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Professeur Cyril Tarquinio
Université de Lorraine
Directeur de l’Equipe de Recherche EPSAM/APEMAC EA 4360
Directeur Master 2 «Psychologie de la santé, psychologie clinique»
Directeur DU «Psychotraumatisme et EMDR»
Montrer que la psychothérapie EMDR
constitue une approche pertinente pour
la prise en charge des malades
chroniques.
1. 1. Maladies et conséquences psychologiques
2. 2. La psychothérapie EMDR: présentation
générale.
3. 3. EMDR et aspects psychobiologiques et
neuro$imagerie.
4. 4. Que dit la recherche?
4.1. EMDR et ESTP: un classique!
4.2. EMDR et prise en charge de la douleur
chronique.
4.3. EMDR et cancer.
4.4. EMDR et urgence psychologique
5. Conclusion.
Pathologies cardiaques
Pathologies cardiaques
Près de 50% des insuffisants cardiaques
souffrent à un moment ou à un autre de
leur maladie d’un épisode dépression
ou d’anxiété (Rutledge & al., 2006).
Après un geste de revascularisation
myocardique, 60% des patients se
disent anxieux, près de 30% se
plaignent d’un syndrome dépressif et
20% présentent un syndrome post-
traumatique (Dew & al., 2005; Schelling
& al., 2004).
Le syndrome d’épuisement,
conséquence d’un stress chronique
prolongé, touche de 30 à 60 % des
coronariens (Denollet & al., 1996; Strike
& al., 2004).
10 % des coronariens se disent
déprimés (Strik, & al, 2003; Strike &
Stephoe, 2004).
Cancer
Pour Stevens & al., (1995) le pourcentage
actuel des troubles dépressifs chez les
patients cancéreux varie de 5% à 85%
(2% à 4% dans la population générale)
Pour Bender & al. (2005) 80% des
femmes après une intervention
chirurgicale et 73% après leur
traitement rapportent des symptôme
anxieux.
Le taux de prévalence de l’ESPT est
estimé de 4% à 19% dans la cas du
cancer du sein (Institute of Medicine,
2004)
Dans une étude (Amir & al., 2002)
contrôlée (malades/sujets sains)
réalisée 5 ans après le diagnostique du
cancer du sein, on observe une qualité
de vie inférieure chez les malades, ainsi
que plus de symptômes d’ESPT (18%
complet et 56% partiel).
VIH
L'étude de Atkinson & al. (1988) indique
que 30,3 % des patients séropositifs
présentent un syndrome dépressif et
39,3 % de TAG.
Les taux de dépression majeure chez
des personnes séropositives varient
suivant les études de 36,2 % (Turrina &
al., 2001) 33 % (Bing & al., 2001), 5 à
10 % (Rabkin & al., 1997)
VIH
L'attaque de panique serait douze fois
plus fréquente chez les personnes
séropositives que chez celles
séronégatives (Vitiello & al., 2003).
Dans une recherche sur la dépression,
le taux d'anxiété associée va jusqu'à
32 % (Kilbourne & al., 2001). Cohen &
al. (2002) montrent que 70,3 % des
patients souffrent d'anxiété.
C’est un peu par hasard en 1987, que Francine
Shapiro a découvert l’EMDR alors qu’elle se
promenait dans un parc.
Elle opérait alors des mouvements avec ses yeux
(Shapiro, 1989) et observa que les pensées
négatives qui étaient alors les siennes,
semblaient évoluer et se transformer.
L’ensemble de ces
évolutions a conduit
pour tous les sujets à
du souvenir
et surtout à une
diminution sensible du
niveau d’anxiété
provoqué par ces mêmes
souvenirs.. Elle baptisa la méthode :
Eye Movement Desensitization (EMD).
une
réduction de la charge
négative
Le changement de
dénomination d’EMD à
EMDR
est intervenu en 1990.
Après mise en évidence des effets
Restructuration de la mémoire
Traitement plus adapté des Evènements Trauma.
