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LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DU BAROMETRE
POUR LA FRANCE
EDITION 2016
En cette période de départ en vacances d’hiver, la Fondation VINCI Autoroutes pour une conduite
responsable a souhaité faire un nouveau point sur le comportement des Européens au volant, et
notamment des Français.
Pour réaliser cette enquête, 3610 Français ont ainsi été interrogés par l’Institut Ipsos, dont minimum
300 dans chacune des 12 nouvelles régions administratives françaises (hors Corse), chaque
échantillon régional étant représentatif de la population régionale de 15 ans et plus en termes de
sexe, d’âge, de profession de l’interviewé et de catégorie d’agglomération. Les interviews ont été
réalisées par internet, du 1er
au 4 février 2016.
L’édition 2016 du baromètre entre fortement en résonnance avec les chiffres de la violence routière :
alors que pour la deuxième année consécutive, la mortalité routière augmente en France, l’enquête
met en évidence une montée des comportements à risque, en particulier liée aux objets connectés, et
un fatalisme préoccupant des Français sur ce sujet.
Des Français toujours plus fatalistes face à la hausse du nombre de
victimes de la violence routière…
En 2015, la France a connu une deuxième année consécutive de hausse de la mortalité routière, un
événement inédit depuis 1980. Les Français en sont d’ailleurs bien conscients : 68% d’entre eux
savent que le nombre de victimes de la violence routière a augmenté en 2015.
Pourtant, cette hausse du nombre de morts ne se traduit pas par un sentiment accru qu’il est
possible d’agir pour les éviter, au contraire. Le fatalisme est même en forte augmentation : 45% des
Français (+6 points par rapport à l’année dernière ; +12 points par rapport à 2014) estiment
aujourd’hui qu’il sera difficile de faire baisser beaucoup plus le nombre de personnes tuées, la route
étant nécessairement dangereuse.
… et qui rejettent la faute sur les autres
Lorsque les Français évaluent leurs qualités de conducteurs, ils se donnent la note moyenne de
7,7/10 (stable par rapport à l’année dernière), une évaluation donc très honorable, quelle que soit la
région de résidence (les habitants de la région Bourgogne-Franche Comté étant ceux qui se donnent
la meilleure note : 7,9), quel que soit le sexe du conducteur (7,6 en moyenne pour les femmes et 7,7
pour les hommes) ou encore son âge (7,5 pour les moins de 35 ans, légèrement plus pour les
conducteurs plus expérimentés : 7,7 pour les 35 ans et plus).
Invités à décrire par deux adjectifs leur propre attitude au volant, les conducteurs français
n’hésitent pas à se faire des compliments : 96% d’entre eux citent au moins une attitude positive.
Ils seraient vigilants (75%), calmes (49%), courtois (25%) et conscients de leur vulnérabilité (6%).
Seuls 16% se reconnaissent dans le même temps au moins un défaut : 12% concèdent qu’ils sont
stressés et 4% agressifs.
Mais qui sont donc les conducteurs irresponsables qui parcourent les routes de l’hexagone selon
les Français ? Ce sont clairement les autres... En effet, interrogés sur le comportement de leurs
2
compatriotes au volant, les Français citent à 90% au moins un adjectif négatif : ils seraient toujours
plus irresponsables (49% ; +2 par rapport à l’année dernière), dangereux (40% ; +4), stressés (32% ;
stable) et agressifs (31% ; -2 néanmoins). Seuls 24% emploient au moins un adjectif positif pour les
décrire, en tête desquelles leur vulnérabilité qui résonne ici plutôt comme un reproche.
Les conducteurs Franciliens sont les plus critiques quant aux conducteurs qu’ils croisent sur la
route (93% emploient pour les décrire au moins un adjectif négatif, contre 84% en Normandie où on
est le moins critique). L’agressivité des conducteurs est particulièrement soulignée en Ile-de-France
(39%). Les Franciliens sont d’ailleurs les plus nombreux à déclarer qu’il leur arrive d’avoir peur du
comportement agressif d’un autre conducteur (90% contre 85% en moyenne), qu’il leur arrive eux-
mêmes d’injurier un autre conducteur (69% contre 65%), de klaxonner de manière intempestive les
conducteurs qui les énervent (60% contre 53%) ou encore de descendre de leur véhicule pour
s’expliquer avec un autre conducteur (19% contre 14% en moyenne).
Les comportements à risque liés aux objets connectés se diffusent.
Parmi les comportements à risque testés et qui se diffusent le plus, on note l’inquiétante montée
de l’envoi de SMS ou de mails tout en conduisant (26% le font, soit +3 par rapport à l’année
dernière), une pratique désormais majoritaire chez les 25-34 ans (51%) et autant adoptée par les
jeunes femmes que par les jeunes hommes.
