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GUIDE PRATIQUE
CRÉER UNE ACTIVITÉ
DE MARAÎCHAGE
en circuits
courts
Introduction
Ce guide pratique s’adresse à des producteurs et des porteurs de projets
souhaitant créer une activité de maraîchage. Il a pour but de les informer sur
les étapes de réflexion et de leur donner les principales clefs pour élaborer leur
projet.
Ce document a été conçu à partir de l’expérience de terrain des chambres
d’agriculture de Bretagne. Il encourage à explorer les différentes étapes de
réflexion et invite à prendre contact avec vos conseillers de la chambre
d’agriculture.
Aujourd’hui, 2200 producteurs pratiquent la vente en circuits courts en Bretagne.
25% d’entre eux sont des maraîchers, soit plus de 500 fermes. Cette dynamique
se poursuit. En effet, depuis quelques années, un tiers des installations aidées
en circuits courts en Bretagne est en maraîchage, ce qui correspond à une
quarantaine de projets par an. Une majorité de ces porteurs de projets n’est pas
d’origine familiale agricole.
Ces installations nouvelles viennent répondre à la demande croissante des
consommateurs. Soucieux de leur santé, ils portent un fort intérêt aux légumes
frais, de proximité, de qualité.
Editorial professionnel
Aujourd’hui, développer une activité de maraîchage peut
sembler facilement accessible, du fait d’un besoin en foncier
limité et d’investissements relativement faibles. Néanmoins ce
métier requiert de nombreuses compétences et savoir-faire.
Par exemple, pour assurer l’approvisionnement régulier de
salades, le producteur doit penser à la production de plants,
ou à la planification des commandes. Pour avoir des légumes
de qualité, la gestion du désherbage et des rotations sont des
aspects de la production à bien maîtriser.
Pour que ces activités dégagent un revenu
acceptable compte-tenu du temps passé, et
qu’elles s’exercent dans de bonnes conditions
de travail, il est important que le producteur
se forme, s’entoure de compétences et
travaille en réseau.
Jean-Louis Le Normand,
Elu Chambre d’agriculture du Morbihan
Eleveur-maraîcher
Définition
L’activité maraîchère consiste à
produire une gamme large de
légumes frais en plein champ
ou sous tunnels et à vendre
les produits en direct (marchés,
AMAP…) ou à des intermédiaires
(supermarchés, restauration
collective…).
Avis d’expert
Le métier de maraîcher nécessite d’acquérir des
compétences techniques sur de nombreuses cultures.
Ces compétences ne viennent pas en une année, et il
est important au départ de se concentrer sur quelques
cultures phare pour éviter de se disperser. L’achat
d’une majorité de plants dans les premières années
permet aussi de s’affranchir de la délicate étape de la
pépinière, qui ne supporte pas les approximations, et
de se concentrer sur la production. L’élevage de ses
propres plants pourra démarrer progressivement lorsque
les cultures principales seront bien maîtrisées et que
la surface de serre sera suffisante pour faire cohabiter
dans de bonnes conditions ces différentes activités.
Jean-Philippe Calmet
Conseiller cultures maraîchères et fruits rouges
Chambre d’agriculture du Morbihan
sommaire
Connaître le maraîchage
Les tendances de consommation	
4
Mes moyens de production	
6
Les techniques de production	
9
La commercialisation	
14
La main-d’oeuvre	
16
Les données économiques	
18
La réglementation	
20
Les questions à se poser	
21
Démarrer son activité
L’accès au foncier	
22
Les statuts	
24
Les formations	
27
Les aides	
28
3 exemples d’ateliers de maraîchage bretons
Atelier de maraîchage breton n°1	
30
Atelier de maraîchage breton n°2	
32
Atelier de maraîchage breton n°3	
36
créer une activité de maraîchage
en circuits courts
Chambres d’agriculture de Bretagne • 20114
Tendances de consommation
des fruits et légumes frais
en France
Chiffres clés de la consommation de fruits et légumes frais :
• Moins de 1,5% des dépenses totales des ménages
• 9,1% du budget alimentaire des ménages
• Les légumes frais (hors pomme de terre) les plus vendus
en volumes sont : la tomate (14,5kg/an/ménage) et la
carotte (9,8 kg/an/ménage), viennent ensuite les endives,
les courgettes, les salades et les oignons.
Sources : INSEE ; TNS world panel, 2006 ; bilan de la consommation
2009, site Interfel
Répartition des ventes de fruits et légumes par type de
circuits de vente
hypermarché
33%
supermarché
24%
marché
15%
harddiscount
12%
primeur
10%
supérette
3%
autres (vente
directe, bord de
route,…)
3%
Plus de la moitié des légumes est commercialisée en grandes et moyennes
surfaces.
Les marchés occupent une part significative des ventes avec 15%.
Source: Kantar Worldpanel (élaboration Interfel).
Tendances de consommation
des produits fermiers en
Bretagne
• Une pratique courante = 78% des enquêtés achètent
des produits fermiers
• Une pratique fréquente = Un achat hebdomadaire pour
40% des enquêtés
• Un achat sans occasion particulière = Pour 80% des
enquêtés
Une gamme étendue avec un Trio de tête
12 3
Volailles
Légumes
Produits
laitiers
(Sources : étude chambre d’agriculture régionale- UBTR- CERD, 2007)
Quelques données chiffrées
La culture de légumes frais représente 6,4%
des exploitations agricoles en France et
couvre 0,85% de la Surface Agricole Utile
(source Agreste 2007).
Les
tendances de
consommation
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 5
ZOOM
expérience
«Je me suis installé sur 8 ha, en maraî-
chage bio il y a 5 ans. Je produis une
gamme variée de légumes que je vends
aujourd’hui dans 4 réseaux de consom-
mateurs et un soir par semaine à la
ferme. Cette activité m’apporte une recon-
naissance des clients, un renforcement du
lien avec le consommateur et une rému-
nération satisfaisante (1100 €/mois). Dans
mon cas, la charge de travail est très im-
portante (production d’une gamme large,
récolte quotidienne, préparation des
paniers) ce qui m’a obligé à revoir mon
organisation et à embaucher un salarié
(20h/semaine sur toute l’année).»
Les tendances encouragent le
développement de la production de légumes
• Le Ministère de l’Agriculture encourage la consommation de fruits et légumes au travers
de différents programmes : le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui préconise la
consommation de 5 fruits et légumes par jour, l’opération « un fruit à la récré », le plan
national de l’alimentation …
• La livraison de légumes en paniers via les Associations pour le Maintien d’une Agriculture
Paysanne (AMAP), connaît un fort engouement. Des listes d’attentes sont importantes
sur les secteurs urbains.
• De nombreux sites Internet de e-commerces proposent des fruits et légumes en paniers
avec livraison à domicile (Le marché du chef, Déclics fermiers, Sur le champ, La Binée
paysanne…).
• La restauration collective est en recherche de produits maraîchers locaux et/ou bio (voir
les derniers textes de loi : Loi de Modernisation Agricole (LMA), en particulier).
Chambres d’agriculture de Bretagne • 20116
Foncier
Pour une grande majorité des ateliers de maraîchage, les
surfaces sont de 1,5 à 10 ha. Une surface de 5-6 ha appa-
raît pertinente pour plusieurs raisons, notamment la possi-
bilité de développer l’activité à 5 – 10 ans lors de l’arrivée
d’une autre personne (associé, salarié, conjoint…) mais
aussi pour faciliter la rotation des cultures.
La taille de l’atelier de maraîchage doit être en adéquation
avec le nombre d’Unité Travail Humain (UTH) disponible
(1,50 ha de plein champ et 1000 m2
de tunnel pour 1 UTH).
Sur une ferme, l’activité maraîchage peut être complétée
par d’autres productions, comme les fruits ou les œufs.
Dans le choix du site de production il est important d’avoir
une attention parti-
culière sur l’exposi-
tion du terrain et la
qualité du sol.
La création de
l’atelier de maraî-
chage peut aussi
nécessiter des tra-
vaux d’aménage-
ment : installation
du réseau EDF, ré-
seau d’eau (forage,
pompage, réseau
d’irrigation, réserve
d’eau…), mise en
place de haies...
Bâtiments
Un ou des bâtiments (200 m2
) sont utilisés pour :
• Le stockage du matériel,
• Le stockage des légumes (pomme de terre, courges,
oignons)
• Le lavage et le conditionnement
• La vente à la ferme
• Le bureau
• Espace multifonction (vestiaire, réunion, lieu de repas…)
Matériel
Les choix de matériel sont à adapter aux types de cultures
envisagées (sous tunnels, en plein champ). Les principaux
équipements sont :
Les abris de cultures
Les tunnels plastiques, les plus fréquents sont :
• Les grands tunnels, de 7 à 9 m de large
• Les petits tunnels, de 4 à 6 m de large
• Les tunnels nantais (non accessibles aux outils tractés)
Les tunnels sont majoritairement froids (hors gel), mais ils
peuvent être chauffés pour la production de plants ou de
produits hors saison.
A noter : Les achats de tunnels d’occasion ne sont pas
toujours judicieux car ils nécessitent souvent du temps
(démontage, montage) et requièrent souvent l’achat de
bâches plastiques neuves pour un coût important.
mes moyens
de
production
Conduire une activité maraîchage demande une maîtrise à la fois de la production et de la vente. Les moyens de
production sont à adapter afin d’organiser le travail, de fournir une gamme de qualité aux clients et de rentabiliser
l’activité.
Lavage des bottes de radis
Parcelle de choux entourée de haies
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 7
La largeur et la forme des abris de culture (arceaux droits
ou arrondis) ont des incidences sur le travail mécanique
(passage du tracteur plus ou moins facilité).
Tunnel droit 7.80m de large
source : site serres Val de Loire
Les tunnels de plus de 30 m de long sont les plus délicats
à ventiler.
Aération par écartement de bâches
Cultures de bettes sous tunnel 5 m
Forçage sous chassis verre
Plantation de laitues
Poivrons sous chenilles nantaises
Chambres d’agriculture de Bretagne • 20118
L’irrigation
La production maraîchère requiert une consommation
d’eau non négligeable, de l’ordre de 2000 m3
/ha/an. La
mise en place d’un système d’irrigation est indispensable.
Des travaux de forage, pompage, création de réserve
d’eau et de réseau d’irrigation peuvent donc être néces-
saires. Ils représentent généralement un poste d’investis-
sement important.
Le matériel de transformation
Pour élargir la gamme des produits, certains producteurs
transforment leurs produits en conserves, soupes... Pour
ce faire, il y a plusieurs solutions :
• transformer sur place, ce qui exige un investissement
dans un local équipé de matériels spécifiques, et néces-
site de la main d’œuvre,
• sous-traiter à un prestataire.
Le matériel de commercialisation
En fonction du (des) mode(s) de commercialisation
envisagé(s), certains équipements sont à prévoir : matériel
de lavage, conditionnement, balance enregistreuse, étal
(pour les marchés), fourgon.
Le matériel spécifique à la production
Matériel de traction Un tracteur ou une traction animale pour atteler les outils de travail du sol.
La taille du tracteur doit être compatible avec la largeur et la hauteur des abris
de culture.
Les outils de travail du sol Pour le travail profond : décompacteur, charrue pour le labour, cultivateur…
Pour un travail superficiel : rotobêche, cultirateau, houe rotative (rotavator), herse
rotative, vibroculteur…
Les outils de semis Selon les légumes cultivés : semoir de précision manuel ou tracté, planteuse…
Les outils de protection des cultures
(mauvaises herbes, nuisibles)
Pour le désherbage : vibroculteur muni de dents, herse étrille de petite largeur,
bineuse tractée avec dents à étoiles, désherbeur thermique…
Pour la protection des cultures : pulvérisateur…
Les outils de récolte Une remorque, une arracheuse de pomme de terre, une benne, une brouette, des
cagettes sont aussi des outils utiles à la récolte…
Le petit matériel Du petit outillage manuel est nécessaire (bêche, râteau, pelle…).
Mesmoyensdeproduction
Irrigation par goutte-à-goutte sous tunnel
Désherbeur thermique
Dérouleuse de plastique
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 9
La production maraîchère exige une excellente maîtrise
technique face à la diversité des légumes cultivés, aux
risques climatiques et aux nuisibles. Au démarrage, il est
préférable de limiter la production aux légumes les plus
demandés (pommes de terre, tomates, choux, poireaux,
carottes, laitues, courgettes…). Année après année, la
gamme pourra évoluer vers plus de diversification.
Itinéraires techniques
L’itinéraire technique d’une culture comprend les étapes
suivantes :
• Préparation du sol : labour ou travail superficiel, épanda-
ge des fertilisants (matières organiques, fumier, engrais),
déroulage du paillage plastique.
• Implantation : semis ou plantation. Certains producteurs
privilégient l’achat de plants à l’extérieur pour limiter le
travail et les risques tout en assurant une production
régulière.
• Gestion des adventices et des nuisibles : paillage, dés-
herbage, protection contre les insectes, les maladies…
• Récolte : arrachage, cueillette, lavage, conditionnement,
stockage.
Chaque culture de légumes a des besoins différents en
termes de fertilisation, de protection contre les maladies, il
convient d’adapter ses pratiques en fonction de chacune.
Modes de culture
• En plein champ : pommes de terre, poireaux, choux,
laitues, navets, carottes, panais, courges, courgettes…
• Sous tunnel : tomates, poivrons, aubergines en été, ra-
dis, laitues, épinards, carottes en hiver.
Les tunnels froids permettent de planter dès le mois d’avril
les espèces les plus exigeantes en chaleur comme la to-
mate, le poivron, l’aubergine, le melon, le concombre, et
de prolonger leur culture sur l’automne. Ils protègent ces
cultures des intempéries estivales et limitent les maladies.
Les tunnels froids protègent du gel les cultures d’hiver tra-
ditionnelles (laitues, chicorées, épinards, mâche, radis) et
assurent leur développement même en cas de gel.
Ils permettent enfin de produire des légumes de mars à
mai, période toujours très creuse en plein champ.
La culture de plein champ permet des volumes importants
pour des légumes qui se stockent au champ (poireaux,
carottes) et/ou qui se conservent dans un local (pomme
de terre, oignons…).
Rotation et assolement
Rotation
Une rotation satisfaisante doit permettre de laisser au
moins 4 ans entre 2 cultures de la même famille. Le maraî-
cher établit des assolements avec des rotations afin de
limiter le désherbage et les maladies. Dans ces rotations, il
ne faut pas oublier les engrais verts et couverts végétaux.
En plein champ, la rotation tous les 4 ans est gérable du
LES TECHNIQUES
DE PRODUCTION
Jeunes plants en mottes pressées
Utilisation de différents types de paillage plastique
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201110
fait des disponibilités en surfaces.
Exemple de rotation
Pomme de terre
primeur
Plantation : Mars
Récolte : Juin - juillet
Choux
Plantation : Juillet
Récolte : Février
Laitue de prin-
temps
Plantation : Mars-avril
Récolte : Juillet- août
Couvert végétal Semis : Septembre - mars
Carotte
Plantation : Mars
Récolte : Juillet
Sous tunnel, la rotation est plus difficile avec une dominante de 2 fa-
milles botaniques (solanacée et cucurbitacée). Pendant l’été, l’optimi-
sation des surfaces oblige à réduire les rotations du fait des surfaces
insuffisantes en tunnel. Les solanacées (tomates, poivrons, pomme de
terre, aubergines) reviennent souvent tous les 2 ans.
Assolement
La parcelle peut être occupée pendant la période hivernale par 2 à 3
cultures successives (mâche, radis…)
Exemple d’assolement sous tunnel en fonction des saisons
Occupation tunnnel Produits
Tunnel 1
D’avril à octobre
Tomates 200 m2
Aubergines 50 m2
D’oct à mars
Epinards 150 m2
Laitues/batavias (2 fois 50 m2
)
Navets 20 m2
Mâches (2 fois 50 m2
)
Tunnel 2
D’avril à septembre Melons 200 m2
De mars à juillet Courgettes 30 m2
De mai à septembre Concombres 20 m2
De sept à avril
Epinards 200 m2
Oignons blancs 20 m2
Laitues/batavias 100 m2
Mâches 100 m2
Tunnel 3
D’avril à octobre
Poivrons 100 m2
Concombres 50 m2
Aromatiques 100 m2
De sept à avril
Aromatiques 100 m2
Navets 25 m2
Radis (3 fois 8 m2
)
Mâches (2 fois 25 m2
)
Laitues/batavias (2 fois 50 m2
)
Epinards 100 m2
Source : Etude de cas, Chambre d’Agriculture, 2010
LESTECHNIQUESDEPRODUCTION
Jeune plant de laitue
Auxiliaire de culture
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 11
Calendrier de la production
Exemple de calendrier de plantation et de récolte
jan fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc
Plein-champ
Pommes de terre P P R R
Choux R R P R R R
Pommes de terre primeur P P R R
Poireaux R R P R R R
Radis S-R S-R S-R S-R S-R S-R S-R
Laitues P P P-R P-R P-R P-R P-R R R
Courgettes P P P-R P-R R R
Sous-tunnel froid
Tomates P R R R
Poivrons P R R R
Courgettes P R R
P : Plantation ; S : Semis ; R : Récolte
Cultures diversifiées sous tunnel Cultures de radis au pied de concombres
Bande fleurie pour attirer les auxiliaires de cultureRécolte de concombres
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201112
Intérêts agronomiques et économiques du Bois raméal
Fragmenté (BRF) en cultures légumières agrobiologiques
Le BRF c’est quoi ?
Le Bois Raméal Fragmenté ou BRF est constitué de copeaux verts provenant du broyat de jeunes ligneux de 7 cm de
diamètre maximum avec ou sans feuille. Il est utilisé en tant que paillage et/ou amendement par incorporation sur les
dix premiers centimètres du sol.
Effets du BRF sur les cultures
• 50 à moins 60 % de rendement la première année, mais amélioration en
3e
année
• Pas d’amélioration de la qualité gustative
• Davantage de dégâts de limaces, moins d’oïdium, pas de différence pour
les autres pathogènes.
Effets du BRF sur le sol
• Diminution de 5 à 35 % de la consommation d’eau
• Moins de réchauffement et perte de précocité
• 10 fois plus de lombrics au bout de 3 ans
• Compaction sous 10 cm de profondeur, pas de différence de structure en
surface
• Stabilisation du pH, enrichissement en matière organique, K2O, MgO, CaO
• Faim d’azote relativement courte : 6 mois environ
Bilan économique après 3 ans de BRF
• Marges nulles la première année
• Forte augmentation des temps de travaux : désherbage manuel, préparation/épandage du BRF
• Dans nos conditions pédoclimatiques, marges au niveau du témoin sous abris, mais très inférieures en plein-champ.
