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Interventions communautaires au
Mexique
Nicolas Foucras (TEC de Monterrey)
Centre de recherche CEMEX-TEC
nicolas.foucras@itesm.mx
Indice
1. Experiences personnelles
2. Justification de l’intervention non-gouvernementale
3. Les difficultés rencontrées par les organisations
– De nombreux acteurs travaillent sur les questions de développement
communautaire/sectoriel sans coordination réelle
– L’intervention provoque des changements dans les équilibres locaux
(effets perturbateurs du paradigme global)
– La construction verticale des programmes d’intervention
– Les concepts d’analyse et d’intervention sont globaux et non locaux
– Les projets/solutions proposés reposent sur une technologie,
connaissances et acteurs qui ne sont pas de la communauté
4. Les difficultés du travail en communauté marginalisée
5. Rôle de la RSE
6. Le travail des Associations civiles (AC)
7. Les ONG étrangères
8. Passivité de la société civile
9. Vers une modernisation sociale?
Lexique
• ONG = Organisation non-gouvernementale
• OSC = Organisation de la société civile
• AC = Association civile
• RSE = Responsabilité sociale entrepreneuriale
1. Experiences personnelles
Expériences de collaboration:
• Membre du centre de recherche
“développement de communautés
durables” (CEMEX-TEC)
• US-Aid: sécurité dans les zones
marginalisées du Nord du Mexique
• Vía Educación A.C.
• Iniciativa Ciudadana para la Promoción de
la Cultura del Diálogo A.C.
• Gobierno de Nuevo Leon (Consejo de
Desarrollo Estratégico; sous-comité de
Développement social)
• Ministère des affaires étrangères
(Département en charge de la relation avec
la société civile)
• Distrito TEC (projet universitaire de
récupération de zones marginalisées autour
du pôle universitaire)
• Formateur d’étudiants devant réaliser des heures de
Service social citoyen dans des communautés-
secteurs vulnérables
• Red-SUMARSE (RSE de grandes entreprises de
Monterrey)
• Hunger Project (sécurité alimentaire au niveau
communautaire)
• Processus de Paix (Colombie)
• La paz comienza con los niños (AC)
• Congreso de Michoacán (Conseil Économique et
Social)
• FMI et Banque mondiale…
Problèmes rencontrés:
• Perception de pauvreté
• Référents extrêmement matérialistes
• Attentes matérielles
• Brèches sociales de plus en plus
importantes
• Brèche entre le local et le global
• Evanouissement des identités
communautaires
• Fragmentation des communautés et
familles
• Peu de confiance
• Faible mobilité sociale
• Propension à migrer
• Peu de stabilité de l’emploi
• Vision de très court terme
• Violence (limite intervention) et
perception de violence
• Individualisme
• Précarité de la vie
• Vides institutionnels
• Gouvernance informelle ou sous-
politique
• Accès difficile à eau, éducation,
alimentation, santé
• Assistanat et peu d’appropriation
des projets
• Non participation et difficile
organisation
• Culture de la résignation et
perception d’impuissance
• Sentiment de non contrôle sur le
future
• Accès au financement
• Peu de considération des prémisses
locales avant de prendre décisions
• Perte de dignité et estime de soi-
même
• Perception que la solution est en
dehors de la relation avec l’Etat
• Divorce société-État
• Soupapes d’évacuation freinant la
participation
• Tutelle prolongée de l’État…
2. Justification de l’intervention
non-gouvernementale
L’intervention non gouvernementale est nécessaire
pour la gestion des problèmes
• Retrait de l’Etat de nombreux secteurs depuis la fin
du régime corporatiste et de l’ouverture du
Mexique
Le pays étant jugé sur ses résultats
macroéconomiques par les acteurs financiers
Etat investi là où il existe une rentabilité
politique et économico-financière + pouvoir
d’achat (vision bicéphale => stratégie non
intégrale)
Politique publique concentrée
géographiquement et socialement
• D’autre part il existe un énorme
problème sur le plan des
prélèvements fiscaux:
–Évasion fiscale
–IDE ne contribue pas
–Absence de citoyenneté fiscale
–Économie informelle
–Municipalités ne prélèvent pas
pour des questions de couts
politiques
–Réforme en cours de PEMEX…
3. Les difficultés rencontrées par
les organisations
1. De nombreux acteurs travaillent sur les questions
de développement communautaire/sectoriel sans
coordination réelle
• Gouvernement en place (les trois niveaux de
gouvernement) et les différentes agences; souvent
usage politique de la question sociale
• ONG et associations citoyennes (nationales y
transnationales)
• Secteur privé (RSE)
• Organisations internationales (Banque mondiale) et
Banque de développement régional
• Eglises (nationales y transnationales); présence
d’églises qui divisent les communautés
