Diagnostic de la pratique de la randonnée sur Cauterets
1. Dirigé par
M. VLES
Mme. CLARIMONT
Décembre 2012
Dynamisation du
tourisme de nature en
montagne au départ de
Cauterets
« Randonnée et randonneurs »
Réalisé par :
Bruno BOURGLAN
Laure DIRIBARNE
Jonathan LOOPE
0
Figure 1, Cliché Vallée de Saint Savin, G. HUET, 14/11/2012
2.
3. Remerciements
Avant toutes choses, nous souhaitons adresser nos remerciements à l’ensemble des personnes qui nous ont apporté leur contribution dans ce
travail, à commencer par l’équipe enseignante du Master Loisir Tourisme et Développement des Territoires de l’université de Pau et des Pays
de l’Adour et à madame Clarimont plus particulièrement qui nous a suivis du début à la fin et prodigué de précieux conseils.
Nous remercions également les professionnels qui se sont rendu disponibles pour nous rencontrer et répondre patiemment à nos enquêtes.
Merci donc à Jacky Gaüzère, membre du comité directeur du « Club Alpin Français de Pau », à Serge Dulout président du « CAF de Tarbes », à
Vincent Jilcot fondateur de « Caminando » et responsable syndical des accompagnateurs en montagne, à Jean-Marie Deladerrière président
de l’association des « Amis du Parc National des Pyrénées », à David Serrano-Crocq responsable Pyrénées et VTT pour « La Balaguère »,
Vincent Luffy responsable d’Intersport à Cauterets et à la Maison du Parc National à Cauterets pour avoir répondu à nos questions.
Enfin merci à la commission syndicale de la Vallée de Saint-Savin pour la confiance qu’ils nous ont témoignée au travers de cette commande.
4.
5. Avant-propos
Afin d’approfondir le contexte global de l’activité touristique sur son territoire, la commission syndicale de la Vallée de Saint-Savin a requis les
services d’une promotion de master 1 Loisirs, Tourisme et Développement des Territoires de l’université de Pau chargée de procéder à un
diagnostic territorial sur son territoire.
L’objectif énoncé par la commission syndicale est de « dynamiser le tourisme de nature sur son territoire. »
Ce diagnostic se déroule en deux temps compte tenu du calendrier universitaire. Tout d’abord la réalisation d’un diagnostic territorial pour
recadrer dans son contexte la pratique actuelle et définir les enjeux de ce travail, suivi au second semestre de la définition d’une stratégie pour
répondre à la commande.
Pour ce faire, 6 thèmes ont été définis. L’objet de celui qui est ici présenté est centré sur la pratique de la randonnée sur le territoire de
Cauterets plus particulièrement.
Le travail initié en octobre s’est déroulé en plusieurs séquences avec en premier lieux un exercice de définition de la commande, visant à en
confirmer la bonne compréhension au travers des définitions précises des termes évoqués. S’en est suivi un travail minutieux de recherches
documentaires, d’analyses cartographiques et de croisements de données, permettant d’aller à la rencontre des acteurs du territoire et de
mener des entretiens constructifs.
6.
7. Sommaire
Introduction (page 1)
1 La randonnée, une pratique en mutation : (page 3)
1.1 La première activité touristique de montagne (page 4)
1.2 Le parc national des Pyrénées : territoire de randonnée (page 9)
1.3 Une protection environnementale au service de la pratique (page 13)
2 Des aménagements présents qui doivent s’adapter : (page 21)
2.1 Les mobilités offertes aux randonneurs de Cauterets (page 22)
2.2 Des sentiers tous publics (page 29)
2.3 Des refuges à l’ère de la modernité ? (page 39)
3 La randonnée sur le territoire: un potentiel exploité mais des problèmes de concertation : (page 47)
3.1 Une pratique associative développée (page 48)
Figure sommaire : Photo du Pont d’Espagne, 23/11/12 12h30 Loope
3.2 Une offre marchande variée (page 52)
3.3 Dynamiser l’offre de randonnée (page 62)
Conclusion (page 65)
Table des matières (page 68)
Tables des figures (page 72)
Bibliographie – Webographie (page 75)
Annexes (page 82)
0
8. Introduction
La commission syndicale de Saint-Savin (CSVSS) regroupe 7
communes (Adast, Cauterets, Lau-Balagnas, Pierrefitte-Nestalas,
Saint-Savin, Soulom et Uz).
Elle se trouve au Sud-Ouest du département des Hautes Pyrénées
entre le Val d’Azun et la Vallée de Luz. Elle est frontalière avec
l’Espagne (figure 1).
L’ensemble du territoire fait partie du Parc National des Pyrénées,
dont 85 km2 sont en zone cœur. Consciente du patrimoine naturel
du site, la commission souhaite redynamiser la fréquentation
touristique en se tournant plus concrètement vers le tourisme de
nature responsable. Celui-ci se définit comme la « forme de
tourisme dans laquelle la motivation principale est l’observation et
l’appréciation de la nature. » Il est avant tout basé sur l’observation
et la compréhension des espèces et de leurs écosystèmes au travers
de pratiques les plus respectueuses possibles de l’environnement.
(AFIT, 2003)
La randonnée s’inscrit pleinement dans cette vision. Elle se
caractérise comme étant une « Promenade longue et
ininterrompue. Elle peut se faire à pied, à vélo, à cheval, à ski… » Il
s’agit d’une activité non motorisée. (Le Petit Robert, 2013).
Figure intro A et B : Localisation du territoire en France, région,
département , Mapinfo Bourglan
1
9. Présentation du territoire
Dans le cadre de cette étude, les activités recensées correspondant
à ce champ de pratique sont les suivantes :
-
la randonnée pédestre
la randonnée avec raquettes à neige
le ski de randonnée
La pratique du VTT étant interdite à l’intérieur de la zone cœur du
parc dans laquelle l’équitation n’est pas pratiquée, ces deux
disciplines ont été retirées de l’étude.
La pratique de la randonné étant l’activité touristique première
dans le massif, Le choix a été fait d’y consacrer cette analyse pour
répondre à la question suivante : « Quels sont les enjeux qui se
dégagent de la pratique de la randonnée compte tenu du contexte
actuel et quels moyens permettront la dynamisation de cette
activité au départ de Cauterets ? »
La problématique posée tend à établir un constat tant au niveau de
la pratique que de son évolution au cours des dernières décennies.
Après un rapide regard sur l’évolution des orientations nationales
dans ce secteur, nous présenterons nos constats sur l’évolution des
besoins du public visé, et proposerons quelques réflexions sur
l’adéquation entre les attentes et les réponses des professionnels et
les aménagements nécessaires.
Figure intro C : Présentation du territoire ; Mapinfo Loope
0
3km
2
12. 1 La randonnée, une pratique en mutation
1.1 La première activité touristique de montagne :
La pratique
La randonnée est la première activité physique de pleine nature
(APPN) pratiquée par les français lorsqu'ils partent en vacances, elle
serait même le sport préféré de deux tiers des français. Une étude
nationale menée par l'AFIT (AFIT, 2003) entre 1998 et 2000,
démontre que 6 millions de français de plus de 15 ans déclarent
pratiquer la randonnée durant leurs vacances. Une étude plus
récente de ODIT France démontre que 9,2 millions de français, ont
pratiqué la randonnée pédestre durant l'été 2006 au cours de leurs
séjours, soit une progression de plus de 50% en 6 ans, dont 23%
dans le massif des Pyrénées (AFIT, 2003). La Fédération Française
de Randonnée Pédestre (FFRP) compte en 2011, 210 000
adhérents. Le département des Hautes-Pyrénées dénombre 6 clubs
affiliés à la FFRP (Pôle ressource littoral, 2011).
Il est difficile cependant de distinguer les chiffres concernant la
randonnée pédestre de ceux concernant la randonnée en
montagne uniquement. Pour cela il faut se pencher sur les études
statistiques concernant les lieux de pratique.
En France en 1998, la pratique de la randonnée se fait
essentiellement en montagne, 47,7%. Le littoral attire 21,1% des
randonneurs, la campagne 22,5 et la ville 6,3%. Au sein de la
destination montagne, le massif des Pyrénées représente 9,2%
devancé par le massif des Alpes avec 27,6%. En ce qui concerne les
destinations touristiques, toutes activités confondues, la montagne
se place en 2000 en 4ème position avec 14,8% des séjours (AFIT,
2003).
La saison
La montagne présente une double saisonnalité : l'été et l'hiver. La
saison estivale permet de pratiquer la randonnée pédestre et la
saison hivernale permet de pratiquer la randonnée à raquettes et le
ski de randonnée (seules ces trois activités sont exposées dans ce
dossier mais ces deux saisons permettent bien sûr la pratique
d'autres d'APPN).
Selon ODIT France (ODIT France, 2009) seules 21% des personnes
interrogées déclarent être attirées par la montagne et s'y rendent
donc en été. Selon la même étude en été et en hiver, la
fréquentation observée ne concerne que la moitié des personnes
attirées par la destination montagne, traduction d'un potentiel mal
exploité. Paradoxalement, une part importante des personnes qui
ne sont pas attirées par la montagne s'y rendent quand même, ce
qui représente un danger possible en termes d'image négative.
4
13.
14. La fréquentation et l'attirance en été :
Fréquentent la montagne
Ne fréquentent pas la
montagne
Sont attirés par Ne sont pas attirés
montagne
21,00%
11,00%
18,00%
50,00%
La fréquentation et l'attirance en hiver :
Sont attirés par la Ne sont pas attirés
montagne
Fréquentent la montagne
29,00%
6,00%
Ne fréquentent pas la
28,00%
37,00%
montagne
Figure 1.1 A et B : Fréquentation selon les saisons, (source : Les chiffres clés du tourisme de montagne en France, 2008, ODIT France)
Toujours dans la même étude, le constat est qu'en été, la montagne
est un territoire qui attire de façon importante. Mais elle ne touche
pas forcément les classes de populations modernes car elle attire
des « gens plus rationnels qu’émotionnels, des gens cérébraux, peu
hédonistes, attirés par la culture et qui se placent d’eux-mêmes en
retrait de l’univers consommatoire. » Par conséquent, la montagne
n'est pas ou peu en concurrence avec d'autres destinations.
En hiver, le territoire montagne attire une population plus large et
plus moderne. Elle capte « des personnes pratiquant des activités
physiques et sportives, des personnes attirées par le contact direct
avec la nature, et des adeptes des activités urbaines ».
Le paradoxe est sensible, l'été la montagne offre un territoire de
pratique vaste, pour une saison s'étalant de mai à octobre et qui
attire une population restreinte alors que l'hiver, elle offre un
territoire plus contraint (stations de ski) sur une période de
décembre à avril et attire une population plus large.
Le poids économique
9 milliards d'euros de chiffre d'affaire, c'est ce que représente le
poids économique du tourisme de montagne, soit 10% de la
consommation touristique nationale (AFIT-G.I.P., 2003). La
montagne française représente 23% du territoire métropolitain,
cela correspond à 5,15 millions de lits touristiques dont 2,13
millions compris dans les stations de massifs . Contrairement aux
5
15. idées reçues, le tourisme de montagne estival, en termes de
recette, est supérieur à celui d'hiver : 5 milliards d'euros pour l'un
et 4 milliards pour l'autre.
