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Se former / CONDUITE À TENIR / 
PATHOLOGIE CARDIORESPIRATOIRE CANINE 
Conduite thérapeutique 
chez le chien âgé qui tousse 
Le diagnostic d’une toux cardiaque, respiratoire ou mixte, chez un chien 
âgé, doit conduire à mettre en place un traitement étiologique et un suivi 
clinique adapté au contexte gériatrique. 
ace à un chien âgé qui tousse et qui 
présente un souffle cardiaque, une 
conduite diagnostique rigoureuse est 
indispensable au préalable pour 
déterminer l’origine de la toux(1). En 
effet, chaque type de toux - cardiaque, respira-toire 
ou mixte - requiert un traitement spécifique. 
Dans un contexte gériatrique, au-delà de l’effi-cacité 
du traitement entrepris, il est nécessaire 
de considérer son innocuité, en tenant compte 
des dysfonctionnements organiques préexis-tants 
et des particularités métaboliques liées à 
l’âge. 
Par exemple, un chien atteint d’insuffisance 
cardiaque congestive (ICC) est en état d’insuf-fisance 
circulatoire qui compromet la fonction 
rénale. Dans cette situation, l’administration 
combinée des inhibiteurs de l’enzyme de 
conversion de l’angiotensine (IECA) et des 
diurétiques à fortes doses peut induire une 
insuffisance rénale fonctionnelle par effondre-ment 
du débit de filtration glomérulaire ou 
aggraver une insuffisance rénale préexistante. 
Il est donc important de trouver la plus faible 
dose de diurétiques capable de contrôler 
les symptômes et de surveiller régulièrement 
la fonction rénale et l’état d’hydratation 
d’un chien traité par l’association diurétiques/ 
IECA [11]. 
Indépendamment de maladie préexistante, le 
chien âgé présente des particularités métabo-liques 
(modification de la composition 
corporelle, diminution de la vascularisation des 
organes filtres, réduction de la masse hépatique, 
diminution de la fonction tubulaire rénale…). 
Ces particularités sont à l’origine de modifica-tions 
pharmacocinétiques et pharmacodyna-miques 
qui justifient en théorie de diminuer les 
posologies et d’allonger l’intervalle entre les 
prises chez le chien âgé. Les modalités pratiques 
de ces ajustements thérapeutiques sont 
toutefois mal étudiées [6]. 
Traitement de la toux 
cardiaque 
Chez le chien insuffisant cardiaque, la toux est 
la conséquence indirecte de l’oedème pulmo-naire, 
alvéolaire ou interstitiel et/ou de la 
compression de la bronche souche par l’atrium 
gauche dilaté (PHOTO 1). Chez le chien âgé de 
44 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / 
petite race, l’oedème est le plus souvent dû à une 
endocardiose mitrale. Chez le chien âgé de 
grande race, il est plus fréquemment en rapport 
avec une cardiomyopathie dilatée (CMD). Si 
l’endocardiose mitrale atteint surtout les chiens 
de petite ou moyenne taille, elle est possible 
chez toutes les races. En revanche, la CMD 
touche rarement les chiens qui pèsent moins 
de 12 kg [8, 10]. 
Le traitement de la toux cardiaque (et de l’ICC) 
nécessite d’éliminer l’oedème et de prévenir sa 
réapparition (voir le TABLEAU “Traitement de la 
toux cardiaque”). Il est classiquement fondé sur 
l’association d’un IECA avec un ou plusieurs 
diurétiques [11, 13]. La récente mise sur le 
marché du pimobendane (Vetmedin®), un 
vasodilatateur inotrope, pourrait modifier 
l’approche thérapeutique de l’insuffisance 
cardiaque [9]. Les indications du pimobendane 
demandent pourtant à être précisées et il existe 
encore trop peu d’études cliniques standardi-sées 
pour que son utilisation puisse être 
systématisée chez le chien âgé insuffisant 
cardiaque, en particulier lors d’insuffisance 
mitrale. 
La toux cardiaque est en outre souvent aggravée 
par une composante mécanique (compression 
de la bronche lobaire gauche par l’atrium 
gauche dilaté), qui peut justifier le recours aux 
antitussifs [1]. Ceux-ci sont néanmoins proscrits 
en présence d’oedème pulmonaire [3, 4]. Cette 
contre-indication absolue devient relative dans 
le cas particulier des méthylxanthines : malgré 
leur potentiel tachycardisant et arythmogène, 
elles ont été proposées dans le traitement 
d’appoint de l’oedème pulmonaire pour leurs 
propriétés bronchodilatatrices et leur modeste 
effet diurétique et inotrope positif [12]. Leur 
intérêt réel dans cette indication reste toutefois 
à prouver. 
1. Les inhibiteurs de l’enzyme 
de conversion de l’angiotensine 
Par leur action vasodilatatrice artérielle et 
veineuse, les IECA améliorent la perfusion 
tissulaire. Ils modèrent également les réponses 
neurohormonales compensatoires excessives 
qui se mettent en place chez l’insuffisant 
cardiaque [10, 13]. Ils limitent en particulier 
l’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone 
(SRAA), qui favorise la rétention 
hydrosodée et la formation d’oedème [11]. 
F 
Les étapes essentielles 
Étape 1 : Toux cardiaque 
• IECA. 
• Diurétique (furosémide 
+/- spironolactone). 
• +/- Vasodilatateur veineux 
(dinitrate d’isosorbide, 
trinitrine). 
• +/- Digoxine. 
• +/- Pimobendane. 
Étape 2 : Toux respiratoire 
(appareil resp. supérieur) 
• Traitement étiologique. 
• Antitussifs (toux sèche) : 
- méthylxanthines ; 
- morphiniques ; 
- corticoïdes. 
Étape 3 : Toux respiratoire 
(appareil resp. profond) 
• Traitement étiologique. 
Étape 4 : Toux mixte 
• Traitement de la toux 
cardiaque. 
• Antitussif en l’absence 
d’oedème pulmonaire. 
Étape 5 : Toux d’origine 
indéterminée 
• Essais thérapeutiques : 
- antibiotique à large spectre ; 
- ou antitussif ; 
- ou diurétique à faible dose 
sur une courte période. 
par Marine Hugonnard*, 
Isabelle Bublot*, 
Jean-Luc Cadoré* 
et**, Isabelle Goy-Thollot*** 
* Unité de médecine interne, 
ENVL-BP 83, F-69280 Marcy-l’Étoile 
** Département hippique, ENVL-BP 
83, F-69280 Marcy-l’Étoile 
*** Unité SIAMU, ENVL-BP 83, 
F-69280 Marcy-l’Étoile
PHOTO 1. L’efficacité du traitement de la toux dépend de la pertinence 
du diagnostic initial de son origine (cardiaque, respiratoire ou mixte). 
La radiographie de profil d’une chienne caniche de dix ans, présentée 
pour une toux à la consultation, montre : 
- un coeur dont la taille est très augmentée ; 
- une trachée nettement déviée dorsalement et comprimée contre la colonne 
vertébrale dans la région de la bifurcation trachéobronchique. 