LESTECHNIQUESDEPRODUCTION La Station Expérimentale Horticole de Bretagne Sud (SEHBS)
pour l’acquisition de références
• 12 ha dont 4 ha réservés à l’expérimentation en maraî-
chage et fruits rouges
• 1 ha en Agriculture Biologique (AB) fin 2011, 3 ha en
agriculture raisonnée
	 - 1 serre verre de 600 m2
	 - 1 bi-tunnel chauffable de 600 m2
	 - 7 tunnels froids de 200 m2
Quelques expérimentations en cours
La mycorrhization, l’emploi de biomatériaux, la bio-
fumigation, le BRF, les variétés adaptées aux circuits courts
Chiffres clefs
• Une parcelle d’expérimentation en agrobiologie depuis
1995
• Au total 1 ha certifié AB dont 400 m2
de tunnels froids et
1000 m2
d’abris climatiques depuis le printemps 2011
Diffusion et conseil en maraîchage (SATEL 56)
• Guide variétal
• Conseil de saison
• Suivi hebdomadaire du vol de la mouche de la carotte
Récolte de laitues
Pommes de terre paillées
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 13
ZOOM
l’agriculture biologique
Les principes généraux :
• Maintenir et/ou développer la fertilité naturelle du sol, « nourrir le sol
pour nourrir la plante ».
• Ne pas utiliser de produits chimiques de synthèse : méthodes de pro-
tection basées sur la prévention.
• Favoriser l’existence d’un écosystème diversifié.
• Respecter les besoins et le bien-être des animaux au sein des élevages.
• Ne pas utiliser d’OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).
Ce mode de production est soumis à une réglementation européenne qui
fixe les principes et les règles à respecter.
Les principes de base de l’agriculture biologique en productions végé-
tales :
• Une interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse
(phytosanitaires, fertilisants).
• Une rotation des cultures obligatoire.
• Une fertilisation basée sur l’apport d’amendement, d’engrais organiques,
d’engrais verts et de légumineuses…
• La maîtrise des adventices reposant sur des techniques préventives
telles que les rotations pour rompre le cycle des adventices, le faux
semis… et par des méthodes curatives telles que le désherbage méca-
nique, thermique…
• Une protection contre les maladies et les ravageurs basée sur des
méthodes préventives : choix d’espèces et de variétés adaptées, res-
pect de la saisonnalité, rotations, auxiliaires de cultures, voiles anti-
insectes, et usage de produits de traitement autorisés par le cahier des
charges.
Les durées de conversion :
La conversion des terres et des cultures est généralement de 2 ans.
Pour en savoir plus, consultez :
www.capbio.com www.agencebio.org
Phacélie utilisée comme couvert végétal en interculture
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201114
la
COMMERCIALISATION
Vente indirecte
Démarches
individuelles
Distributeurs
automatiques
A la ferme :
- dans un local
- en paniers
- en cueillette
En bordure de route
En tournées :
- à domicile
- aux comités
d’entreprise
- lieux fixes
En tournés
Vente en paniers :
- à domicile
- sur un lieu fixe
(local, place
publique)
Démarches
collectives
A des commerces
de proximité
A des GMS
Dépôts vente
Auberges, tables
d’hôtes
En tournées :
- à domicile
- aux comités
d’entreprise
- lieux fixes
Marchés
hebdomadaires
locaux
Restauration hors
domicile :
- commerciale
- collectivités
Marchés à la ferme
Par internet
Magasins collectifs
Vente directe
Foires, salons
Pour plus de précisions, consultez le Guide « Choisir ses modes de vente en
circuits courts » édité par les Chambres d’Agriculture de Bretagne.
La vente en circuits courts se caractérise par un nombre d’intermédiaires limité entre le producteur et les consom-
mateurs, par la relation entre l’agriculteur et la population ainsi que par la dynamique apportée sur le territoire.
Les circuits courts regroupent deux grands types de commercialisation. On distingue la vente directe (sans inter-
médiaire) et la vente indirecte (un seul intermédiaire) dans des réseaux de proximité.
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 15
Tendances
On assiste au développement du système panier (par
exemple, les AMAP) qui nécessite une gamme de produits
sur toute l’année. Ce système est économe en temps
de vente mais il est parfois difficile d’avoir une gamme
suffisante en hiver.
Les marchés peuvent être un bon moyen de vendre, bien
qu’ils soient gourmands en temps.
La restauration collective en recherche de légumes
biologiques et locaux peut être une opportunité.
Ilexisted’autresformesdeventecommel’approvisionnement
de grossistes, de centrales d’achats …
Certains producteurs élargissent leur gamme en proposant
des produits transformés (soupes, conserves…) pour
répondre à une demande de clients en recherche de
produits préparés. Cela peut aussi permettre de valoriser
les invendus.
ZOOM
expérience
« Installé depuis 15 ans, j’ai démarré la
vente de mes légumes sur les marchés
avec plusieurs difficultés (place non
fixe, irrégularité des ventes pour un
temps passé identique). J’ai évolué vers
un système de vente en paniers qui
m’assure une régularité des ventes. Ce
nouveau système me permet de fidéliser
ma clientèle, de planifier ma production
et de faciliter l’organisation : j’ai gagné
en efficacité ! Pour continuer à me faire
connaître, j’ai mis en place, avec d’autres
producteurs, un marché à la ferme le
vendredi soir, c’est une occasion d’élargir
ma clientèle. »
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201116
Le rapport au travail
Après plusieurs observations, on constate que les produc-
teurs vivent leur rapport au travail différemment en fonc-
tion de l’importance qu’ils donnent aux aspects suivant :
• Temps passé au travail / rythme du travail
• Niveau de revenu
• Pénibilité
• Cohérence avec ses objectifs personnels et profession-
nels
• Organisation du travail
Il est important de définir ce qui est prioritaire et vivable
pour soi. Pour cela, il faut savoir que des choix techniques
(équipements, techniques culturales…) impactent énormé-
ment sur le travail (nature, organisation et charge) et donc
sur la vie au quotidien.
la
MAIN-D’OEUVRE
Les choix stratégiques ayant un impact sur le travail
Equipement : mécanisation, tunnels
Ex : matériel de sarclage =
gain de temps et de pénibilité
Collectif de travail
Ex : travail à plusieurs = meilleure
organisation du travail
Dimensionnement de l’activité
Ex : embauche = délégation de
certaines tâches
Techniques culturales
Ex : achat de plants, utilisation de
paillages plastiques…
= moins de travail
Modes de commercialisation
Ex : vente sur les marchés =
consommation de temps
Système
maraîcher
En cas de pénibilité, de difficultés d’organisation du travail ou de surcharge, il sera bon de rechercher des solutions
dans chacun de ces domaines.
Source : Etude programme Liproco, « L’organisation du travail dans les systèmes maraichers en circuits courts », 2010
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 17
Saisonnalité
Le travail en maraîchage se caractérise par une forte sai-
sonnalité. Les périodes de mise en place des cultures
(notamment fin d’hiver/début printemps) sont particuliè-
rement denses, ainsi que les périodes de récoltes des
légumes d’été (particulièrement juillet). Plus globalement,
il existe un pic de travail d’avril à octobre. L’hiver reste
généralement une période plus calme.
Pour faire face à la saisonnalité, les maraîchers ont sou-
vent recours à des saisonniers, notamment pour la récolte.
Temps de travail
La demande en main-d’œuvre est forte en maraîchage. Les
tâches de désherbage sont particulièrement importantes.
De plus, au travail de production, s’ajoute le travail de
conditionnement, de commercialisation et le travail de ges-
tion (suivi commande, facture, gestion administrative…).
En moyenne, le temps de travail est de 40 à 75 h/semaine.
Le temps de travail pourra être optimisé en fonction du
système d’exploitation mis en place, c’est-à-dire du choix
des équipements, des techniques culturales et du choix de
l’organisation de travail (délégation de travaux, travail en
collectif…).
ZOOM
expérience
« Nous étions 4 producteurs à vendre sur les
mêmes marchés une gamme de quarante lé-
gumes similaires. Nous nous faisions concur-
rence, nous passions tous du temps sur ces
marchés et nous devions assurer la production
d’une gamme très étendue, exigeant une charge
de travail importante et une grande technicité.
Un jour, nous avons décidé de mutualiser la pro-
duction et la vente. Ceci s’est traduit par une
répartition annuelle des productions, chacun
produisant une quinzaine de légumes, avec une
rotation sur 3 ans. Chacun n’assure plus qu’un
marché avec la gamme de produits des autres.
La veille du marché, nous échangeons nos pro-
duits préalablement pesés, pour préparer la
gamme du lendemain. En fin de marché, les en-
registrements de la caisse permettent de répartir
les recettes entre nous.
Ce système peut fonctionner car nous sommes
basés dans un secteur proche, un rayon de 15
km. Nous avons les mêmes pratiques de produc-
tion et jouons la transparence sur les recettes
du marché. Ce principe collectif a assoupli notre
charge de travail en terme de production et de
commercialisation. »
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201118
Le chiffre d’affaire
En moyenne, le CA est de 35 000 €/UTH. On constate toutefois des écarts de 20 000 à 60 000 € (observation de cas
de producteurs bretons, 2010).
Coûts de production
Charges opérationnelles :
Semences et plants
Godets
Terreau
Compost et fumures
Traitements (herbicides, fongicides, insecticides)
Auxiliaires de cultures
Emballages (sacs, cagettes)
De 5 000 à 10 000€
pour une structure
individuelle
Charges de structures directes :
Mécanisation :
Fuel / gasoil
Entretien du matériel
Petit outillage
Foncier :
Bail
Taxes foncières
Amendements (chaux)
Bâtiments :
Location
Entretien des bâtiments
Main d’œuvre :
Salariés (salaires + MSA)
MSA de l’agriculteur
Divers :
Assurances
Honoraires (comptable, notaire)
Communication (affiches, tracts, annonces, site internet …)
Electricité
Eau
Téléphone et internet
Frais postaux
Fournitures
15 000 à 25 000€
pour une structure
individuelle
Observations de cas de producteurs bretons, 2010
Ces coûts de production varient en fonction des volumes vendus et des modes de vente choisis.
En fin de guide, vous trouverez 3 cas d’ateliers de maraîchage bretons détaillés.
les Données
économiques
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 19
Investissements
Foncier les prix des terres varient
d’une zone géographique à
l’autre
Bâtiments varie selon l’existence du bâti-
ment, l’auto-construction
Tunnels 2 000 m2
⇒ 15 à 20 000 € (de
l’ordre de 10 €/m2
²(armature
et plastique)
Irrigation (dont forage) Coût des travaux de forage,
pompage, réseau d’irrigation
= 10 à 20 000 €
(0,30  €/m² pour la mise en
place d’une station tête d’ir-
rigation ou de l’aspersion,
0,46  €/m² pour l’irrigation
localisée)
Matériel spécifique 10-15 000 € (semoir de préci-
sion manuel = 1 500 € envi-
ron)
Matériel de commercia-
lisation
1000 à 2000 €
Les investissements (hors foncier) sont de l’ordre de
40 000 à 100 000 €.
Ils dépendent fortement des types de projets, des can-
didats et de ce dont ils disposent déjà, des choix d’in-
vestissement (neuf ou occasion)… Une organisation avec
d’autres maraîchers permet la mise en commun de maté-
riel peu utilisé chaque année.
Trésorerie
Dans une mise en place d’activité, il est important de bien
penser la trésorerie du démarrage. Les premières ventes se
font très tardivement, il faut prévoir une avance d’argent
pour le paiement des avances aux cultures, les cotisations
sociales, les assurances, la TVA… Les disponibilités de tré-
sorerie peuvent venir d’un prêt trésorerie, d’apport per-
sonnel, de Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA)…
ZOOM
expérience
« Je me suis installé il y a 5 ans. Au début, mon
chiffre d’affaire était très faible, le démarrage de
l’activité a été beaucoup plus long que ce que
j’envisageais. La première année, j’ai consacré
beaucoup de temps à la mise en place : après le
montage des serres, j’ai effectué les premières
mises en culture, et mes premières récoltes
sont arrivées en juin. Au début, ma gamme était
réduite à 10 légumes, et j’ai eu plusieurs incidents
techniques sur mes cultures. La fidélisation de
ma clientèle a été très progressive. Au bout
de trois ans, j’ai commencé à y voir plus clair.
Maintenant, soit 5 ans après mon installation,
j’ai enfin atteint mon rythme de croisière et je
dégage un revenu de 1 100 €/ mois. »
Quelques repères
- 360 €/marchés
- Nombre moyen de paniers/semaine/exploitation : 65
- Prix moyen du panier = 10 €
(Source FRAB – Edition 2010)
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201120
Réglementation à la
production
Le maraîcher breton est soumis aux obligations du 4ème
programme d’action Directive Nitrates concernant l’équi-
libre de la fertilisation azotée, la réalisation d’un plan
prévisionnel de fumure, l’enregistrement des pratiques
d’épandage, le respect des dates et conditions d’épan-
dage et de couverture des sols en automne/hiver.
La tenue d’un registre phytosanitaire, le stockage des pro-
duits de traitement dans un local aux normes sont égale-
ment exigés.
Certiphyto
Certiphyto est le certificat qui permet d’acheter et d’utiliser
des produits phytosanitaires. Il sera obligatoire pour tous
les applicateurs de ces produits en 2014. Pour l’obtenir, il
faut suivre une formation spécifique de 2 jours.
Les règles d’urbanisme
Les installations en maraîchage se font souvent sur des
terres nues où il n’y a ni maison d’habitation, ni bâtiment.
Il est souvent difficile de construire une maison sur les
terrains agricoles pour les exploitations maraîchères ; la
proximité d’une maison d’habitation peut donc être un
atout pour la gestion de l’ouverture des tunnels et la pro-
tection contre les vols.
Avant l’achat d’un terrain ou une construction, il est re-
commandé de demander un certificat d’urbanisme auprès
de la mairie et de prendre contact avec un conseiller urba-
nisme de la chambre d’agriculture.
Les règles liées à la
commercialisation
Des règles sont établies pour l’étiquetage des produits à
la vente :
- nom d’espèce (salade, tomate…)
- provenance (au moins le pays d’origine)
- affichage du prix TTC à l’unité de poids ou de mesure
(ex : botte)
- le nom de la variété s’il y a lieu pour certains produits et
certaines catégories (fraise, pomme…).
Pour la vente en vrac, ces mentions sont à afficher à proxi-
mité des produits (par exemple sur une ardoise), tandis
que les produits pré-emballés doivent être étiquetés. Ces
étiquettes doivent comporter d’autres mentions, notam-
ment le nom du producteur, la quantité nette...
Pour la vente à intermédiaire, les produits doivent être
calibrés et la catégorie doit être mentionnée. Un numéro
de lot doit être précisé sur chaque caisse et doit permettre
de retrouver la parcelle d’origine ainsi que tous les rensei-
gnements culturaux s’y rapportant (traçabilité).
Le contrôle des outils de pesée et la prise en compte de la
tare doivent être des points de vigilance.
Pour en savoir plus : Direction Départementale de la Pro-
tection des Populations (DDPP), service de la protection
des consommateurs.
A savoir : pour obtenir un emplacement sur un marché :
présenter sa fiche Insee (numéro de SIREN/SIRET) ou at-
testation de la MSA ou extrait Kbis au placier du marché
pour attester que son entreprise est déclarée.
Le droit du travail
L’embauche de salariés engendre des obligations liées au
droit du travail, notamment le document unique d’évalua-
tion des risques.
Si les salariés sont amenés à effectuer des traitements
phytosanitaires, ils doivent disposer de tout le matériel
de protection individuelle réglementaire (gants, masque,
combinaison).
www.msaportesdebretagne.fr (Ille-et-Vilaine et Morbihan)
www.msa-armorique.fr (Côtes d’Armor et Finistère)
la
réglementation
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 21
Etape 1 Faire le point sur la situation actuelle
- Quelle est ma situation actuelle ?
- Quelles sont mes satisfactions, mes difficultés et mes
contraintes ?
- Quelles sont mes connaissances et mes savoir-faire dans
ce domaine ?
- Dois-je suivre une formation pour acquérir ces compé-
tences ?
- Ai-je une bonne capacité physique ?
- Un temps de salariat en maraîchage serait-il profitable
pour approfondir la technique et cerner l’ensemble de
l’activité ?
Etape 2 Clarifier les objectifs
- Pourquoi je veux me lancer dans le maraîchage ?
- Quelles sont mes attentes en termes de revenu ?
- Quel temps de travail consacrer à cette activité ?
Etape 3 Analyser le contexte du territoire
- Quelles sont les caractéristiques de mon territoire (popu-
lation, infrastructures, accès routiers …)
- Existe-t-il un appui technique pour mon activité ?
- Quels sont les réseaux agricoles ?
Etape 4 Etudier le marché
- Quelles sont les tendances de consommation ?
- Quels sont mes concurrents ?
- Quels sont les débouchés envisageables dans mon sec-
teur ?
- Quels sont mes clients ?
- En quoi mon produit (qualité, gamme, services…) se dif-
férencie t-il des autres ?
Etape 5 Bâtir le projet
- Ai-je des terres à ma disposition ?
- Quel est le potentiel de mes terres pour le maraîchage ?
- Comment vais-je mettre en place mon plan de cultures
pour chaque saison ?
- Est-ce que je connais les dates de semis des cultures,
les périodes de récolte ?
- Comment vais-je gérer les maladies, le désherbage ?
- Ai-je les ressources humaines et financières pour me lan-
cer dans une activité de maraîchage ?
- Quelle rentabilité pourrais-je dégager de cette nouvelle
activité ?
Etape 6 Evaluer les risques
- Le projet à mettre en place répond-il à mes attentes
initiales ?
- Quels sont les risques pris au niveau de :
• la conduite technique ?
• la charge de travail ?
• la trésorerie et de l’endettement ?
• la commercialisation ?
La construction du projet n’est pas linéaire, des allers et
retours entre les différentes étapes sont souvent néces-
saires.
LES QUESTIONS
A SE POSER
Pour passer de l’idée au projet, plusieurs étapes sont à étudier :
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201122
Répertoire Départemental
Installation (RDI)
Ce répertoire recense :
• les cédants qui recherchent un repreneur,
• les agriculteurs qui recherchent un associé,
• les porteurs de projet qui recherchent des terres.
Il est géré par la Chambre d’Agriculture de chaque dépar-
tement, chargée de mettre en relation les cédants et les
porteurs de projet. Il concerne la vente ou la location.
http://www.repertoireinstallation.com/
Sociétés d’Aménagement
Foncier et d’Etablissement
Rural
La SAFER intervient dans la vente de terres agricoles dans
différents cas :
• gestion de la vente à la demande d’un agriculteur cédant,
• préemption (priorité d’achat pour redistribution),
• négociation des prix.