Les pratiquants
En France, la randonnée estivale est pratiquée majoritairement par
les 35/64 ans. Le randonneur appartient à une CSP aisée (cadre ou
profession intermédiaire) ou est retraité, il réside dans une grande
agglomération, il pratique seul ou en couple. La durée moyenne
d'une randonnée est de 3h45. L'itinéraire de randonnée est choisi
en fonction des sentiers présents sur le site, il est préparé, souvent
à l'aide de cartes IGN, mais aussi d'autres cartes et topoguides.
Seulement 5% des randonneurs fréquentent les refuges et gîtes
d'étapes ; ce sont majoritairement des randonneurs confirmés ; leur
durée de marche est de 5h50 par jour, la présence d'un refuge ou
d'un gite à proximité d'un sentier conditionne donc le choix de la
destination (AFIT, 2003).
Les habitants de la région Ouest représentent 15,8% des
randonneurs, ceux de la région parisienne 13,4% et ceux du bassin
parisien Est 12,7%. Deux régions fournissent une part importante
des randonneurs. : l’Ouest 15,8% et la région parisienne 13,4%
(Guilbert, 2003).
A noter aussi, le phénomène de féminisation de la pratique. En
2010, 61,2% des licenciés de la FFRP sont des femmes (Pôle
ressource littoral, 2011).
randonneurs :
Les actifs : 5 à 6 millions de personnes qui pratiquent au moins une
demi-journée par mois ou une journée par mois tous les 2/3 mois.
Les intensifs : 1,5 à 2 millions de personnes pratiquant une journée
par mois ou plus.
Les itinérants : 0,5 à 1 million de personnes pratiquant plusieurs
jours de suite.
Les randonneurs peuvent également être distingués en 4 catégories
selon qu'ils pratiquent seul ou à plusieurs : les familles, les
individuels « curieux », les individuels « passionnés » et les groupes.
Les motivations
Le retour à la nature, la recherche du bien-être, les préoccupations
environnementales, la recherche d'authenticité, sont autant de
raisons de vouloir pratiquer la randonnée en montagne. Les
touristes privilégient aujourd'hui des vacances actives et même
sportives, à condition qu'elles ne nécessitent pas un temps de
préparation physique et un apprentissage complexe. La facilité est
de prime, ainsi que l’instantanéité et la gratuité. . Elle permet
notamment de partir en autonomie grâce à l'essor des topos guides
et des GPS.
La randonnée permet de se sentir en liberté, de sortir du monde
urbanisé et oppressant dans lequel l'individu évolue. Hormis des
réglementations exceptionnelles, et souvent peu contraignantes, le
randonneur peut randonner où il veut, quand il veut et avec qui il
veut, de plus l'accès aux sentiers est libre et gratuit.
D’après l’AFIT (AFIT, 2003) en 1999, il existe 3 typologies de
6
16. La marche apporte de nouvelles valeurs, le contact avec le milieu
naturel prime sur la quête de performance dans la pratique de
randonnée actuelle.
La souffrance liée à l'activité sportive fait place désormais à la
recherche de bien-être, autant moral que physique. Le nouveau
randonneur se soucie des questions portées à l'environnement et à
la santé. Le ministère de la santé préconise d’ailleurs de marcher au
moins une demi-heure par jour. Il en découle que le randonneur
d’aujourd’hui accepte moins l’effort que les générations
précédentes.
La différence de motivation entre les deux saisons est que la notion
de retrouvailles est primordiale en été, l'hiver la rencontre et la
convivialité sont moins recherchées que l'émotion sportive.
Une pratique en mutation
Une baisse des taux de départ des français aux sports d'hiver s'est
fait ressentir entre 1995 et 2001, les longs séjours ont diminué de
8,6% et les courts séjours de 7,1%.(Amoudry, 2003).
Malgré un engouement indéniable pour la pratique des APPN et de
la randonnée en particulier, force est de constater que la
fréquentation en montagne tend à s'essouffler. Plusieurs éléments
explicatifs peuvent être relevés :
-l'aléa climatique : durant la saison hivernale, les données
disponibles tendent à démontrer une diminution de l’enneigement
au cours des 40 dernières années. En référence à cet aléa, la
clientèle s’assure de pouvoir profiter de conditions optimums avant
de planifier un séjour, de fait, la pratique devient opportuniste.
-l’image de l’effort associé à la randonnée estivale en montagne.
-la concurrence des « destinations soleil » : le phénomène de
réduction des distances grâce à la modernisation des modes de
transport induit une augmentation de la demande des
« destinations soleil » aux dépens de la destination plus ou moins
proche de la montagne.
-le modèle des longs séjours : les locations du samedi au samedi ne
sont plus adaptées à la demande des pratiquants qui préfèrent
effectuer un séjour comprenant de la randonnée sur quelques jours
(3/4 jours).
-le coût élevé des séjours en montagne : le produit global qui
entoure l'offre de randonnée (hébergement, restauration,
thermalisme...) est devenue relativement cher dans la plupart des
zones de montagne
-un public vieillissant : le public de randonnée se situe dans une
tranche d'âge intermédiaire, voire avancé, le jeune public n'est pas
sensible à la pratique de randonnée, ce qui empêche un
renouvellement de génération. Au travers des entretiens, les
professionnels dénoncent un recul de la « culture montagne »,
expliqué, non pas par un manque d'intérêt mais par un manque de
communication et de sensibilisation auprès du jeune public.
La raquette : une autre forme de randonnée pédestre
En France, la pratique de la raquette à neige n'a cessé d'augmenter
depuis la fin des années 1990. Elle fait aujourd'hui partie des
activités de base de la montagne en hiver. Le nombre de
pratiquants, en 1999, s'élevait à 1,4 millions (Chambre de Métiers et
7
17. de l’Artisanat, 2009). Durant l'hiver 1997/1998, 8% des touristes ont
pratiqué la raquette. 93% des raquettistes pratiquent aussi la
randonnée pédestre, dont 64% de façon régulière. Une grande
partie des raquettistes pratique le ski, avec la volonté de diversifier
leurs loisirs. Cependant moins de 10% des raquettistes ne
pratiquent que cette activité durant leur séjour.
Cette activité est majoritairement féminine, 58%. Toutes les classes
d'âge sont touchées, y compris les enfants, avec toutefois un creux
chez les 15-24 ans. Ce qui motive principalement les raquettistes
c'est de découvrir des espaces enneigés, de se maintenir en forme,
de pourvoir réaliser des randonnées dans des conditions différente
de l'été et enfin de pouvoir se déplacer et accéder facilement à la
montagne. Le marché de la raquette en France est le deuxième au
monde derrière celui des USA. Si le marché français arrive
maintenant à maturité, certains pays d’Europe et le Japon
continuent de progresser régulièrement.
8
18. 1.2 Le parc national des Pyrénées : territoire de randonnée :
1.2.1 « Les premières formes de randonnée au XIX° siècle : une exploration élitiste ? »
La pratique de la randonnée dans les Pyrénées voit ses premiers
exploits dès le XVIIIème siècle avec l’ascension du sommet d’Ossau
en 1787 par un berger aspois missionné par les géographes Reboul
et Vidal. La même année ces deux scientifiques graviront le Turon
de Néouvielle, qui culmine à 3 035 mètres.
En 1802, Ramond de Carbonniéres, homme politique controversé,
atteint le sommet du Mont Perdu (3 355 mètres) trois jours après
Rondo et Laurens.
Le 8 octobre 1837, le Vignemale (3 298 mètres), plus haut sommet
du massif côté français, est vaincu pour la première fois, par Henry
Cazaux et Bernard Guillembert. Cinq ans plus tard, le 20 juillet 1842
c’est au tour de l’Aneto (3 404 mètres), le plus haut sommet des
Pyrénées, du côté espagnol de voir une première expédition
atteindre son point culminant. Elle est composée des guides
français Pierre Sanio, Pierre Redonnet, Jean Sors et Bernard Arrazau
accompagnés de Albert de Franqueville et Platon de Tchihatcheff.
En 1864 se crée la première société de montagnards : la Société
Ramond, dans laquelle on retrouve le botaniste anglais Charles
Packe, l’inventeur du sac de couchage ; le pasteur Emilien Frossard,
Maxwell Lyte, et Henry Russell « le Fou du Vignemale » qu’il gravira
à 33 reprises.
Ce dernier sera à l’initiative de l’aménagement de sept grottes en
guise de refuge de montagne entre 1882 et 1893.
En 1885, Franz Schrader, pyrénéiste bordelais, invente
« l’horographe » pour pouvoir optimiser la réalisation de cartes
topographiques. Il impulsera un vrai bon sur la réalisation de
cartographies du massif des Pyrénées.
La pratique de la randonnée au XVIIIème puis au XIXème siècle dans
les Pyrénées était surtout centrée sur l’exploit sportif et la
connaissance scientifique. C’était une pratique élitiste longtemps
réservée au cercle restreint des touristes aisés en villégiature dans
des stations thermales renommées comme Cauterets. Un siècle
plus tard, la pratique s’est très largement répandue dans la société.
Au point de devenir une activité touristique majeure offrant ainsi
un potentiel d’attractivité de cette zone géographique au centre de
la politique touristique locale. Avec les résultats suivant.
(Source : BARRERE Philippe. Les pyrénéistes et Les grandes dates.
http://www.pyrenees-passion.info
[novembre
2012])
9
19. 1.2.2 Les évolutions de la pratique de la randonnée dans la vallée de Cauterets
Présentation des études menées par le Parc National des
Pyrénées
Le Parc National des Pyrénées (PNP) fait appel à des cabinets et
bureaux d'études depuis l'année 2000 afin d'obtenir des rapports
de fréquentation sur son territoire. Il existe à ce jour huit rapports
quantitatifs et qualitatifs établis pour la période 2000-2004 et les
années 2007, 2008, 2009 et 2011. Grâce à ces études il est possible
de faire ressortir les évolutions de fréquentation du Parc et plus
spécialement de la vallée de Cauterets.
Toutefois, l’utilisation de ces études de fréquentation à des fins de
comparaison doit se faire avec prudence en raison de
l’hétérogénéité des méthodes de comptage utilisées et de leur
fréquence irrégulière. Sur 16 éco-compteurs retenus pour le
rapport 2000-2004, il n’en reste que 9 dans le rapport de 2011.
Certains sont présents aujourd’hui mais n’existaient pas il y a 11
ans, d’autres ont changé de nom ou d’endroit et enfin certains
comptages sont simplement absents. La vallée de Luz, comprend
cinq sites de comptage en 2000 (Ossoue, Boucharo, Gavarnie,
Troumouse et les Gloriettes) mais plus que deux en 2011 dont un
qui n'apparaissait pas en 2000 (Gavarnie et Heas). Les données
illustrées plus bas concernant ces comptages se basent fondent
donc uniquement sur le site de Gavarnie par soucis de cohérence.
