1. Décideurs. Lors de votre carrière d’industriel, vous avez côtoyé
plusieursfonds:AbenexetEquistonelorsd’unpremierLBOsurBe-
nedicta, puisArdian et Capzanine pour un second.Quels aspects
decemétiervousontincitéàcréervotreproprefonds.
Olivier Marchand. Avec Antoine Sage, nous nous connais-
sons depuis longtemps et tous deux avons longtemps tra-
vaillé dans l’agroalimentaire. À la suite de
ces deux LBO, et d’un buy-in sur Marco
Polo Foods en 2013-2015, nous avons
envisagé de créer un fonds européen
dédié au secteur. En parfaite adéquation
avec notre expérience passée, ce projet
a séduit des partenaires financiers grâce,
notamment, à la mise en place d’une parité
totale entre entrepreneurs et investisseurs.
Nous voulons appliquer au monde de l’in-
vestissement ce que, pendant 35 ans, nous avons fait dans le
mondedel’alimentaireentantquemanagers. Noussouhaitons
nous impliquer réellement dans le développement des PME.
Travailler avec elles sur tous les aspects d’amélioration opéra-
tionnelle,logistique,maisaussi,lesaideràcroîtregéographique-
mentviadesbuild-up,del’export,deslancementsdeproduits,
une réorganisation de la stratégie de prix, etc.
Décideurs. Quel avantage compétitif, les postes que vous avez
occupés,vousdonnentaujourd’huisurvosconcurrents?
O. M. Nous projetons d’intervenir dans huit pays d’Europe de
l’Ouest et pour l’instant nous sommes les seuls. Mais le point
le plus différenciant de notre activité réside dans cette alliance
d’investisseurs et d’entrepreneurs de terrain. J’ai une vision
extrêmementpratiquedesdifficultésquepeuventrencontrerles
dirigeants, car je l’étais il y a encore très peu de temps.
Décideurs.Quelleestvotredéfinitiondel’agroalimentaire?
O. M. La transformation de matières premières en produits
alimentaires finis. Des interventions dans des métiers voisins,
tels que la restauration ou l’emballage, sont clairement exclues.
Nous visons les PME in bonis, valorisées 35 à 70 M€ et réalisant
un chiffre d’affaires compris entre 35 et 100 M€. Nous écartons
les situations d’early stage ou de restructuring. C’est un marché
extrêmement vaste, qui compte 4 200 entreprises, uniquement
en Europe de l’Ouest. Parmi la trentaine de dossiers que nous
avons déjà reçus, trois ont retenu notre attention. Dans l’idéal,
nousinvestirons7à15M€,avecunticketmoyenà10-12millions.
Décideurs.Au-delà du soutien financier, de plus en plus de fonds
prennentunrôledebusinesspartnersvis-à-visdeleurscibles.Est-
cevotreposition?
O. M. Bien sûr ! Nous n’envisageons absolument pas d’être
absents du management des entreprises en portefeuille. La
valeur ajoutée que l’on veut créer — liée à
cette bipolarité investisseur/entrepreneur —
passe nécessairement par une majorité de
gouvernance. L’objectif est d’avoir la capa-
cité d’impacter réellement la stratégie et les
axes de développement des entreprises.
Évidemment, certaines règles du private
equity sont difficiles à contourner, aussi par
exemple, notre système de gouvernance
est plutôt classique. Nous avons quelques
exigencesspécifiquessurlesquellesnousnetransigeonspas.
Lesdirigeantsdessociétésquenoussouhaitonsaccompagner
doivent participer à nos côtés au développement de leur entre-
prise. Ceci dans le but de créer un réel alignement d’intérêts
entre eux, nos investisseurs et nous, FnB PE.