Traitement de la toux cardiaque 
Classe Molécule Dose Spécialité Indication 
/ N° 230 / Novembre 2002 / Le Point Vétérinaire 45 
À l’échelle du rein, l’effet vasodilatateur des 
IECA s’exerce principalement sur l’artériole 
glomérulaire efférente, ce qui rend leur emploi 
délicat lors de bas débit rénal (risque d’effon-drement 
du débit de filtration glomérulaire en 
cas de déshydratation ou de défaillance myocar-dique). 
C’est la raison pour laquelle la fonction 
rénale doit être évaluée régulièrement lorsqu’un 
traitement par IECA est prescrit. Une élévation 
sensible des valeurs d’urée et de créatinine doit 
conduire à une réduction de la dose de 
diurétiques, et si besoin de celle des IECA [11]. 
L’administration d’un IECA se justifie chez tout 
chien qui présente une insuffisance cardiaque 
gauche (insuffisance mitrale ou cardiomyopa-thie 
dilatée). L’énalapril (Enacard®) à la dose 
de 0,5 mg/kg/j en une prise quotidienne, ainsi 
que le bénazépril (Fortekor®) à la dose de 
0,25 mg/kg/j, ramipril (Vasotop®) à la dose de 
0,125 mg/kg/j ou l’imidapril (Prilium®) à la dose 
de 0,25 mg/kg en une prise quotidienne peuvent 
être choisis indifféremment. Sûrs d’emploi, les 
IECA ne sont cependant pas suffisamment 
efficaces pour être utilisés en monothérapie lors 
d’ICC et doivent être associés à un ou plusieurs 
diurétique(s) [10, 11, 13]. 
2. Les diurétiques 
Les diurétiques de l’anse de Henlé comme le 
furosémide (Dimazon®, Furozénol®) permettent 
de lutter contre la rétention hydrosodée en 
favorisant l’excrétion urinaire du sodium [2]. 
Ils sont utilisés dans le traitement d’urgence de 
l’oedème pulmonaire. Dans le traitement au long 
cours de l’ICC, ils sont utilisés en association 
avec un IECA et, éventuellement, avec un 
vasodilatateur veineux (dinitrate d’isosorbide, 
Risordan®(2), à la dose de 0,25 à 2 mg/kg/j à 
répartir en deux prises quotidiennes). 
La dose et la voie d’administration du furosé-mide 
varient en fonction du contexte clinique 
(0,5 à 4 mg/kg/j par voie orale en deux ou trois 
prises en traitement de fond ; 2 à 5 mg/kg toutes 
les deux à six heures par voie intraveineuse ou 
intramusculaire en urgence). Très efficace, il 
!! 
(1) Voir l’article : 
Hugonnard M, Bublot I, 
Cadoré JL, Goy-Thollot I. 
Conduite diagnostique 
chez le chien âgé qui tousse. 
Point Vét. 2002;223:30-33. 
(2) Médicament 
à usage humain. 
IECA Énalapril 0,5 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Énacard® 
Bénazépril 0,25 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Fortékor® 
Ramipril 0,125 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Vasotop® 
Imidapril 0,25 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Prilium® 
Diurétiques Furosémide 2 à 5 mg/kg voie intraveineuse ou intramusculaire Dimazon® 
toutes les 2 à 6 h (urgence) Furozénol® 
0,5 à 4 mg/kg/j voie orale 
en 2 ou 3 prises quotidiennes (chronique) 
+/- Spironolactone 1 à 2 mg/kg/j voie orale Aldactone®(2) Hypokaliémie 
en 1 ou 2 prises quotidiennes OEdème pulmonaire 
chronique réfractaire 
+ / - Vasodilatateur Dinitrate 0,25 à 2 mg/kg/j voie orale Risordan®(2) 
veineux d’isosorbide en 2 prises quotidiennes 
+ /- Digitalique Digoxine 10 μg/kg/j voie orale en 2 prises quotidiennes Digoxine CMD 
Nativelle®(2)) IM avec défaillance 
du myocarde 
Troubles du rythme 
supraventriculaires 
OEdème pulmonaire 
chronique réfractaire ? 
+ / - Vasodilatateur Pimobendane 0,5 mg/kg/j voie orale en 2 prises quotidiennes Vetmedin® CMD 
inotrope IM ? 
(2) Médicament à usage humain. 
IM : insuffisance mitrale ; CMD : cardiomyopathie dilatée. 
Cliché : D. Begon
Se former / CONDUITE À TENIR / 
possède néanmoins des effets secondaires 
(déshydratation extracellulaire, hypokaliémie, 
aggravation par hypovolémie d’une insuffisance 
rénale préexistante à dépister chez le vieux 
chien). Le but du clinicien est de trouver la plus 
faible dose de furosémide capable de contrôler 
les symptômes et de prévenir la récidive 
d’oedème [2, 13]. 
L’association avec un diurétique épargneur 
potassique comme la spironolactone 
(Aldactone®(2)), à la dose de 1 à 2 mg/kg/j en une 
ou deux prises, est à envisager lors d’oedème 
pulmonaire chronique réfractaire (recherche 
d’un effet synergique qui permettent de réduire 
la dose de furosémide) ou lors d’hypokaliémie 
[2, 13]. De façon plus anecdotique, la spirono-lactone 
réduirait la fibrose myocardique et 
aiderait à restaurer un fonctionnnement normal 
des barorécepteurs lors d’insuffisance 
cardiaque, mais le bénéfice clinique de ces effets 
reste hypothétique [7]. 
3. La digoxine 
Dotée d’un effet inotrope positif, la digoxine est 
surtout intéressante par son action stimulatrice 
sur le tonus vagal et modératrice sur le tonus 
sympathique (effet global de ralentissement de 
la fréquence cardiaque). Elle est indiquée en 
complément des diurétiques et d’un IECA, à la 
dose de 10 μg/kg/j en deux prises lors de troubles 
du rythme supraventriculaires [13] et lors de 
défaut de contractilité myocardique (cas des CMD 
en général, et de certaines insuffisances mitrales 
évoluées accompagnées de déficits du fonction-nement 
myocardique). Elle est également souvent 
proposée en complément des diurétiques et des 
IECA lors d’oedème pulmonaire chronique réfrac-taire 
[10,13]. L’efficacité d’une telle association 
reste largement controversée. Son bénéfice 
clinique est sensible sur certains animaux mais 
il doit être évalué au cas par cas (voir l’ENCADRÉ 
“Utilisation pratique de la digoxine chez le chien 
et précautions d’emploi [7, 11]”). 
4. Le pimobendane 
Chez les chiens atteints de CMD, les premières 
études menées sur le pimobendane, adminis-tré 
à la dose de 0,5 mg/kg/j en deux prises 
quotidiennes, montrent sa supériorité sur les 
IECA en termes d’efficacité (évaluée sur la base 
de critères cliniques, radiographiques et 
échocardiographiques) et de durée de survie. 
Chez les chiens atteints de valvulopathie, le 
bénéfice clinique du pimobendane par rapport 
aux IECA est en revanche controversé. En 
attendant les résultats d’études menées à grande 
échelle, il semble prématuré de l’administrer 
en première intention chez le chien insuffisant 
mitral. En outre, le conditionnement actuel 
(gélules à 2,5 mg et à 5 mg) ne permet pas de 
traiter des chiens de moins de 7 kg [9]. 