• USAid (dispose d’une batterie d’indicateurs propres)
• Migrants et remesas (au traves des clubs ou à titre
individuel)
• Cartels (criminalité)
• Initiatives communautaires (Cheran; monnaie
locale)
• Syndicats des USA (pour défendre les emplois aux
USA ils ont intérêt à appuyer un développement de
la législation du travail au Mexique afin d’éviter les
délocalisations)
• Structures de commerce équitable
• Académie…
Difficile de construire une stratégie
intégrale
Il n’existe pas de plateforme de
convergence qui permettrait la coordination
des travaux vers un modèle de long terme
(Ojeda 2011)
Conséquences: Affecte l’efficacité des
programmes, les intérêts sont parfois
divergents et les projets peuvent se neutraliser
2. L’intervention provoque des changements dans les
équilibres locaux (effets perturbateurs du paradigme
global)
Exemples:
• Distrito TEC: valorise la zone universitaire => intérêts du
secteur immobilier se greffent aux projets => devient excluant
• Service social: étudiants sont souvent porte drapeaux de
référents globaux (alimentaires, vestimentaires, idée de la vie,
construction habitats…)
• Programmes de nutrition et lutte contre la faim basés sur
des référents globaux (ej.: « cruzada contra el hambre »)
• Programmes de logements basés également sur des référents
globaux (ej.: “piso firme”)
• Toilettes communautaires dans les communauté indigènes
considérés comme étant non hygiéniques
3. La construction verticale des programmes
d’intervention (rend difficile leur implantation réelle
dans les communautés):
• Par une élite citadine
• Sur la base de prémisses externes à la communauté
(« vérités absolues »; (bien souvent globales)
Pas d’accouplement entre le projet et la communauté;
peu d’appropriation
Maintient la communauté dans une relation de
dépendance sans qu’elle puisse réellement récupérer
le contrôle sur son destin et se prendre en charge
• Cas du service social citoyen des universitaires:
communauté est au service de l’étudiant pour qu’il
puisse réaliser ses heures de service obligatoire
4. Les concepts d’analyse et
d’intervention sont globaux et non locaux
• Bien souvent l’analyse des problèmes, et donc les solutions
proposées et indicateurs d’évaluation, se base sur un paradigme
global ie occidental
– Pauvreté
– Hygiène
– Santé
– Alimentation
– Habitat
– Bienêtre…
Fausse l’analyse
Les solutions/indicateurs sont peu efficaces malgré d’importantes
ressources engagées et une bonne approche technique
• Le danger est de semer des problèmes qui auparavant n’étaient
pas considérés comme tel
• Augmente la perception de pauvreté et perte de dignité
5. Les projets/solutions proposés reposent sur une
technologie, connaissances et acteurs qui ne sont
pas de la communauté (ej.: médecine traditionnelle)
• Accroit la dépendance de la communauté par rapport à
des acteurs et facteurs externes/exogènes
• Absence de valorisation d’acteurs et de facteurs
internes/endogènes
• Forte probabilité que la communauté tombe dans un
schéma d’assistanat
=> Affecte la dignité, estime de soi, gouvernance locale,
durabilité des solutions….
Peu de projets se basent sur les prémisses propres
aux communautés:
• Manque de capacité pour tropicaliser les
programmes
• Peu d’appropriation de la part des bénéficiaires
• Les projets dépendent entièrement de l’organisme
qui les met en œuvre (bien souvent une fois parti, le
projet disparait et le problème reste)
Communauté mixteca de Magdalena Peñasco
(projet d’exportation de tomates)
Communauté mixteca de Magdalena Peñasco
4. Les difficultés du travail en
communauté marginalisée
(obstacles)
• Beaucoup de communautés n’ont pas (ou alors perdu)
de dignité et estime propre, elles sont dans l’attente de
solutions provenant de l’extérieur (« qu’allez vous
m’apporter? »)
Note: Beaucoup de secteurs ont vécu sous une tutelle
gouvernementale prolongée (a servi d’outil politique)
=> rend difficile la coparticipation/coresponsabilité =>
gouvernance locale
• Les communautés n’ont pas confiance en elles => elles
tombent facilement dans l’assistanat
• 70% des latino-américains ne disent pas ce qu’ils
pensent (latinobarometro 2014) => rend difficile la
collecte de l’information et donc la conceptualisation
des problèmes
• Communautés sont généralement divisées/fragmentées
surtout en milieu urbain (absence d’identité territoriale, pas
de sentiment d’appartenance, pas de confiance, peu de
capital social…)
 rend difficile le travail en commun avec les AC locales et
la circulation de l’information (tout le monde n’identifie
pas le projet et l’association qui y travaille)
Note: dans le contexte urbain les individus sont rarement
originaires du lieu où ils résident => ils ne s’identifient pas au
lieu