N°68
Mercredi 8 Juin 2016
« Nous n’envisageons
absolument pas d’être
absents du management
des entreprises en
portefeuille »
Olivier Marchand
Managing Partner et Co-fondateur, FNB Private Equity
Sommaire
2. L’essentiel
4. Insider
5. Tour de table
6. International
7. Nominations
a la une
cette
semaine
la sortie de la semaine ///
« De nombreuses biotech ne sont pas encore matures vis-à-vis des thérapies
qu'elles développent. Cela pourrait planter les investisseurs précoces »
2. 2
l'essentiel
décideurs dealmakers
La montée du chinois au capital de l’hôtelier français divise autant au sein de
l’entreprise que chez les observateurs, l’État en tête.
Passée de 5 % en janvier à 15 % fin mai, la participation de Jin Jiang dans Ac-
corHotels ne cesse d’interroger. Quelles sont les motivations réelles du numéro
un de l’hôtellerie en Chine pour son concurrent tricolore ? Certaines sources
proches du dossier affirment qu’il n’est question que de partenariat straté-
gique et que Jin Jiang constituerait l’allié idéal à l’heure où le tourisme chinois
commence à décoller à l’international. Dans ce cas de figure, pas de prise de
contrôle rampante et une participation limitée à 29 %, seuil à partir duquel le
lancement d’une offre publique d’achat devient obligatoire. Il pourrait alors re-
prendre les parts des actionnaires financiers Colony Capital et Eurazeo (11 %),
voués à partir à moyen terme. A contrario, l’État, qui a déjà subi le départ de
plusieurs de ses champions français ces derniers mois (Lafarge, Alstom, Alca-
tel, Technip…), pourrait cette fois-ci montrer les dents, ce dernier suivant « avec
attention le dossier », selon l’entourage d’Emmanuel Macron. Sébastien Bazin,
P-DG d’AccorHotels, reste prudent face aux intentions du groupe chinois, de-
venu numéro cinq mondial du secteur hôtelier après le rachat des enseignes
de Louvre Hotels (Première Classe, Campanile...). S’il n’est pas contre l’arrivée
de Jin Jiang au board,Sébastien Bazin précise que ce concurrent direct devra
déclarer la nature exacte de son soutien.
Accor-JinJiang:
d’uncommunaccord?
Martin Maurel et Rothschild foudroient la banque privée
Les deux dynasties de la finance tricolore consentent à un mariage qui leur fera passer le
cap des 30 MD€ d’actifs sous gestion.
Rothschild Martin Maurel, le nom choisi par les deux mariés pour leur nouvelle structure,
reflète la sobriété des deux dynasties de la finance tricolore française qui se passent
donc la bague au doigt. D’un côté, Martin Maurel, créée à Marseille en 1825 et qui a
dégagé près de 20 M€ de résultat net en 2015, et de l’autre côté, Rothschild Co.
(ex-Paris Orléans), relancée par l’héritier David de Rothschild en 1982 et vite devenue
un acteur incontournable de la gestion de fortune, fusionnent et passent le cap des
30 MD€ d’actifs sous gestion (34,3 MD€). Dans les détails, c’est Rothschild qui rachète
Martin Maurel par l’échange de 126 de ses titres contre une action de cible, et sur la
base d’une valorisation 240 M€. Ce changement d'échelle doit permettre au gérant de
séduire de nouveaux clients.
Schlumberger s’offre un technicien des puits
Le groupe franco-américain met la main sur Saltel Industries, l’expert des technologies
innovantes dédiées aux puits de pétrole.
Chahuté par la dégringolade du prix du baril de pétrole, Schlumberger continue de
concentrer ses efforts sur le terrain des fusions-acquisitions : après le rachat de Came-
ron International en avril dernier, le spécialiste des vannes et des systèmes de contrôle
pour l’industrie pétrolière, l’entreprise franco-américaine absorbe Saltel Industries. Au-
teur de 10 M€ de revenus en 2015, la cible aux 70 salariés conçoit et produit des
technologies innovantes : les « expandable patches » (bouchage des fuites d’eau) et
« inflatable packers » (réalisation de mesures en cours de forage dans les puits) restent
ses produits phares.