Traitement de la toux 
respiratoire 
Le traitement étiologique de la toux respiratoire 
doit toujours être privilégié (antibiotique, 
antiparasitaire, antitumoral ou anti-inflam-matoire 
suivant les cas) [3]. Il peut s’accompa-gner 
d’un traitement symptomatique par les 
antitussifs. De façon générale, les antitussifs 
sont indiqués lors de toux sèche, qui fatigue 
l’animal, entretient l’inflammation des voies 
respiratoires et peut favoriser la dissémination 
d’un processus infectieux [4, 5]. En revanche, 
ils sont à proscrire lors de toux productive, en 
particulier lors de bronchopneumonie. 
1. Toux des voies respiratoires 
supérieures 
Lors d’atteinte des voies respiratoires supérieu-res, 
la toux provient : 
- soit d’une irritation mécanique à l’origine 
d’une inflammation secondaire (flaccidité ou 
collapsus trachéal, compression de la bronche 
souche par la dilatation de l’atrium gauche, 
oslérose) ; 
- soit d’une inflammation primitive (laryngite, 
trachéobronchite allergique, inflammatoire ou 
infectieuse). 
Utilisation pratique de la digoxine 
chez le chien et précautions d’emploi 
Traitement de la toux des voies respiratoires supérieures 
46 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / 
!! 
! Posologie standard : 10 μg/kg/j 
en deux prises quotidiennes. 
! Fourchette thérapeutique sérique 
de la digoxine : 
1 à 2 ng/ml (mesure à faire trois à sept 
jours après le début du traitement ou après 
un changement de posologie, six à dix 
heures après la dernière prise). 
! Conditions nécessitant une réduction 
de la posologie standard : 
- obésité (digoxine peu liposoluble) ; 
- cachexie (digoxine fixée sur les muscles 
striés) ; 
- insuffisance rénale (digoxine principale-ment 
éliminée par le rein) : réduire la 
dose de 50 % ; 
- ascite (pas de diffusion de la digoxine 
dans le liquide d’ascite) : réduire la dose 
de 10 à 30 % en fonction de l’impor-tance 
de l’ascite. 
! Critères d’efficacité du traitement 
à la digoxine : 
- diminution de la fréquence cardiaque ; 
- disparition des arythmies supraventricu-laires 
; 
- amélioration clinique ; 
- digoxinémie comprise entre 1 et 2 ng/ml 
(augmenter la dose de 30 % si la digoxi-némie 
est inférieure à 0,8 ng/ml). 
! Signes de toxicité d’un traitement 
à la digoxine : 
- monitoring ECG : apparition de troubles 
du rythme (bradyarythmies, tachyaryth-mies 
ventriculaires) ; 
- troubles gastro-intestinaux : anorexie, 
vomissements, diarrhée ; 
- digoxinémie supérieure à 2 ng/ml. 
→ interrompre le traitement pendant 
vingt-quatre à quarante-huit heures et le 
réinstaurer à demi-dose. 
D’après [7, 11]. 
Collapsus trachéal Mesures hygiéniques 
Flaccidité trachéale Antitussifs : 
Trachéobronchite chronique - méthylxanthines 
- morphiniques +/- méthylxanthines 
- corticoïdes 
+/- Antibiothérapie large spectre, courte durée 
Compression de la bronche Mesures hygiéniques 
souche (atrium gauche dilaté) IECA 
Antitussifs 
Trachéobronchite aiguë Antibiothérapie large spectre (controversé) 
Expectorants et/ou mucolytiques (toux grasse) 
Antitussifs (toux sèche) 
Oslérose Oxfendazole (Dolthène®) 
10 mg/kg/j pendant 15 jours 
(2) Médicament 
à usage humain.
Traitement de la toux pulmonaire 
Bronchopneumonie Antibiothérapie de 3 à 6 semaines (voie parentérale + aérosolthérapie). 
Idéalement : choix de l’antibiotique en fonction des résultats 
de la bactériologie, de l’antibiogramme et de la pharmacocinétique. 
À défaut : antibiotique à large spectre 
(céphalosporine, association amoxicilline/acide clavulanique, tétracycline 
ou fluoroquinolone) 
+/- expectorants et mucolytiques 
Tumeur pulmonaire Lobectomie et/ou chimiothérapie. 
À titre palliatif : cortisone (0,5 à 1 mg/kg/j) 
Bronchite allergique Cortisone (0,5 à 2 mg/kg/j en 2 prises quotidiennes 
Pneumonie allergique pendant 2 à 3 semaines, puis à doses dégressives) 
Pneumonie parasitaire Fenbendazole (Panacur®) 50 mg/kg/j pendant 7 jours. 
Angiostrongylose Contrôle coproscopique en fin de traitement 
Spécialité vétérinaire Spécialité humaine Posologie 
/ N° 230 / Novembre 2002 / Le Point Vétérinaire 47 
Dans les deux cas, une surinfection bactérienne 
est possible. Il convient d’adapter la thérapeutique 
à chaque situation (voir le TABLEAU “Traitement de 
la toux des voies respiratoires supérieures”). 
! Les antitussifs 
Lorsqu’un antitussif est indiqué (voir le TABLEAU 
“Les antitussifs”), un traitement périphérique 
(bronchodilatateur, comme les méthylxanthi-nes) 
peut être proposé en première intention. 
La théophylline (Dilatrane®(2), Euphylline LA®(2)) 
offre un bon rapport coût/efficacité [4]. Il existe 
néanmoins de grandes variations de la réponse 
individuelle. En outre, des effets secondaires 
inconstants mais gênants (excitation, nervosité, 
tachycardie, troubles du rythme) peuvent 
nécessiter l’arrêt du traitement [3]. 
En deuxième intention, les antitussifs centraux 
peuvent être essayés, seuls ou en association 
avec les méthylxanthines. Parmi ceux-ci, le 
clobutinol (Silomat®(2)) et, surtout, les morphi-niques, 
qui allient des propriétés antitussives 
et sédatives, sont particulièrement intéressants 
[3, 4, 5]. La réponse varie également considé-rablement 
d’un individu à l’autre. En outre, 
l’efficacité des morphiniques décroît au fil du 
temps, ce qui nécessite d’augmenter progressi-vement 
les doses. 
! Les corticoïdes 
Les corticoïdes (prednisolone à la dose de 0,1 à 
0,5 mg/kg/j) constituent l’ultime alternative lors 
de toux réfractaires, en l’absence de surinfection 
bactérienne. Bien qu’ils soient souvent efficaces, 
ils favorisent la prise de poids, prédisposent aux 
infections (notamment respiratoires) et peuvent 
induire un syndrome de Cushing iatrogénique 
[3]. Pour cette raison, lors de toux chronique chez 
un chien âgé, l’utilisation prolongée d’associa-tions 
de principes actifs (comme la théophylline, 
la prednisolone et le phénobarbital dans la 
Dogaphylline®) n’est pas souhaitable. 
La monothérapie autorise en effet une médica-tion 
plus légère de la toux, garante d’une 
certaine innocuité, respectueuse des variations 
individuelles et permettant une gradation 
logique dans les propositions thérapeutiques. 
