1. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
SOLVAY
BRUSSELS
SCHOOL
|
ASSISTANT:
ARNHEM
MATTHIEU
2015
-‐
2016
Les
diodes
électroluminescentes
organiques
(OLED)
:
La
révolution
de
la
lumière
SEMINAIRE
PLURIDISCIPLINAIRE
DES
SCIENCES
ET
TECHNOLOGIES
2.
3. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
1
TABLE
DES
MATIERES
EXECUTIVE
SUMMARY
4
FONDEMENTS
SCIENTIFIQUES
4
PROCESSUS
DE
PRODUCTION
4
EFFICACITE
DES
OLED
ET
EFFET
BURN-‐IN
5
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
5
LE
MARCHE
DES
OLED
6
RECHERCHE
ET
DEVELOPPEMENT
6
LES
FABRICANTS
DE
COMPOSANTS
7
L’ECLAIRAGE
ET
L’AFFICHAGE
7
APPLICATIONS
COMMERCIALES
10
AVANTAGES/INCONVENIENTS
(ECLAIRAGE
ET
AFFICHAGE)
10
APPLICATIONS
MILITAIRES
ET
APPLICATIONS
COMMERCIALES
FUTURES
10
ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX
10
MATERIAUX
UTILISES
ET
PRODUCTION
10
UTILISATION
DES
OLED
11
FIN
DE
VIE
11
DIMENSION
SOCIETALE
11
DIMENSION
POLITIQUE
12
ANNEXES
13
PARTIE
I
:
FONDEMENTS
SCIENTIFIQUES
13
A.
PRINCIPE
DE
FONCTIONNEMENT
DES
OLED
13
I.
LA
DIODE
AU
MICROSCOPE
13
II.
LES
OLED
:
DES
DIODES
ORGANIQUES
EMETTRICES
DE
LUMIERE
18
B.
PROCESSUS
DE
FABRICATION
DES
OLED
21
I.
PRODUCTION
DES
OLED
A
POLYMERE
22
II.
PRODUCTION
DES
OLED
A
PETITES
MOLECULES
23
C.
EFFICACITE
DES
OLED
ET
EFFET
BURN-‐IN
23
PARTIE
II
:
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
25
A.
LES
OLED
:
QUELS
DEVELOPPEMENTS
POSSIBLES
?
25
I.
LES
ECRANS
INCURVES
25
II.
PROPRIETES
ET
AUTRES
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
26
B.
LES
DIFFERENTS
TYPES
D’OLED
27
I.
LES
OLED
A
MATRICE
PASSIVE
(PMOLED)
28
II.
LES
OLED
A
MATRICE
ACTIVE
(AMOLED)
28
4. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
2
PARTIE
III
:
LE
MARCHE
DES
OLED
30
A.
PERSPECTIVES
DU
MARCHE
30
I.
AFFICHAGE
30
II.
ECLAIRAGE
32
B.
RECHERCHE
ET
DEVELOPPEMENT
33
I.
LES
BREVETS
34
II.
LES
ENTREPRISES
ACTIVES
DANS
LA
RECHERCHE
ET
LE
DEVELOPPEMENT
35
III.
UNIVERSITES
ET
SPIN-‐OFFS
39
IV.
CONCLUSION
40
C.
LES
ACTEURS
DU
MARCHE
40
I.
FABRICANTS
DE
COMPOSANTS
40
II.
LES
FABRICANTS
DE
PRODUITS
A
DESTINATION
DU
PUBLIC
42
PARTIE
IV
:
APPLICATIONS
COMMERCIALES
60
A.
AVANTAGES/INCONVENIENTS
DES
PRODUITS
60
I.
ECLAIRAGE,
AVANTAGES
60
II.
AFFICHAGE,
AVANTAGES
61
III.
INCONVENIENTS
COMMUNS
62
B.
APPLICATIONS
MILITAIRES
63
I.
CAMOUFLAGE
63
II.
LUNETTES
A
AFFICHAGE
INTEGRE
64
C.
APPLICATIONS
COMMERCIALES
FUTURES
64
D.
CONCLUSION
65
PARTIE
V
:
ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX
66
A.
MATERIAUX
UTILISES
ET
PRODUCTION
66
B.
PROCESSUS
DE
FABRICATION
67
I.
EVAPORATION
SOUS
VIDE
67
II.
SPIN-‐COATING
ET
INKJET
PRINTING
68
C.
UTILISATION
68
I.
RENDEMENT
LUMINEUX
69
II.
DURABILITE
70
D.
FIN
DE
VIE
71
E.
CONCLUSION
72
PARTIE
VI
:
DIMENSION
SOCIETALE
73
A.
PUBLICITE
73
B.
SECURITE
ROUTIERE
75
5. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
3
PARTIE
VII
:
DIMENSION
POLITIQUE,
AIDE
FINANCIERE
77
A.
UNION
EUROPEENNE
77
I.
GREEN
PAPER
78
II.
HORIZON
2020
78
B.
ETRANGER
79
I.
ETATS-‐UNIS
79
II.
JAPON
80
C.
CONCLUSION
81
BIBLIOGRAPHIE
83
6. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
4
EXECUTIVE
SUMMARY
Les
OLED,
acronymes
de
«
organic
light
emitting
diode
»
ou
diodes
électroluminescentes
organiques
en
français,
sont
une
nouvelle
avancée
dans
le
domaine
des
diodes
émettrices
de
lumière.
Alors
que
la
première
diode
fut
inventée
en
1874
et
la
LED
brevetée
pour
la
première
fois
en
1927,
l’OLED
est
née
en
1987
suite
aux
travaux
de
recherche
de
la
société
Kodak.
En
1997,
la
première
application
commerciale
voit
le
jour
à
travers
l’intégration
de
la
technologie
dans
les
autoradios
des
voitures.
Cette
technologie
n’a
réellement
été
apprivoisée
qu’aux
alentours
de
2009,
année
où
le
processus
de
production
a
commencé
à
être
maîtrisé.
La
maîtrise
de
cette
technologie
a
par
ailleurs
ouvert
la
porte
à
un
nouveau
marché,
dans
lequel
des
entreprises
n’ont
pas
hésité
à
s’engouffrer,
malgré
le
manque
de
rentabilité,
la
hauteur
des
investissements
nécessaires
et
les
défis
qui
doivent
encore
être
relevés
avant
que
la
technologie
n’égale
la
LED,
pour
l’éclairage,
et
le
LCD,
pour
l’affichage.
FONDEMENTS
SCIENTIFIQUES
Le
principe
de
fonctionnement
des
OLED
est
basé
sur
celui
des
diodes.1
Néanmoins,
la
distinction
fondamentale
entre
l’OLED
et
les
autres
types
de
diodes
est
que,
plutôt
que
de
dégager
leur
énergie
sous
forme
de
chaleur
lors
de
leur
passage
d’une
bande
de
conduction
à
une
bande
de
valence,
les
électrons
dégagent
cette
énergie
(en
partie)
sous
forme
de
lumière.
Cette
différence
s’explique
simplement
par
les
propriétés
des
matériaux
organiques
utilisés.
Il
existe
par
ailleurs
une
très
large
gamme
de
matériaux
organiques
possibles.
Du
point
de
vue
de
la
structure,
les
OLED
sont
composées
d’une
couche
de
semi-‐conducteurs2
organiques
entourée
de
deux
électrodes
(dont
au
moins
l’une
transparente)
permettant
le
passage
d’une
tension
continue
nécessaire
à
leur
fonctionnement.
Actuellement,
les
électrodes
utilisées
sont
principalement
composées
d’oxyde
d’indium-‐étain
(ITO)
pour
l’anode
transparente
et
d’un
métal
opaque
(ou
non)
pour
la
cathode.
PROCESSUS
DE
PRODUCTION
Le
processus
de
fabrication
des
OLED
peut
être
séparé
en
deux
catégories
correspondant
au
type
de
molécules
organiques
utilisées,
à
savoir
les
«
petites
molécules
»
et
les
polymères.
En
ce
qui
concerne
les
matériaux
utilisés
pour
cette
production,
l’ensemble
de
ceux-‐ci
sont
repris
en
annexe.
Pour
la
production
des
OLED
à
polymères,
deux
principales
méthodes
se
distinguent.
1
Plus
de
détails
sur
le
fonctionnement
d’une
diode
en
«
Partie
I
»
des
annexes
2
Plus
de
détails
sur
le
fonctionnement
d’un
semi-‐conducteur
en
«
Partie
I
»
des
annexes
7. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
5
Dans
la
première
méthode,
le
matériau
organique
est
généralement
déposé
sous
forme
liquide
grâce
au
«
spin-‐coating
»
qui
consiste
en
la
déposition
du
polymère
organique
sous
sa
forme
liquide
sur
un
substrat
mis
en
rotation.
Grâce
à
cette
rotation,
le
polymère
va
s’étendre
sur
toute
la
surface
du
substrat
et
se
solidifier
tout
en
s’évaporant.
La
seconde
méthode,
connue
sous
le
nom
de
«
inkjet
printing
»
est
considérée
comme
la
seule
solution
pour
des
OLED
de
grandes
surfaces
et
son
fonctionnement
est
semblable
à
celui
d’une
imprimante
classique.