Pesage : Precia Molen
prend du poids
LE GROUPE ARDÉCHOIS RAJOUTE
LE LYONNAIS EPONA À SA SÉRIE
D'ACQUISITIONS.
SI LES CORDONNIERS NE SONT PAS
TOUJOURS LES MIEUX CHAUSSÉS,
LE PESEUR PRECIA MOLEN A LA RE-
CETTE POUR PRENDRE DU POIDS
DANS SON SECTEUR : APRÈS LES
RACHATS DU POLONAIS KASPO LAB
(LABORATOIRE DE MÉTROLOGIE), DU
BRITANNIQUE ROWECON (CARRIÈRES
ET CIMENTERIES) ET DU NÉO-ZÉ-
LANDAIS WEIGHPAC (DISTRIBU-
TEUR), L'ENTREPRISE IMPLANTÉE À
PRIVAS MET LA MAIN SUR LE LYON-
NAIS EPONA. FORTE D'UN CHIFFRE
D'AFFAIRES DE 2,6 M€, LA CIBLE EST
SPÉCIALISÉE DANS L'INSTALLATION
ET LA MAINTENANCE DES SYSTÈMES
DE PESAGE.
3. 3
décideurs dealmakers
l'essentiel
Propriété de Krief depuis 2008, le groupe de textile alsacien DMC est sur le
point d’être repris par le fonds d’investissement basé à Londres.
Si l’arrivée à bord du fonds d’investissement BlueGem Capital est confirmée,
Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC) pourra accélérer sa marche en avant dans le
secteur des loisirs créatifs. Selon les bruits qui courent, le financier aux 550 M€
d’actifs sous gestion viserait l’intégralité du capital de la cible pour une somme
avoisinant 40 M€. Ancien fleuron de l’industrie du textile en Alsace qui comptait
jusqu’à 16 000 salariés dans les années 1970, DMC n’a pas toujours navigué
sur des eaux tranquilles. Repris en 2008 par Krief Group (37 %) à la suite de
son dépôt de bilan, l’expert des fils à broder a subi une première restructuration
sous l’égide de cet actionnaire. En ce qui concerne BlueGem, dont c’est la
première incursion en France, le plan de reprise prévoit le maintien de tous les
emplois (307) et des acquis sociaux. Il n’a pas encore reçu la bénédiction des
élus du personnel. Auteur d’un chiffre d’affaires de 57 M€ en 2015 dont 80 % à
l’export, le producteur de 2,3 tonnes de fils par jour souhaite étendre sa gamme
de produits dans le tricot et le crochet et accélérer les manœuvres innovantes.
Une politique de croissance externe sera mise en place à cette fin.
Premièrepourlefonds
BlueGemenFrance
OBO pour l'expert de la relation
client B2S
Le dirigeant-fondateur Maxime Didier
conserve la majorité des parts, suivi par les
financiers IK Investment Partners, Raise et
EdRIP.
Expert de l'externalisation de la relation
client, B2S effectue un OBO secondaire au
terme duquel il se retrouve valorisé entre
100 M€ et 150 M€. Le dirigeant-fondateur
Maxime Didier conserve la majorité des
parts tandis que les financiers IK Invest-
ment Partners, Raise et EdRIP complètent la
structure actionnariale. C'est une belle opé-
ration pour l'entreprise de Gennevilliers qui a
vu son chiffre d'affaires passer de 108 M€ à
150 M€ en l'espace de cinq ans. Dégageant
une marge d'Ebitda supérieure à 10 %, B2S
Group a su se diversifier dans plusieurs
métiers pour guider sa croissance : vente
à distance, assistance technique ou encore
recouvrement de créances.
Ardian réinvestit au capital de bricoprivé.com
Le spécialiste français du non coté, Ardian, annonce un investissement de 5 millions d’eu-
ros dans la start-up Bricoprivé.com
Crée en octobre 2012, l’homologue du site vente-privée.com dans les domaines du brico-
lage, du jardinage et de l’aménagement de la maison est une nouvelle fois soutenu par son
investisseur historique, Ardian. Ce dernier avait apporté 2,5 millions d’euros en juin dernier.