! Les autres traitements 
• Quelle que soit l’étiologie de la toux, les 
antihistaminiques et les anti-inflammatoires 
non stéroïdiens (AINS) ont peu d’intérêt chez 
le chien, à l’exception du fenspiride (Pneumo-rel 
®(2)), qui allie des propriétés anti-inflamma-toires, 
antihistaminiques et spasmolytiques [3]. 
• Les toux chroniques de maladies obstructives 
des voies respiratoires sont fréquemment compli-quées 
de surinfection bactérienne. Néanmoins, 
!! 
! Antitussifs périphériques 
Théophylline Dogaphylline® (en association Dilatrane® (sirop) 2 à 5 mg/kg voie orale 
avec la prednisone Theolair® (comprimés) 3 ou 4 fois/j 
et le phénobarbital) Euphylline LA® (gélules) 10 à 15 mg/kg voie orale 
(déconseillé en première intention Dilatrane LP® (gélules) en 2 prises quotidiennes 
lors de toux chronique Theolair LP® (comprimés) 
chez le chien âgé) 
Fenspiride Pneumorel® 4 à 8 mg/kg/j voie orale 
(sirop, comprimés) en 2 prises quotidiennes 
! Antitussifs centraux 
Clobutinol Silomat® (solution buvable) 1 goutte/kg voie orale 
2 fois/j 
Codéine Codenfan® (sirop) 0,5 à 1 mg/kg voie orale 
2 ou 3 fois/j 
Les antitussifs
Se former / CONDUITE À TENIR / 
l’administration d’une antibiothérapie à large 
spectre (amoxicilline à la dose de 20 mg/kg/j en 
deux prises quotidiennes pendant dix jours) est 
controversée. Idéalement, l’antibiothérapie doit 
être motivée par la réalisation d’une analyse 
bactériologique et d’un antibiogramme sur lavage 
trachéal, assez lourd en pratique. Les antibio-tiques 
les plus susceptibles d’atteindre des concen-trations 
efficaces dans les voies respiratoires sont 
la doxycycline et les fluoroquinolones. À ce titre, 
l’amoxicilline n’est sans doute pas un bon choix. 
• Si les diurétiques procurent souvent un soulage-ment 
passager lors de toux respiratoire en 
“tarissant” les sécrétions, leur utilisation lors de 
toux inflammatoire ou infectieuse est déconseillée 
(altération du mécanisme physiologique d’épura-tion 
des sécrétions et des particules adhérentes 
à l’épithélium respiratoire) [3]. 
2. La toux pulmonaire 
Plus encore que pour la toux liée à une atteinte 
des voies respiratoires supérieures, le traitement 
étiologique est essentiel lors de toux pulmonaire 
(voir le TABLEAU “Traitement de la toux 
pulmonaire”). Dans ce cas, les antitussifs ne sont 
pas indiqués, voire ils sont contre-indiqués [3, 4]. 
Traitement 
de la toux mixte 
Le chien âgé qui manifeste une toux chronique 
et qui est à la fois atteint d’une insuffisance 
mitrale, d’un collapsus trachéal et d’une 
bronchite chronique constitue un véritable défi 
thérapeutique. L’objectif est alors d’offrir le 
meilleur confort de vie à l’animal, mais, quelle 
que soit la stratégie retenue, la toux sera 
probablement toujours présente (voir l’ENCADRÉ 
“La toux mixte : une fatalité ?”) [4]. 
Les choix thérapeutiques sont orientés par le 
respect des priorités (insuffisance cardiaque) 
et des contre-indications majeures (pas d’anti-tussifs 
en présence d’oedème pulmonaire). 
L’objectif prioritaire est la résorption de l’oedème 
pulmonaire. Si le traitement contrôle efficace-ment 
l’oedème mais que la toux persiste, l’admi-nistration 
de méthylxanthines (VOIR L’encadré 
“Utilisation des méthylxanthines chez le chien 
insuffisant cardiaque”), de morphiniques, de 
l’association méthylxanthine-morphinique ou, en 
dernier recours, de corticoïdes, est successivement 
tentée. 
Traitement de la toux 
d’origine indéterminée 
Lorsque la toux est d’origine indéterminée, l’essai 
isolé d’un antibiotique à large spectre lors de toux 
grasse, d’un antitussif lors de toux sèche ou de 
furosémide à faible dose sur une courte période 
(0,5 à 1 mg/kg/j réparti en deux prises pendant 
quatre à cinq jours) peut être proposé sans risque 
majeur [1, 10, 13]. Cette solution acceptable ne 
permet pas pour autant d’affirmer avec certitude 
l’origine de la toux (une toux respiratoire répond 
généralement au moins temporairement aux 
diurétiques). Il est donc essentiel d’effectuer un 
suivi régulier des chiens dont l’origine de la toux 
est à déterminer. La stratégie est reconsidérée en 
fonction de l’évolution clinique et de la réponse 
thérapeutique. L’administration prolongée de 
corticoïdes, de diurétiques ou d’associations en 
l’absence de réévaluation de l’animal est en effet 
dangereuse et fortement déconseillée. 
Conclusion 
L’efficacité du traitement de la toux dépend de 
la pertinence du diagnostic initial de son origine 
(cardiaque, respiratoire ou mixte) et de sa cause 
(cardiovasculaire, mécanique, parasitaire, 
inflammatoire, infectieuse, tumorale). Chez le 
chien âgé, l’innocuité du traitement entrepris 
est un point majeur à considérer. Quelle que 
soit l’origine de la toux, les mesures hygiéniques 
(remplacement du collier par un harnais, lutte 
contre l’obésité, réduction d’activité par temps 
chaud) sont essentielles pour limiter la 
fréquence des toux chroniques.  
La toux mixte : 
une fatalité ? 
Utilisation 
des 
méthylxanthines 
chez le chien 
insuffisant 
cardiaque 
48 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / 
!! 
Chez le chien âgé fréquem-ment 
atteint de flaccidité, de 
collapsus trachéal et/ou de 
bronchite chronique, il est 
important de faire compren-dre 
au propriétaire que : 
- le traitement va probable-ment 
permettre de diminuer la 
fréquence et l’intensité de la 
toux sans la faire disparaître ; 
- les molécules les plus effica-ces 
sur la toux (corticoïdes) 
ont aussi les effets secondai-res 
les plus gênants, d’où la 
nécessité de trouver un 
compromis entre efficacité et 
innocuité ; 
- la réponse thérapeutique est 
très variable d’un chien à 
l’autre ; 
- la détermination du traitement 
adapté à un chien particulier 
peut nécessiter plusieurs essais 
thérapeutiques. 
! Si les méthylxanthines 
peuvent induire une tachycar-die 
et des troubles du rythme, 
en revanche, l’insuffisance 
cardiaque n’est pas une 
contre-indication absolue de 
leur utilisation. 
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des méthylxanthines est 
décidée en fonction de la 
réponse et de la tolérance au 
traitement, évaluées une 
semaine après sa mise en 
place. 
Bibliographie 
1 - Atkins CE. Evaluation of cough in dogs with mitral valve 
insufficiency. Comp. Cont. Educ. Pract. Vet. 