Paramétrer son GPS tout en roulant est également une pratique de plus en plus courante : 36% le
font (+5 points par rapport à l’année dernière), une habitude plus masculine (43%) que féminine
(30%) et particulièrement courante en Ile-de-France (47% des Franciliens le font).
Signaler aux autres conducteurs un événement via une application smartphone ou un outil d’aide à
la conduite tout en conduisant est également en progression : 15% le font (+3 points par rapport à
l’année dernière) et particulièrement courant chez les hommes de moins de 35 ans (28% le font) et
en Ile-de-France (21%).
Quant aux conversations téléphoniques au volant, si 41% déclarent se conformer à la législation
actuelle en téléphonant avec un système de conversation Bluetooth avec haut-parleur intégré, 22%
continuent de téléphoner au volant sans kit mains libres (stable par rapport à 2015) et 17% avec une
oreillette ou un casque / des écouteurs, une pratique particulièrement répandue en Ile-de-France
(24%).
Alcool au volant, des Français encore trop laxistes
Bien qu’ils désignent la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants comme la principale
cause d’accidents mortels, et de loin (75% la citent contre 47% pour la vitesse excessive, 45% pour
l’inattention et 7% pour la somnolence), les Français déclarent aujourd’hui s’interdire de prendre le
volant après 2,5 verres en moyenne (stable par rapport à l’année dernière), soit davantage que la
limite autorisée (équivalente à deux verres).
Près d’un Français sur quatre (23%) fixe la limite au-delà de 3 verres ou plus (27% des hommes
contre 19% des femmes) et 8% ne font pas attention (12% des hommes contre 5% des femmes).
Notons d’ailleurs que 16% (+1) des conducteurs français admettent qu’il leur arrive de prendre le
volant en étant au-dessus de la limite d’alcool autorisée, bien qu’ils n’en ressentent pas les effets.
Dans la mesure où 23% fixent la limite à 3 verres ou plus, une partie d’entre eux n’a pas conscience
de ne pas respecter la législation. C’est en Bretagne que l’on rencontre la proportion la plus
importante de conducteurs admettant parfois conduire en étant alcoolisé (20%). C’est par ailleurs un
comportement à risque qui reste plus courant chez les hommes (22%) que chez les femmes (11%),
3
même si les différences tendent à s’atténuer chez les jeunes générations (13% des femmes de moins
de 35 ans conduisent parfois en étant au-dessus de la limite).
Parmi les conducteurs français, 5% (+1) déclarent même qu’il leur arrive de conduire en ressentant
les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception. C’est plus souvent le cas chez les
hommes (7%) et chez les 25-44 ans (7%).
Les moins de 25 ans, contrairement aux idées reçues, ne sont pas plus nombreux que la moyenne à
déclarer qu’il leur arrive de conduire en état au-delà de la limite d’alcool autorisée, qu’ils en
ressentent les effets (5%) ou non (13%).
Conduire en ayant consommé du cannabis ou des drogues (2% des conducteurs français admettent
le faire ; +1 point par rapport à 2015), est en revanche une pratique extrêmement dangereuse plus
répandue chez les jeunes (5% des moins de 25 ans et 4% des 25-34 ans). Elle est un peu plus
courante chez les jeunes hommes (5% chez les hommes de moins de 35 ans) que chez les jeunes
femmes (3% le font tout de même) et plus courante en Ile-de-France (4%) qu’en Province.
La vitesse mise en cause dans les accidents
Les Français ont davantage tendance qu’en 2015 à identifier la vitesse comme l’une des principales
causes d’accidents mortels sur les routes en général (47% ; +7), derrière la conduite sous l’emprise
d’alcool ou de stupéfiants (75% ; -3), mais devant l’inattention (45% ; -3) ou la somnolence (7% ; -1).
Il s’agit également de la 2ème
cause perçue des accidents mortels sur les autoroutes (40% ; +3),
derrière la somnolence (56% ; stable). Les forces de l’ordre estiment en effet que la vitesse excessive
est la cause principale des accidents mortels dans plus d’un cas sur quatre (26%), soit presqu’autant
que l’alcoolémie positive d’un conducteur impliqué (dans 28% des cas), ces deux facteurs pouvant
par ailleurs se cumuler.
Même si les Français identifient davantage cette année la vitesse excessive comme un
comportement risqué au volant (+5 par rapport à 2015), dépasser les limitations de vitesse reste un
acte banalisé : 92% (+1 par rapport à 2015) des Français déclarent en effet qu’il leur arrive de
dépasser de quelques km/h la limitation de vitesse indiquée, dont 18% souvent (et même 25% des
conducteurs de moins de 35 ans).