Depuis, Bricoprivé.com connaît une croissance remarquable et emploie déjà 110 personnes.
Ce nouvel investissement a pour objectif de financer l’expansion de la société à l’interna-
tional, rendue possible par l’ouverture de bureaux en Espagne et prochainement en Italie.
Il permettra également de « développer des services au profit des clients, mais aussi des
marques. Cela passera par exemple par des outils logistiques permettant de réduire les dé-
lais de livraison client et de faciliter les échanges avec les fournisseurs » comme l’indique
Marc Leverger, co-fondateur de Bricoprivé.com. Pour finir, cela aidera la start up à mettre en
place une stratégie de croissance externe. Il semblerait que les start-up françaises de brico-
lage et de jardinage aient la cote auprès de nombreux capital-risqueurs. Il y a peu, l’inves-
tisseur franco-américain Partech Ventures injectait 13 M€ dans la marketplace ManoMano.fr.
CHEQUERS DÉLESTE ORANGE DE FIME
LE TESTEUR DE MOYENS DE PAIEMENT S'ADOSSE POUR LA PREMIÈRE FOIS À
UN SPONSOR POUR UNE VALORISATION COMPRISE ENTRE 50 M€ ET 100 M€.
LBO PRIMAIRE POUR LE SPÉCIALISTE DES TESTS DE MOYENS DE PAIEMENT, FIME,
QUI REJOINT LE FONDS D'INVESTISSEMENT CHEQUERS SUR LA BASE D'UNE VALO-
RISATION COMPRISE ENTRE 50 M€ ET 100 M€. DURANT PLUSIEURS ANNÉES, L'EN-
TREPRISE A BÉNÉFICIÉ DU RÉSEAU D'ORANGE AFIN DE DÉVELOPPER SES OFFRES
À L'ÉTRANGER, CE QUI EXPLIQUE QUE SES REVENUS (48 M€ EN 2015) SONT ES-
SENTIELLEMENT GÉNÉRÉS À L'INTERNATIONAL. FIME RÉALISE DES TESTS QUI
S'ÉTENDENT DE LA CARTE À PUCE AU NFC EN PASSANT PAR LE SANS CONTACT.
CHEQUERS AURA À CŒUR DE L'ACCOMPAGNER DANS LE SECTEUR DYNAMIQUE
DE L'IOT ET DE LUI PERMETTRE DE RACHETER D'AUTRES SOCIÉTÉS.
4. 4
décideurs dealmakers
insider
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Hania Aït Taleb, Louise Bailleul
Maquette Graphisme : Caterina Leone
Partenariats Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
Décideurs. En novembre dernier, Meltygroup a levé 10,5
millions d’euros. Quels sont vos objectifs pour les pro-
chaines années ?
Alexandre Malsch. Cette levée va servir à accélérer la
production et la diffusion des nouveaux contenus sur
l’ensemble des canaux plébiscités par les jeunes (sites,
applications, vidéos et live sur les nouveaux réseaux
sociaux). Mais surtout, nous souhaitons poursuivre notre
développement international, en accélérant le dévelop-
pement des territoires à fort potentiel comme l’Espagne,
l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Décideurs. Comment est réparti le capital de l’entreprise ?
A. M. Aujourd’hui les parts des fondateurs sont davan-
tage diluées, mais tout se passe pour le mieux avec
les investisseurs. Le conseil d’administration et le board
travaillent main dans la main pour élaborer les meilleurs
produits qui soient.
Décideurs. Quelle est la difficulté la plus significative à
laquelle vous faites face ?
A. M. Lever des sous c’est pénible car ce n’est pas ma
spécialité. Nous sommes ingénieurs de formation, donc
nous avons une bonne culture produit, mais il faut déve-
lopper une culture commerciale.
Décideurs. Ces levées ne sont-elles pas plus simple au-
jourd’hui ?