1994;16(12):1547-1552. 
2 - Boswood A. Rationale for the use of drugs 
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Textbook of canine and feline cardiology: principles and 
clinical practice. 2e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 
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of the dog and cat). 5e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 
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of chronic heart failure. In: Bonagura JD (ed.). Kirk’s 
current veterinary therapy. XIII. Small animal practice. 
Philadelphia, WB Saunders Co. 2000:748-752. 
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Conduite thérapeutique chez le chien âgé qui tousse

  • 1. Se former / CONDUITE À TENIR / PATHOLOGIE CARDIORESPIRATOIRE CANINE Conduite thérapeutique chez le chien âgé qui tousse Le diagnostic d’une toux cardiaque, respiratoire ou mixte, chez un chien âgé, doit conduire à mettre en place un traitement étiologique et un suivi clinique adapté au contexte gériatrique. ace à un chien âgé qui tousse et qui présente un souffle cardiaque, une conduite diagnostique rigoureuse est indispensable au préalable pour déterminer l’origine de la toux(1). En effet, chaque type de toux - cardiaque, respira-toire ou mixte - requiert un traitement spécifique. Dans un contexte gériatrique, au-delà de l’effi-cacité du traitement entrepris, il est nécessaire de considérer son innocuité, en tenant compte des dysfonctionnements organiques préexis-tants et des particularités métaboliques liées à l’âge. Par exemple, un chien atteint d’insuffisance cardiaque congestive (ICC) est en état d’insuf-fisance circulatoire qui compromet la fonction rénale. Dans cette situation, l’administration combinée des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) et des diurétiques à fortes doses peut induire une insuffisance rénale fonctionnelle par effondre-ment du débit de filtration glomérulaire ou aggraver une insuffisance rénale préexistante. Il est donc important de trouver la plus faible dose de diurétiques capable de contrôler les symptômes et de surveiller régulièrement la fonction rénale et l’état d’hydratation d’un chien traité par l’association diurétiques/ IECA [11]. Indépendamment de maladie préexistante, le chien âgé présente des particularités métabo-liques (modification de la composition corporelle, diminution de la vascularisation des organes filtres, réduction de la masse hépatique, diminution de la fonction tubulaire rénale…). Ces particularités sont à l’origine de modifica-tions pharmacocinétiques et pharmacodyna-miques qui justifient en théorie de diminuer les posologies et d’allonger l’intervalle entre les prises chez le chien âgé. Les modalités pratiques de ces ajustements thérapeutiques sont toutefois mal étudiées [6]. Traitement de la toux cardiaque Chez le chien insuffisant cardiaque, la toux est la conséquence indirecte de l’oedème pulmo-naire, alvéolaire ou interstitiel et/ou de la compression de la bronche souche par l’atrium gauche dilaté (PHOTO 1). Chez le chien âgé de 44 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / petite race, l’oedème est le plus souvent dû à une endocardiose mitrale. Chez le chien âgé de grande race, il est plus fréquemment en rapport avec une cardiomyopathie dilatée (CMD). Si l’endocardiose mitrale atteint surtout les chiens de petite ou moyenne taille, elle est possible chez toutes les races. En revanche, la CMD touche rarement les chiens qui pèsent moins de 12 kg [8, 10]. Le traitement de la toux cardiaque (et de l’ICC) nécessite d’éliminer l’oedème et de prévenir sa réapparition (voir le TABLEAU “Traitement de la toux cardiaque”). Il est classiquement fondé sur l’association d’un IECA avec un ou plusieurs diurétiques [11, 13]. La récente mise sur le marché du pimobendane (Vetmedin®), un vasodilatateur inotrope, pourrait modifier l’approche thérapeutique de l’insuffisance cardiaque [9]. Les indications du pimobendane demandent pourtant à être précisées et il existe encore trop peu d’études cliniques standardi-sées pour que son utilisation puisse être systématisée chez le chien âgé insuffisant cardiaque, en particulier lors d’insuffisance mitrale. La toux cardiaque est en outre souvent aggravée par une composante mécanique (compression de la bronche lobaire gauche par l’atrium gauche dilaté), qui peut justifier le recours aux antitussifs [1]. Ceux-ci sont néanmoins proscrits en présence d’oedème pulmonaire [3, 4]. Cette contre-indication absolue devient relative dans le cas particulier des méthylxanthines : malgré leur potentiel tachycardisant et arythmogène, elles ont été proposées dans le traitement d’appoint de l’oedème pulmonaire pour leurs propriétés bronchodilatatrices et leur modeste effet diurétique et inotrope positif [12]. Leur intérêt réel dans cette indication reste toutefois à prouver. 1. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine Par leur action vasodilatatrice artérielle et veineuse, les IECA améliorent la perfusion tissulaire. Ils modèrent également les réponses neurohormonales compensatoires excessives qui se mettent en place chez l’insuffisant cardiaque [10, 13]. Ils limitent en particulier l’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), qui favorise la rétention hydrosodée et la formation d’oedème [11]. F Les étapes essentielles Étape 1 : Toux cardiaque • IECA. • Diurétique (furosémide +/- spironolactone). • +/- Vasodilatateur veineux (dinitrate d’isosorbide, trinitrine). • +/- Digoxine. • +/- Pimobendane. Étape 2 : Toux respiratoire (appareil resp. supérieur) • Traitement étiologique. • Antitussifs (toux sèche) : - méthylxanthines ; - morphiniques ; - corticoïdes. Étape 3 : Toux respiratoire (appareil resp. profond) • Traitement étiologique. Étape 4 : Toux mixte • Traitement de la toux cardiaque. • Antitussif en l’absence d’oedème pulmonaire. Étape 5 : Toux d’origine indéterminée • Essais thérapeutiques : - antibiotique à large spectre ; - ou antitussif ; - ou diurétique à faible dose sur une courte période. par Marine Hugonnard*, Isabelle Bublot*, Jean-Luc Cadoré* et**, Isabelle Goy-Thollot*** * Unité de médecine interne, ENVL-BP 83, F-69280 Marcy-l’Étoile ** Département hippique, ENVL-BP 83, F-69280 Marcy-l’Étoile *** Unité SIAMU, ENVL-BP 83, F-69280 Marcy-l’Étoile