Départs en vacances et longs trajets : attention à la fatigue
Si l’hypovigilance est un danger qui guette les conducteurs tout au long de l’année, les périodes de
grands départs sont particulièrement à risque en la matière.
Déjà fatigués de leur rythme de vie habituel (23% des conducteurs français déclarent dormir 6h ou
moins la semaine lorsqu’ils travaillent), les Français sont nombreux lorsqu’ils partent pour un long
trajet à se coucher plus tard ou se lever plus tôt que d’habitude (85% le font au moins de temps en
temps ; +1 point par rapport à l’année dernière), à finir leurs préparatifs de départ tard dans la
soirée avant le départ (70% ; +2) voire à partir de nuit (69% ; -1).
Partis fatigués, les Français n’adoptent pas toujours les bons réflexes pendant le trajet pour
maintenir leur vigilance : 44% ne changent que rarement ou jamais de conducteur au cours du trajet
et 63% ne s’arrêtent que rarement ou jamais pour faire une sieste.
De plus, seuls 41% des conducteurs respectent la recommandation d’une pause toutes les deux
heures maximum (contre 47% après plus de 2h). La pause se fait en moyenne toutes les 2h47mn, les
habitants de PACA étant ceux qui s’arrêtent le moins régulièrement (toutes les 2h57 en moyenne).
4
Les conducteurs français n’ont pas toujours conscience de la dangerosité de la fatigue : 27% (+1)
pensent en effet qu’il est possible de conduire en état de fatigue. Ils sont nombreux à penser qu’il
existe des moyens efficaces de lutter contre la somnolence au volant : faire une sieste certes (93%),
mais aussi discuter avec un passager (79%), boire du café (61%), mettre de la musique ou écouter la
radio (60%), conduire la fenêtre ouverte (53%), grignoter (32%) ou même téléphoner au volant (5%).
Les Français sont d’ailleurs encore plus nombreux que l’année dernière à déclarer qu’il leur est déjà
arrivé de se sentir très fatigué mais de continuer leur route parce qu’ils y étaient contraints (45% ;
+2). Avec pour conséquence une augmentation des incidents déclarés liés à l’hypovigilance : 30%
(+2) ont déjà eu l’impression de s’être assoupi durant quelques secondes au volant et 25% (+2) ont
déjà empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté à cause d’un moment d’inattention ou
d’assoupissement (25% ; +2). La proportion de Français déclarant avoir déjà eu un accident parce
qu’eux-mêmes ou un autre conducteur était trop fatigué reste quant à elle stable (4%), sachant qu’il
reste difficile d’évaluer la proportion d’accidents causés par la fatigue, celle-ci pouvant se combiner
avec d’autres facteurs (vitesse, alcool...).
Les spécificités de chaque région
Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine : Les habitants de la région sont parmi les plus nombreux à
considérer le comportement des autres conducteurs « irresponsable » (56% contre 49% en
moyenne). Ils ne sont eux-mêmes pas exempts de tout reproche dans de nombreux domaines. Ils
sont mêmes, avec les Franciliens, les plus nombreux à parfois circuler sur la bande d’arrêt d’urgence
de l’autoroute (4%). Il s’agit par ailleurs de la région dans laquelle la plus forte part de la population
est en déficit de sommeil (28% dorment 6h ou moins la semaine), et sont d’ailleurs ceux qui ont le
plus souvent eu un accident parce qu’eux-mêmes ou un autre conducteur était trop fatigué (7%
contre 4% en moyenne).
Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes : Les habitants de cette région sont ceux qui ont le plus
tendance à considérer les autres conducteurs stressés (39%), soit davantage même qu’en Ile-de-
France (33%). Ces conducteurs nerveux sont d’ailleurs les plus nombreux à coller délibérément le
véhicule d’un conducteur qui les énervent (38%) et logiquement à ne pas respecter les distances de
sécurité (80%), mais aussi à dépasser de quelques km/h les limitations de vitesse (94%).
Auvergne/Rhône-Alpes : Les habitants de la région Auvergne / Rhône-Alpes sont ceux qui s’estiment
les plus calmes au volant (55%). S’ils ne sont jamais en tête en matière d’incivilités, les résultats sont
néanmoins dans la moyenne. Ils sont les plus nombreux à avoir pris le volant alors qu’ils se sentaient
très fatigués (47%), et sont d’ailleurs parmi ceux qui ont le plus souvent déjà empiété sur le bas-côté
suite à un moment d’inattention (29%).