Certains départements proposent un dispositif de portage
foncier facilitant l’accès aux terres pour les porteurs de
projet. La SAFER et le Conseil Général gèrent la mise en
réserve et l’attribution de ces terres.
www.safer.fr/safer-bretagne.asp
Collectivités
Certaines collectivités (Communes, Communautés de com-
munes, Pays, Conseil Général, Conservatoire du littoral …)
disposent de réserves foncières destinées à l’installation
en agriculture. A défaut, elles peuvent mettre en relation
les porteurs de projet avec d’éventuels cédants.
Notaires - Agences
immobilières
Les notaires et les agences immobilières peuvent connaître
des terres, avec ou sans habitation, qui conviennent à une
activité maraîchage. Attention, cela peut générer la signa-
ture d’un mandat d’exclusivité et donc des frais.
Petites annonces
Les petites annonces, en consultation ou en publication,
sont une méthode active de recherche de foncier.
Réseau relationnel
Dès que le porteur de projet a défini le secteur d’installa-
tion souhaité, il peut contacter des acteurs locaux : comp-
tables, contrôleurs laitiers, groupements de producteurs,
qui peuvent avoir connaissance d’opportunités.
De plus, certains agriculteurs souhaitent encourager l’ins-
tallation de porteurs de projet et peuvent libérer quelques
hectares. Il est important de s’entourer d’un réseau rela-
tionnel pour faire connaître son projet.
Terre de Liens
«Terres de Liens» agit sous 3 formes :
- l’association qui accompagne les porteurs de projet via
des antennes sur les territoires,
- la Foncière qui est un outil d’investissement solidaire,
- la Fondation qui est un outil de collecte de dons.
«Terres de Liens» facilite la création et la gestion de So-
ciété Civile Immobilière (SCI) et de Groupement Foncier
Agricole (GFA), les porteurs de projets doivent trouver des
financeurs locaux à hauteur de 20%. «Terres de Liens»
possède sa propre charte.
bretagne@terredeliens.org
l’accès
au foncier
Il existe différents dispositifs qui peuvent permettre de trouver des terres agri-
coles. Il convient de tous les explorer.
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 23
Systèmes collectifs
d’acquisition et de gestion
foncière
Dans le cas où le porteur de projet souhaite financer son
acquisition de foncier par des partenaires externes, deux
systèmes collectifs existent en agriculture.
Société Civile Immobilière
La création d’une SCI permet de réunir des fonds pour
l’achat de biens immobiliers en commun. Des personnes
physiques ou morales peuvent être associées dans une
SCI. Les associés apportent des biens immobiliers ou
de l’argent qui constitue le capital social. Les associés
peuvent ensuite décider de faire un bail à un agriculteur.
Groupement Foncier Agricole
La création d’un GFA permet de réunir des fonds pour
l’achat de biens à usage strictement agricole. Les associés
sont principalement des personnes physiques ; les per-
sonnes morales pouvant entrer dans le GFA sont bien défi-
nies (en général la SAFER). Les règles de fonctionnement
sont précisées dans les statuts. Le GFA présente aussi des
avantages fiscaux.
ZOOM
expérience
« J’étais à la recherche de 5 ha de terre depuis
5 ans pour créer une activité de plantes
aromatiques. Mais, comme je n’avais pas de
budget, les portes se fermaient. Après avoir parlé
de mon projet autour de moi, je me suis rendu
compte qu’une vingtaine de personnes étaient
partantes pour me soutenir financièrement. Nous
avons créé un GFA pour un capital de 25 000 €
qui a permis d’acheter 7 ha. Je loue actuellement
ces 7 ha au GFA et j’ai pu aujourd’hui démarrer
mon activité. »
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201124
Statut juridique
Du point de vue juridique, l’activité maraîchère dépend du
Centre de Formalité des Entreprises (CFE) des Chambres
d’agriculture, car il y a bien un acte de production. La
vente des produits issus de la ferme est une activité de na-
ture juridique agricole car dans le prolongement de l’acte
de production.
La forme juridique de l’exploitation peut être individuelle
ou sociétaire. Les GAEC, EARL, SCEA sont les formes socié-
taires les plus courantes.
Le statut social
Les maraîchers sont socialement rattachés à la MSA. Trois
principaux statuts sociaux sont possibles, ils sont liés à la
Surface Minimale d’Installation (SMI):
• Chef d’exploitation à titre principal (AMEXA) : il concerne
les agriculteurs cultivant une surface supérieure à 1/2
SMI ; (ou par dérogation, les agriculteurs cultivant une
surface comprise entre 1/3 et 1/2 SMI.)
Un agriculteur AMEXA bénéficie de la couverture sociale et
cotise pour la retraite.
• Cotisant solidaire : ce statut concerne les agriculteurs
cultivant une surface comprise entre 1/8 et 1/2 SMI. Il ne
donne pas de couverture sociale, ni de retraite.
• Absence de statut : les personnes cultivant moins d’1/8
de SMI n’ont pas de statut social auprès de la MSA.
Le producteur peut exercer son activité à titre principal ou
à titre secondaire (revenu extérieur majoritaire). Dans l’un
ou l’autre cas, il aura l’un des trois statuts cités ci-dessus.
Pour les conjoints d’exploitants, il existe le statut spéci-
fique du « Conjoint collaborateur ».
La SMI est définie en premier lieu pour les exploitations de
polyculture-élevage, elle est ensuite adaptée, dans chaque
département, en fonction de la nature des cultures pour
les productions spécialisées comme le maraîchage.
Statut fiscal
Revenu professionnel
Les activités de production, transformation et de com-
mercialisation des légumes issus de la ferme relèvent du
Bénéfice Agricole (BA).
les statuts
Dans le statut agricole, on distingue le statut juridique, social et fiscal.
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 25
Régimes d’imposition des Bénéfices Agricoles
Recettes annuelles
TTC ou produits
brut d’exploitation
(montant moyen sur
2 ans)
Régime d’imposition des bénéfices
agricoles
Régime de droit Régime optionnel
 76 300 € Forfait
Réel simplifié ou
réel normal
Compris entre
76 300 € et
350 000 €
Réel simplifié Réel normal
 350 000 € Réel normal
Forfait : le montant de l’impôt sur les revenus est calculé sur
la base d’un revenu forfaitaire lié à la surface cultivée.
Réel : le montant de l’impôt sur les revenus est calculé sur la
base du revenu réel du maraîcher.
Les surfaces de 1/2 SMI
Nature de culture 22 29 35 56
Cultures maraîchères de plein champ 1 ha 25 1 ha 25 1 ha 50 1 ha 15
Cultures sous serres non chauffées, verre ou plastique 0 ha 625
Cultures sous serres froides 0 ha 50
Cultures maraîchères sous tunnel 0 ha 85
Cultures maraîchères sous petits tunnels 0 ha 55
Cultures maraîchères sous abris grand tunnel 0 ha 75 0 ha 55
Cultures maraîchères sous abris serre froide antigel 0 ha 60 0 ha 55
Cultures sous serres chauffées 0 ha 35 0 ha 25 0 ha 25 0 ha 25
Petits fruits 2 ha 50 1 ha 75
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201126
lesstatuts L’achat-revente régulier des produits non issus de la ferme
relève des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Néanmoins, pour un régime d’imposition réel, il est pos-
sible de rattacher les recettes commerciales au BA si le
chiffre d’affaire de ces dernières activités n’excède pas
30% du CA global de l’exploitation et ne représente pas
plus de 50 000 € TTC.
L’assujettissement TVA
Il existe plusieurs options d’assujettissement TVA. Dans
la majorité des cas, le régime réel simplifié est retenu car
à l’installation, la TVA des investissements de démarrage
peut être récupérée.
• Régime réel simplifié (en option ou si chiffre d’affaire 
46 000 €)
- Facture la TVA (5.5 %) sur les ventes aux clients,
- Paiement de la TVA sur ses achats et investissements,
- Déclaration de TVA (entrées/ sorties) avec régulation.
• Remboursement forfaitaire (si chiffre d’affaire  46 000 €)
- Pas de TVA sur les ventes aux clients
- Paiement de l’ensemble de la TVA sur ses achats
- Remboursement de 3,05 à 4 % sur le total des ventes.
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 27
Formations longues
Les centres de formations suivants proposent des forma-
tions spécialisées « maraîchage » :
- CFPPA du Rheu (35) BPREA maraîchage biologique
- Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56),
BPREA maraîchage biologique
- Centre de Kerliver, Hanvec (29) BPREA maraîchage bio-
logique
- IREO de Lesneven (29) :  BP REA à dominante produc-
tions horticoles et maraîchères, BP REA maraîchage bio-
logique, BP IV Productions horticoles et maraîchères
- Centre de Florilan, Langueux (22) BP productions légu-
mières niveau 4
Ces formations permettent d’acquérir la capacité profes-
sionnelle agricole, et donc de bénéficier des aides à l’ins-
tallation.
Formations courtes
Pour aller plus loin, des formations courtes techniques
sont proposées dans les domaines suivant :
Spécialisation maraîchage
- Lycée du Rheu (35)
- Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56)
Transformation (conserverie, plats cuisinés, confitures…)
- La Lande du Breil, Rennes (35)
- CFPPA du Gros Chêne, Pontivy (56)
Formations à la carte
Les Chambres d’agriculture de Bretagne ont un programme
annuel de formations pour les producteurs pratiquant la
vente directe de leurs produits. Demandez le catalogue à
votre antenne.
Exemples de formations proposées :
- Mûrir son idée de projet,
- développer ses circuits de vente,
- approcher son marché,
- perfectionner ses méthodes de vente,
- améliorer sa communication,
- créer son site Internet,
- conversion à l’agriculture biologique.
les formations
ZOOM
PLAN DE PROFESSIONNA-
LISATION PERSONNALISÉ
Dans le cadre de l’installation en agriculture, le
porteur de projet souhaitant s’installer avec les
aides rentre dans un parcours de pré-profes-
sionnalisation (3P). Ce parcours est l’occasion
de conforter ses compétences en suivant des
formations techniques spécialisées, comme par
exemple : transformation de produits végétaux,
stratégie commerciale...
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201128
Les aides
Plusieurs dispositifs d’aides co-existent, leur attribution est soumise à
conditions (âge, capacité professionnelle, revenus…) et elles ne sont pas
toutes cumulables. Certaines aides sont liées à la nature agricole de la
future activité, d’autres non. Elles sont aussi variables d’un département
à l’autre, d’une communauté de communes à l’autre.
J’ai un projet d’installation
Je demande les aides Jeunes Agriculteurs (JA)
Dotation jeune agriculteur (DJA) (ETAT) : 8 000 à 17 300 €
Complément à la DJA : Soutien à l’installation des JA (SIJA) pour les jeunes s’installant en diversification, ou
hors cadre familial, ou en zone défavorisée. 6000 à 15 000 €
Prêt jeune agriculteur (ETAT) : taux 2,5 %, bonifiés sur 7 ans
Aides indirectes liées au statut JA :
- exonération MSA
- dégrèvement sur la taxe foncier non bâti
- réduction des droits d’enregistrement pour achat de foncier
- abattement et réduction d’impôt si adhésion à un centre de gestion agréé
- déduction fiscale pour investissements
- exonération fiscale sur les plus-values professionnelles
Je m’installe avec ou sans les aides
Programme d’accompagnement des projets d’installation (PAPI) (CONSEIL REGIONAL)
Action 1 : Aide au remplacement pour favoriser l’accès à la capacité professionnelle
Action 2 : Analyses eau, terre, déjections animales
Action 3 : Etudes de marché, prestation conseil d’expert complémentaire au Plan de Professionnalisation
Personnalisé
Action 4 : Suivi agronomique, technico-économique et financier post-installation
Aide du CONSEIL GENERAL : (variable selon les
statuts et le département)
dotations, prêt d’honneur, parrainage, remplace-
ment, étude économique, chèques conseil…
Aides à la création ou la reprise d’entreprise (POLE
EMPLOI)
ACCRE : exonération de charges sociales la 1ère an-
née - NACCRE : appui technique et prêt à taux 0
FGIF : Fond de garantie réservé aux femmes : 70%
du prêt d’un montant de 5000 € à 27 000 €
Fond de garantie BRETAGNE DEVELOPPEMENT INI-
TIATIVE 65% du prêt d’un montant maximum de
15000 €.
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 29
Je suis déjà agriculteur,
je veux me diversifier(ou je suis JA depuis + de 12 mois et me diversifie)
Aide à l’investissement de diversification
CO-FINANCEMENT DE PLUSIEURS FINANCEURS
Maxi : 40 % d’aides, plafonnée à 20 000 €.
TOTALMaxi
4000€/an
et/ou et/ou
CONSEIL REGIONAL (SID)
Transformation, vente directe,
accueil à la ferme, production
sous labels, systèmes alternatifs
de production…
EUROPE
Transformation (121C4), vente
directe et/ou accueil à la ferme
(311)
CONSEIL GENERAL
OU AUTRES AIDES DEPARTEMENTALES
Transformation, vente directe,
accueil à la ferme, production
sous labels, systèmes alternatifs
de production…
J’ai fait le choix de l’Agriculture Biologique
• Aides à la conversion (CAB) et au maintien (SAB) de l’AB
(annuelles et à l’hectare)
• Crédit d’impôt à l’AB : 2000 €
(par associé si GAEC)
Plan Végétal Environnement (PVE)
CO-FINANCEMENT DE PLUSIEURS FINANCEURS
Aides aux investissements matériels devant répondre aux enjeux envi-
ronnementaux (réduction des pollutions par les produits phytosani-
taires et économies d’énergie dans les serres). Taux d’aide : 40%
important !
Tous les dossiers de demande
d’aides doivent être impérativement
déposés avant investissement.
Aides à l’investissement de matériels spécifiques
CONSEIL REGIONAL
20% d’aides, plafonnées à 6 000 €, 10 000 € si projet de transformation ou vente
directe. Les aides portent sur le matériel de cultures (désherbage, compostage,
traction animale), de maraîchage (serre, tunnel, planteuse…), d’entretien des haies
et couverts, de transformation et vente (conditionnement, remorque frigo…).
Pour en savoir plus :
www.jemelanceenagriculture.com
Chambres d’agriculture de Bretagne • 201130 Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 30
Historique : les grandes étapes
2003 : installation – achat de 4,6 ha regroupés
2008 : reprise de 16 ha à 1 km en 2 parcelles
La main-d’oeuvre
3 UTH
Exploitant : 1
Salariés : 1 CDI à mi-temps et 2 saisonniers d’avril à sep-
tembre
Stagiaire : 9 mois
Le système de production
Semences : Achat de semences et de plants. Des plants
sont achetés pour les plants greffés de tomates et auber-
gines, pour les salades, la mâche, le cresson, les épinards
et en complément pour les choux et céleri. L’achat de
plants permet une régularité dans la production.
Fertilisation : Les apports de fertilisants sont effectués
par un apport de compost de différents élevages (bovins,
chèvres, chevaux et moutons).
Défense cultures (adventices et maladies)
• Pour gérer les mauvaises herbes :
Le paillage biodégradable et la bâche tissée sont utili-
sés. Le sarclage manuel, le brûlage, la bineuse et la herse
étrille sont utilisés en fonction des besoins.
• Pour gérer les maladies :
La bouillie bordelaise, le cuivre et le soufre sont utilisés.
Pour gérer les nuisibles :
Lâcher d’auxiliaires pour les pucerons
Bacillus pour les chenilles
Moyens de production
Superficie totale de 20.6 ha répartis de la façon suivante :
• 5 ha de cultures plein champ dont 5000 m2
de pomme
de terre
• 6 tunnels représentant 3800 m2
• 3 ha irrigués totalement avec sprinklers et réseau enterré
• 8 ha de céréales
• 2 ha en prairies temporaires
Bâtiment :
• Hangar de 450 m2
avec 4 chambres froides (pomme de
terre, courges, stockage quotidien)
• 1 dalle pour le lavage quotidien avec laveuse à carottes
et cuisson betteraves
• parking
Matériel :
1 fourgon, 3 tracteurs (65 cv, 65 cv, 15 cv) et fourche, 1
bineuse, 1 buteuse, 1 dérouleuse, 1 girobroyeur, 1 herse
rotative, 1 rota, 1 charrue, 1 canadien, 1 vibroculteur, 1
brûleur, 1 planteuse à pommes de terre et 1 planteuse à
choux…
Gamme de légumes
Une très large gamme de légumes été comme hiver avec
plus de 20 légumes à chaque saison. Beaucoup de lé-
gumes anciens : panais, rutabaga, courge, cresson de
terre, tomates anciennes…
Modes de vente
La vente auprès de :
• 4 AMAP (lundi, mardi, mercredi, jeudi) pour 120 paniers
à 15 €
• 1 marché du soir sur la ferme de 15 h 30 à 19 h avec un
CA de 250 € à 500 €
• 1 marché du soir bio de 16 h 30 à 19 h avec un CA de
250 € à 500 €.
Le réseau hydraulique
Un forage avec la réserve d’eau irrigue les 4,6 ha en tota-
lité. Le système enterré à des bouches tous les 100 m2
.
Dans chaque serre, il y a un système d’aspersion et une
vanne pour la mise en place du goutte-à-goutte pour les
cultures d’été. D’autres vannes servent à l’arrosage des
zones extérieures.
L’assolement
Rotation alternative avec les familles racine et feuille (ex :
carotte/salade)
Jamais : 2 choux ou 2 poireaux
Tunnel hiver :
Cresson, mâche, épinards, salade, navet, carotte
Atelier de
maraîchage
breton
Exemple n°1
Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 31Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 31
Tunnel été :
Tomates, poivrons, aubergines, concombre, melon.
Temps de travail
Pour le producteur, le travail a lieu 6 jours sur 7 avec 2
semaines d’arrêt en janvier. En hiver, les journées com-
mencent à 8 h 30 pour finir vers 20 h. L’été, l’amplitude
horaire est plus grande avec un démarrage à 7 h du matin
pour finir vers 21 h. La moyenne horaire est de plus de
60 heures par semaine. En plus, 1 salarié est à mi-temps
annualisé. Il est fait appel à 2 saisonniers d’avril à sep-
tembres et des stagiaires de 3 à 6 mois.
Repères économiques
Les investissements ont été réalisés surtout en 1ère année
et s’élèvent à 86 000 €. Le financement de ces investis-
sements s’est réalisé avec un prêt bancaire de 60 000 €
à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 €,
du Conseil Général de 3 000 € et de la DJA pour 17 000 €.