La
principale
difficulté
de
cette
méthode
est
le
niveau
de
précision
requis
pour
pouvoir
correctement
appliquer
«
l’encre
»
sur
le
substrat.
Ceci
constitue
l’inconvénient
majeur
de
l’inkjet
printing.
Pour
les
OLED
à
petites
molécules,
la
couche
de
matériaux
organiques
est
déposée
grâce
à
l’évaporation
sous
vide.
Très
compliquée
et
délicate,
cette
méthode
est
toutefois
maîtrisée
par
les
industriels.
En
outre,
bien
que
cette
technique
soit
plus
coûteuse
que
celle
utilisée
pour
la
production
des
OLED
à
polymère,
elle
est
largement
employée
étant
donné
l’efficacité
et
la
durée
de
vie
supérieure
des
OLED
à
petites
molécules
par
rapport
aux
OLED
à
polymères.
EFFICACITE
DES
OLED
ET
EFFET
BURN-‐IN
Comme
leur
nom
l’indique,
les
OLED
ont
donc
pour
fonction
d’émettre
de
la
lumière.
Néanmoins,
cette
aptitude
dépend
de
la
capacité
des
électrons
à
émettre
de
la
lumière
plutôt
que
de
la
chaleur
lors
de
leur
changement
de
niveau
d’énergie.
Cela
est
principalement
lié
à
la
structure
moléculaire
du
matériau
utilisé.
On
distinguera
ici
les
molécules
dites
«
fluorescentes
»
des
molécules
«
phosphorescentes
».
Dans
le
cas
des
molécules
phosphorescentes,
tous
les
excitons
(électrons
«
excités
»)
dégageront
de
la
lumière
lors
de
leur
changement
d’état.
A
l’inverse,
dans
le
cas
des
molécules
fluorescentes,
seulement
25%
des
électrons
émettront
de
la
lumière
tandis
que
les
75%
restant
dégageront
de
la
chaleur.
Toutefois,
la
durée
de
vie
des
matériaux
phosphorescents
est
inférieure
à
celle
des
matériaux
fluorescents,
en
particulier
pour
l’émission
d’onde
lumineuse
de
faible
amplitude
qui
use
plus
rapidement
les
matériaux
(lumière
bleu).
Tout
le
défi
repose
dès
lors
sur
l’amélioration
de
ce
rendement
lumineux
et
sur
l’augmentation
de
la
durée
de
vie
des
matériaux
phosphorescents.
L’effet
burn-‐in
décrit
la
dégradation
accélérée
des
pixels
utilisés
pour
afficher
une
image
par
rapport
à
leur
voisin.
Un
exemple
des
conséquences
de
cet
effet
est
illustré
en
annexe.
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
Les
développements
technologiques
basés
sur
la
technologie
OLED
sont
multiples
et
variés.
Parmi
ceux-‐ci,
l’écran
incurvé
est
probablement
le
domaine
d’exploitation
des
OLED
le
plus
connu
du
grand
public.
Toutefois,
les
écrans
incurvés
ne
sont
pas
les
seuls
développements
possibles
de
la
technologie
OLED,
car
celles-‐ci
possèdent
de
nombreux
autres
avantages,
notamment
liés
à
sa
consommation
8. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
6
réduite
pour
certaines
applications,
sa
souplesse,
sa
faible
épaisseur
et
la
possibilité
de
réaliser
des
écrans
totalement
transparents.
Ces
avantages
prennent
la
forme
de
différentes
technologies,
chacune
basée
une
propriété
particulière
de
l’OLED.
On
peut
les
classer
en
six
grandes
catégories
d’OLED
(l’ensemble
de
celles-‐ci
sont
reprises
en
annexe),
qui
peuvent
toutefois
être
séparées
en
deux
grands
types
se
distinguant
par
leur
mode
de
fonctionnement.
Le
premier
type,
les
OLED
à
Matrice
Passive
ou
PMOLED,
sont
peu
coûteuses
et
faciles
à
fabriquer.
Toutefois,
elles
consomment
plus
d’énergie
et
ont
un
affichage
restreint
en
taille
et
en
résolution.
C’est
pourquoi
elles
sont
principalement
utilisées
pour
les
petits
appareils
tels
que
les
montres,
les
MP3,
smartphones,
etc.
Le
deuxième
type,
les
OLED
à
Matrice
Active
ou
AMOLED,
est
beaucoup
moins
énergivore
et
permet
la
réalisation
d’écrans
de
taille
virtuellement
illimitée.
Toutefois,
leur
production
est
beaucoup
plus
complexe
et
coûteuse.
LE
MARCHE
DES
OLED
RECHERCHE
ET
DEVELOPPEMENT
Les
acteurs
de
la
recherche
et
du
développement
des
OLED
sont
de
deux
types,
soit
des
entreprises,
soit
des
universités.
De
plus,
ils
sont
principalement
situés
en
Europe,
aux
Etats-‐Unis,
en
Corée
du
Sud
et
au
Japon.
Les
entreprises
peuvent
avoir
le
R&D
pour
activité
principale
ou
activité
secondaire
et
être
spécialisées
dans
une
ou
plusieurs
technologies.
Néanmoins,
une
tendance
se
dégage.
Les
petites
entreprises
sont
en
effet
davantage
spécialisées
dans
une
technologie
bien
particulière,
par
exemple
le
Polymer-‐OLED
pour
Cambridge
Display
Technology,
et
les
grandes
entreprises
dans
plusieurs
technologies,
comme
cela
est
le
cas
de
Universal
Display
Corporation,
leader
du
R&D
de
l’OLED.
Par
ailleurs,
un
élément
à
prendre
en
compte
sur
ce
marché
est
l’omniprésence
des
groupes
internationaux.
Pour
asseoir
leur
position,
ces
groupes
n’hésitent
en
effet
pas
à
racheter
PME
et
spin-‐offs
spécialisées
dans
le
R&D.
Les
universités
ont
également
un
rôle
à
jouer
dans
ce
R&D
du
fait
des
recherches
qu’elles
entreprennent,
souvent
grâce
aux
aides
financières
des
entreprises.
Lorsque
ces
recherches
aboutissent
à
des
brevets,
les
universités
les
accordent
généralement
sous
licence
aux
entreprises
ayant
financé
leurs
recherches.
Il
arrive
également
que
certaines
universités,
qui
parviennent
à
développer
une
technologie,
créent
une
spin-‐off
pour
entrer
sur
le
marché.
La
recherche
et
le
développement
de
l’OLED
se
caractérise
par
les
brevets
détenus
par
les
acteurs
du
marché.
Les
brevets
peuvent
être
classés
selon
la
propriété
intellectuelle
qu’ils
visent,
allant
des
composants
pour
OLED
à
l’intégration
des
OLED
à
une
autre
technologie,
telle
que
les
écrans
incurvés.
De
plus,
ils
peuvent
avoir
une
portée
nationale,
européenne
ou
internationale
selon
l’organe
qui
les
9. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
7
délivre.
De
manière
générale,
entreprises
et
universités
tendent
à
breveter
leurs
innovations
auprès
de
grands
organes,
tels
que
l’OMPI
au
niveau
international
ou
l’EPO
au
niveau
européen,
de
sorte
à
protéger
leur
propriété
intellectuelle
sur
le
plus
grand
territoire
possible.
LES
FABRICANTS
DE
COMPOSANTS
Acteurs
importants
sur
le
marché
de
l’OLED,
sans
qui
aucun
des
produits
existants
aujourd’hui
ne
pourraient
avoir
vu
le
jour,
les
fabricants
de
composants
sont
nombreux.
En
effet,
il
en
existe
plus
de
50
qui
produisent
des
matériaux
semi-‐conducteurs
nécessaires
au
bon
fonctionnement
des
OLED.
De
plus,
les
entreprises
se
situent
majoritairement
en
Asie,
et
plus
particulièrement
au
Japon,
en
Corée
du
sud
et
en
Chine.
On
retrouve
également,
dans
une
moindre
mesure,
des
fabricants
installés
en
Europe
et
aux
Etats-‐Unis.
Les
entreprises
combinent
par
ailleurs
souvent
la
fabrication
des
composants
pour
OLED
avec
d’autres
activités,
mais
certaines
d’entre
elles
se
sont
entièrement
focalisées
sur
la
production
de
composants
pour
OLED.
Ceci
est
notamment
le
cas
de
Polar
OLED.
Cette
entreprise
britannique
a
développé
son
propre
matériau,
le
CrystOLED.
L’analyse
de
Polar
OLED
nous
révèle
que
l’entreprise
a
d’importantes
dettes,
en
constante
augmentation.
Cette
situation
serait
justifiée,
selon
leurs
rapports
annuels,
par
d’importants
investissements
en
recherche
et
développement.
Il
semblerait
que
cela
soit
caractéristique
des
entreprises
dans
ce
secteur.
L’ECLAIRAGE
ET
L’AFFICHAGE
Le
marché
des
OLED,
en
ce
qui
concerne
les
produits
à
destination
du
public,
se
divise
en
deux
segments
principaux,
le
marché
de
l’éclairage
et
le
marché
de
l’affichage.
Les
applications
commerciales,
sur
ces
marchés,
consistent
le
plus
souvent
en
dalles
pour
les
écrans
et
panneaux
pour
l’éclairage,
pouvant
être
transparents,
flexibles
ou
encore
courbés.