Bourgogne / Franche-Comté : Les habitants de la région sont ceux qui se donnent la meilleure note
lorsqu’ils évaluent leur comportement de conducteur (7,9/10). S’ils ne sont jamais en tête en matière
de comportements à risque, ils ne sont pas pour autant des conducteurs modèles : une large
majorité d’entre eux ne respectent pas toujours les limitations de vitesse (92%), les distances de
sécurité (75%) ou encore oublient de mettre leur clignotant (69%) ou de ralentir à l’approche d’une
zone de travaux (52%).
Bretagne : Particulièrement conscients de l’augmentation de la mortalité routière en France (72%),
les Bretons sont les plus nombreux à considérer que conduire en ayant bu plus que la limite
autorisée est un comportement des plus risqués (71%). Pourtant, ils sont ceux qui admettent le plus
le faire (20%). Les Bretons sont aussi les plus nombreux à avouer ne pas toujours respecter les
limitations de vitesse (94%), les distances de sécurité (80%), mettre leur clignotant (75%) ou ralentir à
proximité d’une zone de travaux (65%).
5
Centre-Val de Loire : Les habitants de la région Centre sont parmi ceux qui considèrent le plus qu’il
est encore possible de faire baisser de manière importante le nombre de victimes de la route (57% le
pensent), sans doute parce qu’ils sont convaincus que des marges de manœuvres existent. Ils sont en
effet les plus nombreux à juger les comportements des autres conducteurs avant tout comme
irresponsables (56%). Ils ne sont pas pour autant des conducteurs modèles.
Ile-de-France : Les Franciliens se distinguent par leur agressivité au volant. Ils sont les plus nombreux
à injurier les autres conducteurs (69%), à les klaxonner de manière intempestive (60%) ou même à
descendre de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (19%). Très conscients de la
dangerosité de l’inattention au volant, ils sont pourtant les plus nombreux à conduire tout en
paramétrant leur GPS (47%), en téléphonant avec une oreillette ou des écouteurs (24%) ou encore
en signalant aux autres conducteurs un événement via une application smartphone ou un outil d’aide
à la conduite (21%). Sur autoroute, ils sont aussi les plus nombreux à circuler sur la voie du milieu
alors que la voie de droite est libre (61%) et à doubler par la droite (53%).
Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées : Les habitants de la région sont ceux qui ont le plus tendance
à coller délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énervent (38%). Ils sont également plus
nombreux que la moyenne à klaxonner de façon intempestive quelqu’un qui les agace (57%). Ils sont
pourtant ceux qui s’estiment les plus courtois au volant (30%). En dehors de leur nervosité, c’est sur
la question de la ceinture qu’ils s’illustrent également : ils sont les plus nombreux à déclarer qu’il leur
arrive d’oublier de la mettre (12%).
Nord Pas de Calais / Picardie : Les habitants de la région sont les plus nombreux à juger les autres
conducteurs « dangereux » (43%) mais ne sont eux-mêmes pas pour autant exemplaires. Cependant,
à la veille d’un grand départ, ce sont eux qui ont le plus tendance à vérifier le bon fonctionnement de
leur véhicule (93% le font).
Normandie : Les Normands sont les plus conscients de l’augmentation de la mortalité routière, et
attribuent les accidents mortels avant tout à l’alcool et aux stupéfiants. Ils ne s’illustrent pas
particulièrement par leur agressivité, les résultats étant dans la moyenne, et ont plutôt moins
tendance à adopter des comportements dangereux sur autoroute comme doubler à droite (21%) ou
circuler sur la voie du milieu alors que la voie de droite est libre (45%). Ils sont d’ailleurs les
conducteurs qui se considèrent les plus vigilants (80%), et ceux qui reconnaissent le plus les qualités
des autres conducteurs (35% leur accordent au moins une qualité).
Pays de la Loire : Les Ligériens sont les plus nombreux à associer les accidents mortels sur autoroute
à la somnolence. Ils sont aussi les plus nombreux à partir de nuit lors des grands départs (78%), mais
aussi ceux qui ont les meilleurs réflexes pour contrer la fatigue : 71% s’arrêtent en chemin pour faire
une sieste et 81% changent de conducteur au cours du trajet. Malgré tout, ils sont aussi les plus
nombreux à avoir déjà empiété sur le bas-côté à cause d’un moment d’inattention ou
d’assoupissement (29%).
Provence-Alpes Côte d’Azur : Les habitants de la région PACA sont des conducteurs nerveux, qui
détiennent la palme de l’injure au volant (69%), avec les Franciliens. Ils sont également légèrement
plus nombreux que la moyenne à klaxonner de manière intempestive (54%), à coller délibérément le
véhicule d’un conducteur qui les énerve (36%) ou à doubler à droite sur l’autoroute (29%). Les
conducteurs de la région PACA semblent peu sensibilisés aux dangers de l’hypovigilance. Ils sont ceux
qui s’arrêtent le moins souvent pour faire une pause lors d’un long trajet (toutes les 2h57 en
moyenne) et ceux qui ont le plus tendance à réduire leur temps de sommeil à la veille d’un départ,
en se couchant plus tard ou en se levant plus tôt (89% le font).

