1. La course à l’espace
depuis la Seconde
Guerre mondiale
2. s précu rseurs « La Terre est le berceau d
e
Le l'humanité, mais on ne pas
se pas
sa vie entière dans un berc
eau »
Constantin Tsiolkovski (1857-1935)
Scientifique russe, père de l’astronautique
Auteur de romans de science fiction, il imagine des
fusées à plusieurs étages, des stations spatiales
habitées, des voyages interplanétaires...
À 16 ans, il calcule la force
centrifuge qui permettrait à un
vaisseau de quitter la terre.
À 46 ans, il décrit ce principe de
fusée dont le système est encore
aujourd’hui utilisé.
3. s précu rseurs
Le
Robert Goddard (1882-1945)
Professeur de physique à
l’université (Massachusetts)
Sans réel soutien officiel, il teste
les premières fusées à propergols
(hydrogène/oxygène) en 1926.
Performances modestes : elle
s’élève à 12 m d’altitude et parcourt
56 m à la vitesse moyenne de 96
km/h.
4. s précu rseurs
Le
Dans les années 1930, les capacités des fusées de Goddard s’améliorent
et en URSS un institut de recherche parvient aux mêmes résultats
mais c’est en Allemagne que les fusées ont connu leur première
utilisation concrète.
Hermann Oberth (1894-1984) et Werner von Braun (1912-1977)
Physiciens allemands, ils travaillent sur
les fusées dans le cadre d’une
«Association pour les voyages dans
l'espace» alors que l’armée commence
à s’interesser à leurs travaux.
À partir de 1937, ils travaillent au
service des nazis sur la base de
Peenemünde (sur les bords de la
Baltique) à la production des premiers
missiles balistiques.
5. I – La conquête spatiale est une dimension de
l’affrontement indirect entre les deux Grands
A – L’importance de la Seconde Guerre mondiale
Lancement de fusées V2 sur la base de Peenemünde
6. Bombe volante V1
(pour Vergeltungswaffe
« arme de représailles »)
Utilisé en 1944-1945 contre le
Royaume-Uni et la Belgique.
7. Missile V2
(pour Vergeltungswaffe
« arme de représailles »)
5200 unités produites, 3127 victimes en Belgique et
au Royaume-Uni principalement.
« Hitler entendait que l'on en construise 900 par mois. Il était absurde de vouloir répondre aux flottes de
bombardiers ennemies, qui en 1944 larguèrent en moyenne sur l'Allemagne 3 000 tonnes de bombes par jour
pendant plusieurs mois à l'aide de 4 100 quadrimoteurs, par des représailles qui auraient propulsé tous les jours
24 tonnes d'explosifs au Royaume-Uni : la charge de bombes larguées par six forteresses volantes seulement. »
Albert Speer, ministre allemand de l'Armement et de la Production de guerre de 1942 à 1945
9. Un soldat américain inspecte un V2 non terminé dans le tunnel de Dora
(camp de concentration créé spacialement pour cette production
60 000 prisonniers, 29000 morts dont 200 pendus pour sabotage)
10. Les soldats américains inspectent un Fi 103R Reichenberg, version pilotée du V1
(projet de bombe volante qui prévoyait l’éjection du pilote avant impact)
11. Un Republic-Ford JB-2 copie du V1 allemand en service dans
l’armée américaine de 1945 à 1950 (jamais utilisé au combat)
12. Werner von Braun (bras dans le
platre) et d’autres responsables
de la base de Peenemünde se
rendent aux troupes
américaines.
14. Deux modèles copiés
sur le V2 allemand
Le missile soviétique R1 (1948)
Le missile américain Redstone
(conçu en 1948, testé en 1953, en service
jusqu’en 1964)
15. B – De la domination soviétique à la revanche
américaine
La fusée soviétique R-7 (1957)
Encore utilisée de nos jours (sous le nom de Soyouz)
Plus de 1600 tirs (96 % de réussite)
16. Lancé par une fusée R-7 le 4 octobre 1957, le satellite Spoutnik
fait entendre son célèbre «bip-bip» pendant 21 jours.
17. À bord de Spoutnik-2, la chienne Laïka devient le premier
être vivant dans l’espace le 3 novembre 1957.
18. La sonde soviétique Luna 3 réalise en
1959 les premières photographies de la
face cachée de la lune.