Les relevés de comptage sont effectués tous les mercredis entre le
15 juin et le 15 septembre. Les rapports font ressortir le nombre de
visiteurs sur les grands sites, le nombre de randonneurs sur les
sentiers, le nombre de nuitées dans les refuges et le nombre de
visiteurs dans les Maisons du Parc. Les données sont obtenues à
l'aide du comptage des flux routiers, des comptages des véhicules
stationnés sur les parkings des sites entre 13h30 et 15h30, le
comptage des randonneurs sur les sentiers du PNP et la Réserve
Naturelle de Néouvielle, le nombre de nuitées dans les refuges
communiquées par les gardiens de refuges, le nombre de visiteurs
dans les Maisons du PNP. Concernant le comptage des véhicules, il
faut préciser que pour une voiture, trois visiteurs sont comptés. Les
bus et les navettes ne sont pas pris en compte. Par ailleurs, un
marcheur est considéré comme randonneur s'il marche plus d'une
heure aller-retour dans le Parc, sinon il est considéré comme
promeneur.
La fréquentation en 2011
Nombre de marcheurs dans les PNP en
2011
Nombre de marcheurs dans le site de
Cauterets en 2011
Part des marcheurs dans le site de
Cauterets par rapport au PNP en 2011
297919
57563
19,32%
Figure 1.2.2 D : Représentation des marcheurs sur le territoire (source : Rapport PNP
2000-2004, 2011)
10
20. Le Parc a accueilli en été 2011 près de 300 000 marcheurs et la
vallée de Cauterets presque 58 000. Ce chiffre place la vallée en
troisième position dans le Parc avec une part de 19.32%, elle est
devancée par la vallée de Luz avec 35.9% et la vallée d’Ossau avec
21.62%.
Evolution des visites entre 2000 et 2011
Vallées
du PNP
Aspe
Ossau
Évolution du nombre de visiteurs
dans le PNP entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de visiteurs
au Pont d’Espagne entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de visiteurs
à la Fruitière entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de visiteur
dans la vallée de Cauterets
(Pont d'Espagne+Fruitière)
Part des visites en vallée de Cauterets
par rapport au PNP
28,38%
Azun
Cauterets
-8.97%
5,04%
-5,66%
Points de
comptages
Somport /Forges
d'Abel
Bious
Evolution du nombre de
visiteurs dans les vallées
entre 2000 et 2011
34,69%
-37,98%
Le Tech/ Estaing
La Fruitière/ Le
Pont d'Espagne
-3,29%
-5,66%
Luz
Gavarnie
21,41%
Aure
Cap delong
34,70%
Figure 1.2.2 B : Evolution du nombre de visiteur par points de passages, (source :
Rapport PNP 2000-2004, 2011)
22,59%
Figure 1.2.2 A : Evolution du nombre de visiteur, (source :
Rapport PNP 2000-2004, 2011)
Malgré une légère baisse de fréquentation de 5,66% entre 2000 et
2011, la vallée de Cauterets est la deuxième la plus fréquentée du
Parc, à égalité avec le Val d'Azun ( 22,57%), la première vallée étant
celle de Luz avec 31,28%.
Les vallées d'Aure, d'Aspe et de Luz ont connu une augmentation de
fréquentation importante depuis l'année 2000, en revanche la
vallée d'Ossau a connu une chute de presque 40% de sa
fréquentation Ceci s’explique sans doute par l’ouverture du tunnel
du Somport en 2003, permettant de rejoindre l’Espagne par la RN
134 sans passer par la vallée d’Ossau. . La vallée de Cauterets, tout
comme le val d'Azun, sont moins touchés par ce phénomène.
11
21.
La carte d’identité du randonneur
*absence de donnée pour le lac d'Estom en 2000
Evolution des nuitées en refuges entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de nuitées dans les refuges du
PNP entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de nuitées dans les refuges de la
vallée de Cauterets entre 2000 et 2011*
Evolution du nombre de nuitée dans le refuge Wallon
entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de nuitée dans le refuge des
Oulettes de Gaube entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de nuitée dans le refuge d’lIhéou
entre 2000 et 2011
Evolution du nombre de nuitée dans le refuge d’Estom
entre 2004 et 2011
Part du nombre de nuitées dans les refuges de la vallée
de Cauterets par rapport au PNP en 2011
16,63%
27,25%
14,23%
14,32%
74,92%
Les nuitées en refuges sont en hausse depuis 11 ans dans le Parc et
au niveau de la vallée de Cauterets. La vallée de Cauterets possède
33,28% des nuitées en refuge du Parc, suivie par la vallée de Luz
avec 32,95% . Le refuge d'Ilhéou a connu entre 2000 et 2004 une
chute de sa fréquentation de 25%, la plus importante au niveau du
Parc mais depuis le refuge a su reconquérir un public puisqu'il a
presque doublé de fréquentation en 11 ans, passant de 666 nuitées
à 1165 nuitée, ce qui explique l'explosion de la part illustré dans le
tableau.
-6,67%
33,28%
Figure 1.2.2 C : Evolution du nombre de nuitées dans les refuges, (source : Rapport PNP
2000-2004, 2011)
La carte d’identité du randonneur
Carte d'identité du marcheur* du PNP
Carte d'identité du marcheur de la vallée de Cauterets
CSP ?
Retraité ou chef d’entreprise
Chef d'entreprise ou employé, aquitain,
Région de provenance ?
Aquitaine
Aquitaine
Avec qui ?
En couple
En couple
Quelle marche ?
Randonnée
Randonnée
Pendant combien de temps ? 3 heures 30
4 heures
A l'aide de quoi ?
Carte IGN
Carte IGN
De quelle manière ?
Choix et préparation de l'itinéraire la veille
Choix et préparation de l'itinéraire la veille
Quelles motivations ?
Attiré par l'esthétique du site
Attiré par l'environnement naturel préservé
*Rappel : un marcheur est considéré comme randonneur s'il marche plus d'une heure aller-retour dans le Parc, sinon il est considéré
comme promeneur
12
22.
23. 1.3 Une protection environnementale au service de la pratique :
Selon l’INSEE, en 2010, 77,5% de la population française vivait en
zone urbaine, soit 47,9 million d’habitants. Cette urbanisation de la
population depuis la fin de la seconde guerre mondiale n’est pas
sans conséquences sur les écosystèmes. Ainsi entre 2000 et 2010,
les villes ont accrut leur occupation d’espace de 19%. Cette vitesse
de croissance est similaire à celle qui régnait dans les années 50 et
60. Les montagnes n’échappent pas à cette artificialisation des sols.
Les stations de ski se développent dans les milieux naturels, les
complexes de logements visent à toujours augmenter leur capacité.
Les routes sont des enjeux prioritaires pour le développement
touristique, ainsi que les parkings. Pour pouvoir maîtriser ces
ambitions croissantes d’expansion, le territoire de la CSVSS a eu
recours à différents outils de préservation et de protection.
1.3.1 Le Parc National des Pyrénées
Le premier et le plus important de ces outils est le Parc National des
Pyrénées crée 1967. Cet outil de protection environnemental est le
plus fort qui soit. Il repose sur une division en deux espaces des
surfaces concernées.
-
Une zone cœur non habitée, de 85 km2 sur le territoire de
Cauterets. Celle-ci est caractérisée par l’absence d’habitant
permanent. La priorité est donnée à la préservation des
espèces et des milieux. Les possibilités d’aménagements et
de constructions sont soumises à une réglementation très
stricte. Cette délimitation est imposée par l’état.
- Une aire d’adhésion (ancienne aire périphérique), à laquelle les 7
communes de la CSVSS ont choisi d’adhérer. La participation à cet
espace se fait par demande des communes, il s’agit d’une démarche
volontaire. La réglementation y est moins forte qu’en zone cœur. Le
parc national y « met en œuvre une politique contractuelle de
valorisation
du
patrimoine.
13
24.
25. La charte du parc – rédigée en 2011 - est actuellement en cours de
ratification par les différentes communes.
Seuls neuf – et bientôt dix – sites ont eu accès à cette appellation
sur l’ensemble du sol français. Les contraintes en termes de
capacités d’aménagements y sont certes plus importantes mais
cette protection véhicule avant tout un argument touristique
exceptionnel. Elle est gage de qualité pour les touristes du monde
entier. Elle défend un patrimoine naturel mais aussi culturel à un
moment où les voyageurs sont de plus en plus à la recherche de
l’authentique.
Le parc national est donc un élément incontournable du territoire
de la commission syndicale. C’est un facteur déterminant de
l’attractivité du territoire malgré les contraintes appliquées à la
pratique de la randonnée signalées grâce aux différents panneaux
présents sur les sentiers.
Au vu des entretiens avec les différents acteurs de la randonnée,
le PNP est perçu comme le moteur de l’activité locale. Il ne limite
pas la pratique de la randonnée mais au contraire permet de
parcourir les montagnes en profitant de paysages uniquement
naturels, sans perturbations sonores d’engins motorisés. Alors que
certains ont pointé du doigt des zones bien plus contaminées où
l’activité de randonnée pour les professionnels mais aussi pour le
public en liberté est devenue compliquée et délaissée. On trouve là
une des raisons principales pour laquelle le territoire des Pyrénées
attire plus de 50% de la clientèle d’un tour opérateur international
comme la Balaguère
Figure 1.3.1 Panneau d’information à l’entrée du PNP Photo 27/11/12 13h30
14
26. 1.3.2 Natura 2000
Le deuxième outil du territoire est la labellisation européenne
« Natura 2000 ». Le fonctionnement est ici très différent. A l’instar
de l’aire d’adhésion, l’obtention de ce programme est volontaire.
Mais la réglementation y est beaucoup plus souple.
Ce programme de préservation fait écho aux directives Oiseaux
(1979) et Habitat (1992). Ainsi c’est grâce à son classement au titre
de la « Directive Habitat » que le territoire de la CSVSS a pu obtenir
l’appellation européenne.
label européen, les acteurs du territoire mènent une politique
commune afin d’entretenir le paysage. Ce même paysage qui est un
attrait majeur de l’activité de randonnée. Ne pourrait-on alors pas
imaginer d’élargir ce schéma d’action collectif à l’ensemble des
secteurs professionnels de la zone ?
Le mode de préservation repose sur l’organisation du tissu collectif
autour d’un document d’objectif (DOCOB), dans lequel les acteurs
du territoire vont s’organiser pour préserver les espaces d’intérêts
faunistique ou floristique. Par ce programme ils recevront une aide
économique de l’Europe. Ce DOCOB est signé pour 5 ans, à la suite
de quoi est réalisée une évaluation pour juger de l’efficacité de
l’action menée. Si cela s’avère concluant, le plan d’aide peut être
alors renouvelé. Le projet suppose une cohésion locale forte de la
part des différents participants car sa réussite atteste d’une
motivation partagée sur la zone et d’une implication soutenue de la
population. Là encore la labellisation conduit à des retombés
touristiques et donc économiques.
Cette forme de collaboration peut être une base pour une mise en
coercition des compétences autour d’un objectif commun. Avec ce
15
27. 1.3.3 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Une ZNIEFF correspond à un inventaire des espèces animales et
végétales sur le terrain concerné. Elle garantit une grande
connaissance des écosystèmes présents et permet ainsi une
meilleure gestion de l’espace. C’est un élément primordial dans
l’évaluation d’une capacité de charge pour un site touristique.
tourisme des territoires, rendant de fait les capacités de charges
des sites, caduques. Avec 13 ZNIEFF de première génération
(secteur de grand intérêt biologique ou écologique), le territoire de
Cauterets possède déjà des outils particulièrement précis.