A. M. Pas vraiment. De par notre taille, nous inspirons
davantage confiance c’est vrai, mais aujourd’hui, nos
besoins ont grandi et nous sommes désormais structurés
pour lever de plus grosses sommes. Le niveau d’exi-
gence est monté d’un cran et finalement l’exercice n’est
pas plus simple qu’à nos débuts.
Décideurs. Vous considérez-vous toujours comme une
start-up ?
A. M. Bien sûr. Nous innovons sans cesse. Cette année
nous avons lancé un nouveau média dédié aux contenus
viraux sur le divertissement, TYRAmisu. Il y a aussi le
projet live-cast, soutenu financièrement et technologi-
quement par les fonds Digital News Initiative de Google.
Une version bêta est prévue pour mai 2016.
« Noustravaillonsmain
danslamainavecnos
investisseurs»
Alexandre Malsch
CEO et co-founder, MELTYGROUP
« Nous innovons sans cesse »
5. 5
décideurs dealmakers
tour d'horizon
4M€pourATInternet
L’expert de l’analyse d’audience peut envisager son virage
vers le mobile sereinement.
Fondée en 1996 et rendue célèbre pour XiTi, son outil
d’analyse d’audience des sites web, AT Internet se finance
à hauteur de 4 M€. Les modalités de l’opération ne sont
pas précisées. Les organismes publics comme privés ont
répondu présent puisqu’elle reçoit les soutiens de la BPI,
du CIC, de la Coface, du Fonds européen de développe-
ment économique et régional ainsi que de la région Aqui-
taine. Les fonds doivent servir à renforcer son expertise
dans l’analyse en temps réel de données des applications
et sites mobiles, de même que dans le machine learning.
Tout l’enjeu est d’aider les éditeurs de ces logiciels et ap-
plications à améliorer l’ergonomie de leurs solutions. Par
exemple, un développeur parvient à comprendre pourquoi
un utilisateur se connecte une fois à l’application puis n’y
revient jamais. Implantée à Mérignac, la jeune pousse
concourt à l’essor de la Tech dans la région bordelaise.
Comersoditnon
augaspillagealimentaire
La jeune entreprise lève 2,2 M€ auprès d'Impact Parte-
naires, Aquiti Gestion et BPIFrance.
Le business model de Comerso est limpide : débarrasser
les enseignes alimentaires des produits invendus pour les
rediriger vers les associations. Cette entreprise, fondée
très récemment par Pierre-Yves Pasquier et Rémi Gilbert,
livre déjà 20 000 repas par jour. Surtout, elle va pouvoir
accélérer la mise en place de ses livraisons (assumées
par les grandes surfaces) puisqu'elle reçoit le soutien, à
hauteur de 2,2 M€, de trois investisseurs sensibles à l'ob-
jectif sociétal défendu par la société : Impact Partenaires,
Aquiti Gestion et BPIFrance. L'ambition est d'étendre l'ex-
périence à l'ensemble de la France tout en gardant une
approche locale. Comerso se rémunère grâce aux écono-
mies fiscales réalisées par les enseignes partenaires..
