiment plus riche que le Portugal. Les Anglais sont intervenus en Sierra Leone quand il y avait un problème. On a l’impression finalement que tout le monde accepte le fait que la France reste dans son précarré. Même s’il y a un habillage onusien. Lorsque la France affirme intervenir avec un mandat des Nations unies, c’est elle, en effet qui, en aval et en amont, prépare les résolutions. Donc franchement, c’est la France qui , avant d’être à la manœuvre sur le plan militaire, l’est auparavant sur le plan diplomatique. Et c’est une diplomatie d’influence. On a l’impression que c’est communément admis, d’ailleurs. Vous n’entendez absolument pas, par exemple sur la crise centrafricaine, David Cameron ou Angela Merkel, ni qui que ce soit finalement, qui s’exprime sur les conflits en Afrique, à l’exception de la France. Si ce Sommet pour la paix et la sécurité a cependant été organisé, c’est parce que sur le continent africain, il y a aujourd’hui des défis qui se posent en terme de terrorisme notamment, qui sont finalement des défis qui concernent tout le monde ? Absolument. Mais à partir du moment où voyez que la France intervient au Mali et que vous n’entendez pas vraiment la puissance de la région qui est l’Algérie, il ya un problème. Vous pensez bien que s’il n’y avait pas des problèmes entre par exemple l’Algérie et le Maroc sur le Sahara Occidental, vous auriez une coalition de lutte antiterroriste entre ces deux pays, qui pourrait en fait se coordonner avec les pays de la région. On voit que l’Afrique est encore extrêmement balkanisée. 13 / 25
  • 14. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 pays de la région. On voit que l’Afrique est encore extrêmement balkanisée. Beaucoup de tensions entre frères ennemis qui empêchent la constitution finalement d’armées régionales africaines, voire même au niveau du continent. La question se pose également au niveau des grandes puissances du continent. Vous n’avez jamais entendu parler d’un sommet entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, pour pouvoir être un peu les leaders sur ce continent et dessiner des stratégies panafricaines. On n’en entend jamais parler. Chacun reste vraiment avec ses problèmes domestiques. Alors quand le sommet de l’Élysée pousse à la mise en place de cette force d’intervention rapide africaine, pour tenter d’apporter des solutions africaines au conflit en Afrique, c’est complètement irréaliste du coup ? Non, ce n’est pas du tout irréaliste. Mais on voit bien d’abord que l’Union africaine revient de très loin. Ils ont toujours prôné la noningérence dans les affaires politiques du voisin. Donc déjà on sent des réticences parmi un certain nombre de chefs d’Etat. Deuxièmement, on voit qu’il y a deux positions parmi les Etats africains. Vous avez ceux qui sont pour la mise en place de coordinations et d’armées régionales, de forces d’intervention au niveau de la région, en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale, ou en Afrique australe. Et puis vous avez ceux qui sont pour une force d’action rapide, une force d’intervention rapide au niveau de l’ensemble du continent. On voit bien dès lors que, bien sûr ce sont les grandes puissances - l’Afrique du Sud et le Nigeria - qui pourraient être beaucoup plus mobilisés, mais on voit bien que les chefs d’Etat n’ont pas les positions. Et très franchement, on parle beaucoup d’équipements, de forces, de financement et de formation militaire. Mais qui va décider des mécanismes politiques d’intervention dans tel et tel pays ? A quel moment, lorsqu’il y aura un conflit de politique intérieure ? Même si la France propose de former 20 000 soldats par an, on est quand même très loin d’une capacité d’intervention. Oui, c’est la question que j’allais vous poser. Qui justement pourrait décider ? L’Union africaine, l’ONU ? J’ai entendu le président burkinabè Blaise Compaoré - que l’on sent beaucoup plus favorable à une force d’intervention régionale expliquer sur RFI, qu’à partir de ce moment-là, ce serait évidemment au niveau de la Cédéao que la décision se prendrait. Est-ce que ce serait le président en exercice de la Cédéao ? Pour l’instant, franchement c’est assez fumeux. Puis il faut quand même dire une chose. Moi, je me souviens - je ne suis pas tout jeune - en 1994, il y avait un autre François, François Mitterrand, au Sommet de Biarritz, qui évoquait déjà la mise en place d’une force d’action interafricaine la Force d’action rapide interafricaine qui s’appelait (Fari). Et vous voyez, on était en 1994. Ça fait quasiment vingt ans. Donc la date de 2015 vous paraît pour le moins optimiste ? Oui, mais on sent bien et c’est amusant, François Hollande s’est tellement investi, que ça va devenir le dossier prioritaire de la France. En plus, vous savez, on ne peut pas dire que les militaires français soient mécontents. En fait 50 % des soldats français à l’extérieur de l’Hexagone sont en Afrique. C’est une façon pour eux aussi de sauver un peu le budget de l’armée française, à partir justement des conflits africains. On a beaucoup discuté évidemment des questions militaires, des questions de sécurité pendant ce sommet de l’Élysée. On a parlé de questions morales également. Mais il a aussi été question d’économie et de climat. Et sur l’économie on a l’impression que François Hollande s’est