Montant HT
Serres (1500 m2
)
Irrigation
Terres
Forage
Véhicule
Divers (balance, matériel marché…)
Tracteur et fourche
86 000 €
Total 86 000 €
Motivations au démarrage
J’avais envie d’être indépendant et de créer ma propre
activité.
Satisfactions et insatisfactions aujourd’hui
Je suis très heureux d’avoir atteint ce développement
d’activité. La location des terres m’a permis de déve-
lopper l’activité et de créer de l’emploi. Je travaille 45 h
par semaine réparties différemment sur l’année. Cela me
convient aujourd’hui.
Données chiffrées (€) :
N-2 N-1 N
Chiffre d’affaire total 49005 71684 90088
Charges opérationnelles 14121 10 655
Dont
- Semences et plants 7989 7536 10208
- Autres approvisionnement 6132 3119 11942
Marge Brute 34884 61029 67938
Charges de structure 29530 29678 41024
Dont :
- Travaux tiers 243
- Carburant 2588 2995 3104
- Amendements 1896
- Fermage 202 208 1212
- Fournitures
- Entretien 4444 5991 6122
- Eau et électricité 2525 2319 2625
- Assurances 712 974 2212
- Honoraires 1469 2791 1767
- Salaires 6318 8348 14002
- Charges patronales 932 1298 2499
- Cotisations sociales 5146 2718 3151
- Autres dont taxes 3037 2036 2191
Excédent Brut
d’exploitation
5354 31351 26914
Annuités 9610 16517 15241
Revenu disponible - 4256 14834 11673
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201132
Historique : les grandes étapes
1997 : achat d’une longère et d’un hectare
2004 : formation BPREA option avicole
2006 :
- avril : installation seule – Mari travaille à l’extérieur
- juillet : vente sur 2 marchés
La main-d’oeuvre
1,3 UTH
Exploitant : 1
Stagiaire : 2 mois
Conjoint : 0.15 UTH
Le système de production
Semences : achat de semences et de plants. L’achat de
plants permet une régularité dans la production.
Fertilisation : les apports de fertilisants sont effectués par
un apport de compost (Vegethumus ou Orgaveg). Ceci per-
met de maintenir le taux de matière organique.
Le pH est redressé par un apport de Maërl broyé.
Défense cultures (adventices et maladies)
• Auxilliaires pour pucerons
• Bouillie bordelaise pour Mildiou
• Ferramol pour limaces
• Bacillus thurengensis pour chenilles
Moyens de production
Superficie totale de 1,4 ha regroupés répartis de la façon
suivante :
• 7500 m2
cultures plein champ (légumes et fleurs) en 4
zones
• 3 tunnels représentant 750 m2
• Hangar et atelier
• Chemins d’accès
Matériel : Tracteur D25, tracteur Renault 551 et fourche,
charrue, giro broyeur, tondeuse, rota, herse, benne, semoir
à mai, épandeur, buttoir, semoir céréales.
Atelier de
maraîchage
breton
Exemple n°2
Gamme de légumes
Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines Légumes fleurs Aromatiques
Epinards PC/SA
Salades (6) PC/SA
Tétragone PC
Mâche PC/SA
Tomates (2)* SA
Tomates cerises (3) SA
Poivron (3) SA
Concombre (2) SA
Courgette (2) PC/SA
Aubergine (1) SA
Melon (5) SA
Courge (4) PC
Pâtisson PC/SA
Piment SA
Physalis
Radis PC/SA
Betteraves PC
Carottes PC
Poireau (3) PC
Pomme de terre (2) PC
Oignon (2) PC
Echalote PC
Rutabaga Pc
Navet PC/SA
Choux fleur PC
Choux romanesco PC
Persil PC/SA
Ciboulette Pc/SA
Basilic (4) SA
				
Pc : Plein champ SA : Sous Abris Chiffre entre parenthèses : nombre de variétés
* : quelques variétés anciennes ont été testées
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 33
Gamme de fleurs
Annuelles A bulbe Vivaces
Tournesol
Centaurée
Agératum
Soucis
Cosmos
Godétia
Molucelle
Lobelia
Œillet
Euphorbe
Rose d’inde
Reine marguerite
Zinnia
Tulipe
Iris
Narcisse
Rosier
Sauge
Artichaut
Lupin
Solidago
Campanule
Cardon
Centaurée américaine
		
Modes de vente
L’ensemble des produits de l’exploitation est vendu sur
les marchés.
Juillet - août : 4 marchés (Lundi, Mercredi, Jeudi et di-
manche)
Hors saison : 3 marchés (Mercredi, Jeudi et dimanche)
Le réseau hydraulique
Un forage dessert les 3 tunnels (réseau enterré)
Dans chaque serre, il y a un système d’aspersion et une
vanne pour la mise en place du goutte-à-goutte pour les
cultures d’été. 2 autres vannes servent à l’arrosage des
zones extérieures.
L’assolement
Rotation surface/ légumes
La rotation en plein champ consiste à faire tourner sur les
4 zones les cultures. Les cultures en zone 4 passent en
zone 1 l’année suivante.
Exemples de rotation : Pommes de terre- tulipes-oignons,
courges – légumes feuilles, fleurs – pommes de terre
Exemple de rotation en tunnels
Produits Période
Tunnel 1
Tomates 200 m2
Aubergines 50 m2 De juin à octobre
Epinards 150 m2
Laitues/batavias 100 m2
Navet 20 m2
Mâche 100 m2
De nov à mars
Tunnel 2
Melons 200 m2
Courgettes 30 m2
Concombres 20 m2
De juillet à
septembre
Epinards 200 m2
Oignons blancs 20 m2
Laitues/batavias 100 m2
Mâche 100 m2
De nov à avril
Tunnel 3
Poivrons 100 m2
Concombres 50 m2
Aromatiques 100 m2
De juillet à
septembre
Aromatiques 100 m2
Navets 25 m2
Radis 25 m2
Mâche 50 m2
Laitues/batavias 100 m2
Epinards 100 m2
De nov à avril
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201134
Temps de travail
Madame est présente à temps plein sur l’exploitation. Son conjoint assure un appui de 3 heures par semaine. Ils béné-
ficient d’une aide familiale à raison de 3 jours par semaine et d’un stagiaire sur 7 semaines.
Répartition du travail sur l’année
janvier février mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc
Vente 72 72 72 72 72 72 96 96 72 72 72 72
Cueillette 18 18 18 18 18 18 152 152 32 18 18 18
Travail du sol 6 15 20 32 32 6 6 6 15 20 15 5
Semis/plantations 12 12 64 64 32 16 16 16 32 32 32 12
Administratif 15 15 4 4 4 2 3 3 3 4 4 15
Total heures/mois 123 132 178 190 158 114 273 273 154 146 141 122
Total heures/sem 31 33 44 47 39 28 68 68 38 36 35 30
La moyenne est de 38,54 heures/semaine
Vacances : 2 à 3 semaines/an en janvier - février
Repères économiques
Les investissements ont été réalisés sur 2 ans. Le financement de ces investissements s’est réalisé avec un prêt bancaire
de 35 000 € à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 € et de la DJA pour 17 000 €.
Montant HT
Serres 7 434 €
Irrigation 4 870 €
Forage 6 344 €
Véhicule 11 852 €
Divers (balance, matériel marché, …) 2 584 €
Tracteur et fourche 7 500 €
Total 40 584 €
Motivations démarrage
J’avais envie de créer ma propre activité en restant à la maison. Je souhaitais travailler à l’extérieur au rythme de la
nature.
Satisfactions et insatisfactions aujourd’hui
J’ai atteint mes objectifs de rémunération en 3ème
année de 1000 €/mois et je travaille 40 h par semaine réparties diffé-
remment sur l’année. Cette situation me convient aujourd’hui.
CasN°2d’atelierdemaraîchagebreton
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 35
Données chiffrées (€):
	
N-2 N-1 N
Chiffre d’affaire total 16037 28395 32090
Charges opérationnelles 2182 6276 6827
- Engrais 1077 279
- Amendement 338
- Semences et plants 3854 4604
- Traitements 277 159
- Emballage 224 230
- Carburant 1076 551
- Appro divers 740 1265
Marge Brute 13855 22119 25263
Charges de structure 4088 6416 8856
- Travaux tiers 60
- Petit outillage 333
- Carburant 915 1057
- Fournitures 218 850
- Entretien 665 814
- Assurances 773 905
- Honoraires 1281 1353
- Taxes 385 549
- Cotisations sociales 1149 1736
- autres 970 1259
Excédent Brut d’exploitation 9767 15332 16411
Annuités 1005 3858 5407
Revenu disponible 8762 11474 11004
Historique : les grandes étapes
2006 : Achat de 19 h ha et d’un élevage de biches, sous
forme de GFA, 6 associés, à terme intéressés par un projet
agricole
Août 2006 : Installation de 2 hommes à plein temps et
d’une femme à mi-temps, création d’une SCEA.
Projet initial : 30 ha SAU, 1.5 ha maraîchage, élevage 60
biches, accueil pédagogique.
2009 : Départ d’un associé, remplacé par la conjointe d’un
autre associé : la SCEA comprend alors 2 femmes et un
homme à plein temps + une salariée 8 mois / an pour 3,5
ha de maraîchage, 39 biches et 35 jours d’accueil + mini-
camps.
La main-d’œuvre
• 3,8 UTH sur la ferme
• Dont 2.2 UTH sur l’activité maraichage : 1.7 UTH à la
production, et 0.5 UTH pour la récolte et la commercia-
lisation
- Exploitants : 1.5 UTH (1 UTH à la production, récolte et
0.5 UTH à la commercialisation)
- Salariée : 0,7 UTH (CDD plein temps de mars à octobre)
• Stagiaire : 3 mois sur 2009
• Woofer : 7 en été 2009. Considéré comme un coup de
main, aléatoire selon les profils.
Le système de production
Semences : Achat de semences pour 1 300 €/an, pour les
espèces suivantes : carottes, betteraves, radis, petits pois,
haricots, endives, navets, rutabagas, radis noirs
+ 500 € achats plants de pommes de terre
Plants : Achat de plants pour les espèces suivantes : sa-
lades, oignons, choux, fenouils, navets, courgettes, poi-
reaux, aubergines, tomates, choux raves, aromates, céleris,
mâche
Fertilisation et amendements (quantité totale apportée sur
les 3,5 ha)
• Fumier de poules bio (20 T), mélangé à de la paille sup-
plémentaire
• Bouchons de compost de fumier de bovin (2% d’N),
1 T/an.
• Solith : Amendement calcaire Bio (magnésie + oligo-élé-
ments) 10 Kg/an
• 1 T de chaux (200 à 250 kg de chaux/ha)
• Patenkali Bio (Potasse + magnésie), 160 kg /an
Défense cultures (adventices et maladies)
• Cuivrole Bio sur les aubergines, tomates, pommes de
terre, oignons
• Désherbage manuel et thermique, herse étrille, plastifica-
tion, film Climat utilisé comme filet anti-insecte (mouche
carottes, mouche navets, altise)
Technique de couverture (réchauffement) :
Film P17, film P 30, tunnel Nantais
Moyens de production
• Superficie totale 3.5 ha, dont 2.5 ha en propriété et 1 ha
en fermage.
• 6 parcelles
• 1000 m2
de serres froides
• Matériel en propriété : 2 tracteurs  10 000 heures (60
et 70 CV), herse étrille, désherbeur thermique, bineuse
tractée, Pouss-pouss, 1 cultivateur, 1 vibro, 1 rotobèche,
1 planteuse tractée, 1 semoir à main Ebra.	
Charges de réparation et d’entretien du matériel : 1 300
€/an
• En copropriété avec un autre maraîcher : plastifieuse
• En Cuma avec chauffeur : épandeur à fumier et herse
rotative, charrue, plateau...
Modes de vente:
• 4 réseaux de consommateurs (N+3 : 112 paniers ; objec-
tifs N+4 : 150 paniers)
• 2 Coopératives Biologiques
• 2 permanences à la ferme/semaine
Le réseau hydraulique
Forage : 1 ha irrigué par aspersion à l’extérieur et goutte-
Atelier de
maraîchage
breton
Exemple n°3
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201136
à-goutte en serre (un peu aussi à l’extérieur)
Irrigation de mai à début octobre à l’extérieur, toute l’an-
née en serre.
Globalement peu d’irrigation.
L’assolement
6 parcelles (exemple 2009-2010) :
• 0.5 ha : productions à rotations courtes : salades, radis,
épinards, oignons blancs, betteraves rouges de prin-
temps, fenouils, blettes, choux raves...
• 0,5 ha : pommes de terre/carottes/choux puis cultures
de printemps
• 1 ha : ¼ de choux + ¾ de poireaux
• 0.8 ha : carottes + courges, puis poireaux et céleris
• 3000 m2
: oignons et pommes de terre nouvelles puis
choux
• 3000 m2
en engrais verts
1000 m2
² de serres froides : tomates, poivrons, aubergines,
concombres, courgettes en été, puis épinards, mâche, oi-
gnons blancs, betteraves de printemps.
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 37
Gamme de légumes (30 à 40 légumes)
Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines Légumes fleurs Aromatiques
Blette
Cardon
Epinard
Salade
Laitue
Batavia
Feuille de chêne
rouge
Feuille de chêne verte
Chicorée scarole
Chicorée frisée
Mâche
Aubergine
Courge (Potimarron, Paty
Doux, Butternut)
Courgette
Fève
Haricot vert
Haricot beurre
Petits pois
Poivrons (rouge, noir, jaune)
Tomate
Concombre
Betterave
Carotte
Navet (2 variétés)
Oignon
Pomme de terre
Rutabaga
Radis noir
Radis rose
Topinambour
Chou rave
Chou fleur
Chou romanesco
Chou frisé
Chou pommé lisse
Brocoli
Chou de Bruxelles
Chou rouge
Persil
Ciboulette
Basilic
CasN°3d’atelierdemaraîchagebreton
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201138
Temps à la production : 1 500 heures/an
Récolte, préparation des commandes, livraison : 1450 h/an
La moyenne de travail consacrée au maraîchage est de 43
heures/semaine,
Répartie sur 4 personnes, (occupées aussi sur les autres
ateliers)
Vacances : 2 semaines/an en janvier
Repères économiques
Les investissements : Les investissements ont été réalisés
majoritairement la 1ère année. Ils englobent l’ensemble
des activités dont le maraîchage. Ces investissements ont
été financés par prêts Jeune Agriculteur à 2,5 % , ainsi que
56 250 € d’apports personnels. A cela s’ajoute 20 000 €
de subventions du Conseil Régional, 2 fois 3000 € du
Conseil Général, ainsi que 2 fois 17 300 € de Dotation
Jeune Agriculteur.
Liste des investissements spécifique maraîchage
Montant HT
Serres / tunnels 8000 €
Irrigation / forage 3000 €
Roto bêche 4000 €
Semoir 1 500 €
Herse Etrille 1 500 €
2 Tracteurs 2000
Divers : Désherbeur thermique, bineuse,
pulvé à dos, planteuse, véhicule, balance
10 000 €
Total Matériel 30 000 €
Achat de 19 ha + bâtiments 61 000 €
Bâtiment 50 000 €
Total 141 000 €
Sur 141 000 €, 30 à 35 000 € sont dédiés au maraichage.
Temps de travail
Répartition du travail à la semaine
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
Production +
récolte en hiver +
récolte en été
Préparation des
commandes,
livraison Coop Bio
et paniers
Autres ateliers Production
maraîchage +
récolte + prépa-
ration paniers et
livraison
Production
maraîchage +
récolte + prépa-
ration paniers et
livraison
Livraison de
paniers
4 personnes 2 personnes 2-3 personnes 2 personnes 1 personne
Répartition du travail sur l’année
janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc
Livraisons (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Vente à la ferme (h/sem) 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Production+récolte (h/sem) 7 12 14 17 20 20 20 20 16 10 8 6
Administratifs (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Total (j/mois) 11 16 18 21 24 24 24 24 20 14 12 10
Total (h/mois) 110 160 180 210 240 240 240 240 200 140 120 100
Total (h/sem) 28 40 45 53 60 60 60 60 50 35 30 50
Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 39
Motivations démarrage
• Monter un projet, l’envisager dans sa globalité
• Travailler en extérieur
• Travailler en collectif
Satisfactions aujourd’hui
• Le nombre de paniers vendus s’est bien développé
• Agrandissement rapide de l’activité : 1.5 ha initialement
passé à 3,5 ha
• Vente en semi-gros (coop Bio…) s’avère intéressante
(temps/rentabilité)
• Un rythme de travail permettant de concilier la vie de
famille et les engagements extérieurs.
Insatisfactions
• Encore difficile de se dégager le revenu espéré
• Il est difficile de trouver l’équilibre entre la diversité et
la quantité des légumes
• Beaucoup d’achat-revente, mais déjà diminué de
10 000 € en n+4, volonté de n’acheter que des plants
de pommes de terre à terme.
Données chiffrées
Maraichage €
Chiffre d’affaire paniers 43244
Chiffre d’affaire Biocoop 0
Chiffre d’affaire Maraichage 43244
dont CA achat revente 23858
Achat/revente 15858
Engrais 2976
Semences et plants 3308
Consommables
Charges op. Maraichage 22 142
Marge Brute Maraîchage 21 102
Marge brute globale
(comprenant 2 autres activités)
74 358
Charges de structure directe
- Carburants et lubrifiants 2837
- Entretien et réparation 7438
- Frais véhicule 570
- Loc.Mat, tvx tiers (CUMA) 6040
- Variation de façon culturale -366
- Marchandises -3648
- Charges de mécanisation 12871
- Fermage, charges locatives, impôts locaux 4629
- Déduction loyer GFA / exploitants -3372
- Amendements 117
Charges de bâtiment et foncier 1374
- Salaires + charges salariales 2439
- Charges sociales exploitant 5758
Charges de main d’œuvre 8197
- Eau, gaz électricité 2518
- Assurances 1954
- Honoraires, études, cotisations 3804
- Autres charges de structures 5492
Charges diverses 13768
Charges de structures directes 36 210
EBE 38 147
Annuités entreprise + privées/professionnelles 20 634
Revenu disponible SCEA 17 514
Somme des prélèvements privés 15000
Marge de sécurité 2 514
faîtes-vous accompagner
Vous avez un projet de création d’activité en agriculture, vous voulez
maîtriser les risques, notamment le marché potentiel, la rentabilité et la
viabilité, la charge de travail, les aspects réglementaires… Les chambres
d’agriculture vous proposent une démarche d’accompagnement adaptée
pour mûrir votre projet et vous lancer en toute confiance :
pour définir votre projet : une aide à la clarification de projet
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«Bienvenue à la ferme» est un réseau d’agricultrices et d’agriculteurs
ayant une activité d’accueil, de services ou de vente directe à la ferme.