L’ECLAIRAGE
Le
marché
de
l’éclairage
est
toujours
au
stade
de
niche.
Les
processus
de
production
ne
sont
en
effet
pas
encore
totalement
maîtrisés
et
donc,
les
prix
de
vente
beaucoup
trop
élevés
pour
attirer
le
grand
public.
Rien
n’indique
que
le
marché
de
l’éclairage
OLED
deviendra
un
jour
un
marché
de
masse,
néanmoins,
de
manière
générale,
les
perspectives
de
croissance
sont
optimistes.
IDTechEx
a
estimé
que
le
marché
des
panneaux
d’éclairage
à
OLED
atteindrait
80
millions
de
dollars
en
2017
et
840
millions
de
dollars
en
2022,
tandis
que
UBIResearch
l’estime
à
4,7
milliards
de
dollars
pour
2020.
Bien
que
ces
estimations
soient
conséquentes,
il
faut
garder
à
l’esprit
que
l’OLED
est
loin
derrière
la
LED,
son
principal
concurrent.
En
effet,
en
2015,
le
marché
de
l’éclairage
à
LED
était
estimé
à
25,7
milliards
de
dollars.
10. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
8
Les
segments
visés
sur
le
marché
sont
principalement
les
hôtels
et
magasins
de
luxe
ou
encore
le
domaine
architectural,
car
ceux-‐ci
sont
friands
de
nouvelles
technologies.
Dans
le
futur,
l’éclairage
à
OLED
pourrait
bien
intéresser
d’autres
secteurs,
tels
que
les
industries
(automobiles
notamment).
Plusieurs
entreprises
sont
actives
sur
ce
marché,
telles
que
Philips,
LG
Display,
Konica
Minolta,
Kaneka,
Lumiotec,
Osram
et
NEC
Lighting
Limited.
Parmi
celles-‐ci,
les
deux
principaux
acteurs
sont
Konica
Minolta
et
LG
Display.
L’analyse
des
produits
disponibles
sur
le
marché
nous
permet
de
conclure
que
les
applications
sont
actuellement
produites
en
petites
quantités
et
consistent
uniquement
en
panneaux
destinés
à
l’éclairage
d’intérieur.
En
effet,
aucun
prototype
d’éclairage
extérieur
n’existe
actuellement.
AFFICHAGE
Alors
que
le
marché
de
l’éclairage
est
toujours
une
niche
de
marché,
celui
de
l’affichage
est
aux
prémices
du
marché
de
masse.
Cela
est
notamment
grâce
à
la
technologie
AMOLED
qui
domine
actuellement
le
marché
des
écrans
OLED.
En
2014,
le
marché
de
l’AMOLED
représentait
plus
de
10
milliards
de
dollars
dont
la
plus
grande
partie
provenait
de
la
vente
des
smartphones
AMOLED.
D’après
DisplayResearch,
le
marché
devrait
encore
croître,
jusqu’à
atteindre
une
valeur
estimée
à
23
milliards
de
dollars
en
2022.
Il
faut
néanmoins
garder
à
l’esprit
qu’aujourd’hui,
la
technologie
OLED
n’est
pas
la
technologie
la
plus
populaire.
En
effet,
l’OLED
représente
encore
qu’une
petite
fraction
du
marché
de
l’affichage
global,
par
rapport
aux
écrans
LCD
principalement.
Le
marché
des
écrans
OLED
est
divisé
en
deux
subdivisions
selon
la
taille
de
l’écran.
On
distingue
ainsi
les
grands
et
les
petits
écrans.
Les
grands
sont
utilisés
dans
les
téléviseurs,
tandis
que
les
petits
sont
utilisés
dans
les
smartphones,
les
tablettes
ou
encore
les
montres
connectées.
En
ce
qui
concerne
les
petits
écrans,
la
plupart
des
grands
acteurs
de
la
téléphonie
mobile,
tels
que
Samsung,
Microsoft,
Acer
ou
Motorola,
offrent
actuellement
au
moins
un
modèle
utilisant
la
technologie
OLED.
Il
se
pourrait
par
ailleurs
qu’Apple
rentre
sur
le
marché
en
2017
avec
son
nouvel
iPhone.
Parmi
les
entreprises,
Samsung
se
démarque
largement
de
ses
concurrents.
En
effet,
cette
entreprise
est
le
plus
grand
producteur
d’AMOLED,
avec
une
production
qui
représente
près
de
90%
du
marché
des
petits
écrans
OLED.
D’autres
entreprises,
telles
que
AU
Optronics
et
EveryDisplay,
produisent
également
des
petits
écrans
à
OLED,
mais
dans
une
moindre
mesure.
En
ce
qui
concerne
les
grands
écrans,
LG
Display
est
actuellement
le
leader
de
la
vente
d’écrans
OLED,
mais
également
le
plus
grand
producteur
au
monde
d’écrans
à
OLED
destinés
aux
téléviseurs.
Néanmoins,
il
se
pourrait
que
Samsung
décide
de
faire
son
retour
sur
le
marché
en
2017,
après
un
arrêt
en
2013.
Rien
n’est
encore
cependant
officiellement
confirmé.
11. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
9
DEUX
ENTREPRISES
A
LA
LOUPE
:
SONY
ET
LG
Afin
de
déterminer
s’il
est
viable
ou
non
d’entrer
sur
le
marché,
nous
avons
analysé
la
situation
financière
de
deux
entreprises
actives
ou
ayant
été
actives
sur
le
marché
des
écrans
OLED,
à
savoir
Sony,
qui
a
stoppé
ses
activités,
et
LG,
qui
a
persévéré.
L’entreprise
nippone
Sony
a
été
un
véritable
pionnier
sur
le
marché
des
TV
OLED,
avec
le
premier
écran
OLED
en
2008.
Néanmoins,
entre
2007
et
2009,
années
qui
marquent
le
début
du
développement
d’écrans
à
OLED
pour
Sony,
l’entreprise
accusait
des
pertes
de
plus
en
plus
importantes.
Ces
pertes
se
sont
par
ailleurs
prolongées,
dans
une
moindre
mesure,
jusqu’en
2013.
A
cause
de
ces
difficultés
financières
et
probablement
techniques,
liées
au
développement
de
la
technologie,
la
société
a
arrêté
tout
développement
d’écrans
OLED
en
2014,
pour
se
consacrer
aux
écrans
LCD
dont
la
demande
était
(et
est
toujours)
bien
plus
élevée.
Suite
à
la
cessation
de
ses
activités
dans
le
domaine
de
l’OLED,
l’entreprise
aurait
vraisemblablement
redressé
la
barre,
affichant
un
bénéfice
opérationnel
en
2014
et
2015.
Nous
ne
pouvons
affirmer
avec
certitude
que
les
pertes
de
2007
à
2013
aient
été
dues
au
développement
de
l’OLED,
car
l’entreprise
est
un
grand
groupe
actif
dans
beaucoup
de
secteurs.
Néanmoins,
même
s’il
est
certain
qu’il
existe
un
lien
entre
ces
pertes
et
le
développement
de
l’OLED,
nous
ne
pouvons
le
quantifier
précisément.
En
comparaison
à
Sony,
LG
Display
n’a
jamais
cessé
de
développer
des
dalles
à
OLED
pour
ses
téléviseurs.
En
effet,
après
le
lancement
d’une
première
TV
OLED
en
2010,
la
société
sud-‐coréenne
a
décidé
de
continuer
le
développement
de
ce
type
d’écrans,
persuadée
de
la
capacité
d’une
telle
technologie
à
remplacer
le
LCD
dans
les
années
à
venir.
Elle
est
d’ailleurs
en
situation
de
quasi-‐
monopole
depuis
2014,
suite
à
l’arrêt
des
activités
de
Samsung
et
Sony
et
dû
au
fait
qu’elle
soit
la
seule
entreprise
à
pouvoir
produire
des
téléviseurs
OLED
avec
un
taux
de
réussite
inégalé
avoisinant
les
80%.
Ce
taux
de
réussite
fait
d’elle
l’une
des
seules
entreprises
à
maitriser
la
technologie.
En
ce
qui
concerne
ses
résultats,
l’entreprise
est
en
bénéfice
opérationnel
malgré
des
dépenses
en
R&D
toujours
plus
importantes.
Néanmoins,
ces
bénéfices
ne
sont
pas
le
seul
fait
de
la
vente
de
téléviseurs,
car
LG
est
également
active
sur
des
marchés
plus
matures,
tel
que
le
LCD.
CONCLUSION
De
manière
générale,
peu
d’entreprises
sont
enclines
à
adopter
l’OLED
à
l’heure
actuelle.
Cela
s’explique
par
une
production
encore
fort
coûteuse
et
des
ventes
ne
permettant
pas
de
compenser
les
dépenses.
La
plupart
des
entreprises
actives
dans
le
secteur,
que
ce
soit
au
niveau
R&D
ou
production,
sont
donc
de
grandes
sociétés,
possédant
les
fonds
nécessaires
au
développement
de
l’OLED.
De
petites
entreprises,
telle
que
Polar
OLED,
sont
également
sur
le
marché,
mais
essuient
des
pertes
importantes.
