4. Le problème de Socrate Le dégoût manifeste des philosophes pour la vie (dont le suicide de Socrate est la preuve ultime) est une preuve de leur décadence, dégénérescence. Celle-ci serait de l’ordre physiologique (Nietzsche en veut pour preuve les origines plébéiennes de Socrate ainsi que sa laideur). La dialectique est donc l ’expression de la jalousie, du mécontentement et de la révolte des faibles qui tentent de réprimer les instincts des forts à l’aide de la raison (qui fut imposée par ces faibles pour contrer l’anarchie qu’auraient provoquer la libération des instincts de l’homme). Cependant pour Nietzsche cette prise de position contre la décadence de Socrate n'empêche en rien celui-ci d’ être décadent: la raison étant une manifestation de la décadence sous une autre forme. Cette « maladie de la maladie » n’est donc en rien un retour à la santé et fausse la morale du perfectionnement, la rationalité à tout prix: être obligé de lutter contre ses instincts, voilà la formule de la décadence puisque insctinct = bonheur.
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6. La morale, une anti-nature Salutation castratrice de l’Eglise et autres utilisateurs de la morale Les passions ayant dans leurs excès des cotés négatifs, création de la morale et ses effets pervers Or pour Nietzsche, cette adoucissement des hommes provoqué par la morale est contraire à plusieurs de ses principes: le besoin d’avoir un ennemi (stimulant), celui de ne jamais atteindre la paix (état stationnaire et apathique, donc proche de la mort). De plus les jugements induits par la morale n’ont pas de sens puisque nul mortel n’est à m ême de juger la valeur de la vie. Enfin, les incitations moralisatrices à changer un élément sont sans intérêts puisque cet élément est une partie d’un ensemble, le changement de cet élément nécessiterai donc un changement de l’ensemble. Coté restrictif de la morale qui réduit les libertés des hommes.
7. Les 4 grandes erreurs Confondre la cause et l’effet La fausse causalité Les causes imaginaires Erreur du libre arbitre Comme c’est souvent le cas pour les religions, erreur principale des inventeurs de la morale. Exemple: Un homme heureux sera bon envers ses pairs, ainsi ce n’est pas d’ être juste qui l’a rendu heureux mais le contraire. La causalité a été défini à partir du fait (action), de la volonté qui en est à l’origine. Cependant, la découverte du subconscient démontre que la volonté n’est qu’illusoire et donc que les causes utilisées lors des premières réflexions étaient mauvaises faussant tous les résultats. L’homme par instinct recherche une rationalité à son action et à celle du monde qui l’entoure. Cet instinct le pousse à inventer des causes ou à attribuer le statut de cause à certains phénomènes qui y sont étrangers. Exemple: Inventions des mythes. La théorie de la volonté fut essentiellement développée à fin de décider des responsabilités en cas de crimes ou accidents. Ainsi elle permettait aux autorités d’avoir un pouvoir de contr ôle de la population beaucoup plus important. Or on sait que toutes les actions ne sont pas « voulues » et « intellectualisées » par l’homme.
8. Ceux qui veulent amender l’humanité Le philosophe se doit de se placer par-delà les notions de bien et de mal. C’est donc qu’en philosophie il n’y a pas de faits moraux. La morale est donc un non-sens, elle peut cependant en apprendre plus sur la psychologie, volonté et l’influence socioculturelle de l’interlocuteur. Exemple: La morale aurait pour but de rendre l’homme meilleur. Or l'amélioration de l’animal humain peut être assimilé à un dressage, cependant le dressage d’un animal sauvage ne le rend pas meilleur, seulement plus affaiblie. De même l’homme fort qui devient moine est affaiblie par les peurs et idées qu’on lui transmet lors de son apprentissage, il n’est plus alors qu’une caricature d’homme: il est chrétien. L'eglise ne cherche donc qu’à affaiblir l’homme pour pouvoir mieux le contrôler, elle est l’expression de la victoire des faibles et des dégénérescents présenté comme religion de l’amour.
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10. Divagations d’un inactuel, autour de six extraits 33, Valeur de l’égo ïsme: celui-ci vaut ce que vaut l’homme égoïste et peut donc aussi bien avoir une grosse valeur qu’être insignifiant et méprisable. Si cet homme fait partie d’une catégorie montante (race forte), alors son égoïsme est admirable puisqu’il est naturel de favoriser l’échelon dominant de l’évolution. 35, Critique de la morale de décadence: une morale altruiste est une morale où l’égoïsme s’efface ce qui est un mauvais signe. Choisir les choses de manière désintéressé voir masochiste est une définition de la décadence. 38, Ma conception de la Liberté: la valeur des choses peut s’estimer non par ce qu’elles permettent d’atteindre mais par ce qu’il en coûte de les obtenir. Ainsi les institutions libérales cessent d’être libérales dès qu’elles sont obtenues: rien n’est alors plus néfaste à la liberté que les institutions libérales. Libéralisme équivaut donc à abêtissement grégaire. Cependant ces institutions produisent de tout autres effets dès lors que l’on se bat pour les obtenir. C’est donc la bataille, la guerre qui est une école de la liberté. La liberté est donc définit par le passage de priorité des instincts de base aux instincts belliqueux et virils. L’homme libre est un guerrier. 44, Ma conception du Génie: les grands hommes sont le résultat d’une accumulation, d’une mise de coté. Ainsi Napoléon n’est arrivé qu'après l’ère pitoyable de la Révolution. Le grand homme est donc un aboutissement et une fin. 45, Le criminel et ceux qui lui ressemblent: le criminel, c’est l’homme fort que l’on a placé dans des conditions défavorables, ici la société qui ne lui permet pas d’exprimer ses instincts d’homme fort. C’est par cette différence qu’il est mis au ban de la société bien que viendra le jour où il la dominera. 48, Ce que j’entends par progrès: Nietzsche voit le progrès à travers un « retour à la nature », c’est à dire un retour à un ordre naturel, sans l’intervention d’une société, où règnerait donc ceux qui sont le plus aptes à régner où « aux égaux, traitement égal, aux inégaux, traitement inégal » en opposition avec Rousseau.
11. Ce que je dois aux Anciens Dans cet avant-dernier chapitre, Nietzsche à travers le passage en revue de nombreux auteurs, explique quelles ont été ses inspirateurs et ce qu’il a apprécié chez eux. De m ême il développe quelles ont été leurs erreurs d’interprétations. Salluste dont il apprécia le style concis et la rage froide. Fontenelle, par sa clarté. Machiavel et Thucydide de par leur volonté de ne pas s’aveugler. Le phénomène Dyonisos qui est une consécration de la vie propre aux présocratiques. Platon, dont le style, bien qu'encensé par les critiques, semble confus et hétéroclite à Nietzsche. Goethe, qu’il admire, mais qui n’a pas su comme lui saisir l’essence de la nature des hellènes. Schopenhauer qui a une vision différente du sentiment tragique, qui pour Nietzsche se caractérise par un amour de la vie par delà la douleur. Inspiration Critiques ou désaccord
12. Le marteau parle Nietzsche a choisi pour conclure son livre un extrait de Ainsi parlait Zarathoustra, où à travers le dialogue et la comparaison du charbon et du diamant, tous deux composés de carbone, il rappelle une fois de plus le besoin qu’à l’homme pour être un créateur, s’imposer et marquer les siècles d’être « dur », soit fort, dominant. Préséance des forts sur les faibles et encouragement finale: « Cette nouvelle loi, ô mes frères, je vous l’impose: Faîtes vous durs ! »