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développer votre activité avec :
des projets collectifs : coffrets cadeaux et épicerie fermière,
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Pour en savoir plus : www.bretagnealaferme.com
Vous pouvez référencer gratuitement votre entreprise et vos produits sur
le site : www.SavourezlaBretagne.com
adhérez à un réseau
RÉFÉRENCEZ
VOTRE ACTIVITÉ
Ce guide a été réalisé par les conseillers du pôle Nouveaux Marchés, Nouvelles Filières,
Bienvenue à la Ferme des Chambres d’agriculture de Bretagne avec la participation financière de
Florence Travert - Côtes d’Armor
tél. 02 96 79 22 02
florence.travert@cotes-d-armor.chambagri.fr
Joëlle Péron - Finistère
tél. 02 98 41 33 07
joelle.peron@finistere.chambagri.fr
Véronique Blier - Ille-et-Vilaine
tél. 02 23 48 28 39
veronique.blier@ille-et-vilaine.chambagri.fr
Christèle Burel - Morbihan
tél. 02 97 46 22 62
christele.burel@morbihan.chambagri.fr
CONTACTS
Créationgraphique:àl’ncrebleue2010-Miseenpage:CommunicationChambred’agricultureCôtesd’Armor-Créditphotos:Chambresd’agriculturedeBretagne

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  • 1. GUIDE PRATIQUE CRÉER UNE ACTIVITÉ DE MARAÎCHAGE en circuits courts
  • 2. Introduction Ce guide pratique s’adresse à des producteurs et des porteurs de projets souhaitant créer une activité de maraîchage. Il a pour but de les informer sur les étapes de réflexion et de leur donner les principales clefs pour élaborer leur projet. Ce document a été conçu à partir de l’expérience de terrain des chambres d’agriculture de Bretagne. Il encourage à explorer les différentes étapes de réflexion et invite à prendre contact avec vos conseillers de la chambre d’agriculture. Aujourd’hui, 2200 producteurs pratiquent la vente en circuits courts en Bretagne. 25% d’entre eux sont des maraîchers, soit plus de 500 fermes. Cette dynamique se poursuit. En effet, depuis quelques années, un tiers des installations aidées en circuits courts en Bretagne est en maraîchage, ce qui correspond à une quarantaine de projets par an. Une majorité de ces porteurs de projets n’est pas d’origine familiale agricole. Ces installations nouvelles viennent répondre à la demande croissante des consommateurs. Soucieux de leur santé, ils portent un fort intérêt aux légumes frais, de proximité, de qualité. Editorial professionnel Aujourd’hui, développer une activité de maraîchage peut sembler facilement accessible, du fait d’un besoin en foncier limité et d’investissements relativement faibles. Néanmoins ce métier requiert de nombreuses compétences et savoir-faire. Par exemple, pour assurer l’approvisionnement régulier de salades, le producteur doit penser à la production de plants, ou à la planification des commandes. Pour avoir des légumes de qualité, la gestion du désherbage et des rotations sont des aspects de la production à bien maîtriser. Pour que ces activités dégagent un revenu acceptable compte-tenu du temps passé, et qu’elles s’exercent dans de bonnes conditions de travail, il est important que le producteur se forme, s’entoure de compétences et travaille en réseau. Jean-Louis Le Normand, Elu Chambre d’agriculture du Morbihan Eleveur-maraîcher Définition L’activité maraîchère consiste à produire une gamme large de légumes frais en plein champ ou sous tunnels et à vendre les produits en direct (marchés, AMAP…) ou à des intermédiaires (supermarchés, restauration collective…). Avis d’expert Le métier de maraîcher nécessite d’acquérir des compétences techniques sur de nombreuses cultures. Ces compétences ne viennent pas en une année, et il est important au départ de se concentrer sur quelques cultures phare pour éviter de se disperser. L’achat d’une majorité de plants dans les premières années permet aussi de s’affranchir de la délicate étape de la pépinière, qui ne supporte pas les approximations, et de se concentrer sur la production. L’élevage de ses propres plants pourra démarrer progressivement lorsque les cultures principales seront bien maîtrisées et que la surface de serre sera suffisante pour faire cohabiter dans de bonnes conditions ces différentes activités. Jean-Philippe Calmet Conseiller cultures maraîchères et fruits rouges Chambre d’agriculture du Morbihan
  • 3. sommaire Connaître le maraîchage Les tendances de consommation 4 Mes moyens de production 6 Les techniques de production 9 La commercialisation 14 La main-d’oeuvre 16 Les données économiques 18 La réglementation 20 Les questions à se poser 21 Démarrer son activité L’accès au foncier 22 Les statuts 24 Les formations 27 Les aides 28 3 exemples d’ateliers de maraîchage bretons Atelier de maraîchage breton n°1 30 Atelier de maraîchage breton n°2 32 Atelier de maraîchage breton n°3 36 créer une activité de maraîchage en circuits courts
  • 4. Chambres d’agriculture de Bretagne • 20114 Tendances de consommation des fruits et légumes frais en France Chiffres clés de la consommation de fruits et légumes frais : • Moins de 1,5% des dépenses totales des ménages • 9,1% du budget alimentaire des ménages • Les légumes frais (hors pomme de terre) les plus vendus en volumes sont : la tomate (14,5kg/an/ménage) et la carotte (9,8 kg/an/ménage), viennent ensuite les endives, les courgettes, les salades et les oignons. Sources : INSEE ; TNS world panel, 2006 ; bilan de la consommation 2009, site Interfel Répartition des ventes de fruits et légumes par type de circuits de vente hypermarché 33% supermarché 24% marché 15% harddiscount 12% primeur 10% supérette 3% autres (vente directe, bord de route,…) 3% Plus de la moitié des légumes est commercialisée en grandes et moyennes surfaces. Les marchés occupent une part significative des ventes avec 15%. Source: Kantar Worldpanel (élaboration Interfel). Tendances de consommation des produits fermiers en Bretagne • Une pratique courante = 78% des enquêtés achètent des produits fermiers • Une pratique fréquente = Un achat hebdomadaire pour 40% des enquêtés • Un achat sans occasion particulière = Pour 80% des enquêtés Une gamme étendue avec un Trio de tête 12 3 Volailles Légumes Produits laitiers (Sources : étude chambre d’agriculture régionale- UBTR- CERD, 2007) Quelques données chiffrées La culture de légumes frais représente 6,4% des exploitations agricoles en France et couvre 0,85% de la Surface Agricole Utile (source Agreste 2007). Les tendances de consommation
  • 5. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 5 ZOOM expérience «Je me suis installé sur 8 ha, en maraî- chage bio il y a 5 ans. Je produis une gamme variée de légumes que je vends aujourd’hui dans 4 réseaux de consom- mateurs et un soir par semaine à la ferme. Cette activité m’apporte une recon- naissance des clients, un renforcement du lien avec le consommateur et une rému- nération satisfaisante (1100 €/mois). Dans mon cas, la charge de travail est très im- portante (production d’une gamme large, récolte quotidienne, préparation des paniers) ce qui m’a obligé à revoir mon organisation et à embaucher un salarié (20h/semaine sur toute l’année).» Les tendances encouragent le développement de la production de légumes • Le Ministère de l’Agriculture encourage la consommation de fruits et légumes au travers de différents programmes : le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui préconise la consommation de 5 fruits et légumes par jour, l’opération « un fruit à la récré », le plan national de l’alimentation … • La livraison de légumes en paniers via les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), connaît un fort engouement. Des listes d’attentes sont importantes sur les secteurs urbains. • De nombreux sites Internet de e-commerces proposent des fruits et légumes en paniers avec livraison à domicile (Le marché du chef, Déclics fermiers, Sur le champ, La Binée paysanne…). • La restauration collective est en recherche de produits maraîchers locaux et/ou bio (voir les derniers textes de loi : Loi de Modernisation Agricole (LMA), en particulier).
  • 6. Chambres d’agriculture de Bretagne • 20116 Foncier Pour une grande majorité des ateliers de maraîchage, les surfaces sont de 1,5 à 10 ha. Une surface de 5-6 ha appa- raît pertinente pour plusieurs raisons, notamment la possi- bilité de développer l’activité à 5 – 10 ans lors de l’arrivée d’une autre personne (associé, salarié, conjoint…) mais aussi pour faciliter la rotation des cultures. La taille de l’atelier de maraîchage doit être en adéquation avec le nombre d’Unité Travail Humain (UTH) disponible (1,50 ha de plein champ et 1000 m2 de tunnel pour 1 UTH). Sur une ferme, l’activité maraîchage peut être complétée par d’autres productions, comme les fruits ou les œufs. Dans le choix du site de production il est important d’avoir une attention parti- culière sur l’exposi- tion du terrain et la qualité du sol. La création de l’atelier de maraî- chage peut aussi nécessiter des tra- vaux d’aménage- ment : installation du réseau EDF, ré- seau d’eau (forage, pompage, réseau d’irrigation, réserve d’eau…), mise en place de haies... Bâtiments Un ou des bâtiments (200 m2 ) sont utilisés pour : • Le stockage du matériel, • Le stockage des légumes (pomme de terre, courges, oignons) • Le lavage et le conditionnement • La vente à la ferme • Le bureau • Espace multifonction (vestiaire, réunion, lieu de repas…) Matériel Les choix de matériel sont à adapter aux types de cultures envisagées (sous tunnels, en plein champ). Les principaux équipements sont : Les abris de cultures Les tunnels plastiques, les plus fréquents sont : • Les grands tunnels, de 7 à 9 m de large • Les petits tunnels, de 4 à 6 m de large • Les tunnels nantais (non accessibles aux outils tractés) Les tunnels sont majoritairement froids (hors gel), mais ils peuvent être chauffés pour la production de plants ou de produits hors saison. A noter : Les achats de tunnels d’occasion ne sont pas toujours judicieux car ils nécessitent souvent du temps (démontage, montage) et requièrent souvent l’achat de bâches plastiques neuves pour un coût important. mes moyens de production Conduire une activité maraîchage demande une maîtrise à la fois de la production et de la vente. Les moyens de production sont à adapter afin d’organiser le travail, de fournir une gamme de qualité aux clients et de rentabiliser l’activité. Lavage des bottes de radis Parcelle de choux entourée de haies
  • 7. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 7 La largeur et la forme des abris de culture (arceaux droits ou arrondis) ont des incidences sur le travail mécanique (passage du tracteur plus ou moins facilité). Tunnel droit 7.80m de large source : site serres Val de Loire Les tunnels de plus de 30 m de long sont les plus délicats à ventiler. Aération par écartement de bâches Cultures de bettes sous tunnel 5 m Forçage sous chassis verre Plantation de laitues Poivrons sous chenilles nantaises
  • 8. Chambres d’agriculture de Bretagne • 20118 L’irrigation La production maraîchère requiert une consommation d’eau non négligeable, de l’ordre de 2000 m3 /ha/an. La mise en place d’un système d’irrigation est indispensable. Des travaux de forage, pompage, création de réserve d’eau et de réseau d’irrigation peuvent donc être néces- saires. Ils représentent généralement un poste d’investis- sement important. Le matériel de transformation Pour élargir la gamme des produits, certains producteurs transforment leurs produits en conserves, soupes... Pour ce faire, il y a plusieurs solutions : • transformer sur place, ce qui exige un investissement dans un local équipé de matériels spécifiques, et néces- site de la main d’œuvre, • sous-traiter à un prestataire. Le matériel de commercialisation En fonction du (des) mode(s) de commercialisation envisagé(s), certains équipements sont à prévoir : matériel de lavage, conditionnement, balance enregistreuse, étal (pour les marchés), fourgon. Le matériel spécifique à la production Matériel de traction Un tracteur ou une traction animale pour atteler les outils de travail du sol. La taille du tracteur doit être compatible avec la largeur et la hauteur des abris de culture. Les outils de travail du sol Pour le travail profond : décompacteur, charrue pour le labour, cultivateur… Pour un travail superficiel : rotobêche, cultirateau, houe rotative (rotavator), herse rotative, vibroculteur… Les outils de semis Selon les légumes cultivés : semoir de précision manuel ou tracté, planteuse… Les outils de protection des cultures (mauvaises herbes, nuisibles) Pour le désherbage : vibroculteur muni de dents, herse étrille de petite largeur, bineuse tractée avec dents à étoiles, désherbeur thermique… Pour la protection des cultures : pulvérisateur… Les outils de récolte Une remorque, une arracheuse de pomme de terre, une benne, une brouette, des cagettes sont aussi des outils utiles à la récolte… Le petit matériel Du petit outillage manuel est nécessaire (bêche, râteau, pelle…). Mesmoyensdeproduction Irrigation par goutte-à-goutte sous tunnel Désherbeur thermique Dérouleuse de plastique
  • 9. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 9 La production maraîchère exige une excellente maîtrise technique face à la diversité des légumes cultivés, aux risques climatiques et aux nuisibles. Au démarrage, il est préférable de limiter la production aux légumes les plus demandés (pommes de terre, tomates, choux, poireaux, carottes, laitues, courgettes…). Année après année, la gamme pourra évoluer vers plus de diversification. Itinéraires techniques L’itinéraire technique d’une culture comprend les étapes suivantes : • Préparation du sol : labour ou travail superficiel, épanda- ge des fertilisants (matières organiques, fumier, engrais), déroulage du paillage plastique. • Implantation : semis ou plantation. Certains producteurs privilégient l’achat de plants à l’extérieur pour limiter le travail et les risques tout en assurant une production régulière. • Gestion des adventices et des nuisibles : paillage, dés- herbage, protection contre les insectes, les maladies… • Récolte : arrachage, cueillette, lavage, conditionnement, stockage. Chaque culture de légumes a des besoins différents en termes de fertilisation, de protection contre les maladies, il convient d’adapter ses pratiques en fonction de chacune. Modes de culture • En plein champ : pommes de terre, poireaux, choux, laitues, navets, carottes, panais, courges, courgettes… • Sous tunnel : tomates, poivrons, aubergines en été, ra- dis, laitues, épinards, carottes en hiver. Les tunnels froids permettent de planter dès le mois d’avril les espèces les plus exigeantes en chaleur comme la to- mate, le poivron, l’aubergine, le melon, le concombre, et de prolonger leur culture sur l’automne. Ils protègent ces cultures des intempéries estivales et limitent les maladies. Les tunnels froids protègent du gel les cultures d’hiver tra- ditionnelles (laitues, chicorées, épinards, mâche, radis) et assurent leur développement même en cas de gel. Ils permettent enfin de produire des légumes de mars à mai, période toujours très creuse en plein champ. La culture de plein champ permet des volumes importants pour des légumes qui se stockent au champ (poireaux, carottes) et/ou qui se conservent dans un local (pomme de terre, oignons…). Rotation et assolement Rotation Une rotation satisfaisante doit permettre de laisser au moins 4 ans entre 2 cultures de la même famille. Le maraî- cher établit des assolements avec des rotations afin de limiter le désherbage et les maladies. Dans ces rotations, il ne faut pas oublier les engrais verts et couverts végétaux. En plein champ, la rotation tous les 4 ans est gérable du LES TECHNIQUES DE PRODUCTION Jeunes plants en mottes pressées Utilisation de différents types de paillage plastique
  • 10. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201110 fait des disponibilités en surfaces. Exemple de rotation Pomme de terre primeur Plantation : Mars Récolte : Juin - juillet Choux Plantation : Juillet Récolte : Février Laitue de prin- temps Plantation : Mars-avril Récolte : Juillet- août Couvert végétal Semis : Septembre - mars Carotte Plantation : Mars Récolte : Juillet Sous tunnel, la rotation est plus difficile avec une dominante de 2 fa- milles botaniques (solanacée et cucurbitacée). Pendant l’été, l’optimi- sation des surfaces oblige à réduire les rotations du fait des surfaces insuffisantes en tunnel. Les solanacées (tomates, poivrons, pomme de terre, aubergines) reviennent souvent tous les 2 ans. Assolement La parcelle peut être occupée pendant la période hivernale par 2 à 3 cultures successives (mâche, radis…) Exemple d’assolement sous tunnel en fonction des saisons Occupation tunnnel Produits Tunnel 1 D’avril à octobre Tomates 200 m2 Aubergines 50 m2 D’oct à mars Epinards 150 m2 Laitues/batavias (2 fois 50 m2 ) Navets 20 m2 Mâches (2 fois 50 m2 ) Tunnel 2 D’avril à septembre Melons 200 m2 De mars à juillet Courgettes 30 m2 De mai à septembre Concombres 20 m2 De sept à avril Epinards 200 m2 Oignons blancs 20 m2 Laitues/batavias 100 m2 Mâches 100 m2 Tunnel 3 D’avril à octobre Poivrons 100 m2 Concombres 50 m2 Aromatiques 100 m2 De sept à avril Aromatiques 100 m2 Navets 25 m2 Radis (3 fois 8 m2 ) Mâches (2 fois 25 m2 ) Laitues/batavias (2 fois 50 m2 ) Epinards 100 m2 Source : Etude de cas, Chambre d’Agriculture, 2010 LESTECHNIQUESDEPRODUCTION Jeune plant de laitue Auxiliaire de culture
  • 11. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 11 Calendrier de la production Exemple de calendrier de plantation et de récolte jan fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc Plein-champ Pommes de terre P P R R Choux R R P R R R Pommes de terre primeur P P R R Poireaux R R P R R R Radis S-R S-R S-R S-R S-R S-R S-R Laitues P P P-R P-R P-R P-R P-R R R Courgettes P P P-R P-R R R Sous-tunnel froid Tomates P R R R Poivrons P R R R Courgettes P R R P : Plantation ; S : Semis ; R : Récolte Cultures diversifiées sous tunnel Cultures de radis au pied de concombres Bande fleurie pour attirer les auxiliaires de cultureRécolte de concombres
  • 12. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201112 Intérêts agronomiques et économiques du Bois raméal Fragmenté (BRF) en cultures légumières agrobiologiques Le BRF c’est quoi ? Le Bois Raméal Fragmenté ou BRF est constitué de copeaux verts provenant du broyat de jeunes ligneux de 7 cm de diamètre maximum avec ou sans feuille. Il est utilisé en tant que paillage et/ou amendement par incorporation sur les dix premiers centimètres du sol. Effets du BRF sur les cultures • 50 à moins 60 % de rendement la première année, mais amélioration en 3e année • Pas d’amélioration de la qualité gustative • Davantage de dégâts de limaces, moins d’oïdium, pas de différence pour les autres pathogènes. Effets du BRF sur le sol • Diminution de 5 à 35 % de la consommation d’eau • Moins de réchauffement et perte de précocité • 10 fois plus de lombrics au bout de 3 ans • Compaction sous 10 cm de profondeur, pas de différence de structure en surface • Stabilisation du pH, enrichissement en matière organique, K2O, MgO, CaO • Faim d’azote relativement courte : 6 mois environ Bilan économique après 3 ans de BRF • Marges nulles la première année • Forte augmentation des temps de travaux : désherbage manuel, préparation/épandage du BRF • Dans nos conditions pédoclimatiques, marges au niveau du témoin sous abris, mais très inférieures en plein-champ. LESTECHNIQUESDEPRODUCTION La Station Expérimentale Horticole de Bretagne Sud (SEHBS) pour l’acquisition de références • 12 ha dont 4 ha réservés à l’expérimentation en maraî- chage et fruits rouges • 1 ha en Agriculture Biologique (AB) fin 2011, 3 ha en agriculture raisonnée - 1 serre verre de 600 m2 - 1 bi-tunnel chauffable de 600 m2 - 7 tunnels froids de 200 m2 Quelques expérimentations en cours La mycorrhization, l’emploi de biomatériaux, la bio- fumigation, le BRF, les variétés adaptées aux circuits courts Chiffres clefs • Une parcelle d’expérimentation en agrobiologie depuis 1995 • Au total 1 ha certifié AB dont 400 m2 de tunnels froids et 1000 m2 d’abris climatiques depuis le printemps 2011 Diffusion et conseil en maraîchage (SATEL 56) • Guide variétal • Conseil de saison • Suivi hebdomadaire du vol de la mouche de la carotte Récolte de laitues Pommes de terre paillées
  • 13. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 13 ZOOM l’agriculture biologique Les principes généraux : • Maintenir et/ou développer la fertilité naturelle du sol, « nourrir le sol pour nourrir la plante ». • Ne pas utiliser de produits chimiques de synthèse : méthodes de pro- tection basées sur la prévention. • Favoriser l’existence d’un écosystème diversifié. • Respecter les besoins et le bien-être des animaux au sein des élevages. • Ne pas utiliser d’OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Ce mode de production est soumis à une réglementation européenne qui fixe les principes et les règles à respecter. Les principes de base de l’agriculture biologique en productions végé- tales : • Une interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse (phytosanitaires, fertilisants). • Une rotation des cultures obligatoire. • Une fertilisation basée sur l’apport d’amendement, d’engrais organiques, d’engrais verts et de légumineuses… • La maîtrise des adventices reposant sur des techniques préventives telles que les rotations pour rompre le cycle des adventices, le faux semis… et par des méthodes curatives telles que le désherbage méca- nique, thermique… • Une protection contre les maladies et les ravageurs basée sur des méthodes préventives : choix d’espèces et de variétés adaptées, res- pect de la saisonnalité, rotations, auxiliaires de cultures, voiles anti- insectes, et usage de produits de traitement autorisés par le cahier des charges. Les durées de conversion : La conversion des terres et des cultures est généralement de 2 ans. Pour en savoir plus, consultez : www.capbio.com www.agencebio.org Phacélie utilisée comme couvert végétal en interculture
  • 14. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201114 la COMMERCIALISATION Vente indirecte Démarches individuelles Distributeurs automatiques A la ferme : - dans un local - en paniers - en cueillette En bordure de route En tournées : - à domicile - aux comités d’entreprise - lieux fixes En tournés Vente en paniers : - à domicile - sur un lieu fixe (local, place publique) Démarches collectives A des commerces de proximité A des GMS Dépôts vente Auberges, tables d’hôtes En tournées : - à domicile - aux comités d’entreprise - lieux fixes Marchés hebdomadaires locaux Restauration hors domicile : - commerciale - collectivités Marchés à la ferme Par internet Magasins collectifs Vente directe Foires, salons Pour plus de précisions, consultez le Guide « Choisir ses modes de vente en circuits courts » édité par les Chambres d’Agriculture de Bretagne. La vente en circuits courts se caractérise par un nombre d’intermédiaires limité entre le producteur et les consom- mateurs, par la relation entre l’agriculteur et la population ainsi que par la dynamique apportée sur le territoire. Les circuits courts regroupent deux grands types de commercialisation. On distingue la vente directe (sans inter- médiaire) et la vente indirecte (un seul intermédiaire) dans des réseaux de proximité.