Certaines
sociétés
n’écartent
cependant
pas
l’éventualité
d’intégrer
un
jour
le
marché,
lorsque
la
technologie
sera
plus
accessible
et
la
demande
plus
importante,
comme
par
exemple
Samsung
pour
le
marché
des
grands
écrans
ou
Apple
pour
celui
des
petits
écrans.
12. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
10
APPLICATIONS
COMMERCIALES
AVANTAGES/INCONVENIENTS
(ECLAIRAGE
ET
AFFICHAGE)
Pour
l’éclairage,
les
avantages
de
la
technologie
OLED
sont
une
lumière
diffuse
et
douce,
s’accompagnant
d’une
très
faible
émission
de
chaleur.
Les
luminaires
à
OLED
ne
nécessitent
donc
aucun
abat-‐jour
ou
autre
diffuseur
et
peuvent
s’adapter
à
une
large
variété
de
surfaces
(si
technologique
Flexible-‐OLED
utilisée).
En
matière
d’affichage,
les
écrans
OLED
offrent
un
contraste,
un
angle
de
vision
et
une
réactivité
supérieurs
à
toute
autre
technologie
d’affichage
existante.
La
finesse
inégalée,
la
flexibilité
et
la
transparence
de
ce
type
d’écran
sont
également
des
caractéristiques
pouvant
servir
d’atout
dans
les
années
à
venir.
Que
ce
soit
pour
une
application
lumineuse
ou
pour
un
écran,
la
technologie
OLED
présente
tout
de
même
deux
inconvénients
principaux,
la
durabilité
et
l’étanchéité.
En
effet,
la
durée
de
vie
des
OLED
n’égale
pas
encore
celle
d’autres
technologies
d’éclairage
ou
d’affichage
déjà
présentes
sur
le
marché.3
De
plus,
les
OLED
sont
très
sensibles
à
l’humidité,
ce
qui
limite
les
applications
d’extérieur
notamment.
Un
dernier
inconvénient
est
le
prix
des
applications
(affichage
ou
éclairage).
En
effet,
les
dispositifs
à
OLED
ont
un
prix
très
élevé,
notamment
dû
à
d’importants
coûts
de
production.
APPLICATIONS
MILITAIRES
ET
APPLICATIONS
COMMERCIALES
FUTURES
Le
domaine
militaire,
connu
pour
ses
inventions
et
avancées
technologiques,
pourrait
être
intéressé
par
l’OLED
au
vu
des
possibilités
qu’elle
offre.
Ainsi,
des
écrans,
placés
directement
autour
du
poignet
des
militaires,
capables
d’afficher
des
informations
invisibles
à
l’œil
nu
ainsi
que
des
«
capes
d’invisibilité
»
sont
envisageables
grâce
à
une
telle
technologie.
De
plus,
le
caractère
transparent
des
OLED
pourrait
bien
permettre
la
conception
de
toute
sorte
d’outils
visuels,
permettant
l’affichage
d’informations
directement
devant
les
yeux.
Grâce
à
des
propriétés
telles
que
la
flexibilité,
la
transparence
ou
encore
la
finesse,
les
applications
commerciales
sont
encore
nombreuses.
Des
parebrises
à
affichage
intégré
aux
écrans
enroulables,
l’OLED
pourrait
faire
l’objet
d’applications
autant
utiles
qu’insolites.
ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX
MATERIAUX
UTILISES
ET
PRODUCTION
La
production
d’OLED
a
un
impact
environnemental
différent
selon
les
matériaux
utilisés
dans
l’OLED
(au
niveau
du
substrat,
des
polymères
et
des
électrodes).
L’extraction
minière
ou
les
quantités
limitées
de
certains
métaux
peuvent
notamment
poser
problème.
3
Se
référer
à
«
Efficacité
des
OLED
et
effet
burn-‐in
»
de
l’Executive
Summary
ou
aux
annexes,
«
Partie
I
»
13. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
11
Outre
les
matériaux
utilisés,
les
processus
de
production
doivent
également
être
pris
en
compte
pour
calculer
l’impact
écologique.
En
ce
qui
concerne
l’évaporation
sous
vide,
son
exécution
implique
beaucoup
de
pertes
matérielles,
environ
40
à
60%
des
quantités
de
matières
utilisées.
Le
spin-‐coating
et
l’inkjet
printing
provoquent
également
beaucoup
de
déchets,
plastiques
notamment.
En
effet,
chaque
étape
nécessite
souvent
l’utilisation
d’un
support
à
usage
unique.
De
plus,
le
manque
de
maîtrise
de
certains
matériaux
implique
la
production
de
nombreuses
OLED
défectueuses
qui
ne
pourront
donc
pas
être
utilisées.
UTILISATION
DES
OLED
Le
rendement
lumineux
est
essentiel
pour
déterminer
la
consommation
énergétique
d’une
technologie
d’éclairage.
A
cet
égard,
l’OLED
n’est
pas
encore
aussi
efficace
énergétiquement
que
la
LED.
Néanmoins,
pour
ce
qui
est
du
domaine
de
l’affichage,
cette
nouvelle
technologie
se
montre
souvent
moins
énergivore
que
ses
concurrentes,
car
elle
émet
sa
propre
lumière
et
ne
nécessite
donc
pas
le
recours
à
une
source
de
lumière
additionnelle,
comme
cela
est
le
cas
pour
les
écrans
LCD.
FIN
DE
VIE
Trois
possibilités
de
traitement
des
déchets
existent
:
l’incinération,
l’enfouissement
ou
le
recyclage,
ce
dernier
étant
le
moins
polluant.
Selon
les
matériaux
utilisés
pour
l’OLED,
le
traitement
des
déchets
sera
plus
ou
moins
polluant.
Par
exemple,
le
plastique
utilisé
comme
substrat
pose
un
grand
problème
en
ce
qui
concerne
sa
fin
de
vie
dû
à
son
incinération.
Certains
métaux
utilisés
dans
les
OLED
peuvent
également
représenter
un
grand
danger
pour
la
nature.
Cela
est
notamment
le
cas
de
l’argent
qui,
s’il
n’est
pas
recyclé,
finit
dans
les
océans
où
il
constitue
une
menace
pour
les
organismes
aquatiques.
Néanmoins,
les
métaux
sont
utilisés
en
faibles
quantités
dans
la
fabrication
d’OLED.
Couplé
à
une
faible
production
d’OLED
à
l’heure
actuelle,
l’impact
de
la
gestion
des
métaux
sur
l’environnement
est
encore
minime.
DIMENSION
SOCIETALE
Actuellement,
l’OLED
n’est
pas
une
technologie
qui
pose
problème
d’un
point
de
vue
éthique.
Il
convient
donc
d’imaginer
quelles
pourraient
être
les
applications
futures
et
leurs
impacts
sociétaux.
En
ce
qui
concerne
les
écrans,
la
technologie
pourrait
être
appliquée
au
domaine
de
la
publicité,
grâce
à
des
panneaux
lumineux
«
enroulables
»
qui
se
mettraient
autour
des
pilonnes
et
poteaux.
Cette
utilisation
pourrait
néanmoins
être
limitée
selon
les
pays,
car
des
lois
existent
déjà
pour
réguler
la
publicité
en
extérieur.
Concernant
des
pays
laxistes
dans
ce
domaine,
tels
que
les
Etats-‐Unis
ou
la
Corée
du
Sud,
il
s’agira
alors
de
s’intéresser
aux
actions
menées
par
les
populations,
déjà
envahies
par
la
publicité
dans
leur
quotidien.
14. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
12
L’éclairage
à
OLED
est
à
l’origine
de
deux
concepts
en
matière
de
sécurité
routière,
sujet
qui
représente
un
enjeu
sociétal
particulier
dû
au
nombre
de
personnes
tuées
chaque
jour
sur
les
routes.
Le
premier,
développé
par
Audi
et
appelé
Swarm,
consiste
à
installer
une
lumière
mouvante
à
la
place
des
traditionnels
phares
arrière.
Cette
lumière
pourrait
afficher
des
informations
aux
conducteurs
environnants.
Le
deuxième
concept
est
celui
des
lampadaires
publics
ayant
une
fonction
d’indication
routière.
Les
OLED
seraient
ainsi
utilisées
pour
créer
des
panneaux
aux
formes
particulières
indiquant
une
priorité
de
droite
par
exemple.
DIMENSION
POLITIQUE
Comme
l’OLED
est
une
technologie
innovante,
il
est
intéressant
de
regarder
de
plus
près
ce
qui
se
fait
en
matière
d’aide
financière
gouvernementale.
En
Europe,
deux
programmes
ont
été
mis
en
place
pour
développer
le
solid-‐state
lighting
(SSL),
dénomination
qui
reprend
les
LED
et
OLED,
ce
sont
Green
Paper
et
Horizon
2020.
Actuellement,
le
premier
programme
n’apporte
rien
pour
les
OLED.
Le
second,
par
contre,
a
un
rôle
à
jouer.
En
effet,
ce
programme,
créé
en
2014
et
disposant
d’un
fonds
de
17
milliards
d’euros,
a
déjà
financé
20
projets
européens
portés
sur
les
OLED
pour
un
montant
d’aide
total
de
71
millions
d’euros.
Aux
Etats-‐Unis,
le
Department
of
Energy
dispose
d’un
programme
de
financement
appelé
«
SSL
R&D
Program
».