1001PACT
LÈVE 700 K€
Activité : Crowdfunding
social et solidaire
Investisseurs : Comptoirs
de l'innovation, Phitrust,
Angels for Impact, Mirova
NAXICAP
REPREND SATECO
Activité : Fabrication de
matériel de chantier
CA cible 2015 : 37 M€
Autres investisseurs :
Siparex, Arkéa,
Ouest Croissance,
BPIFrance, BNP Paribas
Développement
Conseil juridique prêteurs :
Hogan Lovells
DOCAPOST
(LA POSTE)
GOBE APPLICAM
Activité : Solutions
monétiques pour les
entreprises
CA cible 2015 : 15 M€
Conseils cédant : financier :
Transaction R ; juridique :
Gide
ACG RÉINVESTIT
DANS LHR GROUPE
Activité : Restauration sous
enseigne
Valeur : 400 K€
ACRELEC RACHÈTE
L'AMÉRICAIN
HYPERACTIVE
TECHNOLOGIES
Activité : Technologies pour
les secteurs Restauration
Distribution
CA cible 2015 : 10 M$
Conseils juridiques :
acquéreur : Archers ;
cédant : Pepper Hamilton
DASSAULT SYSTÈMES
ACCUEILLE ORTEMS
Activité : Solutions
collaboratives de
planification
CA cible 2015 : 5 M€
Conseil financier cédant :
Financière Cambon
A PLUS FINANCE DIT
ADIEU À ANATOLE
TÉLÉCOM
Activité : Telecom Expense
Management
Acquéreur : Asentinel (USA)
NÉOVACS LANCE
UNE AUGMENTATION
DE CAPITAL SUR
ALTERNEXT
Activité : Vaccination
thérapeutique contre les
maladies auto-immunes
Montant : 8 M€
Conseil financier Néovacs :
Invest Securities
6. 6
décideurs dealmakers
international
La loterie Sisal repart en LBO
avec CVC
Sur la base d'une valeur d'entreprise de
1 MD€, les investisseurs Apax, Permira et
Clessidra passent le témoin à leur confrère
britannique.
Sisal, la société milanaise fondée en 1946
et spécialisée dans les jeux de loterie et
de paris se sépare de ses actionnaires en-
trés au capital en 2006 – Apax, Permira et
Clessidra –, et repart en LBO avec CVC
Capital Partners sur la base d'une valeur
d'entreprise de 1 MD€. La dette d'acquisi-
tion est apportée par Morgan Stanley, Cre-
dit Suisse et Unicredit. Forte d'un chiffre
d'affaires de 787 M€ en 2015, malgré une
perte nette de 40 M€, la cible va pouvoir
se reposer sur la solidité financière de son
nouvel investisseur afin de développer sa
plate-forme de jeux et de paris en ligne
ainsi que son réseau de commerces de
proximité.
Glassdoor : la star montante de l’évaluation d’entreprise
Nouveau tour de table pour la plate-forme américaine d’évaluation des entreprises. Elle
récolte 40 M$ mais le prix de son action baisse.
T. Rowe Price vient de mener la dernière levée de fonds de Glassdoor pour un mon-
tant de 40 M$. Le fonds mutualiste est suivi par Google Capital, Tiger Global et Battery
Ventures. La plate-forme américaine d’évaluation des entreprises et de recrutement a
désormais reçu 200 M$ en capital. Le prix de son action chute à 8$ et elle se retrouve
valorisée 860 M$. Les capital-risqueurs prennent de plus grandes précautions quant à
la valorisation des jeunes entreprises, même les plus prometteuses. De plus, les start-up
comptant sur la notation de services par les utilisateurs telles que Angie’s List ou Yelp ont
vu leur valeur reculer en Bourse. L’heure n’est donc plus à la course vers la croissance à
n’importe quel prix. Glassdoor devra démontrer qu’elle peut gagner des parts de marché
et augmenter ses revenus avant d’envisager une revalorisation.
LE CHINOIS SUNING SE PAIE L'INTER DE MILAN
LE DISTRIBUTEUR D'APPAREILS ÉLECTRONIQUES ET ÉLECTROMÉNAGERS
PREND 70 % DU CAPITAL DU CLUB DE FOOTBALL POUR 525 M€.
IL FAUT CROIRE QUE LE MESSAGE DU PRÉSIDENT CHINOIS XI JINPING A BIEN ÉTÉ
ENTENDU : AMATEUR DE BALLON ROND, CE DERNIER AVAIT RÉCEMMENT ENCOU-
RAGÉ LES ENTREPRISES NATIONALES À INVESTIR DANS LE FOOTBALL EUROPÉEN.
CHOSE FAITE EN ITALIE PUISQUE SUNING COMMERCE GROUP DÉPLOIE 525 M€
POUR 70 % DU CAPITAL DE L'INTER DE MILAN. À TERME, LE DISTRIBUTEUR DE
PRODUITS ÉLECTRONIQUES ET ÉLECTROMÉNAGERS COMPTE MONTER À 100 %
DANS L'INSTITUTION NERRAZZURA DÉSORMAIS VALORISÉE 700 M€.