Augmentation du sentiment d’efficacité
Augmentation sentiment de contrôle
ye
ovement
esentization
eprocessing
E
M
D
R
Conception nouvelle de
la dimension
psychopathologique.
La thérapie EMDR s’appuie sur différentes
approches:
Thérapies Comportementales et Cognitives
Exposition
Visualisation
Désensibilisation Psychodynamique
Hypnose
On insiste souvent sur la nature intégrative de
la psychothérapie EMDR, dépassant ainsi les
clivages voulus par d’autres courants
psychothérapeutiques. En cela, la position de
la psychothérapie EMDR est d’une grande
modernité. A vrai dire elle est plus éclectique
qu’intégrative.
Depuis 1989, de nombreuses publications ont
mis en évidence l’efficacité de la méthode
EMDR et en 20 ans la thérapie est devenue le
mode de traitement psychothérapeutique du
PTSD (ou ESPT : État de Stress Post$
Traumatique) ayant donné lieu à un grand
nombre d’études.
Il y a en effet à ce jour plus de publications
d’études contrôlées sur le traitement de l’ESPT
par la thérapie EMDR que par tout autre type
d’interventions cliniques, y compris les
traitements médicamenteux (Cf. National
Center for PTSD).
L’attention des chercheurs s’est surtout portée sur les
mouvements oculaires (et d’autres formes de stimulation
bilatérale) susceptibles de constituer l’un des principes actifs
de la démarche. Un parallèle est à faire avec ce qui se passe
dans le sommeil à mouvements oculaires rapides (Rapid Eyes
Movement - REM).
20
Nouvelle synthèse protéique, notamment au niveau
hippocampique (Sara 2000; Nader 2003;
Artinian et al, 2007, 2008)
21
La stabilité à long terme de la mémorisation dépend de la
synthèse de nouvelles protéines pendant ou peu après la
période d’apprentissage. C’est cela qu’il faut bloquer...
Pour rappel
• (1) un souvenir déjà consolidé redevient labile et sensible à la
dégradation lorsque réactivé ;
• (2) pour être conservé, il doit être reconsolidé à l’aide d’une
synthèse de protéines;
• (3) le blocage de la reconsolidation par des agentsamnésiques
oude l’interférence bloque la synthèse de protéines;
• (4) le blocage de la reconsolidation empêche les souvenirs de
passer de la MCT vers la MLT (i.e., la MCT est intacte,le déficit
mnésique ne touche qu’à la MLT) ;
• (5) il existe une fenêtre temporelle post-réactivation de
quelques heures (6h) à l’intérieur de laquelle le souvenir
réactivé est labile et peut être dégradé (Nader, 2003; Nader,
et al., 2000).
26
Définition de la reconsolidation
Le modèle de la mémoire de travail
Administrateur
Central
Calpin
Visuo-spatial
Buffer
Episodique
Boucle
Phonologique
Informations
Visuelles
Mémoire
Episodique
Informations
Verbales
43
41 étudiants
Comptage
simple (-2)
Comptage
complexe (-7)
Rappel sans
comptage
Se rappeler 3
événementsoù les
sujetsont eu trèspeur
ou été perturbéset
qui ont eu des
impactsémotionnels
VDs: - Niveau de clarté (vivacité) du souvenir de 0 à 100
- Charge émotionnelle du souvenir de 0 à 100
49
Présentation générale des recherches.