Néanmoins,
peu
de
fonds
sont
actuellement
attribués
aux
projets
portant
sur
l’OLED.
En
effet,
sur
23
millions
d’euros
de
fonds
en
2015,
seulement
900.000€
ont
été
alloués
aux
OLED.
Le
Japon
quant
à
lui
finance
les
OLED
au
travers
d’institutions
basant
leurs
programmes
sur
le
«
Science
and
Technology
Basic
Plan
».
L’institution
la
plus
importante
en
matière
de
financement
de
l’OLED
est
NEDO4
.
Elle
a
par
exemple
investi
6
millions
d’€
dans
la
technologie
entre
2008
et
2012.
L’enjeu
de
ces
investissements
par
les
gouvernements
est
économique
et
environnemental.
Il
s’agit
en
effet
d’aider
le
développement
d’une
nouvelle
technologie
de
sorte
à
conquérir
de
nouveaux
marchés,
et
également
de
réduire
la
consommation
d’énergie
au
moyen
de
cette
technologie,
dans
la
même
optique
que
la
LED.
4
New
Energy
and
Industrial
Technology
Development
and
Organization
15. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
13
ANNEXES
PARTIE
I
:
FONDEMENTS
SCIENTIFIQUES
A. PRINCIPE
DE
FONCTIONNEMENT
DES
OLED
Cette
partie
sera
dédiée
aux
fondements
scientifiques
et
au
fonctionnement
de
la
technologie
utilisant
les
OLED
(Organic
Light
Emitting
Diode)
I. LA
DIODE
AU
MICROSCOPE
Avant
de
nous
intéresser
aux
spécificités
des
OLED,
il
paraît
avant
tout
indispensable
de
revenir
sur
les
principes
scientifiques
sur
lesquels
repose
le
fonctionnement
d’une
diode.
En
effet,
bien
qu’il
existe
une
multitude
de
diodes
différentes,
elles
reposent
toutes
sur
un
certain
nombre
de
principes
de
base
similaires.
De
manière
simplifiée,
une
diode
est
un
élément
permettant
de
laisser
passer,
ou
non,
des
électrons
au
sein
d’un
circuit
en
créant
ainsi,
selon
que
ces
électrons
passent
ou
ne
passent
pas
au
travers
de
la
diode,
un
certain
courant
électrique.
Les
caractéristiques
des
diodes
reposent
avant
tout
sur
les
propriétés
fondamentales
des
atomes
et
plus
particulièrement
sur
celles
des
électrons.
AU
CŒUR
DE
L’ATOME
Un
atome
est
composé
d’un
noyau
chargé
positivement
(+)
autour
duquel
orbitent
des
électrons
chargés
négativement
(-‐).
La
position
d’un
électron
dans
la
structure
électronique
détermine
la
quantité
d’énergie
nécessaire
pour
l’arracher
à
cette
structure.
Plus
l’orbite
dans
laquelle
se
trouve
l’électron
est
loin
du
noyau,
moins
il
faudra
apporter
d’énergie
(quantum)
à
l’électron
pour
l’arracher
du
noyau.
Source
de
l’image
:
Energie
photovoltaïque,
«
Principe
de
l’énergie
photovoltaïque
au
niveau
atomique
».
En
ligne
http://plateformeco.com
16. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
14
Quand
la
température
est
au
zéro
absolu
(0K),
seule
l’orbite
de
valence
peut
ne
pas
être
entièrement
peuplée.
Dans
une
structure
cristalline,
le
niveau
énergétique
d’une
orbite
d’un
atome
du
cristal
est
influencé
par
ses
voisins,
et
inversement.
On
a
alors
affaire
à
des
«
bandes
d’énergie
autorisée
»
(correspondant
aux
niveaux
énergétiques
dégénérées
des
atomes
isolés)
séparées
par
des
«
bandes
d’énergie
interdites
».
Source
de
l’image
:
La
molybdénite
supplantera-‐t-‐elle
le
silicium
dans
les
circuits
intégrés
de
demain
?
En
ligne
http://mavoiescientifique.onisep.fr
La
bande
la
plus
énergétique
entièrement
occupée
est
la
«
bande
de
valence
»
tandis
que
la
bande
d’énergie
directement
supérieure
à
la
bande
de
valence
est
la
«
bande
de
conduction
».
Pour
qu’un
électron
passe
d’une
bande
à
une
autre,
il
y
a
des
«
sauts
énergétiques
»
à
franchir.
Toutefois,
il
ne
peut
y
avoir
de
saut
entre
deux
bandes
entièrement
peuplées.
Le
niveau
d’énergie
à
fournir
pour
qu’un
électron
passe
d’une
bande
à
l’autre
dépend
du
type
de
matériau.
Source
de
l’image
:
Les
effets
photoélectrique
et
électroluminescent.
En
ligne
http://www.energieplus-‐lesite.be
De
manière
schématique,
la
diode
sera
composée
de
deux
semi-‐conducteurs,
l’un
dopé
positivement
(type
«
p
»)
et
l’autre
dopé
négativement
(type
«
n
»).
La
juxtaposition
de
ces
deux
semi-‐conducteurs
va
entraîner
la
migration
d’une
partie
des
électrons
de
la
partie
dopée
négativement
vers
la
partie
dopée
positivement,
créant
ainsi
ce
que
l’on
appellera
une
«
zone
de
recombinaison
».
On
verra
alors
Pour
qu’un
électron
passe
de
la
bande
de
valence
à
la
bande
de
conduction,
il
faut
qu’il
ait
assez
d’énergie
pour
franchir
la
bande
interdite.
Notons
que
1eV
est
très
faible.
Il
s’agit
de
l’énergie
nécessaire
pour
déplacer
un
électron
sur
une
d.d.p.
de
1
V.
1𝑒𝑉 = 1,6.10)*+
𝐽
17. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
15
apparaître
une
barrière
de
potentiel
qui
s’opposera
à
la
formation
d’un
courant
entre
les
deux
semi-‐
conducteurs.
LES
SEMI-‐CONDUCTEURS
A
LA
LOUPE
SEMI-‐CONDUCTEURS
INTRINSEQUES
Les
semi-‐conducteurs
intrinsèques
(purs,
non
dopés),
sont
ceux
de
la
famille
des
éléments
ayant
4
électrons
sur
l’orbite
de
valence.
C’est
le
cas
notamment
du
Silicium
(Si)
et
du
Germanium
(Ge).
Dans
un
cristal,
chaque
atome
est
lié
à
ses
4
voisins
par
une
liaison
covalente
et
tout
se
passe
alors
comme
si
chaque
atome
du
cristal
possédait
une
orbite
de
valence
«
saturée
»,
c’est
à
dire
occupée
par
8
électrons.
Au-‐delà
du
zéro
absolu
(0K),
l’énergie
thermique
va
permettre
à
quelques
électrons
de
passer
de
la
bande
de
valence
à
la
bande
de
conduction
et
on
aura
donc
un
faible
courant
(c’est
notamment
pour
ça
qu’on
a
des
systèmes
de
refroidissements
dans
l’électronique).
L’électron
thermique
laisse
également
dans
la
bande
de
valence
un
trou
thermique.
Ce
trou
équivaut
à
une
charge
positive
et
va
donc
attirer
un
électron
de
valence
d’un
atome
voisin
qui
va
alors
créer
un
nouveau
trou,
etc.
Cela
va
donc
générer
un
faible
courant
intrinsèque
(naturel).
Source
:
Emplit,
P.
Physique
des
technologies
de
l’information,
Chapitre
3
:
«
Electronique
analogique,
matériaux
semi-‐conducteurs
et
composant
»
SEMI-‐CONDUCTEURS
EXTRINSEQUES
P
ET
N
Pour
obtenir
des
semi-‐conducteurs
extrinsèques,
on
va
ajouter
des
«
impuretés
»
dans
le
cristal,
c’est
à
dire
des
éléments
pentavalents
(5
électrons
de
valence)
ou
trivalents
(3
électrons
de
valence).
Toutefois,
on
ne
modifiera
que
très
peu
la
structure
du
cristal.
Le
but
recherché
est
d’augmenter
la
conductibilité
en
réduisant
l’énergie
nécessaire
pour
franchir
la
«
bande
interdite
».
On
distinguera
ici
deux
types
de
dopages,
et
donc
deux
types
de
semi-‐
conducteurs
:
18. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
16
Semi-‐conducteur
de
type
«
n
»
Semi-‐conducteur
de
type
«
p
»
Représentation
Elément
ajouté
au
cristal
Pentavalents
(P,
As,
Sb,…)
Trivalents
(B,
Al,
Ga,…)
Caractéristiques
• «
Donneurs
d’électrons
»
• Electrons
libres
• «
Accepteurs
d’électrons
»
• Trous
libres
Source
:
Emplit,
P.
Physique
des
technologies
de
l’information,
Chapitre
3
:
«
Electronique
analogique,
matériaux
semi-‐conducteurs
et
composant
»
Dans
les
deux
cas,
on
aura
donc
maintenant
des
courants
de
porteurs
«
majoritaires
»
liés
au
dopage
et
des
courants
de
porteurs
«
minoritaires
»
liés
à
l’énergie
thermique.
