2. Introduction
• Le souk représente la forme principale de la distribution
traditionnelle au Maroc permettant de donner naissance
à d’autres pôles de ravitaillement. En effet, la floraison
spontanée des marchés urbains n’est rien d’autre qu’une
accommodation du souk à caractère rural aux différentes
fluctuations de la ville voulant affirmer son caractère
d’urbanité et se démarquer de la campagne, chose qui
s’est manifestée encore plus à travers l’enrichissement
de la gamme des marchés urbains ainsi que l’éclatement
de nouveaux pôles commerciaux.
3. I. Définition du souk
• Le souk est connu pour être un lieu où l’on
peut s’acquérir divers produits. Mais il s’agit
également d’un endroit riche ou en
rencontres entre hommes et femmes de
toutes les tribus et de toutes les nationalités.
En effet, s’y règlent des conflits, des
transactions commerciales ainsi que des
contrats de toutes les sortes.
4. II. Histoire
Les tisserands • Les différents
et les tanneurs. corps de métier
qui se trouvent
dans la région.
5. • C’est ainsi que chaque métier
s’installe dans une zone bien
précise dans le dessein de
établissent des congrégations.
Ces derniers mettent en place
des réglementations bien
précises mais également
différents degrés pour faire des
métiers de véritables
professions.
6. la hiérarchie en amont
l’amine
les maître (les mâalems. )
L’apprenti (lesmataalam)
7. III. Les types des souks
les petits marchés : de moins de 350
soukiers.
Un contingent de souks moyens : 350 à
600 commerçants.
Gros souks : 600 à 1000 commerçants.
Très gros souk : plus de 1000
commerçants.
8. IV. Catégories d’acteurs
interviennent sur les souks
Les fellahs : qu’ils apportent ou non leurs productions, selon les
saisons et la conjoncture.
Les commerçants : qui sont collecteurs et distributeurs de
marchandises.
Les prestataires de services : qui sont des artisans traditionnels
(forgerons, cordonniers,…) ou bien des spécialistes de la
réparation, de la restauration (cafés sous tentes ou gargotes).
Les néo-commerçants : nouvellement venus au commerce
intermédiaires ou revendeurs, souvent issus de la campagne où
ils n’ont plus de ressources agricoles.
9. V. Répartition géographique
• Il est nécessaire de savoir que depuis que le
souk est souk, cette répartition ne s’est
jamais fait au hasard et dépend d’un certain
nombre de facteurs. Il s’agit en l’occurrence
de la valeur marchande des produits qui sont
destinés à être commercialisées, les
dimensions du stand qui est nécessaire à leur
fabrication et enfin les nuisances possibles
qui sont susceptible de déranger les voisins.
10. • En périphérie tenaient place les souks
relatifs à l’alimentation, denrées peu
onéreuses : sur la ceinture sud se
trouvaient le souk des dattes (souk
Ableuh, aujourd’hui marché des olives),
le souk des œufs (souk Behadine), le
souk des viandes (souk Djemma El Fna,
attenant à la place), et le toujours très
odorant souk de la volaille. Ce dernier
organise des ventes aux pigeons le
vendredi et le dimanche. Sur la ceinture
nord, le souk du vermicelle (souk Chaia)
voyait les femmes battre le blé et
transformer la semoule en pâte.
11. • De même, les souks en rapport avec le
monde rural étaient relayés sur les
bords. C’étaient le cas par exemple du
souk des cordes (souk Cheratines,
désormais domaine privilégié de la
maroquinerie) ou du souk Serrajines
(souk des selles de cheval, dont
quelques exemplaires ornent encore les
lieux). Le vaste et drapé souk Smarine
(souk des Maréchaux Ferrands) vend
maintenant du Djellaba au t-shirt alors
qu’auparavant on y ferrait les chevaux.
12. • Juste au-dessus se situe le souk
Nejjarines (souk des menuisiers) dont les
ateliers largement ouverts empiétaient
tout autant sur la rue. C’est toujours le
cas mais ils sont beaucoup moins
nombreux et délocalisés en différents
pourtours.
Au cœur du grand souk, les gens
affluaient. On y achetait en premier lieu
des produits de luxe , au souk Tagbutgine
(marché des bijoux en or), lequel s’est
aujourd’hui doté de vitrines protectrices.
13. • On trouvait également au centre tout ce qui
concernait le soin du corps; du marché au
henné (souk Hanna), pour les cheveux et l’art
décoratif des mains, au souk Ghazoul.