Etude Echantillons Résultats
Elofsson & al. (2008) 13 patients avec
PTSD – plus de 10
sessions PS
- Faible réduction de la consommation
d’oxygène lors des phases de stimulation
oculaire et augmentation de la libération
de CO2,
-Augmentation de la fréquence
respiratoire
- Augmentation de la t° de la peau
- Baisse du rythme cardiaque et de la
conductance de la peau
Sack & al. (2007) 16 patients avec
PTSD – de 1 à 8
sessions PS
(m=4.7)
- RSA équivalent de HF est augmenté
Sack & al. (2008a) 10 patients avec
PTSD – de 3 à 19
sessions PS
Pendant les sets de MO:
- Baisse du rythme cardiaque
- Baisse de la fréquence respiratoire
- Augmentation du RMSSD
Sack & al. (2008b) 10 patients avec
PTSD – de 1 à 4
sessions PS
Entre le début et la fin des sessions
-Baisse du rythme cardiaque
- Augmentation du RMSSD
Stimulations bilatérales
Rythme cardiaque selon l’exposition au script traumatique Sack & al. (2007).Avant le
traitement
Après le
traitement
Mesure moyenne de la température (en C°) du doigt selon les différentes
phases du protocole de base et les périodes de stimulation oculaire. Tiré de
Elofsson & al. (2008).
En fait on assiste à une augmentation rapide de la t° dés le début
des MO et à une baisse dés le fin des MO
Exemple typique de rythme cardiaque avant (-30 à 0 s) et pendant (0-50 s) les sets
de MO. Tiré de Elofsson & al. (2008).
La variabilité sinusale a plus d’amplitude, le cœur s’accélère de façon plus anarchique avant
les MO. Pendant les MO le rythme cardiaque est plus harmonieux.
Il existe de plus en plus d’études de
neuroimagerie « évaluant » les effets
de la thérapie EMDR.
Les plus intéressantes sont celles de
Lansing & al. (2005) réalisée auprès de
policiers (SPEC avant/après) et celle de
Pagani & al. (2007) réalisée auprès de
conducteurs de train.
Le rôle spécifique de ces modifications
d’activité dans des aires du cerveau est
encore à préciser, mais il est important de
constater qu’elles sont corrélées avec l’effet
thérapeutique du protocole EMDR utilisant
les mouvement oculaires.
Y a-t-il une différence entre les
effets d’amélioration des
mouvements oculaires et ceux des
sons ?
N= 64
mouvements oculaires sons rappel seul
N= 64
sons rappel seulmouvements oculaires
Exposition
(n=9)
EMDR
(n=10)
12 sessions de 60 minutes
Participants: victimes de viols ou de
violences.
6 sessions de 90 minutes
Après 20 ans, la controverse dans le domaine
de l’ESPT ne porte plus sur le fait de savoir si
oui ou non la méthode est efficace, mais sur
son mécanisme d’action et en particulier sur
le rôle des stimulations alternées.
L’International Association for the Study of Pain (IASP)
définit la douleur comme « (…) une expérience
sensorielle et émotionnelle désagréable en rapport
avec une lésion tissulaire existante ou potentielle ou
décrite en termes évoquant une telle lésion» (Merskey
& Bogduk, 1994).
Bien que vague, cette définition met en exergue le
rôle plutôt subjectif de la douleur et celui des
émotions qui lui sont souvent associées
Il convient donc d’accepter qu’une douleur puisse être
un véritable handicap pour un patient, alors même
qu’il serait impossible d’en identifier les éventuels
substrats corporels
En France la principale enquête réalisée sur la
douleur chronique est la Study of the Prevalence of
Neuropathic Pain (ou étude STOPNET, 2012). Dans
cette étude, il apparaît que 31,7 % des Français
exprimaient une douleur quotidienne depuis plus de
3 mois.
La prévalence de la douleur chronique était
significativement plus élevée chez les femmes (35 %)
que chez les hommes (28,2%). Par ailleurs, la
prévalence augmente avec l’âge surtout au-delà de
65 ans.
38 patients souffrants de douleurs
chroniques.
12 sessions de 90minutes
Mesure de la qualité de vie (SF-36)
Anxiété (STAI-T)
Dépression (BDI)
Type de médicament utilisé avant-après.
.