La réalisation de ces inventaires est opérée en fonction d’un
schéma établit par le Muséum National d’Histoire Naturelle
(MNHN) et le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
(MEDD). Ils sont généralement menés par les Directions Régionale
de l’Environnement en collaboration avec les acteurs naturalistes
du territoire ciblé (ONF, PNP, ONCFS…). Le MEDD est aussi
financeur du programme.
Cette reconnaissance naturaliste n’est pas un facteur publicitaire
pour attirer du public. Elle est un élément primordial dans la mise
en place d’un plan de développement de tourisme de nature. En
évaluant la capacité de charge d’un site, avant sa mise en tourisme,
et en la respectant par la suite, on s’assure une pratique durable et
une fréquentation raisonnée du milieu. Jean-Pierre Lozato-Giotart,
(source :
Inventaire
National
du
http://inpn.mnhn.fr [décembre 2012])
Patrimoine
Naturel,
dans son livre « Chemin vers l’écotourisme », déplore le manque de
considération pour les inventaires scientifiques dans la mise en
16
28. 1.3.4 Espèces animales remarquables
Le tourisme de nature tel qu’il a été défini auparavant induit une
grande part de curiosité pour la nature sauvage. Ainsi, l’observation
possible d’animaux pour les randonneurs est un élément qui rentre
en ligne de compte au moment de choisir son terrain d’activité
sportive. La paire de jumelles devient un composant récurent de la
panoplie du marcheur.
Le parc a déjà mis en place des panneaux pédagogiques sur
l’activité de l’isard au sommet de la remontée mécanique allant du
pont d’Espagne au lac de Gaube. Mais le patrimoine du territoire
est bien plus étendu et gagnerait à être d’avantage mis en valeur
avec les espèces suivantes :
L’Ours
Les équipes de l’office national de la chasse et de la faune sauvage
(ONCFS) en 2011 ont identifiés 22 ours à l’échelle du massif des
Pyrénées. Ces mêmes équipes établissent l’ensemble de la
commune de Cauterets comme un lieu de présence régulière de
l’ours brun. Pour ce qui est des six autres communes de la
commission syndicale, le territoire serait un lieu de passage
occasionnel.
La partie occidentale des Pyrénées françaises qui s’étend de la
Vallée d’Aspe, à l’Ouest, à la rive droite du gave de Gavarnie
compte peu d’individus. Depuis la disparition brutale de Cannelle,
dernière ourse de souche pyrénéenne pure, abattue en novembre
2004, puis de Papillon et de Aspe Ouest respectivement en 2006 et
2004 la partie occidentale ne compte plus que deux ours sur une
superficie estimée à 1200 km² : l’ours Néré, mâle de quinze ans qui
se localise principalement dans les Pyrénées-Atlantiques en HautBéarn, vallées d’Aspe et d’Ossau. Puis l’ours Cannellito (ou
Mohican) male de 8 ans, fils de Cannelle et Néré d’origine pyrénéoslovène localisé en Hautes-Pyrénées : Estaing, Cauterets, Arrens…
(Pyrénées.com,
Pyrénées :
là
ou
vont
les
ours
http://www.pyrenees.com/ [Décembre 2012]).
Depuis le début de l’année 2012, Cannellito a déjà tué trente-huit
brebis, six blessées et sont comptés dix-huit disparues. Au regard de
ces dégâts plutôt anormaux pour cet ours à caractère discret, le
préfet a autorisé des opérations d’effarouchement réalisées
jusqu’en octobre 2012 par l’ONCFS.
17
29. Aucun problème n’a été signalé entre Cannellito et de potentiels
randonneurs mais l’information relative à la présence de l’ours sur
Le mythe de la présence des Loups :
Des rumeurs qui commenceraient dès le milieu du XXème siècle
dans les Hautes-Pyrénées, de nombreuses observations potentielles
non confirmées, sont colportées dans les milieux naturalistes et
parfois rapportées par la presse locale.md
En 2007 une attaque pour le moins particulière de trois brebis
caractéristiques à celles d’une attaque de loups fut notamment
identifiée au pied du massif du Vignemale par le journal la Dépêche
du Midi. (source :La dépeche.fr, [Décembre 2012]).
Officiellement et à l’heure actuelle, le loup n’est pas présent en
Hautes-Pyrénées ni même en Pyrénées occidentales, cependant il
faut s’attendre à l’arrivée prochaine (d’ici 2 ans, 5 ans, encore plus
?) de jeunes mâles erratiques, cherchant un territoire et une
compagne.
le territoire de la commune de Cauterets fait défaut.
Le loup est déjà présent à moins de 100 kilomètres de la frontière,
avec des populations en phase d’expansion. Son installation durable
sur le versant français dépendra en grande partie des provinces
d’Aragon et de Navarre, par où devrons transiter les loups avant de
venir en Pyrénées occidentales.
Actuellement, la volonté de ses deux provinces à ne pas laisser le
loup s’installer, laisse du temps aux départements français
frontaliers pour se préparer à leurs arrivés.
Comme pour l’Ours aucun problème de cohabitation entre les loups
et les randonneurs n’a été identifié en France, mais ce seront une
nouvelle fois les bergers et leurs troupeaux qui en pâtiront.
Des oiseaux emblématiques
Le Gypaète barbu emblématique des Pyrénées. Ce charognard qui
cultive une histoire et un imaginaire très particulier avec l’être
humain a bien failli disparaître du territoire. Il été chassé pendant
longtemps car on lui prêtait des vertus démoniaques notamment à
cause de son œil cerclé de rouge et pour son poitrail qu’il recouvrait
de boue rougeâtre, ce qui n’est en fait qu’un signe de domination
entre mâles. Il est présent sur le territoire de la commune tout
18
30. comme les vautours Fauves et Percnoptères (Oiseaux d’Europe,
guide Delachaux et Niestlé, 2009).
La présence de ces espèces avec les isards, facilement observables,
est un des atouts de la pratique de la randonnée dans le secteur.
On le voit donc, du Parc National, en place depuis 1967, aux outils
introduits dans les années 90 grâce aux moyens de Natura 2000, en
passant par la mise en œuvre de ZNIEFF, des moyens sont utilisés
pour préserver le patrimoine naturel. Ces trois types d’espaces sont
mis en relation dans la gestion du parc national.
Figure 1.3.4 A : Photo tiré de l’office de tourisme des Terres du Dome de Sancy, quiz
animaux : http://www.terresdomes-sancy.com, 15 /12/12. Manque d’information
sur l’ours Cannelitto. Loope.
La richesse de la faune et de la flore apportent le support
nécessaire à une pratique de la randonnée. Elles doivent également
être prises en comptes dans un calcul de capacité de charge de
cette nature. Une démarche innovante et de qualité dans la
préservation de l’environnement pourrait permettre à Cauterets de
communiquer sur leur originalité et attirer un public de
randonneurs qui souhaite se rapprocher de la nature.
Figure 1.3.4 B : Photo d’un panneau d’information à l’entrée du Pont d’Espagne
présentant les atouts morphologique, de la faune et de la flore sur le territoire.
20/12/12, 17h00 Diribarne.
19
31. Synthèse
Au niveau National
La randonnée est la première activité
physique de pleine nature pratiquée en
France. En été 2006, 9,2 millions de
français ont pratiqué la randonnée durant
leurs vacances. La FFRP recense 210 000
adhérents en 2001 dont 61,2% de
femmes. La montagne est la première
destination de randonnée, elle est la
quatrième
destination
touristique
nationale.
Les
motivations
des
randonneurs ont évolué, la mode du «
farniente » laisse aujourd'hui la place à des
vacances actives, faciles, instantanées et
moyennant un prix raisonnable. La
randonnée répond à cette nouvelle
demande mais elle est tout de même
victime d'une baisse d'activité. Plusieurs
facteurs sont mis en avant pour expliquer
ceci : l'aléa climatique, la concurrence des
« destinations soleil », la perte de la
culture montagne et l'augmentation
générale des prix dans les stations.
Au niveau du PNP et de la vallée de
Cauterets
En été 2006, 23% des randonneurs se sont
rendu dans le Massif des Pyrénées. Dans
les Hautes-Pyrénées, 6 clubs de randonnée
sont affiliées à la FFRP. Entre 2000 et
2011, le PNP a connu une augmentation
de fréquentation, en revanche la vallée de
Cauterets a connu une baisse de 5,66%. La
vallée représente tout de même la
deuxième vallée la plus fréquentée en été
2011. Elle a également connu une
augmentation du nombre de nuitée en
refuges de 16,63%. La vallée, en 2011 se
trouve en troisième position dans le PNP,
en termes de fréquentation de marcheurs.
Le sommet du Vignemale, qui culmine à
3298 mètres d’altitude, les nombreux lacs
ainsi que la présence d’une faune et d’une
flore exceptionnelle, présentent une
l’attractivité
touristique
importante,
notamment auprès du public de
randonneurs. Le territoire de Cauterets est
doté d'outils de préservation et de
protection, qui permettent à la pratique
de randonnée de perdurer sans provoquer
d'externalités négatives : le PNP avec sa
zone cœur et sa zone d'adhésion, la zone
Natura 2000 et la ZNIEFF.
L’essentiel à retenir
9.2 millions de randonneurs en France
210 000 adhérents à la FFRP en 2011
300 000 marcheurs dans le PNP en
2011
58 000 marcheurs
Cauterets en 2011
33.28% des nuitées en refuges du PNP
se font en Vallée de Cauterets en 2011
Sommet du Vignemale à 3298 mètres
d’altitude
Faune et flore exceptionnelles
Parc National des Pyrénées
Zone Natura 2000 / ZNIEFF
en
Vallée
de
20
33. 2 Des aménagements présents qui doivent s’adapter
2.1 Les mobilités offertes aux randonneurs de Cauterets :
2.1.1 Des axes routiers et des parkings suffisamment présents
Le territoire est bien entendu accessible aux randonneurs grâces à
des axes routiers. Tout d’abord une route principale qui est la
départementale 911 permet la jonction d’une part avec ArgelèsGazost, d’autre part en direction de Luz-Saint Sauveur. Des routes
dites secondaires existent également, elles sont utilisées
principalement par le randonneur afin d’accéder aux divers parkings
présents sur le territoire. Aucun aspect négatif, comme par exemple
la saturation du trafic pendant la haute saison n’a été identifié par
les différents interlocuteurs rencontrés sur le territoire.
6 parkings ont été identifiés comme étant particulièrement
utilisables par le randonneur.
Il y en a deux dans la ville, l’un à l’entrée de la commune évitant
ainsi de la traverser, l’autre près de la ferme Igau où se trouve un
sentier de randonnée.
Le parking de Courbet, situé au cirque du Lys, permettant
notamment de rejoindre le GR10 en direction du Lac d’Ilhéou
Le parking de la Raillère, qui donne accès à la vallée de Lutour et au
chemin des lacs.
Le parking de la Fruitière, qui permet au randonneur d’effectuer
une randonnée dans la vallée de Lutour.
Et puis le Pont d’Espagne qui donne accès à la vallée de Gaube et à
la vallée du Marcadau.
De façon générale, les différents parkings sont suffisamment bien
positionnés sur le territoire pour favoriser sa visite, sans pour
autant le dénaturer. Cependant la tarification du parking du Pont
d’Espagne semble poser un réel problème pour de nombreux
pratiquants, préférant d’autres sites sans stationnement payants
(gratuit pendant 15 minutes,5.50€ pour moins de 12 heures et 8€
pour plus de 12 heures). Même si l’intention première est de
soutenir l’entretien de la zone et de limiter l’afflux de voitures pour
préserver le paysage, un juste milieu doit être trouvé rapidement
afin de conserver pratiquant amateur et « professionnel ».