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Actualité.net 09 29oct10
 

Le comportement des Français au volant

  • 1. LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DU BAROMETRE POUR LA FRANCE EDITION 2016 En cette période de départ en vacances d’hiver, la Fondation VINCI Autoroutes pour une conduite responsable a souhaité faire un nouveau point sur le comportement des Européens au volant, et notamment des Français. Pour réaliser cette enquête, 3610 Français ont ainsi été interrogés par l’Institut Ipsos, dont minimum 300 dans chacune des 12 nouvelles régions administratives françaises (hors Corse), chaque échantillon régional étant représentatif de la population régionale de 15 ans et plus en termes de sexe, d’âge, de profession de l’interviewé et de catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par internet, du 1er au 4 février 2016. L’édition 2016 du baromètre entre fortement en résonnance avec les chiffres de la violence routière : alors que pour la deuxième année consécutive, la mortalité routière augmente en France, l’enquête met en évidence une montée des comportements à risque, en particulier liée aux objets connectés, et un fatalisme préoccupant des Français sur ce sujet. Des Français toujours plus fatalistes face à la hausse du nombre de victimes de la violence routière… En 2015, la France a connu une deuxième année consécutive de hausse de la mortalité routière, un événement inédit depuis 1980. Les Français en sont d’ailleurs bien conscients : 68% d’entre eux savent que le nombre de victimes de la violence routière a augmenté en 2015. Pourtant, cette hausse du nombre de morts ne se traduit pas par un sentiment accru qu’il est possible d’agir pour les éviter, au contraire. Le fatalisme est même en forte augmentation : 45% des Français (+6 points par rapport à l’année dernière ; +12 points par rapport à 2014) estiment aujourd’hui qu’il sera difficile de faire baisser beaucoup plus le nombre de personnes tuées, la route étant nécessairement dangereuse. … et qui rejettent la faute sur les autres Lorsque les Français évaluent leurs qualités de conducteurs, ils se donnent la note moyenne de 7,7/10 (stable par rapport à l’année dernière), une évaluation donc très honorable, quelle que soit la région de résidence (les habitants de la région Bourgogne-Franche Comté étant ceux qui se donnent la meilleure note : 7,9), quel que soit le sexe du conducteur (7,6 en moyenne pour les femmes et 7,7 pour les hommes) ou encore son âge (7,5 pour les moins de 35 ans, légèrement plus pour les conducteurs plus expérimentés : 7,7 pour les 35 ans et plus). Invités à décrire par deux adjectifs leur propre attitude au volant, les conducteurs français n’hésitent pas à se faire des compliments : 96% d’entre eux citent au moins une attitude positive. Ils seraient vigilants (75%), calmes (49%), courtois (25%) et conscients de leur vulnérabilité (6%). Seuls 16% se reconnaissent dans le même temps au moins un défaut : 12% concèdent qu’ils sont stressés et 4% agressifs. Mais qui sont donc les conducteurs irresponsables qui parcourent les routes de l’hexagone selon les Français ? Ce sont clairement les autres... En effet, interrogés sur le comportement de leurs
  • 2. 2 compatriotes au volant, les Français citent à 90% au moins un adjectif négatif : ils seraient toujours plus irresponsables (49% ; +2 par rapport à l’année dernière), dangereux (40% ; +4), stressés (32% ; stable) et agressifs (31% ; -2 néanmoins). Seuls 24% emploient au moins un adjectif positif pour les décrire, en tête desquelles leur vulnérabilité qui résonne ici plutôt comme un reproche. Les conducteurs Franciliens sont les plus critiques quant aux conducteurs qu’ils croisent sur la route (93% emploient pour les décrire au moins un adjectif négatif, contre 84% en Normandie où on est le moins critique). L’agressivité des conducteurs est particulièrement soulignée en Ile-de-France (39%). Les Franciliens sont d’ailleurs les plus nombreux à déclarer qu’il leur arrive d’avoir peur du comportement agressif d’un autre conducteur (90% contre 85% en moyenne), qu’il leur arrive eux- mêmes d’injurier un autre conducteur (69% contre 65%), de klaxonner de manière intempestive les conducteurs qui les énervent (60% contre 53%) ou encore de descendre de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (19% contre 14% en moyenne). Les comportements à risque liés aux objets connectés se diffusent. Parmi les comportements à risque testés et qui se diffusent le plus, on note l’inquiétante montée de l’envoi de SMS ou de mails tout en conduisant (26% le font, soit +3 par rapport à l’année dernière), une pratique désormais majoritaire chez les 25-34 ans (51%) et autant adoptée par les jeunes femmes que par les jeunes hommes. Paramétrer son GPS tout en roulant est également une pratique de plus en plus courante : 36% le font (+5 