Les cas de la sensation du membre fantôme
Variables EMDR group1 EMDR group2
N 10 10
Age (SD) Mean : 47.5 (6.2) Mean : 50.8 (4.4)
Gender Woman : 100% (10/10)
Man: 0% (0/10)
Woman : 100% (10/10)
Man: 0% (0/10)
Nationality French : 100% (10/10) French : 100% (10/10)
Education level
(Under college) : 40% (4/10)
(College level) : 40% (4/10)
(Higher degree) : 20% (2/10)
(Under college) : 40% (4/10)
(College level) : 60% (6/10)
(Higher degree) : 0% (0/10)
Marital status Married : 70% (7/10)
In couple : 30% (3/10)
Married : 80% (8/10)
In couple : 20% (2/10)
Average of children Mean: 1.4 (0.6) Mean: 1.5 (0.7)
Since when do you
have the cancer
(in weeks)
Mean : 2.3 (0.6) Mean : 2.8 (0.8)
Mastectomy at the end
of the study
Yes: 30% (3/10)
No: 70% (7/10)
Yes: 20% (2/10)
No: 80% (8/10)
Session 1
Phase 1
Pretreament
Session 2
Session 3
Session 4
EMDR basis protocol : 6 sessions of 60 minutes
Session 5
Phase 2
Posttreament
Phase 3
6 months
Follow-up
Session 6
Session 1
Session 2
Phase 4
12 months
Follow-up
Session 3
Session 4
Session 5
Session 6
EMDR Group 1
n=10
EMDR Group 2
n=10
Phase 1
Pretreament
Posttreament Phase 3
6 months
Follow-up
Phase 4
12 months
Follow-up
Phase 2
Pretreament
bis
Waiting phase
(3 weeks)
p=ns
p<.01
p=ns p=ns
p<.05
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p=ns
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p=ns p=ns
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p=ns
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p=ns
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p<.05
IES-Psychotraumatisme
SUd
Merci beaucoup pour votre
attention !
Email: cyril.tarquinio@univ-lorraine.fr

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Présentation Conférence EMDR à la Médiathèque de Nilvange par le professeur Cyril Tarquinio

  • 1. Professeur Cyril Tarquinio Université de Lorraine Directeur de l’Equipe de Recherche EPSAM/APEMAC EA 4360 Directeur Master 2 «Psychologie de la santé, psychologie clinique» Directeur DU «Psychotraumatisme et EMDR»
  • 2. Montrer que la psychothérapie EMDR constitue une approche pertinente pour la prise en charge des malades chroniques.
  • 3. 1. 1. Maladies et conséquences psychologiques 2. 2. La psychothérapie EMDR: présentation générale. 3. 3. EMDR et aspects psychobiologiques et neuro$imagerie. 4. 4. Que dit la recherche? 4.1. EMDR et ESTP: un classique! 4.2. EMDR et prise en charge de la douleur chronique. 4.3. EMDR et cancer. 4.4. EMDR et urgence psychologique 5. Conclusion.
  • 4.
  • 6. Pathologies cardiaques Près de 50% des insuffisants cardiaques souffrent à un moment ou à un autre de leur maladie d’un épisode dépression ou d’anxiété (Rutledge & al., 2006). Après un geste de revascularisation myocardique, 60% des patients se disent anxieux, près de 30% se plaignent d’un syndrome dépressif et 20% présentent un syndrome post- traumatique (Dew & al., 2005; Schelling & al., 2004).
  • 7. Le syndrome d’épuisement, conséquence d’un stress chronique prolongé, touche de 30 à 60 % des coronariens (Denollet & al., 1996; Strike & al., 2004). 10 % des coronariens se disent déprimés (Strik, & al, 2003; Strike & Stephoe, 2004).
  • 8. Cancer Pour Stevens & al., (1995) le pourcentage actuel des troubles dépressifs chez les patients cancéreux varie de 5% à 85% (2% à 4% dans la population générale) Pour Bender & al. (2005) 80% des femmes après une intervention chirurgicale et 73% après leur traitement rapportent des symptôme anxieux.