19. 31 janvier 1961
Le programme Mercury place le
singe Ham en orbite et permet
son retour vivant
5 mai 1961
Alan Shepard devient le premier
Américain dans l’espace (vol
suborbital)
20 février 1962
John Glenn est placé en orbite
23. Werner von Braun devant les
tuyères d’une fusée Saturn V
Les différentes fusées conçues
par Werner von Braun
24. Le proje
t lunaire
soviétiqu
Comparaison entre la Saturn V e
américaine et la fusée N1
soviétique (quatre échecs avant
abandon en 1972)
Fusée N1 en préparation à Baïkonour
25. Le proje
t lunaire
soviétiqu
e
Vue d’artiste du module soviétique imaginée pour la mission lunaire
28. Vue d’artiste : Soyouz 11 et Saliout 1, la première station spatiale (1971)
(les trois cosmonautes de la mission Soyouz 11 sont morts asphyxiés lors de l’entrée dans
l’atmosphère - dépressurisation accidentelle)
31. La navette spatiale américaine (1981-2011)
Six exemplaires construits : Enterprise (tests), Columbia (détruit lors de son retour sur
terre en 2003), Challenger (explosion au décollage en 1986), Discovery, Atlantis et
Endeavour
32. Aux yeux de la NASA, les fusées utilisées jusqu’alors ont un défaut majeur : elles ne servent qu’une
fois : au bout de quelques minutes de fonctionnement, leurs moteurs puissants et sophistiqués, leurs
coûteux systèmes de guidage et leurs structures ultralégères ne sont que ferrailles inutilisables. […]
Pour transporter plus facilement et moins cher hommes et satellites dans le cosmos, les spécialistes
américains rêvent de construire un engin miraculeux, un véhicule entièrement réutilisable [...]. Cette
navette, d’utilisation beaucoup moins couteuse lancerait tous les satellites, toutes les sondes spatiales
et remplacerait définitivement les fusées conventionnelles incapables de résister à la concurrence d’un
lanceur réutilisable.
Un ingénieur allemand, Eugène Sänger, avait déjà imaginé une solution, pendant la Seconde Guerre
mondiale : l’avion-fusée, qui se rend dans l’espace comme une fusée et revient ensuite se poser sur un
aéroport comme une avion. […] L’avion-fusée complet avec ses moteurs, ses réservoirs, sa cabine, sa
soute, sa charge utile et sa structure pèse trop lourd pour pouvoir atteindre la vitesse de satellisation.
Que faire dans ces conditions ? Utiliser non pas un... mais deux avions-fusées ! Le premier emporte le
second sur son dos jusqu’à une altitude de 40 km environ et lui communique une vitesse de l’ordre de
1,5 km/s (54000 km/h) ; il retourne alors à sa base de départ pendant que le deuxième avion-fusée se
rend dans l’espace avant de revenir à son tour sur Terre. À l’origine, la navette spatiale de la NASA doit
donc être un double avion-fusée, réutilisable à 100 % [mais trop coûteux], les ingénieurs sont renvoyés
à leur planche à dessin […].
Dès lors, la NASA s’engage sur la voie fatale qui la conduira en 1986 à la perte dramatique d’une
navette et des sept membres de son équipage. Elle renonce à son objectif principal, la réutilisabilité
totale de la navette et fait de celle-ci un étrange hybride entre la fusée conventionnelle et l’avion-fusée,
qui n’aura ni l’économie de la première, ni la sureté du second...
[Malgré le déploiement de sept stations Saliout et de Mir dans les années 1970-1980] la navette
Columbia est bien plus impressionnante et moderne que les engins soviétiques : deux Soyouz, ou un
Saliout trouveraient aisément place dans sa soute ; la minuscule cabine d’un Soyouz, qui atterrit
maladroitement au bout d’un parachute ne peut se comparer à l’élégant avion spatial de la NASA qui se
pose sur une piste d’aéroport...
Alain Dupas, La Saga de l’espace, Gallimard, 1986, pp. 82-84 et 110.
33. Projet de navette dessiné en 1969 se basant sur l’idée
des deux avions-fusées
34. Le réservoir externe (hydrogène et oxygène liquides utilisés
par les moteurs de l’orbiteur).
Détruit à chaque vol : les débris s’échouent dans l’océan
Indien.
Les boosters à poudre permettent le décollage (120
secondes). Ils retombent dans l’océan Atlantique
(parachute) où ils sont récupérés pour réutilisation
(à vingt reprises).
L’orbiteur : 100 tonnes dont 30 de charge utile.
Bouclier thermique en tuiles de céramiques qui résiste à
une température de 1680°C
Huit astronautes + satellites, laboratoire spatial, conteneurs
à destination de l’ISS, récupération d’objets en orbite
44. II – Le paysage spatial a cependant beaucoup évolué
depuis le début de la course à l’espace
A – Une puissance spatiale est-elle possible en dehors des
deux Grands ?
49. Équipage de vol STS-60 premier du programme Shuttle-Mir (1994)
L’équipage réalisa des expériences à bord de la navette et réalisa une vidéoconférence
avec les cosmonautes de la station Mir.