Voici un petit résumé de ma traversée du GR NC1, la Grande Randonnée de Nouvelle-Calédonie, dont les derniers tronçons viennent juste d'être achevés.
Du Bonheur à l'état pur!!!
Je vous laisse en juger par vous-même...
2. D’abord, un flash aveuglant déchire le ciel de cendres. Silence. Pendant 4 secondes, 4 interminables secondes, la nature retient son souffle. Le temps est suspendu. Puis c’est la détonation, le coup d’envoi, celui qui déclare que la guerre est ouverte entre le randonneur et les éléments. Pauvre randonneur, utopiste et rêveur, qui a cru que sa volonté seule lui suffirait à déplacer des montagnes! Mais as-tu bien pesé leur poids? A travers cette avalanche divine, assommante, rafraichissante, et les torrents de boue rougeâtre qui jaillissent de l’enfer, il renonce.
5. Ravitaillement pour 7 jours, sac de couchage et tout le nécessaire de survie l’accompagnent. L’heure des « au revoir » a sonné. C’est un parcours d’une centaine de kilomètres qui l’attend. Ponctué de rivières, de cascades, avalé par les glissements de terrain avec, en arrière-plan, les arbres torturés qui se frayent un passage dans l’air brûlant. Loin de tout et de tous, le randonneur se lance à la poursuite de son rêve. Un rêve de liberté et d’inconnu.
6. ETAPE N° 1 : PRONY - REFUGE DES NEOCALLITROPSIS (lundi 10 octobre 2010) Cette première étape vous entraînera dans une errance au cœur de l’histoire minière et forestière du Grand Sud... Prony, la mine de la Tchaux, la mine Anna-Madeleine... Traces figées d’une activité ancienne mais acharnée qui disparaissent progressivement dans la végétation et le silence. Nature torturée, beauté lumineuse et tragique des sols qui saignent... Difficulté : difficile (C). Temps de marche : 4h00. Tempsglobal : 6h30. Distance : 14 km. Dénivelée positive : 540 m. Dénivelée négative : 245 m. Altitude maximum : 365 m. Altitude minimum : 1 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)
16. Ha oui! Pas de voyage sans Mmh! Il me faut un back up pour aller chercher les secours en cas de problème.
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23. A 50 mètres de là, le lit de la rivière forme la plus accueillante baignoire du monde.
24. ETAPE 2 : REFUGE DES NEOCALLITROPSIS – NETCHA (mardi 11 octobre 2010) En laissant derrière vous le refuge des Néocallitropsis, vous parcourrez la longue ligne de crête qui sépare la plaine des Lacs de la vallée du creek Pernod. Elle relie le pic du Pin à la mine Anna-Madeleine. Depuis ce balcon, peu élevé mais bien détaché dans le paysage environnant, vous dominerez le Grand Sud et au loin la masse étincelante du Grand Océan. On y respire le même air que les oiseaux qui parcourent le ciel en silence... Inspirez ! Difficulté : difficile (C). Temps de marche : 3h30. Tempsglobal : 5h30. Distance : 10,8 km. Dénivelée positive : 590 m. Dénivelée négative : 620 m. Altitude maximum : 600 m. Altitude minimum : 235 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)
43. A travers les sentiers de terre pourpre, au-delà des cols et des crêtes, le corps revit. Enfin. On l’entend respirer à nouveau. On devine ses peines. On devance ses douleurs…
44. ETAPE N° 3 : NETCHA - REFUGE DE OUENAROU (mercredi 12 octobre 2010) En suivant la trace des animaux de bât qui parcouraient inlassablement le Grand Sud pour ravitailler les prospecteurs, les mineurs ou les forestiers, vous traverserez l’étrange vallée du creek Pernod parcourue de filets d'eau capricieux qui serpentent discrètement sous les joncs. Après un vagabondage sur la cuirasse sombre tachetée de flaques brillantes, vous gravirez le pic du Cintre pour un survol panoramique de la région. Quittant le ciel, vous plongerez ensuite vers la pénombre et la touffeur des bois du Sud... Difficulté : trèsdifficile (D). Temps de marche : 5h00. Tempsglobal : 7h45. Distance : 19,6 km. Dénivelée positive : 605 m. Dénivelée négative : 644 m. Altitude maximum : 495 m. Altitude minimum : 170 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)
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56. Le randonneur se laisse bercer par le chant des oiseaux et celui de la cascade. Il rêve d’animaux imaginaires…
57. « Dabou! » Clap clapclap! « Dabou! » (Specialdedicaz pour Les Nouilles) Fallait me voir me marrer comme une baleine, toute seule, au beau milieu de la forêt!
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63. A l’entrée du Parc de la Rivière Bleue, lerandonneurécoute la nature vibrer. (jeudi 13 octobre 2010)
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66. ETAPE N° 4B: REFUGE DE OUENAROU - REFUGE DES TRISTANIOPSIS (vendredi 14 octobre 2010) Long parcours alternatif qui relie directement le refuge de Ouénarou à celui des Tristaniopsis. Comme la quatrième étape, il grimpe sur les contreforts des monts Pouédihi et Gwé Daru. Points de vue époustouflants sur le lac de Yaté. À partir de l'aire de repos « Creek Bon Secours », il quitte le parcours principal pour éviter, par l'Est, le marais de la Rivière Blanche et la forêt du Mois de Mai et partir flâner sur les berges du lac de Yaté avant de remonter le cours de la Rivière Bleue jusqu'au delà du pont Germain. Mais il permet aussi de vagabonder dans le PPRB et de randonner à la carte en explorant les nombreux PR® qui le sillonnent ou encore d’effectuer une boucle autour du marais de la rivière Blanche. Difficulté : difficile (C). Distance importante. Temps de marche : 6 h 00. Temps global : 8 h 00. Distance : 21,6 km. Dénivelée positive : 680 m. Dénivelée négative : 595 m. Altitude maximum : 490 m. Altitude minimum : 168 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)
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88. La forêt noyée. Noyée par le progrès. Un lac artificiel aura raison d’elle.
