White Paper Education Numerique LOREDANA OLIVA Escp Europe Paris-signed
1. Education numérique
en accès libre
une révolution?
Une nouvelle manière d'apprendre qui
transforme l'enseignement supérieur,
fondée sur les nouvelles technologies
au service de l’innovation.
Loredana Oliva, journaliste spécialiste en Education et Innovation
Paris, 30/06/2013
2. 1
Introduction
Depuis quand l’Education est-elle devenue « Open »? C’est à dire en accès
libre?
Certains diront depuis toujours. La transmission par tradition orale est aussi
ancienne que l’humanité; au fil des ans les écoles sont devenues des lieux
ouverts au public. Si nous regardons autour de nous, sous nos doigts qui
frappent les touches de notre ordinateur, au plus léger input s’ouvre, dans le
réseau, un océan de connaissances qui nous parait infini.
Connaissance, éducation, instruction sont des mots très importants : le
processus cognitif est une condition nécessaire à l’apprentissage. Mais faut-
il pour autant qu’il passe toujours par le professeur - une présence humaine
qui enseigne - ou peut-on aujourd’hui s’en passer, grâce à l’enseignement
numérique ? Tout le monde peut-il apprendre assis devant son ordinateur,
avec sa tablette ou son smart phone?
Dans 20 ans, ou seulement 10 ans, les étudiants seront-ils inscrits en
majorité aux Massive Open Online Courses?
Il est vrai qu’il est possible de suivre une leçon de chez soi ou assis à une
table d’un café en sirotant un verre. On peut passer les examens le soir,
après le travail, assis sur son canapé.
On peut se retrouver comme “camarades de cours” entre étudiants du
monde entier. Pas de droits à payer, ou presque. C’est la toute dernière
« frontière » de la formation universitaire : les « massive online open
courses » (MOOC), cours online gratuits et ouverts à tous, dispensés par
des universités de prestige, comme le MIT, Harvard, Stanford, Princeton et
Washington University.
Six institutions, parmi les dix premières universités au monde, ont enclenché
ce que certains présentent comme une révolution de l’enseignement
supérieur, pour répondre aux exigences du présent et de l’avenir avec de
nouvelles méthodes d’enseignement et d’apprentissage fondées sur la
technologie numérique.
L’auteur de ces pages est d’avis qu’il s’agit d’une révolution qui va laisser
des traces. Encore faudrait-il s’entendre sur ce qui est révolutionnaire dans
les bouleversements en cours.
Aujourd'hui l'éducation doit
prendre en charge les
changements et les
transformations de la
société. Pour cela il faut
moderniser les systèmes
d'organisation interne des
universités et les remplacer
par des solutions plus
simples et utilisables, pour
impliquer un nombre
croissant de personnes sans
oublier la qualité de
l'enseignement.
Quels sont les besoins
actuels d'un établissement
d'enseignement supérieur
public ou privé? Une
organisation doit être prête à
évoluer dans le temps et être
en mesure de produire des
connaissances au moindre
coût.
3. 2
Le 30 Août 2012, Stanford University a annoncé la création d’un nouveau
poste : “Vice-Recteur pour l’apprentissage Online, VPOL - Vice Provost for
Online Learning”. La célèbre université californienne propose de nouvelles
méthodes d’enseignement et d’apprentissage à ses étudiants et aux
étudiants du monde entier - en tenant compte des exigences et des
possibilité offertes au 21ème siècle.
L’existence d’un VPOL (Vice Provost for Online Learning), fait partie d’une
initiative de grande envergure, “Stanford Online” qui marque, sinon la
restructuration de l’université, en tout cas l’engagement qui garantit la
souplesse pédagogique face aux transformations globales, économiques et
sociales.
Le président John Hennessy a souligné la double cible de l’apprentissage
online: “Notre mission principale est celle d’enseigner aux étudiants de
Stanford, mais aussi de répandre la connaissance en général, à travers les
livres et les publications scientifiques. La technologie fournit des solutions
soit pour améliorer les cours existants, soit pour diffuser tout le potentiel de
notre enseignement en utilisant la technologie de manière créative ; nous
sommes en mesure de mettre en valeur l’énorme talent pédagogique de
notre campus et d’offrir de nouvelles occasions d’apprentissage à des
millions de gens, aux États-Unis et dans le monde entier.”
Au cours de l’année académique 2013 - 2014, Stanford Online se
concentrera sur la mise en œuvre de nouvelles méthodes d’enseignement et
d’apprentissage pour soutenir la production et la mise en ligne des
nouveaux cours. Le Président John Hennessy a déclaré: “Notre université a
longuement travaillé sur la formation en ligne et l’enthousiasme est à la
hausse, ce qui est l’aspect fondamental qui mérite qu’on y prête une grande
attention et que on y investisse. Le nouveau Bureau du Vice-Recteur pour la
formation en ligne s’inscrit dans la tradition de Stanford : tenir une position
de leadership dans l’innovation et dans l’expérimentation”.
La réaction de Harvard et du MIT a été immédiate avec la création d’un
projet commun, EdX.
La modernisation de l’Education est aujourd’hui bien illustrée par les
MOOCs, Massive Open Online Courses, modalités innovantes
d’enseignement et d’apprentissage, développées grâce à la technologie
numérique et popularisées en 2012 grâce aux initiatives “bulldozer”
Pour faire face au
changement, il est
nécessaire que tous ceux qui
diffusent la connaissance
aient les outils appropriés
pour permettre aux enfants,
aux jeunes gens et aux
adultes de se former pour
accéder au travail de l'avenir
L’existence d’un Vice –
Recteurs pour l’e-learning à
Stanford University est vue
comme un symbole de
leadership dans l’innovation
pédagogique
4. 3
d’universités comme Stanford, d’Harvard et du MIT ou, des universités du
Michigan et de Pennsylvanie qui leur ont emboîté le pas.
Mais d’où viennent les MOOC? Rappelons quelques dates :
Tableau: Chronologie de 1997 (Public Licence) al 2013 MOOC Model Courses
Chronologie : les étapes de l’ Open Education 1997-2013
1997 Public License, communément désignée par l’acronyme GNU GPL
http://opensource.org/licenses/gpl-license
2001 Creative Commons http://creativecommons.org/
2002 Open Educational Resources (OER) UNESCO
http://www.unesco.org/new/en/communication-and-
information/access-to-knowledge/open-educational-resources
2002 MIT OCW Open Courses Ware http://ocw.mit.edu/index.htm
2004 OCW CONSORTIUM http://www.ocwconsortium.org/en/aboutus
2006 KHAN Academy http://www.khanacademy.org/
2007 COMMUNITY College CONSORTIUM OER
http://oerconsortium.org/about/
2008 MOOC http://www.educause.edu/ero/article/mooc-model-challenging-
traditional-education
2009 PEER -2- PEER University https://p2pu.org/en/
2010 http://wikieducator.org/OER_university/Home OER UNIVERSITY
OERu http://epic2020.org/online-courses/oer-university/
2011 Stanford AI MOOC https://www.ai-class.com/
2012 COURSERA, EDX, UDACITY
On a parlé pour la première fois d “Open Educational Resources” (OER)
en juillet 2002 lors d’un forum de l’Unesco où se rencontrèrent une vingtaine
d’experts en Education des pays les plus industrialisés.
Il semble que ce changement n’ait été une surprise pour personne. La
transformation du message de la connaissance en une instruction ouverte
qui enregistre les réactions des étudiants-utilisateurs installés dans
Parmi les premiers « cours
en ligne », ceux qui ont été
mis au point par Murray
Turoff et Starr Roxanne
Hiltz dans les années 1970
et 1980 au New Jersey
Institute of Technology,
d’autres cours à l'Université
de Guelph (Canada), la
British Open University et
les cours à distance en ligne
de l'Université de Colombie-
Britannique
2002 date clé pour l’Open
Education: au Forum Unesco
les experts en Education des
Pays les plus développés
annoncent qu’il y aura des
ressources universelles pour
que l’éducation soit
accessible àtoute l’humanité
5. 4
différentes parties du monde, est un phénomène étudié et imaginé depuis
quelques décennies.
En 1993 déjà, on parlait de “On line Learning”, quand des étudiants
recevaient
les réponses à leurs examens par courrier électronique pendant les cours.
On peut aussi citer les premières expériences de la State University of New
York, ou les cours à distance de la British Open University, débattus et
commentés par les étudiants dans les forums et les chats (1995).
Une grande partie de ces expériences, qui ont passionné jeunes et adultes,
a trouvé place sur les forums, les sites internet et très vite sur les réseaux
sociaux. Les étudiants ont découvert la possibilité d’ajouter, d’imprégner de
leur propre expérience, de transformer et de demander de l’aide à leurs
amis. On s’est mis à parler d’une nouvelle façon d’apprendre ouverte aux
pairs (Open Peer Review) pour comprendre en profondeur, pour aller plus
loin et exercer la curiosité et l’analyse.
L’Education est devenue Education 2.0. Soudain le glorieux E-learning
(CBT, Computer Based Training) s’émancipait.
Auparavant, on avait des ordinateurs qui moulinaient des données des
différents logiciels et qui n’étaient pas modifiables et que étaient gravées
sur CD – ROM. Désormais les cours étaient libérés de toutes les contraintes
subsistantes.
Tout cela ne s’est pas fait en un jour. Il a fallu parallèlement, la naissance
d’un autre puissant mouvement, l’Open Source qui permet le copartage de
programmes à travers les Public Licences (logiciels).
Les auteurs eux-mêmes, ou les détenteurs de leurs droits, mais aussi les
programmateurs indépendants, géographiquement distants, peuvent
travailler au même projet, faire des modifications, collaborer, se coordonner
en utilisant un langage souple et efficace (PHP).
Ensuite, est apparu, le mouvement « Open content » s’inspirant de la
philosophie de l’Open source (contenus ouverts) et concervant la libre
disponibilité des contenus éditoriaux, comme les textes, les images, les
vidéos et la musique. Cela a conduit aux Creative Commons.
Les premiers logiciels open sources sont nés en 1991, mais la liste de base
des licences open source est apparue seulement en 1998, avec l’Open
Source Initiative.
Un logiciel libre est souvent
qualifié d’ «open source », car
selon la définition de la FSF
(Free Software Foundation),
les licences compatibles open
source englobent les licences
libres.
PHP est initialement prévu
pour le développement de
pages web dynamiques. Ce
protocole permet de
communiquer facilement
avec une base de données.
Il permet d'avoir rapidement
une "visibilité" de son travail
en le mettant en ligne, et
d'avoir ainsi les
commentaires et les
suggestions des internautes.
6. 5
La mosaïque a pris forme progressivement avec des hauts et des bas, pour
rencontrer la pleine reconnaissance du Web 2.0 avec l’arrivée des réseaux
sociaux. Entre 2001 et 2005, et dans les années suivantes, le temps se
dilate, et chaque mois devient un long cycle prolifique d’inventions et de
découvertes. De nombreux réseaux sociaux naissent, de nouveaux outils,
moteurs de recherche, bases de données apparaissent. Toute information
est désormais on line, libre de toute contrainte d’accès et souvent gratuite.
Les universités, les experts en Education des organisations internationales,
les spécialistes de l’instruction informelle rêvent d’atteindre les enfants, les
adolescents, les femmes au taux d’analphabétisme dramatique dans les
endroits les plus reculés des slums et des favelas, et d’amener l’Education
chez ces populations, grâce à l’enseignement numérique.
Lors du forum Unesco de 2002 le mouvement de “Open Education
Resources” fut donc lancé, les participants ayant exprimé le désir de
“développer ensemble une ressource universelle pour l’éducation qui soit
disponible pour l’humanité entière.
En 2000, une ébauche avait été préparée et présentée au New York Times:
c’était un avant-goût du projet OpenCourseWare lancé par le MIT en 2001.
OCW compte, depuis 2007, plus de 1 800 cours répartis en 33 disciplines
académiques. L’OCDE avait déjà abordé le sujet, mais c’est le MIT qui créé
la véritable rupture.