Uber lève 3,5 milliards de dollars auprès d’un des plus gros fonds d’investisse-
ment d’Arabie saoudite, le Saudi Arabia’s Public Investment Fund (PIF).
Afin de réduire sa dépendance au pétrole, l’Arabie saoudite cherche à diversifier
ses investissements. Le fonds souverain saoudien (PIF) vient ainsi d’injecter 3,5 mil-
liards de dollars dans le leader américain des VTC lors du dernier tour de finance-
ment. de celui-ci. Ce nouvel investissement constitue à ce jour le plus gros montant
levé par la start-up californienne, désormais valorisée 62,5 milliards de dollars. En
contrepartie, le directeur général du fonds, Yasir Al Rumayyan, obtient un siège au
conseil d’administration et acquiert 5 % du capital de la société. Depuis sa création
en 2009, Uber a récolté onze milliards de dollars auprès de nombreux investisseurs
et poursuit son expansion dans le monde. Actuellement, la société se concentre sur
la région du Moyen-Orient où elle connaît une croissance remarquable. Le nombre
de chauffeurs y a été multiplié par cinq en un an et celui des passagers par six pour
atteindre aujourd’hui près de 400 000 utilisateurs. Présent dans cinq villes d’Arabie
saoudite, Uber indique que 80 % de sa clientèle est constituée de femmes, qui
n'ont, pour rappel, pas le droit de conduire dans le pays. L’investissement du PIF
s’inscrit dans le cadre du plan « Arabie saoudite vision 2030 », vaste entreprise
de transformation économique, qui a pour objectif d’augmenter la contribution des
femmes au PIB national. Uber souhaite de son côté utiliser ces fonds pour recru-
ter de nouveaux conducteurs et se développer en Asie où il se trouve vivement
confronté à la concurrence, notamment en Chine face à Didi Chuxing.
Uberfaitleplein
enArabiesaoudite
7. 7
décideurs dealmakers
nominations
Michel Guillemot, Gameloft
Vivendi a eu raison du PDG de Gameloft.
D’après les informations relayées par l’agence de presse américaine Bloomberg, le fondateur et PDG de Game-
loft, Michel Guillemot démissionne suite à sa défaite face à Vivendi. Il faut dire que depuis l’OPA hostile de Vivendi
lancée en février dernier, la famille Guillemot luttait sans relâche contre le groupe de Vincent Bolloré et faute de
chevalier blanc, ce dernier a réussi à obtenir près de 62% du capital de la société. Le départ de Michel Guillemot
lui permettrait de se concentrer sur Ubisoft, société d’édition de jeux vidéo appartenant à la famille et convoitée
par Bolloré, et d’éviter ainsi à l’entreprise de subir le même sort que Gameloft. Vivendi posséderait déjà 17 % du
capital d’Ubisoft. La guerre serait donc loin d’être terminée.
Thomas Dancie, Mc Donald’s
Il devient directeur des systèmes d’information de la plus grande chaîne de restauration rapide.
Titulaire d’un master de management commercial et diplômé de l’ISC, Thomas Dancie a commencé sa carrière
comme responsable commercial grands comptes au sein du groupe La Poste. Il a intégré, par la suite, la direc-
tion des ventes chez Pitney Bowes Asterion, le numéro 1 en France de l’externalisation documentaire. En 2011, il
rejoint Atos Worldline en tant que directeur commercial retail avec pour mission de commercialiser les solutions IT
liées au paiement et à la digitalisation des entreprises. Depuis 2015, il était chargé de la mise en place du dépar-
tement strategic alliance de Worldine dans 17 pays et sur 3 différentes business lines.
Thierry Bonniol, BNP Paribas Real Estate
Il a été promu directeur France du département commerce.