• Les attentes sont énormes lorsqu’intervient un acteur
externe et les problèmes perçus énormes (surtout en milieu
urbain)
=> oblige bien souvent à mettre en œuvre des programmes
qui résolvent les problèmes de manière conjoncturelle et
non structurelle (ils ne s’attaquent pas vraiment aux
véritables sources du problème)
• Le contexte de violence limite l’intervention (les
zones les plus marginalisées sont souvent sans
intervention sociétale)
• Infrastructure défaillante au sein des communautés
n’aide pas à la formation de capital social
• Remesas reçues alimente la culture de l’assistanat
(surtout en milieu rural et indigène): « pourquoi
travailler/collaborer? » (Voir Programme 3X1)
• La communication avec les communautés indigènes
(ils sont nombreux à ne pas parler l’espagnol)
Centre de recherche sur le développement durable (Centro
CEMEX-TEC) travaille sur l’élaboration de projets en étroite
collaboration avec les communautés (ici communauté
indigène de l’Etat de Oaxaca, Mexique)
5. Rôle de la RSE
• Rôle clé des réseaux d’entrepreneurs sur les questions sociales
• Ce qui motive l’intervention:
• Paix sociale (employés ne sont pas les clients mais sont
indispensables pour le bon fonctionnement de la production)
• RSE s’est surtout développée du fait de pressions externe au
Mexique plutôt que nationale
• Intervention dans la période 2010-2012 pour faire face à la
violence : programmes pour rétablir la paix en absence de
gouvernement
• Vision minimaliste, d’assistanat et paternaliste
• Les communautés sélectionnées pour la mise en œuvre de
projets sont surtout celles où sont établies les fabriques
• Les personnes en charge sont engagées mais disposent
de peu de visibilité au sein des autres départements de
l’entreprise (pas pris au sérieux en dehors de l’aspect
marketing)
• Collaborent avec les AC pour la construction et mise en
œuvre des programmes
• Cas de Monterrey: Red SUMARSE
– http://www.sumarse.org.mx/
– 25 entreprises
– Collaboration avec:
• Municipalités et Gouvernement de l’Etat
• Associations civiles pour la mise en œuvre des projets
6. Le travail des Associations
civiles (AC)
• Le travail des AC se fait beaucoup avec les enfants
ou femmes:
– Plus de disponibilité et d’engagement que les hommes
– La femme est au centre du tissu social dans les PVD et
elle génère un effet multiplicateur et distributif au sein
du tissu social (Yunus)
• Les AC travaillent et consolident les organisations
de base dans les communautés pour:
– Assurer le succès de la mise en œuvre de leurs
programmes
– L’apropiation de ces programmes
• Les programmes sont surtout accès sur: la récupération
d’espaces publiques, l’éducation, le développement de la
capacité entrepreneuriale, éducation financière, pratique du
sport….
• Rapprochement avec le secteur académique (surtout pour
l’évaluation)
• Il existe des plateforme de coordinations qui se consolident
afin d’avoir un plus grand impact (Ej.: Cumbre ciudadana)
• Problème des fonds (proviennent des entreprises, autorités
publiques, fonds internationaux…) => frustrations pour ne pas
pouvoir agir en accord avec leurs convictions forgées au
travers de leurs expériences avec les communautés
• Violence est un limitant important de l’intervention
Alliance dans le domaine alimentaire:
Alliance contre la violence:
Exemple de Capellanía (Nuevo Leon): alliance entre
différentes associations civiles pour travailler le thème
de l’empowerment commaunautaire (Red counitaria)
Vue de Capellanía
Local de la Red comunitaria:
Grande implication des enfants
Projet de parc élaboré par les enfants
Récupération de pneus pour aménager un
parc
AC qui a financé un atelier dans la communauté
indigène mixteca de Magdalena Peñasco pour la
fabrication de chapeaux
Les chapeaux sont vendus au premier
intermédiaire 3 pesos (20 centimes)
7. Les ONG étrangères
• Travaillent sur des bases thématiques (elles
disposent de ressources et know how)
• Donne une visibilité internationale (et donc
nationale) aux problèmes (DDHH, environnement,
travail, genre, alimentation, pollution, accès à
l’eau…)
• Font prendre conscience à la société de problèmes
considérés auparavant comme « normaux »
créatrices de perception de problèmes construits
souvent sur la base de prémisses occidentales-
européennes
problème étique
• Rompent les paradigmes locaux/nationaux
• Ont un impact sur les politiques publiques => sont
un contrepoids aux intérêts des acteurs du marché
global qui tendent à occulter les problèmes
8. Passivité de la société civile
• Théorie de la modernisation n’a pas véritablement
fonctionné au Mexique : l’ouverture n’as pas consolidé
la démocratisation et n’a pas favorisé l’ouverture des
policy networks (Cameron y Wise).