Il s’agit d’un énorme chantier : on étudie la méthodologie, mais on suit
surtout ce qui se passe dans le réseau, sur les sites, sur les blogs, sur les
SN et les forums.
MIT’s OpenCourseWare
L’initiative OCW du MIT a imprimé sa marque de qualité institutionnelle sur
les matériels partagés. Le grand public profite d’un libre accès aux des
ressources qui ne sont plus seulement le fruit du travail d’un simple
professeur, mais deviennent les cours officiels d’une université d’élite ; en
outre, ils sont encadrés par un cadre légal qui définit les modalités de
modification et de réutilisation des matériels par la pratique, désormais
validée, des License Creative Commons. Il existe de plus, des contenus qui
peuvent être modifiés et traduits dans plusieurs langues.
Il faut cependant bien
comprendre que l’enjeu de
l’enseignement numérique
ne résulte pas seulement de
la simple mise en ligne des
contenus mais que la forme
et le type de présentation
effectués participent aussi
pleinement à ce phénomène.
7. 6
Le vaste mouvement issu de la l’ouvre réalisée par le MIT reste varié. Il ne
manque pas d’initiatives fondées sur le travail collaboratif d’un grand nombre
de personnes (modèle Wikipedia), dont les contributions sont offertes par de
vraies communautés. Mais le rôle des enseignants et celui des élèves
restent souvent confus. Parmi les différentes expériences de ce genre,
notons l’expérience de Peer 2 Peer University, http://p2pu.org/.
On ajoutera qu’avant la naissance de la licence publique, et avant la grande
vague provoquée par le MIT, certaines universités avaient commencé à
mettre en ligne leurs ressources pédagogiques.
Le Pennsylvania State World Campus, par exemple, proposait des diplômes
on line; aujourd’hui il en offre plus de 50. Etant donné la grande quantité de
contenus de qualité mis on line, de dispositif a fait l’objet d’une étude de cas
réalisée par EDUCAUSE * “Penn State World Campus: Ensuring Success,
Not Just Access”.( http://www.educause.edu/library/resources/case-study-
16-penn-state-world-campus-ensuring-success-not-just-access).
Des diapositives, des documents, du matériel pédagogique habituellement
déposés par des professeurs individuels, généralement de niveau
universitaire, ont été mis à disposition en ligne dès la fin des années 1990
par des universités américaines pionnières du e-learning comme l’Université
du Maryland, le University College ou Concord Law School.
De plus, des plateformes publiques qui relient plusieurs initiatives existent
depuis la fin des années 1990 : Merlot est une initiative de University of
California née en 1997 et Claroline réunit dès 2001 le matériel et les cours
on line d’universités d’Europe du Maroc, de l’Amérique Latine, du Canada et
de l’Asie.
MERLOT Fondé en 1997 par l’Université d’État de la Californie, MERLOT
(ressource éducative multimédia pour l’apprentissage et l’enseignement en
ligne) est une communauté en ligne regroupant chercheurs, professeurs et
étudiants du monde entier qui échangent du matériel didactique et pédagogique.
http://taste.merlot.org/
Claroline est une plate-forme Open Source, distribuée sous licence GPL, qui
permet à des centaines d’institutions issues de plus de 100 pays de créer
gratuitement des espaces de cours en ligne. Pour chaque cours, le formateur
dispose d’une série d’outils lui permettant un ensemble d’actions, par exemple :
rédiger une description du cours, créer des groupes de participants, élaborer des
Des universités pionnières
commencent à mettre on line
des contenus académiques
importants, comme
Pennsylvania State World
Campus, l’Université du
Maryland et University
College ou Concord Law
School.
8. 7
parcours pédagogiques, proposer des travaux à rendre en ligne, etc. Claroline
est utilisée non seulement dans les écoles et les universités, mais également
dans les centres de formation, les associations et les entreprises
http://www.claroline.net/?lang=en
Suite à la démarche du MIT, une pléthore d’initiatives
est mise en place
Il reste que, comme le montrent des initiatives lancées depuis lors,
OpenCourseWare du MIT a représenté le véritable tournant.
China Open Resources for Education et OpenCourseWare in Japan se
place derrière mais suivent de prêt OpenCourseWare du MIT. Open Course
Ware Consortium, fondé en 2005 pour élargir et enrichir l’impact de tous les
matériels “open course”, avait déjà en 2009plus de 200 institutions membres
dans le monde entier.
En 2003, Wikimedia Foundation est née de l’union de Wikipedia et
Wiktionary dans le but de disséminer gratuitement culture et éducation au
niveau mondiale. Wikipedia se place dans le top-ten des sites internet les
plus visités depuis 2007. WikiEducator est ainsi devenu le network le plus
important pour la promotion de Open Education Resources(OERs) et le
projet Wikieducator’s Learning4Content, qui contient des logiciels (software)
en mass-collaboration avec des contenus en libre accès, est le plus grand
outil en ligne du monde dans la gamme“ wiki training project for education ”.
A partir de 2009, le projet a rendu possible des workshops training pour 3
000 professeurs de 113 pays différents.
En 2011-2012, d’éminents universitaires de University of Mumbai, ont lancé
OER Portal avec des formations en économie et aux softs skills. Ce portail
indien est accessible dans le monde entier.
Parmi les autres réalisations majeures, citons l’initiative de formation
gratuite de la Fondation Saylor: elle a pour objectif d’offrir 241 cours à partir
de l’enseignement secondaire dans 13 domaines différents. La Fondation
Saylor fait appel à des universitaires et à des experts ; elle organise des
examens supervisés par des pairs de chaque cours pour en assurer la
qualité.
La Chine, le Japon, l’Inde et
l’Afrique suivent l’exemple
de Mit Open Course Ware, et
en 2007 Wikipedia est déjà
au top parmi les sites les
plus visités.
9. 8
En 2006, l’Université virtuelle africaine, African Virtual University (AVU), a
publié 73 modules de ses programmes de formation en tant que ressources
éducatives en accès libre dans un but d’éducation universelle. En 2010,
AVU a développé “OER Repository” qui a contribué à augmenter le nombre
d’Africains qui utilisent, contextualisent, partagent et diffusent les contenus
universitaires d’aujourd’hui et de demain. Ce portail en ligne comporte 219
modules de Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, ITC en science de
l’éducation et a publié des cours de formation des enseignants
professionnels. Les modules sont disponibles en trois langues différentes -
anglais, français et portugais
ce qui rend l’AVU la principale institution africaine dans la fourniture et
l’utilisation des ressources éducatives libres http://oer.avu.org .
Glanés sur la toile
India - National Council Of Educational Research and Training a numérisé
tous ses manuels du niveau 1 à 12. Les manuels sont disponibles gratuitement
en ligne. http://www.ncert.nic.in/index.html
US - Washington State’s Open Course Library Project, qui signifie matériel
pour l’éducation post-baccalauréat – y compris manuels, programmes, activités
de cours, lectures et évaluations – pour 81 cours post-bac. Jusqu’à présent, 42
cours ont été complétés et proposent aux étudiants, pour $30 par cours, une
variété d’enseignements de grande qualité. (2008-10) Case Study EDUCASE
http://www.educause.edu/library/resources/case-study-2-open-course-library-
washington-state-colleges
Jones International University ® est une université privée accréditée au
niveau régional qui offre des diplômes en Education et en Business en ligne.
Vers la moitié des années 1990, Jones Education Networks a mis au point le
précurseur des cours télévisés de MOOC. http://www.jiu.edu/blog/first-moocs .
Le secrétariat général est situé à Centennial, Colorado USA http://www.jiu.edu/
Rogers State University Online Claremore est une université publique mixte,
située à Claremore, Oklahoma. Plus de 4 000 étudiants sont actuellement
inscrits dans les programmes auprès de ses trois campus et dans les
programmes d’enseignement à distance http://www.rsu.edu/rsuonline/index.asp
University of Maryland University College (UMUC) a plus de 90 000 étudiants
dans le monde entier; UMUC est une des plus grandes universités
d’enseignement à distance, ouverte à des candidats hautement qualifies, avec
College Open Textbooks est
un blog animé par
Washington State’s Open
Course Library. Ce blog a
été créé pour informer
continuellement sur ce qui
se passe dans le monde de
Open Textbooks et des sujets
connexes
http://www.collegeopentextb
ooks.org/blog/about/ .
10. 9
un taux d’acceptation de 100% pour des programmes d’éducation post / bac
http://www.umuc.edu
Concord Law School est une faculté de droit en ligne, privée, située à Los
Angeles, Californie. Kaplan est une filial privée de The Washington Post
Company. Son PDG est M. Andrew Rosen. En 2011, son revenu annuel
s’élevait à $2,5 milliards. http://www.concord.kaplan.edu/
Knight Center for Journalism in the Americas The University of Texas at
Austin est un pionnier de la formation en ligne en journalisme; ses cours ont
presque toujours été organisés pour de petits groupes et réservés à des
journalistes provenant d’Amérique Latine et des Caraïbes ; il a organisé un
Massive Open Online Course qui a attiré plus de 2 000 étudiants de 109 pays
http://knightcenter.utexas.edu/00-12544-students-knight-centers-first-mooc-
point-growing-interest-infographics-around-world
Tour d’horizon des plateformes d’E-Learning adoptées
dans les écoles de commerce et d’ingénieurs
Dans les Pays, où se trouvent les campus d’ESCP Europe, de nombreuses
institutions académiques ont intégré les plateformes en ligne à leurs
formations.
France
Plateformes de e-learning en France les plus répandues dans les
Universités et les Grandes Ecoles
Parmi les solutions commerciales concurrentes, on peut citer Blackboard
(1) qui a racheté bon nombre d’autres éditeurs (comme WebCT).
Crossknowledge (2) ou Action on line (3) sont présents dans les écoles
de commerce avec des solutions de plateformes qui incluent incluant des
supports de cours en middle management pour la première et en
comptabilité, gestion, finance pour la seconde.
(1) Parmi les grandes écoles utilisatrices, on peut citer Grenoble Ecole de
management, Télécom Ecole de Management à Evry, Télécom Bretagne,
Télécom SudParis, l’école des Mines, l’INSA de Lyon, l’UTT, l’INPT,
l’INSEEC Bordeaux, l’ESCEM…
(2) Sur son site, Crossknowledge affiche parmi ses clients français dans les
grandes écoles : Grenoble Ecole de management, Euromed, ESCE,
ESCP Europe; ESC Lille, Rouen, Troyes, ESG, ESSEC, HEC, IESEG,
Les universités numériques
régionales ou thématiques
se mettent en place
www.umversites-
numeriques.fr
Elles proposent différents
services : ressources
pédagogiques en ligne
(cours, soutien,
bibliographies). des espaces
numériques permettant
d'obtenir des informations
administratives, de consulter
son dossier personnel.
11. 10
Supinfo. http://www.crossknowledge.com/fr_FR/elearning/solutions/par-
profil/education.html
(3) Sur son site, Action on line, affiche parmi ses clients français dans les
grandes écoles : ESC Clermont, Chambery, La Rochelle, Le Havre, Pau,
Rennes, les écoles des Mines de Saint-Etienne, Douai, Paris, l’EDHEC, EM
Lyon, l’ESCEM, l’ESDES, l’ESSEC, ISARA Lyon…
Source: http://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/plateforme-de-e-learning-
les-choix-des-ecoles-de-commerce-et-dingenieurs.html
Parmi les plus importantes en France, les Ecoles ont adopté des choix très
différents pour leurs cours on line, open ou destinés seulement aux inscrits:
plateforme libre, commerciale ou propriétaire et aux contenus propres ou
intégrés.
Deux exemples d’écoles en plateforme commerciale
L’EDHEC: depuis 1999, elle utilise le modèle commercial Blackboard. Les
professeurs ont longtemps travaillé avec l’intranet pédagogique, mais pour
aller plus loin en proposant du contenu en ligne dans le MBA, ils travaillent
entre deux sessions en présentiel de façon collaborative sur des cas. Le
coût de la licence d’utilisation et de la maintenance est estimé entre 10 et 12
euros par étudiant et par an.