plutôt adressé à sa propre opinion, à la population française ? Absolument. C’était un sommet qui devait être uniquement consacré à la paix et à la sécurité en Afrique. Il y a eu un pendant avec un forum économique, où un certain nombre de rapports ont été présentés. Dont celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Et c’était assez étonnant de voir Hubert Védrine, qui a été quand même pendant des années ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de l’Élysée, faire une déclaration affirmant que la France n’avait pas pris la mesure du nouveau contexte africain et de la bataille économique qu’elle doit y livrer. La France est en retard, selon lui. C’est comme si finalement la France s’était un peu endormie sur son pré-carré, n’avait pas vu arriver toutes les puissances émergentes qu’on voit depuis des années. On parle toujours de la Chine, du Brésil. Mais c’est incroyable. Il y a l’Inde, il y a même les Turcs et d’autres encore. Et brusquement la France se réveille en disant : non mais alors, on est en train de faire le gendarme et les autres font le business. Pour François Hollande les deux sont maintenant liés. Et c’est vrai que c’est plus facile à vendre en politique intérieure, au moment où il y a une crise sociale et économique, d’affirmer qu’en Afrique, dans les cinq ans, la France peut avoir 200 000 emplois, si elle investit dans les deux ans. Donc on a l’impression que les deux sont liés, alors qu’avant il y avait simplement un point de vue moral (une dette notamment envers les tirailleurs venus mourir sr le théâtre européen pendant les deux guerres mondiales). Au-delà de la morale, maintenant il y a la sécurité et les business. ---------------------------13-La France et l'Afrique, pas seulement une affaire de business http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131210trib000800213/la-france-et-l-afrique-pas-seulement-une-affaire-de-business.html 10/12/2013 La France ne peut devenir un acteur comme les autres en Afrique, elle doit y affirmer un rôle singulier, notamment au moyen d'une stratégie d'influence renouvelée. Par Jean-Christophe Gallien, professeur associé à l’Université de Paris 1 la Sorbonne 14 / 25
  • 15. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Jean-Christophe Gallien - Président de j c g a - Membre de la SEAP, Society of European Affairs Professionals Le récent sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique a tenté d'ouvrir un nouveau chapitre de notre longue histoire commune. Affaires économiques et business diplomatie dominaient ces nouvelles conversations franco-africaines. François Hollande luimême semble en être certain, l'Afrique est l'un des défis économiques de son mandat. Un marché qui sera le nouveau moteur de la croissance planétaire Nous regardons encore trop souvent l'Afrique comme le continent de la souffrance et de la pauvreté. Une terre que fuient des désespérés. Celle aussi d'un nouveau terrorisme. Si cette Afrique est bien réelle, une autre existe, en mouvement, ambitieuse et puissante. Ses classes moyennes représentent déjà entre 300 et 500 millions d'individus. 80% de sa population est connectée à un réseau de téléphonie mobile. C'est le continent qui épargne le plus après l'Asie avec des réserves de change estimées autour de 500 milliards de dollars. D'ici 2020 les dépenses annuelles des ménages africains devraient passer de 840 à 1 400 milliards de dollars (+67%). Depuis plus dix dans, la croissance économique du continent se situe juste derrière celle de l'Asie. D'ici 2050, la population africaine doublera pour atteindre près de deux milliards d'individus, un marché qui sera le nouveau moteur de croissance planétaire. La France perd des parts de marché Alors que la Chine, les USA, la Russie, le Brésil, l'Inde et beaucoup d'autres pays comme l'Espagne ont fait de l'Afrique un terrain de conquête, la France semble un peu en retrait. Nous avons peut-être plus que d'autres sous évalué l'émergence diplomatique et économique des relations du Sud avec le Sud. Hubert Védrine le décrivait en marge de la présentation de son récent rapport : « La France perd des parts de marché dans toutes les zones où elle était fortement implantée pour des raisons historiques et elle n'en gagne presque pas ailleurs», « entre 2000 et 2011, la part de marché de la France au Sud du Sahara a décliné de 10,1% à 4,7% ». Malgré cela, la France bénéficie déjà de la nouvelle croissance africaine car cette baisse cache une très forte hausse des exportations françaises vers la même zone. Ne pas devenir un acteur comme les autres Si la France doit réformer en profondeur sa relation économique avec les pays africains, elle ne doit pas regarder le Continent comme un seul vivier de business potentiel. A l'heure où la planète entière pleure la disparition de Nelson Mandela, la France ne peut devenir un acteur comme les autres en Afrique. Les récentes interventions françaises sur place l'expriment plus que tout: Mali, en janvier 2013 et en ce moment en République Centrafricaine. Sans négliger les nouvelles proximités culturelles et politiques nées entre sociétés du Sud, ni les intégrations religieuses plus anciennes, nous devons valoriser un exceptionnel capital culturel et historique commun. Créer un partenariat de croissance et de progrès réciproques 100 millions de francophones et 250.000 Français vivent sur le continent. 