22
34.
35. Axes routiers, parkings, télésièges et télécabines
Argèles-Gazost
2.1.2 Des télésièges et des télécabines au service des randonneurs
Télésièges et télécabines peuvent être également utilisés par les
randonneurs sur le territoire afin d’effectuer une randonnée du «
toujours plus loin », afin de retrouver un espace où la nature
s’exprime pleinement. Les télésièges peuvent être utilisés
uniquement à la descente, quand aux télécabines, il sera possible
de les utiliser pour monter et descendre. Ces aménagements sont
présents sur deux zones : le Cirque du Lys et le Pont d’Espagne.
Légende:
Parkings
Télésièges, télécabines
Routes principales
Luz-StSauveur
Routes secondaires
Tout d’abord pour le Cirque du Lys 2 télécabines. La
première, la télécabine du Lys ayant comme point départ le centre
ville de Cauterets, permettant à des randonneurs logeant en ville,
venus par bus ou en voiture d’accéder au cirque du Lys à hauteur
du Turon du Lys. L’autre la télécabine du Courbet permet de se
rendre au même point. Elle est accessible à partir du parking de
Courbet accessible au randonneur uniquement par la marche ou la
voiture.
4 télésièges sont également présents. Du nord vers le sud ; les
télésièges du Grand Barbat, des Crêtes, des Brèches et enfin des
Touyarolle.
Le télésiège du Grand Barbat semble être le plus intéressant pour
un randonneur puisqu’il lui permet de rejoindre le GR10 en
direction
du
Lac
d’Ilhéou.
Figure 2.1.2 Axes routiers, parkings, télésièges et télécabines : Map info, Loope
23
36.
37. Dans la seconde zone (Le Pont d’Espagne), la télécabine de
Puntas est accessible à partir du parking du Pont d’Espagne. Elle
dépose le randonneur à proximité du monument Meillon. Il pourra
par la suite accéder aux sentiers de la vallée du Marcadau ou de la
vallée de Gaube.
Le télésiège de Gaube est également présent non loin du
monument Meillon, il permet aux randonneurs d’accéder
facilement à la vallée de Gaube et de se rapprocher du lac de Gaube
qui n’est plus qu’à 15 minutes demarche.
Les navettes dans le département
2.1.3 Des transports publics à améliorer
La navette dans le département:
A l’intérieur du département, le service de transport vers Cauterets
est assuré par une ligne régionale la « 935 » proposée par la
compagnie Keolis, sous la demande de Maligne (direction des
routes et des transports du conseil des Hautes Pyrénées). Cette
ligne, relie principalement Lourdes-Barèges-Cauterets. Les jours de
circulations ne varient pas d’une saison à l’autre, elle est disponible
toute la semaine à horaires variés selon les jours.
Au départ de Lourdes 7 horaires sont ainsi proposés à intervalles
plus ou moins réguliers mais espacés dans la journée. Dans le sens
du retour ce sont cette fois-ci, 6 horaires qui sont proposés.
Légende:
Lignes régionales
Lignes régulières
Lignes SNCF
Transports à la demande organisateurs secondaires
Maligne à moi
Figure 2.1.3 A : Les navettes dans le département : Map info, Loope
24
38. Le tarif est quant à lui unique quel que soit le trajet sur tout le
département des Hautes Pyrénées. Gratuité pour les enfants de
moins de 4 ans, et tarif d’1 euro pour les enfants de 4 à 12 ans.
Cette ligne est tout d’abord un atout pour des randonneurs venus à
Lourdes : par la gare puisque l’arrêt se situe juste à proximité, par
l’aéroport de Tarbes-Lourdes après avoir emprunté la ligne
départementale n°2 « Maligne des Gaves » desservant Lourdes,
Argelès-Gazost, Luz Saint-Sauveur et Barèges (possibilité de joindre
la liaison 935 dans divers ville).
Lieux
Lourdes (SNCF)
Cauterets
Bus 1
Bus 2
Bus 3
Bus 4
Bus 5
Bus 6
Bus 7
08:15
09:50
12:30
14:30
16:10
18:30
21:00
09:10
10:45
13:25
15:25
17:05
19:25
21:55
Lieux
Cauterets
Lourdes (SNCF)
Bus 1
Bus 2
Bus 3
Bus 4
Bus 5
Bus 6
07:10
09:45
11:30
13:30
15:40
17:55
08:10
10:45
12:30
14:30
16:40
18:55
Figure 2.1.3 B : Extrait des horaires de la navette, disponible intégralement en annexe :
Excel, Loope
L’ensemble des bus de cette ligne est équipé de soutes à bagage
très utiles pour des randonneurs chargés, leur évitant de garder
leurs affaires sur les genoux.
Cependant Maligne ne prévoit pas d’augmentation de transport
pendant les vacances scolaires, ce qui peut être un problème lors
des fortes affluences dans la station. Enfin il est à regretter que ce
soit là, la seule ligne desservant Cauterets.
Navettes en ville :
La ville de Cauterets propose un service de bus gratuits tout au long
de l’année appelé CityCab desservant l’ensemble des
établissements thermaux, résidences et télécabines. Ce sont des
Midibus GX 77 H d’une capacité de 70 places. Leur aménagement
interne permet selon le degré de fréquentation, de prendre avec soi
les divers équipements utiles à la pratique d’une randonnée
(bagages pour plusieurs jours, raquettes...).
25
39.
40. Desserte estivale
Ce service est divisé en deux durant l’année :
- Une desserte estivale de Juin à Septembre avec deux lignes. L’une
du Mini Golf à la Raillère, du 3 Juin au 19 Octobre pour l’année
2013 avec une fréquence de passage allant de 20 minutes entre
6h50 et 13h à 40 minutes entre 13h10 et 18h30. Cette ligne n’est
cependant pas disponible le Dimanche et peut devenir
problématique pour des randonneurs n’ayant pas de vacances ou
d’autres désirant rentrer chez eux après plusieurs jours de
randonnée éprouvante.
L’autre ligne dessert la ville de Cauterets, de l’office du tourisme au
supermarché à l’entrée de la ville. Disponible du 6 Juillet au 21
Septembre 2013, Dimanche et jours fériés compris. Le passage
s’effectue toutes les 30 minutes de 6h20 à 13h10 et toutes les 40
minutes de 13h10 à 17h50..
Le Dimanche le service est assuré dès 7h40 jusqu’à 18h20 toutes les
40 Minutes.
Légende:
Ligne 1
Ligne 2
Figure 2.1.3 C Desserte estivale dans Cauterets : Map info, Loope
26
41. Desserte hivernale
- Une desserte hivernale est également présente pendant les
vacances scolaires et les week-ends hors vacances scolaires. Deux
lignes ayant comme point de départ la télécabine du Lys desservant
la rive gauche et la rive droite. Le passage quand à lui se fait toutes
les 15 minutes de 8h30 à 11h et de 15h30 à 18h15. Pendant les
vacances scolaires, le ramassage s’effectue toutes les 30 minutes de
11h à 15h30 et de 18h30 à 21h
Aucune des lignes de bus gratuites ne dessert le Pont d’Espagne. La
ville a cependant mis en place un service de navette payant par la
société Autocars A.C.T.L Caralliance, qui fonctionne suivant
l’ouverture et la fermeture de la station. La Navette est assurée à
partir d’un minimum de 5 personnes adultes au départ de la gare
routière. Les horaires sont les suivants, 9h30 et 14h au départ de
Cauterets, 12h15 et 17h15 au départ du Pont d’Espagne hors
vacances scolaires. Pendant les vacances scolaires et week-ends,
plus de plages horaires sont disponibles : 9h15, 10h30, 11h30 et
14h00 pour l’aller puis 12h15, 15h15, 16h15 et 17h15 pour le
retour.
Ce qui semble être le gros désavantage de cette navette c’est son
prix 7.50€ pour un adulte désirant faire un aller-retour et 4.50€
pour un trajet simple entre le Pont d’Espagne et le village. Les
enfants quant à eux bénéficient d’un tarif unique de 4.50€ pour un
aller-retour ou trajet simple. Le randonneur pourrait donc avoir du
mal à dépenser cette somme, lorsqu’il considère sa pratique
comme étant l’une des dernières activités gratuite.
Légende:
Ligne 1
Ligne 2
Figure 2.1.3 D : Desserte hivernale dans Cauterets : Map info, Loope
27
42.
43. 2.1.4 Le covoiturage, une solution peu mise en valeur
Exemple de Covoiturage en station de montagne :
L’utilisation commune d’un véhicule par un conducteur dit non
professionnel et d’un ou plusieurs passagers afin d’effectuer tout
ou partie d’un trajet commun a tendance à augmenter fortement
en France. De nombreux touristes aujourd’hui n’hésitent pas à
consulter d’abord l’un des 200 sites de covoiturage sur internet
avant de consulter les offres des réseaux de transport public
(principalement pour des raisons financières). Le randonneur
n’échappe pas à cette règle, lui procurant une dose d’aventure
supplémentaire lorsqu’il sillonne la France avec des inconnus. Des
offres sont presque continuellement présentes tout au long de
l’année pour se rendre à Cauterets en provenance de divers endroit
de France (principalement régional). Certaines associations qui
proposent des randonnées à et autour de Cauterets s’organisent
pour partir avec un minimum de voitures plutôt que d’utiliser des
transports publics, leur permettant de partir d’un lieu qui convient
à tous vers un parking proche du lieu de randonnée (l’association
des Amis du Parc National des Pyrénées a opté pour cette solution
lors de randonnées au Pont d’Espagne).
L’office de tourisme du Pays de Maurienne en Savoie propose ainsi deux
sites qui permettent de trouver rapidement le véhicule pour effectuer
du covoiturage :
Le covoiturage est donc une nouvelle tendance, que l’office de
tourisme de Cauterets ne propose pas sur son site, comme il peut
déjà l’être ailleurs.
Figure 2.1.4 Source : http://www.maurienne-tourisme.com/fr/il4-maurienne_p139covoiturage.aspx
28
44. Sentiers balisés
2.2
Des sentiers tous publics :
Sur le territoire environ 147 km de sentiers balisés ont été
recensés : la partie au Sud du centre ville de Cauterets est la plus
balisées avec 77km de sentiers de randonnée, celle au nord compte
70 km.
Légende:
Sentiers balisés
De nombreux itinéraire sont ainsi proposés pour le randonneur,
principalement au départ de Cauterets. Formant une couronne
autour de la ville, des sentiers linéaires se répartissent de par et
d’autre. Peu d’informations sont gratuites à l’office du tourisme
pour identifier l’ensemble de pistes balisées.
Outre les itinéraires du GR10 et du HRP présents sur le territoire et
décrits par la suite, voici une présentation de quelques exemples de
sentiers de randonnées, les plus conseillées par les différents
interlocuteurs.
Figure 2.2 A : Sentiers balisés : Map info, Loope
Figure 2.2 B : Photo à proximité du lac de Gaube 13h30 01/12/12 ,Bourglan
29
45.