Au contraire, on constate un renforcement de
l’autoritarisme et une diabolisation par l’Etat des
contrepoids sociaux qui peuvent surgir (« ils affectent le
chemin vers les progrès »; « ils affectent la croissance et
la création d’emplois »…)
=> pas propice aux modèles alternatifs
• ALENA a affecté le capital social (individualisme,
identité locale s’évanouit, établissement d’un schéma
de lutte de tous contre tous…), accroit la vulnérabilité,
migration, freine l’éducation, etc. (Nuñez 2007)
Très peu d’organisations de la société civile au
Mexique en comparaison aux autres pays du
continent
La société est précaire; conséquences:
– Elle est plus réceptrice de programmes que participative
– L’individu a d’autres problèmes que de participer
– Affecte la capacité d’organisation
– La peur et l’incertitude dominent
– Freine la mobilité sociale et géographique
– Sentiment d’impuissance
– Vision de court terme
– Facilement manipulable
– Perception que la solution est en dehors de la relation avec
l’Etat (l’individu ne peut attendre; il n’a pas confiance)
– Perte de dignité et d’estime propre
Autorité publique n’est pas intéressée par l’empowerment:
perte de la base clientéliste (les plus pauvres) => coût politique
(Villafuerte 2010)
Manque de crédibilité/légitimité des institutions
(Villoria 2006; Villafuerte 2010) + Perception que l’Etat n’apporte
pas de solution (déconnexion Gouvernement-Société
civile)
Se sont développées de nombreuses soupapes
d’évacuation qui freinent la participation:
économie informelle, migration, narcotrafic,
Églises évangéliques…
 Beaucoup d’individus vivent dans une relation
d’extériorité par rapport à l’Etat (Villalobos 2010; Olvera 2007)
(scenario neomedieval; gouvernance informelle)
(Benitez 2009; Mesa Peinado 2010)
• Absence de classe moyenne; raisons:
– La structure économique n’est pas favorable
– Manque de mobilité sociale
– Absence de méritocratie
– Salaire minimum très bas
– Absence de politiques publiques redistributives …
• Culture de la résignation/pragmatisme; histoire est
perçue comme une loi incontrôlable de la Nature
(Perez 2006)
=> Culture de la non participation
• De nombreux secteurs:
– N’ont pas la volonté de participer => auto-exclusion (Ortiz Mena;
Foucras)
– Ne peuvent pas s’organiser démocratiquement (Tutelle
prolongée a affecté la capacité organisationnelle dans des
structures horizontales et durables; tradition de
gouvernement central, autoritaire, hiérarchique et
organisateur; Cornejo 2005 y Villafuerte 2010; on peut également
considérer le facteur de la distance géographique entre les
individus comme par exemple les petits paysans)=> Manque
de culture d’organisation => action collective difficile (Tirado
2006; Natal y Gonzalez)
– Ne disposent pas de l’information pertinente
– N’ont pas de poids économiques
– Se basent sur un paradigme totalement opposé à celui des
policy networks: leur participation signifierait donc un coût
d’opportunité bien trop important pour le Gouvernement
(Villafuerte 2010)
• Traditionnellement lescanaux de participation sont limités
et pas très formalisés (Giacamen y Faúndez 2003) :
– Sujets à la volonté des autorités et agents
bureaucratiques
– L’autorité invite seulement quelques secteurs
stratégiques
– Les organisations ont besoin d’importantes ressources
pour accéder aux lieux de décisions
– Le gouvernement n’a pas confiance dans la société
civile (“culture de l’autonomie de décision”) (Aguilar 2011)
• Les problèmes locaux/nationaux ne se
solutionnent pas seulement en travaillant au
niveau local. La source du problème est bien
souvent à rechercher au niveau d’un
disfonctionnement du modèle global
• Manque d’homogénéité, d’intégration et de cohésion:
• Beaucoup de murs (stratification de la société)
• Manque de sentiments d’interdépendance, d’engagement
et de responsabilité
• Manque de confiance
• L’information ne circule pas ou difficilement de manière
horizontale (elle est contrôlée)
• Perception d’insécurité
Beaucoup de débats n’ont pas été conclus:
Identité/nation, objectifs à atteindre comme société,
projet de nation, modèle à suivre (Podesta 2006) => Difficile de
trouver une convergence (Foucras 2007)
=> “Citoyenneté précaire, de basse intensité et
fragmentée” (Olvera 2007; O’Donnell)
Fuente: OCDE, 2011
Présence des cartels sur le territoire national (carte
de 2014)
Fuente: Coscia y Rios 2012
9. Vers une modernisation
sociale?
• De plus en plus de vides institutionnels où s’engouffrent
Églises, ONG, AC, RSE….