Nous
noterons
tout
de
même
qu’un
cristal
semi-‐conducteur
«
n
»
ou
«
p
est
globalement
neutre.
JONCTION
DE
2
SEMI-‐CONDUCTEURS
P
ET
N
–
BARRIERE
DE
POTENTIEL
En
mettant
côté
à
côté
deux
conducteurs,
l’un
dopé
«
p
»
et
l’autre
dopé
«
n
»,
on
aura
bel
et
bien
une
différence
de
potentiel
entre
les
deux.
Il
va
donc
y
avoir
une
recombinaison
d’une
fraction
de
ces
porteurs
libres.
Source
:
Emplit,
P.
Physique
des
technologies
de
l’information,
Chapitre
3
:
«
Electronique
analogique,
matériaux
semi-‐conducteurs
et
composant
»
19. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
17
On
va
donc
voir
apparaître
une
barrière
de
potentiel
𝑉-
qui
s’oppose
à
la
migration
des
porteurs
majoritaires
entre
les
semi-‐conducteurs
n
et
p.
Cette
différence
de
potentiel
dépendra
de
la
température
et
du
semi-‐conducteur
utilisé.
Notons
également
que,
dans
la
zone
de
recombinaison,
sous
l’action
du
champ
E,
toute
paire
de
porteurs
thermiques
générée
migrera
rapidement
et
sera
à
l’origine
d’un
faible
courant
de
fuite.
POLARISATION
D’UNE
JONCTION
PN
La
polarisation
d’un
composant
à
2
bornes
(comme
une
jonction
p-‐n)
revient
à
appliquer
à
ses
bornes
une
différence
de
potentiel
continue
DC
pour
l’amener
dans
l’état
de
fonctionnement
désiré.
Et
on
a
donc
deux
possibilités
:
Source
:
Emplit,
P.
Physique
des
technologies
de
l’information,
Chapitre
3
:
«
Electronique
analogique,
matériaux
semi-‐conducteurs
et
composant
»
A
300K,
on
a
:
𝑽 𝟎
𝑺𝒊𝒍𝒊𝒄𝒊𝒖𝒎
≈ 𝟎, 𝟕𝑽
𝑽 𝟎
𝑮𝒆𝒓𝒎𝒂𝒏𝒊𝒖𝒎
≈ 𝟎, 𝟑𝑽
20. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
18
Afin
d’obtenir
le
mode
de
fonctionnement
désirée
de
la
diode,
il
ne
restera
alors
plus
qu’à
«
polariser
»
la
jonction
p-‐n
en
appliquant
à
ses
bornes
une
différence
de
potentiel
continue
(DC5
).
Dans
le
cas
de
la
polarisation
directe,
la
tension
appliquée
permettra
de
contrecarrer
la
barrière
de
potentiel
et
un
courant
significatif
sera
alors
établi
dans
le
circuit
formé
tandis
que
dans
le
cas
de
la
polarisation
inverse,
la
tension
appliquée
aura
tendance
à
renforcer
la
barrière
de
potentiel
et
ainsi
à
empêcher
le
passage
des
électrons
(du
courant).
Au
niveau
microscopique
et
sous
l’impulsion
de
l’énergie
induite
par
le
générateur,
des
électrons
«
sauteront
»
de
la
bande
de
valence
vers
la
bande
de
conduction
en
laissant
ainsi
un
«
trou
»
(charge
imaginaire
positive)
dans
la
bande
de
valence.
Comme
la
nature
tend
toujours
à
revenir
à
l’état
fondamental,
un
électron
«
excité
»
(on
l’appellera
«
exciton
»)
retombera
dans
la
bande
de
valence.
L’énergie
de
l’exciton
n’étant
pas
perdue,
elle
sera
alors
réémise
soit
sous
forme
de
chaleur,
soit
sous
forme
de
lumière.
Dans
le
cas
des
diodes
électroluminescentes,
cette
énergie
sera
réémise
sous
forme
de
lumière.
Source
:
Emplit,
P.
Physique
des
technologies
de
l’information,
Chapitre
3
:
«
Electronique
analogique,
matériaux
semi-‐conducteurs
et
composant
»
II. LES
OLED
:
DES
DIODES
ORGANIQUES
EMETTRICES
DE
LUMIERE
Une
des
particularités
des
OLED
(Organic
Light
Emitting
Diode)
est,
comme
leur
nom
l’indique,
d’être
composées
de
matériaux
organiques.
Dans
le
cas
des
diodes
dites
«
non
organiques
»,
les
matériaux
semi-‐conducteurs
utilisés
sont
principalement
le
silicium
(Si)
et
le
Germanium
(Ge).
Dans
le
cas
des
diodes
dites
«
organiques
»,
il
existe
une
multitude
de
semi-‐conducteurs
envisageables
que
l’on
peut
toutefois
classer
en
deux
principales
catégories
selon
la
taille
des
molécules
utilisées.
On
distingue
ainsi
les
semi-‐conducteurs
formés
de
petites
molécules
et
ceux
formés
de
macromolécules
ou
polymères.
Le
choix
de
l’un
ou
l’autre
de
ces
types
de
molécules
sera
dépendant
des
propriétés
recherchées,
mais
sera
également
lié
à
la
production
des
OLED,
point
sur
lequel
nous
reviendrons
par
la
suite.
5
«
Direct
Current
»
ou
Courant
Continu
21. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
19
Du
point
de
vue
de
la
structure,
les
OLED
sont
composées
d’une
couche
de
semi-‐conducteurs
organiques
entourés
de
deux
électrodes
(dont
au
moins
une
transparente)
permettant
le
passage
d’une
tension
continue
(DC).
Actuellement,
les
électrodes
utilisées
sont
principalement
composées
de
d’oxyde
d’indium-‐étain
(ITO)
pour
l’anode
transparente
et
d’un
métal
opaque
(ou
non)
pour
la
cathode.
Source:
OSRAM
OLED.
«
Introduction
to
OLED
technology
».
En
ligne
www.osram-‐oled.com
Un
des
avantages
principaux
des
OLED
en
comparaison
avec
les
diodes
non
organiques
est
leur
taille.
Leur
épaisseur
est
de
l’ordre
de
quelques
centaines
de
nanomètres
et
permet
ainsi
une
grande
flexibilité
dans
leurs
applications.
Tout
comme
les
diodes
«
classiques
»,
leur
fonctionnement
est
basé
sur
l’instigation
d’une
tension
continue
(DC)
qui
provoque
la
création
d’un
courant
«
trou-‐électrons
».
Les
diodes
émettent
alors
une
lumière
dont
la
couleur
dépend
des
propriétés
du
matériau
utilisé.
A
la
différence
des
diodes
«
classiques
»,
on
ne
parle
pas
toutefois
ici
de
bande
de
conduction
et
de
bande
de
valence
mais
plutôt
de
niveau
«
HOMO
»
(Highest
Occupied
Molecular
Orbital)
et
«
HUMO
»
(Lowest
Uncoppied
Molecular
Orbital
Level).
Afin
d’avoir
une
vision
plus
exacte
des
processus
internes
liés
au
«
saut
»
des
électrons
d’un
niveau
à
l’autre,
et
sans
toutefois
rentrer
dans
des
détails
trop
techniques,
nous
tenterons
d’expliquer
ici,
de
manière
simplifiée,
la
distinction
faite
entre
niveau
HOMO/LUMO
et
les
bandes
de
valences
et
de
conduction.
Afin
d’illustrer
cette
différence,
nous
prendrons
le
cas
de
l’éthylène
dont
la
représentation
moléculaire
est
illustrée
ci-‐dessous.
22. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
20
Au
sein
d’une
molécule,
la
liaison
entre
atomes
se
fait
par
recouvrement
d’orbitales
comme
représenté
sur
la
figure
B
dans
le
cas
d’une
liaison
Carbone-‐Carbone.
Lorsqu’une
orbitale
est
remplie,
on
parlera
de
niveau
HOMO
(Highest
Occupied
Molecular
Orbital)
et
on
peut
la
comparer
à
la
bande
de
valence.
A
l’inverse,
les
orbitales
de
plus
haut
niveau
d’énergie
ne
sont
pas
remplies
et
correspondent
au
niveau
LUMO
(Lowest
Unnocupied
Molecular
Orbital)
que
nous
comparerons
à
la
bande
de
conduction.
Le
«
saut
d’électron
»
correspond
ici
au
passage
d’un
électron,
grâce
à
un
apport
énergétique,
d’une
orbitale
de
niveau
HOMO
vers
une
orbitale
de
niveau
LUMO
et
le
principe
est
alors
tout
à
fait
similaire
à
celui
des
bandes
de
valences
et
des
bandes
de
conduction,
comme
illustré
ci-‐
dessous.
23. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
21
B. PROCESSUS
DE
FABRICATION
DES
OLED
Les
processus
de
fabrication
des
OLED
peuvent
être
séparés
en
deux
catégories
correspondant
au
type
de
molécules
organiques
utilisées,
à
savoir
les
«
petites
molécules
»
et
les
polymères.
En
ce
qui
concerne
les
matériaux
utilisés
pour
cette
production,
ceux-‐ci
sont
repris
dans
le
tableau
ci-‐dessous.