46. Représentations des 3 sentiers incontournables
Légende:
2.2.1.
Parking de la fruitère-Lac d’Estom
Les sentiers incontournables
Pierrefitte-Nestelas-Cauterets
Parking de la fruitière – Lac d’Estom
Pont- d’Espagne –Refuge Wallon
En partant du parking de la Fruitière, un bel itinéraire s’offre aux
visiteurs venus en voiture ou à pied du Pont d’Espagne, de la
Raillère. Effectuable en 1h45 ou en 3h20 en prenant en compte le
retour. Distance de 6km pour un simple aller.
Un itinéraire facile en termes d’efforts qui convient à tous les
randonneurs. Bien tracé et signalé, il monte régulièrement le long
du gave permettant de découvrir la magnifique vallée de Lutour où
l’eau est très présente. Pour certains visiteurs de Cauterets
rencontrés, la vallée de Lutour est un endroit prisé pour la pêche.
Le parking gratuit de la Fruitière permet notamment à ses
pratiquants de prendre leur voiture avec les équipements utiles à la
pratique.
Vallée de Lutour
Mètres
2000
1500
1000
Vallée de Lutour
500
0
0km
2km
4km
6km
Parking de la
fruitière Lac d’Estom
Figure 2.2.1 A : Dénivellations en vallée de Lutour : Excel, Loope
Figure 2.2.1 B : Représentation des 3 sentiers incontournables : Map Info, Loppe
30
47.
Voie vertes des Gaves : Pierrefitte-Nestelas - Cauterets
La voie Verte en quelques mots :
Elle fut aménagée en 2000 sur l’ancienne voie ferrée reliant Lourdes
à Soulom par le Syndicat Mixte pour le développement rural de
l’arrondissement d’Argeles-Gazost. Interdite à tout véhicule
motorisé, elle est réservée à de multiples usagers (piétons,
cyclistes, coureurs, rollers et personnes à mobilité réduite). De
nombreux panneaux donnent des informations touristiques sur les
milieux traversés et les villages proches en trois langues ainsi qu’en
braille.
Cette voie verte obtient en 2004 puis en 2010 le label officiel
Tourisme et Handicap attribué par l’association Tourisme et
Handicap. Il s’agit alors d’une première en France.
C’est au printemps 2005, que la voie verte voit son prolongement
de Soulom à Cauterets mis en place sur environ 9km. Il s’agit d’un
chemin gravillonné d’un dénivelé positif de 450 mètres avec une
pente forte de l’ordre de 5.5% avec des portions nombreuses à 8%
ou 10%. Elle n’est donc accessible qu’aux piétons, VTT et cyclistes
confirmés.
Des commentaires positifs des pratiquants sur le sentier sont à
noter sur la facilité de celui-ci et la remarquable vue qu’il propose.
Pont d 'Espagne – Refuge Wallon
Mètres
En vallée du Marcadau
2000
1500
1000
En vallée du
Marcadau
500
Pont d’Espagne –
0
0km
2km
4km
6km 8km500
Refuge Wallon
Figure 2.2.1 C : Dénivellation en vallée du Marcadau : Excel, Loope
Au départ du Pont d’Espagne, le randonneur venu en bus depuis
Cauterets, en voiture et garé sur le parking du pont d’Espagne, ou à
pied par le sentier des cascades se prépare à effectuer une
randonnée 2 heures et 15 minutes ou de 4 heures pour un allerretour. Distance de 8,5 km pour un simple aller.
Cet itinéraire n’est pas difficile en terme d’effort, il convient tout à
fais à un randonneur sans expérience.
Les panneaux de signalisations affichant l’heure et la direction sont
quant à eux corrects et suffisamment présents pour permettre de
31
48.
49. s’orienter et suivre la vallée du Marcadau. Cependant des
randonneurs débutants venus sans carte et n’ayant pas
d’expérience dans la pratique, n’émmétraient-ils pas des doutes
quant à l’itinéraire du sentier ? Trois groupes de randonneurs
amateur, venues découvrir le Pont d’Espagne ont émis notamment
ces doutes à partir du Chalet du Clot jusqu'à l’extrémité Sud du
plateau de Cayan où se retrouvent les sentiers pour la pratique
nordique en hiver.
Les paysages remarquables que le randonneur pourra observer
seront tout d’abord ; le Pont d’Espagne puis le plateau du Cayan où
se faufile le gave du Marcadau qu’il devra suivre et traverser à l’aide
de deux ponts, l’un situé à l’extrémité sud du plateau, l’autre étant
le Pont d’Estalounqué. Arrivé à ce dernier il ne reste plus que 45
minutes de marche pour le randonneur avant d’arriver au Refuge
Wallon.
Figure 2.2.1 D : Photo prise en vallée du Marcadau 13h10, 20/11/12 Loope
Figure.2.2.1 E : Photo prise à proximité du Pont d’Estalounquet 14h30, 20/11/12 Bourglan
32
50.
51. Localisation du GR10 et du HRP sur le territoire
Légende:
2.2.2 GR10, un itinéraire omniprésent
HRP
GR10
Le sentier de grande randonnée numéro 10 traverse les Pyrénées
d’Est en Ouest ; il est présent dans la commune de Cauterets sur
une longueur d’environ 35 km.
Son origine de remonte au début des années 60 grâce à un couple
de pyrénéens pures souches. Apprenant l’existence d’un sentier de
Grande Randonnée qui traversait les Vosges, l’idée leur vient alors
de réaliser la même chose en plein cœur des Pyrénées françaises
d’une extrémité à l’autre du massif. Un premier topoguide du GR10
apparaitra en 1964, couvrant les départements de Haute-Garonne
et des Hautes-Pyrénées.
Plus tard, de nombreux bénévoles locaux continueront à tracer,
baliser, entretenir, puis publier d’autres topoguides, découpés en
étapes accessibles aux marcheurs. Ce GR traverse ainsi les
Pyrénées de l’océan Atlantique à la mer Méditerranée sur environ
870 kilomètres, nécessitant environ deux mois de marche pour le
réaliser dans son intégralité. Il traverse 6 départements et peut se
parcourir d’Hendaye à Banyuls ou vice versa.
Sur le territoire de la commune, le GR10 est caractérisé par 3 axes
centrés sur Cauterets, faisant de la ville un point de départ ou lieu
de passage pour randonneurs. Le balisage sous forme de marques
de peinture blanche et rouge sur les rochers, les arbres et les ponts,
caractéristique des sentiers de grande randonnée n’est pas
suffisamment présent. Certaines traces sont effacées et deviennent
de plus en plus difficiles à distinguer. Même si les sentiers du GR10
fréquemment empruntés sont visibles, un randonneur mal averti
Axe 3
Axe 1
Axe 2
Figure 2.2.2 A : Localisation du GR10 et du HRP sur le territoire : Map Info, Loope
33
52. peu vite les confondre avec les chemins de transhumance
empruntés par les animaux.
La signalisation des itinéraires par des panneaux jaunes sur piquets
en bois est quant à elle suffisante, pour indiquer notamment les
temps de marche (durées conformes à la réalité). En rajouter serait
facteur de pollution visuelle, contrairement aux peintures qui
s’intègrent dans le paysage.
Le premier axe vient d’Ouest à partir du lac d’Ilhéou. Il
faudra environ 2h45 de marche pour un randonneur afin de rallier
le centre ville de Cauterets à partir du lac (sur une distance de 10
km). Le randonneur aura la possibilité d’apprécier le lac d’Ilhéou
aussi connu sous le nom de lac Bleu de Lesponne, de passer sur des
éboulis et traverser les longues pentes de l’Arralhé Blu. Le sentier
passe également entre une source et l’antique petit pont sur le
gave d’Ilhéou appelé aussi Ponton dets Sahucs. Puis le GR10
emprunte une draille pour arriver aux granges de Houssat.
GR10: Axe n°1
Mètres
Le second axe en direction du Sud relie la commune depuis
le centre ville jusqu’au pied du Vignemale. Ce qui représente une
distance d’environ 18 km, réalisable en 6h50 de marche.
Les points forts de ce parcours sont tout d’abord, le sentier des
Cascades, le Pont d’Espagne (site historique puisqu’au Moyen-âge,
les bergers français et espagnols s’y rencontraient pour négocier les
traités de lies et passeries sur le partage des pâturages) ainsi que le
lac de Gaube, considéré comme l’un des plus beaux lacs des
Pyrénées. Ce lac à une particularité historique méconnue, celle de
la présence jusqu’en 1940 d’une pointe rocheuse qui portait une
stèle commémorant une tragédie survenue en 1832 : un jeune
couple s’est accidentellement noyé lors d’une promenade en
barque sur le lac. Ce mémorial attirait autrefois bon nombre de
visiteurs (comme Victor Hugo par exemple).
Enfin, il faudra évoquer également le Vignemale culminant à
3298m. Situé entre la Pique Longue et la crête franco-espagnole de
Cerbinhone, ce sommet s’étend en un large balcon de plus de 300
mètres d’où descend le glacier d’Ossoue, le plus important des
Pyrénées.
2500
Mètres
2000
GR10: Axe n°2
2500
1500
GR10: Axe n°1
1000
2000
1500
500
Cauterets –
Lac d’Ilhéou
0
0km
2km
4km
6km
8km
1000
500
10km
Figure 2.2.2 B : Dénivellation de l’axe numéro 1 du GR10 : Excel, Loope
GR10: Axe n°2
0
Cauterets – Refuge des
Oulettes de Gaube
Figure 2.2.2 C : Dénivellation de l’axe numéro 2 du GR10 : Excel, Loope
34
53. Enfin un troisième axe, s’étendant de Cauterets au col du
Riou vers l’Est sur une longueur d’environ 7 km.
Le randonneur pourra arriver jusqu’au col en 3h10 environ et il aura
la possibilité d’apprécier une vue exceptionnelle de la ville de
Cauterets, de traverser une forêt densément peuplée…
GR10: Axe n°3
Mètres
2500
2000
1500
GR10: Axe n°2
1000
500
0
0km
2km
4km
7km
Figure 2.2.2 E : Dénivellation de l’axe numéro 3 : Excel, Loope
Figure 2.2.2 D : Photo du Lac de Gaube 13h45, 01/12/12 Bourglan
35
54.
55. 2.2.3 La HRP, un itinéraire destiné à des randonneurs expérimenté
La commune compte 11 km de sentier.