• L’État ne peut répondre à toutes les demandes => ↑
prédisposition à collaborer (RSE et Politique publique)
• “Transnacionalisation par le bas” : communautés locales ou
secteurs économiques (travailleurs de la mine) prennent
contact directement avec des ONG internationales ou
syndicats étrangers
• De plus en plus de Gouvernance informelle (celle des
pauvres) pour la gestion de problèmes clés au niveau du
quartier: accès à l’eau, sécurité… (système de justice
parallèle)
• Essor du concept de Budget participatif
• Rapprochement RSE et AC qui sont des structures en contact
avec réalités => parfois frictions sur les
– séquences d’intervention (les temps ne sont pas les mêmes)
– construction des indicateurs
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Interventions communautaires au Mexique

  • 1. Interventions communautaires au Mexique Nicolas Foucras (TEC de Monterrey) Centre de recherche CEMEX-TEC nicolas.foucras@itesm.mx
  • 2. Indice 1. Experiences personnelles 2. Justification de l’intervention non-gouvernementale 3. Les difficultés rencontrées par les organisations – De nombreux acteurs travaillent sur les questions de développement communautaire/sectoriel sans coordination réelle – L’intervention provoque des changements dans les équilibres locaux (effets perturbateurs du paradigme global) – La construction verticale des programmes d’intervention – Les concepts d’analyse et d’intervention sont globaux et non locaux – Les projets/solutions proposés reposent sur une technologie, connaissances et acteurs qui ne sont pas de la communauté 4. Les difficultés du travail en communauté marginalisée 5. Rôle de la RSE 6. Le travail des Associations civiles (AC) 7. Les ONG étrangères 8. Passivité de la société civile 9. Vers une modernisation sociale?
  • 3. Lexique • ONG = Organisation non-gouvernementale • OSC = Organisation de la société civile • AC = Association civile • RSE = Responsabilité sociale entrepreneuriale
  • 5. Expériences de collaboration: • Membre du centre de recherche “développement de communautés durables” (CEMEX-TEC) • US-Aid: sécurité dans les zones marginalisées du Nord du Mexique • Vía Educación A.C. • Iniciativa Ciudadana para la Promoción de la Cultura del Diálogo A.C. • Gobierno de Nuevo Leon (Consejo de Desarrollo Estratégico; sous-comité de Développement social) • Ministère des affaires étrangères (Département en charge de la relation avec la société civile) • Distrito TEC (projet universitaire de récupération de zones marginalisées autour du pôle universitaire)
  • 6. • Formateur d’étudiants devant réaliser des heures de Service social citoyen dans des communautés- secteurs vulnérables • Red-SUMARSE (RSE de grandes entreprises de Monterrey) • Hunger Project (sécurité alimentaire au niveau communautaire) • Processus de Paix (Colombie) • La paz comienza con los niños (AC) • Congreso de Michoacán (Conseil Économique et Social) • FMI et Banque mondiale…
  • 7. Problèmes rencontrés: • Perception de pauvreté • Référents extrêmement matérialistes • Attentes matérielles • Brèches sociales de plus en plus importantes • Brèche entre le local et le global • Evanouissement des identités communautaires • Fragmentation des communautés et familles • Peu de confiance • Faible mobilité sociale • Propension à migrer • Peu de stabilité de l’emploi
  • 8. • Vision de très court terme • Violence (limite intervention) et perception de violence • Individualisme • Précarité de la vie • Vides institutionnels • Gouvernance informelle ou sous- politique • Accès difficile à eau, éducation, alimentation, santé • Assistanat et peu d’appropriation des projets • Non participation et difficile organisation • Culture de la résignation et perception d’impuissance
  • 9. • Sentiment de non contrôle sur le future • Accès au financement • Peu de considération des prémisses locales avant de prendre décisions • Perte de dignité et estime de soi- même • Perception que la solution est en dehors de la relation avec l’Etat • Divorce société-État • Soupapes d’évacuation freinant la participation • Tutelle prolongée de l’État…
  • 10. 2. Justification de l’intervention non-gouvernementale
  • 11. L’intervention non gouvernementale est nécessaire pour la gestion des problèmes • Retrait de l’Etat de nombreux secteurs depuis la fin du régime corporatiste et de l’ouverture du Mexique Le pays étant jugé sur ses résultats macroéconomiques par les acteurs financiers Etat investi là où il existe une rentabilité politique et économico-financière + pouvoir d’achat (vision bicéphale => stratégie non intégrale) Politique publique concentrée géographiquement et socialement
  • 12.
  • 13. • D’autre part il existe un énorme problème sur le plan des prélèvements fiscaux: –Évasion fiscale –IDE ne contribue pas –Absence de citoyenneté fiscale –Économie informelle –Municipalités ne prélèvent pas pour des questions de couts politiques –Réforme en cours de PEMEX…
  • 14. 3. Les difficultés rencontrées par les organisations
  • 15. 1. De nombreux acteurs travaillent sur les questions de développement communautaire/sectoriel sans coordination réelle • Gouvernement en place (les trois niveaux de gouvernement) et les différentes agences; souvent usage politique de la question sociale • ONG et associations citoyennes (nationales y transnationales) • Secteur privé (RSE) • Organisations internationales (Banque mondiale) et Banque de développement régional • Eglises (nationales y transnationales); présence d’églises qui divisent les communautés
  • 16. • USAid (dispose d’une batterie d’indicateurs propres) • Migrants et remesas (au traves des clubs ou à titre individuel) • Cartels (criminalité) • Initiatives communautaires (Cheran; monnaie locale) • Syndicats des USA (pour défendre les emplois aux USA ils ont intérêt à appuyer un développement de la législation du travail au Mexique afin d’éviter les délocalisations) • Structures de commerce équitable • Académie…
  • 17. Difficile de construire une stratégie intégrale Il n’existe pas de plateforme de convergence qui permettrait la coordination des travaux vers un modèle de long terme (Ojeda 2011) Conséquences: Affecte l’efficacité des programmes, les intérêts sont parfois divergents et les projets peuvent se neutraliser
  • 18.