  • 15. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 15 Tendances On assiste au développement du système panier (par exemple, les AMAP) qui nécessite une gamme de produits sur toute l’année. Ce système est économe en temps de vente mais il est parfois difficile d’avoir une gamme suffisante en hiver. Les marchés peuvent être un bon moyen de vendre, bien qu’ils soient gourmands en temps. La restauration collective en recherche de légumes biologiques et locaux peut être une opportunité. Ilexisted’autresformesdeventecommel’approvisionnement de grossistes, de centrales d’achats … Certains producteurs élargissent leur gamme en proposant des produits transformés (soupes, conserves…) pour répondre à une demande de clients en recherche de produits préparés. Cela peut aussi permettre de valoriser les invendus. ZOOM expérience « Installé depuis 15 ans, j’ai démarré la vente de mes légumes sur les marchés avec plusieurs difficultés (place non fixe, irrégularité des ventes pour un temps passé identique). J’ai évolué vers un système de vente en paniers qui m’assure une régularité des ventes. Ce nouveau système me permet de fidéliser ma clientèle, de planifier ma production et de faciliter l’organisation : j’ai gagné en efficacité ! Pour continuer à me faire connaître, j’ai mis en place, avec d’autres producteurs, un marché à la ferme le vendredi soir, c’est une occasion d’élargir ma clientèle. »
  • 16. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201116 Le rapport au travail Après plusieurs observations, on constate que les produc- teurs vivent leur rapport au travail différemment en fonc- tion de l’importance qu’ils donnent aux aspects suivant : • Temps passé au travail / rythme du travail • Niveau de revenu • Pénibilité • Cohérence avec ses objectifs personnels et profession- nels • Organisation du travail Il est important de définir ce qui est prioritaire et vivable pour soi. Pour cela, il faut savoir que des choix techniques (équipements, techniques culturales…) impactent énormé- ment sur le travail (nature, organisation et charge) et donc sur la vie au quotidien. la MAIN-D’OEUVRE Les choix stratégiques ayant un impact sur le travail Equipement : mécanisation, tunnels Ex : matériel de sarclage = gain de temps et de pénibilité Collectif de travail Ex : travail à plusieurs = meilleure organisation du travail Dimensionnement de l’activité Ex : embauche = délégation de certaines tâches Techniques culturales Ex : achat de plants, utilisation de paillages plastiques… = moins de travail Modes de commercialisation Ex : vente sur les marchés = consommation de temps Système maraîcher En cas de pénibilité, de difficultés d’organisation du travail ou de surcharge, il sera bon de rechercher des solutions dans chacun de ces domaines. Source : Etude programme Liproco, « L’organisation du travail dans les systèmes maraichers en circuits courts », 2010
  • 17. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 17 Saisonnalité Le travail en maraîchage se caractérise par une forte sai- sonnalité. Les périodes de mise en place des cultures (notamment fin d’hiver/début printemps) sont particuliè- rement denses, ainsi que les périodes de récoltes des légumes d’été (particulièrement juillet). Plus globalement, il existe un pic de travail d’avril à octobre. L’hiver reste généralement une période plus calme. Pour faire face à la saisonnalité, les maraîchers ont sou- vent recours à des saisonniers, notamment pour la récolte. Temps de travail La demande en main-d’œuvre est forte en maraîchage. Les tâches de désherbage sont particulièrement importantes. De plus, au travail de production, s’ajoute le travail de conditionnement, de commercialisation et le travail de ges- tion (suivi commande, facture, gestion administrative…). En moyenne, le temps de travail est de 40 à 75 h/semaine. Le temps de travail pourra être optimisé en fonction du système d’exploitation mis en place, c’est-à-dire du choix des équipements, des techniques culturales et du choix de l’organisation de travail (délégation de travaux, travail en collectif…). ZOOM expérience « Nous étions 4 producteurs à vendre sur les mêmes marchés une gamme de quarante lé- gumes similaires. Nous nous faisions concur- rence, nous passions tous du temps sur ces marchés et nous devions assurer la production d’une gamme très étendue, exigeant une charge de travail importante et une grande technicité. Un jour, nous avons décidé de mutualiser la pro- duction et la vente. Ceci s’est traduit par une répartition annuelle des productions, chacun produisant une quinzaine de légumes, avec une rotation sur 3 ans. Chacun n’assure plus qu’un marché avec la gamme de produits des autres. La veille du marché, nous échangeons nos pro- duits préalablement pesés, pour préparer la gamme du lendemain. En fin de marché, les en- registrements de la caisse permettent de répartir les recettes entre nous. Ce système peut fonctionner car nous sommes basés dans un secteur proche, un rayon de 15 km. Nous avons les mêmes pratiques de produc- tion et jouons la transparence sur les recettes du marché. Ce principe collectif a assoupli notre charge de travail en terme de production et de commercialisation. »
  • 18. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201118 Le chiffre d’affaire En moyenne, le CA est de 35 000 €/UTH. On constate toutefois des écarts de 20 000 à 60 000 € (observation de cas de producteurs bretons, 2010). Coûts de production Charges opérationnelles : Semences et plants Godets Terreau Compost et fumures Traitements (herbicides, fongicides, insecticides) Auxiliaires de cultures Emballages (sacs, cagettes) De 5 000 à 10 000€ pour une structure individuelle Charges de structures directes : Mécanisation : Fuel / gasoil Entretien du matériel Petit outillage Foncier : Bail Taxes foncières Amendements (chaux) Bâtiments : Location Entretien des bâtiments Main d’œuvre : Salariés (salaires + MSA) MSA de l’agriculteur Divers : Assurances Honoraires (comptable, notaire) Communication (affiches, tracts, annonces, site internet …) Electricité Eau Téléphone et internet Frais postaux Fournitures 15 000 à 25 000€ pour une structure individuelle Observations de cas de producteurs bretons, 2010 Ces coûts de production varient en fonction des volumes vendus et des modes de vente choisis. En fin de guide, vous trouverez 3 cas d’ateliers de maraîchage bretons détaillés. les Données économiques
  • 19. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 19 Investissements Foncier les prix des terres varient d’une zone géographique à l’autre Bâtiments varie selon l’existence du bâti- ment, l’auto-construction Tunnels 2 000 m2 ⇒ 15 à 20 000 € (de l’ordre de 10 €/m2 ²(armature et plastique) Irrigation (dont forage) Coût des travaux de forage, pompage, réseau d’irrigation = 10 à 20 000 € (0,30  €/m² pour la mise en place d’une station tête d’ir- rigation ou de l’aspersion, 0,46  €/m² pour l’irrigation localisée) Matériel spécifique 10-15 000 € (semoir de préci- sion manuel = 1 500 € envi- ron) Matériel de commercia- lisation 1000 à 2000 € Les investissements (hors foncier) sont de l’ordre de 40 000 à 100 000 €. Ils dépendent fortement des types de projets, des can- didats et de ce dont ils disposent déjà, des choix d’in- vestissement (neuf ou occasion)… Une organisation avec d’autres maraîchers permet la mise en commun de maté- riel peu utilisé chaque année. Trésorerie Dans une mise en place d’activité, il est important de bien penser la trésorerie du démarrage. Les premières ventes se font très tardivement, il faut prévoir une avance d’argent pour le paiement des avances aux cultures, les cotisations sociales, les assurances, la TVA… Les disponibilités de tré- sorerie peuvent venir d’un prêt trésorerie, d’apport per- sonnel, de Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA)… ZOOM expérience « Je me suis installé il y a 5 ans. Au début, mon chiffre d’affaire était très faible, le démarrage de l’activité a été beaucoup plus long que ce que j’envisageais. La première année, j’ai consacré beaucoup de temps à la mise en place : après le montage des serres, j’ai effectué les premières mises en culture, et mes premières récoltes sont arrivées en juin. Au début, ma gamme était réduite à 10 légumes, et j’ai eu plusieurs incidents techniques sur mes cultures. La fidélisation de ma clientèle a été très progressive. Au bout de trois ans, j’ai commencé à y voir plus clair. Maintenant, soit 5 ans après mon installation, j’ai enfin atteint mon rythme de croisière et je dégage un revenu de 1 100 €/ mois. » Quelques repères - 360 €/marchés - Nombre moyen de paniers/semaine/exploitation : 65 - Prix moyen du panier = 10 € (Source FRAB – Edition 2010)
  • 20. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201120 Réglementation à la production Le maraîcher breton est soumis aux obligations du 4ème programme d’action Directive Nitrates concernant l’équi- libre de la fertilisation azotée, la réalisation d’un plan prévisionnel de fumure, l’enregistrement des pratiques d’épandage, le respect des dates et conditions d’épan- dage et de couverture des sols en automne/hiver. La tenue d’un registre phytosanitaire, le stockage des pro- duits de traitement dans un local aux normes sont égale- ment exigés. Certiphyto Certiphyto est le certificat qui permet d’acheter et d’utiliser des produits phytosanitaires. Il sera obligatoire pour tous les applicateurs de ces produits en 2014. Pour l’obtenir, il faut suivre une formation spécifique de 2 jours. Les règles d’urbanisme Les installations en maraîchage se font souvent sur des terres nues où il n’y a ni maison d’habitation, ni bâtiment. Il est souvent difficile de construire une maison sur les terrains agricoles pour les exploitations maraîchères ; la proximité d’une maison d’habitation peut donc être un atout pour la gestion de l’ouverture des tunnels et la pro- tection contre les vols. Avant l’achat d’un terrain ou une construction, il est re- commandé de demander un certificat d’urbanisme auprès de la mairie et de prendre contact avec un conseiller urba- nisme de la chambre d’agriculture. Les règles liées à la commercialisation Des règles sont établies pour l’étiquetage des produits à la vente : - nom d’espèce (salade, tomate…) - provenance (au moins le pays d’origine) - affichage du prix TTC à l’unité de poids ou de mesure (ex : botte) - le nom de la variété s’il y a lieu pour certains produits et certaines catégories (fraise, pomme…). Pour la vente en vrac, ces mentions sont à afficher à proxi- mité des produits (par exemple sur une ardoise), tandis que les produits pré-emballés doivent être étiquetés. Ces étiquettes doivent comporter d’autres mentions, notam- ment le nom du producteur, la quantité nette... Pour la vente à intermédiaire, les produits doivent être calibrés et la catégorie doit être mentionnée. Un numéro de lot doit être précisé sur chaque caisse et doit permettre de retrouver la parcelle d’origine ainsi que tous les rensei- gnements culturaux s’y rapportant (traçabilité). Le contrôle des outils de pesée et la prise en compte de la tare doivent être des points de vigilance. Pour en savoir plus : Direction Départementale de la Pro- tection des Populations (DDPP), service de la protection des consommateurs. A savoir : pour obtenir un emplacement sur un marché : présenter sa fiche Insee (numéro de SIREN/SIRET) ou at- testation de la MSA ou extrait Kbis au placier du marché pour attester que son entreprise est déclarée. Le droit du travail L’embauche de salariés engendre des obligations liées au droit du travail, notamment le document unique d’évalua- tion des risques. Si les salariés sont amenés à effectuer des traitements phytosanitaires, ils doivent disposer de tout le matériel de protection individuelle réglementaire (gants, masque, combinaison). www.msaportesdebretagne.fr (Ille-et-Vilaine et Morbihan) www.msa-armorique.fr (Côtes d’Armor et Finistère) la réglementation
  • 21. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 21 Etape 1 Faire le point sur la situation actuelle - Quelle est ma situation actuelle ? - Quelles sont mes satisfactions, mes difficultés et mes contraintes ? - Quelles sont mes connaissances et mes savoir-faire dans ce domaine ? - Dois-je suivre une formation pour acquérir ces compé- tences ? - Ai-je une bonne capacité physique ? - Un temps de salariat en maraîchage serait-il profitable pour approfondir la technique et cerner l’ensemble de l’activité ? Etape 2 Clarifier les objectifs - Pourquoi je veux me lancer dans le maraîchage ? - Quelles sont mes attentes en termes de revenu ? - Quel temps de travail consacrer à cette activité ? Etape 3 Analyser le contexte du territoire - Quelles sont les caractéristiques de mon territoire (popu- lation, infrastructures, accès routiers …) - Existe-t-il un appui technique pour mon activité ? - Quels sont les réseaux agricoles ? Etape 4 Etudier le marché - Quelles sont les tendances de consommation ? - Quels sont mes concurrents ? - Quels sont les débouchés envisageables dans mon sec- teur ? - Quels sont mes clients ? - En quoi mon produit (qualité, gamme, services…) se dif- férencie t-il des autres ? Etape 5 Bâtir le projet - Ai-je des terres à ma disposition ? - Quel est le potentiel de mes terres pour le maraîchage ? - Comment vais-je mettre en place mon plan de cultures pour chaque saison ? - Est-ce que je connais les dates de semis des cultures, les périodes de récolte ? - Comment vais-je gérer les maladies, le désherbage ? - Ai-je les ressources humaines et financières pour me lan- cer dans une activité de maraîchage ? - Quelle rentabilité pourrais-je dégager de cette nouvelle activité ? Etape 6 Evaluer les risques - Le projet à mettre en place répond-il à mes attentes initiales ? - Quels sont les risques pris au niveau de : • la conduite technique ? • la charge de travail ? • la trésorerie et de l’endettement ? • la commercialisation ? La construction du projet n’est pas linéaire, des allers et retours entre les différentes étapes sont souvent néces- saires. LES QUESTIONS A SE POSER Pour passer de l’idée au projet, plusieurs étapes sont à étudier :
  • 22. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201122 Répertoire Départemental Installation (RDI) Ce répertoire recense : • les cédants qui recherchent un repreneur, • les agriculteurs qui recherchent un associé, • les porteurs de projet qui recherchent des terres. Il est géré par la Chambre d’Agriculture de chaque dépar- tement, chargée de mettre en relation les cédants et les porteurs de projet. Il concerne la vente ou la location. http://www.repertoireinstallation.com/ Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural La SAFER intervient dans la vente de terres agricoles dans différents cas : • gestion de la vente à la demande d’un agriculteur cédant, • préemption (priorité d’achat pour redistribution), • négociation des prix. Certains départements proposent un dispositif de portage foncier facilitant l’accès aux terres pour les porteurs de projet. La SAFER et le Conseil Général gèrent la mise en réserve et l’attribution de ces terres. www.safer.fr/safer-bretagne.asp Collectivités Certaines collectivités (Communes, Communautés de com- munes, Pays, Conseil Général, Conservatoire du littoral …) disposent de réserves foncières destinées à l’installation en agriculture. A défaut, elles peuvent mettre en relation les porteurs de projet avec d’éventuels cédants. Notaires - Agences immobilières Les notaires et les agences immobilières peuvent connaître des terres, avec ou sans habitation, qui conviennent à une activité maraîchage. Attention, cela peut générer la signa- ture d’un mandat d’exclusivité et donc des frais. Petites annonces Les petites annonces, en consultation ou en publication, sont une méthode active de recherche de foncier. Réseau relationnel Dès que le porteur de projet a défini le secteur d’installa- tion souhaité, il peut contacter des acteurs locaux : comp- tables, contrôleurs laitiers, groupements de producteurs, qui peuvent avoir connaissance d’opportunités. De plus, certains agriculteurs souhaitent encourager l’ins- tallation de porteurs de projet et peuvent libérer quelques hectares. Il est important de s’entourer d’un réseau rela- tionnel pour faire connaître son projet. Terre de Liens «Terres de Liens» agit sous 3 formes : - l’association qui accompagne les porteurs de projet via des antennes sur les territoires, - la Foncière qui est un outil d’investissement solidaire, - la Fondation qui est un outil de collecte de dons. «Terres de Liens» facilite la création et la gestion de So- ciété Civile Immobilière (SCI) et de Groupement Foncier Agricole (GFA), les porteurs de projets doivent trouver des financeurs locaux à hauteur de 20%. «Terres de Liens» possède sa propre charte. bretagne@terredeliens.org l’accès au foncier Il existe différents dispositifs qui peuvent permettre de trouver des terres agri- coles. Il convient de tous les explorer.