Laurent Boucher, PDG de BNP Paribas Real Estate Transaction
France, a annoncé la nomination de Thierry Bonniol en tant que di-
recteur France du département commerce (Retail Letting Agency).
Précédemment directeur Ile-de-France, il étend ses responsabilités
à l’ensemble du territoire national et dirige, à présent, une équipe de
quinze personnes. Titulaire d’une maîtrise de droit public de l’univer-
sité de Paris II et diplômé de l’ICH (Institut d’études économiques et
juridiques appliquées à la construction et à l’habitation), ce juriste de
formation a débuté en 1997 comme conseiller en immobilier com-
mercial au sein de la société ESI avant d’intégrer le pôle commerce
location Ile-de-France de BNP Paribas Real Estate comme consul-
tant. Il est également co-fondateur de la commission de la RCIS qu’il
anime depuis 2009 et membre de la commission professionnelle
de l’immobilier commercial. Il est indéniablement reconnu pour ses
compétences dans les domaines du foncier, de l'immobilier et de la
construction, qui font de lui un chartered surveyor expérimenté.
Coralie Bouscasse, Safran
Elle prend la tête de la direction juridique du groupe.
Safran annonce la nomination de Coralie Bouscasse, 58 ans,
comme directrice juridique. Elle succède à Adam Smith qui
quitte le groupe d’aéronautique et d’astronautique. Diplômée
d’un DESS en droit du marché commun ainsi que d’un DEA en
droit des organisations et relations économiques internationales
de l’université de Paris I, elle commence sa carrière en 1985 au
poste de directeur adjoint aux relations internationales du CNRS
avant de rejoindre la direction juridique de Thales en 1989. Spé-
cialiste du contentieux et MA, elle devient successivement di-
rectrice juridique et compliance officer de la division Air systems
puis de la division Land et joint systems. En 2010, elle intègre le
géant de l’énergie nucléaire, Areva, au poste de directrice juri-
dique de la branche d’activité réacteurs et services puis du pôle
nucléaire. Elle devient directrice juridique du groupe en 2014.
Thibault Lentini, Arenaire
Il devient associé du cabinet spécialisé en
propriété intellectuelle
Collaborateur pendant neuf ans chez
Gide, Thibault Lentini rejoint le cabinet
Arenaire Avocats, crée en 2011, en qua-
lité d’associé. Grâce à une connaissance
pointue du droit des marques, pénal, et
douanier de la contrefaçon, il intervient es-
sentiellement sur des dossiers relevant de
la propriété intellectuelle. Il accompagne
également ses clients en contentieux ci-
vil et commercial. Anciennement chargé
d’enseignement à l’Université Paris II Pan-
théon-Assas, il a dispensé des cours de
procédure civile.
Nicolas Demigneux, Stephenson
Harwood
Il rejoint le cabinet en tant qu’associé.
Nicolas Demigneux est avocat au barreau de
Paris et de New York. Spécialiste du conten-
tieux, il conseille une clientèle française et
étrangère composée de groupes industriels,
d’institutions financières, d’ETI et de PME. Il
intervient dans les secteurs de la construc-
tion, du transport, des énergies et des pro-
duits chimiques. Débutant chez Norton Rose
Fulbright, il intègre Dentons au sein duquel
il devient of counsel en 2012. Il rejoint le ca-
binet Stephenson Harwoord en 2013 et de-
vient, à présent, le huitième associé parisien
de la firme qui réunit une vingtaine d’avocats.
Ronan Kervadec, Avoxa
Ce spécialiste du développement d’entre-
prises arrive en tant qu’associé.
Ronan Kervadec a exercé à la direction de
Microsoft et Atos entre Paris et Bruxelles. Il de-
vient ensuite avocat chez Squire Patton (de-
venu Squire Patton Boggs) puis chez Alerion.
Le nouvel associé conseille les dirigeants et
les jeunes entrepreneurs. Il intervient prin-
cipalement lors de la mise en relation des
entreprises et des investisseurs cibles et de
la mise en place de solutions innovantes de
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