L’origine de la HRP où Haute Route Pyrénéenne remonte à 1907,
grâce selon la description de Jean Bepmale. Mais c’est à Georges
Véron que l’on doit la notoriété de la HRP, car en 1968, il réalisera
et décrira intégral la notoriété de la HRP, car en 1968, il réalisera et
décrira intégralement le sentier à l’aide de ses deux amis JeanPierre Neau et Claude Major. A la différence du GR10 « plus familial
» comme aurait pu le dire Georges Véron, la HRP est un itinéraire
d’altitude qui suit la crête des Pyrénées avec très peu de balisage,
et qui nécessite donc une connaissance de l’orientation en
montagne. Comme le dit Georges Véron : « la H.R.P a la
particularité de ne pas être balisée et j’espère qu’elle ne le sera
jamais ! Ce parcours d’altitude, souvent hors sentier, est réservé
aux véritables randonneurs, aux montagnards qui cherchent le
passage, non la balise. Le bivouac imprévu installé sans angoisse
leur laissera d’impérissables souvenirs ; c’est à ce prix qu’ils
connaîtront une expérience unique, inoubliable. Ils feront
désormais parti du club des H.R.Pistes, car il y a ceux qui l’ont fait…
et les autres. » Décrit en 41 étapes dans le topo guide de Georges
Véron, l’étape 15 traverse la commune (du Refuge Wallon au
Refuge de Baysselance). Etablit en 7 heures, le randonneur pourra
se reposer sur une étape plus facile que celle déjà effectuée la
veille, il pourra apprécier des lieux inoubliables, le Lac d’Arratille et
plus loin après avoir descendu le col des Mulets vers les Oulettes de
Gaube, la face Nord du Vignemale ; Avec son glacier, le couloir de
Gaube, la pointe qui surplombe de 1150 mètres la vallée provoque
un véritable choc pour le randonneur « un sentiment de ne plus
être tout à fait dans la même montagne… Le Vignemale est un
seigneur, un géant »d’après certains randonneurs.
Cet itinéraire est donc un lieu à préserver, à réserver à une
catégorie de randonneurs expérimentés. Le balisage doit donc être
ici minimaliste, les accès à ce sentier sur la commune doivent être
indiqués, affin de prévenir un public non avertit qui a tendance à
vouloir aller toujours plus loin, sans accompagnateur ni même sans
réel connaissance du milieu de la haute montagne.
Mètres
Figure 2.2.3 : Dénivellation du HRP sur le territoire : Excel, Loope
36
56.
57. Itinéraire de ski, de randonnée, de raid
Légende:
2.2.4 La pratique hivernale
Itinéraire de ski, randonnée, raid
L’activité hivernale propose un panel d’activités relativement large.
Le cœur de l’activité étant bien entendu le ski alpin, viennent
ensuite le ski de fond, le ski de randonnée et la raquette à neige.
Les deux premiers requièrent des aménagements conséquents
pour le bon déroulement de chacun : tracé de pistes, damage,
entretien, surveillance, etc…
Pour le ski de randonnée et la raquette, la pratique varie sur ce
point. Tout d’abord pour le ski de randonnée. Celui-ci par définition
vise à sortir des pistes damées. L’objectif de cette pratique est de
partir gravir une montagne, sans forcément aller jusqu’au sommet
à l’aide de ski équipés de « peaux de phoques » ou structurés de
telle façon qu’ils permettent de gravir des dénivelés importants
pour pouvoir redescendre de l’autre côté dans une neige vierge, ou
presque, de toutes traces. Pour cela, le territoire de Cauterets offre
des attraits naturels indéniables et qui justifient la protection du
parc national. C’est donc là un atout certain.
Sur la carte réalisée via les informations des cartes IGN, l’ensemble
d’itinéraires de ski mais aussi de raids et de randonnées,
représentent environ 46 km. Utilisés également pendant la période
estivale, ces itinéraires balisés pour certains sont donc également
empruntés par certains randonneurs expérimentés dans la
pratique, car ce sont des sentiers difficiles et dangereux avec
certains passages délicats.
Figure 2.2.4 A : Itinéraire de ski, de randonnée, de raid : Map Info, Loope
37
58. En ce qui concerne la raquette à neige, la situation est différente.
Sur le territoire, un sentier est spécialement prévu pour cette
pratique en vallée de Marcadau sur une distance de 6 km. Cet
itinéraire commence à partir du Pont d’Espagne, il forme une ligne
droite jusqu’au Pont du Paradis, où là, le sentier réalise une boucle
jusqu’au Pont de La Pourtere. Un des
grands problèmes dans cette vallée du Marcadau, est le
regroupement des pratiques : pistes de ski de fonds de divers
niveaux de difficultés, parcours de randonnée pédestre avec les
informations qui leurs sont dédiés, sentiers raquettes…
Les pratiquants empruntent donc tous la même route pour se
rendre au même endroit, avec les gênes que cela peut provoquer.
Légende:
Gave du Marcadau
Télésiège, télécabine
Sentiers raquette
Figure 2.2.4 C : Itinéraire randonnée raquette : Map Info, Loope
Figure 2.2.4 D Photo prise à proximité du refuge du Clots 13h10 20/11/12
38
59. 2.3 Des refuges à l’ère de la modernité ? :
La commission syndicale est propriétaire de 5 refuges gardés et 1
non-gardé, tous sur le territoire de Cauterets, en zone cœur du
parc. L’hôtellerie du Pont d’Espagne propose un confort supérieur
avec 10 chambres privés et un service de restauration à la carte, de
même que l’hôtellerie de la Fruitière avec ses 8 chambres. Tandis
que l’hôtellerie du lac de Gaube ne propose qu’un service de
restauration.
Refuges
Gérance
Capacité
Dates d’ouvertures
Wallon Marcadau
Bail de location avec
messieurs Yannick Le Lay
et Yannick Furlan
Bail de location avec
Gilles Menvielle
Bail de Location avec
Jean-Pierre Puyo
Bail de location avec
Frédérique Walton
Bail de location avec le
CAF de Tarbes
Bail de location avec CAF
de Lourdes - Cauterets
120 couchages
93 couverts
Du 1er février au 31
octobre
22 couchages
36 couverts
30 couchages
Du 1er juin au 1er
octobre
Du 1er juin au 30
septembre
Ouvert toute l’année
D’Ilheou
D’Estom
Du Clot
Russel
Des Oulètes de
Gaube (ou
Oulettes de
Gaube)
40 couchages
91 couverts
15 couchages
85 couchages
Ouvert toute l’année
(non gardé)
Du 1er juin au 1er octobre
Figure 2.3 Tableau des refuges selon la gérance, capacité et dates d’ouvertures, excel, Bourglan
39
60.
61. Refuges et abris sur le territoire
2.3.1 Des refuges comme témoins de la culture montagne
La construction de refuges de montagne dans les Pyrénées est le
fruit d’un processus initié dans la seconde moitié du XIXème siècle
par Henry Russell. Dans le souci de préserver la virginité des
paysages, les premières œuvres se présenteront sous formes de
grottes. En 1882 apparaît donc la « Villa Russell » au col de
Cerbillonna. Six autres grottes seront creusées jusqu’en 1893 avec
l’aide du CAF. (source : Henry Russell et ses grottes, le Fou du
Vignemale, Marcel Pérès, Presse universitaire de Grenoble)
Légende:
Abris
Refuges
Le premier refuge est construit en 1889, il s’agit du refuge de
Tuquerouye. En 1899 émerge le refuge de Bayssellance, le plus haut
du massif à 2651 mètres. Celui-ci est la propriété de la commune de
Gavarnie, voisine de la CSVSS.
Les refuges Wallon, d’Estom et des Oulètes de Gaube datent eux du
début du XXème siècle. Le refuge Wallon sera réaménagé en 1923
et celui des Oulètes de Gaube en 1963. Auparavant, en 1960 le
chalet du Clot aura vu le jour.
En 1970 apparaît le refuge d’Ilhéou.
Enfin en 1998 le refuge Russell est rénové pour permettre la
réception du public.
Ces bâtiments attestent d’une « culture montagne » forte dans
laquelle la découverte de la montagne se définit comme une
aventure humaine et sportive au travers de la randonnée.
Figure 2.3.1 : Refuges et Abris sur le territoire Map info, Loope
40
62. A la base ils étaient construits pour permettre l’abri la nuit ou en
cas d’intempéries. Dans certains cas ils servaient de points de chute
pour la chasse ou la pêche.
Depuis, la pratique a évolué, le contexte a changé et le public s’est
diversifié. De fait les refuges eux aussi ont eu à s’adapter tout en
conservant leur identité propre.
d’aménagements afin de ne pas dénaturer les sites naturels mais
aussi la valeur culturelle de cet héritage.
Cette culture montagne subit aujourd’hui les effets de la
modernisation. Cela se ressent au travers des inscriptions dans les
clubs de randonnée mais aussi au travers des visions et des attentes
du public, ce qui pose la question du devenir de ces infrastructures.
C’est pourquoi ce patrimoine bâti bénéficie également de la
protection du parc national qui encadre les capacités
2.3.2 Les refuges : un espace de loisir
Aujourd’hui les refuges ne sont plus de simples abris laissés à la
disposition du randonneur. Depuis, le tourisme est devenu un
secteur professionnel. La pratique des loisirs est désormais une
activité marchande. Et à ce titre les touristes se sont
progressivement tournés vers des services de plus en plus exigeants
au point de vue qualitatif.
A présent, il ne s’agit plus de simples abris mais d’espaces de
restauration, de séjours, de détente, exploités par des
professionnels en été et aussi parfois en hiver (Chalet du Clot et
refuge Wallon) qui reçoivent les skieurs et les raquettistes. Ce
nouveau contexte est favorisé par le développement des voies de
communications et donc aussi par la multiplication des pratiques de
pleine nature comme l’escalade par exemple qui profite
particulièrement au refuge Russell et au Chalet du Clot. Tous les
refuges sont à moins de 3 heures de marche d’un parking. Le refuge
du Clot n’est qu’à 15 minutes de marche du parking du Punta.
41
63. Une grille de tarifs recueillis sur les sites internet :
Refuges
Wallon - Marcadau
D’Ilheou
D’Estom
Du Clot
Oulètes de Gaube
Tarifs
La nuit:
14 euros
Dîner:
17 euros
Demi pension: 40 euros
Non accessible sur internet
La nuit:
21 euros
Dîner:
15,50 euros
La nuit:
21,80 euros
Figure 2.3.2 A : Les tarifs des refuges, excel, Bourglan
A titre de comparaison, la nuit à l’hôtellerie du Pont d’Espagne est
de 50€ pour une chambre double et les menus vont de 15 à 25€.
(source : http://www.hotel-du-pont-despagne.fr, [janvier 2013])
Ils sont fréquentés par différents publics. Les clubs et les
associations de randonneurs y passent régulièrement. Le refuge
Wallon est notamment pratique car au croisement de différents
sentiers de randonnées, il permet de passer plusieurs jours en
randonnant en étoile afin de ne pas s’encombrer des sacs pendant
la marche.
Sur les blogs de randonneurs certains expliquent avoir trouvé un
confort suffisant pour le sommeil de leur bébé. La pratique est
devenue familiale et la capacité d’accueil doit s’adapter aux
différents publics.
Commentaire d’un blog sur le refuge d’Ilhéou :
Date : 2010-08-16
« Nous sommes passés le 7 juin 2010. C´était le premier jour de
l´ouverture. Nous avons été acceuilli trés chaleureusement. Le repas etait
formidable. Et notre bebe a trés bien dormit ;-). » (source :
http://www.pyrenees-refuges.com/fr/affiche.php?numenr=171, [consulté
le 22 novembre 201))
Fait nouveaux, l’objectif de la randonnée devient le refuge en soi.
Le public randonne pendant la journée afin de profiter des paysages
et savourer le soir un repas traditionnel, au chaud, dans un espace
atypique. Certains y viennent tout simplement pour partager une
consommation en terrasse avant de repartir. En hiver, le chalet du
Clot ou le refuge Wallon qui bordent les pistes de ski de fond ou les
itinéraires de ski de randonnée offrent des boissons chaudes aux
sportifs comme le traditionnel vin chaud en plus du service de
restauration habituel.