  • 23. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 23 Systèmes collectifs d’acquisition et de gestion foncière Dans le cas où le porteur de projet souhaite financer son acquisition de foncier par des partenaires externes, deux systèmes collectifs existent en agriculture. Société Civile Immobilière La création d’une SCI permet de réunir des fonds pour l’achat de biens immobiliers en commun. Des personnes physiques ou morales peuvent être associées dans une SCI. Les associés apportent des biens immobiliers ou de l’argent qui constitue le capital social. Les associés peuvent ensuite décider de faire un bail à un agriculteur. Groupement Foncier Agricole La création d’un GFA permet de réunir des fonds pour l’achat de biens à usage strictement agricole. Les associés sont principalement des personnes physiques ; les per- sonnes morales pouvant entrer dans le GFA sont bien défi- nies (en général la SAFER). Les règles de fonctionnement sont précisées dans les statuts. Le GFA présente aussi des avantages fiscaux. ZOOM expérience « J’étais à la recherche de 5 ha de terre depuis 5 ans pour créer une activité de plantes aromatiques. Mais, comme je n’avais pas de budget, les portes se fermaient. Après avoir parlé de mon projet autour de moi, je me suis rendu compte qu’une vingtaine de personnes étaient partantes pour me soutenir financièrement. Nous avons créé un GFA pour un capital de 25 000 € qui a permis d’acheter 7 ha. Je loue actuellement ces 7 ha au GFA et j’ai pu aujourd’hui démarrer mon activité. »
  • 24. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201124 Statut juridique Du point de vue juridique, l’activité maraîchère dépend du Centre de Formalité des Entreprises (CFE) des Chambres d’agriculture, car il y a bien un acte de production. La vente des produits issus de la ferme est une activité de na- ture juridique agricole car dans le prolongement de l’acte de production. La forme juridique de l’exploitation peut être individuelle ou sociétaire. Les GAEC, EARL, SCEA sont les formes socié- taires les plus courantes. Le statut social Les maraîchers sont socialement rattachés à la MSA. Trois principaux statuts sociaux sont possibles, ils sont liés à la Surface Minimale d’Installation (SMI): • Chef d’exploitation à titre principal (AMEXA) : il concerne les agriculteurs cultivant une surface supérieure à 1/2 SMI ; (ou par dérogation, les agriculteurs cultivant une surface comprise entre 1/3 et 1/2 SMI.) Un agriculteur AMEXA bénéficie de la couverture sociale et cotise pour la retraite. • Cotisant solidaire : ce statut concerne les agriculteurs cultivant une surface comprise entre 1/8 et 1/2 SMI. Il ne donne pas de couverture sociale, ni de retraite. • Absence de statut : les personnes cultivant moins d’1/8 de SMI n’ont pas de statut social auprès de la MSA. Le producteur peut exercer son activité à titre principal ou à titre secondaire (revenu extérieur majoritaire). Dans l’un ou l’autre cas, il aura l’un des trois statuts cités ci-dessus. Pour les conjoints d’exploitants, il existe le statut spéci- fique du « Conjoint collaborateur ». La SMI est définie en premier lieu pour les exploitations de polyculture-élevage, elle est ensuite adaptée, dans chaque département, en fonction de la nature des cultures pour les productions spécialisées comme le maraîchage. Statut fiscal Revenu professionnel Les activités de production, transformation et de com- mercialisation des légumes issus de la ferme relèvent du Bénéfice Agricole (BA). les statuts Dans le statut agricole, on distingue le statut juridique, social et fiscal.
  • 25. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 25 Régimes d’imposition des Bénéfices Agricoles Recettes annuelles TTC ou produits brut d’exploitation (montant moyen sur 2 ans) Régime d’imposition des bénéfices agricoles Régime de droit Régime optionnel 76 300 € Forfait Réel simplifié ou réel normal Compris entre 76 300 € et 350 000 € Réel simplifié Réel normal 350 000 € Réel normal Forfait : le montant de l’impôt sur les revenus est calculé sur la base d’un revenu forfaitaire lié à la surface cultivée. Réel : le montant de l’impôt sur les revenus est calculé sur la base du revenu réel du maraîcher. Les surfaces de 1/2 SMI Nature de culture 22 29 35 56 Cultures maraîchères de plein champ 1 ha 25 1 ha 25 1 ha 50 1 ha 15 Cultures sous serres non chauffées, verre ou plastique 0 ha 625 Cultures sous serres froides 0 ha 50 Cultures maraîchères sous tunnel 0 ha 85 Cultures maraîchères sous petits tunnels 0 ha 55 Cultures maraîchères sous abris grand tunnel 0 ha 75 0 ha 55 Cultures maraîchères sous abris serre froide antigel 0 ha 60 0 ha 55 Cultures sous serres chauffées 0 ha 35 0 ha 25 0 ha 25 0 ha 25 Petits fruits 2 ha 50 1 ha 75
  • 26. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201126 lesstatuts L’achat-revente régulier des produits non issus de la ferme relève des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Néanmoins, pour un régime d’imposition réel, il est pos- sible de rattacher les recettes commerciales au BA si le chiffre d’affaire de ces dernières activités n’excède pas 30% du CA global de l’exploitation et ne représente pas plus de 50 000 € TTC. L’assujettissement TVA Il existe plusieurs options d’assujettissement TVA. Dans la majorité des cas, le régime réel simplifié est retenu car à l’installation, la TVA des investissements de démarrage peut être récupérée. • Régime réel simplifié (en option ou si chiffre d’affaire 46 000 €) - Facture la TVA (5.5 %) sur les ventes aux clients, - Paiement de la TVA sur ses achats et investissements, - Déclaration de TVA (entrées/ sorties) avec régulation. • Remboursement forfaitaire (si chiffre d’affaire 46 000 €) - Pas de TVA sur les ventes aux clients - Paiement de l’ensemble de la TVA sur ses achats - Remboursement de 3,05 à 4 % sur le total des ventes.
  • 27. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 27 Formations longues Les centres de formations suivants proposent des forma- tions spécialisées « maraîchage » : - CFPPA du Rheu (35) BPREA maraîchage biologique - Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56), BPREA maraîchage biologique - Centre de Kerliver, Hanvec (29) BPREA maraîchage bio- logique - IREO de Lesneven (29) :  BP REA à dominante produc- tions horticoles et maraîchères, BP REA maraîchage bio- logique, BP IV Productions horticoles et maraîchères - Centre de Florilan, Langueux (22) BP productions légu- mières niveau 4 Ces formations permettent d’acquérir la capacité profes- sionnelle agricole, et donc de bénéficier des aides à l’ins- tallation. Formations courtes Pour aller plus loin, des formations courtes techniques sont proposées dans les domaines suivant : Spécialisation maraîchage - Lycée du Rheu (35) - Centre de formation de Kerguehennec, Bignan (56) Transformation (conserverie, plats cuisinés, confitures…) - La Lande du Breil, Rennes (35) - CFPPA du Gros Chêne, Pontivy (56) Formations à la carte Les Chambres d’agriculture de Bretagne ont un programme annuel de formations pour les producteurs pratiquant la vente directe de leurs produits. Demandez le catalogue à votre antenne. Exemples de formations proposées : - Mûrir son idée de projet, - développer ses circuits de vente, - approcher son marché, - perfectionner ses méthodes de vente, - améliorer sa communication, - créer son site Internet, - conversion à l’agriculture biologique. les formations ZOOM PLAN DE PROFESSIONNA- LISATION PERSONNALISÉ Dans le cadre de l’installation en agriculture, le porteur de projet souhaitant s’installer avec les aides rentre dans un parcours de pré-profes- sionnalisation (3P). Ce parcours est l’occasion de conforter ses compétences en suivant des formations techniques spécialisées, comme par exemple : transformation de produits végétaux, stratégie commerciale...
  • 28. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201128 Les aides Plusieurs dispositifs d’aides co-existent, leur attribution est soumise à conditions (âge, capacité professionnelle, revenus…) et elles ne sont pas toutes cumulables. Certaines aides sont liées à la nature agricole de la future activité, d’autres non. Elles sont aussi variables d’un département à l’autre, d’une communauté de communes à l’autre. J’ai un projet d’installation Je demande les aides Jeunes Agriculteurs (JA) Dotation jeune agriculteur (DJA) (ETAT) : 8 000 à 17 300 € Complément à la DJA : Soutien à l’installation des JA (SIJA) pour les jeunes s’installant en diversification, ou hors cadre familial, ou en zone défavorisée. 6000 à 15 000 € Prêt jeune agriculteur (ETAT) : taux 2,5 %, bonifiés sur 7 ans Aides indirectes liées au statut JA : - exonération MSA - dégrèvement sur la taxe foncier non bâti - réduction des droits d’enregistrement pour achat de foncier - abattement et réduction d’impôt si adhésion à un centre de gestion agréé - déduction fiscale pour investissements - exonération fiscale sur les plus-values professionnelles Je m’installe avec ou sans les aides Programme d’accompagnement des projets d’installation (PAPI) (CONSEIL REGIONAL) Action 1 : Aide au remplacement pour favoriser l’accès à la capacité professionnelle Action 2 : Analyses eau, terre, déjections animales Action 3 : Etudes de marché, prestation conseil d’expert complémentaire au Plan de Professionnalisation Personnalisé Action 4 : Suivi agronomique, technico-économique et financier post-installation Aide du CONSEIL GENERAL : (variable selon les statuts et le département) dotations, prêt d’honneur, parrainage, remplace- ment, étude économique, chèques conseil… Aides à la création ou la reprise d’entreprise (POLE EMPLOI) ACCRE : exonération de charges sociales la 1ère an- née - NACCRE : appui technique et prêt à taux 0 FGIF : Fond de garantie réservé aux femmes : 70% du prêt d’un montant de 5000 € à 27 000 € Fond de garantie BRETAGNE DEVELOPPEMENT INI- TIATIVE 65% du prêt d’un montant maximum de 15000 €.
  • 29. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 29 Je suis déjà agriculteur, je veux me diversifier(ou je suis JA depuis + de 12 mois et me diversifie) Aide à l’investissement de diversification CO-FINANCEMENT DE PLUSIEURS FINANCEURS Maxi : 40 % d’aides, plafonnée à 20 000 €. TOTALMaxi 4000€/an et/ou et/ou CONSEIL REGIONAL (SID) Transformation, vente directe, accueil à la ferme, production sous labels, systèmes alternatifs de production… EUROPE Transformation (121C4), vente directe et/ou accueil à la ferme (311) CONSEIL GENERAL OU AUTRES AIDES DEPARTEMENTALES Transformation, vente directe, accueil à la ferme, production sous labels, systèmes alternatifs de production… J’ai fait le choix de l’Agriculture Biologique • Aides à la conversion (CAB) et au maintien (SAB) de l’AB (annuelles et à l’hectare) • Crédit d’impôt à l’AB : 2000 € (par associé si GAEC) Plan Végétal Environnement (PVE) CO-FINANCEMENT DE PLUSIEURS FINANCEURS Aides aux investissements matériels devant répondre aux enjeux envi- ronnementaux (réduction des pollutions par les produits phytosani- taires et économies d’énergie dans les serres). Taux d’aide : 40% important ! Tous les dossiers de demande d’aides doivent être impérativement déposés avant investissement. Aides à l’investissement de matériels spécifiques CONSEIL REGIONAL 20% d’aides, plafonnées à 6 000 €, 10 000 € si projet de transformation ou vente directe. Les aides portent sur le matériel de cultures (désherbage, compostage, traction animale), de maraîchage (serre, tunnel, planteuse…), d’entretien des haies et couverts, de transformation et vente (conditionnement, remorque frigo…). Pour en savoir plus : www.jemelanceenagriculture.com
  • 30. Chambres d’agriculture de Bretagne • 201130 Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 30 Historique : les grandes étapes 2003 : installation – achat de 4,6 ha regroupés 2008 : reprise de 16 ha à 1 km en 2 parcelles La main-d’oeuvre 3 UTH Exploitant : 1 Salariés : 1 CDI à mi-temps et 2 saisonniers d’avril à sep- tembre Stagiaire : 9 mois Le système de production Semences : Achat de semences et de plants. Des plants sont achetés pour les plants greffés de tomates et auber- gines, pour les salades, la mâche, le cresson, les épinards et en complément pour les choux et céleri. L’achat de plants permet une régularité dans la production. Fertilisation : Les apports de fertilisants sont effectués par un apport de compost de différents élevages (bovins, chèvres, chevaux et moutons). Défense cultures (adventices et maladies) • Pour gérer les mauvaises herbes : Le paillage biodégradable et la bâche tissée sont utili- sés. Le sarclage manuel, le brûlage, la bineuse et la herse étrille sont utilisés en fonction des besoins. • Pour gérer les maladies : La bouillie bordelaise, le cuivre et le soufre sont utilisés. Pour gérer les nuisibles : Lâcher d’auxiliaires pour les pucerons Bacillus pour les chenilles Moyens de production Superficie totale de 20.6 ha répartis de la façon suivante : • 5 ha de cultures plein champ dont 5000 m2 de pomme de terre • 6 tunnels représentant 3800 m2 • 3 ha irrigués totalement avec sprinklers et réseau enterré • 8 ha de céréales • 2 ha en prairies temporaires Bâtiment : • Hangar de 450 m2 avec 4 chambres froides (pomme de terre, courges, stockage quotidien) • 1 dalle pour le lavage quotidien avec laveuse à carottes et cuisson betteraves • parking Matériel : 1 fourgon, 3 tracteurs (65 cv, 65 cv, 15 cv) et fourche, 1 bineuse, 1 buteuse, 1 dérouleuse, 1 girobroyeur, 1 herse rotative, 1 rota, 1 charrue, 1 canadien, 1 vibroculteur, 1 brûleur, 1 planteuse à pommes de terre et 1 planteuse à choux… Gamme de légumes Une très large gamme de légumes été comme hiver avec plus de 20 légumes à chaque saison. Beaucoup de lé- gumes anciens : panais, rutabaga, courge, cresson de terre, tomates anciennes… Modes de vente La vente auprès de : • 4 AMAP (lundi, mardi, mercredi, jeudi) pour 120 paniers à 15 € • 1 marché du soir sur la ferme de 15 h 30 à 19 h avec un CA de 250 € à 500 € • 1 marché du soir bio de 16 h 30 à 19 h avec un CA de 250 € à 500 €. Le réseau hydraulique Un forage avec la réserve d’eau irrigue les 4,6 ha en tota- lité. Le système enterré à des bouches tous les 100 m2 . Dans chaque serre, il y a un système d’aspersion et une vanne pour la mise en place du goutte-à-goutte pour les cultures d’été. D’autres vannes servent à l’arrosage des zones extérieures. L’assolement Rotation alternative avec les familles racine et feuille (ex : carotte/salade) Jamais : 2 choux ou 2 poireaux Tunnel hiver : Cresson, mâche, épinards, salade, navet, carotte Atelier de maraîchage breton Exemple n°1
  • 31. Chambres d’agriculture de Bretagne • 2011 31Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 31 Tunnel été : Tomates, poivrons, aubergines, concombre, melon. Temps de travail Pour le producteur, le travail a lieu 6 jours sur 7 avec 2 semaines d’arrêt en janvier. En hiver, les journées com- mencent à 8 h 30 pour finir vers 20 h. L’été, l’amplitude horaire est plus grande avec un démarrage à 7 h du matin pour finir vers 21 h. La moyenne horaire est de plus de 60 heures par semaine. En plus, 1 salarié est à mi-temps annualisé. Il est fait appel à 2 saisonniers d’avril à sep- tembres et des stagiaires de 3 à 6 mois. Repères économiques Les investissements ont été réalisés surtout en 1ère année et s’élèvent à 86 000 €. Le financement de ces investis- sements s’est réalisé avec un prêt bancaire de 60 000 € à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 €, du Conseil Général de 3 000 € et de la DJA pour 17 000 €. Montant HT Serres (1500 m2 ) Irrigation Terres Forage Véhicule Divers (balance, matériel marché…) Tracteur et fourche 86 000 € Total 86 000 € Motivations au démarrage J’avais envie d’être indépendant et de créer ma propre activité. Satisfactions et insatisfactions aujourd’hui Je suis très heureux d’avoir atteint ce développement d’activité. La location des terres m’a permis de déve- lopper l’activité et de créer de l’emploi. Je travaille 45 h par semaine réparties différemment sur l’année. Cela me convient aujourd’hui. Données chiffrées (€) : N-2 N-1 N Chiffre d’affaire total 49005 71684 90088 Charges opérationnelles 14121 10 655 Dont - Semences et plants 7989 7536 10208 - Autres approvisionnement 6132 3119 11942 Marge Brute 34884 61029 67938 Charges de structure 29530 29678 41024 Dont : - Travaux tiers 243 - Carburant 2588 2995 3104 - Amendements 1896 - Fermage 202 208 1212 - Fournitures - Entretien 4444 5991 6122 - Eau et électricité 2525 2319 2625 - Assurances 712 974 2212 - Honoraires 1469 2791 1767 - Salaires 6318 8348 14002 - Charges patronales 932 1298 2499 - Cotisations sociales 5146 2718 3151 - Autres dont taxes 3037 2036 2191 Excédent Brut d’exploitation 5354 31351 26914 Annuités 9610 16517 15241 Revenu disponible - 4256 14834 11673