  • 9. Le taux de prévalence de l’ESPT est estimé de 4% à 19% dans la cas du cancer du sein (Institute of Medicine, 2004) Dans une étude (Amir & al., 2002) contrôlée (malades/sujets sains) réalisée 5 ans après le diagnostique du cancer du sein, on observe une qualité de vie inférieure chez les malades, ainsi que plus de symptômes d’ESPT (18% complet et 56% partiel).
  • 10. VIH L'étude de Atkinson & al. (1988) indique que 30,3 % des patients séropositifs présentent un syndrome dépressif et 39,3 % de TAG. Les taux de dépression majeure chez des personnes séropositives varient suivant les études de 36,2 % (Turrina & al., 2001) 33 % (Bing & al., 2001), 5 à 10 % (Rabkin & al., 1997)
  • 11. VIH L'attaque de panique serait douze fois plus fréquente chez les personnes séropositives que chez celles séronégatives (Vitiello & al., 2003). Dans une recherche sur la dépression, le taux d'anxiété associée va jusqu'à 32 % (Kilbourne & al., 2001). Cohen & al. (2002) montrent que 70,3 % des patients souffrent d'anxiété.
  • 12.
  • 13. C’est un peu par hasard en 1987, que Francine Shapiro a découvert l’EMDR alors qu’elle se promenait dans un parc. Elle opérait alors des mouvements avec ses yeux (Shapiro, 1989) et observa que les pensées négatives qui étaient alors les siennes, semblaient évoluer et se transformer.
  • 14. L’ensemble de ces évolutions a conduit pour tous les sujets à du souvenir et surtout à une diminution sensible du niveau d’anxiété provoqué par ces mêmes souvenirs.. Elle baptisa la méthode : Eye Movement Desensitization (EMD). une réduction de la charge négative
  • 15. Le changement de dénomination d’EMD à EMDR est intervenu en 1990. Après mise en évidence des effets Restructuration de la mémoire Traitement plus adapté des Evènements Trauma. Augmentation du sentiment d’efficacité Augmentation sentiment de contrôle ye ovement esentization eprocessing E M D R Conception nouvelle de la dimension psychopathologique.
  • 16. La thérapie EMDR s’appuie sur différentes approches: Thérapies Comportementales et Cognitives Exposition Visualisation Désensibilisation Psychodynamique Hypnose On insiste souvent sur la nature intégrative de la psychothérapie EMDR, dépassant ainsi les clivages voulus par d’autres courants psychothérapeutiques. En cela, la position de la psychothérapie EMDR est d’une grande modernité. A vrai dire elle est plus éclectique qu’intégrative.
  • 17. Depuis 1989, de nombreuses publications ont mis en évidence l’efficacité de la méthode EMDR et en 20 ans la thérapie est devenue le mode de traitement psychothérapeutique du PTSD (ou ESPT : État de Stress Post$ Traumatique) ayant donné lieu à un grand nombre d’études. Il y a en effet à ce jour plus de publications d’études contrôlées sur le traitement de l’ESPT par la thérapie EMDR que par tout autre type d’interventions cliniques, y compris les traitements médicamenteux (Cf. National Center for PTSD).
  • 18.
  • 19.
  • 20.
  • 21.
  • 22.
  • 23.
  • 24.
  • 25.
  • 26. L’attention des chercheurs s’est surtout portée sur les mouvements oculaires (et d’autres formes de stimulation bilatérale) susceptibles de constituer l’un des principes actifs de la démarche. Un parallèle est à faire avec ce qui se passe dans le sommeil à mouvements oculaires rapides (Rapid Eyes Movement - REM).