2,3 millions d'immigrés africains vivent en France. Nous sommes le premier pays d'accueil d'étudiants africains. Notre paradigme commun, c'est un mix unique fait d'histoire coloniale, de langue, d'aide au développement, de sécurité, d'immigration, de diasporas, d'investissements économiques, de paix et d'interventions militaires mais aussi d'éducation, de sport et de culture … autant de paramètres qui doivent être associés pour créer un partenariat holistique de croissance et de progrès réciproques. La France doit parler avec les leaders certes mais elle doit surtout être un champion de la conversation avec les opinions publiques africaines à travers une diplomatie publique ambitieuse et renouvelée. Paris, capitale de la finance africaine? Les bases de ce leadership traversent plusieurs leviers que nous devrions davantage affirmer et mieux coordonner. Parmi d'autres et dans le désordre, la langue française doit s'imposer plus encore comme un atout, un puissant vecteur commun d'influence. Paris doit devenir une capitale de la finance africaine et se renforcer comme capitale culturelle de l'Afrique en dehors du Continent. Affirmons aussi la place de notre expertise dans toutes les grandes institutions africaines, régionales et nationales et dans le débat d'idées africain. Notre audiovisuel extérieur doit remplir son rôle de porte voix commun. Besoin d'une stratégie d'influence renouvelée en Afrique Lycées et écoles françaises, groupes de formation, Alliance française … notre diplomatie éducationnelle et culturelle doit être davantage soutenue et partagée. Cinéma, musique, jeux vidéos mais aussi littérature, spectacle vivant, art contemporain, architecture … notre création et nos industries culturelles doivent rayonner sur l'ensemble du Continent africain et s'engager vers une coproduction généralisée. Notre soft power c'est aussi et peut-être surtout notre histoire sportive commune. Le football a un rôle très particulier à jouer. Le ballon rond représente tout à la fois le sport-roi en Afrique et une plate forme exceptionnelle de relation décomplexée entre l'Afrique et la France. Nos échanges sont historiques et doivent s'approfondir. Déjà avancent les anglais avec leur Premier League et les espagnols avec leurs clubs phares. Créons un partenariat visionnaire et équilibré. Échangeons entraîneurs, éducateurs, … créons de véritables destins partagés et jetons même les bases de ligues communes … La nouvelle guerre des territoires ne nous en laisse pas le choix, la « Marque France » a besoin d'une stratégie d'influence renouvelée en Afrique. La France doit surtout scénariser, mettre en scène et diffuser par tous les moyens existants ses valeurs et son message 15 / 25
  • 16. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 universel. C'est ce positionnement, cette réaffirmation du mythe français en Afrique dans un monde en équilibre instable qui les transformera en autant d'atouts contemporains, en autant de leviers de croissance. ---------------------------14-Comment les entreprises peuvent réussir dans le marché africain http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131211trib000800493/comment-les-entreprises-peuvent-reussir-dans-lemarche-africain.html 11/12/2013 Le continent africain et ses perspectives de forte croissance offrent de nouvelles opportunités aux entreprises. Mais pour ne pas rater le rendez-vous, un changement radical d'état d'esprit s'impose, selon une étude récente du Boston Consulting Group. Après des décennies de déclin, le continent africain a renoué avec la croissance. Le forum pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l'Afrique et la France, qui s'est tenu à Bercy le 4 décembre (en ouverture du sommet France-Afrique de l'Elysée) a contribué à relayer le message: le temps est venu pour les entreprises de retourner en Afrique. Après des décennies de déclin, le continent renoue, depuis les années 2000, avec les facteurs clé de la croissance: l'arrivée de nouveaux capitaux, une jeunesse nombreuse et mieux éduquée, des infrastructures améliorées. Alors que la compétition se durcit dans les marchés des autres pays émergents, l'Afrique devient "l'ultime frontière" d'investissement, nombre de multinationales ayant d'ailleurs déjà franchi le pas. Mais malgré les nouvelles opportunités qu'il offre, le continent constitue un défi sans doute complexe. Comment réussir dans ce marché jusqu'à présent délaissé ? Le modèle de "l'économie de comptoir" est devenu obsolète Se fondant sur une analyse des ressorts de la croissance africaine ainsi que sur des interviews d'entreprises internationales et locales s'étant confrontées à ce marché, une étude récemment publiée en France par le Boston consulting group (BCG) suggère de changer radicalement d'état d'esprit. "L'Afrique devient un continent "normal" qui s'intègre à l'économie mondiale. Les stratégies de succès y sont donc désormais les mêmes que dans n'importe quel autre marché… sauf qu'en Afrique jusqu'à présent elles n'ont jamais été appliquées ", résume Patrick Dupoux, co-auteur du rapport. Le modèle traditionnel des relations avec le continent, limitées à l'extraction de matières premières, devient obsolète face à la nécessité de construire un véritable écosystème. Investir