  • 32. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201132 Historique : les grandes étapes 1997 : achat d’une longère et d’un hectare 2004 : formation BPREA option avicole 2006 : - avril : installation seule – Mari travaille à l’extérieur - juillet : vente sur 2 marchés La main-d’oeuvre 1,3 UTH Exploitant : 1 Stagiaire : 2 mois Conjoint : 0.15 UTH Le système de production Semences : achat de semences et de plants. L’achat de plants permet une régularité dans la production. Fertilisation : les apports de fertilisants sont effectués par un apport de compost (Vegethumus ou Orgaveg). Ceci per- met de maintenir le taux de matière organique. Le pH est redressé par un apport de Maërl broyé. Défense cultures (adventices et maladies) • Auxilliaires pour pucerons • Bouillie bordelaise pour Mildiou • Ferramol pour limaces • Bacillus thurengensis pour chenilles Moyens de production Superficie totale de 1,4 ha regroupés répartis de la façon suivante : • 7500 m2 cultures plein champ (légumes et fleurs) en 4 zones • 3 tunnels représentant 750 m2 • Hangar et atelier • Chemins d’accès Matériel : Tracteur D25, tracteur Renault 551 et fourche, charrue, giro broyeur, tondeuse, rota, herse, benne, semoir à mai, épandeur, buttoir, semoir céréales. Atelier de maraîchage breton Exemple n°2 Gamme de légumes Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines Légumes fleurs Aromatiques Epinards PC/SA Salades (6) PC/SA Tétragone PC Mâche PC/SA Tomates (2)* SA Tomates cerises (3) SA Poivron (3) SA Concombre (2) SA Courgette (2) PC/SA Aubergine (1) SA Melon (5) SA Courge (4) PC Pâtisson PC/SA Piment SA Physalis Radis PC/SA Betteraves PC Carottes PC Poireau (3) PC Pomme de terre (2) PC Oignon (2) PC Echalote PC Rutabaga Pc Navet PC/SA Choux fleur PC Choux romanesco PC Persil PC/SA Ciboulette Pc/SA Basilic (4) SA Pc : Plein champ SA : Sous Abris Chiffre entre parenthèses : nombre de variétés * : quelques variétés anciennes ont été testées
  • 33. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 33 Gamme de fleurs Annuelles A bulbe Vivaces Tournesol Centaurée Agératum Soucis Cosmos Godétia Molucelle Lobelia Œillet Euphorbe Rose d’inde Reine marguerite Zinnia Tulipe Iris Narcisse Rosier Sauge Artichaut Lupin Solidago Campanule Cardon Centaurée américaine Modes de vente L’ensemble des produits de l’exploitation est vendu sur les marchés. Juillet - août : 4 marchés (Lundi, Mercredi, Jeudi et di- manche) Hors saison : 3 marchés (Mercredi, Jeudi et dimanche) Le réseau hydraulique Un forage dessert les 3 tunnels (réseau enterré) Dans chaque serre, il y a un système d’aspersion et une vanne pour la mise en place du goutte-à-goutte pour les cultures d’été. 2 autres vannes servent à l’arrosage des zones extérieures. L’assolement Rotation surface/ légumes La rotation en plein champ consiste à faire tourner sur les 4 zones les cultures. Les cultures en zone 4 passent en zone 1 l’année suivante. Exemples de rotation : Pommes de terre- tulipes-oignons, courges – légumes feuilles, fleurs – pommes de terre Exemple de rotation en tunnels Produits Période Tunnel 1 Tomates 200 m2 Aubergines 50 m2 De juin à octobre Epinards 150 m2 Laitues/batavias 100 m2 Navet 20 m2 Mâche 100 m2 De nov à mars Tunnel 2 Melons 200 m2 Courgettes 30 m2 Concombres 20 m2 De juillet à septembre Epinards 200 m2 Oignons blancs 20 m2 Laitues/batavias 100 m2 Mâche 100 m2 De nov à avril Tunnel 3 Poivrons 100 m2 Concombres 50 m2 Aromatiques 100 m2 De juillet à septembre Aromatiques 100 m2 Navets 25 m2 Radis 25 m2 Mâche 50 m2 Laitues/batavias 100 m2 Epinards 100 m2 De nov à avril
  • 34. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201134 Temps de travail Madame est présente à temps plein sur l’exploitation. Son conjoint assure un appui de 3 heures par semaine. Ils béné- ficient d’une aide familiale à raison de 3 jours par semaine et d’un stagiaire sur 7 semaines. Répartition du travail sur l’année janvier février mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc Vente 72 72 72 72 72 72 96 96 72 72 72 72 Cueillette 18 18 18 18 18 18 152 152 32 18 18 18 Travail du sol 6 15 20 32 32 6 6 6 15 20 15 5 Semis/plantations 12 12 64 64 32 16 16 16 32 32 32 12 Administratif 15 15 4 4 4 2 3 3 3 4 4 15 Total heures/mois 123 132 178 190 158 114 273 273 154 146 141 122 Total heures/sem 31 33 44 47 39 28 68 68 38 36 35 30 La moyenne est de 38,54 heures/semaine Vacances : 2 à 3 semaines/an en janvier - février Repères économiques Les investissements ont été réalisés sur 2 ans. Le financement de ces investissements s’est réalisé avec un prêt bancaire de 35 000 € à 3.5 %, une subvention du Conseil Régional de 6 000 € et de la DJA pour 17 000 €. Montant HT Serres 7 434 € Irrigation 4 870 € Forage 6 344 € Véhicule 11 852 € Divers (balance, matériel marché, …) 2 584 € Tracteur et fourche 7 500 € Total 40 584 € Motivations démarrage J’avais envie de créer ma propre activité en restant à la maison. Je souhaitais travailler à l’extérieur au rythme de la nature. Satisfactions et insatisfactions aujourd’hui J’ai atteint mes objectifs de rémunération en 3ème année de 1000 €/mois et je travaille 40 h par semaine réparties diffé- remment sur l’année. Cette situation me convient aujourd’hui. CasN°2d’atelierdemaraîchagebreton
  • 35. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 35 Données chiffrées (€): N-2 N-1 N Chiffre d’affaire total 16037 28395 32090 Charges opérationnelles 2182 6276 6827 - Engrais 1077 279 - Amendement 338 - Semences et plants 3854 4604 - Traitements 277 159 - Emballage 224 230 - Carburant 1076 551 - Appro divers 740 1265 Marge Brute 13855 22119 25263 Charges de structure 4088 6416 8856 - Travaux tiers 60 - Petit outillage 333 - Carburant 915 1057 - Fournitures 218 850 - Entretien 665 814 - Assurances 773 905 - Honoraires 1281 1353 - Taxes 385 549 - Cotisations sociales 1149 1736 - autres 970 1259 Excédent Brut d’exploitation 9767 15332 16411 Annuités 1005 3858 5407 Revenu disponible 8762 11474 11004
  • 36. Historique : les grandes étapes 2006 : Achat de 19 h ha et d’un élevage de biches, sous forme de GFA, 6 associés, à terme intéressés par un projet agricole Août 2006 : Installation de 2 hommes à plein temps et d’une femme à mi-temps, création d’une SCEA. Projet initial : 30 ha SAU, 1.5 ha maraîchage, élevage 60 biches, accueil pédagogique. 2009 : Départ d’un associé, remplacé par la conjointe d’un autre associé : la SCEA comprend alors 2 femmes et un homme à plein temps + une salariée 8 mois / an pour 3,5 ha de maraîchage, 39 biches et 35 jours d’accueil + mini- camps. La main-d’œuvre • 3,8 UTH sur la ferme • Dont 2.2 UTH sur l’activité maraichage : 1.7 UTH à la production, et 0.5 UTH pour la récolte et la commercia- lisation - Exploitants : 1.5 UTH (1 UTH à la production, récolte et 0.5 UTH à la commercialisation) - Salariée : 0,7 UTH (CDD plein temps de mars à octobre) • Stagiaire : 3 mois sur 2009 • Woofer : 7 en été 2009. Considéré comme un coup de main, aléatoire selon les profils. Le système de production Semences : Achat de semences pour 1 300 €/an, pour les espèces suivantes : carottes, betteraves, radis, petits pois, haricots, endives, navets, rutabagas, radis noirs + 500 € achats plants de pommes de terre Plants : Achat de plants pour les espèces suivantes : sa- lades, oignons, choux, fenouils, navets, courgettes, poi- reaux, aubergines, tomates, choux raves, aromates, céleris, mâche Fertilisation et amendements (quantité totale apportée sur les 3,5 ha) • Fumier de poules bio (20 T), mélangé à de la paille sup- plémentaire • Bouchons de compost de fumier de bovin (2% d’N), 1 T/an. • Solith : Amendement calcaire Bio (magnésie + oligo-élé- ments) 10 Kg/an • 1 T de chaux (200 à 250 kg de chaux/ha) • Patenkali Bio (Potasse + magnésie), 160 kg /an Défense cultures (adventices et maladies) • Cuivrole Bio sur les aubergines, tomates, pommes de terre, oignons • Désherbage manuel et thermique, herse étrille, plastifica- tion, film Climat utilisé comme filet anti-insecte (mouche carottes, mouche navets, altise) Technique de couverture (réchauffement) : Film P17, film P 30, tunnel Nantais Moyens de production • Superficie totale 3.5 ha, dont 2.5 ha en propriété et 1 ha en fermage. • 6 parcelles • 1000 m2 de serres froides • Matériel en propriété : 2 tracteurs 10 000 heures (60 et 70 CV), herse étrille, désherbeur thermique, bineuse tractée, Pouss-pouss, 1 cultivateur, 1 vibro, 1 rotobèche, 1 planteuse tractée, 1 semoir à main Ebra. Charges de réparation et d’entretien du matériel : 1 300 €/an • En copropriété avec un autre maraîcher : plastifieuse • En Cuma avec chauffeur : épandeur à fumier et herse rotative, charrue, plateau... Modes de vente: • 4 réseaux de consommateurs (N+3 : 112 paniers ; objec- tifs N+4 : 150 paniers) • 2 Coopératives Biologiques • 2 permanences à la ferme/semaine Le réseau hydraulique Forage : 1 ha irrigué par aspersion à l’extérieur et goutte- Atelier de maraîchage breton Exemple n°3 Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201136
  • 37. à-goutte en serre (un peu aussi à l’extérieur) Irrigation de mai à début octobre à l’extérieur, toute l’an- née en serre. Globalement peu d’irrigation. L’assolement 6 parcelles (exemple 2009-2010) : • 0.5 ha : productions à rotations courtes : salades, radis, épinards, oignons blancs, betteraves rouges de prin- temps, fenouils, blettes, choux raves... • 0,5 ha : pommes de terre/carottes/choux puis cultures de printemps • 1 ha : ¼ de choux + ¾ de poireaux • 0.8 ha : carottes + courges, puis poireaux et céleris • 3000 m2 : oignons et pommes de terre nouvelles puis choux • 3000 m2 en engrais verts 1000 m2 ² de serres froides : tomates, poivrons, aubergines, concombres, courgettes en été, puis épinards, mâche, oi- gnons blancs, betteraves de printemps. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 37 Gamme de légumes (30 à 40 légumes) Légumes feuilles Légumes fruits Légumes racines Légumes fleurs Aromatiques Blette Cardon Epinard Salade Laitue Batavia Feuille de chêne rouge Feuille de chêne verte Chicorée scarole Chicorée frisée Mâche Aubergine Courge (Potimarron, Paty Doux, Butternut) Courgette Fève Haricot vert Haricot beurre Petits pois Poivrons (rouge, noir, jaune) Tomate Concombre Betterave Carotte Navet (2 variétés) Oignon Pomme de terre Rutabaga Radis noir Radis rose Topinambour Chou rave Chou fleur Chou romanesco Chou frisé Chou pommé lisse Brocoli Chou de Bruxelles Chou rouge Persil Ciboulette Basilic
  • 38. CasN°3d’atelierdemaraîchagebreton Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 201138 Temps à la production : 1 500 heures/an Récolte, préparation des commandes, livraison : 1450 h/an La moyenne de travail consacrée au maraîchage est de 43 heures/semaine, Répartie sur 4 personnes, (occupées aussi sur les autres ateliers) Vacances : 2 semaines/an en janvier Repères économiques Les investissements : Les investissements ont été réalisés majoritairement la 1ère année. Ils englobent l’ensemble des activités dont le maraîchage. Ces investissements ont été financés par prêts Jeune Agriculteur à 2,5 % , ainsi que 56 250 € d’apports personnels. A cela s’ajoute 20 000 € de subventions du Conseil Régional, 2 fois 3000 € du Conseil Général, ainsi que 2 fois 17 300 € de Dotation Jeune Agriculteur. Liste des investissements spécifique maraîchage Montant HT Serres / tunnels 8000 € Irrigation / forage 3000 € Roto bêche 4000 € Semoir 1 500 € Herse Etrille 1 500 € 2 Tracteurs 2000 Divers : Désherbeur thermique, bineuse, pulvé à dos, planteuse, véhicule, balance 10 000 € Total Matériel 30 000 € Achat de 19 ha + bâtiments 61 000 € Bâtiment 50 000 € Total 141 000 € Sur 141 000 €, 30 à 35 000 € sont dédiés au maraichage. Temps de travail Répartition du travail à la semaine Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Production + récolte en hiver + récolte en été Préparation des commandes, livraison Coop Bio et paniers Autres ateliers Production maraîchage + récolte + prépa- ration paniers et livraison Production maraîchage + récolte + prépa- ration paniers et livraison Livraison de paniers 4 personnes 2 personnes 2-3 personnes 2 personnes 1 personne Répartition du travail sur l’année janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc Livraisons (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Vente à la ferme (h/sem) 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 Production+récolte (h/sem) 7 12 14 17 20 20 20 20 16 10 8 6 Administratifs (h/sem) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Total (j/mois) 11 16 18 21 24 24 24 24 20 14 12 10 Total (h/mois) 110 160 180 210 240 240 240 240 200 140 120 100 Total (h/sem) 28 40 45 53 60 60 60 60 50 35 30 50
  • 39. Chambres d’agriculture de Bretagne • avril 2011 39 Motivations démarrage • Monter un projet, l’envisager dans sa globalité • Travailler en extérieur • Travailler en collectif Satisfactions aujourd’hui • Le nombre de paniers vendus s’est bien développé • Agrandissement rapide de l’activité : 1.5 ha initialement passé à 3,5 ha • Vente en semi-gros (coop Bio…) s’avère intéressante (temps/rentabilité) • Un rythme de travail permettant de concilier la vie de famille et les engagements extérieurs. Insatisfactions • Encore difficile de se dégager le revenu espéré • Il est difficile de trouver l’équilibre entre la diversité et la quantité des légumes • Beaucoup d’achat-revente, mais déjà diminué de 10 000 € en n+4, volonté de n’acheter que des plants de pommes de terre à terme. Données chiffrées Maraichage € Chiffre d’affaire paniers 43244 Chiffre d’affaire Biocoop 0 Chiffre d’affaire Maraichage 43244 dont CA achat revente 23858 Achat/revente 15858 Engrais 2976 Semences et plants 3308 Consommables Charges op. Maraichage 22 142 Marge Brute Maraîchage 21 102 Marge brute globale (comprenant 2 autres activités) 74 358 Charges de structure directe - Carburants et lubrifiants 2837 - Entretien et réparation 7438 - Frais véhicule 570 - Loc.Mat, tvx tiers (CUMA) 6040 - Variation de façon culturale -366 - Marchandises -3648 - Charges de mécanisation 12871 - Fermage, charges locatives, impôts locaux 4629 - Déduction loyer GFA / exploitants -3372 - Amendements 117 Charges de bâtiment et foncier 1374 - Salaires + charges salariales 2439 - Charges sociales exploitant 5758 Charges de main d’œuvre 8197 - Eau, gaz électricité 2518 - Assurances 1954 - Honoraires, études, cotisations 3804 - Autres charges de structures 5492 Charges diverses 13768 Charges de structures directes 36 210 EBE 38 147 Annuités entreprise + privées/professionnelles 20 634 Revenu disponible SCEA 17 514 Somme des prélèvements privés 15000 Marge de sécurité 2 514
  • 40. faîtes-vous accompagner Vous avez un projet de création d’activité en agriculture, vous voulez maîtriser les risques, notamment le marché potentiel, la rentabilité et la viabilité, la charge de travail, les aspects réglementaires… Les chambres d’agriculture vous proposent une démarche d’accompagnement adaptée pour mûrir votre projet et vous lancer en toute confiance : pour définir votre projet : une aide à la clarification de projet pour prendre les bonnes décisions : des études économiques, un conseil technique et commercial, une analyse des points réglementaires pour concrétiser : un conseil juridique et technique, un appui aux demandes de subventions pour renforcer vos connaissances et acquérir de nouvelles compétences adaptées à votre expérience et à vos besoins : un large panel de formations. «Bienvenue à la ferme» est un réseau d’agricultrices et d’agriculteurs ayant une activité d’accueil, de services ou de vente directe à la ferme. Il est à vos côtés pour échanger des idées, élargir vos savoir-faire et développer votre activité avec : des projets collectifs : coffrets cadeaux et épicerie fermière, des événements : marché à la ferme, Printemps à la ferme, un site internet et des outils publicitaires, un appui marketing et des formations. Pour en savoir plus : www.bretagnealaferme.com Vous pouvez référencer gratuitement votre entreprise et vos produits sur le site : www.SavourezlaBretagne.com adhérez à un réseau RÉFÉRENCEZ VOTRE ACTIVITÉ Ce guide a été réalisé par les conseillers du pôle Nouveaux Marchés, Nouvelles Filières, Bienvenue à la Ferme des Chambres d’agriculture de Bretagne avec la participation financière de Florence Travert - Côtes d’Armor tél. 02 96 79 22 02 florence.travert@cotes-d-armor.chambagri.fr Joëlle Péron - Finistère tél. 02 98 41 33 07 joelle.peron@finistere.chambagri.fr Véronique Blier - Ille-et-Vilaine tél. 02 23 48 28 39 veronique.blier@ille-et-vilaine.chambagri.fr Christèle Burel - Morbihan tél. 02 97 46 22 62 christele.burel@morbihan.chambagri.fr CONTACTS Créationgraphique:àl’ncrebleue2010-Miseenpage:CommunicationChambred’agricultureCôtesd’Armor-Créditphotos:Chambresd’agriculturedeBretagne