  • 19.
  • 20. 2. L’intervention provoque des changements dans les équilibres locaux (effets perturbateurs du paradigme global) Exemples: • Distrito TEC: valorise la zone universitaire => intérêts du secteur immobilier se greffent aux projets => devient excluant • Service social: étudiants sont souvent porte drapeaux de référents globaux (alimentaires, vestimentaires, idée de la vie, construction habitats…) • Programmes de nutrition et lutte contre la faim basés sur des référents globaux (ej.: « cruzada contra el hambre ») • Programmes de logements basés également sur des référents globaux (ej.: “piso firme”) • Toilettes communautaires dans les communauté indigènes considérés comme étant non hygiéniques
  • 21. 3. La construction verticale des programmes d’intervention (rend difficile leur implantation réelle dans les communautés): • Par une élite citadine • Sur la base de prémisses externes à la communauté (« vérités absolues »; (bien souvent globales) Pas d’accouplement entre le projet et la communauté; peu d’appropriation Maintient la communauté dans une relation de dépendance sans qu’elle puisse réellement récupérer le contrôle sur son destin et se prendre en charge • Cas du service social citoyen des universitaires: communauté est au service de l’étudiant pour qu’il puisse réaliser ses heures de service obligatoire
  • 22. 4. Les concepts d’analyse et d’intervention sont globaux et non locaux • Bien souvent l’analyse des problèmes, et donc les solutions proposées et indicateurs d’évaluation, se base sur un paradigme global ie occidental – Pauvreté – Hygiène – Santé – Alimentation – Habitat – Bienêtre… Fausse l’analyse Les solutions/indicateurs sont peu efficaces malgré d’importantes ressources engagées et une bonne approche technique • Le danger est de semer des problèmes qui auparavant n’étaient pas considérés comme tel • Augmente la perception de pauvreté et perte de dignité
  • 23. 5. Les projets/solutions proposés reposent sur une technologie, connaissances et acteurs qui ne sont pas de la communauté (ej.: médecine traditionnelle) • Accroit la dépendance de la communauté par rapport à des acteurs et facteurs externes/exogènes • Absence de valorisation d’acteurs et de facteurs internes/endogènes • Forte probabilité que la communauté tombe dans un schéma d’assistanat => Affecte la dignité, estime de soi, gouvernance locale, durabilité des solutions….
  • 24. Peu de projets se basent sur les prémisses propres aux communautés: • Manque de capacité pour tropicaliser les programmes • Peu d’appropriation de la part des bénéficiaires • Les projets dépendent entièrement de l’organisme qui les met en œuvre (bien souvent une fois parti, le projet disparait et le problème reste)
  • 25. Communauté mixteca de Magdalena Peñasco (projet d’exportation de tomates)
  • 26. Communauté mixteca de Magdalena Peñasco
  • 27. 4. Les difficultés du travail en communauté marginalisée (obstacles)
  • 28. • Beaucoup de communautés n’ont pas (ou alors perdu) de dignité et estime propre, elles sont dans l’attente de solutions provenant de l’extérieur (« qu’allez vous m’apporter? ») Note: Beaucoup de secteurs ont vécu sous une tutelle gouvernementale prolongée (a servi d’outil politique) => rend difficile la coparticipation/coresponsabilité => gouvernance locale • Les communautés n’ont pas confiance en elles => elles tombent facilement dans l’assistanat • 70% des latino-américains ne disent pas ce qu’ils pensent (latinobarometro 2014) => rend difficile la collecte de l’information et donc la conceptualisation des problèmes
  • 29. • Communautés sont généralement divisées/fragmentées surtout en milieu urbain (absence d’identité territoriale, pas de sentiment d’appartenance, pas de confiance, peu de capital social…)  rend difficile le travail en commun avec les AC locales et la circulation de l’information (tout le monde n’identifie pas le projet et l’association qui y travaille) Note: dans le contexte urbain les individus sont rarement originaires du lieu où ils résident => ils ne s’identifient pas au lieu • Les attentes sont énormes lorsqu’intervient un acteur externe et les problèmes perçus énormes (surtout en milieu urbain) => oblige bien souvent à mettre en œuvre des programmes qui résolvent les problèmes de manière conjoncturelle et non structurelle (ils ne s’attaquent pas vraiment aux véritables sources du problème)
  • 30. • Le contexte de violence limite l’intervention (les zones les plus marginalisées sont souvent sans intervention sociétale) • Infrastructure défaillante au sein des communautés n’aide pas à la formation de capital social • Remesas reçues alimente la culture de l’assistanat (surtout en milieu rural et indigène): « pourquoi travailler/collaborer? » (Voir Programme 3X1) • La communication avec les communautés indigènes (ils sont nombreux à ne pas parler l’espagnol)
  • 31. Centre de recherche sur le développement durable (Centro CEMEX-TEC) travaille sur l’élaboration de projets en étroite collaboration avec les communautés (ici communauté indigène de l’Etat de Oaxaca, Mexique)
  • 32.