localement s'impose donc, selon l'organisation internationale. Développer des ressources humaines sur place, poursuivre le "made in Africa" et s'engager dans les processus de développement nationaux et régionaux sont les meilleures conditions d'une présence durable. Le marché africain est aussi riche que complexe Percer le marché local demande aussi d'investir pour d'abord le comprendre. Car avec ses 54 États et malgré des problématiques et des courbes de développement assez homogènes sur tout le continent, l'Afrique n'est pas une... "Il existe néanmoins des zones cohérentes sur lesquelles on peut se concentrer, et qu'il faut choisir en fonction du secteur et des priorités de l'entreprise", explique Patrick Dupoux. "Tous les secteurs qui composent une économie normale sont en expansion, tirés par la consommation d'une nouvelle classe moyenne", observe encore le directeur du BCG de Casablanca. Mais ces nouveaux consommateurs ont des spécificités, en termes de demande et de relations aux marques, que l'on se doit d'adresser pour les séduire. La maitrise des risques est un facteur clé Quant aux craintes pour la sécurité des individus et du business, le co-auteur de l'étude du BCG se veut rassurant. "Deux tiers des pays africains ont des régimes démocratiques ou du moins suffisamment stables pour y conclure des affaires. Sur les 30 millions de kilomètres carrés du continent, les parties dangereuses sont largement minoritaires et en dehors des zones à plus forte consommation." L'élément clé mis en avant par l'étude est néanmoins la nécessité de contrôler les risques économiques comme politiques: par exemple, en multipliant les lieux de production. La gestion de la distribution est un autre défi à relever. Mais le résultat vaut l'effort puisque, selon Patrick Dupoux, "l'émancipation africaine profitera à l'ensemble de la planète et, pour des raisons de proximité, à l'Europe en particulier". https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 16 / 25
  • 17. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 ---------------------------15-Nucléaire : Areva envisage son retrait du Niger http://www.liberation.fr/monde/2013/12/09/nucleaire-areva-envisage-son-retrait-du-niger_965246 Thomas HOFNUNG 9 décembre 2013 Le numéro 1 du nucléaire civil aurait programmé la fermeture des deux mines d'uranium exploitées à Arlit et pourrait reporter l'exploitation de la mine géante d'Imouraren. Areva dément. Bye-bye Niger ? L’avenir d’Areva dans ce pays du Sahel, où le numéro 1 mondial du nucléaire civil exploite des mines d’uranium depuis plus de quarante ans, paraît de plus en plus incertain. D’après nos informations, Areva aurait décidé de fermer la Cominak, l’une des deux sociétés d’exploitation installée à Arlit (Nord-Niger), dans les deux ou trois ans qui viennent. De source concordante, la fin de l’autre société, la Somaïr, serait quant à elle programmée «d’ici six à huit ans», soit à la fin de cette décennie. Contactée par Libération, la direction d’Areva ne réfute pas ces informations, tout en évoquant «des échéances plus lointaines». Dans les documents officiels publiés par Areva en 2012, il était prévu d’exploiter les deux mines pendant quinze ans encore. Dans la soirée de lundi, Areva a démenti à l’AFP envisager son retrait du Niger. «Ces mines ont une durée de vie, mais les fins d’exploitation de Somaïr et de Cominak ne sont pas à des échéances rapprochées et cela dépendra des conditions de marché, on ne peut pas donner de date gravée dans le marbre», a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Areva, interrogé sur ces informations. Le porte-parole du groupe nucléaire public a en outre démenti catégoriquement que le groupe envisagerait de retarder à nouveau l’ouverture de la mine d’uranium géante d’Imouraren, également située au Niger et prévue dans deux ans. «Nous démentons», a assuré le groupe à l’AFP. En plus de l’insécurité grandissante qui règne dans la région, la faible rentabilité du site d’Arlit pourrait néanmoins être à l’origine d’une décision qui, si elle se confirmait, marquerait un tournant pour le nucléaire français. D’après nos sources, le PDG de la compagnie française, Luc Oursel, en a informé le président du Niger, Mahamadou Issoufou, lors de son séjour à Paris, le week-end dernier, à l’occasion du sommet Afrique-France de l’Elysée. «L’entretien a été bref et s’est tenu dans une ambiance des plus froide», confie un proche du dossier. Et pour cause : l’exploitation de l’uranium est la principale source de devises pour le Niger, l’un des pays les plus pauvres de la planète. L’exploitation d’Imouraren reportée ? Lors de cet entretien, Luc Oursel aurait annoncé au président du Niger une autre mauvaise nouvelle : le report de la mise en exploitation de la mine d’Imouraren, considérée du fait de ses réserves comme la plus importante mine à ciel ouvert au monde. Prévue initialement pour 2014, puis pour 2016, la production pourrait ne démarrer qu’en 2019-2020. Les autorités de Niamey, qui comptaient beaucoup sur ce nouveau gisement pour engranger de nouvelles et précieuses recettes budgétaires, en sont pour leurs frais. Ce report, tout comme la fermeture annoncée des deux mines «historiques» de la Cogema, rebaptisée Areva, serait en grande partie lié à l’effondrement des cours mondiaux de l’uranium