  • 2. PHOTO 1. L’efficacité du traitement de la toux dépend de la pertinence du diagnostic initial de son origine (cardiaque, respiratoire ou mixte). La radiographie de profil d’une chienne caniche de dix ans, présentée pour une toux à la consultation, montre : - un coeur dont la taille est très augmentée ; - une trachée nettement déviée dorsalement et comprimée contre la colonne vertébrale dans la région de la bifurcation trachéobronchique. Traitement de la toux cardiaque Classe Molécule Dose Spécialité Indication / N° 230 / Novembre 2002 / Le Point Vétérinaire 45 À l’échelle du rein, l’effet vasodilatateur des IECA s’exerce principalement sur l’artériole glomérulaire efférente, ce qui rend leur emploi délicat lors de bas débit rénal (risque d’effon-drement du débit de filtration glomérulaire en cas de déshydratation ou de défaillance myocar-dique). C’est la raison pour laquelle la fonction rénale doit être évaluée régulièrement lorsqu’un traitement par IECA est prescrit. Une élévation sensible des valeurs d’urée et de créatinine doit conduire à une réduction de la dose de diurétiques, et si besoin de celle des IECA [11]. L’administration d’un IECA se justifie chez tout chien qui présente une insuffisance cardiaque gauche (insuffisance mitrale ou cardiomyopa-thie dilatée). L’énalapril (Enacard®) à la dose de 0,5 mg/kg/j en une prise quotidienne, ainsi que le bénazépril (Fortekor®) à la dose de 0,25 mg/kg/j, ramipril (Vasotop®) à la dose de 0,125 mg/kg/j ou l’imidapril (Prilium®) à la dose de 0,25 mg/kg en une prise quotidienne peuvent être choisis indifféremment. Sûrs d’emploi, les IECA ne sont cependant pas suffisamment efficaces pour être utilisés en monothérapie lors d’ICC et doivent être associés à un ou plusieurs diurétique(s) [10, 11, 13]. 2. Les diurétiques Les diurétiques de l’anse de Henlé comme le furosémide (Dimazon®, Furozénol®) permettent de lutter contre la rétention hydrosodée en favorisant l’excrétion urinaire du sodium [2]. Ils sont utilisés dans le traitement d’urgence de l’oedème pulmonaire. Dans le traitement au long cours de l’ICC, ils sont utilisés en association avec un IECA et, éventuellement, avec un vasodilatateur veineux (dinitrate d’isosorbide, Risordan®(2), à la dose de 0,25 à 2 mg/kg/j à répartir en deux prises quotidiennes). La dose et la voie d’administration du furosé-mide varient en fonction du contexte clinique (0,5 à 4 mg/kg/j par voie orale en deux ou trois prises en traitement de fond ; 2 à 5 mg/kg toutes les deux à six heures par voie intraveineuse ou intramusculaire en urgence). Très efficace, il !! (1) Voir l’article : Hugonnard M, Bublot I, Cadoré JL, Goy-Thollot I. Conduite diagnostique chez le chien âgé qui tousse. Point Vét. 2002;223:30-33. (2) Médicament à usage humain. IECA Énalapril 0,5 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Énacard® Bénazépril 0,25 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Fortékor® Ramipril 0,125 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Vasotop® Imidapril 0,25 mg/kg/j voie orale en 1 prise quotidienne Prilium® Diurétiques Furosémide 2 à 5 mg/kg voie intraveineuse ou intramusculaire Dimazon® toutes les 2 à 6 h (urgence) Furozénol® 0,5 à 4 mg/kg/j voie orale en 2 ou 3 prises quotidiennes (chronique) +/- Spironolactone 1 à 2 mg/kg/j voie orale Aldactone®(2) Hypokaliémie en 1 ou 2 prises quotidiennes OEdème pulmonaire chronique réfractaire + / - Vasodilatateur Dinitrate 0,25 à 2 mg/kg/j voie orale Risordan®(2) veineux d’isosorbide en 2 prises quotidiennes + /- Digitalique Digoxine 10 μg/kg/j voie orale en 2 prises quotidiennes Digoxine CMD Nativelle®(2)) IM avec défaillance du myocarde Troubles du rythme supraventriculaires OEdème pulmonaire chronique réfractaire ? + / - Vasodilatateur Pimobendane 0,5 mg/kg/j voie orale en 2 prises quotidiennes Vetmedin® CMD inotrope IM ? (2) Médicament à usage humain. IM : insuffisance mitrale ; CMD : cardiomyopathie dilatée. Cliché : D. Begon
  • 3. Se former / CONDUITE À TENIR / possède néanmoins des effets secondaires (déshydratation extracellulaire, hypokaliémie, aggravation par hypovolémie d’une insuffisance rénale préexistante à dépister chez le vieux chien). Le but du clinicien est de trouver la plus faible dose de furosémide capable de contrôler les symptômes et de prévenir la récidive d’oedème [2, 13]. L’association avec un diurétique épargneur potassique comme la spironolactone (Aldactone®(2)), à la dose de 1 à 2 mg/kg/j en une ou deux prises, est à envisager lors d’oedème pulmonaire chronique réfractaire (recherche d’un effet synergique qui permettent de réduire la dose de furosémide) ou lors d’hypokaliémie [2, 13]. De façon plus anecdotique, la spirono-lactone réduirait la fibrose myocardique et aiderait à restaurer un fonctionnnement normal des barorécepteurs lors d’insuffisance cardiaque, mais le bénéfice clinique de ces effets reste hypothétique [7]. 3. La digoxine Dotée d’un effet inotrope positif, la digoxine est surtout intéressante par son action stimulatrice sur le tonus vagal et modératrice sur le tonus sympathique (effet global de ralentissement de la fréquence cardiaque). Elle est indiquée en complément des diurétiques et d’un IECA, à la dose de 10 μg/kg/j en deux prises lors de troubles du rythme supraventriculaires [13] et lors de défaut de contractilité myocardique (cas des CMD en général, et de certaines insuffisances mitrales évoluées accompagnées de déficits du fonction-nement myocardique). Elle est également souvent proposée en complément des diurétiques et des IECA lors d’oedème pulmonaire chronique réfrac-taire [10,13]. L’efficacité d’une telle association reste largement controversée. Son bénéfice clinique est sensible sur certains animaux mais il doit être évalué au cas par cas (voir l’ENCADRÉ “Utilisation pratique de la digoxine chez le chien et précautions d’emploi [7, 11]”). 4. Le pimobendane Chez les chiens atteints de CMD, les premières études menées sur le pimobendane, adminis-tré à la dose de 0,5 mg/kg/j en deux prises quotidiennes, montrent sa supériorité sur les IECA en termes d’efficacité (évaluée sur la base de critères cliniques, radiographiques et échocardiographiques) et de durée de survie. Chez les chiens atteints de valvulopathie, le bénéfice clinique du pimobendane par rapport aux IECA est en revanche controversé. En attendant les résultats d’études menées à grande échelle, il semble prématuré de l’administrer en première intention chez le chien insuffisant mitral. En outre, le conditionnement actuel (gélules à 2,5 mg et à 5 mg) ne permet pas de traiter des chiens de moins de 7 kg [9]. Traitement de la toux respiratoire Le traitement étiologique de la toux respiratoire doit toujours être privilégié (antibiotique, antiparasitaire, antitumoral ou anti-inflam-matoire suivant les cas) [3]. Il peut s’accompa-gner d’un traitement symptomatique par les antitussifs. De façon générale, les antitussifs sont indiqués lors de toux sèche, qui fatigue l’animal, entretient l’inflammation des voies respiratoires et peut favoriser la dissémination d’un processus infectieux [4, 5]. En revanche, ils sont à proscrire lors de toux productive, en particulier lors de bronchopneumonie. 1. Toux des voies respiratoires supérieures Lors d’atteinte des voies respiratoires supérieu-res, la toux provient : - soit d’une irritation mécanique à l’origine d’une inflammation secondaire (flaccidité ou collapsus trachéal, compression de la bronche souche par la dilatation de l’atrium gauche, oslérose) ; - soit d’une inflammation primitive (laryngite, trachéobronchite allergique, inflammatoire ou infectieuse). Utilisation pratique de la digoxine chez le chien et précautions d’emploi Traitement de la toux des voies respiratoires supérieures 46 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / !! ! Posologie standard : 10 μg/kg/j en deux prises quotidiennes. ! Fourchette thérapeutique sérique de la digoxine : 1 à 2 ng/ml (mesure à faire trois à sept jours après le début du traitement ou après un changement de posologie, six à dix heures après la dernière prise). ! Conditions nécessitant une réduction de la posologie standard : - obésité (digoxine peu liposoluble) ; - cachexie (digoxine fixée sur les muscles striés) ; - insuffisance rénale (digoxine principale-ment éliminée par le rein) : réduire la dose de 50 % ; - ascite (pas de diffusion de la digoxine dans le liquide d’ascite) : réduire la dose de 10 à 30 % en fonction de l’impor-tance de l’ascite. ! Critères d’efficacité du traitement à la digoxine : - diminution de la fréquence cardiaque ; - disparition des arythmies supraventricu-laires ; - amélioration clinique ; - digoxinémie comprise entre 1 et 2 ng/ml (augmenter la dose de 30 % si la digoxi-némie est inférieure à 0,8 ng/ml). ! Signes de toxicité d’un traitement à la digoxine : - monitoring ECG : apparition de troubles du rythme (bradyarythmies, tachyaryth-mies ventriculaires) ; - troubles gastro-intestinaux : anorexie, vomissements, diarrhée ; - digoxinémie supérieure à 2 ng/ml. → interrompre le traitement pendant vingt-quatre à quarante-huit heures et le réinstaurer à demi-dose. D’après [7, 11]. Collapsus trachéal Mesures hygiéniques Flaccidité trachéale Antitussifs : Trachéobronchite chronique - méthylxanthines - morphiniques +/- méthylxanthines - corticoïdes +/- Antibiothérapie large spectre, courte durée Compression de la bronche Mesures hygiéniques souche (atrium gauche dilaté) IECA Antitussifs Trachéobronchite aiguë Antibiothérapie large spectre (controversé) Expectorants et/ou mucolytiques (toux grasse) Antitussifs (toux sèche) Oslérose Oxfendazole (Dolthène®) 10 mg/kg/j pendant 15 jours (2) Médicament à usage humain.
  • 4. Traitement de la toux pulmonaire Bronchopneumonie Antibiothérapie de 3 à 6 semaines (voie parentérale + aérosolthérapie). Idéalement : choix de l’antibiotique en fonction des résultats de la bactériologie, de l’antibiogramme et de la pharmacocinétique. À défaut : antibiotique à large spectre (céphalosporine, association amoxicilline/acide clavulanique, tétracycline ou fluoroquinolone) +/- expectorants et mucolytiques Tumeur pulmonaire Lobectomie et/ou chimiothérapie. À titre palliatif : cortisone (0,5 à 1 mg/kg/j) Bronchite allergique Cortisone (0,5 à 2 mg/kg/j en 2 prises quotidiennes Pneumonie allergique pendant 2 à 3 semaines, puis à doses dégressives) Pneumonie parasitaire Fenbendazole (Panacur®) 50 mg/kg/j pendant 7 jours. Angiostrongylose Contrôle coproscopique en fin de traitement Spécialité vétérinaire Spécialité humaine Posologie / N° 230 / Novembre 2002 / Le Point Vétérinaire 47 Dans les deux cas, une surinfection bactérienne est possible. Il convient d’adapter la thérapeutique à chaque situation (voir le TABLEAU “Traitement de la toux des voies respiratoires supérieures”). ! Les antitussifs Lorsqu’un antitussif est indiqué (voir le TABLEAU “Les antitussifs”), un traitement périphérique (bronchodilatateur, comme les méthylxanthi-nes) peut être proposé en première intention. La théophylline (Dilatrane®(2), Euphylline LA®(2)) offre un bon rapport coût/efficacité [4]. Il existe néanmoins de grandes variations de la réponse individuelle. En outre, des effets secondaires inconstants mais gênants (excitation, nervosité, tachycardie, troubles du rythme) peuvent nécessiter l’arrêt du traitement [3]. En deuxième intention, les antitussifs centraux peuvent être essayés, seuls ou en association avec les méthylxanthines. Parmi ceux-ci, le clobutinol (Silomat®(2)) et, surtout, les morphi-niques, qui allient des propriétés antitussives et sédatives, sont particulièrement intéressants [3, 4, 5]. La réponse varie également considé-rablement d’un individu à l’autre. En outre, l’efficacité des morphiniques décroît au fil du temps, ce qui nécessite d’augmenter progressi-vement les doses. ! Les corticoïdes Les corticoïdes (prednisolone à la dose de 0,1 à 0,5 mg/kg/j) constituent l’ultime alternative lors de toux réfractaires, en l’absence de surinfection bactérienne. Bien qu’ils soient souvent efficaces, ils favorisent la prise de poids, prédisposent aux infections (notamment respiratoires) et peuvent induire un syndrome de Cushing iatrogénique [3]. Pour cette raison, lors de toux chronique chez un chien âgé, l’utilisation prolongée d’associa-tions de principes actifs (comme la théophylline, la prednisolone et le phénobarbital dans la Dogaphylline®) n’est pas souhaitable. La monothérapie autorise en effet une médica-tion plus légère de la toux, garante d’une certaine innocuité, respectueuse des variations individuelles et permettant une gradation logique dans les propositions thérapeutiques. ! Les autres traitements • Quelle que soit l’étiologie de la toux, les antihistaminiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont peu d’intérêt chez le chien, à l’exception du fenspiride (Pneumo-rel ®(2)), qui allie des propriétés anti-inflamma-toires, antihistaminiques et spasmolytiques [3]. • Les toux chroniques de maladies obstructives des voies respiratoires sont fréquemment compli-quées de surinfection bactérienne. Néanmoins, !! ! Antitussifs périphériques Théophylline Dogaphylline® (en association Dilatrane® (sirop) 2 à 5 mg/kg voie orale avec la prednisone Theolair® (comprimés) 3 ou 4 fois/j et le phénobarbital) Euphylline LA® (gélules) 10 à 15 mg/kg voie orale (déconseillé en première intention Dilatrane LP® (gélules) en 2 prises quotidiennes lors de toux chronique Theolair LP® (comprimés) chez le chien âgé) Fenspiride Pneumorel® 4 à 8 mg/kg/j voie orale (sirop, comprimés) en 2 prises quotidiennes ! Antitussifs centraux Clobutinol Silomat® (solution buvable) 1 goutte/kg voie orale 2 fois/j Codéine Codenfan® (sirop) 0,5 à 1 mg/kg voie orale 2 ou 3 fois/j Les antitussifs
  • 5. Se former / CONDUITE À TENIR / l’administration d’une antibiothérapie à large spectre (amoxicilline à la dose de 20 mg/kg/j en deux prises quotidiennes pendant dix jours) est controversée. Idéalement, l’antibiothérapie doit être motivée par la réalisation d’une analyse bactériologique et d’un antibiogramme sur lavage trachéal, assez lourd en pratique. Les antibio-tiques les plus susceptibles d’atteindre des concen-trations efficaces dans les voies respiratoires sont la doxycycline et les fluoroquinolones. À ce titre, l’amoxicilline n’est sans doute pas un bon choix. • Si les diurétiques procurent souvent un soulage-ment passager lors de toux respiratoire en “tarissant” les sécrétions, leur utilisation lors de toux inflammatoire ou infectieuse est déconseillée (altération du mécanisme physiologique d’épura-tion des sécrétions et des particules adhérentes à l’épithélium respiratoire) [3]. 2. La toux pulmonaire Plus encore que pour la toux liée à une atteinte des voies respiratoires supérieures, le traitement étiologique est essentiel lors de toux pulmonaire (voir le TABLEAU “Traitement de la toux pulmonaire”). Dans ce cas, les antitussifs ne sont pas indiqués, voire ils sont contre-indiqués [3, 4]. Traitement de la toux mixte Le chien âgé qui manifeste une toux chronique et qui est à la fois atteint d’une insuffisance mitrale, d’un collapsus trachéal et d’une bronchite chronique constitue un véritable défi thérapeutique. L’objectif est alors d’offrir le meilleur confort de vie à l’animal, mais, quelle que soit la stratégie retenue, la toux sera probablement toujours présente (voir l’ENCADRÉ “La toux mixte : une fatalité ?”) [4]. Les choix thérapeutiques sont orientés par le respect des priorités (insuffisance cardiaque) et des contre-indications majeures (pas d’anti-tussifs en présence d’oedème pulmonaire). L’objectif prioritaire est la résorption de l’oedème pulmonaire. Si le traitement contrôle efficace-ment l’oedème mais que la toux persiste, l’admi-nistration de méthylxanthines (VOIR L’encadré “Utilisation des méthylxanthines chez le chien insuffisant cardiaque”), de morphiniques, de l’association méthylxanthine-morphinique ou, en dernier recours, de corticoïdes, est successivement tentée. Traitement de la toux d’origine indéterminée Lorsque la toux est d’origine indéterminée, l’essai isolé d’un antibiotique à large spectre lors de toux grasse, d’un antitussif lors de toux sèche ou de furosémide à faible dose sur une courte période (0,5 à 1 mg/kg/j réparti en deux prises pendant quatre à cinq jours) peut être proposé sans risque majeur [1, 10, 13]. Cette solution acceptable ne permet pas pour autant d’affirmer avec certitude l’origine de la toux (une toux respiratoire répond généralement au moins temporairement aux diurétiques). Il est donc essentiel d’effectuer un suivi régulier des chiens dont l’origine de la toux est à déterminer. La stratégie est reconsidérée en fonction de l’évolution clinique et de la réponse thérapeutique. L’administration prolongée de corticoïdes, de diurétiques ou d’associations en l’absence de réévaluation de l’animal est en effet dangereuse et fortement déconseillée. Conclusion L’efficacité du traitement de la toux dépend de la pertinence du diagnostic initial de son origine (cardiaque, respiratoire ou mixte) et de sa cause (cardiovasculaire, mécanique, parasitaire, inflammatoire, infectieuse, tumorale). Chez le chien âgé, l’innocuité du traitement entrepris est un point majeur à considérer. Quelle que soit l’origine de la toux, les mesures hygiéniques (remplacement du collier par un harnais, lutte contre l’obésité, réduction d’activité par temps chaud) sont essentielles pour limiter la fréquence des toux chroniques. La toux mixte : une fatalité ? Utilisation des méthylxanthines chez le chien insuffisant cardiaque 48 Le Point Vétérinaire / N° 230 / Novembre 2002 / !! Chez le chien âgé fréquem-ment atteint de flaccidité, de collapsus trachéal et/ou de bronchite chronique, il est important de faire compren-dre au propriétaire que : - le traitement va probable-ment permettre de diminuer la fréquence et l’intensité de la toux sans la faire disparaître ; - les molécules les plus effica-ces sur la toux (corticoïdes) ont aussi les effets secondai-res les plus gênants, d’où la nécessité de trouver un compromis entre efficacité et innocuité ; - la réponse thérapeutique est très variable d’un chien à l’autre ; - la détermination du traitement adapté à un chien particulier peut nécessiter plusieurs essais thérapeutiques. ! Si les méthylxanthines peuvent induire une tachycar-die et des troubles du rythme, en revanche, l’insuffisance cardiaque n’est pas une contre-indication absolue de leur utilisation. ! La poursuite de la prescrip-tion des méthylxanthines est décidée en fonction de la réponse et de la tolérance au traitement, évaluées une semaine après sa mise en place. Bibliographie 1 - Atkins CE. Evaluation of cough in dogs with mitral valve insufficiency. Comp. Cont. Educ. Pract. Vet. 1994;16(12):1547-1552. 2 - Boswood A. Rationale for the use of drugs in the treatment of cardiovascular disease. 1. Diuretics. In Practice. 1996;10:469-476. 3 - Chetboul V. Conduite thérapeutique devant une toux chez le chien. Nouv. Prat. Vét. 2001;3:16-22. 4 - Ettinger SJ. Coughing. In: Ettinger SJ, Feldman EC (ed.). Textbook of veterinary internal medicine (Diseases of the dog and cat). 5e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 1999:162-166. 5 - Gogny M, Souilem O. La toux et son traitement chez les carnivores. II. Attitude thérapeutique. Point Vét. 1993;156:747-752. 6 - Sackman JE. Pain and its management. Vet. Clin. North Amer. - Small Anim. Pract. 1997;27:1487-1504. 7 - Sisson D, Kittleson MD. Management of heart failure: principles of treatment, therapeutic strategies, and pharmacology. In: Fox PR, Sisson D, Moise S (eds). Textbook of canine and feline cardiology: principles and clinical practice. 2e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 1999:216-250. 8 - Sisson DD, Thomas WP, Keene BW. Primary myocardial disease in the dog. In: Ettinger SJ, Feldman EC (ed.). Textbook of veterinary internal medicine (Diseases of the dog and cat). 5e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 1999:874-895. 9 - Vandaële E. Le pimobendane, un vasodilatateur inotrope. Point Vét. 2001;216:14-15. 10 - Ware WA. Acquired valvular and endocardial diseases. In : Nelson RW, Couto CG (eds). Small animal internal medicine. 2e ed. St Louis, Mosby. 1998:133-144. 11 - Ware WA. Management of congestive heart failure. In : Nelson RW, Couto CG (eds). Small animal internal medicine. 2e ed. St Louis, Mosby. 1998:48-68. 12 - Ware WA, Bonagura JD. Pulmonary edema. In: Fox PR, Sisson D, Moise S (eds). Textbook of canine and feline cardiology: principles and clinical practice. 2e ed. Philadelphia, WB Saunders Co. 1999:251-264. 13 - Ware WA, Keene BW. Outpatient management of chronic heart failure. In: Bonagura JD (ed.). Kirk’s current veterinary therapy. XIII. Small animal practice. Philadelphia, WB Saunders Co. 2000:748-752. Retrouvez notre site www.planete-vet.com Rubrique formation