93. Un notou. Gros pigeon aux yeux rouges qui peut peser jusqu’à 800 grammes. Mais point de Dabou!
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95. Aux 22 km de la journée se sont rajoutées deux balades annexes, en forêt et en montagne. Place à une petite pause baignade bien méritée dans la rivière Bleue! Le bonheur! C’est quand même chouette un pays sans alligators.
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97. Salut. On m’appelle le Grand Kaori. Et J’ai plus de mille ans. Ca calme hein?
104. Et après une bonne nuit de sommeil, le randonneur sortira de sa chrysalide tel un magnifique papillon déployant ses ailes majestueuses sous les premiers rayons du soleil.
106. --PAUSE-- Au beau milieu de la nuit, un bruit sourd retentit sur le toit du refuge. Silence. Un autre, sur le plancher cette fois. Silence, puis grattements. Timides d’abord, puis de plus en plus rapides, de plus en plus nombreux! Le randonneur est cerné! L’envahisseur encercle le refuge en faisant toutes sortes de bruits effrayants. Sortir affronter le démon armé d’un Opinel et d’un bâton de marche? Non, c’est même pas digne d’un film d’horreur de seconde zone. Chhht, des bruits de pierre qui s’entrechoquent… Blair Witch??? Le randonneur n’a pas peur, il crie au démon de faire moins de bruit (s’il te plaît). Le démon l’entend. Il obéit. Un dernier bruit. Le randonneur finit par s’assoupir. Il sursaute une dernière fois avec l’impression que la planche en bois sur laquelle il se trouve à bougé. Ses paupières sont trop lourdes. Pas envie de réfléchir… Et puis soudainement, son cœur s’accélère. Il y a quelque chose d’anormal. Son instinct a parlé avant sa raison: c’est trop calme tout à coup. Plus un bruit. Même les insectes se sont tût. Le randonneur sort timidement la main de son sac de couchage et cherche à tâtons sa lampe frontale. Il l’allume. Les secondes s’étirent… Il se retourne tout doucement, braquant son faisceau lumineux vers sa gamelle qui se trouve à quelque dizaines de centimètres de lui… Et là… IL LE VOIT!!!
109. ETAPE N° 6 REFUGE DES TRISTANIOPSIS - REFUGE DE LA MINE SOLEIL (samedi 16 octobre 2010) Il est des rendez-vous qui ne se ratent pas ! La haute Rivière Bleue est de ceux-là ! C'est le ventre du parc. Ses versants sont couverts d'une formidable forêt primaire préservée. La rivière y creuse des méandres étroits et encaissés. Espace longtemps inviolé et énigmatique. Le GR® NC1 offre le privilège d’y accéder ! Il s'engloutit discrètement dans l'ombre silencieuse de la forêt en se faufilant entre les grands arbres. Atmosphère parfois un peu oppressante ! La ballade peut être fraîche et agréable ou… étouffante et pénible. Mais la sortie au sommet de la mine Soleil baignée par le silence et la solitude, est toujours une libération. Là-haut le souffle discret de l'alizé apaise la brûlure des poumons provoquée par les efforts de la montée. Là-haut, la nature douce et paisible comble le corps et l'esprit. Difficultés : Très difficile (D). La longue montée vers la mine Soleil peut être éprouvante. Traversée des Cornes du Diable dangereuse en cas de crue. Temps de marche : 6 h 30. Temps global : 8 h 00. Distance : 15,3 km. Dénivelée positive : 1 290 m. Dénivelée négative : 425 m. Altitude maximum : 1 133 m. Altitude minimum : 264 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)
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125. ETAPE N° 7 REFUGE MINE SOLEIL-BARRAGE DE DUMBEA (dimanche 17 octobre 2010) L'aurore s'allume, l'ombre épaisse fuit ; le rêve et la brume vont où va la nuit. Sur les monts, le voile du matin se déploie. Quittant à regret la douceur paisible et fraîche du bivouac d'altitude, vous reprendrez votre transhumance par un sentier à flanc de montagne. Il entre dans la touffeur de la forêt humide avant de jaillir en pleine lumière au-dessus de ravines encombrées de fougères et d'arbustes rêches. Un parcours aérien aux allures alpestres. Le sentier muletier enlace les flancs de la montagne et serpente dans les combes ou sur les crêtes d'altitude qui dominent la rivière Dumbéa. Difficulté : difficile (C). Temps de marche : 3 h 30. Temps global : 5 h 00. Distance : 9,7 km. Dénivelée positive : 250 m. Dénivelée négative : 1210 m. Altitude maximum : 1 117 m. Altitude minimum : 158 m. (Extrait du guide GR NC1 de Jean-Francis Clair)