  • 33.
  • 34.
  • 35. 5. Rôle de la RSE
  • 36. • Rôle clé des réseaux d’entrepreneurs sur les questions sociales • Ce qui motive l’intervention: • Paix sociale (employés ne sont pas les clients mais sont indispensables pour le bon fonctionnement de la production) • RSE s’est surtout développée du fait de pressions externe au Mexique plutôt que nationale • Intervention dans la période 2010-2012 pour faire face à la violence : programmes pour rétablir la paix en absence de gouvernement • Vision minimaliste, d’assistanat et paternaliste • Les communautés sélectionnées pour la mise en œuvre de projets sont surtout celles où sont établies les fabriques
  • 37. • Les personnes en charge sont engagées mais disposent de peu de visibilité au sein des autres départements de l’entreprise (pas pris au sérieux en dehors de l’aspect marketing) • Collaborent avec les AC pour la construction et mise en œuvre des programmes • Cas de Monterrey: Red SUMARSE – http://www.sumarse.org.mx/ – 25 entreprises – Collaboration avec: • Municipalités et Gouvernement de l’Etat • Associations civiles pour la mise en œuvre des projets
  • 38. 6. Le travail des Associations civiles (AC)
  • 39. • Le travail des AC se fait beaucoup avec les enfants ou femmes: – Plus de disponibilité et d’engagement que les hommes – La femme est au centre du tissu social dans les PVD et elle génère un effet multiplicateur et distributif au sein du tissu social (Yunus) • Les AC travaillent et consolident les organisations de base dans les communautés pour: – Assurer le succès de la mise en œuvre de leurs programmes – L’apropiation de ces programmes
  • 40. • Les programmes sont surtout accès sur: la récupération d’espaces publiques, l’éducation, le développement de la capacité entrepreneuriale, éducation financière, pratique du sport…. • Rapprochement avec le secteur académique (surtout pour l’évaluation) • Il existe des plateforme de coordinations qui se consolident afin d’avoir un plus grand impact (Ej.: Cumbre ciudadana) • Problème des fonds (proviennent des entreprises, autorités publiques, fonds internationaux…) => frustrations pour ne pas pouvoir agir en accord avec leurs convictions forgées au travers de leurs expériences avec les communautés • Violence est un limitant important de l’intervention
  • 41. Alliance dans le domaine alimentaire:
  • 42. Alliance contre la violence:
  • 43. Exemple de Capellanía (Nuevo Leon): alliance entre différentes associations civiles pour travailler le thème de l’empowerment commaunautaire (Red counitaria)
  • 45. Local de la Red comunitaria:
  • 47. Projet de parc élaboré par les enfants
  • 48. Récupération de pneus pour aménager un parc
  • 49. AC qui a financé un atelier dans la communauté indigène mixteca de Magdalena Peñasco pour la fabrication de chapeaux
  • 50. Les chapeaux sont vendus au premier intermédiaire 3 pesos (20 centimes)
  • 51. 7. Les ONG étrangères
  • 52. • Travaillent sur des bases thématiques (elles disposent de ressources et know how) • Donne une visibilité internationale (et donc nationale) aux problèmes (DDHH, environnement, travail, genre, alimentation, pollution, accès à l’eau…) • Font prendre conscience à la société de problèmes considérés auparavant comme « normaux » créatrices de perception de problèmes construits souvent sur la base de prémisses occidentales- européennes problème étique
  • 53. • Rompent les paradigmes locaux/nationaux • Ont un impact sur les politiques publiques => sont un contrepoids aux intérêts des acteurs du marché global qui tendent à occulter les problèmes
  • 54.
  • 55.
  • 56.
  • 57.