Les Ecoles des mines ont fait le choix de l’accès libre en réseau. La plus
précoce fut celle de Douai, qui a bénéficié des financements de sa tutelle,
au titre de la GEV*2, la grande école virtuelle. Les premières ressources
numériques datent de 2003 et ont d’abord été mises en ligne sur des sites
web. Le choix d’une plateforme est venu après, en 2004-2005. Moodle est
alors choisie par les écoles des mines avec des plateformes installées dans
chacune d’elles et qui peuvent s’interconnecter. La licence et la
maintenance coûtent entre 10 et 12 euros par étudiant et par an.
Deux Ecoles avec leurs propres plateformes
L’ EISTI, école d’ingénieurs en informatique installée à Cergy - Pontoise et
Pau , a développé de A à Z sa propre plateforme de e-learning, Arel. Le
choix de l’école s’est donc tourné vers les compétences techniques et
pédagogiques en interne, en mettant y compris à contribution les étudiants à
travers projets pédagogiques ou stages, pour construire un système sur-
Blackboard Inc. est utilisé
quotidiennement par plus
de 20 millions de personnes.
Les instruments de
Blackboard permettent aux
enseignants de décider si
leur programme sera mixte
ou totalement en ligne,
synchrone ou asynchrone.
Blackboard peut être utilisé
pour Enseignement K-12,
Enseignement Supérieur,
Business et Collaboration
avec le Gouvernement.
www.blackboard.com/
Utilisé quotidiennement par
plus de 20 millions de
personnes, Moodle est un
Open Source Course
Management System.
Téléchargeable
gratuitement, il offre aussi
bien la possibilité d’
apprentissage mixte que des
plateformes pour les cours
d’apprentissage en ligne. Le
site web propose plusieurs
tutoriels pour créer un
programme ou devenir un
étudiant
Moodle. https://moodle.org
12. 11
mesure. L’inconvénient, c’est qu’il a coûté l’équivalent de 600 000 euros et
la maintenance est équivalente à celle de Moodle. Avec 900 comptes
étudiants et 50 comptes enseignants, Arel sert essentiellement d’armoire
documentaire et de plateforme de communication pour échanger des
devoirs.
Supinfo, école d’informatique a choisi de développer en interne sa solution
e-learning. Depuis la rentrée 2009, sa plateforme Campus Booster sert de
support à des cours mixant des sessions en présentiel et des sessions en
ligne pour l’ensemble des cinq années d’école. Une révolution pédagogique
appelée “blended learning”. Supinfo affirme combiner une révolution
technologique assurée par sa plateforme à la révolution pédagogique. La
solution retenue devra permettre d’intégrer des contenus de partenaires, de
faire un suivi complet de l’étudiant et de proposer des outils de travail
collaboratif.
Grenoble investit dans l’expérimentation
L’école de management de Grenoble veut se distinguer en matière de
nouvelles technologies en plaçant le “management de la technologie et de
l’innovation “ au cœur de ses formations initiales. Elle teste depuis un an
déjà les solutions collaboratives de SMART Technologies et a inauguré fin
2012, le premier point relais SMART pour l’enseignement supérieur en
France.
La salle, équipée par l’entreprise pour un montant d’environ 25 000 euros,
servira de showroom aux écoles de l’académie de Grenoble et aux
entreprises du bassin. Elle est équipée de trois TNI (tableaux numériques
interactifs), d’une dalle interactive à stylet, d’un câble de lancement
automatique et bientôt d’une imprimante 3D qui permettra de créer des
objets. A l’ère des MOOCs et des réseaux sociaux, c’est aussi un moyen de
développer l’enseignement à distance. Via ces outils, les professeurs auront
également accès aux logiciels de réunion à distance et de création de
ressources pédagogiques.
(plus d’infos : http://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/enseignement-
superieur-cinq-pedagogies-pour-demain/grenoble-ecole-de-management-
teste-la-salle-de-classe-du-futur.html)
L’école s’est d’abord laissé séduire par des plateformes d’e-learning
commerciales: IBM learning space, un de ses partenaires, puis Blackboard,
A l’image de la réalité
augmenté, on a récemment
parlé d’ « Education
Augmentée ». La réalité
augmentée a en effet de
nombreuses applications
dans un grand nombre de
domaines différents allant
de la médecine au tourisme,
en passant par l'industrie et
de la publicité, etc. Dans le
domaine de l'éducation, elle
présente de nombreux
avantages dans la salle de
classe, car elle stimule
l'apprentissage et motive les
élèves à travailler et à
interagir dans des
environnements 3D. On peut
citer quelques applications
intéressantes disponibles sur
http://www.freetech4teacher
s.com/2013/02/5-uses-of-
augmented-reality-in-
education.html
nous aimerions citer
quelques applications
intéressantes disponibles
13. 12
avant d’adopter, il y a cinq ans, la solution d’origine australienne et libre de
droits, Moodle. La plateforme est hébergée sur ses serveurs et administrée
techniquement et pédagogiquement par deux personnes, c’est en fait
l’équivalent d’un ETP. A côté de la plateforme principale Moodle, qui
accueille tous les cours en ligne, Grenoble utilise, comme bon nombre
d’écoles de commerce, la solution commerciale des éditions ENI pour ses
contenus intégrés sur la bureautique. Le coût estimé de cette prestation est
de 20 000 euros par an, mais l’administration est gérée par un prestataire
extérieur à l’école. Pour le développement de ses cours multimédia, de
service l’école utilise e-doceo (http://www.e-doceo.net/)
Espagne
The Universidad Politécnica de Madrid (UPM)
GATE Gabinete de Teleeducación
L’UPM coordonne ses activités basées sur ICT via le “Gabinete de
Teleeducación – GATE”, un département (créé en 1991) annexé à la Vice-
Présidence des Nouvelles Technologies et des Services basés sur le
Réseau (Vicerrectorado y Nuevas Tecnologías y Servicios en Red). GATE a
pour fonctions principales:
1) Fournir un support aux enseignants désirant inclure ICT dans leurs
processus d’enseignement,
2) Développer le campus virtuel de l’université en collaboration avec le
service informatique,
3) Collaborer dans différents projets et initiatives concernant la formation à
distance,
4) Développer des cours on-line pour les étudiants (cours en option), cours
de formation permanente et cours de formation pour le personnel
enseignant et administratif de l’université.
Les cours sont effectués en utilisant quatre technologies principales:
communication par vidéoconférence, vidéo en streaming, internet,
vidéoconférence sur IP et internet en temps réel. Le VLE utilisé pour la
formation en ligne est MOODLE. UPM a organisé près de 110 cours on-line,
qui concernent l’aire des sujets universitaires en option (enseñanza reglada,
cursos de libre elección), la formation permanente (formación continua) et la
formation du personnel (PDI – personal docente investigador; PAS –
Unimooc AEMprende, est le
premier Mooc en espagnol
créé par et pour les
entrepreneurs.
Ce cours vise à promouvoir
l'esprit d'entreprise et le
développement de l'économie
numérique à travers les cas
de réussite des
entrepreneurs qui ont une
réputation internationale.
http://unimooc.com/landing/i
ndex.html
14. 13
personal de administración y servicios). UPM a enregistré plus de 100
inscriptions par cours et déclaré 14 000 inscriptions au total quant aux cours
on line fournis.
Site web: http://www.upm.es/institucional/Docentes/e-EdU/Tele-educacion
Italie
Politecnico di Milano (Ecole Polytechnique de Milan) utilise une nouvelle
plateforme intégrée avec tous les nouveaux outils du réseau 2.0
http://beep.metid.polimi.it
La nouvelle plateforme s’appelle BeeP, ou “Be e-Poli”. Beep pousse dans
le terrain du Web 2.0, de l’apprentissage constructiviste pour être une
plateforme à caractère social et collaboratif. La structure BeeP est conçue
de façon à permettre l’utilisation d’outils différents pour des cours différents;
elle aura un système de calendrier, d’agenda et d’avis exportables avec des
formats standard (iCal, RSS, etc.). Dès l’inscription l’utilisateur a accès aux
ressources de l’université y compris aux réseaux sociaux (polimytube,
twitter, facebook, ressources bibliothécaires, communautés transversales de
School, de CCS ou d’Ateneo). En accédant à la page du cours, on a la
possibilité de partager des documents (fichier et linkographies) et de
communiquer aussi bien entre étudiants qu’avec un enseignant (forum, chat
et classe virtuelle).
Politecnico di Torino (Ecole Polytechnique de Turin)
Poli@home,le Politecnico renouvelle les cours à distance.
A partir de l’année universitaire 2010/2011, le Politecnico a totalement
réorganisé son offre didactique “à distance”. Le modèle de formation à
distance de l’école Polytechnique de Turin se fonde sur trois outils
fondamentaux:
le Portail de la Didactique, qui permet aux étudiants d’effectuer on-line
une grande partie des démarches administratives et d’avoir accès au
matériel didactique fourni par les enseignants. Le portail est accessible à
tous les étudiants du Politecnico.
le Cours On-line, c’est-à-dire le cours enregistré dans la salle de cours,
par le professeur qui anime ce cours (ou les travaux pratiques) et qui est
disponible sur le Portail (visible en streaming ou chargeable sur son
L’Ecole Polytechnique de
Turin a développé également
une offre pour les
entreprises qui peuvent ainsi
concilier études et travail,
éliminer les problèmes de
transport, le temps de
déplacement et trouver une
aide pour les sujets d’étude
les plus difficiles, grâce au
support supplémentaire
fourni par le service
Poli@Home
15. 14
propre PC). Cette possibilité n’est offerte qu’aux étudiants de certains
diplômes (https://didattica.polito.it/lezioni _online.html) sans frais
supplémentaires.
Le service Poli@Home est la mise à la disposition des étudiants d’un
tuteur on-line (qui fournit du matériel didactique, répond aux questions
des étudiants, organise des vidéochat périodiques le soir) pour chacune
des matières prévues par le plan d’études. Un service est disponible pour
des étudiants-travailleurs (ou devant faire face à des problèmes pratiques
pour suivre les cours, par exemple les personnes en situation de
handicap) mais n’est proposé aux étudiants de deux formations
seulement (ingénierie informatique et ingénierie mécanique). Pour les
autres, des frais supplémentaires de 600 euros sont imputés. Ce
dispositif est valable toute l’année et pour tous les cours prévus par le
plan d’études. Les étudiants poli@home ne doivent se rendre au
Politecnico que pour les examens (écrits/oraux), tandis que toutes les
activités d’étude, (cours, travaux pratiques, consultation, démarches
administratives) peuvent être effectués dans l’univers virtuel. A la fin du
cursus universitaire, les étudiants obtiennent le même diplôme que les
étudiants ayant suivi les cours « normalement ». On peut consulter le
service Poli@Home sur le site est http://athome.polito.it
A la recherche de contenus originaux et de formats
attractifs
Comment expliquer le passage du on-line, tel que nous l’avons décrit
jusqu’ici aux MOOCs ? Un premier élément de réponse se trouve
surement dansla recherche de nouveaux formats et contenus.
Les plateformes et les supports se multiplient, mais l’aspect le plus
important, est la capacité à mettre on line des contenus attractifs non
standardisés.
De fait : avec You Tube, ou d’autres supports, beaucoup de cours sont
déjà on line. Mais ils présentent le professeur assis à son bureau,
parlant de mécanique quantique, d’atomes d’hydrogène : cette formule
ne fait plus recette. A l’inverse, Salman Khan, ingénieur américain
originaire du Bangladesh, est devenu une star. Khan, multi-diplômé du
MIT, a enregistré une série de tutoriel en vidéo en utilisant le Doodle
Khan Accademy propose des
exercices en ligne et
tutorisés, des cartes des
connaissances, des vidéos
explicatives, des données
statistiques relatives aux
étudiants et à l'évolution de
leurs apprentissages. Pour
susciter la motivation, des
badges sont distribués aux
apprenants en fonction de
leur degré de maîtrise.