points par rapport à l’année dernière), une habitude plus masculine (43%) que féminine (30%) et particulièrement courante en Ile-de-France (47% des Franciliens le font). Signaler aux autres conducteurs un événement via une application smartphone ou un outil d’aide à la conduite tout en conduisant est également en progression : 15% le font (+3 points par rapport à l’année dernière) et particulièrement courant chez les hommes de moins de 35 ans (28% le font) et en Ile-de-France (21%). Quant aux conversations téléphoniques au volant, si 41% déclarent se conformer à la législation actuelle en téléphonant avec un système de conversation Bluetooth avec haut-parleur intégré, 22% continuent de téléphoner au volant sans kit mains libres (stable par rapport à 2015) et 17% avec une oreillette ou un casque / des écouteurs, une pratique particulièrement répandue en Ile-de-France (24%). Alcool au volant, des Français encore trop laxistes Bien qu’ils désignent la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants comme la principale cause d’accidents mortels, et de loin (75% la citent contre 47% pour la vitesse excessive, 45% pour l’inattention et 7% pour la somnolence), les Français déclarent aujourd’hui s’interdire de prendre le volant après 2,5 verres en moyenne (stable par rapport à l’année dernière), soit davantage que la limite autorisée (équivalente à deux verres). Près d’un Français sur quatre (23%) fixe la limite au-delà de 3 verres ou plus (27% des hommes contre 19% des femmes) et 8% ne font pas attention (12% des hommes contre 5% des femmes). Notons d’ailleurs que 16% (+1) des conducteurs français admettent qu’il leur arrive de prendre le volant en étant au-dessus de la limite d’alcool autorisée, bien qu’ils n’en ressentent pas les effets. Dans la mesure où 23% fixent la limite à 3 verres ou plus, une partie d’entre eux n’a pas conscience de ne pas respecter la législation. C’est en Bretagne que l’on rencontre la proportion la plus importante de conducteurs admettant parfois conduire en étant alcoolisé (20%). C’est par ailleurs un comportement à risque qui reste plus courant chez les hommes (22%) que chez les femmes (11%),
  • 3. 3 même si les différences tendent à s’atténuer chez les jeunes générations (13% des femmes de moins de 35 ans conduisent parfois en étant au-dessus de la limite). Parmi les conducteurs français, 5% (+1) déclarent même qu’il leur arrive de conduire en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception. C’est plus souvent le cas chez les hommes (7%) et chez les 25-44 ans (7%). Les moins de 25 ans, contrairement aux idées reçues, ne sont pas plus nombreux que la moyenne à déclarer qu’il leur arrive de conduire en état au-delà de la limite d’alcool autorisée, qu’ils en ressentent les effets (5%) ou non (13%). Conduire en ayant consommé du cannabis ou des drogues (2% des conducteurs français admettent le faire ; +1 point par rapport à 2015), est en revanche une pratique extrêmement dangereuse plus répandue chez les jeunes (5% des moins de 25 ans et 4% des 25-34 ans). Elle est un peu plus courante chez les jeunes hommes (5% chez les hommes de moins de 35 ans) que chez les jeunes femmes (3% le font tout de même) et plus courante en Ile-de-France (4%) qu’en Province. La vitesse mise en cause dans les accidents Les Français ont davantage tendance qu’en 2015 à identifier la vitesse comme l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes en général (47% ; +7), derrière la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants (75% ; -3), mais devant l’inattention (45% ; -3) ou la somnolence (7% ; -1). Il s’agit également de la 2ème cause perçue des accidents mortels sur les autoroutes (40% ; +3), derrière la somnolence (56% ; stable). Les forces de l’ordre estiment en effet que la vitesse excessive est la cause principale des accidents mortels dans plus d’un cas sur quatre (26%), soit presqu’autant que l’alcoolémie positive d’un conducteur impliqué (dans 28% des cas), ces deux facteurs pouvant par ailleurs se cumuler. Même si les Français identifient davantage cette année la vitesse excessive comme un comportement risqué au volant (+5 par rapport à 2015), dépasser les limitations de vitesse reste un acte banalisé : 92% (+1 par rapport à 2015) des Français déclarent en effet qu’il leur arrive de dépasser de quelques km/h la limitation de vitesse indiquée, dont 18% souvent (et même 25% des conducteurs de moins de 35 ans). Départs en vacances et longs trajets : attention à la fatigue Si l’hypovigilance est un danger qui guette les conducteurs tout au long de l’année, les périodes de grands départs sont particulièrement à risque en la matière. Déjà fatigués de leur rythme de vie habituel (23% des conducteurs français déclarent dormir 6h ou moins la semaine lorsqu’ils travaillent), les Français sont nombreux lorsqu’ils partent pour un long trajet à se