5. Difficulté pour l’entreprise de s’approprier la valeur créée par les communautés virtuelles… Processus d’innovation Fermé sur des partenaires sélectionnés Ouvert sur les communautés Contrôle et valorisation de l’innovation par la firme _ + [ Brion et al., 2011 ; Pisano et Verganti, 2008 ; Jeppesen et Frederiksen, 2006 ] Free-user communities Ex: Logiciel libre Firm-Hosted user communities Classical partenership Low level of dependency Classical partenership High level of dependency
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Notes de l'éditeur
Les communautés virtuelles interagissent de plus en plus avec les entreprises. Il est établi que ces communautés peuvent constituées une ressources. L’intelligence collective qu’elle est capable de produire (logiciel libre) est une source importe de valeur pour les entreprises. La question est de savoir comment l’entreprise peut tirer partie de ces communautés pour innover ?
Plateforme de Dell permettant aux utilisateurs /clients de proposer des idées, les évaluer et suivre leur mise en œuvre lorsqu’elles remportent un franc succès. Il s’agit ici pour Dell de capturer en continue les idées et propositions faites par le publique pour les intégrer dans la conception des produits Dell. Cette démarche permet d’intégrer la notion d’étude de marché en temps réel et en continu avec le processus d’innovation et les choix d’investissement de la firme pour un coût extrêmement bas et un niveau de fiabilité commerciale (courbe d’adoption de l’innovation) relativement élevée.
Dans le cas des produits/services personnalisables ou hétérogènes, les processus d’innovation requièrent de nombreuses interactions…(schéma de gauche) Recourir aux communautés d’utilisateurs permet de réduire considérablement ces cycles d’interactions entre l’entreprise et ses utilisateurs /clients Toutefois, en laissant les utilisateurs faire émerger un besoin ou une solution, l’entreprise prend le risque de perdre le contrôle sur les idées et leur mise en oeuvre…
Lorsque l’entreprise décide de s’ouvrir sur les communautés, elle se trouve confrontée à un double problème : les communautés les plus dynamiques en termes d’innovation sont généralement dans le domaine du libre : comment l’entreprise peut-elle prétendre récupérer la valeur de ces espaces publics basés sur la gratuité ? Pour maîtriser la connaissance qu’elle intègre dans son processus d’innovation, l’entreprise a généralement recours à des partenariats exclusifs avec des expertises externes qu’elle sélectionne : qu’est-ce qui incite les entreprises à ouvrir leur processus d’innovation aux utilisateurs/clients, sachant que dans cette perspective, protéger l’innovation peut-être illusoire.
Dans les « anciens » modèles de diffusion des innovations (cf. travaux de Rogers), l’entreprise devait prendre le risque de proposer des nouveaux produits sur un marché émergent, voire inexistant. La non diffusion de cette innovation conduisait l’entreprise à l’échec commercial (phase 2 dans le schéma). Lorsque l’innovation provient des utilisateurs/clients, l’entreprise peut alors observer de quelle manière les autres utilisateurs /clients adoptent ou s’approprient cette innovation et investir massivement uniquement lorsque l’émergence d’un marché est confirmée…(ex Dell, Google)
Lorsque l’entreprise est à l’origine de l’innovation, elle ne peut prétendre couvrir tous les types de clients. Elle peut alors se reposer prioritairement sur les clients les plus actifs, ils faut savoir les repérer et les aider à dynamiser l’innovation… Von Hippel estime que cette réserve potentielle de clients innovateurs est gigantesque. En Angleterre, le total des dépenses individuelles des clients innovateurs (estimées sur la base des dépenses individuelles et du temps passé à innover (au salaire moyen)) représente 140 % du total des dépenses en R&D de ce pays ! (Von Hippel et al. 2011)