  • 58. 8. Passivité de la société civile
  • 59. • Théorie de la modernisation n’a pas véritablement fonctionné au Mexique : l’ouverture n’as pas consolidé la démocratisation et n’a pas favorisé l’ouverture des policy networks (Cameron y Wise). Au contraire, on constate un renforcement de l’autoritarisme et une diabolisation par l’Etat des contrepoids sociaux qui peuvent surgir (« ils affectent le chemin vers les progrès »; « ils affectent la croissance et la création d’emplois »…) => pas propice aux modèles alternatifs • ALENA a affecté le capital social (individualisme, identité locale s’évanouit, établissement d’un schéma de lutte de tous contre tous…), accroit la vulnérabilité, migration, freine l’éducation, etc. (Nuñez 2007)
  • 60. Très peu d’organisations de la société civile au Mexique en comparaison aux autres pays du continent
  • 61. La société est précaire; conséquences: – Elle est plus réceptrice de programmes que participative – L’individu a d’autres problèmes que de participer – Affecte la capacité d’organisation – La peur et l’incertitude dominent – Freine la mobilité sociale et géographique – Sentiment d’impuissance – Vision de court terme – Facilement manipulable – Perception que la solution est en dehors de la relation avec l’Etat (l’individu ne peut attendre; il n’a pas confiance) – Perte de dignité et d’estime propre Autorité publique n’est pas intéressée par l’empowerment: perte de la base clientéliste (les plus pauvres) => coût politique (Villafuerte 2010)
  • 62. Manque de crédibilité/légitimité des institutions (Villoria 2006; Villafuerte 2010) + Perception que l’Etat n’apporte pas de solution (déconnexion Gouvernement-Société civile) Se sont développées de nombreuses soupapes d’évacuation qui freinent la participation: économie informelle, migration, narcotrafic, Églises évangéliques…  Beaucoup d’individus vivent dans une relation d’extériorité par rapport à l’Etat (Villalobos 2010; Olvera 2007) (scenario neomedieval; gouvernance informelle) (Benitez 2009; Mesa Peinado 2010)
  • 63. • Absence de classe moyenne; raisons: – La structure économique n’est pas favorable – Manque de mobilité sociale – Absence de méritocratie – Salaire minimum très bas – Absence de politiques publiques redistributives … • Culture de la résignation/pragmatisme; histoire est perçue comme une loi incontrôlable de la Nature (Perez 2006) => Culture de la non participation
  • 64. • De nombreux secteurs: – N’ont pas la volonté de participer => auto-exclusion (Ortiz Mena; Foucras) – Ne peuvent pas s’organiser démocratiquement (Tutelle prolongée a affecté la capacité organisationnelle dans des structures horizontales et durables; tradition de gouvernement central, autoritaire, hiérarchique et organisateur; Cornejo 2005 y Villafuerte 2010; on peut également considérer le facteur de la distance géographique entre les individus comme par exemple les petits paysans)=> Manque de culture d’organisation => action collective difficile (Tirado 2006; Natal y Gonzalez) – Ne disposent pas de l’information pertinente – N’ont pas de poids économiques – Se basent sur un paradigme totalement opposé à celui des policy networks: leur participation signifierait donc un coût d’opportunité bien trop important pour le Gouvernement (Villafuerte 2010)
  • 65. • Traditionnellement lescanaux de participation sont limités et pas très formalisés (Giacamen y Faúndez 2003) : – Sujets à la volonté des autorités et agents bureaucratiques – L’autorité invite seulement quelques secteurs stratégiques – Les organisations ont besoin d’importantes ressources pour accéder aux lieux de décisions – Le gouvernement n’a pas confiance dans la société civile (“culture de l’autonomie de décision”) (Aguilar 2011)
  • 66. • Les problèmes locaux/nationaux ne se solutionnent pas seulement en travaillant au niveau local. La source du problème est bien souvent à rechercher au niveau d’un disfonctionnement du modèle global
  • 67. • Manque d’homogénéité, d’intégration et de cohésion: • Beaucoup de murs (stratification de la société) • Manque de sentiments d’interdépendance, d’engagement et de responsabilité • Manque de confiance • L’information ne circule pas ou difficilement de manière horizontale (elle est contrôlée) • Perception d’insécurité Beaucoup de débats n’ont pas été conclus: Identité/nation, objectifs à atteindre comme société, projet de nation, modèle à suivre (Podesta 2006) => Difficile de trouver une convergence (Foucras 2007) => “Citoyenneté précaire, de basse intensité et fragmentée” (Olvera 2007; O’Donnell)
  • 69. Présence des cartels sur le territoire national (carte de 2014)
  • 70. Fuente: Coscia y Rios 2012
  • 71. 9. Vers une modernisation sociale?
  • 72. • De plus en plus de vides institutionnels où s’engouffrent Églises, ONG, AC, RSE…. • L’État ne peut répondre à toutes les demandes => ↑ prédisposition à collaborer (RSE et Politique publique) • “Transnacionalisation par le bas” : communautés locales ou secteurs économiques (travailleurs de la mine) prennent contact directement avec des ONG internationales ou syndicats étrangers • De plus en plus de Gouvernance informelle (celle des pauvres) pour la gestion de problèmes clés au niveau du quartier: accès à l’eau, sécurité… (système de justice parallèle) • Essor du concept de Budget participatif • Rapprochement RSE et AC qui sont des structures en contact avec réalités => parfois frictions sur les – séquences d’intervention (les temps ne sont pas les mêmes) – construction des indicateurs