Le Politecnico de Milan a
mis au point un service
exprès pour des étudiants-
travailleurs, ou avec des
problèmes pour suivre les
cours, comme les porteurs de
handicap, pour tous les cours
prévus par le plan d’études.
16. 15
Notepad de Yahoo et les a publié sur You Tube. Il s’est vu submergé
par une telle popularité qu’en 2009, il a quitté son travail d’analyste pour
un fond de pension chez Capital Wohl Management, pour se concentrer
sur ses tutoriels, distribués désormais sous le label « Khan Academy ».
Fort de son succès, il a étendu son objectif : “Providing high-quality”. Le
site de l’organisation a recueilli plus de 3 300 vidéo-leçons de 10
minutes maximum chacune sur YouTube, et ce, dans de nombreuses
disciplines, comme la physique, les mathématiques, la chimie, la
biologie, l’astronomie, l’économie, l’histoire ou la finance. Kahn
Academy a créé un langage spécifique pour l’on line learning, parmi les
plus utilisés sur Internet encore aujourd’hui.
Qui a déjà eu l’idée de réaliser un MOOC a forcément regardé les
nombreuses et très intéressantes vidéos sur le canal Ted (You Tube).
TED ED
TED est maintenant la plus grande « agora » mondiale, sur laquelle tous
ceux qui ont des idées intéressantes les exposent dans des vidéos à
durée variable (souvent de 18/ 20 minutes). Les orateurs doivent savoir
parler en public. En ce qui concerne les MOOCs, TED est reconnu
commeune « salle d'entraînement » pour les enseignants.
Les plateformes les plus connues attachent de l’importance à une vidéo
postée sur Ted par un enseignant, ainsi qu’au nombre de vues et de
téléchargements que son speech comptabilise.
Pour l’enseignant, cela représente la garantie de pouvoir inclure dans
son CV ses compétences en transmission des savoirs en ligne.
Mais l'engagement de TED-Ed pour la diffusion de leçons intéressantes
à partager n’est que l’une des extensions de la mission globale de TED
qui est de propager de grandes idées. La vidéothèque TED-Ed s’est
enrichie graduellement et on peut y trouver à présent des vidéos
éducatives soigneusement réalisées, dont beaucoup sont le fruit de
collaborations entre éducateurs talentueux et animateurs désignés par
la plateforme TED-Ed. Cette plateforme permet également aux
utilisateurs de prendre n'importe quelle vidéo pédagogique utile, et pas
seulement de TED, et de créer facilement une leçon personnalisée
autour de la vidéo. Les utilisateurs peuvent donner les leçons publique
Les conférences de TED sont
des capsules vidéos de 20
minutes maximum qui
présentent une idée ou une
action innovante dans le
monde de la science, de la
technologie, de l’humanitaire,
du design. Chris Anderson,
l’un des responsables de TED
croit fermement que les vidéos
peuvent accélérer la diffusion
d’idées novatrices au sein d’un
monde globalisé. Ces idées
peuvent venir autant des pays
développés que des pays
“emergents” ou des pays
pauvres. http://www."ted.com/
17. 16
ou privée, et suivre leur impact sur le public (classe ou élève en
particulier) http://ed.ted.com/about .
La méthode
Computer - Supported Collaborative Learning (CSCL)
Les cours et l’ensemble des matériels concernant l’Education, mis en
ligne depuis le début des années 2000, ont été partagés et vivement
débattus. La méthode du travail collaboratif permet un enrichissement
progressif du processus d’apprentissage, grâce à l’open accès. Par
exemple, à une question initiale posée dans un forum ou sur un site
internet, étudiants, experts, ou simples curieux ajouteront régulièrement
de nouvelles réponses.
La diffusion de l’Education sur le web doit être dynamique, sans
supprimer le travail des enseignants, mais en leur donnant une autre
fonction. Le processus d’apprentissage doit s’enrichir de la créativité des
utilisateurs, de leurs manières personnelles de débattre, de développer,
et enfin de comprendre et d’acquérir les connaissances.
On fait tout cela à travers l’apprentissage collaboratif par le biais de
l’ordinateur et d’internet - Computer - Supported Collaborative
Learning (CSCL) - une stratégie d’enseignement selon laquelle plusieurs
sujets interagissent pour construire des connaissances par des réflexions
et des discussions échangées en ligne. La coopération à distance dans
un cadre professionnel fait de plus en plus l’objet de l’attention des
informaticiens, des chercheurs en sciences sociales et des industriels.
Les outils de coopération sont élaborés à partir de l’expérience théorique
et technologique dans le cadre de Computer Supported Cooperative
Work (CSCW); la méthode de travail collaboratif dans les entreprises est
fondée sur le principe de l’utilisation des réseaux d’ordinateurs pour
définir et augmenter l’interaction dans un groupe de travail. Le but est
d’améliorer l’interaction entre pairs, le travail de groupe, de faciliter le
copartage et la distribution des connaissances et des expériences. La
méthode est prévue désormais dans l’activité didactique de plusieurs
cours on line learning, dans les plateformes qui soutiennent les activités
des universités, qui organisent leurs propres cours à distance pour les
inscrits ou qui les mettent on line en forme libre et gratuite.
18. 17
Au cours des années 2000, l’habitude d’utiliser des sites web pour
partager des contenus éducatifs s’est répandue à tous les niveaux : sites
des écoles, blogs de classe, blogs collectifs ou individuels, blogs des
enseignants et des étudiants sont disponibles en grande quantité. On
observe une myriade d’initiatives personnelles dans la plupart des cas
sans indications claires sur la possibilité de réutilisation des ressources.
Les Mooc : un mouvement perturbateur ?
Massive Open et On Line Courses, en un seul mot
MOOC
Les cours MOOCs existent déjà depuis plusieurs années sous forme de
technologie pour réaliser les bases technologiques d’événements et
d’apprentissage collaboratif. En 2013, les universités, les professeurs, les
développeurs, les institutions publiques et privées sont devenus les
protagonistes de cette innovation. L’épopée des MOOCs a commencé à
partir d’un cours d’intelligence artificielle dispensé sur le site de Stanford
en novembre 2011. Ce cours a attiré 160 000 étudiants alors que
seulement 10 000 étudiants étaient attendus (plus de 15% ont terminé le
cours avec succès).
En revanche le MIT et Harvard ont réagi en créant EdX avec un capital
de 60 M$. Anant Argarwal, dirigé par EdX, n’hésite pas lancer des
déclarations prophétiques: “I believe we can work with a billion people
around the world and change education in a fundamental way as it really
hasn’t changed in 1 000 years », a-t-il déclaré , en décembre 2011, à
l’occasion du lancement du MITx, l’initiative qui précédait Edx.
Les universités d’élite deviennent partenaires des MOOCs, par exemple
à travers Coursera, à un rythme impressionnant. Aujourd’hui les MOOCs
proposent des cours signés par 33 des plus grands noms dans le
domaine de l’enseignement supérieur comme par exemple Princeton,
Brown, Columbia et Duke University.
En septembre 2012, Google a lancé un MOOC Tools en ligne, et
Stanford a présenté Class2Go avec des cours sur Introduction to
Computer Networks, tenus par Nick McKeown et Philip Levis, de
Stanford engineers .
La construction d’un Mooc
demande une équipe en
mesure d’assurer les charges
en lien avec la création des
contenus pédagogiques en
ligne, le bon déroulement
des cours et la
communication.
19. 18
Les cours traditionnels en ligne prévoient des frais de scolarité (tuition
fees), accordent des crédits de validation de cours et limitent les
inscriptions à quelques dizaines d’étudiants pour assurer l’interaction
avec les instructeurs/professeurs.
Dans le projet d’origine, les MOOCs sont généralement gratuits,
n’accordent pas de crédits, sont ouverts à tous, et proposés en ligne et
peuvent également être suivis massivement sans limitation de nombre.
Par rapport aux cours en ligne ouverts, la dimension ‘M’ signifie que ces
cours visent un grand nombre d’étudiants : plusieurs milliers voire des
centaines de milliers d’étudiants. C’est un changement d’échelle par
rapport aux systèmes de e-learning existants. L’apparition des MOOCs et
leur vitesse de développement constituent probablement le fait marquant
de l’année 2012 dans domaine de l’éducation en ligne. On espère que
des cours en accès libre comme le MOOC pourront diffuser l’Education
dans le monde, dans les coins les plus reculés de la planète, aider les
gens à étendre les réseaux intellectuels et personnels.
Les caractéristiques communes à tous les MOOCs
MOOC est Open
Un cours MOOC est mis en ligne avec une licence open source qui garantit
l’utilisation totale ou partielle, la modification, la traduction, l’intégration avec
d’autres cours, et l’insertion dans un parcours de formation plus général, ou
un programme académique (c’est-à-dire offrant la possibilité de le créditer).
MOOC est on line
Sa mise en réseau permet aux étudiants l’accès à la richesse de
l’information sur Internet, la promotion de la connectivité entre un étudiant et
ses collègues, avec le tuteur, entre les communautés qui partagent une
façon la pratique d’étudier d’une nouvelle manière. On a observé une
certaine facilité d’interactivité synchrone, asynchrone ou mixte, en utilisant
aussi bien des supports écrits, des titres, des graphiques, que des vidéos,
des espaces de travail partagés, et des combinaisons de ces formes.
Les cours Mooc sont bien
différents l’un de l’autre : il y
en a où l’interaction peut
être presque inexistante ;
d’autre où les enseignants
eux-mêmes mettent au
point des contenus
interactifs ad hoc et
motivent les étudiants à
devenir des collaborateurs
actifs.
20. 19
La méthode de travail des MOOCs favorise l’apprentissage collaboratif à
travers des groupes de discussion en ligne et les réseaux sociaux, assure
des évaluations automatisées précises et propose des ateliers en ligne. Le
MOOC permet aux étudiants d’accéder aux cours des meilleurs
enseignants, qui peuvent être employés par les universités ou qui produisent
leurs propres cours.
L’idée n’est pas de remplacer l’enseignant, mais de changer
son rôle.
En effet, l’enseignant devient un créateur de cours, qui doit être en mesure
de développer ses capacités de diffusion du message. L’approche
traditionnelle est inversée: on apprend à la maison avec des leçons en vidéo
et les devoirs sont faits en classe virtuelle. On appelle cela flipped Teaching,
un mélange de techniques d’enseignement classique et en ligne.
Une méthode qui a été testée dans de véritables classes « traditionelles » :
lorsque les élèves questionnent leur professeur en classe après avoir
regardé la vidéo, l’enseignant doit être prêt à répondre aux questions des
étudiants, pour les aider à comprendre et à appliquer des connaissances et
des concepts, diagnostiquer et corriger les lacunes qui entravent les cours.
La Ludification est également un des aspects majeurs dans l’organisation
des MOOCs. En anglais « Gamification », c’est, d’après Wikipedia, le
transfert des mécanismes du jeu dans d’autres domaines, en particulier des
sites web, des situations d'apprentissage, des situations de travail ou des
réseaux sociaux. La ludification a pour objet d’augmenter l’acceptabilité et
l’usage de ces applications en s’appuyant sur la prédisposition humaine au
jeu. (Pour aller plus loin on peut écouter l’explication de Sylvain Paley sur le
site « La Gaîté Lyrique | Le lieu des cultures numériques » http://www.gaite-
lyrique.net/gaitelive/c-est-quoi-la-gamification-definition-audio-par-sylvain-
pale).
Coursera propose parmi ses Gamification courses de l’University of
Pennsylvania (Prof. Kevin Werbach), un cours sur l’intégration des
mécanismes de jeu dans des environnements sérieux qui a été suivi par 81
000 étudiants. Pour les étudiants, le bénéfice engendré par la ludification se
trouve dans l’accès aux outils puissants pour la modélisation et la
simulation. Ils ont la possibilité d’entrer dans une réalité virtuelle de manière
Les Serious Games, ou jeux
sérieux, font partie du grand
chapitre de le gamification.
Il s’agit d’ un logiciel qui
combine une intention
« sérieuse » à but
pédagogique, informatif,
communicationnel, en lien
avec le marketing, ou qui
propose un entrainement,
avec des ressorts ludiques.
Dans le système éducatif, les
Jeux sérieux sont utilisés à
la fois dans les cours en
présentiel et dans les cours à
distance.
Pour en savoir plus sur la
ludification de l’Education,
l’article sur OWNi est
éclairant :
http://owni.fr/2012/04/16/des-
ecoles-game-over/
21. 20
dynamique. Les sciences naturelles et les sciences sociales peuvent ainsi
être étudiées de manière très vivante grâce aux MOOCs.
MOOC est un cours
Le cours en MOOC partage certaines caractéristiques avec un cours
traditionnel, comme par exemple un calendrier ou un emploi du temps avec
les thèmes qui seront abordés chaque semaine, à la différence près qu’il est
accessible à n’importe quel endroit et à n’importe quelle heure, avec la seule
contrainte de pouvoir disposer d’un ordinateur personnel et d’une connexion
Internet rapide.
Le cours en MOOC est basé sur la participation des étudiants qui s’auto-
organisent, sur la base de leurs objectifs d’apprentissage, des
connaissances, des compétences acquises, et des intérêts communs. Il est
en libre accès, n’a prévu aucune condition d’admission et ne prévoit pas de
diplôme qui sanctionne la fin des études. Il propose en revanche des crédits
de validation d’acquis, autour desquels s’élève actuellement un grand débat.
Chaque élève est un collaborateur actif
L’étudiant passe d’une situation passive de réception des informations,
typique du modèle traditionnel, pour devenir un collaborateur actif, à la fois
coproducteur et consommateur du savoir. C’est tout du moins ce qui avait
été originellement prévu.
L’étudiant a la possibilité de rechercher et de sélectionner des supports,
vérifier les sources, offrir des informations, créer de nouveaux matériels à
partager et participer avec ses propres actions et son point de vue à la
création de nouvelles idées, à la construction des contenus et au
développement des projets. En plus, il est en mesure de choisir des
programmes d’études liés à ses intérêts et ses besoins, et d’étudier à son
propre rythme d’apprentissage.
Néanmoins dans la réalité les choses ne sont pas toujours aussi
sophistiquées.
Il est vrai que les cours MOOC sont bien différents les uns des autres; il y en
existe où l’interaction est presque inexistante: l’enseignant explique sa
matière en fixant l’objectif de la caméra et les étudiants font ensuite des
devoirs que le professeur lira et corrigera, à la manière de l’ancien e-
Les serious games sont
intégrés dans les Mooc.
Par exemple dans Coursera,
une equipe de professeurs de
Rice University a utilisé des
jeux pour le cours
« Interactive Programming
with Python ».
Le but était de mettre les
participant en compétition
sur les devoirs prévus
demandés dans le
programme
https://www.coursera.org/#co
urse/interactivepython
22. 21
learning. Dans d’autres MOOCs, ce sont les enseignants eux-mêmes qui
mettent au point des contenus interactifs ad hoc et motivent les étudiants à
devenir des collaborateurs actifs. Il est intéressant d’examiner plus avant les
programmes Coursera pour la variété des instruments que le dispositif
utilise. Dans les programmes de Coursera, par exemple, des groupes se
forment au préalable sur Facebook. Les inscrits échangent des informations
importantes sur la préparation, sur les textes et sur les links, sur le matériel à
partager avant d’assister aux cours en ligne. “Introduction to Genetics and
Evolution” de Coursera va commencer en 2014, mais il existe déjà un
groupe sur Facebook. Ce cours est très attendu car, au cours des dernières
éditions, l’American Council on Education (ACE) l’a reconnu officiellement.
Un système de confrontation, de partage de notes, de dialogue avec
l’enseignant est prévu dès le moment de l’inscription à un MOOC dans
lequel se trouve également un outil très similaire à Facebbok qui permet aux
inscrits d’échanger entre eux, de confronter les points de vues, de poser des
questions, etc.
Coursera et Udacity offrent en particulier aux apprenants un haut niveau
d’interaction avec des forums de discussion en ligne. Certains étudiants EdX
peuvent déjà communiquer entre eux via des échanges en ligne directs et
ouverts, des questions de sondage et des vidéoconférences avec de petits
groupes de discussion.
Architectures et difficultés
Architectures et différences: toute personne disposant d’une connexion
Internet peut participer à un MOOC. La question que tout le monde se pose
est la suivante : comment peut-on accompagner l’apprentissage d’un
nombre aussi importants d’étudiants? Les spécialistes insistent sur
l’importance fondamentale de l’architecture, l’organisation des cours, la
présentation des contenus ainsi que le système d’interaction.
Les camarades de cours peuvent s’aider mutuellement dans des groupes
d’étude organisés dans leur ville ou dans les forums en ligne. Une
interconnexion généralisée permet la collaboration ou tout au moins la
discussion. Une collaboration sera d’autant plus fructueuse si chacune des
personnes engagées produit elle-même de nouvelles ressources.
Premières accréditations : à
fin 2012, l’American Council
on Education (ACE)
a recommandé la
reconnaissance officielle de
cinq MOOCs proposés par
Coursera. Il s’agit des cours
de Pre-Calculus de l’
Université de Californie,
Irvine; Introduction to
Genetics and Evolution de
Duke University;
Bioelectricity-
A Quantitative Approach
from Duke University;
Calculus. Single Variable de
University of Pennsylvania. ;
Algebra de University of
California, Irvine.
23. 22
Contrairement aux modèles précédents de e-learning qui utilisent des
supports écrits ou le simple enregistrement des cours en vidéo, le MOOC a
été élaboré en prenant en compte les besoins des apprenants.
Par exemple, en revenant au cours « Gamification », qui s’est déroulé d’août
à octobre 2012, et qui sera proposé à nouveau en automne 2013,
(https://www.coursera.org/#course/gamification), la formation s’est déclinée
de la façon suivante :
- Contenus de formation donnés sous forme de vidéos. Chaque semaine, 10
à 14 vidéos d’une dizaine de minutes correspondent à des chapitres.
- Des évaluations hebdomadaires obligatoires sous forme de QCM.
- Trois rédactions (« essays » de 500, 1 000 et 1 500 mots) qui permettent
aux apprenants de mettre en pratique les connaissances acquises au
travers d’étude de cas pratiques.
- L’obligation d’atteindre un score de 80% sur l’ensemble des activités pour
l’obtention du certificat.
- Un forum de discussion (très utilisé) pour l’ensemble des participants au
cours. - Un wiki.
- Des réunions « Coursera » inter-cours qui sont librement mises en place
localement par des participants.
A propos de ce cours, un participant à remis son retour d’expérience sur le
blog du site de la société suisse E-TEACH, spécialisée en produits et
services de e-learning http://www.e-teach.ch . Julien Buecheler, product
management en Informatique et software a développé a déclaré après avoir
conclu son cours:
« Les outils que Coursera met à disposition des enseignants permettent
ainsi d’aller au-delà d’une simple vidéo d’un cours donné en salle. Il m’est
d’ailleurs même arrivé de hocher la tête ou de répondre aux sourires du
professeur Werbach, tant le dispositif peut donner l’impression d’interagir
avec l’enseignant. Cette méthode de transmission de la connaissance est
donc à mes yeux une belle réussite »
Les producteurs des MOOCs ont compris l’avantage de la concision et se
sont fondés sur les archives de Khan Academy avec ses vidéos
pédagogiques concises et efficaces. La durée d’une vidéo varie de 8 à 12
minutes. Dans une première vidéo, des pauses sont prévues, jusqu’à deux
Typologie des MOOCs : selon
une définition de Downes et
Siemens les xMOOCs sont
basés sur la transmission de
savoirs déjà existants ; les
cMOOCs suivent l’approche
connectiviste, qui place les
apprenants au centre de la
génération du savoir. Mais
souvent les deux approches
se mélangent.
24. 23
fois ; puis, un test-quiz est lancé afin de voir si ceux qui suivent seront en
mesure de comprendre et d’écrire un premier code pour l’interaction. Le
feedback est électronique. Les assistants d’enseignement peuvent surveiller
les forums de discussion, et proposer des exercices ultérieurs et un examen
final.
Les difficultés
Les étudiants ne sont pas suffisamment préparés pour suivre un cours qui
prévoit un travail de niveau universitaire. Leur niveau d’application n’est pas
constant. L’inscription est très facile, on suit la procédure d’enregistrement
sur les réseaux sociaux, le premier moment consiste à trouver un nom
utilisateur original, cinq minutes suffisent.
Mais on découvre assez vite que ce dispositif ne convient plus à tout le
monde, que l’on se place du côté de l’institution ou du côté des apprenants.
Le taux de non-participation (ou d’abandon, lorsqu’un MOOC est distribué et
crédité par une institution académique) est élevé.
Cependant, l’appréciation des participants aux MOOCs reste élevée. Ceux
qui ont suivi un cours sur les circuits et l’électronique par exemple, dirigé au
printemps dernier par le professeur Agarwal, ont jugé positivement la qualité
de cette formation: pour 63% d’entre eux, le cours était meilleur que le cours
similaire tenu dans un campus, 36% l’ont trouvé de qualité équivalente, et
seulement 1% l’ont trouvé moins bon.
Ray Schroeder, directeur du Centre On Line Learning de l’University of
Illinois estime que les trois éléments qui comptent le plus dans
l’enseignement en ligne sont la qualité des matériels
utilisés, l’implication de l’enseignant et l’interaction entre les élèves. Les
deux premiers critères ne semblent pas être un problème - la plupart des
professeurs concernés sont issus de l’élite universitaire et, jusqu’à présent,
la plupart des MOOCs ont proposé des contenus didactiques d’un niveau
élevé autour de sujets techniques tels que l’informatique et les
mathématiques.
La question la plus difficile consiste à réaliser une vraie connexion entre les
instructeurs et le feedback donné par l’interaction et le travail collaboratif des
étudiants. L’instructeur (tuteur - animateur) ne peut être disponible pour tout
le monde car des dizaines de milliers d’étudiants fréquentent les cours.
Les pourcentages d’abandon
ou d’échec des MOOCs
restent hauts. Une étude de
Stanford's Learning
Analytics Group démontre
que le niveau de
participation aux activités
collaboratives augmente en
même temps que le taux de
succès et que plus il y a de
“social” (forums, prise de
notes, chat) autour du cours,
moins les élèves
abandonnent.
25. 24
“Comment peut-on transformer une méthodologie de masse en quelque
chose qui peut être perçu comme intime et personnel?” se demande le
professeur Schroeder.
La caractéristique essentielle d’un MOOC réside dans la méthode de
construction des connaissances. On peut désigner deux approches
différentes. Tous les acquis de connaissance naissent principalement de
l’interaction entre les participants au cours, entre les participants et les
ressources mises à leur disposition, repérées ou produites par eux, entre les
participants et les facilitateurs. Il s’agit là d’une conception de
l’apprentissage centrée sur l’apprenant, ce dernier étant le principal
responsable de ses apprentissages, de leur quantité, de leur forme, de leur
utilisation. Une approche plus classique de l’apprentissage plus centrée sur
le formateur (ce qui implique donc que le formateur ait sélectionné lui-même
non seulement ce qu’il fallait apprendre, mais aussi la façon de le faire),
beaucoup plus répandue dans le monde académique, est donc moins
“MOOC-compatible”, du moins dans l’esprit “destructeur” originaire.
La pratique des Moocs Coursera, Udacity et EdX, a beaucoup mélangé les
deux approches selon la demande des étudiants. Une grande partie des
étudiants européens demande des formateurs plus performants avec un rôle
stratégique comme Teacher Bridging, par exemple.
Parmi les difficultés, il y a la définition d’un modèle économique pas encore
stabilisé : jusqu’à présent Udacity et Coursera ont profité de l’argent des
investisseurs. EDX, pour citer une autre plateforme ayant le même objet, est
en train de travailler avec les fonds des universités qui l’ont créée. Pour
l’avenir on envisage l’intégration de bannières publicitaires sur les sites web.
Quant à EDX on envisage de faire payer aux étudiants les diplômes officiels,
tandis qu’actuellement la pratique consiste à délivrer seulement des
certificats de fréquentation. Mais nous aborderons à nouveau ce sujet avec
plus de détails plus loins dans le texte.
Le premier « trois-mâts » des MOOCs : Coursera,
Udacity et EdX
Coursera est un “hub” pour l’apprentissage et le networking, selon les mots
de son fondateur Andrew Ng, chercheur américain en informatique,
professeur associé au Département de science informatique de l’université
Stanford. Andrew Ng a développé sa première plateforme pour “Stanford’s
A propos du tutorat en ligne
: des communautés de
tutorat en ligne se
développent rapidement,
avec par
exemple Instaedu aux Etats-
Unis ou même la start-up
parisienne Learning Shelter.
InstaEDU a été fondée en
2011 par trois entrepreneurs
Alison Johnston, Dan
Johnston, and Joey
Shurtleff. Alison et son frère
Dan s ont rencontré Joey
alors que tous les trois
étaient étudiants à
l'Université de Stanford. Au
printemps 2012, ils ont
soulevé une levée de fonds
de 1,1 million de dollars de
financement, dirigé par by
The Social+Capital
Partnership.
Site :http:// instaedu.com
26. 25
online machine learning” ; les bases de données ont permis de relier aux
cours plus de 2 millions d’étudiants, 33 universités de haute gamme et 22
millions de dollars en financement d’entreprise. L’apprentissage est gratuit et
offert par une liste impressionnante d’universités d’élite **.
Certains cours ne nécessitent pas de qualifications de haut niveau comme
par exemple le cours “Ecouter la World Music” de l’University of
Pennsylvania qui veut élargir simplement la playlist de l’iPod. Coursera,
agissant parmi les MOOCs, a ses propres caractéristiques et stratégies.
“En fin de compte, toutes les décisions pédagogiques sont prises par les
universités.” La plupart des offres est adaptée à partir des cours existants:
un cours de Princeton University sur plateforme Coursera reste un cours de
Princeton.
En observant la façon d’enseigner, nous pouvons dire que le style est en
définitive celui de Facebook: vous devez créer un profil, télécharger vos
propres images, des outils sont prévus pour les étudiants qui veulent
planifier « des rencontres » (meet-up) avec les courserians dans environ 1
400 villes dans le monde entier. Ces réunions peuvent être des groupes
d’étude organisées par un individu ou par des sessions sociales et sont plus
ou moins fréquentées.
**Stanford, Université du Michigan, Princeton et Université de Pennsylvanie.
Des partenaires supplémentaires: California Institute of Technology,
Université Duke, Georgia Institute of Technology, Université Johns-Hopkins,
Université Rice, Université de Californie à San Francisco, Université
d’Édimbourg, Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, Université de
Washington, Université de Virginie, Université de Toronto, et l’École
Polytechnique Fédérale de Lausanne.
Business Model
Coursera finance ses activités par Venture Capital. En Avril 2012, Coursera
a annoncé avoir reçu 16 millions de dollars de Venture Capital de la part de
L. John Doerr et Kleiner, Perkins, Caufield & Byers et Scott Sandell de New
Enterprise Associates. John Doerr, intervenant pour TED, qui fait partie du
board « Council on Jobs and Competitiveness » du Président B.Obama, et
qui est un des investisseurs internationaux les plus importants sur le marché
numérique , a suggéré une autre possibilité : Les gens paieront pour des
services premium. La solution peut être de mettre en place des services
Learning Shelter : start-up
incubée à la Blue Factory, de
ESCP Europe a été fondée
en juillet 2012 par Charles
Lefèbvre du Preÿ et
Alexandre Dana. Il s’agit
d’un site de cours particulier
à distance, un lieu de
rencontres entre ceux qui
ont des connaissances et
ceux qui veulent apprendre.
Les cours durent une heure
et se font en visio-
conférence. Les prix varient
en fonction des professeurs.
A l’été 2012, Learning
Shelter a assuré une
première levée de fonds de
25 000 euros auprès de trois
business angels,. Depuis
quelques mois, ils sont partis
à la rencontre de fonds de
capital-risque avec un tout
premier objective d’un
investissement de 300 000
euros
Site :
www.learningshelter.com
27. 26
payants comme le tutorat en complément d’un cours de base qui serait
gratuit; c’est la notion de service Premium. ”
Sur ce sujet il est intéressant de lire sur le Blog de EduPros.fr, le billet de
Matthieu Cisel qui se demande : « Combien les tuteurs coûteraient-ils et
comment partager les revenus? Quel prix fixer pour un MOOC de six
semaines? 50 euros, 200 euros? Faut-il payer à la session ou à la copie
corrigée? » (http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/2013/05/23/services-
premium-pour-les-mooc-le-tutorat/)
Actuellement, les revenus sont partagés entre les plateformes et les écoles
qui reçoivent un faible pourcentage du chiffre d’affaires et 20% des
bénéfices bruts.
Coursera s’impose comme le leader actuel du groupe (Moocs) ; il essaie de
maintenir son activité grâce aux revenus provenant de la concession de
licences, aux coûts de la certification et aux coordonnées des étudiants
fournies aux employeurs pour de futurs recrutements.
Mais il n’est pas garanti qu’il maintienne sa position dans l’explosion du
marché de l’éducation technologique. “Coursera” est actif depuis mars 2012,
mais la société a déjà attiré les universités les plus réputées au monde,
prêtes à offrir des cours gratuits sur la plateforme en ligne.
Des institutions qui travaillent habituellement à des rythmes très lents, se
hâtent pour trouver rapidement une place dans la nouvelle organisation
Coursera. Mais qu’ont-elles signé? Si les cours sont gratuits, comment est-
ce que Coursera – et les universités concernées peuvent- elles obtenir les
fonds nécessaires au soutien de l’ensemble de l’opération?
L’étape numéro 1 du contrat entre Coursera et les universités participantes,
évoque une liste de possibilités : citons par exemple le contrat signé avec
Michigan University, document obtenu par le Chronicle of Higher Education:
1- Certificat: les étudiants paient des frais d’université ; celle-ci émet un
certificat de fin d’études, accomplissement que Coursera rend
disponible dans un format reconnu.
2- Vendre les informations aux employeurs potentiels: avec l’autorisation
de l’étudiant, Coursera finance l’accès à une base de données
contenant les informations de réussite de l’étudiant qui est vendue aux
entreprises.
Le crowdfunding, qui
consiste pour des personns
privées à faire des dons
volontaires, pourrait
permettre de financer les
MOOCs. C’est l’idée que
leprofesseur Jim Groom a
mis en place grâce au site
Kickstarter : « a really
crowd funding service ». Il a
obtenue 3 000 dollars pour
lancer son “technology lab”
à l’Université de Mary
Washington aux Etats-Unis.
Kickstarter.com a permis
également de trouver des
fond nécessaires au
financement d’autres
initiatives dans l’Education :
par exemple SmartHistory,
un site web créé par deux
historiens de l'art ; Punk
Mathématiques: un livre
d'histoires mathématiques.
28. 27
3- Vente de la plateforme d’apprentissage.
4- Mécénat: des entreprises ou des fondations pourraient subventionner
des cours spécifiques.
5- Après une période d’essai gratuite, des frais de scolarités seraient
appliqués pour avoir accès à l’ensemble du cours.
6- Examens sécurisés: Coursera propose via un centre d’examen, une
vérification d’identité et de réussite aux examens.
Sur la question du modèle économique, il n’est pas exclu que Coursera
puisse avoir des entreprises-sponsors pour ses cours. Cela signifie que les
étudiants qui participent à un cours gratuit à l’Université de Stanford
pourraient être destinataires des bannières internet et autres messages
promotionnels. Mais les universités ont la possibilité de s’opposer à l’idée de
générer des revenus économiques pour chaque cours et peuvent refuser de
participer à une politique de recherche de profits trop poussée.
Coursera suit une approche populaire parmi les start-ups de la Silicon
Valley: celle de construire rapidement et de penser à l’argent plus tard. Des
“Ventures capitalists” - et deux universités - ont déjà investi plus de 22
millions de dollars.
Les dirigeants de Coursera affirment être activement engagés dans
seulement deux idées: une contribution monétaire modique des étudiants
qui ont suivi les cours pour l’obtention d’un diplôme, et pour son rôle
d’intermédiation entre les étudiants qui cherchent un emploi et les
entreprises à la recherche de personnel qualifié.
En ce moment, pour Coursera la source de revenus la plus prometteuse est
le paiement des droits de licence provenant d’autres établissements
d’enseignement qui souhaitent utiliser les “Coursera on line classes”. En
effet d’autre institutions – universités ou entreprises – peuvent être
intéressées pour participer à Coursera en tant que société productrice de
« courses in a box ready-made ».
Scott Sandell, (New Enterprise Associates) l’un des financeurs de Coursera
affirme que faire du profit n’est actuellement pas le but fondamental, mais
qu’il est essentiel de construire une mine de contenus de haute qualité pour
attirer d’autres universités, prêtes à payer une licence pour leur utilisation.
Cela convient à tout le monde, à la plateforme MOOC qui gagne de l’argent,
aux universités qui peuvent offrir à leurs étudiants des cours de haut niveau
Coursera propose aux
étudiants qui ont suivi les
cours des "certificats
vérifiés" une fois le cours
achevé avec succès. Ces
certificats sont délivrés à la
vente, entre 30 et 100 dollars
dans la plupart des cas et
comporte le nom de
l'université qui a rédigé le
cours . Malgré cela, ce
certificat ne constitue pas un
diplôme délivré par celle- ci.
Le nom de l’université
apposé sur le document
témoigne seulement de la
participation de l’Université
à la production des cours.
29. 28
à bas prix, pour les étudiants qui voient reconnue leur fréquentation des
cours en ligne. C’est une voie déjà entreprise par Antioch University de Los
Angeles avec la labellisation des cours “Modern and Contemporary
American Poetry” et “Greek and Roman Mythology”, tenus par des
professeurs de l’université de Pennsylvania.
“Je pense que ce modèle va se développer - explique Daphne Koller, l’un
des fondateurs de Coursera - parce qu’il aide les universités à offrir à leurs
étudiants une meilleure formation à un coût très raisonnable”.
L’achat de licences sera l’un des revenus les plus probables pour l’avenir,
cela varie selon les disciplines et le format du cours magistral retenu. Dans
sticef.fr, site du laboratoire d'Informatique de l'Université du Maine, les
chercheurs Matthieu Cisel et Eric Bruillard ont examiné la question : « Le
véritable coût provient de la production des cours magistraux et des licences
nécessaires pour l'utilisation des données. Le cours Introduction to Genetics
and Evolution, a généré par exemple près de 40000 dollars pour l’obtention
des licences ; Nature réclamant 900 euros par figure utilisée », affirment-ils.
Le coût ne provient pas tant de la production des cours magistraux que des
licences indispensables pour utiliser des outils à haute technologie qui sont
nécessaires. L’achat de licences sera un revenu des plus rentables en
particulier pour les disciplines comme l’économie ou la statistique qui
comptent chaque année des centaines de milliers d’adhérents.
Parmi les options de financement envisagées, une organisation comme
Coursera pourrait identifier un cours on line, lui donner un packaging avec la
marque MOOC Coursera et enfin le vendre à un coût inférieur au coût d’un
cours donné sur le campus.
Toutefois, à l’heure actuelle, moins de 10% des étudiants complètent un
cours en ligne sans aide ; par conséquence, les experts estiment qu’il est
important d’accompagner les élèves qui étudient on line avec un professeur
de la faculté en tant qu’assistant.
De nouvelles idées ont été envisagées à ce propos. Par exemple, il est
prévu de payer 30 dollars voire 100 dollars, pour les certificats de fin
d’études.
Une autre société, Udacity, a commencé à faire payer les employeurs des
réseaux d’entreprises et des réseaux sociaux pour la formation des élèves
qui poursuivent des études d’ingénieurs en informatique ciblées sur les
logiciels.
30. 29
Mais le montant final dépendra de la somme que les universités seront
prêtes à faire payer pour l’obtention d’un certificat qui, selon les dirigeants
Coursera, devrait être de l’ordre de quelques dizaines de dollars.
Si les fonds n’arrivent pas? Les universités toucheront entre 6-15% du
chiffre d’affaires, en fonction du temps de la mise à disposition des cours en
ligne. Les établissements recevront également 20 % des bénéfices bruts,
après comptabilisation des revenus et des dépenses précédemment
payées. Cela signifie que l’entreprise obtient la plupart des profits des
mouvements de caisse.
Tendances
Coursera, de son côté, va dans la même direction: l’organisation indique aux
élèves que les cours universitaires suivis en ligne sont reconnus par les autres
universités, évidemment après le paiement des frais. Actuellement, l’entreprise
s’est adressée à des experts de l’American Council on Education (ACE) ** afin
d’évaluer quels sont les cours proposés qui pourraient recevoir des crédits de
validation des acquis. Pour ces cours et après paiement des frais, l’étudiant
pourra passer un examen et obtenir un “ACE Credit transcript”, un certificat
reconnu par 2 000 universités. Ce ne sont que quelques exemples de
financement du système.
D’autres méthodes sont également évaluées : le paiement des frais d’inscription
pour participer aux forums de confrontation sur les sujets, l’achat de matériel
d’étude supplémentaire, la possibilité d’accueillir des publicités sur les sites
Web, la proposition d’une médiation professionnelle entre entreprises et
étudiants, ou encore le paiement des certificats de fin des cours, dont on a déjà
parlé. En outre, puisque que Coursera est affilié à Amazon, elle reçoit un
pourcentage pour chaque étudiant qui achète sur Amazon des textes
recommandés pour suivre leur cours en ligne.
Malgré toutes ces tentatives, Scott Sandell, associé de New Enterprise
Associates, qui finance Coursera affirme: “ A l’heure actuelle, la monétisation
n’est pas le but le plus important de cette activité ”. Il ajoute : “Ce qui compte,
c’est que Coursera doit accumuler rapidement un ensemble de contenus de
grande qualité, qui pourrait être très intéressant pour les universités qui veulent
s’en servir pour leur propre usage ( dans un master), contre paiement d’une
licence. Nous investissons sur le très long terme et la période de gestation des
meilleures entreprises dure au moins 10 ans”.
EuroTech Universities est
un réseau de 4 universités
techniques: EPFL (École
polytechnique fédérale de
Lausanne), TU Munich,
Danemark TU et TU
Einthoven. Réunies dans
l’initiative MOOCs for
Continuing Education, elles
cherchent à promouvoir les
synergies entre les
différentes universités
partenaires et à créer une
offre innovante de formation
continue sous un même label
d’excellence européenne
Eurotech.
Site http://www.eurotech-
universities.org
31. 30
“Nous allons gagner de l’argent quand Coursera gagne de l’argent”, répond
Peter Lange, le président de l’Université Duke, un partenaire de Coursera. “Je
ne pense pas que cela prenne trop de temps. Nous ne voulons pas faire l’erreur
d’offrir notre produit en ligne gratuitement sur une très longue période”.
Gain aussi pour les enseignants? L’exemple d’Udemy
Il semble que dans la course pour la mise en ligne les cours, personne n’ait
abordé la question de savoir si les enseignants devaient avoir une
compensation financière. La question a été posée par la Darden School of
Business de l’Université de Virginie, qui a offert aux enseignants qui jouent
un rôle actif dans les cours free et on line, la possibilité d’obtenir des
royalties à long terme. Certaines universités ont augmenté leur offre en
ligne, dans l’espoir d’attirer des étudiants du monde entier. Udemy,
entreprise pionnière dans ce domaine, aide chaque professeur à mettre ses
cours en ligne. Udemy permet à tous les experts de partager leurs savoirs
en publiant des cours en ligne en quelques minutes, avec textes, vidéos,
sons et PowerPoint. Cette plateforme de publication permet à n’importe
quelle personne de proposer des leçons sur un domaine particulier, comme
l’histoire, le webdesign ou la musique. Ce site propose de nombreux outils
facilitant la création d’un cours. En effet, un expert pourra, selon ses
préférences, créer une présentation PowerPoint, un enregistrement sonore,
une vidéo en ligne ou rédiger des articles. Un cours peut être proposé
gratuitement ou être payant, selon le choix de l’auteur. Intégrant une touche
de réseau social, tous les utilisateurs peuvent être contactés pour obtenir
des renseignements. Il est possible de commenter et de noter les
intervenants pour partager leur retour d’expérience.
Lorsqu’un internaute souhaite obtenir des informations sur un logiciel ou un
instrument de musique, l’utilisation du moteur de recherche Google lui
permet d’accéder à une masse d’informations très importantes, de qualités
variables et de niveaux différents. De plus, les informations sont souvent
partielles et ne permettent pas d’aborder réellement un sujet. Udemy répond
à ce besoin en permettant d’apprendre réellement un sujet, grâce à de
véritables cours structurés.
En se positionnant comme un Blog de la connaissance, Udemy se
positionne différemment par rapport à Wikipédia et aux autres sources
d’informations similaires, qui proposent une réponse à une question précise.
Udemy, vient de lancer
Udemy for Organizations,
une nouvelle plateforme que
s’adresse aux entreprises
afin qu’elles puissent offrir à
leurs employés une
formation continue adaptée
à leur rythme et leur niveau.
La plateforme met à
disposition des entreprises
sa bibliothèque contenant
plus de 7 000 cours, dont
75% sont gratuits et
couvrent des sujets variés.
Les entreprises peuvent co-
brander leur formation en
insérant le logo de
l’entreprise, et le contenu qui
leur correspond.
Site :
https://www.udemy.com/orga
nizations/
32. 31
L’aspect communautaire est beaucoup plus présent. Udemy est fondé par
l’entrepreneur d’origine turque Eren Bali, qui vient de lever 12 millions de
dollars. Arrivé il n’y a pas si longtemps avec son équipe de développeurs
turcs à San Francisco, avec un passé dans la création d’entreprise et une
expérience d’ingénieur, Eren Bali ne cesse de progresser depuis 2010.
UDEMY https://udemy.com/
UDACITY
Udacity est resté ancré dans le monde scientifique, car ses cours traitent les
sujets présents dans l’acronyme “STEM” (sciences, technologie, ingénierie
et mathématiques). En particulier les mathématiques appliquées et
l’informatique. Les cours Udacity sont conçus et produits en interne ou en
partenariat avec des sociétés comme Google et Microsoft.
Udacity propose des cours de perfectionnement, d’apprentissage et de mise
à jour tels que “Comment créer un blog” ou “Création d’un navigateur Web”.
25 cours sont actuellement disponibles (juin 2012) et sont triés par ordre de
difficulté croissante.
L’insertion en entreprise fait partie du package Udacity. “Les compétences
enseignées dans l’informatique, même dans les universités d’élite, peuvent
être très théoriques”, explique David Stavens, Président et directeur général
Udacity. C’est un peu par hasard que Sebastian Thrun, professeur à
Stanford, a décidé de diffuser en ligne un de ses cours. 58 000 personnes
en ont bénéficié, soit quatre fois plus que tous les effectifs de Stanford
réunis. Qu’à cela ne tienne : Sebastian Thrun a démissionné pour lancer
Udacity, une université virtuelle accessible à tous. Lancée en janvier 2012,
l’initiative espère attirer 500 000 étudiants. David Stavens affirme choisir ses
propres enseignants non sur la base de leurs recherches universitaires,
comme font la plupart des universités, mais pour leur façon d’enseigner.
“Nous refusons 98% des professeurs qui veulent enseigner dans nos cours,
dit-il. Un économiste parmi les plus célèbres au monde peut ne pas être le
meilleur enseignant de sa propre matière”. Stavens prévoit le jour où les
MOOCs détruiront le système par lequel les enseignants sont attirés, formés
et rémunérés. Il imagine que la sélection sera fondée sur “la popularité”,
comme pour les acteurs de la télévision ou du cinéma. Il ajoute que “Les
étudiants souhaitent que les cours soient donnés par le meilleur professeur”.
La Commission ‘européenne
a lancé une initiative
Academic Cube. Elle n’est
pas centrée sur les Mooc,
mais par contre a le mérite
de proposer une vision
systémique pour une
adéquation entre marché de
l’emploi et formation en
ligne dans le domaine du
numérique.
Site:
http://academy-cube.com/
33. 32
Cela signifie que pour enseigner des cours Udacity il n’est pas nécessaire
d’avoir un doctorat. Alors que des universitaires traditionnels comme David
Evans, de l’Université de Virginie donnent leurs cours, par exemple en
“ Landmarks in Physics”, le même cours est enseigné par Andy Brown en
première année de college, diplômé en 2009 au MIT avec un Bachelor en
Science en Physique. “Nous pensons que les professeurs qui feront l’avenir
de l’éducation sont des gens comme Andy Brown, qui enseignent d’une
façon plus amusante” explique Stavens. Le cours de M. Brown est une
version indie de “Bill Nye - The Science Guy”** tourné en Italie, aux Pays-
Bas et en Angleterre (http://www.billnye.com), avec les remerciements au
directeur de la photographie et aux cameramen dans le générique d’entrée.
Udacity offre un service qui répond à une des difficultés propres à ce genre
de plates-formes: la mobilisation de ressources financières permettant de
maintenir les cours gratuits.
Business model**: Udacity est financé par la société de “venture
capital” Charles Ventures, River et pour un montant de 300 000 dollars avec
l’argent de son fondateur Sebastian Thrun. En Octobre 2012, la société de
venture capital Andreessen Horowitz a investi encore plus d’argent : un
investissement de 15 millions de dollars en faveur d’Udacity.
**Sources:
http://blogs.wsj.com/digits/2012/10/25/startup-udacity-builds-
bankroll-for-online-learning/;
http://forums.udacity.com/questions/17001273/but-what-is-the-
business-model-of-udacity
Examens et Certifications*
Après avoir passé avec succès un examen final, qui consiste en une série
d’exercices de programmation, comme les exercices proposés à la fin de
chaque unité d’enseignement, les étudiants reçoivent un certificat qui
sanctionnera officiellement la fin du cours.
Depuis août 2012, les utilisateurs qui ont suivi un cours sur Udacity peuvent
obtenir un diplôme officiel grâce au partenariat établi avec Pearson VUE.
Pearson VUE est une société spécialisée dans l’Education qui propose
Pearson VUE est le service
d'examens électronique de
Pearson Education, le leader
de la littérature
éducationnelle intégrée, que
fait partie de Pearson, la
société de media
internationale. Pearson VUE
développe des solutions
d'examens électroniques
améliorant les performances,
la fiabilité et la sécurité des
programmes de licence et de
certification dans le monde
entier. Les examens ont lieu
sur un réseau privé de plus
de 200 centres d'examens
professionnels appartenant à
et exploités par Pearson et
de plus de 3500 centres
homologués Pearson VUE™
dans le monde entier. Site
http://www.vue.com/
34. 33
d’organiser des examens électroniques. Ainsi, Udacity offre la possibilité à
ses apprenants de passer gratuitement un examen en ligne au lieu de se
rendre dans un centre Pearson VUE et de débourser 90 dollars pour un
examen de deux heures. Udacity permet à ses étudiants d’obtenir un crédit
de confiance reconnu par les employeurs. D’autres projets sont annoncés
pour des options de certification qui devraient inclure un examen en ligne
offrant plus de garanties, une alternative moins coûteuse que les examens
effectués en modalité frontale.
*Source:http://blog.udacity.com/2012/08/proctored-exam-in-basic-python-
and.html
En octobre 2012, Udacity a annoncé un partenariat avec des entreprises
leaders dans les nouvelles technologies, telles que Google, NVIDIA,
Microsoft, Autodesk, Cadence, et Wolfram dans le but d’offrir une nouvelle
série de cours gratuits en ligne sur Udacity.com. Les cours enseignent les
compétences et les connaissances utiles en high-tech, développent et
enrichissent les cours existants en informatique, mathématiques, sciences
générales, de la programmation et de l’entrepreneuriat.
En outre, les outils de calcul de Wolfram Alpha
(http://www.wolframalpha.com) seront intégrés dans les prochains cours
Udacity pour améliorer l’expérience de l’apprentissage des étudiants. Le
CEO et fondateur, Sebastian Thrun, a annoncé cette initiative lors de la
conférence China Mobile Développeurs en mai 2012 ; la plus grande
conférence pour les développeurs d’applications mobiles en Asie
Sebastian Thurn répond à l’égard des formes futures de
financement de Udacity*
A votre avis, quel sera le prochain business model de Udacity?
“En ce moment, un cours coûte environ un dollar pour chaque élève inscrit.
C’est quelque chose de révolutionnaire, par rapport aux milliers de dollars
que coûte un cours dans une classe d’étude formelle. Udacity se propose de
rendre l’éducation accessible à tous les étudiants et gratuitement. Les
étudiants eux-mêmes devraient être en mesure de choisir dans une société
libre, entre suivre un cours on line et suivre un cours formel dans une classe
Udacity propose un
programme de partenariat
avec les entreprises qui
donne aux entreprises de
haute technologie et aux
recruteurs un accès aux CV
des étudiants. Le
programme est gratuit pour
les étudiants, et les
positionne dans des offres
d'emploi en rapport avec
l'informatique ou le
développement. Udacity a
développé un système qui
distingue les étudiants qui
présentent les meilleurs
résultats sur une échelle de
distinction qui peut booster
leur candidature.
35. 34
réelle. Ils savent que de bonnes alternatives sont offertes, pas chères ou
presque gratuites” , répond de Sebastian Thrun.
Les employeurs sont très intéressés pour recruter les meilleurs diplômés, et
beaucoup parmi eux sont membres de forums de support des cours Udacity.
« Les employeurs payeront pour soutenir ces cours en échange d’une liste
des meilleurs diplômés de la classe ».
Udacity veut développer le business des certifications. Mais il semble vouloir
aller encore plus loin et offrir la possibilité de faire correspondre l’offre des
entreprises avec les compétences des étudiants auprès des sociétés qui
utilisent Udacity, en jouant le rôle de talents scout. La société a déjà
embauché un consultant à plein temps pour travailler avec les employeurs
potentiels des grandes entreprises. Udacity va toucher un pourcentage pour
chaque “jumelage” de succès en tant que chasseur de têtes. “Nous avons
un partenariat avec une entreprise, “test center company”, en mesure d’offrir
des tests personnalisés dans le monde entier”. Thrun continue: “Les élèves
peuvent passer un test dans un centre près de chez eux, après avoir terminé
le cours et fini le travail dans une classe on line. Ils doivent payer une petite
somme pour obtenir un certificat attestant qu’ils connaissent le sujet étudié.
Cela se fera avec l’autorisation du gouvernement ou d’une institution
universitaire. Il est donc aussi légal qu’un examen dans une classe
universitaire. Thrun a dit : “C’est passionnant que les entreprises veuillent
sponsoriser ces cours en ligne. Le développement de ces cours est une
reconnaissance de l’importance de connecter l’enseignement supérieur à la
formation des futurs travailleurs”.
“Nos étudiants travaillent dur et essaient d’apprendre de manière
autonome : “learning by doing”. Nous voulons garantir la mise à jour de
l’enseignement supérieur avec les dernières technologies et le savoir-faire,
car nous espérons faire progresser la qualité de l’éducation et les
opportunités de carrière pour nos étudiants”.
*What do you think will be the business model of Udacity?
(http://forums.udacity.com/questions/6001814/what-do-you-think-will-be-the-
business-model-of-udacity)
36. 35
EdX (Mit et Harvard)
EdX veut représenter l’élite absolue; et se présente comme une plateforme
intelligente et rigoureuse. Environ 120 établissements ont été en contact
avec EdX, mais seulement Berkeley et l’Université du Texas ont été admis
dans le club. EdX prend racines dans la passion de son équipe pour la
construction et les essais des outils en ligne.
La société EdX s’appuie sur l’expérience des deux universités pour offrir en
ligne un contenu pédagogique.
La plateforme technologique a été mise en place par le MITx et constitue le
fondement pour le nouveau système d’apprentissage. Elle a été conçue afin
d’offrir des versions en ligne des cours du MIT présentant des segments de
leçons en vidéos, des quizz, des questions-réponses d’étudiants, des labos
en ligne, des présentations rétroactives immédiates et des échanges
étudiants-apprentis. Des certificats de maîtrise seront disponibles pour ceux
qui sont motivés et capables de démontrer leurs connaissances de cours.
Anant Agarwal (professeur auprès de l’Indian Institute of Technology Madras
et Ph.D. in Electrical Engineering at Stanford University) fondateur d’EdX
explique que les participants “préfèrent regarder une main écrire une
équation ou une phrase sur le papier, plutôt que lire sur le même support
avec l’écriture déjà créée, imprimée sur la feuille”.
Harvard et le Massachusetts Institute of Technology se sont engagés à
verser chacun 30 millions de dollars pour établir EdX et appuyer l’institution,
avec l’objectif d’attirer subventions et philanthropes. L’initiative est
supervisée par un organisme sans but lucratif basé à Cambridge
(Massachusetts), pour rendre possible l’appartenance et la gestion à parts
égales des deux universités. Le MIT, Harvard, l’Université de Californie de
Berkeley et l’Université du Texas ont admis des universités et health
institutions.
EdX offre actuellement 60 cours dans toutes les disciplines. Au printemps
2013, elle comptait seulement 8 cours (en chimie, en informatique, en
électronique et en santé publique). La société avait annoncé le calendrier de
20 à 30 cours supplémentaires qui commenceront à l’automne 2013, mais
les résultats ont dépassé toutes les attentes et un complément de cours
débutera finalement on line en 2014.
Dans la plateforme EdX
certains cours, comme celui
d’introduction à la
programmation en Python
du MIT, sont exclusivement
disponibles en ligne. Mais
d’autres, comme celui
d’Harvard sur
l’informatique, sont
également suivis
physiquement par des
étudiants : les vidéos des
cours sont donc filmées lors
de ces amphis.
37. 36
L’évaluation et le contrôle des devoirs sont réalisés moyennant un logiciel
“Software grades tests”. Validité académique: certains examens finaux sont
certifiés et contrôlés dans les centres Pearson. Pour éviter que les élèves
copient entre eux, chacun reçoit un code chiffré engendré par le système.
Les certificats délivrés à l’automne dernier étaient gratuits, mais à l’avenir on
envisage une modeste contribution financière de la part des étudiants.
L’interactivité sur EdX peut être rudimentaire, surtout dans les premiers
cours que la société a mis en ligne. Un seul cours de “Harvard School of
Public Health”, sur les méthodes quantitatives prévoit des réseaux régionaux
constitués par des groupes d’étude. Les cours ont une date de début et une
date de fin. L’inscription se termine deux semaines après la date du début.
Les étudiants peuvent manquer une semaine de cours, mais ils perdront une
partie de l’évaluation et des notes s’ils ne fixent pas une nouvelle date limite
pour rendre un autre travail et ainsi transformer les dettes en crédits.
Qu’obtiennent les étudiants? Deux certificats sont disponibles : l’attribution
d’un code d’honneur et un examen « surveillé ». Une sécurisation par le
Signature Track permet, via l’association Proctor U (www.proctoru.com) qui
utilise les photos d'identité comme une assurance de l'identité de la
personne, d’obtenir le certificat.
Les deux certificats portent le nom d’EdX campus - par exemple MITX,
HarvardX, BerkeleyX, UTAustinX.
Quel est l’avantage d’EdX? Une vision à long terme permettra-t-elle la
durabilité de l’entreprise?
Il y existe un fort investissement dans la marque, proche de la valeur, de la
diffusion de la culture et de la connaissance pour tous. Ceci pourra
probablement attirer de nouveaux étudiants dans des classes réelles.
Anant Agarwal prévoit qu’un jour les étudiants arriveront à l’université avec
des crédits MOOC, comme ils le font maintenant avec les Advanced
Placement. (*U.S. grant credits utilisés dans de nombreuses universités
américaines afin d’évaluer l’état de préparation des étudiants par un examen
et une évaluation).
Le débat sur la
sponsorisation des MOOCs
par les entreprises démarre
et provoque déjà des
polémiques sur la
‘financiarisation de
l’enseignement’.
Les grandes plateformes ont
essayé de mettre des limites,
par exemple aux bannières
publicitaires pendant les
cours on line, de choisir les
entreprises selon les sujets
qu’elles sponsorisent.
Il semble que les universités
auront toujours les derniers
mots : elles peuvent refuser
de participer à une politique
de recherche de profits trop
poussée.
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Une opinion
Paul LeBlanc, Président de Southern New Hampshire University, a construit
un grand programme national d’apprentissage en ligne dans un collège
plutôt somnolent dans le New England. Il déclare : « Les universités des
plateformes EdX du MIT et de Harvard peuvent organiser des conférences
dans différentes villes pour les étudiants qui fréquentent un certain nombre
de cours. Les professeurs du MIT et de Harvard peuvent organiser des
interviews, les employeurs peuvent envoyer des recruteurs et les étudiants
peuvent participer à des ateliers”. D’après lui, le succès de ces conférences
dépendra beaucoup de la volonté des universités pour exploiter leurs noms
prestigieux, surtout à l’étranger, où la plupart des étudiants qui suivent les
MOOCs réside. « Là où la demande de la marque MIT - Harvard est
particulièrement élevée », dit LeBlanc.
Cela peut signifier que MIT et Harvard sont dans une meilleure position que
Udacity et Coursera. EdX pourra demander une contribution finanacière aux
inscrits à l’occasion de networking de haut niveau (au Beijing Hilton, par
exemple). “Dans ce cas, l’élément le plus important est lié à la marque -
affirme LeBlanc - que tout le monde voudrait mettre sur son CV . On pourrait
faire un milliard de dollars”, a-t-il ajouté.
ITYPA 1er MOOC francophone: Centrale Nantes Met
Internet a son cours
France ITyPA Internet, Tout Y est Pour Apprendre (Central Nantes )
Centrale Nantes et Télécoms Bretagne se lancent dans les MOOCs. L’Ecole
Centrale de Nantes a décidé de développer les cours en ligne nouvelle
génération, en s’associant avec une autre grande école d’ingénieurs,
Télécom Bretagne.
Les fondateurs racontent: Origine du Mooc Itypa
Comment ce cours est-il né?
Le projet est né grâce à Twitter, qui nous a permis de nous connaître,
d’échanger nos idées et d’exprimer simplement une envie : offrir un premier
MOOC en français. Il s’agit donc d’un projet collectif, réalisé par la volonté et
la bonne volonté de quatre personnes, sans appui ni demande
institutionnelles au départ. Le sujet de ce premier MOOC correspond à une
La première initiative pan-
European Massive Open
Online Course a été lancée
de la part de European
Association of Distance
Teaching Universities. Les
partenaires issus de 11
pays, y compris l'Open
University du Royaume-Uni,
ont adhéré à OpenupEd.
Actuellement cela donne un
accès libre à environ 40
cours gratuits dans 12
langues différentes. Soutenu
par la Commission
européenne, le site contient
une base de données de
cours allant des
mathématiques à l'écriture
de fiction. Chaque
institution partenaire offre
ses cours via son propre site
web.
http://www.openuped.eu/