Voilà deux ans, jour pour jour, Abidjan a vu, sous des pluies de bombes et des orages d'acier, la victoire des armées du monde, coalisées au sein des forces française Licorne et onusienne, sur les armées dites de l’Éternel recroquevillées sous la bannière des FDS.
Droits de l'homme et conflit malien depuis 2012 Fin des exactions : une co...
Abidjan a vu, sous des pluies de bombes et des orages d'acier, la victoire des armées du monde.
1. Abidjan a vu, sous des pluies de bombes
et des orages d'acier, la victoire des
armées du monde.
11 avril 2011-11 avril 2013.
Voilà deux ans, jour pour jour, Abidjan a vu, sous des pluies de bombes et des orages
d'acier, la victoire des armées du monde, coalisées au sein des forces française Licorne et
onusienne, sur les armées dites de l’Éternel recroquevillées sous la bannière des FDS.
Comme souvent l'Eternel des armées a brillé par son absence et n'a pas pris part au macabre
festival, riche en destructions, en massacres, et en morts. Des trophées, notamment Laurent et
Simone Gbagbo, humiliés, moqués et tabassés, par de petites gens et autres troufions, ont été
remis à des supplétifs rebelles, rebaptisés pour l'occasion FRCI.
On a pu s'attrister ou se délecter de leurs images bouleversantes, exhibées en boucle, sur
toutes les chaînes de télévision du monde entier. La résidence officielle de l'Institution
présidentielle ivoirienne, le pivot organique du corpus juridico-politique de son Etat, venait
d'être pulvérisée en direct.
2. Une symbolique à haute teneur historique car il y a des victoires et des défaites peu
glorieuses.
Il restait, il faut bien le dire, à tourner la page d'un désastre décennal fait de fureur et de sang,
et à réconcilier enfin les ivoiriens et tous ceux-là qui vivent en Côte d'Ivoire. Mais deux
années plus tard la Côte d'Ivoire reste encore un ersatz de pays vivant dans un environnement
dantesque et une ambiance agressive et belliqueuse. Où règnent un mépris flagrant des
Institutions, une réelle négation des droits de l'homme et une promotion tacite de la cruauté
infra humaine.
Amer savoir celui qu'on tire de l'expérience tragique!
Paul Zahiri