dans le sillage de la catastrophe de Fukushima, au Japon, début 2011. Et les perspectives à moyen terme ne sont pas bonnes. «Les mines d’Arlit sont en fin de cycle, elles ne sont plus rentables», ajoute notre source. En ce qui concerne Imouraren, Areva chercherait à gagner du temps. «Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe» Mais le pouvoir nigérien pourrait réagir vivement tant il misait sur la mise en exploitation rapide de ce nouveau site par Areva. D’après une source bien informée, une clause du contrat signé entre les deux parties autorise l’Etat du Niger à récupérer la propriété du site minier si l’exploitant se montre incapable de démarrer la production dans un délai de deux ans au-delà de la date programmée initialement dans le contrat. «Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe pour Areva, qui a déjà investi des millions dans https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 17 / 25
  • 18. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 l’aménagement de la mine d’Imouraren», explique un initié. Si Areva souhaite aujourd’hui amorcer la réduction de ses activités au Niger, voire envisager son retrait complet, c’est que l’entreprise française a diversifié l’origine de ses approvisionnements. Elle les développe notamment au Kazakhstan et en Mongolie. Longtemps considérées commes stratégiques, les mines du Niger ont fourni jusqu’au tiers du combustible utilisé dans les centrales d’EDF en France. Une proportion qui a baissé depuis au fil des ans. L’histoire récente de la compagnie au Niger a été marquée par des tensions récurrentes avec le gouvernement, et par l’enlèvement durant plus de trois ans de quatre employés français sur le site d’Arlit, finalement libérés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) en octobre. ---------------------------16-La "phénoménale expansion" d'al-Qaida http://www.lepoint.fr/monde/la-phenomenale-expansion-d-al-qaida-14-12-2013-1769537_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]20131214 Le Point.fr - Publié le 14/12/2013 Les experts assurent que le mouvement s'est renforcé et continue de menacer l'Europe et l'Amérique. Les cris de victoire poussés à la mort d'Oussama Ben Laden étaient prématurés, et al-Qaida, à la faveur notamment de la guerre en Syrie, est aujourd'hui plus forte et dangereuse que jamais, estiment experts et officiels aux États-Unis. Et si les dirigeants historiques qui ont survécu à la campagne d'élimination ciblée menée par Washington à coups de missiles tirés par des drones continuent à être traqués sans relâche dans la zone pakistano-afghane, le mouvement s'est renforcé, a fait des émules au Moyen-Orient et en Afrique, et continue de menacer l'Europe et l'Amérique, assurent-ils. Pour le général des Marines à la retraite James Mattis, qui a assuré de 2010 à 2013 le commandement central de l'US Army, en charge notamment du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est, "les félicitations qui avaient été échangées il y a deux ans à la suite de l'annonce de la mort d'al-Qaida étaient prématurées et sont aujourd'hui discréditées". Intervenant lors d'un colloque organisé par le groupe de réflexion Jamestown, il a ajouté : "Al-Qaida est résiliente, elle s'adapte. Ses dirigeants ont été frappés très durement, mais le mouvement est toujours en expansion. Il profite d'un nombre croissant de sanctuaires." "Le terrorisme en hausse dans le monde" En 2001, dans l'euphorie de l'élimination de Ben Laden par un commando de Navy Seals au Pakistan, l'une des questions qui avaient été traitées lors du même séminaire était : quand et comment crier victoire contre al-Qaida ? Aujourd'hui, officiels et spécialistes rivalisent de pessimisme. Interrogée début décembre, la sénatrice Diane Feinstein, présidente de la commission du Renseignement au Sénat, avait déclaré : "Le terrorisme est en hausse dans le monde. Les statistiques le montrent, le nombre de victimes augmente. Il y a plus de groupes, plus radicaux, davantage de djihadistes déterminés à tuer pour atteindre leurs objectifs." Pour l'expert Bruce Hoffman, de l'université de Georgetown, "l'oxygène qui alimente al-Qaida est son accès à des sanctuaires et des zones où elle peut opérer. Et malheureusement, au cours des deux dernières années, elle a été capable de s'installer dans de nombreux espaces non gouvernés, le long de frontières contestées ou dans des pays difficiles à contrôler". Le dernier voeu de Ben Laden La guerre civile en cours en Syrie est pour le mouvement djihadiste international une aubaine comme il n'en avait pas bénéficié depuis l'insurrection antisoviétique en Afghanistan, ont estimé les intervenants au colloque. "Les groupes affiliés à al-Qaida ont créé en Syrie une alliance disposant d'au moins 45 000 combattants, soit le double du nombre de combattants talibans en Afghanistan", a affirmé l'Australien David Kilcullen, spécialiste des mouvements insurrectionnels, qui a notamment conseillé le commandement américain en Irak. "Al-Qaida se renforce sur tous les fronts. Sa direction a été affaiblie mais pas éliminée." La présence dans les rangs des islamistes radicaux en Syrie de centaines de volontaires venus d'Europe ou d'autres pays occidentaux, où certains vont retourner aguerris, est un sujet majeur d'inquiétude. "Avec l'entraînement qu'ils acquièrent en Syrie, il y a une forte possibilité qu'au cours des deux prochaines années ils soient en mesure d'accomplir le dernier voeux d'Oussama Ben Laden, qui était de monter une attaque du genre de celle de Bombay en Europe", ajoute https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 18 / 25
  • 19. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Bruce Hoffman. "Une expansion phénoménale" Un autre facteur de renforcement du mouvement djihadiste est le tour récent qu'ont pris les événements dans les pays du Printemps arabe. "Les thèses d'al-Qaida avaient été mises en cause par le Printemps arabe", explique Bruce Riedel, ancien membre influent de la CIA, aujourd'hui membre de la Brookings Institution. "Le changement n'avait pas été apporté par la terreur mais par Twitter. Mais aujourd'hui tout a changé. Les thèses d'al-Qaida ont été validées en 2013, notamment en Égypte. La contre-révolution l'a emporté, l'armée a renversé le gouvernement élu (...). Pour ceux qui veulent rejoindre le mouvement djihadiste, les événements au Caire et à Damas valident ce qu'ils ont toujours dit : seul le djihad est la solution aux problèmes du changement dans le monde arabe aujourd'hui." "L'expansion d'al-Qaida à laquelle nous assistons dans le monde arabe est vraiment phénoménale, supérieure à ce que nous avons vu au cours de la première décennie de son existence", a-t-il conclu. Lire aussi : Mali : attentat à la voiture piégée à Kidal http://www.lepoint.fr/monde/mali-attentat-a-la-voiture-piegee-a-kidal-14-12-2013-1769584_24.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mijournee]-20131214 ---------------------------17-Le "Grand Prix de l'Economie" 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential) http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203156472690-le-grand-prix-de-l-economie-2013-decerne-a-tidjane-thiamprudential-633243.php#Xtor=AD-6000 Par Nicolas Barré | 28/11 Le directeur général de Prudential a reçu jeudi soir le "Grand Prix de l’Economie", organisé par « Les Echos » et Radio Classique, en partenariat avec Freshfields Bruckhaus Deringer. Tidjane Thiam Vidéo : http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203156472690-le-grand-prix-de-l-economie-2013-decerne-a-tidjanethiam-prudential-633243.php#Xtor=AD-6000 Sorti major de l’Ecole des mines de Paris, Tidjane Thiam se souvient : « Tous mes copains avaient des entretiens d’embauche sauf moi. » Le directeur de l’Ecole lui donne alors ce conseil : « Va voir chez les Anglo-Saxons ! » Trois ans plus tôt, le 14 juillet 1983, ce géant d’un mètre quatre-vingt-treize défile fièrement sur les Champs-Elysées. Sa grande taille lui vaut de marcher au premier rang de sa promo de l’X, lui, le premier Ivoirien de l’histoire à avoir été admis dans ce temple de l’élitisme républicain. « Ma mère est là, profondément émue de voir le plus jeune de ses sept enfants porter cet uniforme si symbolique de l’idée qu’elle se fait de la France », confiera-t-il plus tard. Mais l’idée et les principes sont une chose, la réalité de la société française en est une autre. Alors que l’on s’arrache les jeunes X-Mines comme lui, le jeune Franco-Ivoirien se heurte à l’étroitesse d’esprit des employeurs et au poids des préjugés à l’égard de ces « Français à trait d’union » : « En dix ans, je n’ai jamais été appelé par un chasseur de têtes. » Un de ses camarades d’école, devenu lui-même recruteur, avoue qu’il a cessé de présenter son dossier à ses clients français, lassé d’enregistrer à chaque fois des refus ! A vingt-quatre ans, Tidjane Thiam rejoint donc McKinsey, la firme de conseil américaine. L'héritage de son père Africain dans le regard des autres, victime du « plafond de verre », il tient pourtant comme personne « les fils de plusieurs cultures », selon le mot de Jean-Claude Trichet. Il n’y a pas plus attaché que lui à l’héritage de la République française, aux valeurs de la Révolution, au principe de méritocratie. Héritage que portait déjà son père, scolarisé de force par les colons, à la fois combattant de l’indépendance aux côtés de Félix Houphouët-Boigny et amoureux éperdu du pays des Lumières. Un père dont Tidjane Thiam décrit les sentiments dans un texte poignant, « Qu’est-ce qu’être français », le jour où celui-ci reçut les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Emu aux larmes en entendant « La Marseillaise », cet homme qui avait lutté jadis pour la Côte d’Ivoire indépendante « resta jusqu’au bout fier de https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 19 / 25
  • 20. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 porter cette décoration, symbole de l’honneur retrouvé d’un Africain si français ». Compagnon de lutte d’Houphouët-Boigny jusqu’à l’indépendance en 1960, son père est arrêté et emprisonné sous un prétexte fallacieux en septembre 1963. Le président ivoirien voit des complots partout, surtout parmi ses proches. Il traite même le père de Tidjane, qui a épousé une de ses nièces, de « Brutus » ! Journaliste, fondateur de la télévision ivoirienne puis bref ministre de l’Information, il est libéré deux ans plus tard. Tidjane a quatre ans. « Je jouais dans la cour de la maison. Une voiture est arrivée. Un homme en est sorti, c’était mon père. Le premier souvenir que j’ai de lui date de ce jour-là. » S’il a libéré ce « faux Brutus », Houphouët tient néanmoins à l’éloigner. L’ex-ministre est nommé ambassadeur au Maroc. Il y restera jusqu’en 1978, année du retour de la famille à Abidjan. « Mon père était extraordinairement têtu. Il avait été victime d’une injustice et il tenait absolument à ce qu’elle soit réparée. Il voulait être réhabilité exactement dans les mêmes fonctions que lorsque nous avions dû quitter Abidjan douze ans plus tôt, c’est-à-dire ministre de l’Information. C’était une question de principe. Et il a fini par l’obtenir… » Parti pour une carrière dans les affaires, Tidjane Thiam, alors consultant chez McKinsey, décline une offre de Goldman Sachs pour revenir dans son pays, répondant à l’appel du successeur de Dia Houphouët, Henri Konan Bédié. « C’était un job passionnant. Je dirigeais une structure en charge de construire les infrastructures. Je rapportais directement au président. Il fallait construire des routes, des centrales électriques, des écoles, des hôpitaux, etc. » Le jeune X-Mines devient ministre du Plan et du Développement. Mais, à Noël 1999, alors qu’il se trouve en visite aux Etats-Unis, le président Bédié est renversé par un coup d’Etat. La plupart des ministres sont arrêtés. Tidjane Thiam décide de revenir à Abidjan, où il est placé à son tour en résidence surveillée. Le général Robert Gueï, qui a pris le pouvoir, lui propose de le rejoindre, ce qu’il refuse, préférant quitter le pays. Repéré Alors que ses copains de l’X, Frédéric Oudéa, Jean-Laurent Bonnafé, Alexandre de Juniac et les autres connaissent une carrière brillante au sein de grands groupes français, l’intuition du directeur de l’Ecole des mines se vérifie : Tidjane Thiam est repéré par Aviva, un assureur britannique, dont il devient le patron pour l’Europe. Il développe les opérations de l’assureur dans les pays d’Europe de l’Est, s’attaque au prometteur marché turc, porte Aviva au rang de numéro un de l’assurance en Pologne. Mais, à l’été 2007, la nomination d’un nouveau CEO chez Aviva éloigne ses chances d’atteindre le sommet. Il quitte alors Aviva et se retrouve… chez lui, sans emploi. « On m’avait imposé une période de six mois pendant laquelle je n’avais pas le droit de retravailler dans le secteur », confie-t-il dans un entretien aux Echos en février 2013 . « De septembre 2007 à mars 2008, j’étais donc à la maison et j’ai vu plus de monde que jamais dans ma carrière. Ça m’a permis de prendre le pouls de l’économie. J’ai alors acquis la conviction que nous allions vers des difficultés majeures. » A Londres, ses origines ne sont pas un handicap. A un détail près. Le « chairman » de Lloyd’s, le vénérable marché de l’assurance fondé dans un café londonien en 1688, le prévient : « votre problème à la City ne sera pas que vous êtes noir, c’est que vous êtes français ! » Le « Français » est un rationnel têtu comme son père. Le monde va connaître tôt ou tard une crise financière majeure, Tidjane Thiam en est convaincu. Lorsqu’il est recruté par Prudential en mars 2008 comme directeur financier, il prend alors tout le monde à contre-pied. «  Prudential avait pour projet de distribuer 7 milliards de livres sterling que nous avions accumulées au fil de notre histoire. C’est moi qui devais en être chargé », dit-il. Le nouvel arrivé s’y oppose. Chez « Pru », comme on surnomme l’assureur dans la City, on est stupéfait de l’audace du nouveau directeur financier. Mais Tidjane Thiam ne se démonte pas et convainc le conseil d’administration de revenir sur son projet. Nous sommes en mai 2008. « J’ai expliqué au board que si nous éliminions ce “coussin financier”, nous serions exposés directement aux mouvements de marché. Avec le recul, on voit bien que si nous avions mis en œuvre ce projet, nous ne serions pas là. » Quatre mois plus tard, c’est la faillite de Lehman Brothers... Tidjane Thiam est l’un des rares à avoir vu venir le cataclysme financier. Un an plus tard, le board le choisit pour diriger l’assureur. Il devient le premier patron noir d’un groupe du FTSE 100. A l'origine des plus grands raids financiers Il va alors très vite se trouver à l’origine d’un des plus grands raids financiers qu’ait jamais connus la City. Sa proie s’appelle AIA, il s’agit de la branche asiatique – et saine – du géant américain de l’assurance AIG, alors au bord de la faillite. Tous les groupes financiers du monde sont encore ébranlés par la crise financière, qui est loin d’être terminée. Mais une affaire comme AIA est une occasion en or. En mettant la main dessus, Prudential deviendrait immédiatement un leader mondial de l’assurance. Mais, pour y arriver, il faut lancer une OPA gigantesque à 35 milliards de dollars. Tidjane Thiam a conscience de l’énormité de ce qu’il demande à son conseil d’administration et à ses actionnaires. N’est-ce pas un risque financier inconsidéré ? Le nouveau CEO de Prudential saura-t-il gérer le mastodonte issu de cette fusion géante ? A la City, certains analystes montent au créneau contre le projet. Une partie de la presse britannique aussi. On s’inquiète des visées pharaoniques de Prudential. Le vénérable assureur ne se met-il pas en danger ? Même les tabloïds s’en mêlent, troublant le jeu par des ragots. Mais Tidjane Thiam convainc le conseil : l’acquisition d’AIA est bien l’opération du siècle. C’était le joyau de l’empire déchu