42
64. Ils sont le lieu d’une culture gastronomique : on ne va pas dans un
refuge pour manger une bouillabaisse. C’est une vitrine pour la
production du terroir. A ce titre la culture montagne reste un
élément fort de l’attrait touristique.
Enfin tous les refuges mettent à disposition des chambres en hiver,
lorsqu’ils ne sont plus gardés, ce qui permet notamment aux raids
de randonnées hivernales (à ski ou à raquettes) de pouvoir y faire
halte.
Figure 2.3.2 B : Photo du refuge du Clot, 11h30 13/11/12, Landais
2.3.3 Le conflit entre modernité et préservation
Les refuges ont du s’adapter à la nouvelle clientèle et aux nouvelles
réglementations pour l’accueil du public. Depuis la fin des années
1990, la commission syndicale a entrepris une campagne de
rénovation de ses infrastructures. Ainsi, tous les chalets sont
désormais alimentés en eau potable, sauf le refuge Wallon dont les
conditions d’alimentation ne permettent pas une totale conformité
pour une eau potable, mais un projet est à l’étude. En attendant il est
alimenté en eau puisée dans le torrent voisin.
Le refuge du Clot est fermé depuis le 5 septembre pour permettre la
mise en conformité de ses installations en matière de risques
d’incendies, d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, et
pour l’équipement de la cuisine.
Tous disposent d’un service de sanitaires. Et la CSVSS souhaite même
rendre les refuges autonomes en production électrique grâce à
l’installation de pico centrales ou de panneaux solaires comme c’est
déjà le cas au refuge Wallon.
Les refuges font désormais partie d’un service d’hébergement
marchand, et même si le confort attendu n’est pas comparable à celui
des hôtels, des clients peuvent parfois être surpris par sa qualité.
43
65. Au point de vue de la communication pour commencer. La visibilité
sur internet est un facteur indispensable désormais. La commission
syndicale l’a bien compris et a déposé au POCTEFA un dossier
dénommé « Utilisation des nouvelles technologies pour la gestion et
la promotion des refuges de montagnes des Pyrénées – ENTREPYR
»*. L’objectif de ce projet pilote est d’équiper les refuges « d’un
outil informatique de gestion, de réservation et de paiement en
ligne ». Cela aurait pour effet d’accroître la visibilité des ces refuges
sur le web et ainsi d’augmenter les taux de remplissage qui
tournent autour des 50% pour l’année 2011 contre 69% pour celui
des Oulètes de Gaube.
Pour l’instant, seul le chalet du Clot et le refuge Wallon disposent
d’un vrai site internet. Et si les professionnels interrogés ne se sont
jamais plaints d’un refuge sur la zone de Cauterets, il est à regretter
que sur le site du refuge Wallon, 4 commentaires sur 8 publiés en
2012, présentent un regard très critique sur l’entretien du bâtiment
et son agencement. Certes on ne peut pas étendre ces points de
vues à l’ensemble des visiteurs, mais cela représente 50% des avis
consultables sur la toile du site officiel et donc sur l’outil de
communication de référence en la matière pour un public étranger
au secteur.
L’objectif de liberté d’expression est louable de la part des
administrateurs, mais suite à des messages de ce genre, une
réaction doit être apportée et communiquée afin de préserver voir
d’accroître une qualité relationnelle avec le public.
Un autre aspect qui ressort des enquêtes qualitatives auprès des
acteurs professionnels est le problème de la disponibilité en eau. Le
public ne se plaint pas des dortoirs collectifs ou du froid, par contre
une douche chaude serait souvent la bienvenue après avoir
transpiré. Or il s’agit ici d’une limitation naturelle. En montagne
l’eau subit la loi de la gravité et si les glaciers sont proches, l’eau
liquide, elle, s’écoule dans les vallées. C’est une limitation qui
résulte du paysage recherché. Il convient donc de communiquer sur
cet aspect, qui est généralement rapidement compris par les
randonneurs, mais qui peut faire l’objet d’une déception s’il n’est
pas annoncé auparavant. Cette contrainte s’inscrit dans le respect
pur et simple de l’environnement.
Exemple de commentaire trouvé sur un blog au sujet du refuge d’Estom :
Date : 2012-08-05
« Une seule douche à 2,5 EURO (en panne), un seul WC et un seul lavabo
ne sont certainement pas suffisant pour une telle capacité (le lac ne peut
pas tout faire). Esprit montagne ou cupidité du parc national ou du conseil
général ?? De toute façon pas de respect des Clients qui croient que nous
sommes en 2012 ??? »
(Source : http://www.pyrenees-refuges.com/fr/affiche.php?numenr=135 ,
consulté le 14 décembre 2012)
Dans un même ordre d’idée, la CSVSS a entrepris depuis deux ans
d’accompagner les propriétaires et les gestionnaires de refuges
dans la mise en place d’une démarche de gestion environnementale
44
66. afin de minimiser l’impact des activités sur l’environnement. Cette
action est menée par l’Association Régionale pour l’Environnement,
l’ADEME, le Parc National des Pyrénées et le Club Alpin Français.
Cette démarche s’organise autour de trois objectifs :
-
Evaluer et limiter les impacts de chaque établissement sur
l’environnement
-
Gérer et consommer l’énergie de manière responsable
-
Utiliser les produits locaux, les énergies renouvelables et
propres
Les refuges sont les témoins de l’évolution de la fréquentation du
massif. Ils véhiculent un patrimoine et une culture. Ils sont un
élément indissociable de la pratique de la randonnée et doivent à
ce titre respecter les valeurs qu’ils représentent en refusant de
basculer dans un service d’hôtellerie haute gamme. Cela ne doit
cependant pas justifier un laxisme sur la qualité d’attention au
public ou sur l’hygiène des bâtiments. Les randonneurs attendent
aux vues du tarif, un service minimum de qualité.
*Ce dossier a été monté en partenariat avec la commune d’Aragnouet, la régie
d’accueil de Saint-Larsy, l’ASPTT Toulouse, la Fédération Française des Clubs
Alpins de Montagne et la Fédération Aragonaise de la Montagne.
45
67. Synthèse
La CSVSS possède au sein de la zone cœur
du parc national des Pyrénées des
capacités d’hébergement importante pour
la réception des randonneurs avec 6
refuges et 2 hôtelleries. Ces structures
sont confrontées à une mutation de la
pratique et des pratiquants qui les ont
poussés à entamer une campagne de
rénovation et de modernisation. L’enjeu
de ces aménagements est de pouvoir
augmenter la qualité du service pour
pouvoir répondre aux attentes des
randonneurs
sans
dénaturer
l’environnement naturel et en continuant
de promouvoir une culture montagne qui
se décrit comme rustique et désintéressée
des aspects matériels.
Un autre objectif doit être d’améliorer la
communication et la visibilité de ces
hébergements. Une initiative vient d’être
lancée par la commission syndicale. La
maîtrise de l’internet dans ce secteur doit
être largement amélioré, étant donnée les
taux d’occupation des refuges.
Le développement de cette activité
d’accueil doit se faire en concertation
entre la CSVSS, le PNP et les gérants de
refuges.
Les transports en communs gratuit mis en
place par la ville de Cauterets doivent être
réétudié, mettre en place de nouveaux
arrêts comme par exemple le Pont
d’Espagne, vers Soulom…
Les sentiers de randonnées sont
suffisamment présents, certains nécessite
d’être restaurés..
De même qu’avec la quantité de sentiers
disponible sur le territoire, il est possible
de les délimiter en fonction du niveau des
pratiquants (possible principalement en
fonction de l’état du sentier et du balisage
mis à disposition).
Hausse du Covoiturage
147 km de sentiers balisés
Dont :
35 km de GR10
11 km de HRP
Et
46 km de ski, randonnée, raid
6 refuges appartenant à la
CSVSS
Les refuges deviennent des
espaces de loisirs
Le confort doit être de qualité
sans déformer
l’environnement naturel et
culturel
46
68. 3 La randonnée sur le territoire : un potentiel exploité
mais des problèmes de concertation
47
69. 3 La randonnée sur le territoire : un potentiel exploité mais des problèmes de concertation
3.1
Une pratique associative développée :
La pratique associative regroupe les clubs, les fédérations, les
comités et bien sûr les associations qui proposent un encadrement
des pratiques de randonnées, et de toute autre activité sportive de
plein air, mais dans un but non lucratif. Il s’agit de pratiques
accompagnées. Ces structures facturent des frais d’adhésion qui
devront servir à assumer les couts de fonctionnement et
d’organisation des sorties, mais les encadrants et les responsables
interviennent en tant que bénévoles. Des salariés peuvent toutefois
être employés.
Ces structures font aussi appel à des subventions. Pour cela elles se
tournent vers les mairies, les conseils régionaux, les conseils
départementaux. Elles reçoivent également à l’occasion des dons
privés. La place de ces subventions dans le budget varie d’un club à
l’autre.
L’encadrement bénévole de ces pratiques est assuré par des
personnes diplômées de la fédération française de randonnée
pédestre (FFRP). Ce diplôme « d’animateur de randonnée » ne
permet pas d’exercer en tant que professionnel, soit contre
rémunération.
Le secteur de Cauterets est grandement pourvu de ce type de
d’organismes. Le Club Alpin Français (CAF) possède trois centres qui
fonctionnent sur la zone de Cauterets : le CAF de Pau, le CAF de
Tarbes et le CAF de Lourdes-Cauterets. La FFRP recense 29 clubs
affiliés dans les Pyrénées Atlantiques et 6 dans les Hautes Pyrénées.
Très peu présentent un site internet suffisamment complet
permettant d’identifier les lieux des randonnées. Il sera cependant
possible de localiser ces associations via une annexe disponible cijoint. Sont également présents en parallèle des structures nonaffiliées comme les Amis du Parc National des Pyrénées ou les
Amicales Laïques.
48
70.
Des clubs alpins
Les CAF ont été les premiers à proposer ce type d’activité.
Aujourd’hui ils proposent des pratiques très diverses comme
l’escalade, le ski de randonnée, l’alpinisme, la cascade de glace, le
surf, la spéléo, le canyoning… Et donc bien entendu de la
randonnée.
Le CAF de Pau s’est constitué en 1886 et compte aujourd’hui un
millier d’adhérents. Seul 15% de cet effectif pratique régulièrement
les activités au travers de l’encadrement du CAF. L’inscription dans
ces clubs offre au public une assurance des plus avantageuses, c’est
pourquoi une majeure partie, une fois les cotisations assumées,
préfère randonner en liberté (Source : entretien avec Serge Dulout,
CAF de Tarbes).
Ce nombre d’adhérents est cependant en baisse (Sources :
entretiens CAF de Tarbes et de Pau). En effet depuis 125 ans deux
facteurs ont modifié la donne. Tout d’abord le coût de la vie a
changé. Aujourd’hui l’adhésion au CAF de Pau coute 100 euros pour
un adulte à l’année et ouvre l’accès à l’ensemble des pratiques.
Mais ce prix peut en décourager certains. Un autre facteur majeur
est le succès de la pratique, l’INSEE note une hausse de 94 000
licenciés à la FFRP entre 1998 et 2010, pour un total de 214 000
licenciés en 2010. Le nombre de clubs à explosé. La ville de Pau
recenserait entre 12 et 15 clubs. