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Liège, autrement !



                                                                                                   Table des matières

1|   Introduction..................................................................................................................................... 2

2|   Une gestion transparente................................................................................................................ 4

3|   Des finances saines, une fiscalité qui encourage ............................................................................ 8




                                                                                                                                                      1
1| Introduction


Liège, autrement !

Parce qu’on n’a jamais reproché à personne d’avoir de l’ambition pour sa Ville.

Parce qu’au contraire, le Mouvement Réformateur de Liège est conscient que, depuis
trop longtemps, Liège est confrontée au manque d’ambition d’une majorité sans projet
et sans vision.

Parce que le MR a de l’ambition positive pour Liège, pas des ambitions ponctuelles et
événementielles, même si celles-là aussi sont importantes, mais des ambitions et des
idées de renouveau, en répartissant de manière optimale les mêmes budgets.

Parce que notre enthousiasme se retrouve dans nos priorités.

Parce que nous sommes persuadés que les Liégeoises et les Liégeois méritent mieux.



Pour toutes ces raisons, le MR de Liège veut faire « Liège, autrement ! »

Le 14 octobre prochain, les Liégeoises et les Liégeois auront la possibilité de voter pour
une autre gestion de Liège.

Liège a besoin d’une bouffée d’oxygène, d’un nouveau dynamisme, d’une ambition
retrouvée que seul le Mouvement Réformateur apportera.

Nous exigeons la sécurité absolue : se déplacer en sécurité doit redevenir une liberté.
Nous voulons renforcer la police de proximité, punir les incivilités avec de réelles
sanctions et stopper les infiltrations d’intégristes. « La sécurité, pour tous et tout le
temps », c’est notre vision et nous voulons qu’elle devienne votre réalité !

Nous proposons également une mobilité plus intelligente, intégrée et repensée.

Nous réclamons une Ville propre, où il fait bon vivre et dans laquelle on se déplacera
avec plaisir.




                                                                                        2
Face à tous ces défis, le MR est la réponse !



Les Liégeois doivent être fiers d’être Liégeois, fiers de Liège : ça passe par le MR.

Vous découvrirez dans ce programme notre vision, notre ambition, nos projets pour
réaliser « Liège, autrement ! ».




                                                                                        3
2| Une gestion transparente


Le MR, une fois au pouvoir, voudra savoir où il met les pieds.

Nous pensons que pour apporter le changement et le mesurer, il faut pouvoir partir de
bases statistiques incontestables.

Les 100 premiers jours seront ainsi consacrés à un état des lieux fouillé, réalisé de
manière indépendante en concertation avec le partenaire de coalition.
L'objectif ne sera pas de dresser un bilan en chiffres des actions menées par la majorité
PS-CDH en place depuis un quart de siècle : il sera d'avoir des bases concrètes, des
fondations pour travailler.

L’état des lieux touchera tous les secteurs :
    - les finances : la situation de la dette, la gestion de celle-ci, les coûts de personnel,
        la fiscalité, les aides régionales et fédérales, les dossiers de financement européen
        introduits et leurs échéances,... ;

   -   la sécurité : les chiffres des vols, des agressions, sur les citoyens, sur leurs
       biens,… ;

   -   la mobilité : les chiffres des TEC, de la SNCB, de la Police, la manière de se
       déplacer des Liégeois, les bouchons,... ;

   -   l'environnement : les résultats du tri des déchets, le nombre de récalcitrants, la
       consommation d'eau, l'état des canalisations (plomb), l'épuration des eaux usées,
       le nombre de ménages raccordés aux stations d'épuration, les énergies
       renouvelables, le bilan des collectes d'immondices, les jardins publics ;

   -   l'enseignement : la fréquentation des écoles des différents réseaux, des
       différents niveaux, leur évolution, les concurrences entre les options, le bilan
       chiffré de l'immersion (anglaise/néerlandaise) ;

   -   le personnel communal : le cadre global, son taux de remplissage, les
       associations de défense du personnel, les accords sociaux, l'encadrement,... ;

   -   le patrimoine : mobilier et immobilier, sa gestion, ses potentialités ;


                                                                                            4
-   l'urbanisme : les permis de bâtir, l'évolution des statistiques, les recours, les
       spécificités de Liège en matière de permis de bâtir, le nombre de recours ouverts
       au Conseil d'Etat, l'habitat (maisons 4 façades/mitoyennes/appartements), toits
       pointus/toits plats, maison basse énergie,... ;

   -   l'emploi et la vie économique : le nombre et le profil des personnes actives/non
       actives, les métiers à pénurie, le nombre et l'évaluation du nombre de commerces
       rue par rue, quartier par quartier, les dates des marchés, leur affluence ;

   -   le logement social : les chiffres, le rapport propriétaires/locataires, le
       "roulement", l'état des bâtiments, la taille des liste d’attente,… ;

   -   la population : sa croissance, son origine, ses spécificités quartier par quartier ;

   -   les actions sociales menées, les écoles de devoir, l'encadrement social,
       l'éducation permanente ;

   -   la santé : les spécificités liégeoises en matière de santé, l'offre en médecins
       généralistes, les surcapacités hospitalières éventuelles, l'équipement en
       médecine d'urgence, la formation médicale à l'Université,... ;

   -   le sport : les clubs, leurs nombres de membres, la pyramide des âges, leur
       diversité et leur mixité, les aides communales et régionales obtenues, un
       véritable cadastre du sport, le sport-élite, le sport pour tous, le sport des seniors ;

   -   le tourisme : les capacités hôtelières, les congrès organisés à liège, les chambres
       et tables d'hôtes, les restaurants gastronomiques, la signalétique, les atouts
       touristiques et leurs affluences, la mise à plat des outils promotionnels ;

   -   la culture : les outils culturels, leur financement, le nombre de visiteurs, le
       rapport abonnés/occasionnels, la pyramide des âges du public, l'impact des
       programmations sur les affluences, la culture "alternative" ;



Le MR veut prendre ses responsabilités. Mais il ne veut pas acheter un chat dans un sac.

Quand on intègre une nouvelle maison, un nouvel appartement, on ouvre tous les
placards. L'état des lieux que le MR préconise doit permettre de partir sur des bases
connues des partenaires et acceptées. On ne construit pas quelque chose de solide sur
du sable.



                                                                                              5
Après l'état des lieux, nous réaliserons une enquête de satisfaction auprès des Liégeois.

Elle sera menée par un organisme indépendant et reconnu et sera répétée à mi-
législature. Avec des questions fermées pour connaître, de manière scientifique, le
sentiment de la population par rapport à la sécurité, l'école, le cadre de vie, la culture,
l'infrastructure, le service social, les services administratifs,... Et avec une question
ouverte pour accueillir des suggestions.

Ce même questionnaire permettra un classement par quartier et des actions ciblées.

Il sera relancé trois ans plus tard pour évaluer le chemin accompli et éventuellement
réorienter des politiques.
Le MR de Liège prône la culture de l’évaluation objective. Celle-ci passera par des
tableaux de bord, indicateurs et statistiques neutres et consolidés. La prochaine
législature communale doit marquer la fin des « catalogues la Redoute » ne contenant
que de bonnes intentions.


Enfin, nous demanderons également davantage de comptes à ceux que la Ville
subsidie : des rapports plus précis, des indications sur les politiques menées grâce aux
subsides donnés, les évolutions possibles et espérées.



De plus, nous pensons qu’une meilleure gouvernance passe par une meilleure gestion
des Conseils communaux. Un Conseil communal comportant plus de 400 points à
l’ordre du jour ne permet pas un débat serein, posé, ni même un débat tout court.

À ce titre, nous formulons quatre propositions :
   - assurer la sécurité juridique de certains points ;


   -   concrétiser le regroupement fonctionnel de certaines catégories de points
       (exemple : les marchés publics) avec un travail de synthèse effectué au préalable
       pour faciliter la lecture et la compréhension des enjeux (financiers, légaux, etc.) ;

   -   créer des postes d’attachés politiques : le travail des groupes démocratiques
       pourrait grandement être facilité et optimisé si la Ville permettait une certaine
       « professionnalisation » en prenant en charge le salaire – par exemple – d’un
       collaborateur universitaire par groupe ;

   -   réorganiser le travail des commissions, en amont, si nécessaire et selon le souhait
       partagé de l’ensemble des groupes, pour assurer un maximum de lisibilité et de
       bon travail démocratique préalable.
                                                                                          6
Pour le Mouvement Réformateur de Liège, une autre manière de renforcer la bonne
gouvernance est de renforcer le lien avec les comités de quartier.

Nous souhaitons œuvrer afin que ceux-ci soient mieux structurés et aidés et qu’ils
permettent ainsi de renforcer la démocratie locale en favorisant une citoyenneté active.

Ils doivent être encouragés dans leur rôle de liens privilégiés entre les autorités
communales (et services communaux) et la population.

Nous avons rencontré les représentants des comités de quartier et nous souhaitons
travailler pour :

   -   l’adoption d’une charte des Comités de Quartier de la Ville de Liège ;

   -   diminuer la surcharge administrative et règlementaire des comités de quartier ;

   -   plus de transparence lors des prises de décisions et octrois de subsides ;

   -   instituer dans chaque échevinat, un délégué aux relations avec les quartiers ;

   -   créer une commission des comités de quartier ;

   -   organiser des Conseils communaux thématiques et décentralisés au cœur des
       quartiers.




                                                                                         7
3| Des finances saines, une fiscalité qui encourage


Depuis de nombreuses années, nous formulons trois propositions pour rendre la
fiscalité à Liège à la fois incitative, pour faire revenir des habitants contributeurs, et
respectueuse du travail et des entreprises qui créent de l’emploi :

   -   Une remise à plat de l’arsenal fiscal dans une volonté de simplification, mais
       également afin d’en apprécier l’intérêt et l’opportunité. Aujourd’hui, Liège c’est
       43 taxes, 18 redevances et 1 amende.
       L’objectif sera également de supprimer les doubles taxations comme par exemple
       la taxe sur les débits de boissons et celle sur les terrasses.

   -   Une politique fiscale privilégiée pour ceux qui vivent à Liège et incitative
       pour attirer de nouveaux habitants potentiels décidés à construire ou à
       rénover des logements.
       Sur le plan des objectifs, dans le but d’amener davantage d’habitants
       contributeurs à Liège, nous voulons une politique fiscale privilégiée pour ceux qui
       vivent à Liège et incitative pour attirer de nouveaux habitants potentiels.
          C’est ainsi que nous souhaitons l’exonération du précompte immobilier
          pendant 5 ans pour ceux qui construisent sur ce qu’on appelle les dents
          creuses ; nous voulons un allègement du précompte immobilier qui incite les
          familles à venir s’installer à Liège.
          Nous voulons également une réduction progressive des additionnels au
          précompte immobilier pour les ramener dans la moyenne des communes de
          l’arrondissement

   -   Une fiscalité qui encourage l’activité économique.
       Au niveau du commerce, nous voulons une Ville de services, de commerces et
       nous demandons une diminution des taxes sur les commerces, car ceux-ci paient
       8% de fiscalité de plus qu’ailleurs en Wallonie.
       Nous renvoyons au chapitre sur le développement économique et commercial de
       notre Ville pour plus de détails sur nos propositions et plus particulièrement au
       paragraphe « Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ».




                                                                                        8
Liège en sécurité : partout, à toute
               heure, pour chacun


                                                                                                   Table des matières

1|   Introduction..................................................................................................................................... 2
2|   La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les décisions ............................................................... 3

3|   La sécurité au cœur des quartiers ................................................................................................... 5

4|   Un centre-ville plus sûr, tout le temps ............................................................................................ 9

5|   Une Police locale à l’écoute… et écoutée ..................................................................................... 12

6|   Faire reculer la petite criminalité et les incivilités......................................................................... 15

7|   Davantage de prévention, mieux ciblée ........................................................................................ 16
8|   Lutter contre la traite des êtres humains ...................................................................................... 18




                                                                                                                                                      1
1| Introduction


Aujourd’hui, Liège est la deuxième Ville du pays… au ratio délits / population, après
Bruxelles mais avant Charleroi et Anvers. Cela, comme les Liégeois, nous n’en voulons
plus. Cela n’a rien à voir avec la méthode de calcul employée, comme le prétend la
majorité en place…

Chacun, Liégeois, visiteur, étudiant, commerçant, a droit au respect de son intégrité
physique en toute circonstance. Les Liégeois souhaitent vivre dans un quartier calme,
tranquille et propre. Ils ne veulent plus de zone de non-droit, d’endroit où les forces de
police ne puissent effectuer leur travail.

Les Liégeois souhaitent pouvoir s’exprimer librement sans risquer d’être menacé,
insulté voire agressé. Ils veulent pouvoir se déplacer, notamment dans les transports en
commun, en se sentant en sécurité.

Les autorités communales sont en première ligne pour développer des initiatives
concrètes visant à lutter contre l’insécurité. Avec et à côté d’elles, la police et la justice
doivent être garantes d’interventions efficaces et rapides, mais aussi de politiques de
prévention en prise directe avec les réalités sociales, éducatives et familiales du
territoire liégeois.

Aujourd’hui, l’augmentation objective de certains phénomènes fait reculer la sécurité, en
ville comme dans les quartiers : les cambriolages, les délits et crimes liés à la
toxicomanie, mais aussi les incivilités. Alors que 55% des ménages liégeois sont
constitués d’isolés, il est évident que chacun de nous, notamment les personnes plus
âgées, doit se sentir entouré, protégé.

La majorité actuelle PS-CDH n’a pas été assez attentive à tout cela : dans le travail de
prévention, dans la politique de sanction, dans la définition des priorités données à la
Police et les moyens mis à sa disposition, dans les relations avec le Parquet également.
Exemple ? La déclaration de politique communale de 2006 avait érigé la lutte contre la
toxicomanie et la lutte contre les incivilités urbaines au rang de priorité des priorités.
Qu’est-ce qui a évolué en bien ? Rien. Il faut changer cela. C’est ce que nous allons
faire.



                                                                                            2
2| La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les
   décisions


Aujourd’hui, nous disposons régulièrement des statistiques de police, à tous niveaux :
diagnostic local de sécurité, chiffres fournis par la zone, etc.
Si cela permet de se faire une idée valable de l’évolution des délits et crimes sur Liège,
c’est toutefois très insuffisant, car une bonne politique de sécurité doit se baser sur :
       -   les priorités définies par les habitants ;
       -   les problèmes tels qu’ils sont réellement vécus par les habitants et de manière
           plus générale, tous nos visiteurs : écoliers et étudiants, travailleurs,
           promeneurs, touristes, etc. ;
       -   l’impact des délits et crimes sur les victimes ;
       -   une approche locale : les phénomènes et le ressenti d’un quartier ne sont pas
           ceux de l’autre.
Sur le plan des chiffres cela dit, il faut dresser les constats suivants :
       -   le phénomène criminel quantitativement le plus important est le vol dans les
           véhicules, qui semble toutefois stagner, alors que les vols de véhicules, eux,
           baissent ;
       -   les phénomènes en augmentation sont : les faits liés à la toxicomanie, les
           cambriolages, etc.


Nous proposons :
       -   un diagnostic annuel de la sécurité, effectué directement auprès des
           habitants et des visiteurs pour objectiver le ressenti, les attentes, les
           problèmes qu’il convient de traiter prioritairement ; et lister les lieux
           insécurisants, et les mesures à y mener pour rétablir le sentiment de sécurité ;
           cet audit permettra aussi de mieux cibler les efforts et la présence des forces
           de polices au cœur des quartiers ;
       -   un renforcement du rôle du Conseil dans la définition des priorités en
           matière de sécurité : aujourd’hui, le plan zonal de sécurité ne fait qu’agréger
           les priorités souhaitées, listées, par 10 types d’ « acteurs » très différents : le
           Collège, le Conseil communal, le Parquet, la Police, etc.
                                                                                            3
-   une attention plus particulière pour certains groupes plus spécifiques,
    notamment les femmes et les personnes âgées. Certaines actions comme la
    tenue et le suivi de marches exploratoires peuvent contribuer à faire
    augmenter la sécurité ressentie.




                                                                          4
3| La sécurité au cœur des quartiers


La sécurité, c’est d’abord et avant tout celle que l’on ressent, ou non, chez soi et dans
son quartier : peut-on s’y promener, sortir et rentrer chez soi sans avoir peur, laisser
les enfants jouer à la plaine de jeu du coin, etc. ? C’est là ce que veut chacun de nous au
quotidien !
Nous pensons que la situation dans chacun de nos quartiers, n’est pas suffisamment
connue et, par conséquent, prise en compte. Sait-on par exemple – comme le rappelle le
diagnostic local de sécurité 2011 – que près de 75% des habitants interrogés sur leurs
comportements sur la sécurité, pensent à éviter certains quartiers ?
Par ailleurs, il est évident que la mixité, sociale, culturelle, est un atout pour la sécurité
au cœur des quartiers ! Nous refusons les situations de quartiers-ghettos où, par
exemple, la mixité des origines a été perdue (certains quartiers concentrent plus de 30%
d’étrangers UE et hors-UE).


Les Liégeois nous le disent : leur sentiment de sécurité est fort influencé par :
       -   la propreté et les nuisances sonores. Les incivilités, les faits liés à la
           propreté, sont à la hausse ! On recense par exemple 2332 faits en 2010 contre
           775 en 2005… La lutte contre les délits environnementaux doit donc devenir
           une réelle priorité, en ce compris au niveau des sanctions ;
       -   la sécurité routière et les comportements dangereux sur les rues : vitesse
           inadaptée, conduite agressive ;
       -   la sécurité de leur maison ou appartement, de leur voiture ; or, les
           tentatives de cambriolages sont en augmentation constante – même si les faits
           diminuent grâce à la sécurisation. 16% seulement des cambriolages en
           appartement sont signalés. 6% des cambriolages sont élucidés. Même chose
           pour les vols dans les voitures : c’est le phénomène quantitativement le plus
           important avec près de 16000 faits sur les 41000 constatés annuellement à
           Liège! ;
       -   la présence d’inspecteurs de quartier, une présence quotidienne ! Si
           comme la coordination des comités de quartiers le fait, on compte une
           moyenne de 12 inspecteurs par commissariat, pour 14 commissariats, c’est
           15% des effectifs qui sont actifs dans nos quartiers, et non 43% comme le dit
           le bourgmestre actuel…

                                                                                            5
Nous proposons :

      -   une logique de quartier plus poussée :

             o la coordination des comités de quartier, et les comités de quartier qui
               le souhaitent, doivent être associés à la gestion de la sécurité. Pour
               chaque quartier, il faut formaliser et rendre périodique (par exemple
               chaque année) un dialogue Ville – Police – Quartier ;

             o dans les quartiers qui le souhaitent, le Commissariat peut mettre en
               place avec le comité un réseau de sécurité. Dans un souci de
               transparence et de dialogue constant, l’objectif sera de rendre plus
               fluide et plus efficace le partage d’informations : endroits à sécuriser,
               délits constatés, présence de dépôts, informations sur les maisons
               inhabitées, etc. Nous ne préconisons pas les réseaux de surveillance
               organisés, parce qu’ils ne peuvent pas se substituer au travail de la
               Police. Le commissariat aura toutefois à cœur d’encourager les
               initiatives collectives et partagées, au niveau le plus proche : celui du
               voisinage.

      -   davantage de police de Proximité :

             o une répartition des efforts et des effectifs, entre les 14 commissariats,
               qui soit basée et recalculée régulièrement, sur l’audit annuel de
               sécurité (voir notre proposition ci-dessus) : rues, endroits publics,
               lignes de transport en commun, horaires ;

             o lorsque c’est nécessaire : créer des antennes de police assurant des
               délais d’intervention courts et efficaces et accessibles à la population
               de jour comme de nuit ; des antennes mobiles, assurant une présence
               le soir après 20 heures, peuvent être une solution : il faut limiter au
               plus strict la création d’antennes permanentes, qui peuvent générer un
               surcroît de travail administratif, finalement au détriment du travail de
               terrain ;

             o une vraie concentration des moyens sur l’agent de quartier : c’est lui
               qui doit connaître les habitants, les commerçants. Il faut augmenter le
               nombre de ceux-ci et leur pourcentage dans l’effectif total des
               commissariats ; l’agent de quartier voit, entend, relaie ; il se pose aussi
               en élément rassurant pour les victimes, qu’il peut aller rencontrer ;



                                                                                        6
o la mise en place d’« équipes de quartier » composées de plusieurs
         agents de quartier. L’efficacité d’une équipe est supérieure à celle de la
         somme des individualités ;

       o les gardiens de la paix doivent être des relais aux agents de quartier ; il
         est important qu’ils soient en lien direct avec le commissariat de
         l’endroit où ils circulent ;

       o il faut aussi arrêter d’envoyer systématiquement la police de proximité
         aux événements récurrents (concerts, sport, etc.) hors du quartier ;

       o renforcer la techno-prévention, et envisager de compléter la formation
         des policiers conseillers en technoprévention existants avec d’autres
         aspects liés à la sécurité des personnes, comme les mesures visant à
         prévenir les risques d’incendie, d’explosion ou d’intoxication au CO2.

-   un réseau intelligent de caméras :
    Aujourd’hui, le réseau de caméras commence à être performant et efficace :
    315 caméras, plus de 80km de fibre optique, des images accessibles 24 heures
    sur 24 dans trois commissariats.
    Il sert beaucoup pour la mobilité, et la traque des faits commis (les images
    sont conservées 7 jours). Il n’a aucune vocation à remplacer la présence
    policière… par contre, nous voulons qu’il serve plus, et mieux, à aiguiller les
    interventions de la police, et en temps direct.
    C’est pourquoi nous proposons d’équiper le réseau d’un système informatique
    de détection des actes violents, comme certains intégrateurs le proposent
    désormais.
    Pour le reste, nous voulons poursuivre le développement du réseau en
    fonction des résultats des audits annuels de sécurité.

-   traquer les nuisances environnementales et les incivilités :
    Nous proposons :
       o le renforcement des sanctions administratives : elles doivent pouvoir
          être appliquées plus facilement, rapidement, et avoir un effet dissuasif
          réel ;
       o la création d’un cadastre des zones de saleté (dépôts, trottoirs, etc.)
          afin de mieux cibler les interventions ;




                                                                                  7
-   la sécurité, dans tous les quartiers.
    Certains quartiers réclament une attention accrue, une concentration de
    moyens. Pour chacun de ces quartiers – à identifier dans l’audit de sécurité –
    nous proposons un plan d’action, qui englobera :
        o le soutien scolaire et la lutte contre l’absentéisme ;
        o la lutte contre les bandes (7 sont identifiées en territoire liégeois) ;
        o la coordination, par la Ville et avec la Police, de tous les acteurs sociaux
           inventoriés sur le territoire du quartier (avec concentration des
           moyens là où l’utilité de l’action est prouvée) ;
        o l’implication et la coordination du Parquet pour des actions
           répressives pluridisciplinaires : stups, séjours irréguliers, travail au
           noir, absence d’autorisations commerciales, propreté, nuisances,
           incivilité. Tel est le cocktail d’infractions et délits relevé dans certains
           quartiers, contre lequel une action forte est devenue plus que
           nécessaire.




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4| Un centre-ville plus sûr, tout le temps


La principale raison pour laquelle aujourd’hui, de nombreuses personnes, habitants de
la Province et de la périphérie voire même Liège, refusent de venir au centre-ville, c’est
clairement le sentiment d’insécurité !
Objectivement, la délinquance y augmente – c’est particulièrement vrai dans le Carré –
alors qu’elle stagne ailleurs dans la Ville. Il y a aussi un réel problème de délinquance
près et dans les commerces, 1/3 de ces délits étant par ailleurs, à Liège, commis par des
mineurs !
Il faut réellement s’interroger sur le sentiment qui peut être celui du visiteur d’un jour
qui, déposant sa voiture au parking Saint-Lambert ou déambulant dans les magnifiques
Coteaux de la Citadelle, a l’occasion d’admirer un toxicomane en train de s’injecter sa
dose ! S’interroger…et agir !
Il faut aussi en finir avec l’impunité et le sentiment d’abandon, mesuré, des victimes par
la police et la justice face à certains délits comme le vol à la tire…
50.000 personnes circulent par jour Place Saint-Lambert. Les enjeux sont énormes pour
la sécurité, mais aussi l’attractivité, le commerce, l’image de la Ville. Quelle est l’efficacité
des caméras ? Il faut une enquête sur les comportements d’évitement des toxicomanes.


Nous proposons :
       -   la sécurité pour et autour des commerces :
           Les attentes des commerçants eux-mêmes sont claires ; nous les appuyons :
               o augmenter la sécurisation et la techno-prévention en valorisant mieux
                 le travail de CAP-sécurité ;
               o améliorer et renforcer les dispositifs de sécurité à distance en étendant
                 le système Télépolice, en y ajoutant un volet bidirectionnel « alerte
                 commerces » qui puisse aussi fonctionner par SMS, et lorsque le
                 commerçant le souhaite, en y ajoutant une surveillance par caméra ;
               o prévoir une assistance systématique en cas de faits graves relevant du
                 pénal ;
               o valoriser et favoriser enfin les habitations au-dessus des commerces,
                 vecteur de sécurité.



                                                                                               9
Ensuite, aussi en matière commerciale, nous ne tolérerons aucune zone de
       non-droit : cathédrale-nord, place du marché, rue du maréchal Foch,
       Sainte-Marguerite et autres, les commerçants y veulent le respect, le calme
       et la présence de la police.


-   zéro trafic, zéro deal :
    Un chiffre pour commencer : 34,07% d’augmentation entre 2010 et 2011 en
    ce qui concerne l’usage et la détention de stupéfiants sur la Ville.
    La Ville s’est voulue pionnière sur l’accompagnement, la guidance, le suivi des
    toxicomanes. Ainsi, le projet TADAM a sans doute et heureusement, permis un
    suivi utile pour plusieurs dizaines de toxicomanes profonds. Toutefois, une
    évidence : concentrer les moyens sur le suivi, c’était aussi et avant tout une
    volonté de se cacher la tête dans le sable sur la vraie exigence : diminuer le
    nombre de toxicomanes en ville. Parce que la toxicomanie est une cause
    première de délinquance. Parce qu’elle engendre ou accompagne aussi la
    prostitution de rue.
    Nous voulons :
       o que la toxicomanie, le deal de rue et le deal dans les habitations, fasse
         l’objet d’un véritable harcèlement. Aucune tranquillité, aucun répit ;
       o que la police soit formée aux techniques de suivi les plus performantes,
         sachant que toute action engendre systématiquement un
         déplacement ;
       o une coordination plus poussée avec le Parquet, sachant notamment
         qu’un dealer sur 2 est étranger, 1 sur 3 en séjour illégal (Algérie,
         Maroc)


-   la traque à la délinquance :
    Cette année, les vols dans les voitures ont disparu de la liste des priorités pour
    la sécurité à Liège car le phénomène… serait « sous contrôle » ! Or il n’y en a
    jamais eu autant. Plus inquiétant encore les victimes de vols à la tire se
    sentent abandonnées.
    Nous voulons :
       o intensifier les patrouilles de Police au centre-ville et les renforcer
         encore dans le Carré ;
       o faire davantage connaître aux passants et visiteurs l’existence du
         commissariat du Centre-ville (Rue de la Régence) ;
                                                                                   10
o continuer à former la Police aux techniques de patrouille moderne ;
        o une prise en charge systématique, 24 heures sur 24 et directement
          suite aux faits, des victimes de faits de violence ;
        o encourager et faciliter le dépôt de plaintes, plutôt que de le rendre, en
          pratique, difficile voire impossible étant donné la trop faible présence
          policière le soir et le week-end…


-   de lutter contre la mendicité
    La mendicité est avant tout un problème social ; mais c’est aussi une source de
    nuisances importantes. Il n’y a pas de solution miracle comme l’actuel
    bourgmestre a voulu le faire croire… à quelques mois des élections.
    Il faut :
        o commencer par faire appliquer le règlement existant, dans toutes ses
          dimensions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui : il limite la mendicité.
          Aujourd’hui, ce règlement est bafoué et la présence de nombreux
          mendiants et/ou toxicomanes en rue pose un problème fondamental ;
        o faciliter l’intervention policière, préventive, et répressive lorsque la
          personne est sous l’effet de l’alcool, de stupéfiants, en possession de
          stupéfiants, en train de dealer, harcèle les passants, ou, tout
          simplement, trouble l’ordre public ;
        o       faire travailler ensemble Conseil communal et CPAS pour endiguer la
                mendicité, marqueur de pauvreté et de détresse sociale chez les
                personnes concernées : coordonner l’action de terrain, axer
                l’intervention du CPAS sur la réinsertion, le travail, le logement, la
                santé ;




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5| Une Police locale à l’écoute… et écoutée


Une Police à l’écoute et écoutée, c’est avant tout une police qui dispose des moyens
nécessaires à ses missions. C’est aussi une Police dont le fonctionnement est optimisé,
pour garantir, dans l’intérêt de ses agents et celui des citoyens, un maximum de travail
de terrain. C’est, enfin, une Police qui travaille et évolue au service de la communauté, de
façon transparente, et dans le dialogue avec les citoyens.


Nous proposons :
       -   d’améliorer la capacité opérationnelle et future de la Police locale :
              o aujourd’hui, le cadre est complet. Gagner en capacité doit se faire
                prioritairement en réorganisant l’effectif.
              o il est aussi nécessaire d’améliorer les conditions de recrutement afin
                de permettre à la zone de police de disposer d’un réservoir suffisant
                d’aspirants. On pourrait envisager de créer un accès privilégié, sous
                certaines conditions, à la fonction d’inspecteur de police pour un agent
                de police et un accès privilégié, sous certaines conditions, à la fonction
                d’agent de police pour les gardiens de la paix ;


       -   d’optimiser le fonctionnement de la Police :
           La Police de Liège est un grand service public. Elle est organisée autour de
           sites centraux, et décentralisée dans 14 commissariats. Il est urgent d’opérer
           un diagnostic sur l’efficacité des services : non pour mesurer la performance
           dans l’absolu, ce qui n’a aucun intérêt, mais pour voir quelles solutions
           déployer afin d’augmenter la qualité de service perçue et de dégager des
           marges budgétaires à réinvestir dans les missions essentielles. Nous sommes
           persuadés que cet investissement va permettre de réaliser… des économies
           dans les coûts de fonctionnement, rapides et structurelles.
           Suite à ce diagnostic, un accompagnement professionnel, au cœur même des
           services, permettra de trouver et de mettre en œuvre les leviers évidents pour
           accélérer et rationaliser les traitements administratifs.
           On veillera aussi à :
              o permettre une gestion plus rapide des plaintes et assurer un délai
                maximum d’intervention ;
                                                                                         12
o dégager du temps pour les policiers, concentrés sur l’essentiel de leur
         travail ;
       o dégager ainsi des marges budgétaires à réinvestir dans les services.


-   une Police centrée sur ses missions essentielles, et à l’écoute :
    Il est primordial de :
       o revoir le mode de définition des priorités de sécurité zonales : plus
         simple, plus axé sur le politique (trop de parties prenantes à la
         décision !), et enfin, aboutissant à un nombre plus réduit de priorités
         (10 priorités, comme aujourd’hui, c’est la garantie de disperser les
         efforts).
       o revoir toutes les conventions signées aujourd'hui par la police : les 18
         types de protocoles et partenariats avec d’autres autorités judiciaires
         et policières, les 55 partenariats locaux avec écoles, hôpitaux, etc.
       o prévoir une évaluation citoyenne périodique, qui apporte plus de
         transparence et d’efficacité que le « Conseil Consultatif Prévention et
         Sécurité » sans pour autant le remplacer.


-   des rôles locaux et globaux harmonisés :
    Les rôles et les missions de la police locale sont devenus multiples… et parfois
    confus ! Nous voulons recentrer sur l’essentiel :
       o   couper l’herbe sous le pied des phénomènes émergeants lorsqu’ils
           prennent prise à Liège. Ainsi de tous les phénomènes internationaux
           de traite des êtres humains, ou plus récemment et localement : le trafic
           de métaux, la reprise du grand banditisme ;
       o prévoir plus de moyens fédéraux pour la lutte contre le grand
         banditisme ;
       o assurer le 100% sécurité pour les grands événements (Village Gaulois,
         Village de Noël, foire d’octobre, matchs du Standard, manifestations) :
         trop d’événements ont démontré récemment que des failles sont
         possibles… et parfois prévisibles. Nous pensons notamment au
         Pukkelpop 2011. Le statut de métropole de Liège ne tolère aucune
         économie sur ces questions. La Province, avec la police et la sécurité
         civile, fait d’ailleurs un excellent travail de coordination. La Ville doit y
         prendre part sans faille.



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-   une Police qui communique :
    Aujourd’hui, la Police ne peut plus se contenter d’être là : elle doit informer,
    participer. En temps réel. Les réseaux sociaux comme Twitter le permettent,
    et on le voit d’ailleurs lors d’événements gais (festivals, etc.) ou graves (la
    fusillade de la Place Saint-Lambert), ils jouent un rôle.
    La Police locale doit participer, pour informer activement (comme elle le fait
    par exemple déjà sur la mobilité chaque matin à la radio), mais aussi pour
    couper court aux rumeurs, pour relayer des appels à témoins…
    Les réseaux sociaux, par l’immédiateté, la souplesse, la facilité d’accès, offrent
    aussi la possibilité aux citoyens de rentrer plus facilement en contact avec la
    police…




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6| Faire reculer la petite criminalité et les incivilités


Aujourd’hui, la Ville peut prévoir des sanctions administratives pour un certain nombre
de comportements qui troublent la tranquillité publique. Ces sanctions doivent,
aujourd’hui, être renforcées, et leur application doit être facilitée.

Nous voulons en effet lutter plus efficacement contre l’impunité et la banalisation de la
petite criminalité et des incivilités au quotidien. Mais aussi réduire aussi l’engorgement
de l’appareil judiciaire et les arriérés des tribunaux. La sécurité constitue pour tous les
citoyens la première des libertés.

Nous proposons :
      - de renforcer les sanctions administratives communales : peine plus lourde en
        cas de récidive, introduction d’une sanction d’interdiction temporaire de
        présence dans certains lieux ;
       -   de rendre permanente la coordination entre la Ville et le Parquet et
           d’accélérer l’application des sanctions ;
       -   d’améliorer le service des gardiens de la paix et surtout de le mettre en
           relation et dépendance directe des commissariats, pour plus d’interventions
           de proximité, plus rapidement ;
       -   de faire de la lutte contre l’absentéisme scolaire une priorité transversale
           coordonnée par la Ville sur son territoire : la Ville doit coordonner l’action des
           services sociaux, des associations, des écoles, de la police et du Parquet sur
           son territoire.




                                                                                          15
7| Davantage de prévention, mieux ciblée


La prévention, dans une grande Ville comme Liège, existe, est développée, prend une
multitude de formes.

Elle ne suffit bien entendu pas, mais par définition, elle constitue le meilleur moyen
d’éviter la délinquance.

Toutefois, nous dénonçons des carences, des lacunes, une trop grande dispersion des
moyens, synonyme d’absence de contrôle financier et démocratique…



Plusieurs dispositifs régionaux et fédéraux visent à octroyer des moyens financiers aux
communes afin de développer des initiatives sur le terrain. Il s’agit notamment des
plans stratégiques de prévention et de sécurité, des plans de prévention de
proximité, des plans de cohésion sociale mais également d’initiatives en matière
sportive ou culturelle.

L’école joue aussi un rôle déterminant en matière de prévention dans la mesure où l’un
des objectifs principaux doit être l’égalité des chances pour tous. La mobilisation des
parents, des éducateurs, du monde associatif peut et doit aussi être poussée par les
autorités communales. Il en va de même du sport ! Nous renvoyons sur ces questions,
aux autres parties de notre programme.

Nous proposons :

      -   que la Ville centralise le pilotage de tous les acteurs de la prévention, en ce
          compris bien sûr les services de police et les parquets ;

      -   une action sociale peut-être parfois plus « agressive » : il faut rompre avec une
          vision parfois trop administrative que les acteurs sociaux ont de leur mission ;


      -   un audit urgent (qui a été promis à demi-mot mais n’a évidemment jamais été
          fait) des moyens et subsides alloués aux multitudes d’actions de quartier pour
          la « prévention » : on se rappellera de malheureux événements (les émeutes
          faisant suite au décès du braqueur du bijoutier Esneutois l’an dernier) où le
          maillage, pourtant censé être dense et très présent, avait été incapable de
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canaliser en aucune façon que ce soit, les frustrations et les violences ; notre
    priorité n’est certainement pas moins, mais mieux, beaucoup mieux !

-   d’augmenter les moyens octroyés à la techno-prévention (pour les
    particuliers et les commerçants mais aussi les secteurs spécifiques :
    médecins généralistes, bijoutiers, restaurants, pharmaciens, maisons de
    retraite, crèches etc.) et à la communication de ce service ;

-   d’encourager les commerçants à utiliser le système Télépolice (voir par
    ailleurs).




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8| Lutter contre la traite des êtres humains


A l'égard de la problématique prostitutionnelle, nous devons différencier la lutte contre
la prostitution de la « gestion » (communale) de la prostitution.

La prostitution prend différentes formes et appelle une « gestion » différenciée pour
chacune de ces formes de prostitution. Nous pensons, de plus, que l'on devrait,
systématiquement, préciser le type de prostitution puisqu'elle revêt quatre formes : les
salons, les bars à serveuses et clubs d'hôtesses, la prostitution privée et le racolage.

Pour rappel, en Belgique, le seul moyen d'exercer son activité de façon légale pour une
personne prostituée consiste en la pratique de la prostitution de salon, les autres
pratiques susdites impliquant nécessairement une infraction au Code Pénal parce que
renvoyant aux notions de proxénétisme (cf. la prostitution en privé avec patron), de
racolage (cf. la prostitution de rue) ou de diffusion de publicité sur les offres à caractère
sexuel (cf. la prostitution en privé sans patron et la prostitution par Internet).

L'idée est donc de ne pas marginaliser plus les personnes prostituées, mais de leur
permettre d'exercer leurs activités dans des conditions de sécurité et d'hygiène
conformes à la dignité humaine sans intention de rencontrer la notion de profit anormal.

Les différentes pratiques de prostitution (c'est-à-dire prostitution en appartement privé,
en vitrine, en salon de massage, en bar à serveuses, en rue, via petites annonces, etc...)
constituent des sous-secteurs hermétiques. Les profils des personnes prostituées dans
chacun de ces sous-secteurs sont très différents. Les associations de terrain que nous
avons rencontrées observent qu'il y a peu de passage d'un sous-secteur à un autre.

Si nous avons constaté la mise en place d'une collaboration efficace entre les différents
intervenants (autorités judiciaires, politiques et académiques, la Police et le secteur
associatif), nous considérons néanmoins que l'élaboration d'une approche globale de la
prostitution à Liège doit encore voir le jour. Aux yeux du MR, il ne peut être question
d'affirmer, comme ce fut le cas avec l'expérience TADAM, que l'Eros-center soit LA
solution à la problématique de la prostitution à Liège.

La création d'un Eros Center ne vise à gérer qu'une seule facette de la prostitution, celle
de la prostitution de salon.



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>>    Nos priorités


Pour le Mouvement Réformateur, la création d'un Eros Center à Liège n'aura de sens
QUE s'il est inclus dans un plan d'ensemble de propositions visant à gérer, à encadrer et
à lutter contre toutes les facettes de la prostitution à Liège.

      -    afin de gérer et cadrer efficacement la problématique de la prostitution à
           Liège, le Mouvement Réformateur désire voir des propositions concrètes et
           claires pour tous les types de prostitution et ce, de façon simultanée ;

      -    pour la prostitution de salon, la création d'un Eros Center serait soutenue par
           le Mouvement Réformateur pour autant que :
                         la dénomination du Centre soit changée et plus respectueuse de
                         la dignité de la personne humaine. Pour rappel, le Conseil
                         Communal de la Ville de Liège, en signant la Charte « Egalité
                         Femmes-Hommes » le 17 décembre 2011, s'est engagé à
                         sensibiliser l'opinion publique en diffusant une image des
                         femmes et des hommes qui sort des stéréotypes
                         discriminatoires ;
                         des garanties d'éthique soient données par les intervenants ;
                         des garanties respectueuses de la santé et salubrité publiques
                         soient rencontrées pour les personnes prostituées, clients et les
                         personnes avoisinantes au Centre ;
                         un statut clair soit reconnu aux personnes prostituées :
                         pourquoi ne pas leur proposer une période dite d'essai durant
                         laquelle elles pourraient réfléchir au statut qu'elles
                         souhaiteraient adopter : aucun défini si l'activité se termine à la
                         fin de la période d'essai puisque la prostitution n'aurait été
                         alors que temporaire et un statut d'indépendant favorisant une
                         couverture sociale dans l'hypothèse où elles souhaiteraient
                         exercer l'activité de manière prolongée ?
                         un gestionnaire et un personnel garants d'une probité
                         irréprochable soit recherchés;
                         les loyers envisagés soient appréciés afin d'éviter toute dérive
                         productiviste ;
                         le Centre s'inscrive dans une vaste plan de sensibilisation et de
                         prévention de l'exploitation sexuelle ;
                         la destination d'éventuels bénéfices soit exclusivement réservée
                         à des actions et campagnes de sensibilisation et de prévention
                         de l'exploitation sexuelle.
                                                                                         19
-   MAIS, cet accord de principe doit être assorti d'un vaste programme de
    sensibilisation, de prévention de l'exploitation sexuelle et de lutte contre la
    prostitution au sens large et plus particulièrement, la prostitution de rue en :
                  soutenant les associations de terrain via notamment l'octroi de
                  subsides, mise à disposition de locaux,...
                  en luttant, plus efficacement, contre les problèmes annexes
                  comme la toxicomanie, principal but à l'activité
                  prostitutionnelle de rue.

-   sans revenir sur le projet TADAM, il convient de lutter contre les toxicomanes
    profonds, l'une des priorités affirmée par le MR.
    Lutter contre la toxicomanie, c'est lutter contre la prostitution de rue vu
    l'interdépendance des deux problématiques.
                  en prévoyant des relais sanitaires et l'accès aux services de
                  santé et social: pourquoi, à l'instar de l'Association française «
                  Les Amis du bus des femmes », ne pas créer un relais entre le
                  trottoir et les services médicaux, sociaux et administratifs sous
                  forme d'un bus qui assurerait des permanences mobiles diurnes
                  et nocturnes avec à son bord du personnel médical et des
                  éducateurs ? Cela permettrait de donner aux personnes
                  prostituées non seulement une politique de prévention mais
                  également, les aider dans leurs démarches administratives et
                  sociales et éventuellement dans leurs démarches de recherche
                  d'emploi et de logement pour celles qui décident d'arrêter la
                  prostitution.
                  en répondant aux besoins de personnes prostituées migrantes
                  en développant, comme c'est le cas en Suisse, un programme
                  d'intervention avec des médiateurs culturels ;
                  en développant un réseau de travail de façon local, national
                  voire international sur la thématique de la prostitution via le
                  prisme de l'accès et la promotion à la santé, du sida et maladies
                  sexuellement transmissibles, de la migration,...

-   afin de lutter contre la prostitution, le Mouvement Réformateur désire
    également qu'un plan d'actions soit mis en place sur les thématiques
    suivantes :
                 l'élaboration d'un plan concret, et financièrement doté, de
                 réinsertion et d'accompagnement pour les personnes
                 prostituées qui veulent en sortir ;
                 l'organisation de campagnes de sensibilisation sur la
                 prostitution et les problèmes annexes comme l'industrie du
                                                                                 20
sexe, la toxicomanie, la violence, l'itinérance et les maladies
transmissibles sexuellement, via les médias et l'éducation
nationale, auprès de la population avec des publics cibles : les
jeunes, les clients (au lieu de les punir pénalement comme en
Suède, privilégier la reconnaissance du phénomène de la
prostitution et ses moyens de l'éradiquer )...




                                                             21
Les Liégeoises et les Liégeois acteurs
        du développement durable, de la
         mobilité, de l’aménagement du
           territoire et de l’urbanisme



                                                                                                      Table des matières

1|      Introduction..................................................................................................................................... 2

2|      La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville redevienne un plaisir................................... 3

     2.a.|     Le tram, priorité dans un ensemble plus large........................................................................ 4
        >>     Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège............................................................ 4
     2.b.| Un REL pour Liège et son agglomération ................................................................................ 5
     2.c.|     La juste place de la voiture et des quais rendus aux Liégeois ................................................. 5

        >>     Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre territoire ................... 5

     2.d.| Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège ..................................................................... 6
        >>     Nos priorités concernant les déplacements cyclables ............................................................ 7

3|      Une Ville propre, simplement ......................................................................................................... 9
        >>     Nos propositions en matière de propreté ............................................................................... 9
4|      L’aménagement du territoire : moteur du développement durable ............................................ 11
        >>     Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de logement ............................... 11

5|      L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la qualité de vie en Ville ...................................... 14
        >>     Nos priorités en termes d’urbanisme.................................................................................... 14
6|      Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité ....................................................................... 16




                                                                                                                                                         1
1| Introduction


La région liégeoise est, en termes de territoire et de population, la plus importante de
Wallonie. Elle doit conforter sa place parmi les métropoles qui comptent sur la carte
européenne et internationale.

En outre, elle dispose d’atouts géostratégiques comme peu d’autres régions en Europe:
le 1er port intérieur belge et le 3ème à l’échelon européen, le 7ème aéroport de fret
européen, un réseau autoroutier directement connecté à l’ensemble de l’Euregio et de
l’Europe, des liaisons ferroviaires et TGV directes avec de grandes villes telles que
Francfort, Cologne, Bruxelles et Paris.

Pour valoriser ces atouts, Liège doit s’inscrire dans le développement durable de son
territoire. Elle doit devancer les défis environnementaux et énergétiques de demain.

L’aménagement du territoire et la mobilité sont étroitement liés et ne peuvent être
développés séparément. Les conclusions du Plan Urbain de Mobilité (PUM) ont d’ailleurs
démontré que les futures décisions sur la mobilité devaient prendre en compte les
dimensions territoriales comme la croissance de la population (+ de 80.000 habitants
sur l’ensemble de l’arrondissement dans les 30 à 40 ans), la mutation industrielle, les
projets urbanistiques en cours et à venir (logements, infrastructures scolaires, sportives
et hospitalières).

L’ « intelligence territoriale », le déploiement d’une mobilité harmonieuse sur la ville, le
positionnement de Liège comme métropole européenne : cela suppose plus qu’une
concertation. Il faut que Liège et les villes et communes voisines se fédèrent pour
développer une vision commune et proposer un projet politique ambitieux sur un
territoire suffisamment important pour peser et faire entendre leur voix à d’autres
niveaux de pouvoir, régional, national ou européen.

La prochaine législature communale devra être le temps du passage vers une supra-
communalité portant un projet politique concret pour notre territoire. Nous voulons
qu’ensemble, les forces politiques liégeoises définissent la vision liégeoise de la
communauté urbaine : proposer plutôt que subir.

Il faut qu’ensemble, nous disions ce que nous voulons, et pour quoi faire.


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2| La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville
   redevienne un plaisir


L’un des problèmes majeurs actuels à Liège est la mobilité. Le retour à une mobilité
intelligente est l’une des priorités absolues du Mouvement Réformateur de Liège. Nous
voulons que circuler à Liège redevienne un plaisir.

Pour ce faire, nous sommes persuadés que la mobilité doit être intégrée, assurant la
complémentarité de tous les moyens de transports pour répondre aux besoins de
déplacements.
Les moyens de transport ne doivent pas être des concurrents mais des partenaires à la
recherche d’une mobilité toujours plus efficace et organisée en réseau, intégrant, de
manière complémentaire, tous les moyens de transport.

Liège doit utiliser son positionnement géographique privilégié comme un levier, et
ne peut se reposer sur ses acquis. Son réseau multimodal doit continuer à se développer
s’il veut rester compétitif et attrayant sur la carte européenne. Liège doit consolider et
intensifier ses connexions ferroviaires ainsi que compléter son contournement
autoroutier par la réalisation de la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays,
recommandée par le Plan Urbain de Mobilité.

Au niveau des transports en commun, le projet du tram qui focalise toutes les attentions
et les énergies depuis des mois n’est pas un aboutissement mais le point de départ de la
refonte de l’ensemble de notre réseau. Nous souhaitons porter un projet global et
cohérent reposant sur une inter-modalité forte s'appuyant sur un réseau de
transport public à trois niveaux interconnectés : REL, tram/Bus à Haut Niveau de
Service, et bus. Ce réseau doit relier de façon moderne et efficace la Ville de Liège à son
arrondissement et au-delà.
Par ailleurs nous souhaitons que la mobilité soit à la portée de tous et en particulier des
personnes à mobilité réduite. La Ville de Liège doit tout mettre en œuvre afin de
rendre les services communaux, les infrastructures et les voiries accessibles à ces
personnes.




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2.a.|      Le tram, priorité dans un ensemble plus large

Nous nous inscrivons pleinement dans la priorité qui est donnée au tram.
Celui-ci doit être le point de départ de la réflexion sur la mobilité tant pour Liège-Ville
que pour l’agglomération.
Cela étant, il est évident que le tram n’est pas la panacée et doit s’appuyer sur un réseau
de transport public intégré, moderne et efficace.


              >>   Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège
   -   avancer au-delà du tracé minimaliste reliant Sclessin à Coronmeuse qui a été
       retenu à ce stade ;
           o Travailler à la réalisation rapide de l'axe 1 dit de fond de vallée tel qu'il
              était prévu de Jemeppe à Herstal. Néanmoins, il ne peut s’agir pour nous
              que du point de départ de la refonte de l’ensemble du réseau.

   -   privilégier directement la mise en place d’un dialogue constructif avec les
       riverains et les commerçants. Nous pensons que ces riverains, ainsi que les
       commerces qui seront amenés à « subir » les travaux doivent être consultés et
       soutenus ;
           o en ce qui concerne l’information aux riverains, il est essentiel de penser,
             en concertation avec ceux-ci, aux mesures qui seront prises, pendant les
             travaux, pour amoindrir les nuisances. Pour les commerçants, il est
             important de les informer sur les modalités applicables (circulation,
             accès,…) avec une difficulté supplémentaire pour les commerces
             ambulants comme, par exemple, la Batte ;

   -   remettre à plat les contestations rencontrées par le tracé actuel, tant au niveau
       environnemental (abattage de trop nombreux arbres) qu’au niveau commercial,
       pour trouver le tracé qui convient le mieux aux Liégeois ;


   -   s’atteler à une modélisation, par quartier, de l’impact des mesures de circulation
       automobile envisagées aux abords du tracé ;

   -   fixer les axes forts des bus complémentaires au tram. Nous pensons qu’il est
       essentiel que la création d’une ligne de tram amène à une refonte globale du
       réseau urbain du TEC Liège ;



                                                                                         4
-   construire les parkings relais aux endroits stratégique pour organiser la
       complémentarité auto + transport en commun ou mode de transport doux afin de
       désengorger le centre-ville.




   2.b.|     Un REL pour Liège et son agglomération

A côté et en étroite interconnexion avec le tram, nous appelons à une véritable
mobilisation, sur le modèle du RER bruxellois, pour le développement d’un Réseau
Express Liégeois, le REL, sur les lignes de chemin de fer qui desservent Liège en étoile.

   -   transformer l'étoile en deux boucles : celle de Haute Meuse existe déjà avec
       une liaison à Flémalle ;

   -   étudier le meilleur endroit pour réaliser la boucle en Basse-Meuse pour pouvoir
       irriguer le bassin par des trains cadencés, réguliers, rapides, modernes. Le REL
       met Seraing à 8 minutes des Guillemins, ce que ne réalisera jamais un tram ;

   -   une fois ce maillage ferroviaire réalisé, l'intégrer dans le réseau ferroviaire du
       reste de la Province, de Waremme à Verviers et à l'Euregio (sur l’exemple de
       l’EuregioBahn) pour apporter une alternative à la voiture.

Nous porterons avec conviction cette valorisation de notre patrimoine ferroviaire.




   2.c.|     La juste place de la voiture et des quais rendus aux
             Liégeois

Une véritable intermodalité ne peut s’envisager sans la voiture. La capacité d’une
ville de permettre accessibilité et stationnement faciles constitue un des facteurs qui
déterminent son attractivité.


             >>    Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre
                   territoire
   -   promouvoir l’intermodalité des transports, la mobilité en réseau, et mieux
       organiser la ville au travers de la complémentarité entre les différents modes de
                                                                                        5
transport. Cette mobilité en réseau n’est possible que si l’on développe de
       véritables nœuds d’échanges (auto + train, + tram, + bus, + vélo) dans les pôles
       principaux ;
          o il est nécessaire de réaliser de véritables parkings relais aux entrées
               de la ville et près des gares, maximiser les correspondances, proposer
               des tarifs uniques.
   -   réaliser la liaison CHB qui seule permettra vraiment d'absorber le trafic de
       transit présent à Liège et dans les communes de notre région ;

   -   fluidifier le trafic automobile en ville par la pratique des voitures
       partagées, du covoiturage, mais aussi par une meilleure gestion des
       travaux et par une meilleure organisation du transport de marchandises et
       livraisons ;

   -   favoriser le développement de places de parkings riverains dans les
       quartiers où le besoin s’en fait sentir ;

   -   rendre la ville plus accessible et la doter d’une offre de parkings de qualité :
          o les réalisations de nouveaux parkings en ouvrage quai sur Meuse et
             boulevard d’Avroy doivent se finaliser. Les pôles culturels et économiques
             comme le musée Curtius, le CIAC et le Palais des Congrès doivent être
             dotés d’un meilleur stationnement et d’une meilleure connexion au réseau
             de transports en commun. Les riverains ne peuvent être délaissés dans les
             nouveaux aménagements urbains ;
          o l’installation d’un système dynamique informant les usagers, dès leur
             entrée en ville, sur l’évolution en temps réel des capacités de
             stationnement existantes dans les parkings ;
          o l’usage des voitures électriques doit aussi être prévu.




   2.d.|     Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège

Le constat est là : nous serions plus nombreux à nous déplacer à vélo en ville si des
aménagements spécifiques étaient réalisés. Circuler à vélo est possible pour tous, jeunes
ou vieux, hommes ou femmes. Encore faut-il que chacun puisse le faire en toute
sécurité.
Soyons objectifs, les villes wallonnes ont pris un demi-siècle de retard sur les villes
flamandes en matière de vélos. La ville de Gand a par exemple 430km de pistes

                                                                                       6
cyclables. À Liège, ce chiffre, malgré toutes les études, est introuvable. Mais il ne dépasse
pas les 20km !
L’argument du relief, fréquemment avancé, ne tient pas pour les habitants du « fond de
vallée », et pour les autres, le vélo électrique apporte une solution technologique
intéressante.
Plus de vélos en Ville, c’est une meilleure mobilité, une meilleure santé, mais aussi moins
de voitures, moins de bruit, moins de pollution. C’est encore se déplacer vite, sans
fatigue et… économiquement intéressant ! Les avantages sont si nombreux que la
plupart des grandes villes européennes pratiquent une « politique vélo », portée par
leurs édiles. Ce soutien politique a multiplié par 10 ou par 20 le nombre de cyclistes. Ces
villes ont retrouvé un meilleur cadre de vie, des habitants et une véritable convivialité.
Nous voulons réformer la politique menée depuis des décennies à Liège et rétablir les
modes de déplacement doux.

Se déplacer en sécurité pour un cycliste n’est pas devoir rouler partout sur des pistes
cyclables, mais bien de pouvoir prendre son vélo, à sa guise et sans crainte, pour aller
d’un endroit à l’autre de la ville.



              >>    Nos priorités concernant les déplacements cyclables
   -   valoriser les déplacements doux comme la marche à pied et le vélo en
       proposant une signalisation spécifique et une infrastructure adaptée, que ce soit
       pour se déplacer ou pour stationner. Prévoir un éclairage public plus adéquat.
       Bref, le rendre compétitif et donner envie de l’utiliser au quotidien ;


   -   penser aux vélos lors de tout nouvel aménagement réalisé sur le territoire de
       la ville, qu’il soit public (infrastructure routière) ou privé (construction ou
       rénovation d’immeubles). Prévoir des casiers, des consignes à vélos, des lieux
       sécurisés pour les y mettre ;

   -   faire penser aux vélos à tous les décideurs tels le SPW, le TEC, la SNCB pour que
       tous les investissements tiennent compte de ce que la Ville veut devenir une ville
       où il est agréable de circuler à pied ou à vélo ;


   -   renforcer la sécurité, dans une optique de déplacements cyclistes, aux
       croisements et aux fins des pistes cyclables mais aussi en luttant contre les vols
       de vélos, si pénalisant pour l’usager ;

   -   aménager les voiries, dans l’hypercentre et là où les voitures roulent en dessous

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de 50 km/h, afin de permettre une mixité de modes de transport et un partage de
    la route entre voitures et cyclistes. Supprimer la tentation de certains cyclistes de
    rouler sur le trottoir pour se croire en sécurité ; créer, avec les associations de
    cyclistes, une charte du bon comportement sur deux roues ;

-   se focaliser sur le sentiment de sécurité ou d’insécurité des cyclistes et sur
    les aménagements à réaliser au cas par cas en étant à l’écoute des associations
    représentatives des cyclistes et des comités de quartier ;

-   soutenir non seulement l'aménagement de pistes cyclables, mais également les
    politiques et investissements parallèles comme les parkings vélos ou les
    brevets vélos pour les enfants.

-   promouvoir les locations de vélos à court, moyen ou long terme,
    traditionnels ou électriques pour permettre de découvrir ce mode de
    déplacement. Placer des bornes électriques aux points stratégiques et encourager
    les centres culturels, sportifs ou commerciaux à en mettre ;

-   donner un réel pouvoir de décision, et non simplement d’avis, au conseiller
    vélo de la Ville qui devra coordonner tous les acteurs de terrain.




                                                                                       8
3| Une Ville propre, simplement


La propreté de notre ville fait partie des critiques émises régulièrement par nos
concitoyens, mais aussi par les touristes, les visiteurs qui découvrent notre cité ardente.
Nous ne pouvons nous résigner à cet état de fait. Les tags, les dépôts clandestins, les
déchets jetés dans nos rues, sur nos trottoirs, les déjections canines doivent être
combattus.
La Ville et les citoyens doivent s’engager ensemble pour relever le défi de la propreté !


              >>   Nos propositions en matière de propreté
   -   augmenter le nombre de poubelles publiques et particulièrement lors des
       grands événements ;

   -   revoir les horaires des collectes d’immondices afin de rendre la ville plus
       belle et qu’elle ne soit pas envahie de sacs poubelles trop tôt ;

   -   installer des poubelles publiques à tri sélectif. On demande aux habitants de
       notre ville de procéder au tri sélectif, nous souhaitons leur permettre de pouvoir
       continuer ce tri en dehors de chez eux ;

   -   développer un réseau de poubelles équipées d’émetteurs et qui peuvent
       envoyer un sms lorsqu’elles sont remplies. Ce système permettrait d’éviter les
       débordements sur les trottoirs et de rendre les collectes plus efficaces (1/3 de
       ramassages en moins) ;

   -   supprimer, où elles sont une pollution visuelle, les bulles à verre visibles et les
       remplacer par des bulles à verre enfouies ;

   -   développer le réseau de cendriers publics. Les expériences menées dans
       d'autres Villes/Pays ont démontré que les fumeurs responsabilisés utilisent les
       cendriers mis à leurs dispositions. Cette proposition facilitera aussi le travail du
       personnel communal ;

   -   distribuer des cendriers jetables lors des grands événements en plein-air.
       La Ville pourrait distribuer des cendriers réalisés en carton « ignifugé » à plier


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soi-même. Utilisables également pour les chewing-gums. Une mesure
    d’éducation, de sensibilisation ;

-   mettre en place un numéro court et gratuit de type « 1234 » ou « 0800 » qui
    pourrait recevoir les photos des dépôts clandestins/de tags avec localisation GPS.
    Cet outil peut permettre à beaucoup plus de citoyens de signaler ces dépôts
    instantanément ;

-   accroitre le nombre de recyparcs sur le territoire de la ville de Liège. Il faut
    parfois transporter ses déchets sur de trop longues distances pour rejoindre un
    recyparc.




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4| L’aménagement du territoire : moteur du
   développement durable


Le territoire et son aménagement sont au cœur de nos préoccupations : ils règlent le
aussi vital que subtil équilibre entre les besoins du développement humain
(économique, social et culturel) et le besoin de préservation de l’environnement.

Nous privilégions la mise en place d’une stratégie de développement territorial
communale et supra-communale concertée, transparente et durable. C’est à la Ville
de Liège qu’il revient, en premier lieu, de s’exprimer et de décider sur les enjeux liés à
son propre territoire. Avec les communes partenaires, elle doit pouvoir défendre et
promouvoir sa propre vision auprès des autorités régionales.

La Ville doit prendre des décisions mieux étudiées, mieux justifiées, mais aussi mieux
communiquer sur ses intentions et ses projets en cours. Toute décision doit être lisible,
compréhensible par tous.



              >>   Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de
                   logement
   -   promouvoir la mixité de fonctions des différents noyaux urbains :
       commerces, logements, écoles, crèches, infrastructures sportives et culturelles,
       places publiques, PME et économie sociale ;
          o à cet égard, une politique active de réappropriation des étages au-dessus
              des commerces doit-être promue.


   -   réhabiliter le patrimoine bâti existant, éradiquer les friches et chancres
       urbains.
          o la Ville de Liège doit s’investir plus qu’aujourd’hui dans la redynamisation
             de certains quartiers laissés quasi à l’abandon : Léopold, Cathédrale-nord,
             Droixhe, Saint-Léonard, Sainte-Marguerite et de trop nombreuses autres
             parties de quartiers ;
          o la Ville doit pouvoir s’imposer face à la paralysie de la décision, par
             exemple après un sinistre touchant un quartier ;
          o la mise en place de Partenariats Publics Privés doit être favorisée dès que
             la Ville et les citoyens peuvent y gagner ;
                                                                                       11
o une plus grande proactivité et efficacité de la politique foncière
         communale dans certaines zones doit être assurée notamment par la
         transformation de la Régie foncière en un outil performant pour mener à
         bien cette politique.


-   mener une politique de bureaux volontariste :
      o structurer une offre de qualité avec les professionnels du secteur et définir
          une véritable politique de communication et de promotion. L’esplanade de
          la Gare des Guillemins et le site du Val Benoit sont deux projets
          mobilisateurs qui devraient être portés avec plus de force et de conviction
          vers de nouveaux investisseurs ;
      o suggérer l’implantation de bureaux à proximité des gares afin de
          permettre aux employés d’accéder au travail par les transports publics.
          Les possibilités près de la gare des Guillemins sont importantes à ce sujet.
          La Ville doit renouer des contacts constructifs avec le Groupe SNCB ;
      o se battre pour accueillir les fonctionnaires liés aux nouvelles compétences
          qui seront transférées aux Régions suite à la nouvelle réforme de l’Etat.

-   définir les pôles de développement commerciaux de manière plus claire en
    intervenant sur le tissu commercial avec différentes stratégies d’action.
        o dissuader les implantations en-dehors des polarités commerciales
           existantes, promouvoir le comblement des dents creuses, favoriser le
           recyclage immobilier sont des leviers d’action du pouvoir communal pour
           créer les conditions d’un développement harmonieux et équilibré du
           commerce à Liège.

-   porter une urbanisation réfléchie et respectueuse des Zones
    d’Aménagement Communal Concerté et des lotissements (ZACC) : se laisser
    guider par le seul souhait de faire revenir des habitants est insuffisant.
       o défendre des projets respectueux du bien-être et de la qualité de vie des
           habitants en place ;
       o considérer que le besoin en logements ne pourra jamais justifier la
           suppression d’espaces de loisirs présents sur un site à urbaniser. La
           présence d’un parc est indispensable. Elle contribue à l’aération des
           projets. Il faut agir pour améliorer le maillage vert au sein-même de notre
           ville ;
       o enfin, une réflexion systématique sur la présence d’équipements
           communautaires et/ou commerciaux permettra de garantir la mixité des
           fonctions ;


                                                                                   12
-   mener des politiques d’aménagement du territoire qui s’orientent vers la «
    ville durable » et son corollaire, la « compacité urbaine » en opposition à
    l’étalement urbain induit par la périurbanisation.
        o privilégier compacité et proximité et réaffirmer le lien étroit qui doit
            exister entre mobilité et aménagement du territoire ;
        o densifier le centre-ville notamment en luttant contre les immeubles
            inoccupés via des incitants (primes, prise en gestion via l’AIS,
            expropriations, rachat, etc.).




                                                                               13
5| L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la
   qualité de vie en Ville


La croissance démographique, les enjeux environnementaux et les changements de
comportement des Liégeois doivent être entendus et trouver des réponses.

La Ville doit proposer à ses habitants un cadre de vie agréable et mettre en œuvre tous
les mécanismes pour attirer de nouveaux habitants, pour concrétiser le retour en ville.
Vivre en ville, vivre à Liège c’est un état d’esprit, mais plus, ce doit être synonyme
de qualité de vie et de bien-être.


              >>   Nos priorités en termes d’urbanisme
   -   concrétiser le retour en ville : faire venir ou revenir à Liège des familles, des
       habitants, qui seront attirés par la qualité de vie et le bien-être en ville ;

   -   favoriser un juste équilibre entre la liberté architecturale et une bonne qualité du
       bâti. Créer des quartiers contemporains, modernes, fonctionnels et à taille
       humaine ;

   -   assurer l’intégration optimale du bâti dans l’environnement urbain. Panser les
       plaies du chaos urbanistique des années 60’ en comblant les dents creuses et
       en relookant les pignons de façades aveugles. Cela peut d’ailleurs se combiner
       avec différentes techniques d’isolation et ainsi réduire la consommation
       énergétique ;

   -   cultiver l’ambiance urbaine et patrimoniale en intégrant les enseignes, en
       rénovant les façades, en installant un mobilier urbain de qualité, en promouvant
       une architecture audacieuse et soucieuse de cette ambiance et de ce patrimoine ;

   -   accentuer la fonctionnalité et la végétalisation des espaces et bâtiments
       publics comme la Place Saint-Lambert, la Cité administrative et les entrées de la
       ville ;

   -   inciter et accompagner les citoyens à créer des espaces de vie plus verts et
       plus conviviaux. Le réaménagement d’intérieurs d’îlots permettrait d’améliorer
       le bâti tout en améliorant le cadre de vie des habitants et en préservant la
                                                                                        14
biodiversité. Toitures vertes, cours modifiées en jardinets, limitation des
    rénovations aux volumes existants en intérieur d’îlots, rehausse occasionnelle du
    bâti côté rue sont autant de pistes qui peuvent densifier la ville sans la défigurer ;

-   réactiver le chantier du règlement communal d’urbanisme. Nous souhaitons
    que la vision pour 2030 de Liège (voir notre programme sur le développement
    économique et commercial) inclue des états généraux de l’urbanisme, afin
    d’établir une vision claire, nouvelle, structurante mais aussi et surtout, partagée.

-   inscrire les services dispensés par la maison de l’habitat et les permanences de
    l’urbanisme dans une dynamique intégrée d’offre de services performante
    aux citoyens. Les différentes administrations concernées doivent davantage
    travailler de concert et dans un souci permanent de facilitateur de projets pour
    les citoyens et les acteurs qui souhaitent construire, rénover, agrandir ou investir
    sur le territoire de la ville de Liège.




                                                                                       15
6| Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité


Liège est la capitale mondiale du logement social. Avec ses 9.100 logements, avec ses
premières maisons sociales créées en 1905 pour l’exposition universelle, avec ses tours
de Droixhe des années 1970 mais aussi avec ses multiples cités qui atteignent la
quadruple mixité : logement social/moyen, locatif/acquisitif, intergénérationnel,
public/privé. Aujourd’hui, le parc public représente 10,3% du parc global des
logements à Liège : il est une nécessité vu la paupérisation galopante (3000 personnes
sur la liste d’attente).

Par ailleurs, à Liège, d’ici 2030, le nombre d’habitants devrait augmenter entre
21.500 et 26.000 personnes. La taille moyenne d’un ménage à Liège est de 1,87
personne. Le besoin en nouveaux logements oscillera donc entre 11.500 et 14.000.

L’essentiel des politiques devant garantir la qualité des logements sont de la compétence
régionale. Au niveau communal cependant, il existe une série d’incitants qu’il importe de
rendre plus efficaces.

Nous voulons augmenter le nombre d’habitants avec une capacité contributive
supérieure à la moyenne au centre de Liège, en menant les actions suivantes :
   -   renforcer les politiques de création de logements au-dessus des
       commerces. Une analyse des possibilités d’intervention (financement,
       urbanisme, etc.) des pouvoirs publics doit être menée et des incitants doivent
       être prévus. Nous voulons encourager les propriétaires de ces espaces
       désaffectés à y créer ou y recréer du logement via des primes incitatives de
       réhabilitation ;

   -   lutter contre les immeubles inoccupés via des incitants (primes, prise en
       gestion via l’Agence Immobilière Sociale, expropriations, rachat, etc.) ;

   -   imposer la multiplicité des fonctions dans les nouveaux lotissements pour
       éviter la ghettoïsation et intégrer, dans les nouveaux projets, des équipements
       collectifs et de loisirs ;

   -   encourager et populariser de nouvelles formes de logements non
       ségrégatives basées sur la mixité sociale et la solidarité : habitat groupé, habitat
       intergénérationnel, quartiers durables, habitat kangourou, etc. Face au
                                                                                        16
vieillissement de la population et à la demande croissante de logements, un plus
       grand choix de solutions résidentielles devient nécessaire.

A cette fin, le MR veut donner de nouveaux moyens à la Régie foncière. Celle-ci ne
doit pas avoir pour vocation d’être un grand gestionnaire d’immeubles, mais bien d’être
le moteur du développement de projets urbanistiques (requalification/
revitalisation) dans le but de revendre le patrimoine rénové. Le produit des ventes étant
réaffecté à de nouvelles opérations de rénovation.

De même, le MR soutient le développement des Agences Immobilières Sociales
(AIS). L’Agence immobilière liégeoise doit se voir confier la gestion des logements
« kangourou » (qui accueille des locataires jeunes et des locataires âgés), mais surtout
elle doit voir ses moyens humains renforcés afin de mener une véritable politique
proactive vers les propriétaires d’immeubles inoccupés.


   -   garantir un logement accessible et de qualité par :
         o l’accélération de la liquidation des primes (délai de rigueur de 60 jours) ;
         o une simplification (compréhension, nombre, accessibilité) ;
         o un renforcement des synergies avec l’Agence Immobilière Sociale ;
         o une utilisation accrue de matériaux naturels ;
         o le renforcement du gel du revenu cadastral après travaux de rénovation
             d’un logement (actuellement 3 ans et dans des situations limitées qu’il
             importe de compléter) ;

   -   créer une cellule d'action contre les logements insalubres pour renforcer le
       contrôle en la matière avec une vérification systématique et stricte des
       bâtiments ;



Et au niveau du logement public :
    - fusionner les deux sociétés de logement de service public (SLSP) desservant
       actuellement la ville de Liège. Cette fusion, génératrice d’économies d’échelles,
       devrait permettre une gestion plus efficace de l’ensemble du logement social au
       niveau de l’ensemble du territoire liégeois, en symbiose avec la Ville et le CPAS de
       Liège.




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Enthousiasme, volonté et ambition :
LES LIEGEOISES ET LES LIEGEOIS AU CŒUR
  DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET
      COMMERCIAL DE NOTRE VILLE



                                                                                                       Table des matières

1|      Introduction – Où en est la Ville de Liège ....................................................................................... 3
     1.a.|     Quelques constats interpellants.............................................................................................. 3

     1.b.| Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites ............................................................. 4

2|      Nos propositions pour redynamiser le commerce et l’économie à Liège....................................... 6
     2.a.|     Mobiliser les citoyens autour d’un projet ............................................................................... 6

        >>     Un vrai projet de Ville .............................................................................................................. 6
        >>     Construire une stratégie pour demain… et après-demain ...................................................... 6

        >>     Des outils de développement simples et efficaces ................................................................. 6
     2.b.| Garantir les fondamentaux : Sécurité, Mobilité, Propreté...................................................... 7
        >>     La sécurité ............................................................................................................................... 7

        >>     La mobilité ............................................................................................................................... 8
        >>     La propreté .............................................................................................................................. 8
     2.c.|     Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ......................................................................... 8
     2.d.| Les axes d’un développement commercial ambitieux .......................................................... 10

        >>     Assurer un développement équilibré du commerce sur le territoire de la Ville................... 10
        >>     Diminuer les inconvénients des travaux publics ................................................................... 10
        >> Soutenir les initiatives proposées et renforcer le dialogue permanent avec les acteurs du
        commerce ...................................................................................................................................... 11

        >>     Construire une dynamique d’animation forte et rythmée.................................................... 11
        >>     Créer une marque “Liège” forte. Innover dans la communication ....................................... 12
        >>     Permettre aux artisans de vivre de leur passion sur notre territoire.................................... 12

        >>     A chaque quartier son marché ! ............................................................................................ 13
                                                                                                                                                          1
2.e.|   Accélérer la reconversion industrielle, innover et inscrire Liège dans le 2.0 ........................ 13

  >>    Contrer la désindustrialisation, accompagner la reconversion............................................. 13

  >>    Liège 2.0................................................................................................................................. 14

2.f.|   Les axes d’un développement économique fort ................................................................... 14

  >>    Soutenir les infrastructures de transport et de logistique .................................................... 14

  >>    Soutenir les filières d’excellence à haute valeur ajoutée et les métiers de demain ............. 15

  >>    Mener une politique de bureaux volontariste ...................................................................... 15
  >>    Faciliter l’exercice des professions libérales ......................................................................... 16

  >>    Développer le pôle agroalimentaire de Droixhe – Jupille ..................................................... 16

  >>    Liège : « The place to do business » ..................................................................................... 17
  >>    Soutenir les initiatives liées à l’économie sociale ................................................................. 17




                                                                                                                                                   2
1| Introduction – Où en est la Ville de Liège


Une vision crédible du développement économique pour Liège doit nécessairement
s’appuyer sur une analyse sans concession de son profil socio-économique.

Quels sont les atouts qu’il faut mettre en avant ? Quels sont les handicaps qu’il faut
résoudre pour améliorer sa situation ?

Il est impératif de pouvoir utiliser des statistiques simples et fiables dans les domaines
suivants : l’emploi, la sociologie urbaine, l’économie, les investissements. Aujourd’hui,
les données disponibles ne sont pas recoupées et leur éparpillement ne facilite
pas leur lecture.

Le tableau de bord très succinct établi et publié par la Ville de Liège dans le cadre du
projet de Ville est très révélateur de ce cloisonnement inefficace de l’information !



   1.a.|      Quelques constats interpellants

Malgré des statistiques officielles peu nombreuses, et qui touchent plutôt la province et
l’arrondissement de Liège, plusieurs observations doivent être faites.

   1) Sur l’ensemble de la Province, la création de richesse par habitant a fortement
      régressé entre 2000 et aujourd’hui. En 2000, le PIB/Habitant de la province de
      Liège représentait environ 95% du PIB/Habitant de l’Europe des 27. Aujourd’hui,
      il est de 85% !
      La part du PIB de l’arrondissement liégeois dans le total du PIB wallon est
      importante (environ 20%) mais stagne depuis 10 ans.

   2) La part des investissements de l’arrondissement de Liège dans le total
      enregistré sur le territoire wallon diminue. Elle passe de 19,8% en 2000 à 16,3%
      en 2008.




                                                                                        3
3) La part de l’emploi salarié de l’arrondissement liégeois diminue dans le total
      wallon depuis 2000. Cette dégradation se traduit dans les chiffres. En 2000, les
      181.000 emplois disponibles représentaient 20,6% du total des salariés wallons,
      en 2009, le pourcentage ne s’élevait plus qu’à 19,9%.

   4) Le nombre d’indépendants actifs dans l’arrondissement liégeois chute entre
      2000 et 2009 ! Il serait d’ailleurs utile de connaître le taux de croissance du
      nombre d’entreprises à Liège.

   5) (portant sur la ville uniquement cette fois) Le chiffre du chômage pour la ville de
      Liège est particulièrement alarmant : en effet, selon les chiffres du FOREM,
      disponibles pour décembre 2011, la proportion de demandeurs d’emploi parmi la
      population active est de 25,94% ! Le taux de chômage des jeunes, du reste, est
      très élevé (27,3% sur l’ensemble de la Province) en regard à la moyenne
      européenne des 27 (20,9%) et à la Flandre (15,6%).

       Liège, l’une des principales composantes de l’économie wallonne progresse
       donc moins vite dans le paysage wallon et européen. Elle se laisse distancer
       par le peloton de tête en Europe !

Il apparaît au final que tous les plans wallons successifs (le Contrat d’avenir, les plans
stratégiques transversaux, le plan Marshall 1.0, le plan Marshall 2.vert, Creative
Wallonia) n’ont pas été suffisamment exploités par les autorités liégeoises.

Le redéploiement économique de l’entité passe par plus de création de richesse et
partant, d’emplois. Ceci n’est possible qu’en s’inscrivant et en créant une dynamique
globale, en portant une stratégie visant un but clair : multiplier le nombre et la taille
des entreprises et des commerces sur le territoire Liégeois.



   1.b.|      Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites

Nous pensons qu’il pourrait être utile et pertinent d’observer ce qui s’est fait ailleurs et
voir comment d’autres villes ont réussi leur reconversion.

Lille : 226.000 habitants, une agglomération de 1,1 million d’habitants : sa réussite,
depuis maintenant plus de 10 ans, est éclatante :




                                                                                          4
-   En 2008, Lille est à l’origine du premier regroupement européen de
          coopération territoriale. Lille Kortrijk Tournai forme un espace économique
          actif de près de 2 millions d’habitants.


      -   Elle est une vraie métropole, structurée avec ses proches voisines
          (Tourcoing, Roubaix, Villeneuve d’Ascq). Elle est un pion important dans le
          réseau TGV.


      -   Relevons trois grands projets qui lui ont permis, après le TGV, de se réinscrire
          dans une perspective de réussite :
             o Sa candidature acceptée comme ville européenne de la Culture
             o La création d’Euralille, parc d’affaires et de commerce ambitieux
             o Euratechnologies qui lui a permis de lutter contre la
                désinstrualisation notamment au travers le réaménagement d’un
                grand site désaffecté.


      Lille a récupéré depuis 1982, près de 40.000 habitants et, si le chômage est loin
      d’être absent (15%), l’emploi s’est maintenu depuis 40 ans !

Autre exemple : Metz, une ville de 121.000 habitants ; au croisement des axes routiers
Luxembourg-Lyon et Paris-Strasbourg, nœud ferroviaire vers Lyon, Bâle et Bruxelles.
Metz peut se targuer de trois grandes réussites qui nous semblent autant de sources
d’inspiration pour Liège :
             o Metz a lutté pour le TGV… et l’implantation, en décentralisation depuis
               Paris, décidée en 2003 et inaugurée en 2010 d’une grande institution
               culturelle : le centre Pompidou. Aujourd’hui, Metz est sur la carte des
               destinations touristiques !

             o Metz la ville jardin. Précurseur en matière d’écologie urbaine, Metz
               compte un piétonnier de 5,6km, un centre inaccessible aux voitures…
               mais extrêmement bien desservi par des grands boulevards et des axes
               d’entrée importants. Metz ose aussi la construction d’un éco-quartier
               sur des coteaux abandonnés.

             o   Metz et le Technopôle : 230 entreprises… 4000 salariés. Trois axes de
                 développement : les entreprises de pointe dans le secteur choisi (ici,
                 les TIC), les écoles actives dans ces questions, un centre d’affaires et de
                 congrès.

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Liège, autrement ! Le programme du MR pour les Communales 2012 à Liège.

  • 1. Liège, autrement ! Table des matières 1| Introduction..................................................................................................................................... 2 2| Une gestion transparente................................................................................................................ 4 3| Des finances saines, une fiscalité qui encourage ............................................................................ 8 1
  • 2. 1| Introduction Liège, autrement ! Parce qu’on n’a jamais reproché à personne d’avoir de l’ambition pour sa Ville. Parce qu’au contraire, le Mouvement Réformateur de Liège est conscient que, depuis trop longtemps, Liège est confrontée au manque d’ambition d’une majorité sans projet et sans vision. Parce que le MR a de l’ambition positive pour Liège, pas des ambitions ponctuelles et événementielles, même si celles-là aussi sont importantes, mais des ambitions et des idées de renouveau, en répartissant de manière optimale les mêmes budgets. Parce que notre enthousiasme se retrouve dans nos priorités. Parce que nous sommes persuadés que les Liégeoises et les Liégeois méritent mieux. Pour toutes ces raisons, le MR de Liège veut faire « Liège, autrement ! » Le 14 octobre prochain, les Liégeoises et les Liégeois auront la possibilité de voter pour une autre gestion de Liège. Liège a besoin d’une bouffée d’oxygène, d’un nouveau dynamisme, d’une ambition retrouvée que seul le Mouvement Réformateur apportera. Nous exigeons la sécurité absolue : se déplacer en sécurité doit redevenir une liberté. Nous voulons renforcer la police de proximité, punir les incivilités avec de réelles sanctions et stopper les infiltrations d’intégristes. « La sécurité, pour tous et tout le temps », c’est notre vision et nous voulons qu’elle devienne votre réalité ! Nous proposons également une mobilité plus intelligente, intégrée et repensée. Nous réclamons une Ville propre, où il fait bon vivre et dans laquelle on se déplacera avec plaisir. 2
  • 3. Face à tous ces défis, le MR est la réponse ! Les Liégeois doivent être fiers d’être Liégeois, fiers de Liège : ça passe par le MR. Vous découvrirez dans ce programme notre vision, notre ambition, nos projets pour réaliser « Liège, autrement ! ». 3
  • 4. 2| Une gestion transparente Le MR, une fois au pouvoir, voudra savoir où il met les pieds. Nous pensons que pour apporter le changement et le mesurer, il faut pouvoir partir de bases statistiques incontestables. Les 100 premiers jours seront ainsi consacrés à un état des lieux fouillé, réalisé de manière indépendante en concertation avec le partenaire de coalition. L'objectif ne sera pas de dresser un bilan en chiffres des actions menées par la majorité PS-CDH en place depuis un quart de siècle : il sera d'avoir des bases concrètes, des fondations pour travailler. L’état des lieux touchera tous les secteurs : - les finances : la situation de la dette, la gestion de celle-ci, les coûts de personnel, la fiscalité, les aides régionales et fédérales, les dossiers de financement européen introduits et leurs échéances,... ; - la sécurité : les chiffres des vols, des agressions, sur les citoyens, sur leurs biens,… ; - la mobilité : les chiffres des TEC, de la SNCB, de la Police, la manière de se déplacer des Liégeois, les bouchons,... ; - l'environnement : les résultats du tri des déchets, le nombre de récalcitrants, la consommation d'eau, l'état des canalisations (plomb), l'épuration des eaux usées, le nombre de ménages raccordés aux stations d'épuration, les énergies renouvelables, le bilan des collectes d'immondices, les jardins publics ; - l'enseignement : la fréquentation des écoles des différents réseaux, des différents niveaux, leur évolution, les concurrences entre les options, le bilan chiffré de l'immersion (anglaise/néerlandaise) ; - le personnel communal : le cadre global, son taux de remplissage, les associations de défense du personnel, les accords sociaux, l'encadrement,... ; - le patrimoine : mobilier et immobilier, sa gestion, ses potentialités ; 4
  • 5. - l'urbanisme : les permis de bâtir, l'évolution des statistiques, les recours, les spécificités de Liège en matière de permis de bâtir, le nombre de recours ouverts au Conseil d'Etat, l'habitat (maisons 4 façades/mitoyennes/appartements), toits pointus/toits plats, maison basse énergie,... ; - l'emploi et la vie économique : le nombre et le profil des personnes actives/non actives, les métiers à pénurie, le nombre et l'évaluation du nombre de commerces rue par rue, quartier par quartier, les dates des marchés, leur affluence ; - le logement social : les chiffres, le rapport propriétaires/locataires, le "roulement", l'état des bâtiments, la taille des liste d’attente,… ; - la population : sa croissance, son origine, ses spécificités quartier par quartier ; - les actions sociales menées, les écoles de devoir, l'encadrement social, l'éducation permanente ; - la santé : les spécificités liégeoises en matière de santé, l'offre en médecins généralistes, les surcapacités hospitalières éventuelles, l'équipement en médecine d'urgence, la formation médicale à l'Université,... ; - le sport : les clubs, leurs nombres de membres, la pyramide des âges, leur diversité et leur mixité, les aides communales et régionales obtenues, un véritable cadastre du sport, le sport-élite, le sport pour tous, le sport des seniors ; - le tourisme : les capacités hôtelières, les congrès organisés à liège, les chambres et tables d'hôtes, les restaurants gastronomiques, la signalétique, les atouts touristiques et leurs affluences, la mise à plat des outils promotionnels ; - la culture : les outils culturels, leur financement, le nombre de visiteurs, le rapport abonnés/occasionnels, la pyramide des âges du public, l'impact des programmations sur les affluences, la culture "alternative" ; Le MR veut prendre ses responsabilités. Mais il ne veut pas acheter un chat dans un sac. Quand on intègre une nouvelle maison, un nouvel appartement, on ouvre tous les placards. L'état des lieux que le MR préconise doit permettre de partir sur des bases connues des partenaires et acceptées. On ne construit pas quelque chose de solide sur du sable. 5
  • 6. Après l'état des lieux, nous réaliserons une enquête de satisfaction auprès des Liégeois. Elle sera menée par un organisme indépendant et reconnu et sera répétée à mi- législature. Avec des questions fermées pour connaître, de manière scientifique, le sentiment de la population par rapport à la sécurité, l'école, le cadre de vie, la culture, l'infrastructure, le service social, les services administratifs,... Et avec une question ouverte pour accueillir des suggestions. Ce même questionnaire permettra un classement par quartier et des actions ciblées. Il sera relancé trois ans plus tard pour évaluer le chemin accompli et éventuellement réorienter des politiques. Le MR de Liège prône la culture de l’évaluation objective. Celle-ci passera par des tableaux de bord, indicateurs et statistiques neutres et consolidés. La prochaine législature communale doit marquer la fin des « catalogues la Redoute » ne contenant que de bonnes intentions. Enfin, nous demanderons également davantage de comptes à ceux que la Ville subsidie : des rapports plus précis, des indications sur les politiques menées grâce aux subsides donnés, les évolutions possibles et espérées. De plus, nous pensons qu’une meilleure gouvernance passe par une meilleure gestion des Conseils communaux. Un Conseil communal comportant plus de 400 points à l’ordre du jour ne permet pas un débat serein, posé, ni même un débat tout court. À ce titre, nous formulons quatre propositions : - assurer la sécurité juridique de certains points ; - concrétiser le regroupement fonctionnel de certaines catégories de points (exemple : les marchés publics) avec un travail de synthèse effectué au préalable pour faciliter la lecture et la compréhension des enjeux (financiers, légaux, etc.) ; - créer des postes d’attachés politiques : le travail des groupes démocratiques pourrait grandement être facilité et optimisé si la Ville permettait une certaine « professionnalisation » en prenant en charge le salaire – par exemple – d’un collaborateur universitaire par groupe ; - réorganiser le travail des commissions, en amont, si nécessaire et selon le souhait partagé de l’ensemble des groupes, pour assurer un maximum de lisibilité et de bon travail démocratique préalable. 6
  • 7. Pour le Mouvement Réformateur de Liège, une autre manière de renforcer la bonne gouvernance est de renforcer le lien avec les comités de quartier. Nous souhaitons œuvrer afin que ceux-ci soient mieux structurés et aidés et qu’ils permettent ainsi de renforcer la démocratie locale en favorisant une citoyenneté active. Ils doivent être encouragés dans leur rôle de liens privilégiés entre les autorités communales (et services communaux) et la population. Nous avons rencontré les représentants des comités de quartier et nous souhaitons travailler pour : - l’adoption d’une charte des Comités de Quartier de la Ville de Liège ; - diminuer la surcharge administrative et règlementaire des comités de quartier ; - plus de transparence lors des prises de décisions et octrois de subsides ; - instituer dans chaque échevinat, un délégué aux relations avec les quartiers ; - créer une commission des comités de quartier ; - organiser des Conseils communaux thématiques et décentralisés au cœur des quartiers. 7
  • 8. 3| Des finances saines, une fiscalité qui encourage Depuis de nombreuses années, nous formulons trois propositions pour rendre la fiscalité à Liège à la fois incitative, pour faire revenir des habitants contributeurs, et respectueuse du travail et des entreprises qui créent de l’emploi : - Une remise à plat de l’arsenal fiscal dans une volonté de simplification, mais également afin d’en apprécier l’intérêt et l’opportunité. Aujourd’hui, Liège c’est 43 taxes, 18 redevances et 1 amende. L’objectif sera également de supprimer les doubles taxations comme par exemple la taxe sur les débits de boissons et celle sur les terrasses. - Une politique fiscale privilégiée pour ceux qui vivent à Liège et incitative pour attirer de nouveaux habitants potentiels décidés à construire ou à rénover des logements. Sur le plan des objectifs, dans le but d’amener davantage d’habitants contributeurs à Liège, nous voulons une politique fiscale privilégiée pour ceux qui vivent à Liège et incitative pour attirer de nouveaux habitants potentiels. C’est ainsi que nous souhaitons l’exonération du précompte immobilier pendant 5 ans pour ceux qui construisent sur ce qu’on appelle les dents creuses ; nous voulons un allègement du précompte immobilier qui incite les familles à venir s’installer à Liège. Nous voulons également une réduction progressive des additionnels au précompte immobilier pour les ramener dans la moyenne des communes de l’arrondissement - Une fiscalité qui encourage l’activité économique. Au niveau du commerce, nous voulons une Ville de services, de commerces et nous demandons une diminution des taxes sur les commerces, car ceux-ci paient 8% de fiscalité de plus qu’ailleurs en Wallonie. Nous renvoyons au chapitre sur le développement économique et commercial de notre Ville pour plus de détails sur nos propositions et plus particulièrement au paragraphe « Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ». 8
  • 9. Liège en sécurité : partout, à toute heure, pour chacun Table des matières 1| Introduction..................................................................................................................................... 2 2| La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les décisions ............................................................... 3 3| La sécurité au cœur des quartiers ................................................................................................... 5 4| Un centre-ville plus sûr, tout le temps ............................................................................................ 9 5| Une Police locale à l’écoute… et écoutée ..................................................................................... 12 6| Faire reculer la petite criminalité et les incivilités......................................................................... 15 7| Davantage de prévention, mieux ciblée ........................................................................................ 16 8| Lutter contre la traite des êtres humains ...................................................................................... 18 1
  • 10. 1| Introduction Aujourd’hui, Liège est la deuxième Ville du pays… au ratio délits / population, après Bruxelles mais avant Charleroi et Anvers. Cela, comme les Liégeois, nous n’en voulons plus. Cela n’a rien à voir avec la méthode de calcul employée, comme le prétend la majorité en place… Chacun, Liégeois, visiteur, étudiant, commerçant, a droit au respect de son intégrité physique en toute circonstance. Les Liégeois souhaitent vivre dans un quartier calme, tranquille et propre. Ils ne veulent plus de zone de non-droit, d’endroit où les forces de police ne puissent effectuer leur travail. Les Liégeois souhaitent pouvoir s’exprimer librement sans risquer d’être menacé, insulté voire agressé. Ils veulent pouvoir se déplacer, notamment dans les transports en commun, en se sentant en sécurité. Les autorités communales sont en première ligne pour développer des initiatives concrètes visant à lutter contre l’insécurité. Avec et à côté d’elles, la police et la justice doivent être garantes d’interventions efficaces et rapides, mais aussi de politiques de prévention en prise directe avec les réalités sociales, éducatives et familiales du territoire liégeois. Aujourd’hui, l’augmentation objective de certains phénomènes fait reculer la sécurité, en ville comme dans les quartiers : les cambriolages, les délits et crimes liés à la toxicomanie, mais aussi les incivilités. Alors que 55% des ménages liégeois sont constitués d’isolés, il est évident que chacun de nous, notamment les personnes plus âgées, doit se sentir entouré, protégé. La majorité actuelle PS-CDH n’a pas été assez attentive à tout cela : dans le travail de prévention, dans la politique de sanction, dans la définition des priorités données à la Police et les moyens mis à sa disposition, dans les relations avec le Parquet également. Exemple ? La déclaration de politique communale de 2006 avait érigé la lutte contre la toxicomanie et la lutte contre les incivilités urbaines au rang de priorité des priorités. Qu’est-ce qui a évolué en bien ? Rien. Il faut changer cela. C’est ce que nous allons faire. 2
  • 11. 2| La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les décisions Aujourd’hui, nous disposons régulièrement des statistiques de police, à tous niveaux : diagnostic local de sécurité, chiffres fournis par la zone, etc. Si cela permet de se faire une idée valable de l’évolution des délits et crimes sur Liège, c’est toutefois très insuffisant, car une bonne politique de sécurité doit se baser sur : - les priorités définies par les habitants ; - les problèmes tels qu’ils sont réellement vécus par les habitants et de manière plus générale, tous nos visiteurs : écoliers et étudiants, travailleurs, promeneurs, touristes, etc. ; - l’impact des délits et crimes sur les victimes ; - une approche locale : les phénomènes et le ressenti d’un quartier ne sont pas ceux de l’autre. Sur le plan des chiffres cela dit, il faut dresser les constats suivants : - le phénomène criminel quantitativement le plus important est le vol dans les véhicules, qui semble toutefois stagner, alors que les vols de véhicules, eux, baissent ; - les phénomènes en augmentation sont : les faits liés à la toxicomanie, les cambriolages, etc. Nous proposons : - un diagnostic annuel de la sécurité, effectué directement auprès des habitants et des visiteurs pour objectiver le ressenti, les attentes, les problèmes qu’il convient de traiter prioritairement ; et lister les lieux insécurisants, et les mesures à y mener pour rétablir le sentiment de sécurité ; cet audit permettra aussi de mieux cibler les efforts et la présence des forces de polices au cœur des quartiers ; - un renforcement du rôle du Conseil dans la définition des priorités en matière de sécurité : aujourd’hui, le plan zonal de sécurité ne fait qu’agréger les priorités souhaitées, listées, par 10 types d’ « acteurs » très différents : le Collège, le Conseil communal, le Parquet, la Police, etc. 3
  • 12. - une attention plus particulière pour certains groupes plus spécifiques, notamment les femmes et les personnes âgées. Certaines actions comme la tenue et le suivi de marches exploratoires peuvent contribuer à faire augmenter la sécurité ressentie. 4
  • 13. 3| La sécurité au cœur des quartiers La sécurité, c’est d’abord et avant tout celle que l’on ressent, ou non, chez soi et dans son quartier : peut-on s’y promener, sortir et rentrer chez soi sans avoir peur, laisser les enfants jouer à la plaine de jeu du coin, etc. ? C’est là ce que veut chacun de nous au quotidien ! Nous pensons que la situation dans chacun de nos quartiers, n’est pas suffisamment connue et, par conséquent, prise en compte. Sait-on par exemple – comme le rappelle le diagnostic local de sécurité 2011 – que près de 75% des habitants interrogés sur leurs comportements sur la sécurité, pensent à éviter certains quartiers ? Par ailleurs, il est évident que la mixité, sociale, culturelle, est un atout pour la sécurité au cœur des quartiers ! Nous refusons les situations de quartiers-ghettos où, par exemple, la mixité des origines a été perdue (certains quartiers concentrent plus de 30% d’étrangers UE et hors-UE). Les Liégeois nous le disent : leur sentiment de sécurité est fort influencé par : - la propreté et les nuisances sonores. Les incivilités, les faits liés à la propreté, sont à la hausse ! On recense par exemple 2332 faits en 2010 contre 775 en 2005… La lutte contre les délits environnementaux doit donc devenir une réelle priorité, en ce compris au niveau des sanctions ; - la sécurité routière et les comportements dangereux sur les rues : vitesse inadaptée, conduite agressive ; - la sécurité de leur maison ou appartement, de leur voiture ; or, les tentatives de cambriolages sont en augmentation constante – même si les faits diminuent grâce à la sécurisation. 16% seulement des cambriolages en appartement sont signalés. 6% des cambriolages sont élucidés. Même chose pour les vols dans les voitures : c’est le phénomène quantitativement le plus important avec près de 16000 faits sur les 41000 constatés annuellement à Liège! ; - la présence d’inspecteurs de quartier, une présence quotidienne ! Si comme la coordination des comités de quartiers le fait, on compte une moyenne de 12 inspecteurs par commissariat, pour 14 commissariats, c’est 15% des effectifs qui sont actifs dans nos quartiers, et non 43% comme le dit le bourgmestre actuel… 5
  • 14. Nous proposons : - une logique de quartier plus poussée : o la coordination des comités de quartier, et les comités de quartier qui le souhaitent, doivent être associés à la gestion de la sécurité. Pour chaque quartier, il faut formaliser et rendre périodique (par exemple chaque année) un dialogue Ville – Police – Quartier ; o dans les quartiers qui le souhaitent, le Commissariat peut mettre en place avec le comité un réseau de sécurité. Dans un souci de transparence et de dialogue constant, l’objectif sera de rendre plus fluide et plus efficace le partage d’informations : endroits à sécuriser, délits constatés, présence de dépôts, informations sur les maisons inhabitées, etc. Nous ne préconisons pas les réseaux de surveillance organisés, parce qu’ils ne peuvent pas se substituer au travail de la Police. Le commissariat aura toutefois à cœur d’encourager les initiatives collectives et partagées, au niveau le plus proche : celui du voisinage. - davantage de police de Proximité : o une répartition des efforts et des effectifs, entre les 14 commissariats, qui soit basée et recalculée régulièrement, sur l’audit annuel de sécurité (voir notre proposition ci-dessus) : rues, endroits publics, lignes de transport en commun, horaires ; o lorsque c’est nécessaire : créer des antennes de police assurant des délais d’intervention courts et efficaces et accessibles à la population de jour comme de nuit ; des antennes mobiles, assurant une présence le soir après 20 heures, peuvent être une solution : il faut limiter au plus strict la création d’antennes permanentes, qui peuvent générer un surcroît de travail administratif, finalement au détriment du travail de terrain ; o une vraie concentration des moyens sur l’agent de quartier : c’est lui qui doit connaître les habitants, les commerçants. Il faut augmenter le nombre de ceux-ci et leur pourcentage dans l’effectif total des commissariats ; l’agent de quartier voit, entend, relaie ; il se pose aussi en élément rassurant pour les victimes, qu’il peut aller rencontrer ; 6
  • 15. o la mise en place d’« équipes de quartier » composées de plusieurs agents de quartier. L’efficacité d’une équipe est supérieure à celle de la somme des individualités ; o les gardiens de la paix doivent être des relais aux agents de quartier ; il est important qu’ils soient en lien direct avec le commissariat de l’endroit où ils circulent ; o il faut aussi arrêter d’envoyer systématiquement la police de proximité aux événements récurrents (concerts, sport, etc.) hors du quartier ; o renforcer la techno-prévention, et envisager de compléter la formation des policiers conseillers en technoprévention existants avec d’autres aspects liés à la sécurité des personnes, comme les mesures visant à prévenir les risques d’incendie, d’explosion ou d’intoxication au CO2. - un réseau intelligent de caméras : Aujourd’hui, le réseau de caméras commence à être performant et efficace : 315 caméras, plus de 80km de fibre optique, des images accessibles 24 heures sur 24 dans trois commissariats. Il sert beaucoup pour la mobilité, et la traque des faits commis (les images sont conservées 7 jours). Il n’a aucune vocation à remplacer la présence policière… par contre, nous voulons qu’il serve plus, et mieux, à aiguiller les interventions de la police, et en temps direct. C’est pourquoi nous proposons d’équiper le réseau d’un système informatique de détection des actes violents, comme certains intégrateurs le proposent désormais. Pour le reste, nous voulons poursuivre le développement du réseau en fonction des résultats des audits annuels de sécurité. - traquer les nuisances environnementales et les incivilités : Nous proposons : o le renforcement des sanctions administratives : elles doivent pouvoir être appliquées plus facilement, rapidement, et avoir un effet dissuasif réel ; o la création d’un cadastre des zones de saleté (dépôts, trottoirs, etc.) afin de mieux cibler les interventions ; 7
  • 16. - la sécurité, dans tous les quartiers. Certains quartiers réclament une attention accrue, une concentration de moyens. Pour chacun de ces quartiers – à identifier dans l’audit de sécurité – nous proposons un plan d’action, qui englobera : o le soutien scolaire et la lutte contre l’absentéisme ; o la lutte contre les bandes (7 sont identifiées en territoire liégeois) ; o la coordination, par la Ville et avec la Police, de tous les acteurs sociaux inventoriés sur le territoire du quartier (avec concentration des moyens là où l’utilité de l’action est prouvée) ; o l’implication et la coordination du Parquet pour des actions répressives pluridisciplinaires : stups, séjours irréguliers, travail au noir, absence d’autorisations commerciales, propreté, nuisances, incivilité. Tel est le cocktail d’infractions et délits relevé dans certains quartiers, contre lequel une action forte est devenue plus que nécessaire. 8
  • 17. 4| Un centre-ville plus sûr, tout le temps La principale raison pour laquelle aujourd’hui, de nombreuses personnes, habitants de la Province et de la périphérie voire même Liège, refusent de venir au centre-ville, c’est clairement le sentiment d’insécurité ! Objectivement, la délinquance y augmente – c’est particulièrement vrai dans le Carré – alors qu’elle stagne ailleurs dans la Ville. Il y a aussi un réel problème de délinquance près et dans les commerces, 1/3 de ces délits étant par ailleurs, à Liège, commis par des mineurs ! Il faut réellement s’interroger sur le sentiment qui peut être celui du visiteur d’un jour qui, déposant sa voiture au parking Saint-Lambert ou déambulant dans les magnifiques Coteaux de la Citadelle, a l’occasion d’admirer un toxicomane en train de s’injecter sa dose ! S’interroger…et agir ! Il faut aussi en finir avec l’impunité et le sentiment d’abandon, mesuré, des victimes par la police et la justice face à certains délits comme le vol à la tire… 50.000 personnes circulent par jour Place Saint-Lambert. Les enjeux sont énormes pour la sécurité, mais aussi l’attractivité, le commerce, l’image de la Ville. Quelle est l’efficacité des caméras ? Il faut une enquête sur les comportements d’évitement des toxicomanes. Nous proposons : - la sécurité pour et autour des commerces : Les attentes des commerçants eux-mêmes sont claires ; nous les appuyons : o augmenter la sécurisation et la techno-prévention en valorisant mieux le travail de CAP-sécurité ; o améliorer et renforcer les dispositifs de sécurité à distance en étendant le système Télépolice, en y ajoutant un volet bidirectionnel « alerte commerces » qui puisse aussi fonctionner par SMS, et lorsque le commerçant le souhaite, en y ajoutant une surveillance par caméra ; o prévoir une assistance systématique en cas de faits graves relevant du pénal ; o valoriser et favoriser enfin les habitations au-dessus des commerces, vecteur de sécurité. 9
  • 18. Ensuite, aussi en matière commerciale, nous ne tolérerons aucune zone de non-droit : cathédrale-nord, place du marché, rue du maréchal Foch, Sainte-Marguerite et autres, les commerçants y veulent le respect, le calme et la présence de la police. - zéro trafic, zéro deal : Un chiffre pour commencer : 34,07% d’augmentation entre 2010 et 2011 en ce qui concerne l’usage et la détention de stupéfiants sur la Ville. La Ville s’est voulue pionnière sur l’accompagnement, la guidance, le suivi des toxicomanes. Ainsi, le projet TADAM a sans doute et heureusement, permis un suivi utile pour plusieurs dizaines de toxicomanes profonds. Toutefois, une évidence : concentrer les moyens sur le suivi, c’était aussi et avant tout une volonté de se cacher la tête dans le sable sur la vraie exigence : diminuer le nombre de toxicomanes en ville. Parce que la toxicomanie est une cause première de délinquance. Parce qu’elle engendre ou accompagne aussi la prostitution de rue. Nous voulons : o que la toxicomanie, le deal de rue et le deal dans les habitations, fasse l’objet d’un véritable harcèlement. Aucune tranquillité, aucun répit ; o que la police soit formée aux techniques de suivi les plus performantes, sachant que toute action engendre systématiquement un déplacement ; o une coordination plus poussée avec le Parquet, sachant notamment qu’un dealer sur 2 est étranger, 1 sur 3 en séjour illégal (Algérie, Maroc) - la traque à la délinquance : Cette année, les vols dans les voitures ont disparu de la liste des priorités pour la sécurité à Liège car le phénomène… serait « sous contrôle » ! Or il n’y en a jamais eu autant. Plus inquiétant encore les victimes de vols à la tire se sentent abandonnées. Nous voulons : o intensifier les patrouilles de Police au centre-ville et les renforcer encore dans le Carré ; o faire davantage connaître aux passants et visiteurs l’existence du commissariat du Centre-ville (Rue de la Régence) ; 10
  • 19. o continuer à former la Police aux techniques de patrouille moderne ; o une prise en charge systématique, 24 heures sur 24 et directement suite aux faits, des victimes de faits de violence ; o encourager et faciliter le dépôt de plaintes, plutôt que de le rendre, en pratique, difficile voire impossible étant donné la trop faible présence policière le soir et le week-end… - de lutter contre la mendicité La mendicité est avant tout un problème social ; mais c’est aussi une source de nuisances importantes. Il n’y a pas de solution miracle comme l’actuel bourgmestre a voulu le faire croire… à quelques mois des élections. Il faut : o commencer par faire appliquer le règlement existant, dans toutes ses dimensions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui : il limite la mendicité. Aujourd’hui, ce règlement est bafoué et la présence de nombreux mendiants et/ou toxicomanes en rue pose un problème fondamental ; o faciliter l’intervention policière, préventive, et répressive lorsque la personne est sous l’effet de l’alcool, de stupéfiants, en possession de stupéfiants, en train de dealer, harcèle les passants, ou, tout simplement, trouble l’ordre public ; o faire travailler ensemble Conseil communal et CPAS pour endiguer la mendicité, marqueur de pauvreté et de détresse sociale chez les personnes concernées : coordonner l’action de terrain, axer l’intervention du CPAS sur la réinsertion, le travail, le logement, la santé ; 11
  • 20. 5| Une Police locale à l’écoute… et écoutée Une Police à l’écoute et écoutée, c’est avant tout une police qui dispose des moyens nécessaires à ses missions. C’est aussi une Police dont le fonctionnement est optimisé, pour garantir, dans l’intérêt de ses agents et celui des citoyens, un maximum de travail de terrain. C’est, enfin, une Police qui travaille et évolue au service de la communauté, de façon transparente, et dans le dialogue avec les citoyens. Nous proposons : - d’améliorer la capacité opérationnelle et future de la Police locale : o aujourd’hui, le cadre est complet. Gagner en capacité doit se faire prioritairement en réorganisant l’effectif. o il est aussi nécessaire d’améliorer les conditions de recrutement afin de permettre à la zone de police de disposer d’un réservoir suffisant d’aspirants. On pourrait envisager de créer un accès privilégié, sous certaines conditions, à la fonction d’inspecteur de police pour un agent de police et un accès privilégié, sous certaines conditions, à la fonction d’agent de police pour les gardiens de la paix ; - d’optimiser le fonctionnement de la Police : La Police de Liège est un grand service public. Elle est organisée autour de sites centraux, et décentralisée dans 14 commissariats. Il est urgent d’opérer un diagnostic sur l’efficacité des services : non pour mesurer la performance dans l’absolu, ce qui n’a aucun intérêt, mais pour voir quelles solutions déployer afin d’augmenter la qualité de service perçue et de dégager des marges budgétaires à réinvestir dans les missions essentielles. Nous sommes persuadés que cet investissement va permettre de réaliser… des économies dans les coûts de fonctionnement, rapides et structurelles. Suite à ce diagnostic, un accompagnement professionnel, au cœur même des services, permettra de trouver et de mettre en œuvre les leviers évidents pour accélérer et rationaliser les traitements administratifs. On veillera aussi à : o permettre une gestion plus rapide des plaintes et assurer un délai maximum d’intervention ; 12
  • 21. o dégager du temps pour les policiers, concentrés sur l’essentiel de leur travail ; o dégager ainsi des marges budgétaires à réinvestir dans les services. - une Police centrée sur ses missions essentielles, et à l’écoute : Il est primordial de : o revoir le mode de définition des priorités de sécurité zonales : plus simple, plus axé sur le politique (trop de parties prenantes à la décision !), et enfin, aboutissant à un nombre plus réduit de priorités (10 priorités, comme aujourd’hui, c’est la garantie de disperser les efforts). o revoir toutes les conventions signées aujourd'hui par la police : les 18 types de protocoles et partenariats avec d’autres autorités judiciaires et policières, les 55 partenariats locaux avec écoles, hôpitaux, etc. o prévoir une évaluation citoyenne périodique, qui apporte plus de transparence et d’efficacité que le « Conseil Consultatif Prévention et Sécurité » sans pour autant le remplacer. - des rôles locaux et globaux harmonisés : Les rôles et les missions de la police locale sont devenus multiples… et parfois confus ! Nous voulons recentrer sur l’essentiel : o couper l’herbe sous le pied des phénomènes émergeants lorsqu’ils prennent prise à Liège. Ainsi de tous les phénomènes internationaux de traite des êtres humains, ou plus récemment et localement : le trafic de métaux, la reprise du grand banditisme ; o prévoir plus de moyens fédéraux pour la lutte contre le grand banditisme ; o assurer le 100% sécurité pour les grands événements (Village Gaulois, Village de Noël, foire d’octobre, matchs du Standard, manifestations) : trop d’événements ont démontré récemment que des failles sont possibles… et parfois prévisibles. Nous pensons notamment au Pukkelpop 2011. Le statut de métropole de Liège ne tolère aucune économie sur ces questions. La Province, avec la police et la sécurité civile, fait d’ailleurs un excellent travail de coordination. La Ville doit y prendre part sans faille. 13
  • 22. - une Police qui communique : Aujourd’hui, la Police ne peut plus se contenter d’être là : elle doit informer, participer. En temps réel. Les réseaux sociaux comme Twitter le permettent, et on le voit d’ailleurs lors d’événements gais (festivals, etc.) ou graves (la fusillade de la Place Saint-Lambert), ils jouent un rôle. La Police locale doit participer, pour informer activement (comme elle le fait par exemple déjà sur la mobilité chaque matin à la radio), mais aussi pour couper court aux rumeurs, pour relayer des appels à témoins… Les réseaux sociaux, par l’immédiateté, la souplesse, la facilité d’accès, offrent aussi la possibilité aux citoyens de rentrer plus facilement en contact avec la police… 14
  • 23. 6| Faire reculer la petite criminalité et les incivilités Aujourd’hui, la Ville peut prévoir des sanctions administratives pour un certain nombre de comportements qui troublent la tranquillité publique. Ces sanctions doivent, aujourd’hui, être renforcées, et leur application doit être facilitée. Nous voulons en effet lutter plus efficacement contre l’impunité et la banalisation de la petite criminalité et des incivilités au quotidien. Mais aussi réduire aussi l’engorgement de l’appareil judiciaire et les arriérés des tribunaux. La sécurité constitue pour tous les citoyens la première des libertés. Nous proposons : - de renforcer les sanctions administratives communales : peine plus lourde en cas de récidive, introduction d’une sanction d’interdiction temporaire de présence dans certains lieux ; - de rendre permanente la coordination entre la Ville et le Parquet et d’accélérer l’application des sanctions ; - d’améliorer le service des gardiens de la paix et surtout de le mettre en relation et dépendance directe des commissariats, pour plus d’interventions de proximité, plus rapidement ; - de faire de la lutte contre l’absentéisme scolaire une priorité transversale coordonnée par la Ville sur son territoire : la Ville doit coordonner l’action des services sociaux, des associations, des écoles, de la police et du Parquet sur son territoire. 15
  • 24. 7| Davantage de prévention, mieux ciblée La prévention, dans une grande Ville comme Liège, existe, est développée, prend une multitude de formes. Elle ne suffit bien entendu pas, mais par définition, elle constitue le meilleur moyen d’éviter la délinquance. Toutefois, nous dénonçons des carences, des lacunes, une trop grande dispersion des moyens, synonyme d’absence de contrôle financier et démocratique… Plusieurs dispositifs régionaux et fédéraux visent à octroyer des moyens financiers aux communes afin de développer des initiatives sur le terrain. Il s’agit notamment des plans stratégiques de prévention et de sécurité, des plans de prévention de proximité, des plans de cohésion sociale mais également d’initiatives en matière sportive ou culturelle. L’école joue aussi un rôle déterminant en matière de prévention dans la mesure où l’un des objectifs principaux doit être l’égalité des chances pour tous. La mobilisation des parents, des éducateurs, du monde associatif peut et doit aussi être poussée par les autorités communales. Il en va de même du sport ! Nous renvoyons sur ces questions, aux autres parties de notre programme. Nous proposons : - que la Ville centralise le pilotage de tous les acteurs de la prévention, en ce compris bien sûr les services de police et les parquets ; - une action sociale peut-être parfois plus « agressive » : il faut rompre avec une vision parfois trop administrative que les acteurs sociaux ont de leur mission ; - un audit urgent (qui a été promis à demi-mot mais n’a évidemment jamais été fait) des moyens et subsides alloués aux multitudes d’actions de quartier pour la « prévention » : on se rappellera de malheureux événements (les émeutes faisant suite au décès du braqueur du bijoutier Esneutois l’an dernier) où le maillage, pourtant censé être dense et très présent, avait été incapable de 16
  • 25. canaliser en aucune façon que ce soit, les frustrations et les violences ; notre priorité n’est certainement pas moins, mais mieux, beaucoup mieux ! - d’augmenter les moyens octroyés à la techno-prévention (pour les particuliers et les commerçants mais aussi les secteurs spécifiques : médecins généralistes, bijoutiers, restaurants, pharmaciens, maisons de retraite, crèches etc.) et à la communication de ce service ; - d’encourager les commerçants à utiliser le système Télépolice (voir par ailleurs). 17
  • 26. 8| Lutter contre la traite des êtres humains A l'égard de la problématique prostitutionnelle, nous devons différencier la lutte contre la prostitution de la « gestion » (communale) de la prostitution. La prostitution prend différentes formes et appelle une « gestion » différenciée pour chacune de ces formes de prostitution. Nous pensons, de plus, que l'on devrait, systématiquement, préciser le type de prostitution puisqu'elle revêt quatre formes : les salons, les bars à serveuses et clubs d'hôtesses, la prostitution privée et le racolage. Pour rappel, en Belgique, le seul moyen d'exercer son activité de façon légale pour une personne prostituée consiste en la pratique de la prostitution de salon, les autres pratiques susdites impliquant nécessairement une infraction au Code Pénal parce que renvoyant aux notions de proxénétisme (cf. la prostitution en privé avec patron), de racolage (cf. la prostitution de rue) ou de diffusion de publicité sur les offres à caractère sexuel (cf. la prostitution en privé sans patron et la prostitution par Internet). L'idée est donc de ne pas marginaliser plus les personnes prostituées, mais de leur permettre d'exercer leurs activités dans des conditions de sécurité et d'hygiène conformes à la dignité humaine sans intention de rencontrer la notion de profit anormal. Les différentes pratiques de prostitution (c'est-à-dire prostitution en appartement privé, en vitrine, en salon de massage, en bar à serveuses, en rue, via petites annonces, etc...) constituent des sous-secteurs hermétiques. Les profils des personnes prostituées dans chacun de ces sous-secteurs sont très différents. Les associations de terrain que nous avons rencontrées observent qu'il y a peu de passage d'un sous-secteur à un autre. Si nous avons constaté la mise en place d'une collaboration efficace entre les différents intervenants (autorités judiciaires, politiques et académiques, la Police et le secteur associatif), nous considérons néanmoins que l'élaboration d'une approche globale de la prostitution à Liège doit encore voir le jour. Aux yeux du MR, il ne peut être question d'affirmer, comme ce fut le cas avec l'expérience TADAM, que l'Eros-center soit LA solution à la problématique de la prostitution à Liège. La création d'un Eros Center ne vise à gérer qu'une seule facette de la prostitution, celle de la prostitution de salon. 18
  • 27. >> Nos priorités Pour le Mouvement Réformateur, la création d'un Eros Center à Liège n'aura de sens QUE s'il est inclus dans un plan d'ensemble de propositions visant à gérer, à encadrer et à lutter contre toutes les facettes de la prostitution à Liège. - afin de gérer et cadrer efficacement la problématique de la prostitution à Liège, le Mouvement Réformateur désire voir des propositions concrètes et claires pour tous les types de prostitution et ce, de façon simultanée ; - pour la prostitution de salon, la création d'un Eros Center serait soutenue par le Mouvement Réformateur pour autant que : la dénomination du Centre soit changée et plus respectueuse de la dignité de la personne humaine. Pour rappel, le Conseil Communal de la Ville de Liège, en signant la Charte « Egalité Femmes-Hommes » le 17 décembre 2011, s'est engagé à sensibiliser l'opinion publique en diffusant une image des femmes et des hommes qui sort des stéréotypes discriminatoires ; des garanties d'éthique soient données par les intervenants ; des garanties respectueuses de la santé et salubrité publiques soient rencontrées pour les personnes prostituées, clients et les personnes avoisinantes au Centre ; un statut clair soit reconnu aux personnes prostituées : pourquoi ne pas leur proposer une période dite d'essai durant laquelle elles pourraient réfléchir au statut qu'elles souhaiteraient adopter : aucun défini si l'activité se termine à la fin de la période d'essai puisque la prostitution n'aurait été alors que temporaire et un statut d'indépendant favorisant une couverture sociale dans l'hypothèse où elles souhaiteraient exercer l'activité de manière prolongée ? un gestionnaire et un personnel garants d'une probité irréprochable soit recherchés; les loyers envisagés soient appréciés afin d'éviter toute dérive productiviste ; le Centre s'inscrive dans une vaste plan de sensibilisation et de prévention de l'exploitation sexuelle ; la destination d'éventuels bénéfices soit exclusivement réservée à des actions et campagnes de sensibilisation et de prévention de l'exploitation sexuelle. 19
  • 28. - MAIS, cet accord de principe doit être assorti d'un vaste programme de sensibilisation, de prévention de l'exploitation sexuelle et de lutte contre la prostitution au sens large et plus particulièrement, la prostitution de rue en : soutenant les associations de terrain via notamment l'octroi de subsides, mise à disposition de locaux,... en luttant, plus efficacement, contre les problèmes annexes comme la toxicomanie, principal but à l'activité prostitutionnelle de rue. - sans revenir sur le projet TADAM, il convient de lutter contre les toxicomanes profonds, l'une des priorités affirmée par le MR. Lutter contre la toxicomanie, c'est lutter contre la prostitution de rue vu l'interdépendance des deux problématiques. en prévoyant des relais sanitaires et l'accès aux services de santé et social: pourquoi, à l'instar de l'Association française « Les Amis du bus des femmes », ne pas créer un relais entre le trottoir et les services médicaux, sociaux et administratifs sous forme d'un bus qui assurerait des permanences mobiles diurnes et nocturnes avec à son bord du personnel médical et des éducateurs ? Cela permettrait de donner aux personnes prostituées non seulement une politique de prévention mais également, les aider dans leurs démarches administratives et sociales et éventuellement dans leurs démarches de recherche d'emploi et de logement pour celles qui décident d'arrêter la prostitution. en répondant aux besoins de personnes prostituées migrantes en développant, comme c'est le cas en Suisse, un programme d'intervention avec des médiateurs culturels ; en développant un réseau de travail de façon local, national voire international sur la thématique de la prostitution via le prisme de l'accès et la promotion à la santé, du sida et maladies sexuellement transmissibles, de la migration,... - afin de lutter contre la prostitution, le Mouvement Réformateur désire également qu'un plan d'actions soit mis en place sur les thématiques suivantes : l'élaboration d'un plan concret, et financièrement doté, de réinsertion et d'accompagnement pour les personnes prostituées qui veulent en sortir ; l'organisation de campagnes de sensibilisation sur la prostitution et les problèmes annexes comme l'industrie du 20
  • 29. sexe, la toxicomanie, la violence, l'itinérance et les maladies transmissibles sexuellement, via les médias et l'éducation nationale, auprès de la population avec des publics cibles : les jeunes, les clients (au lieu de les punir pénalement comme en Suède, privilégier la reconnaissance du phénomène de la prostitution et ses moyens de l'éradiquer )... 21
  • 30. Les Liégeoises et les Liégeois acteurs du développement durable, de la mobilité, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme Table des matières 1| Introduction..................................................................................................................................... 2 2| La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville redevienne un plaisir................................... 3 2.a.| Le tram, priorité dans un ensemble plus large........................................................................ 4 >> Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège............................................................ 4 2.b.| Un REL pour Liège et son agglomération ................................................................................ 5 2.c.| La juste place de la voiture et des quais rendus aux Liégeois ................................................. 5 >> Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre territoire ................... 5 2.d.| Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège ..................................................................... 6 >> Nos priorités concernant les déplacements cyclables ............................................................ 7 3| Une Ville propre, simplement ......................................................................................................... 9 >> Nos propositions en matière de propreté ............................................................................... 9 4| L’aménagement du territoire : moteur du développement durable ............................................ 11 >> Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de logement ............................... 11 5| L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la qualité de vie en Ville ...................................... 14 >> Nos priorités en termes d’urbanisme.................................................................................... 14 6| Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité ....................................................................... 16 1
  • 31. 1| Introduction La région liégeoise est, en termes de territoire et de population, la plus importante de Wallonie. Elle doit conforter sa place parmi les métropoles qui comptent sur la carte européenne et internationale. En outre, elle dispose d’atouts géostratégiques comme peu d’autres régions en Europe: le 1er port intérieur belge et le 3ème à l’échelon européen, le 7ème aéroport de fret européen, un réseau autoroutier directement connecté à l’ensemble de l’Euregio et de l’Europe, des liaisons ferroviaires et TGV directes avec de grandes villes telles que Francfort, Cologne, Bruxelles et Paris. Pour valoriser ces atouts, Liège doit s’inscrire dans le développement durable de son territoire. Elle doit devancer les défis environnementaux et énergétiques de demain. L’aménagement du territoire et la mobilité sont étroitement liés et ne peuvent être développés séparément. Les conclusions du Plan Urbain de Mobilité (PUM) ont d’ailleurs démontré que les futures décisions sur la mobilité devaient prendre en compte les dimensions territoriales comme la croissance de la population (+ de 80.000 habitants sur l’ensemble de l’arrondissement dans les 30 à 40 ans), la mutation industrielle, les projets urbanistiques en cours et à venir (logements, infrastructures scolaires, sportives et hospitalières). L’ « intelligence territoriale », le déploiement d’une mobilité harmonieuse sur la ville, le positionnement de Liège comme métropole européenne : cela suppose plus qu’une concertation. Il faut que Liège et les villes et communes voisines se fédèrent pour développer une vision commune et proposer un projet politique ambitieux sur un territoire suffisamment important pour peser et faire entendre leur voix à d’autres niveaux de pouvoir, régional, national ou européen. La prochaine législature communale devra être le temps du passage vers une supra- communalité portant un projet politique concret pour notre territoire. Nous voulons qu’ensemble, les forces politiques liégeoises définissent la vision liégeoise de la communauté urbaine : proposer plutôt que subir. Il faut qu’ensemble, nous disions ce que nous voulons, et pour quoi faire. 2
  • 32. 2| La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville redevienne un plaisir L’un des problèmes majeurs actuels à Liège est la mobilité. Le retour à une mobilité intelligente est l’une des priorités absolues du Mouvement Réformateur de Liège. Nous voulons que circuler à Liège redevienne un plaisir. Pour ce faire, nous sommes persuadés que la mobilité doit être intégrée, assurant la complémentarité de tous les moyens de transports pour répondre aux besoins de déplacements. Les moyens de transport ne doivent pas être des concurrents mais des partenaires à la recherche d’une mobilité toujours plus efficace et organisée en réseau, intégrant, de manière complémentaire, tous les moyens de transport. Liège doit utiliser son positionnement géographique privilégié comme un levier, et ne peut se reposer sur ses acquis. Son réseau multimodal doit continuer à se développer s’il veut rester compétitif et attrayant sur la carte européenne. Liège doit consolider et intensifier ses connexions ferroviaires ainsi que compléter son contournement autoroutier par la réalisation de la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays, recommandée par le Plan Urbain de Mobilité. Au niveau des transports en commun, le projet du tram qui focalise toutes les attentions et les énergies depuis des mois n’est pas un aboutissement mais le point de départ de la refonte de l’ensemble de notre réseau. Nous souhaitons porter un projet global et cohérent reposant sur une inter-modalité forte s'appuyant sur un réseau de transport public à trois niveaux interconnectés : REL, tram/Bus à Haut Niveau de Service, et bus. Ce réseau doit relier de façon moderne et efficace la Ville de Liège à son arrondissement et au-delà. Par ailleurs nous souhaitons que la mobilité soit à la portée de tous et en particulier des personnes à mobilité réduite. La Ville de Liège doit tout mettre en œuvre afin de rendre les services communaux, les infrastructures et les voiries accessibles à ces personnes. 3
  • 33. 2.a.| Le tram, priorité dans un ensemble plus large Nous nous inscrivons pleinement dans la priorité qui est donnée au tram. Celui-ci doit être le point de départ de la réflexion sur la mobilité tant pour Liège-Ville que pour l’agglomération. Cela étant, il est évident que le tram n’est pas la panacée et doit s’appuyer sur un réseau de transport public intégré, moderne et efficace. >> Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège - avancer au-delà du tracé minimaliste reliant Sclessin à Coronmeuse qui a été retenu à ce stade ; o Travailler à la réalisation rapide de l'axe 1 dit de fond de vallée tel qu'il était prévu de Jemeppe à Herstal. Néanmoins, il ne peut s’agir pour nous que du point de départ de la refonte de l’ensemble du réseau. - privilégier directement la mise en place d’un dialogue constructif avec les riverains et les commerçants. Nous pensons que ces riverains, ainsi que les commerces qui seront amenés à « subir » les travaux doivent être consultés et soutenus ; o en ce qui concerne l’information aux riverains, il est essentiel de penser, en concertation avec ceux-ci, aux mesures qui seront prises, pendant les travaux, pour amoindrir les nuisances. Pour les commerçants, il est important de les informer sur les modalités applicables (circulation, accès,…) avec une difficulté supplémentaire pour les commerces ambulants comme, par exemple, la Batte ; - remettre à plat les contestations rencontrées par le tracé actuel, tant au niveau environnemental (abattage de trop nombreux arbres) qu’au niveau commercial, pour trouver le tracé qui convient le mieux aux Liégeois ; - s’atteler à une modélisation, par quartier, de l’impact des mesures de circulation automobile envisagées aux abords du tracé ; - fixer les axes forts des bus complémentaires au tram. Nous pensons qu’il est essentiel que la création d’une ligne de tram amène à une refonte globale du réseau urbain du TEC Liège ; 4
  • 34. - construire les parkings relais aux endroits stratégique pour organiser la complémentarité auto + transport en commun ou mode de transport doux afin de désengorger le centre-ville. 2.b.| Un REL pour Liège et son agglomération A côté et en étroite interconnexion avec le tram, nous appelons à une véritable mobilisation, sur le modèle du RER bruxellois, pour le développement d’un Réseau Express Liégeois, le REL, sur les lignes de chemin de fer qui desservent Liège en étoile. - transformer l'étoile en deux boucles : celle de Haute Meuse existe déjà avec une liaison à Flémalle ; - étudier le meilleur endroit pour réaliser la boucle en Basse-Meuse pour pouvoir irriguer le bassin par des trains cadencés, réguliers, rapides, modernes. Le REL met Seraing à 8 minutes des Guillemins, ce que ne réalisera jamais un tram ; - une fois ce maillage ferroviaire réalisé, l'intégrer dans le réseau ferroviaire du reste de la Province, de Waremme à Verviers et à l'Euregio (sur l’exemple de l’EuregioBahn) pour apporter une alternative à la voiture. Nous porterons avec conviction cette valorisation de notre patrimoine ferroviaire. 2.c.| La juste place de la voiture et des quais rendus aux Liégeois Une véritable intermodalité ne peut s’envisager sans la voiture. La capacité d’une ville de permettre accessibilité et stationnement faciles constitue un des facteurs qui déterminent son attractivité. >> Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre territoire - promouvoir l’intermodalité des transports, la mobilité en réseau, et mieux organiser la ville au travers de la complémentarité entre les différents modes de 5
  • 35. transport. Cette mobilité en réseau n’est possible que si l’on développe de véritables nœuds d’échanges (auto + train, + tram, + bus, + vélo) dans les pôles principaux ; o il est nécessaire de réaliser de véritables parkings relais aux entrées de la ville et près des gares, maximiser les correspondances, proposer des tarifs uniques. - réaliser la liaison CHB qui seule permettra vraiment d'absorber le trafic de transit présent à Liège et dans les communes de notre région ; - fluidifier le trafic automobile en ville par la pratique des voitures partagées, du covoiturage, mais aussi par une meilleure gestion des travaux et par une meilleure organisation du transport de marchandises et livraisons ; - favoriser le développement de places de parkings riverains dans les quartiers où le besoin s’en fait sentir ; - rendre la ville plus accessible et la doter d’une offre de parkings de qualité : o les réalisations de nouveaux parkings en ouvrage quai sur Meuse et boulevard d’Avroy doivent se finaliser. Les pôles culturels et économiques comme le musée Curtius, le CIAC et le Palais des Congrès doivent être dotés d’un meilleur stationnement et d’une meilleure connexion au réseau de transports en commun. Les riverains ne peuvent être délaissés dans les nouveaux aménagements urbains ; o l’installation d’un système dynamique informant les usagers, dès leur entrée en ville, sur l’évolution en temps réel des capacités de stationnement existantes dans les parkings ; o l’usage des voitures électriques doit aussi être prévu. 2.d.| Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège Le constat est là : nous serions plus nombreux à nous déplacer à vélo en ville si des aménagements spécifiques étaient réalisés. Circuler à vélo est possible pour tous, jeunes ou vieux, hommes ou femmes. Encore faut-il que chacun puisse le faire en toute sécurité. Soyons objectifs, les villes wallonnes ont pris un demi-siècle de retard sur les villes flamandes en matière de vélos. La ville de Gand a par exemple 430km de pistes 6
  • 36. cyclables. À Liège, ce chiffre, malgré toutes les études, est introuvable. Mais il ne dépasse pas les 20km ! L’argument du relief, fréquemment avancé, ne tient pas pour les habitants du « fond de vallée », et pour les autres, le vélo électrique apporte une solution technologique intéressante. Plus de vélos en Ville, c’est une meilleure mobilité, une meilleure santé, mais aussi moins de voitures, moins de bruit, moins de pollution. C’est encore se déplacer vite, sans fatigue et… économiquement intéressant ! Les avantages sont si nombreux que la plupart des grandes villes européennes pratiquent une « politique vélo », portée par leurs édiles. Ce soutien politique a multiplié par 10 ou par 20 le nombre de cyclistes. Ces villes ont retrouvé un meilleur cadre de vie, des habitants et une véritable convivialité. Nous voulons réformer la politique menée depuis des décennies à Liège et rétablir les modes de déplacement doux. Se déplacer en sécurité pour un cycliste n’est pas devoir rouler partout sur des pistes cyclables, mais bien de pouvoir prendre son vélo, à sa guise et sans crainte, pour aller d’un endroit à l’autre de la ville. >> Nos priorités concernant les déplacements cyclables - valoriser les déplacements doux comme la marche à pied et le vélo en proposant une signalisation spécifique et une infrastructure adaptée, que ce soit pour se déplacer ou pour stationner. Prévoir un éclairage public plus adéquat. Bref, le rendre compétitif et donner envie de l’utiliser au quotidien ; - penser aux vélos lors de tout nouvel aménagement réalisé sur le territoire de la ville, qu’il soit public (infrastructure routière) ou privé (construction ou rénovation d’immeubles). Prévoir des casiers, des consignes à vélos, des lieux sécurisés pour les y mettre ; - faire penser aux vélos à tous les décideurs tels le SPW, le TEC, la SNCB pour que tous les investissements tiennent compte de ce que la Ville veut devenir une ville où il est agréable de circuler à pied ou à vélo ; - renforcer la sécurité, dans une optique de déplacements cyclistes, aux croisements et aux fins des pistes cyclables mais aussi en luttant contre les vols de vélos, si pénalisant pour l’usager ; - aménager les voiries, dans l’hypercentre et là où les voitures roulent en dessous 7
  • 37. de 50 km/h, afin de permettre une mixité de modes de transport et un partage de la route entre voitures et cyclistes. Supprimer la tentation de certains cyclistes de rouler sur le trottoir pour se croire en sécurité ; créer, avec les associations de cyclistes, une charte du bon comportement sur deux roues ; - se focaliser sur le sentiment de sécurité ou d’insécurité des cyclistes et sur les aménagements à réaliser au cas par cas en étant à l’écoute des associations représentatives des cyclistes et des comités de quartier ; - soutenir non seulement l'aménagement de pistes cyclables, mais également les politiques et investissements parallèles comme les parkings vélos ou les brevets vélos pour les enfants. - promouvoir les locations de vélos à court, moyen ou long terme, traditionnels ou électriques pour permettre de découvrir ce mode de déplacement. Placer des bornes électriques aux points stratégiques et encourager les centres culturels, sportifs ou commerciaux à en mettre ; - donner un réel pouvoir de décision, et non simplement d’avis, au conseiller vélo de la Ville qui devra coordonner tous les acteurs de terrain. 8
  • 38. 3| Une Ville propre, simplement La propreté de notre ville fait partie des critiques émises régulièrement par nos concitoyens, mais aussi par les touristes, les visiteurs qui découvrent notre cité ardente. Nous ne pouvons nous résigner à cet état de fait. Les tags, les dépôts clandestins, les déchets jetés dans nos rues, sur nos trottoirs, les déjections canines doivent être combattus. La Ville et les citoyens doivent s’engager ensemble pour relever le défi de la propreté ! >> Nos propositions en matière de propreté - augmenter le nombre de poubelles publiques et particulièrement lors des grands événements ; - revoir les horaires des collectes d’immondices afin de rendre la ville plus belle et qu’elle ne soit pas envahie de sacs poubelles trop tôt ; - installer des poubelles publiques à tri sélectif. On demande aux habitants de notre ville de procéder au tri sélectif, nous souhaitons leur permettre de pouvoir continuer ce tri en dehors de chez eux ; - développer un réseau de poubelles équipées d’émetteurs et qui peuvent envoyer un sms lorsqu’elles sont remplies. Ce système permettrait d’éviter les débordements sur les trottoirs et de rendre les collectes plus efficaces (1/3 de ramassages en moins) ; - supprimer, où elles sont une pollution visuelle, les bulles à verre visibles et les remplacer par des bulles à verre enfouies ; - développer le réseau de cendriers publics. Les expériences menées dans d'autres Villes/Pays ont démontré que les fumeurs responsabilisés utilisent les cendriers mis à leurs dispositions. Cette proposition facilitera aussi le travail du personnel communal ; - distribuer des cendriers jetables lors des grands événements en plein-air. La Ville pourrait distribuer des cendriers réalisés en carton « ignifugé » à plier 9
  • 39. soi-même. Utilisables également pour les chewing-gums. Une mesure d’éducation, de sensibilisation ; - mettre en place un numéro court et gratuit de type « 1234 » ou « 0800 » qui pourrait recevoir les photos des dépôts clandestins/de tags avec localisation GPS. Cet outil peut permettre à beaucoup plus de citoyens de signaler ces dépôts instantanément ; - accroitre le nombre de recyparcs sur le territoire de la ville de Liège. Il faut parfois transporter ses déchets sur de trop longues distances pour rejoindre un recyparc. 10
  • 40. 4| L’aménagement du territoire : moteur du développement durable Le territoire et son aménagement sont au cœur de nos préoccupations : ils règlent le aussi vital que subtil équilibre entre les besoins du développement humain (économique, social et culturel) et le besoin de préservation de l’environnement. Nous privilégions la mise en place d’une stratégie de développement territorial communale et supra-communale concertée, transparente et durable. C’est à la Ville de Liège qu’il revient, en premier lieu, de s’exprimer et de décider sur les enjeux liés à son propre territoire. Avec les communes partenaires, elle doit pouvoir défendre et promouvoir sa propre vision auprès des autorités régionales. La Ville doit prendre des décisions mieux étudiées, mieux justifiées, mais aussi mieux communiquer sur ses intentions et ses projets en cours. Toute décision doit être lisible, compréhensible par tous. >> Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de logement - promouvoir la mixité de fonctions des différents noyaux urbains : commerces, logements, écoles, crèches, infrastructures sportives et culturelles, places publiques, PME et économie sociale ; o à cet égard, une politique active de réappropriation des étages au-dessus des commerces doit-être promue. - réhabiliter le patrimoine bâti existant, éradiquer les friches et chancres urbains. o la Ville de Liège doit s’investir plus qu’aujourd’hui dans la redynamisation de certains quartiers laissés quasi à l’abandon : Léopold, Cathédrale-nord, Droixhe, Saint-Léonard, Sainte-Marguerite et de trop nombreuses autres parties de quartiers ; o la Ville doit pouvoir s’imposer face à la paralysie de la décision, par exemple après un sinistre touchant un quartier ; o la mise en place de Partenariats Publics Privés doit être favorisée dès que la Ville et les citoyens peuvent y gagner ; 11
  • 41. o une plus grande proactivité et efficacité de la politique foncière communale dans certaines zones doit être assurée notamment par la transformation de la Régie foncière en un outil performant pour mener à bien cette politique. - mener une politique de bureaux volontariste : o structurer une offre de qualité avec les professionnels du secteur et définir une véritable politique de communication et de promotion. L’esplanade de la Gare des Guillemins et le site du Val Benoit sont deux projets mobilisateurs qui devraient être portés avec plus de force et de conviction vers de nouveaux investisseurs ; o suggérer l’implantation de bureaux à proximité des gares afin de permettre aux employés d’accéder au travail par les transports publics. Les possibilités près de la gare des Guillemins sont importantes à ce sujet. La Ville doit renouer des contacts constructifs avec le Groupe SNCB ; o se battre pour accueillir les fonctionnaires liés aux nouvelles compétences qui seront transférées aux Régions suite à la nouvelle réforme de l’Etat. - définir les pôles de développement commerciaux de manière plus claire en intervenant sur le tissu commercial avec différentes stratégies d’action. o dissuader les implantations en-dehors des polarités commerciales existantes, promouvoir le comblement des dents creuses, favoriser le recyclage immobilier sont des leviers d’action du pouvoir communal pour créer les conditions d’un développement harmonieux et équilibré du commerce à Liège. - porter une urbanisation réfléchie et respectueuse des Zones d’Aménagement Communal Concerté et des lotissements (ZACC) : se laisser guider par le seul souhait de faire revenir des habitants est insuffisant. o défendre des projets respectueux du bien-être et de la qualité de vie des habitants en place ; o considérer que le besoin en logements ne pourra jamais justifier la suppression d’espaces de loisirs présents sur un site à urbaniser. La présence d’un parc est indispensable. Elle contribue à l’aération des projets. Il faut agir pour améliorer le maillage vert au sein-même de notre ville ; o enfin, une réflexion systématique sur la présence d’équipements communautaires et/ou commerciaux permettra de garantir la mixité des fonctions ; 12
  • 42. - mener des politiques d’aménagement du territoire qui s’orientent vers la « ville durable » et son corollaire, la « compacité urbaine » en opposition à l’étalement urbain induit par la périurbanisation. o privilégier compacité et proximité et réaffirmer le lien étroit qui doit exister entre mobilité et aménagement du territoire ; o densifier le centre-ville notamment en luttant contre les immeubles inoccupés via des incitants (primes, prise en gestion via l’AIS, expropriations, rachat, etc.). 13
  • 43. 5| L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la qualité de vie en Ville La croissance démographique, les enjeux environnementaux et les changements de comportement des Liégeois doivent être entendus et trouver des réponses. La Ville doit proposer à ses habitants un cadre de vie agréable et mettre en œuvre tous les mécanismes pour attirer de nouveaux habitants, pour concrétiser le retour en ville. Vivre en ville, vivre à Liège c’est un état d’esprit, mais plus, ce doit être synonyme de qualité de vie et de bien-être. >> Nos priorités en termes d’urbanisme - concrétiser le retour en ville : faire venir ou revenir à Liège des familles, des habitants, qui seront attirés par la qualité de vie et le bien-être en ville ; - favoriser un juste équilibre entre la liberté architecturale et une bonne qualité du bâti. Créer des quartiers contemporains, modernes, fonctionnels et à taille humaine ; - assurer l’intégration optimale du bâti dans l’environnement urbain. Panser les plaies du chaos urbanistique des années 60’ en comblant les dents creuses et en relookant les pignons de façades aveugles. Cela peut d’ailleurs se combiner avec différentes techniques d’isolation et ainsi réduire la consommation énergétique ; - cultiver l’ambiance urbaine et patrimoniale en intégrant les enseignes, en rénovant les façades, en installant un mobilier urbain de qualité, en promouvant une architecture audacieuse et soucieuse de cette ambiance et de ce patrimoine ; - accentuer la fonctionnalité et la végétalisation des espaces et bâtiments publics comme la Place Saint-Lambert, la Cité administrative et les entrées de la ville ; - inciter et accompagner les citoyens à créer des espaces de vie plus verts et plus conviviaux. Le réaménagement d’intérieurs d’îlots permettrait d’améliorer le bâti tout en améliorant le cadre de vie des habitants et en préservant la 14
  • 44. biodiversité. Toitures vertes, cours modifiées en jardinets, limitation des rénovations aux volumes existants en intérieur d’îlots, rehausse occasionnelle du bâti côté rue sont autant de pistes qui peuvent densifier la ville sans la défigurer ; - réactiver le chantier du règlement communal d’urbanisme. Nous souhaitons que la vision pour 2030 de Liège (voir notre programme sur le développement économique et commercial) inclue des états généraux de l’urbanisme, afin d’établir une vision claire, nouvelle, structurante mais aussi et surtout, partagée. - inscrire les services dispensés par la maison de l’habitat et les permanences de l’urbanisme dans une dynamique intégrée d’offre de services performante aux citoyens. Les différentes administrations concernées doivent davantage travailler de concert et dans un souci permanent de facilitateur de projets pour les citoyens et les acteurs qui souhaitent construire, rénover, agrandir ou investir sur le territoire de la ville de Liège. 15
  • 45. 6| Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité Liège est la capitale mondiale du logement social. Avec ses 9.100 logements, avec ses premières maisons sociales créées en 1905 pour l’exposition universelle, avec ses tours de Droixhe des années 1970 mais aussi avec ses multiples cités qui atteignent la quadruple mixité : logement social/moyen, locatif/acquisitif, intergénérationnel, public/privé. Aujourd’hui, le parc public représente 10,3% du parc global des logements à Liège : il est une nécessité vu la paupérisation galopante (3000 personnes sur la liste d’attente). Par ailleurs, à Liège, d’ici 2030, le nombre d’habitants devrait augmenter entre 21.500 et 26.000 personnes. La taille moyenne d’un ménage à Liège est de 1,87 personne. Le besoin en nouveaux logements oscillera donc entre 11.500 et 14.000. L’essentiel des politiques devant garantir la qualité des logements sont de la compétence régionale. Au niveau communal cependant, il existe une série d’incitants qu’il importe de rendre plus efficaces. Nous voulons augmenter le nombre d’habitants avec une capacité contributive supérieure à la moyenne au centre de Liège, en menant les actions suivantes : - renforcer les politiques de création de logements au-dessus des commerces. Une analyse des possibilités d’intervention (financement, urbanisme, etc.) des pouvoirs publics doit être menée et des incitants doivent être prévus. Nous voulons encourager les propriétaires de ces espaces désaffectés à y créer ou y recréer du logement via des primes incitatives de réhabilitation ; - lutter contre les immeubles inoccupés via des incitants (primes, prise en gestion via l’Agence Immobilière Sociale, expropriations, rachat, etc.) ; - imposer la multiplicité des fonctions dans les nouveaux lotissements pour éviter la ghettoïsation et intégrer, dans les nouveaux projets, des équipements collectifs et de loisirs ; - encourager et populariser de nouvelles formes de logements non ségrégatives basées sur la mixité sociale et la solidarité : habitat groupé, habitat intergénérationnel, quartiers durables, habitat kangourou, etc. Face au 16
  • 46. vieillissement de la population et à la demande croissante de logements, un plus grand choix de solutions résidentielles devient nécessaire. A cette fin, le MR veut donner de nouveaux moyens à la Régie foncière. Celle-ci ne doit pas avoir pour vocation d’être un grand gestionnaire d’immeubles, mais bien d’être le moteur du développement de projets urbanistiques (requalification/ revitalisation) dans le but de revendre le patrimoine rénové. Le produit des ventes étant réaffecté à de nouvelles opérations de rénovation. De même, le MR soutient le développement des Agences Immobilières Sociales (AIS). L’Agence immobilière liégeoise doit se voir confier la gestion des logements « kangourou » (qui accueille des locataires jeunes et des locataires âgés), mais surtout elle doit voir ses moyens humains renforcés afin de mener une véritable politique proactive vers les propriétaires d’immeubles inoccupés. - garantir un logement accessible et de qualité par : o l’accélération de la liquidation des primes (délai de rigueur de 60 jours) ; o une simplification (compréhension, nombre, accessibilité) ; o un renforcement des synergies avec l’Agence Immobilière Sociale ; o une utilisation accrue de matériaux naturels ; o le renforcement du gel du revenu cadastral après travaux de rénovation d’un logement (actuellement 3 ans et dans des situations limitées qu’il importe de compléter) ; - créer une cellule d'action contre les logements insalubres pour renforcer le contrôle en la matière avec une vérification systématique et stricte des bâtiments ; Et au niveau du logement public : - fusionner les deux sociétés de logement de service public (SLSP) desservant actuellement la ville de Liège. Cette fusion, génératrice d’économies d’échelles, devrait permettre une gestion plus efficace de l’ensemble du logement social au niveau de l’ensemble du territoire liégeois, en symbiose avec la Ville et le CPAS de Liège. 17
  • 47. Enthousiasme, volonté et ambition : LES LIEGEOISES ET LES LIEGEOIS AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET COMMERCIAL DE NOTRE VILLE Table des matières 1| Introduction – Où en est la Ville de Liège ....................................................................................... 3 1.a.| Quelques constats interpellants.............................................................................................. 3 1.b.| Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites ............................................................. 4 2| Nos propositions pour redynamiser le commerce et l’économie à Liège....................................... 6 2.a.| Mobiliser les citoyens autour d’un projet ............................................................................... 6 >> Un vrai projet de Ville .............................................................................................................. 6 >> Construire une stratégie pour demain… et après-demain ...................................................... 6 >> Des outils de développement simples et efficaces ................................................................. 6 2.b.| Garantir les fondamentaux : Sécurité, Mobilité, Propreté...................................................... 7 >> La sécurité ............................................................................................................................... 7 >> La mobilité ............................................................................................................................... 8 >> La propreté .............................................................................................................................. 8 2.c.| Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ......................................................................... 8 2.d.| Les axes d’un développement commercial ambitieux .......................................................... 10 >> Assurer un développement équilibré du commerce sur le territoire de la Ville................... 10 >> Diminuer les inconvénients des travaux publics ................................................................... 10 >> Soutenir les initiatives proposées et renforcer le dialogue permanent avec les acteurs du commerce ...................................................................................................................................... 11 >> Construire une dynamique d’animation forte et rythmée.................................................... 11 >> Créer une marque “Liège” forte. Innover dans la communication ....................................... 12 >> Permettre aux artisans de vivre de leur passion sur notre territoire.................................... 12 >> A chaque quartier son marché ! ............................................................................................ 13 1
  • 48. 2.e.| Accélérer la reconversion industrielle, innover et inscrire Liège dans le 2.0 ........................ 13 >> Contrer la désindustrialisation, accompagner la reconversion............................................. 13 >> Liège 2.0................................................................................................................................. 14 2.f.| Les axes d’un développement économique fort ................................................................... 14 >> Soutenir les infrastructures de transport et de logistique .................................................... 14 >> Soutenir les filières d’excellence à haute valeur ajoutée et les métiers de demain ............. 15 >> Mener une politique de bureaux volontariste ...................................................................... 15 >> Faciliter l’exercice des professions libérales ......................................................................... 16 >> Développer le pôle agroalimentaire de Droixhe – Jupille ..................................................... 16 >> Liège : « The place to do business » ..................................................................................... 17 >> Soutenir les initiatives liées à l’économie sociale ................................................................. 17 2
  • 49. 1| Introduction – Où en est la Ville de Liège Une vision crédible du développement économique pour Liège doit nécessairement s’appuyer sur une analyse sans concession de son profil socio-économique. Quels sont les atouts qu’il faut mettre en avant ? Quels sont les handicaps qu’il faut résoudre pour améliorer sa situation ? Il est impératif de pouvoir utiliser des statistiques simples et fiables dans les domaines suivants : l’emploi, la sociologie urbaine, l’économie, les investissements. Aujourd’hui, les données disponibles ne sont pas recoupées et leur éparpillement ne facilite pas leur lecture. Le tableau de bord très succinct établi et publié par la Ville de Liège dans le cadre du projet de Ville est très révélateur de ce cloisonnement inefficace de l’information ! 1.a.| Quelques constats interpellants Malgré des statistiques officielles peu nombreuses, et qui touchent plutôt la province et l’arrondissement de Liège, plusieurs observations doivent être faites. 1) Sur l’ensemble de la Province, la création de richesse par habitant a fortement régressé entre 2000 et aujourd’hui. En 2000, le PIB/Habitant de la province de Liège représentait environ 95% du PIB/Habitant de l’Europe des 27. Aujourd’hui, il est de 85% ! La part du PIB de l’arrondissement liégeois dans le total du PIB wallon est importante (environ 20%) mais stagne depuis 10 ans. 2) La part des investissements de l’arrondissement de Liège dans le total enregistré sur le territoire wallon diminue. Elle passe de 19,8% en 2000 à 16,3% en 2008. 3
  • 50. 3) La part de l’emploi salarié de l’arrondissement liégeois diminue dans le total wallon depuis 2000. Cette dégradation se traduit dans les chiffres. En 2000, les 181.000 emplois disponibles représentaient 20,6% du total des salariés wallons, en 2009, le pourcentage ne s’élevait plus qu’à 19,9%. 4) Le nombre d’indépendants actifs dans l’arrondissement liégeois chute entre 2000 et 2009 ! Il serait d’ailleurs utile de connaître le taux de croissance du nombre d’entreprises à Liège. 5) (portant sur la ville uniquement cette fois) Le chiffre du chômage pour la ville de Liège est particulièrement alarmant : en effet, selon les chiffres du FOREM, disponibles pour décembre 2011, la proportion de demandeurs d’emploi parmi la population active est de 25,94% ! Le taux de chômage des jeunes, du reste, est très élevé (27,3% sur l’ensemble de la Province) en regard à la moyenne européenne des 27 (20,9%) et à la Flandre (15,6%). Liège, l’une des principales composantes de l’économie wallonne progresse donc moins vite dans le paysage wallon et européen. Elle se laisse distancer par le peloton de tête en Europe ! Il apparaît au final que tous les plans wallons successifs (le Contrat d’avenir, les plans stratégiques transversaux, le plan Marshall 1.0, le plan Marshall 2.vert, Creative Wallonia) n’ont pas été suffisamment exploités par les autorités liégeoises. Le redéploiement économique de l’entité passe par plus de création de richesse et partant, d’emplois. Ceci n’est possible qu’en s’inscrivant et en créant une dynamique globale, en portant une stratégie visant un but clair : multiplier le nombre et la taille des entreprises et des commerces sur le territoire Liégeois. 1.b.| Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites Nous pensons qu’il pourrait être utile et pertinent d’observer ce qui s’est fait ailleurs et voir comment d’autres villes ont réussi leur reconversion. Lille : 226.000 habitants, une agglomération de 1,1 million d’habitants : sa réussite, depuis maintenant plus de 10 ans, est éclatante : 4
  • 51. - En 2008, Lille est à l’origine du premier regroupement européen de coopération territoriale. Lille Kortrijk Tournai forme un espace économique actif de près de 2 millions d’habitants. - Elle est une vraie métropole, structurée avec ses proches voisines (Tourcoing, Roubaix, Villeneuve d’Ascq). Elle est un pion important dans le réseau TGV. - Relevons trois grands projets qui lui ont permis, après le TGV, de se réinscrire dans une perspective de réussite : o Sa candidature acceptée comme ville européenne de la Culture o La création d’Euralille, parc d’affaires et de commerce ambitieux o Euratechnologies qui lui a permis de lutter contre la désinstrualisation notamment au travers le réaménagement d’un grand site désaffecté. Lille a récupéré depuis 1982, près de 40.000 habitants et, si le chômage est loin d’être absent (15%), l’emploi s’est maintenu depuis 40 ans ! Autre exemple : Metz, une ville de 121.000 habitants ; au croisement des axes routiers Luxembourg-Lyon et Paris-Strasbourg, nœud ferroviaire vers Lyon, Bâle et Bruxelles. Metz peut se targuer de trois grandes réussites qui nous semblent autant de sources d’inspiration pour Liège : o Metz a lutté pour le TGV… et l’implantation, en décentralisation depuis Paris, décidée en 2003 et inaugurée en 2010 d’une grande institution culturelle : le centre Pompidou. Aujourd’hui, Metz est sur la carte des destinations touristiques ! o Metz la ville jardin. Précurseur en matière d’écologie urbaine, Metz compte un piétonnier de 5,6km, un centre inaccessible aux voitures… mais extrêmement bien desservi par des grands boulevards et des axes d’entrée importants. Metz ose aussi la construction d’un éco-quartier sur des coteaux abandonnés. o Metz et le Technopôle : 230 entreprises… 4000 salariés. Trois axes de développement : les entreprises de pointe dans le secteur choisi (ici, les TIC), les écoles actives dans ces questions, un centre d’affaires et de congrès. 5