d’AIG et l’occasion de l’acheter à ce prix ne se représenterait jamais. Soutenu par ses administrateurs, le patron de « Pru » négocie le deal et ne vit plus que dans l’avion entre Hong Kong, Londres et New York. Mais ce sont les actionnaires de Prudential qui, in fine, feront échouer l’opération. A 35 milliards de dollars, Prudential avait l’accord d’AIG. Trop cher, ont-ils jugé. Trois ans plus tard, l’ex-pépite asiatique de l’assureur américain vaut plus de 60 milliards de dollars ! De quoi avoir quelques regrets... Cet échec a convaincu Tidjane Thiam d’accélérer le basculement de son groupe vers l’Asie, en pleine croissance. Le vieil assureur britannique est devenu en quelques années un acteur majeur dans les pays émergents. Il réalise désormais plus de 30 % de son activité en Asie contre moins de 10 % lorsque Tidjane Thiam en a pris la tête, pour un volume d’affaires qui a lui-même triplé. L’Asie représente aujourd’hui les deux tiers de ses profits et son ancrage dans des pays à forte croissance lui vaut d’être devenu l’assureur britannique le mieux valorisé en Bourse. Aujourd’hui, Tidjane Thiam regarde d’autres marchés émergents, y compris en Afrique, où certains pays comme le Ghana commencent à devenir attractifs. « Notre métier consiste à financer l’économie à long terme, c’est ce qui est passionnant », dit-il. « Il n’y a rien de plus stupide que d’opposer la finance à l’économie réelle. Nous faisons partie de l’économie réelle. » https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 20 / 25
  • 21. Gmail - Fwd: A Savoir...(140) - Afrique 16/12/2013 Le jury 2013 Président : Jean-Claude Trichet Gouverneur honoraire, Banque de France. - Nicolas Barré Directeur de la rédaction, « Les Echos ». - Laurence Boone, Chef Economiste Europe, Bank of America Merrill Lynch. - Henri Gibier, Directeur, « Les Echos ». - Denis Kessler, Président-directeur général, Scor. - Éric Le Boucher, Editorialiste, « Les Echos ». - André Levy-Lang, Président du conseil de surveillance, « Les Echos ». - Jean-Hervé Lorenzi, Président, Cercle des Economistes. - Francis Morel, Président directeur général, Groupe Les Echos. - Michel Pébereau, Président d’honneur, BNP Paribas. - Jean-Francis Pécresse, Directeur de la rédaction, Radio Classique. - Jérôme Philippe, Associé du cabinet Freshfields Bruckhaus Deringer, Avocat à la Cour. - Dominique Senequier, Président du directoire, Ardian. - Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction, « Les Echos ». - Jean-Marc Vittori Editorialiste, « Les Echos ». ---------------------------18-La Côte d'Ivoire vit un boom économique http://www.lesaffaires.com/monde/afrique/cote-d-ivoire-vit-un-boom-economique-/564503#.UqcUNOJEOaM François Normand . les affaires.com . 09-12-2013 Après une décennie d’une crise politico-militaire qui a mené le pays au bord de la guerre civile, la Côte d’Ivoire connait un boom économique avec une croissance « à la chinoise ». Si le géant d’Afrique de l’Ouest a beaucoup de potentiels, les entreprises étrangères doivent faire preuve de prudence, disent les spécialistes. En 2012, ce pays francophone de 21 millions d’habitants a enregistré une croissance économique de 9,8 %, selon le Fonds monétaire international. Cette année et en 2014, son PIB devrait se stabiliser à 8 %, ce qui est plus élevé qu’en Chine. Un dynamisme soutenu par les investissements publics et la reprise de la demande intérieure. Tout un contraste par rapport à 2011, alors que l’économie ivoirienne s’était contractée de 4,7 %. Le pays était sur le point de sombrer dans une guerre civile. Après 10 ans d’instabilité politique, les élections de l’automne 2010 devaient restaurer la stabilité. Or, le président sortant Laurent Gbagbo a refusé de concéder la victoire au gagnant du scrutin, Alassane Ouattara, un ancien du FMI. Après quatre mois de crise, les forces du président élu ont finalement capturé Laurent Gbagbo. Ce dernier est aujourd’hui en prison, dans l’attente d’un procès pour crime contre l’humanité à la Cour pénale internationale (CPI). Il serait responsable des violences qui ont suivi l’élection de 2010, au cours desquelles plus de 3 000 personnes ont été tuées, selon l’ONU. Même si la situation politique s’est normalisée aujourd’hui, l’environnement sécuritaire reste difficile en Côte d’Ivoire, notamment en raison des tensions ethno-religieuses entre les chrétiens, situés au sud du pays (Laurent Gbagbo est chrétien), et les musulmans, concentrés dans le nord du pays (Alassane Ouattara est musulman). « Ces dynamiques resteront un risque fondamental pour les entreprises et les investisseurs étrangers dans un avenir prévisible, même si les tensions se sont nettement apaisées depuis un an », souligne Michael Fini, associé et spécialiste en gestion du risque politique à la Financière Banque Nationale. Le plan de match du gouvernement Cette normalité retrouvée a permis de relancer l’économie de la Côte d’Ivoire. Cette relance s’appuie sur un plan national (2012-2015), comme l’expliquait en septembre le premier ivoirien ministre Daniel Kablan Duncan, lors du forum Africa, à Montréal. « Ce plan repose sur trois axes: la sécurité et la paix, la réconciliation nationale, la reconstruction et les avancées économiques. » https://mail.google.com/mail/?ui=2&ik=def2a09ff6&view=lg&msg=142f77c2e93d9790 21 / 25