coucher plus tard ou se lever plus tôt que d’habitude (85% le font au moins de temps en temps ; +1 point par rapport à l’année dernière), à finir leurs préparatifs de départ tard dans la soirée avant le départ (70% ; +2) voire à partir de nuit (69% ; -1). Partis fatigués, les Français n’adoptent pas toujours les bons réflexes pendant le trajet pour maintenir leur vigilance : 44% ne changent que rarement ou jamais de conducteur au cours du trajet et 63% ne s’arrêtent que rarement ou jamais pour faire une sieste. De plus, seuls 41% des conducteurs respectent la recommandation d’une pause toutes les deux heures maximum (contre 47% après plus de 2h). La pause se fait en moyenne toutes les 2h47mn, les habitants de PACA étant ceux qui s’arrêtent le moins régulièrement (toutes les 2h57 en moyenne).
  • 4. 4 Les conducteurs français n’ont pas toujours conscience de la dangerosité de la fatigue : 27% (+1) pensent en effet qu’il est possible de conduire en état de fatigue. Ils sont nombreux à penser qu’il existe des moyens efficaces de lutter contre la somnolence au volant : faire une sieste certes (93%), mais aussi discuter avec un passager (79%), boire du café (61%), mettre de la musique ou écouter la radio (60%), conduire la fenêtre ouverte (53%), grignoter (32%) ou même téléphoner au volant (5%). Les Français sont d’ailleurs encore plus nombreux que l’année dernière à déclarer qu’il leur est déjà arrivé de se sentir très fatigué mais de continuer leur route parce qu’ils y étaient contraints (45% ; +2). Avec pour conséquence une augmentation des incidents déclarés liés à l’hypovigilance : 30% (+2) ont déjà eu l’impression de s’être assoupi durant quelques secondes au volant et 25% (+2) ont déjà empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement (25% ; +2). La proportion de Français déclarant avoir déjà eu un accident parce qu’eux-mêmes ou un autre conducteur était trop fatigué reste quant à elle stable (4%), sachant qu’il reste difficile d’évaluer la proportion d’accidents causés par la fatigue, celle-ci pouvant se combiner avec d’autres facteurs (vitesse, alcool...). Les spécificités de chaque région Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine : Les habitants de la région sont parmi les plus nombreux à considérer le comportement des autres conducteurs « irresponsable » (56% contre 49% en moyenne). Ils ne sont eux-mêmes pas exempts de tout reproche dans de nombreux domaines. Ils sont mêmes, avec les Franciliens, les plus nombreux à parfois circuler sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute (4%). Il s’agit par ailleurs de la région dans laquelle la plus forte part de la population est en déficit de sommeil (28% dorment 6h ou moins la semaine), et sont d’ailleurs ceux qui ont le plus souvent eu un accident parce qu’eux-mêmes ou un autre conducteur était trop fatigué (7% contre 4% en moyenne). Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes : Les habitants de cette région sont ceux qui ont le plus tendance à considérer les autres conducteurs stressés (39%), soit davantage même qu’en Ile-de- France (33%). Ces conducteurs nerveux sont d’ailleurs les plus nombreux à coller délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énervent (38%) et logiquement à ne pas respecter les distances de sécurité (80%), mais aussi à dépasser de quelques km/h les limitations de vitesse (94%). Auvergne/Rhône-Alpes : Les habitants de la région Auvergne / Rhône-Alpes sont ceux qui s’estiment les plus calmes au volant (55%). S’ils ne sont jamais en tête en matière d’incivilités, les résultats sont néanmoins dans la moyenne. Ils sont les plus nombreux à avoir pris le volant alors qu’ils se sentaient très fatigués (47%), et sont d’ailleurs parmi ceux qui ont le plus souvent déjà empiété sur le bas-côté suite à un moment d’inattention (29%). Bourgogne / Franche-Comté : Les habitants de la région sont ceux qui se donnent la meilleure note lorsqu’ils évaluent leur comportement de conducteur (7,9/10). S’ils ne sont jamais en tête en matière de comportements à risque, ils ne sont pas pour autant des conducteurs modèles : une large majorité d’entre eux ne respectent pas toujours les limitations de vitesse (92%), les distances de sécurité (75%) ou encore oublient de mettre leur clignotant (69%) ou de ralentir à l’approche d’une zone de travaux (52%). Bretagne : Particulièrement conscients de l’augmentation de la mortalité routière en France (72%), les Bretons sont les plus nombreux à considérer que conduire en ayant bu plus que la limite autorisée est un comportement des plus risqués (71%). Pourtant, ils sont ceux qui admettent le plus le faire (20%). Les Bretons sont aussi les plus nombreux à avouer ne pas toujours respecter les limitations de vitesse (94%), les distances de sécurité (80%), mettre leur clignotant (75%) ou ralentir à proximité d’une zone de travaux (65%).