Couches
Matériaux
utilisés
Détails
Anode
Indium
tin
oxide
(ITO)
ou
Oxyde
d’indium-‐étain
Couche
transparente
Cathode
Couche
métallique,
principalement
Aluminium
(Al)
et
Magnésium
(Mg)
Couche
opaque
ou
transparente
Substrat
Verre
ou
plastique
Le
plastique
permet
une
plus
grande
souplesse
dans
les
applications
Matériaux
semi-‐conducteurs
Polymères
:
larges
possibilités
selon
les
propriétés
recherchées
Surtout
utilisés
pour
les
grandes
surfaces
Petites
moléculaires
:
larges
possibilités
selon
les
propriétés
recherchées
Plus
efficace
et
meilleure
durée
de
vie
que
les
polymères,
mais
production
plus
coûteuse
De
manière
générale,
la
structure
des
OLED
se
compose
de
cinq
couches
distinctes
comme
représenté
ci-‐dessous.
L’apposition
de
l’anode
et
de
la
cathode
ne
présente
pas
de
difficulté
particulière.
Tout
le
processus
de
production
est
dès
lors
orienté
vers
le
placement
des
couches
de
matériaux
organiques.
Source
:
Summitt,
C.
(2006).
OLED
Fabrication
for
Use
in
Display
Systems.
Optical
Sciences
Center,
University
of
Arizona,
Arizona.
24. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
22
I. PRODUCTION
DES
OLED
A
POLYMERE
En
ce
qui
concerne
la
production
des
OLED
à
polymères,
deux
méthodes
principales
se
distinguent.
Dans
la
première
méthode,
le
matériau
organique
est
généralement
déposé
sous
forme
liquide
grâce
au
«
spin-‐coating
»,
qui
consiste
en
la
déposition
du
polymère
organique
sous
sa
forme
liquide
sur
un
substrat
mis
en
rotation.
Grâce
à
cette
rotation,
le
polymère
va
s’étendre
sur
toute
la
surface
du
substrat
se
solidifier
tout
en
s’évaporant.
La
seconde
méthode,
connue
sous
le
nom
de
«
inkjet
printing
»,
est
considérée
comme
la
seule
solution
pour
des
OLED
de
grandes
surfaces
et
son
fonctionnement
est
semblable
à
celui
d’une
imprimante
classique.
Son
principal
inconvénient
est
la
difficulté
d’obtenir
la
précision
nécessaire
dans
l’application
de
«
l’encre
»
sur
le
substrat.
Nous
noterons
également
que
chaque
pixel
doit
être
apposé
séparément
sur
le
substrat.
Source
:
Chénais,
S.
&
Forget,
S.
(s.d.).
Diodes
électroluminescentes
organiques
:
de
la
visualisation
à
l’éclairage.
Laboratoire
de
physique
des
Lasers,
Université
Paris
13,
Villetaneuse.
Source
:
Summitt,
C.
(2006).
OLED
Fabrication
for
Use
in
Display
Systems.
Optical
Sciences
Center,
University
of
Arizona,
Arizona.
25. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
23
II. PRODUCTION
DES
OLED
A
PETITES
MOLECULES
Pour
les
OLED
à
petites
molécules,
la
couche
de
matériaux
organiques
est
déposée
grâce
à
l’évaporation
sous
vide.
Très
compliquée
et
délicate,
cette
méthode
est
toutefois
maîtrisée
par
les
industriels.
En
outre,
bien
que
cette
technique
soit
plus
coûteuse
que
celle
utilisée
pour
la
production
des
OLED
à
polymère,
elle
est
largement
employée
étant
donné
l’efficacité
et
la
durée
de
vie
supérieure
des
OLED
à
petites
molécules
par
rapport
aux
OLED
à
polymères.
Source
:
Chénais,
S.
&
Forget,
S.
(s.d.).
Diodes
électroluminescentes
organiques
:
de
la
visualisation
à
l’éclairage.
Laboratoire
de
physique
des
Lasers,
Université
Paris
13,
Villetaneuse.
C. EFFICACITE
DES
OLED
ET
EFFET
BURN-‐IN
Les
avantages
et
inconvénients
des
applications
utilisant
des
OLED
seront
analysés
plus
en
détail
dans
la
suite
du
rapport.
Nous
nous
contenterons
ici
d’une
brève
explication
d’un
défi
scientifique
relatif
à
l’efficacité
des
OLED.
La
capacité
des
électrons
à
émettre
de
la
lumière
plutôt
que
de
la
chaleur
lors
de
leur
changement
de
niveau
d’énergie
est
principalement
liée
à
la
structure
moléculaire
du
matériau
utilisé.
On
distinguera
ici
les
molécules
dites
«
fluorescentes
»
et
les
molécules
«
phosphorescentes
».
Dans
le
cas
des
molécules
phosphorescentes,
tous
les
excitons
(électrons
«
excités
»)
dégageront
de
la
lumière
lors
de
leur
changement
d’état.
A
l’inverse,
dans
le
cas
des
molécules
fluorescentes,
seulement
25%
des
électrons
émettront
de
la
lumière
tandis
que
les
75%
restant
dégageront
de
la
chaleur.
Toutefois,
la
durée
de
vie
des
matériaux
phosphorescents
est
inférieure
à
celle
des
matériaux
fluorescents,
en
particulier
pour
l’émission
d’onde
lumineuse
de
faible
amplitude
qui
use
plus
rapidement
les
matériaux
(lumière
bleu).
Tout
le
défi
repose
dès
lors
sur
l’amélioration
de
ce
rendement
lumineux
et
sur
l’augmentation
de
la
durée
de
vie
des
matériaux
phosphorescents.
L’effet
burn-‐in
décrit
la
dégradation
accélérée
des
pixels
utilisés
pour
afficher
une
image
par
rapport
à
leur
voisin.
26. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
24
Par
exemple
:
Ici,
on
voit
que
les
pixels
utilisés
dans
la
première
image
sont
moins
lumineux
(dans
la
deuxième),
ce
qui
mène
à
une
moins
bonne
qualité.
27. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
25
PARTIE
II
:
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
A. LES
OLED
:
QUELS
DEVELOPPEMENTS
POSSIBLES
?
Les
développements
technologiques
basés
sur
la
technologie
OLED
sont
multiples
et
variés.
Nous
nous
intéresserons,
dans
cette
section,
tout
particulièrement
aux
écrans
incurvés
avant
de
passer
en
revue
les
autres
développements
technologiques
possibles.
I. LES
ECRANS
INCURVES
L’écran
incurvé
est
probablement
le
domaine
d’exploitation
des
OLED
le
plus
connu
du
grand
public.
Le
grand
avantage
des
OLED
par
rapport
aux
autres
sources
de
lumière
est
leur
capacité
à
créer
eux-‐
mêmes
leur
propre
lumière
via
le
simple
passage
d’un
courant
électrique.
Contrairement
aux
autres
sources
de
lumière
qui
nécessitent
un
dispositif
lumineux
externe,
les
OLED
produisent
ainsi
leur
propre
lumière
dès
qu’un
courant
les
traverse
(voir
image
ci-‐dessous).
Cette
caractéristique
des
diodes
électroluminescentes
organiques
permet
ainsi
de
réduire
de
manière
importante
l’épaisseur
des
écrans.
Source
de
l’image:
LG
Display,
Why
should
it
be
OLED,
for
the
Flexible
Display?
Cette
taille
réduite,
combinée
à
des
matériaux
facilement
malléables,
permet
la
production
d’écrans
ultra
fins
incurvés,
voir
«
enroulables
».
Cette
caractéristique,
en
plus
de
la
grande
flexibilité
et
la
taille
réduite
des
matériaux,
fait
de
la
technologie
OLED
le
choix
idéal
pour
la
fabrication
d’écrans
incurvés.
Ainsi,
de
nombreuses
compagnies
ont
déjà
développé
de
nouveaux
écrans
incurvés,
voire
«
enroulable
»
comme
représentés
ci-‐dessous.
28. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
26
Prototype
de
TV
LG
OLED
enroulable6
TV
OLED
WRGB
incurvée
(LG)7
II. PROPRIETES
ET
AUTRES
DEVELOPPEMENTS
TECHNOLOGIQUES
La
technologie
OLED
appliquée
aux
écrans
comporte
de
nombreux
avantages
en
comparaison
avec
les
technologies
alternatives,
comme
en
dénote
le
tableau
ci-‐dessous.
Source
de
l’image
:
LCD-‐Compare
:
TV
OLED
:
explications,
avantages
et
modèles
OLED
Néanmoins,
les
OLED
ouvrent
la
voie
vers
de
nombreuses
autres
exploitations
possibles.
Nous
reprendrons,
dans
le
tableau
ci-‐dessous,
les
principales
exploitations
possibles
liées
aux
propriétés
des
OLED.
Propriétés
Description
Exploitations
possibles
Ecrans
transparents
Les
OLED
transparentes
permettent
l’émission
de
lumière
de
part
et
d’autre
d’un
écran
Parmi
les
exploitations
possibles
de
cette
propriété,
nous
noterons
les
«
fenêtres
interactives
»
mais
également
les
smartphones,
par
exemple
6
Source
de
l’image
:
http://www.lcd-‐compare.com/tv-‐oled-‐amoled-‐dossier-‐61.htm
7
Source
de
l’image
:
http://www.lcd-‐compare.com/tv-‐oled-‐amoled-‐dossier-‐61.htm
29. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
27
Souplesse
et
faible
épaisseur
Les
matériaux
et
les
propriétés
des
OLED
permettent
de
«
plier
»
celles-‐ci
Panneaux
publicitaires
autour
de
poteaux,
écrans
incurvés
(voir
ci-‐dessus),
écrans
«
incassables
»,
etc.