  • 27. 20 Nouvelle synthèse protéique, notamment au niveau hippocampique (Sara 2000; Nader 2003; Artinian et al, 2007, 2008)
  • 28. 21 La stabilité à long terme de la mémorisation dépend de la synthèse de nouvelles protéines pendant ou peu après la période d’apprentissage. C’est cela qu’il faut bloquer... Pour rappel
  • 29. • (1) un souvenir déjà consolidé redevient labile et sensible à la dégradation lorsque réactivé ; • (2) pour être conservé, il doit être reconsolidé à l’aide d’une synthèse de protéines; • (3) le blocage de la reconsolidation par des agentsamnésiques oude l’interférence bloque la synthèse de protéines; • (4) le blocage de la reconsolidation empêche les souvenirs de passer de la MCT vers la MLT (i.e., la MCT est intacte,le déficit mnésique ne touche qu’à la MLT) ; • (5) il existe une fenêtre temporelle post-réactivation de quelques heures (6h) à l’intérieur de laquelle le souvenir réactivé est labile et peut être dégradé (Nader, 2003; Nader, et al., 2000). 26 Définition de la reconsolidation
  • 30. Le modèle de la mémoire de travail Administrateur Central Calpin Visuo-spatial Buffer Episodique Boucle Phonologique Informations Visuelles Mémoire Episodique Informations Verbales 43
  • 31.
  • 32. 41 étudiants Comptage simple (-2) Comptage complexe (-7) Rappel sans comptage Se rappeler 3 événementsoù les sujetsont eu trèspeur ou été perturbéset qui ont eu des impactsémotionnels VDs: - Niveau de clarté (vivacité) du souvenir de 0 à 100 - Charge émotionnelle du souvenir de 0 à 100
  • 33. 49
  • 34.
  • 35. Présentation générale des recherches. Etude Echantillons Résultats Elofsson & al. (2008) 13 patients avec PTSD – plus de 10 sessions PS - Faible réduction de la consommation d’oxygène lors des phases de stimulation oculaire et augmentation de la libération de CO2, -Augmentation de la fréquence respiratoire - Augmentation de la t° de la peau - Baisse du rythme cardiaque et de la conductance de la peau Sack & al. (2007) 16 patients avec PTSD – de 1 à 8 sessions PS (m=4.7) - RSA équivalent de HF est augmenté Sack & al. (2008a) 10 patients avec PTSD – de 3 à 19 sessions PS Pendant les sets de MO: - Baisse du rythme cardiaque - Baisse de la fréquence respiratoire - Augmentation du RMSSD Sack & al. (2008b) 10 patients avec PTSD – de 1 à 4 sessions PS Entre le début et la fin des sessions -Baisse du rythme cardiaque - Augmentation du RMSSD
  • 37. Rythme cardiaque selon l’exposition au script traumatique Sack & al. (2007).Avant le traitement Après le traitement
  • 38. Mesure moyenne de la température (en C°) du doigt selon les différentes phases du protocole de base et les périodes de stimulation oculaire. Tiré de Elofsson & al. (2008). En fait on assiste à une augmentation rapide de la t° dés le début des MO et à une baisse dés le fin des MO
  • 39. Exemple typique de rythme cardiaque avant (-30 à 0 s) et pendant (0-50 s) les sets de MO. Tiré de Elofsson & al. (2008). La variabilité sinusale a plus d’amplitude, le cœur s’accélère de façon plus anarchique avant les MO. Pendant les MO le rythme cardiaque est plus harmonieux.
  • 40. Il existe de plus en plus d’études de neuroimagerie « évaluant » les effets de la thérapie EMDR. Les plus intéressantes sont celles de Lansing & al. (2005) réalisée auprès de policiers (SPEC avant/après) et celle de Pagani & al. (2007) réalisée auprès de conducteurs de train.
  • 41.
  • 42.
  • 43. Le rôle spécifique de ces modifications d’activité dans des aires du cerveau est encore à préciser, mais il est important de constater qu’elles sont corrélées avec l’effet thérapeutique du protocole EMDR utilisant les mouvement oculaires.
  • 44. Y a-t-il une différence entre les effets d’amélioration des mouvements oculaires et ceux des sons ?