•
Enfin, le marché des épices, marchandises
coûteuses car parfois venues de loin, se logeait
pareillement au milieu du quartier (souk El
Attarine). Désormais, épiciers et apothicaires
traditionnels sont établis place Rhba Kdima où
l’on peut trouver des plantes pour tous les
remèdes, et même tous les usages. Quant au
souk El Attarine, il est devenu l’univers très
reflétant des dinandiers, enfouis derrière
plateaux en cuivre, théières, coffrets à sucre et
chandeliers.
14. Le souk rural
hebdomadaire
• Un souk hebdomadaire se tient dans tous les
villages marocains. Dressé pour quelques heures,
il regroupe les productions agricoles et artisanales
des paysans de la région, ainsi que les produits de
première nécessité. Les grandes villes sont dotées
de plusieurs souks, installés dans les médinas,
organisés par activités. Les commerçants sont
chaleureux et toujours enclins à satisfaire le
client.
• Très riche et diversifié, l'artisanat marocain se
trouve dans les souks, sur les marchés, dans les
coopératives artisanales ou les boutiques
spécialisées, mais aussi au bord des routes
touristiques.
15. VII. HEURES D'OUVERTURE
• Les souks ruraux se tiennent le matin seulement.
Les épiceries, les supermarchés de quartier, les
boucheries sont ouverts tous les jours de la
semaine, de 8 h à 21 h, avec une interruption
variable de deux heures au milieu de la journée. Ils
peuvent être ouverts le dimanche, avec des heures
d'ouverture différentes. Le vendredi, jour
théoriquement férié pour les musulmans, est
partout travaillé, mais certains magasins ferment
au milieu de la journée. En période de ramadan,
les épiceries ouvrent tard le matin, ferment une
partie de la journée pour rouvrir le soir jusque fort
tard. Dans les grandes villes, les boutiques de
mode ou de décoration ouvrent de 9 h à 12 h et de
15 h à 19 h et ferment le dimanche.
16. VIII.MARCHANDAGE
• Plus qu'une tradition, le marchandage est un devoir.
Tout Marocain qui se respecte utilise cette pratique,
même pour acheter des légumes au souk ou louer
une chambre d'hôtel. Dans les boutiques d'artisanat,
aucun prix n'est affiché, et le vendeur considère le
marchandage comme naturel. De ce fait, il annonce
toujours un prix initial qui n'a souvent aucun rapport
avec le prix réel de l'objet, mais qui teste la capacité
de l'acheteur à réagir et à marchander. Pour
marchander correctement, il est important de
connaître la valeur de ce que l'on souhaite acheter ou
du moins se fixer un prix au-delà duquel l'objet ne
nous intéresse plus. Pour bien marchander, il faut
simuler l'indifférence et ne jamais se départir de son
sourire. Le marchandage ne se pratique donc pas dans
l'urgence et doit rester un jeu subtil entre le
commerçant et l'acheteur.
17. Le souk est un espace
• Le souk est un fait social total : il est
un espace d’échanges de toutes sortes
,les dimensions sociales (contrats,
mariages, règlement de différends,
etc.), religieuses (visite de tombeaux
de saints, consultation de fkih, de
voyant(e)), culturelles (informations,
nouveautés en poésie, musique,
chant, etc.), ludiques (jeux, fantasia,
etc.).
18. • Espaces de commerce de
produits agro-pastoraux
(céréales, semences, féculents,
légumes, fruits, laine, poils,
peaux, etc.);
19. • Espace de commerce de
produits manufacturés ou
industriels (vêtements,
épices, outils, ustensiles,
machines, etc.) ;
20. • Espace de commerce du
bétail (ovins, caprins,
bovins, asinés, camélidés,
etc.)
21. • Espace de restauration (y
compris les boucheries de
plein air ou en dur) (cafés,
pain, soupe, brochettes,
tajines, etc.)
22. • Métiers éparpillés ça et là
(barbier, cordonnier, tailleur,
horloger, herboriste, voyante,
etc.)
23. • Espace de jeux (cartes, tir
à la cible au fusil, loterie,
etc.).
24. Conclusion
• Le souk se déroule dans un espace organisé
et reconnu comme tel par ses usagers. Il
s’appuie sur d’autres critères d’organisation
qu’il importe de déceler. Le désordre n’est
donc qu’apparent.
• Le souk, institution vivace qui continuera
encore pour un temps. Il se transforme
suivant les mutations que connaîtla société.