Bonne
luminosité
et
fort
contraste
pour
une
faible
consommation.
Les
OLED
ont,
de
manière
générale,
une
meilleure
luminosité
et
un
meilleur
contraste
que
des
technologies
similaires
Feux
de
routes
pour
les
voitures,
écrans
de
grandes
dimensions,
panneaux
murales,
etc.
Faible
consommation
Les
OLED
consomment
moins
d’énergie
que
les
autres
sources
de
lumière
Applicable
à
toutes
les
exploitations
envisageables
B. LES
DIFFERENTS
TYPES
D’OLED
Il
existe
une
multitude
de
types
d’OLED.
Nous
nous
concentrerons
ici
sur
les
deux
catégories
les
plus
importantes.
Les
autres
catégories
seront
simplement
reprises
dans
le
tableau
ci-‐dessous.
Catégorie
Description
Utilisation
OLED
à
Matrice
Passive
(PMOLED)
Voir
ci-‐dessous
Petits
écrans
(smartphone,
MP3,
etc.)
OLED
à
Matrice
Active
(AMOLED)
Voir
ci-‐dessous
Grands
écrans
(TV,
panneaux
publicitaires,
etc.)
OLED
transparente
(TOLED)
Elles
sont
complètement
transparentes,
ce
qui
permet
à
la
lumière
d’être
visible
dans
les
deux
directions.
Elles
peuvent
être
incluses
dans
des
modèles
aussi
bien
de
matrice
active
que
passive
Ordinateurs,
«
smart
windows
»,
smartphones,
etc.
Foldable
OLED
(FOLED)
Ou
OLED
«
pliable
»
Elles
sont
très
flexibles
et
légères
Elles
sont
principalement
utilisées
pour
des
écrans
ayant
de
grande
chance
de
«
casser
»
et
dans
les
30. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
28
applications
utilisant
des
écrans
incurvés
White
OLED
(WOLED)
Ou
OLED
blanche
Elles
émettent
de
la
lumière
blanche
(mais
pas
uniquement)
d’une
plus
grande
intensité
que
les
autres
types
d’OLED
et
consomment
moins
d’énergie
Elles
sont
utilisées
notamment
pour
les
véhicules
Top
emitting
OLED
Elles
sont
principalement
destinées
au
schéma
des
matrices
actives
Carte
à
puce
I. LES
OLED
A
MATRICE
PASSIVE
(PMOLED)
Le
nom
vient
de
la
manière
dont
on
contrôle
l’OLED.
Ainsi,
chaque
ligne
de
«
cathode
»
est
arrangée
perpendiculairement
à
chaque
ligne
d’
«
anode
»
(voir
schéma
ci-‐dessous).
L’intersection
des
anodes
et
cathodes
forme
les
pixels
d’où
la
lumière
est
émise.
Source
de
l’image:
HowStuffWorks,
electronics.howstuffworks.com/oled1.htm
Bien
que
les
PMOLED
soient
faciles
à
fabriquer
et
peu
coûteuses,
elles
consomment
plus
d’énergie
que
les
AMOLED,
mais
toujours
moins
que
la
technologie
LCD
et
LED.
En
outre,
son
affichage
est
restreint
en
taille
et
en
résolution,
c’est
pourquoi
on
les
utilise
en
général
dans
les
petits
appareils
tels
que
les
montres,
les
MP3,
téléphones,
etc.
II. LES
OLED
A
MATRICE
ACTIVE
(AMOLED)
Contrairement
aux
PMOLED,
la
couche
d’anode
et
celle
de
cathode
est
continue
sur
toute
la
surface.
Ici,
un
support
électronique
est
directement
intégré
de
sorte
que
chaque
pixel
puisse
être
contrôlé
individuellement
via
un
réseau
de
transistors
TFT
(Thin
Film
Transistor).
31. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
29
Source
de
l’image:
HowStuffWorks,
electronics.howstuffworks.com/oled1.htm
Les
AMOLED
sont
beaucoup
moins
énergivores
que
les
PMOLED
et
permettent
la
réalisation
d’écrans
de
taille
virtuellement
illimitée.
Toutefois,
leur
production
est
plus
complexe
et
plus
coûteuse.
32. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
30
PARTIE
III
:
LE
MARCHE
DES
OLED
A. PERSPECTIVES
DU
MARCHE
Le
marché
des
OLED
se
divise
en
deux
grands
secteurs
que
sont
l’affichage
et
l’éclairage.
Chacun
de
ces
marchés
suit
des
évolutions
différentes,
c’est
pourquoi
il
convient
de
les
analyser
séparément.
I. AFFICHAGE
Les
premiers
écrans
OLED
ont
été
mis
sur
le
marché
il
y
a
déjà
une
dizaine
d’années.
Néanmoins,
en
1998,
certains
pionniers
utilisaient
déjà
la
technologie,
sous
la
forme
de
PMOLED,
dans
les
autoradios
des
voitures.
Aujourd’hui,
le
marché
des
écrans
OLED
pèse
plusieurs
milliards
de
dollars,
dont
la
plus
grosse
partie
provient
du
marché
des
téléphones
mobiles.
De
sorte
à
analyser
le
marché,
nous
nous
concentrerons
sur
la
technologie
AMOLED,
un
type
particulier
d’OLED.
En
effet,
cette
technologie
est
aujourd’hui
la
plus
utilisée
en
ce
qui
concerne
les
applications
d’affichage
de
haute
résolution,
par
rapport
à
la
technologie
PMOLED.
Source
:
DisplaySearch,
Cintelliq
Le
marché
de
l’AMOLED
serait
par
ailleurs
en
pleine
croissance
selon
DisplayResearch.
En
effet,
le
total
des
ventes
est
passé
d’une
valeur
de
500
millions
de
dollars
en
2009
à
plus
de
10
milliards
de
dollars
en
2014
et
les
perspectives
de
croissance
sont
optimistes,
comme
en
démontre
le
graphique
ci-‐dessus.
La
société
DisplayResearch
estime
en
effet
le
marché
à
23
milliards
de
dollars
pour
2022,
soit
une
croissance
de
230%
sur
8
ans,
notamment
grâce
à
la
démocratisation
des
TV
OLED.
La
vente
d’écrans
AMOLED
pour
téléphones
mobiles
ne
devrait
pas
augmenter
de
manière
significative.
Cela
pourrait
être
dû
au
fait
que
la
production
des
écrans
deviendra
de
plus
en
plus
33. BERTIAU
GARY,
CLEMENT
MELISSA,
PAPADOPOULOS
NICOLAS,
PHETSARATH
SOULYVANH
31
rentable
avec
le
temps,
ce
qui
tendra
à
diminuer
les
prix
de
vente,
compensant
ainsi
une
augmentation
du
nombre
de
ventes.
Le
reste
de
la
croissance
devrait
s’expliquer
notamment
par
l’avènement
d’autres
applications
d’écrans
AMOLED.
Ces
chiffres
ne
sont
cependant
que
des
prévisions.
Les
ventes
futures
dépendront
non
seulement
de
la
capacité
des
entreprises
à
produire
de
manière
plus
efficace
et
rentable,
mais
aussi
de
la
volonté
des
consommateurs
de
passer
à
cette
nouvelle
technologie.
Ces
incertitudes
se
reflètent
dans
la
tendance
actuelle
du
marché
global
de
l’affichage.
En
effet,
de
manière
générale,
à
l’heure
actuelle,
les
entreprises
tendent
à
se
concentrer
sur
des
technologies
plus
sûres
et
dont
la
production
est
mieux
maitrisée,
tel
que
le
LCD
notamment.
Source
:
DisplaySearch,
Cintelliq
Comme
nous
pouvons
le
voir
sur
le
graphique
ci-‐dessus,
l’OLED
ne
représente
qu’une
petite
fraction
du
marché
actuel,
en
comparaison
aux
LCD
principalement.
Les
écrans
OLED
restent
un
petit
segment
du
marché,
n’égalant
pas
les
autres
technologies.
Néanmoins,
le
faible
attrait
du
public
et
les
efforts
qui
sont
encore
à
réaliser
ne
freinent
pas
toutes
les
entreprises.
En
effet,
certaines
d’entre
elles,
souvent
de
grande
taille,
comme
Samsung
ou
encore
LG,
semblent
décidées
à
adopter
la
nouvelle
technologie,
voire
à
en
faire
la
remplaçante
désignée
face
aux
autres
technologies
d’affichage.
A
contrario,
d’autres
entreprises
ont
tenté
de
d’adopter
la
technologie
assez
tôt,
mais
ont
fini
par
l’abandonner
étant
donné
les
difficultés
techniques
et
financières
qu’impliquent
son
développement.
Cela
est
le
cas
de
SONY
par
exemple.
Les
deux
cas
de
figure,
persévérance
ou
abandon,
seront
explicités
en
détails
dans
la
suite
du
rapport
via
une
étude
financière
approfondie
de
LG
et
SONY.