  • 45. N= 64 mouvements oculaires sons rappel seul
  • 46. N= 64 sons rappel seulmouvements oculaires
  • 47.
  • 48.
  • 49.
  • 50.
  • 51.
  • 52. Exposition (n=9) EMDR (n=10) 12 sessions de 60 minutes Participants: victimes de viols ou de violences. 6 sessions de 90 minutes
  • 53.
  • 54.
  • 55.
  • 56.
  • 57.
  • 58.
  • 59.
  • 60. Après 20 ans, la controverse dans le domaine de l’ESPT ne porte plus sur le fait de savoir si oui ou non la méthode est efficace, mais sur son mécanisme d’action et en particulier sur le rôle des stimulations alternées.
  • 61.
  • 62. L’International Association for the Study of Pain (IASP) définit la douleur comme « (…) une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en rapport avec une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes évoquant une telle lésion» (Merskey & Bogduk, 1994). Bien que vague, cette définition met en exergue le rôle plutôt subjectif de la douleur et celui des émotions qui lui sont souvent associées Il convient donc d’accepter qu’une douleur puisse être un véritable handicap pour un patient, alors même qu’il serait impossible d’en identifier les éventuels substrats corporels
  • 63. En France la principale enquête réalisée sur la douleur chronique est la Study of the Prevalence of Neuropathic Pain (ou étude STOPNET, 2012). Dans cette étude, il apparaît que 31,7 % des Français exprimaient une douleur quotidienne depuis plus de 3 mois. La prévalence de la douleur chronique était significativement plus élevée chez les femmes (35 %) que chez les hommes (28,2%). Par ailleurs, la prévalence augmente avec l’âge surtout au-delà de 65 ans.
  • 64. 38 patients souffrants de douleurs chroniques. 12 sessions de 90minutes Mesure de la qualité de vie (SF-36) Anxiété (STAI-T) Dépression (BDI) Type de médicament utilisé avant-après. .
  • 65.
  • 66.
  • 67.
  • 68.
  • 69. Les cas de la sensation du membre fantôme
  • 70.
  • 71.
  • 72.
  • 73.
  • 74.
  • 75.
  • 76. Variables EMDR group1 EMDR group2 N 10 10 Age (SD) Mean : 47.5 (6.2) Mean : 50.8 (4.4) Gender Woman : 100% (10/10) Man: 0% (0/10) Woman : 100% (10/10) Man: 0% (0/10) Nationality French : 100% (10/10) French : 100% (10/10) Education level (Under college) : 40% (4/10) (College level) : 40% (4/10) (Higher degree) : 20% (2/10) (Under college) : 40% (4/10) (College level) : 60% (6/10) (Higher degree) : 0% (0/10) Marital status Married : 70% (7/10) In couple : 30% (3/10) Married : 80% (8/10) In couple : 20% (2/10) Average of children Mean: 1.4 (0.6) Mean: 1.5 (0.7) Since when do you have the cancer (in weeks) Mean : 2.3 (0.6) Mean : 2.8 (0.8) Mastectomy at the end of the study Yes: 30% (3/10) No: 70% (7/10) Yes: 20% (2/10) No: 80% (8/10)
  • 77. Session 1 Phase 1 Pretreament Session 2 Session 3 Session 4 EMDR basis protocol : 6 sessions of 60 minutes Session 5 Phase 2 Posttreament Phase 3 6 months Follow-up Session 6 Session 1 Session 2 Phase 4 12 months Follow-up Session 3 Session 4 Session 5 Session 6 EMDR Group 1 n=10 EMDR Group 2 n=10 Phase 1 Pretreament Posttreament Phase 3 6 months Follow-up Phase 4 12 months Follow-up Phase 2 Pretreament bis Waiting phase (3 weeks)
  • 82.
  • 83.
  • 84.
  • 85.
  • 86.
  • 87.
  • 89. SUd
  • 90.
  • 91. Merci beaucoup pour votre attention ! Email: cyril.tarquinio@univ-lorraine.fr