  • 5. 5 Centre-Val de Loire : Les habitants de la région Centre sont parmi ceux qui considèrent le plus qu’il est encore possible de faire baisser de manière importante le nombre de victimes de la route (57% le pensent), sans doute parce qu’ils sont convaincus que des marges de manœuvres existent. Ils sont en effet les plus nombreux à juger les comportements des autres conducteurs avant tout comme irresponsables (56%). Ils ne sont pas pour autant des conducteurs modèles. Ile-de-France : Les Franciliens se distinguent par leur agressivité au volant. Ils sont les plus nombreux à injurier les autres conducteurs (69%), à les klaxonner de manière intempestive (60%) ou même à descendre de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (19%). Très conscients de la dangerosité de l’inattention au volant, ils sont pourtant les plus nombreux à conduire tout en paramétrant leur GPS (47%), en téléphonant avec une oreillette ou des écouteurs (24%) ou encore en signalant aux autres conducteurs un événement via une application smartphone ou un outil d’aide à la conduite (21%). Sur autoroute, ils sont aussi les plus nombreux à circuler sur la voie du milieu alors que la voie de droite est libre (61%) et à doubler par la droite (53%). Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées : Les habitants de la région sont ceux qui ont le plus tendance à coller délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énervent (38%). Ils sont également plus nombreux que la moyenne à klaxonner de façon intempestive quelqu’un qui les agace (57%). Ils sont pourtant ceux qui s’estiment les plus courtois au volant (30%). En dehors de leur nervosité, c’est sur la question de la ceinture qu’ils s’illustrent également : ils sont les plus nombreux à déclarer qu’il leur arrive d’oublier de la mettre (12%). Nord Pas de Calais / Picardie : Les habitants de la région sont les plus nombreux à juger les autres conducteurs « dangereux » (43%) mais ne sont eux-mêmes pas pour autant exemplaires. Cependant, à la veille d’un grand départ, ce sont eux qui ont le plus tendance à vérifier le bon fonctionnement de leur véhicule (93% le font). Normandie : Les Normands sont les plus conscients de l’augmentation de la mortalité routière, et attribuent les accidents mortels avant tout à l’alcool et aux stupéfiants. Ils ne s’illustrent pas particulièrement par leur agressivité, les résultats étant dans la moyenne, et ont plutôt moins tendance à adopter des comportements dangereux sur autoroute comme doubler à droite (21%) ou circuler sur la voie du milieu alors que la voie de droite est libre (45%). Ils sont d’ailleurs les conducteurs qui se considèrent les plus vigilants (80%), et ceux qui reconnaissent le plus les qualités des autres conducteurs (35% leur accordent au moins une qualité). Pays de la Loire : Les Ligériens sont les plus nombreux à associer les accidents mortels sur autoroute à la somnolence. Ils sont aussi les plus nombreux à partir de nuit lors des grands départs (78%), mais aussi ceux qui ont les meilleurs réflexes pour contrer la fatigue : 71% s’arrêtent en chemin pour faire une sieste et 81% changent de conducteur au cours du trajet. Malgré tout, ils sont aussi les plus nombreux à avoir déjà empiété sur le bas-côté à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement (29%). Provence-Alpes Côte d’Azur : Les habitants de la région PACA sont des conducteurs nerveux, qui détiennent la palme de l’injure au volant (69%), avec les Franciliens. Ils sont également légèrement plus nombreux que la moyenne à klaxonner de manière intempestive (54%), à coller délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve (36%) ou à doubler à droite sur l’autoroute (29%). Les conducteurs de la région PACA semblent peu sensibilisés aux dangers de l’hypovigilance. Ils sont ceux qui s’arrêtent le moins souvent pour faire une pause lors d’un long trajet (toutes les 2h57 en moyenne) et ceux qui ont le plus tendance à réduire leur temps de sommeil à la veille d’un départ, en se couchant plus tard ou en se levant plus tôt (89% le font).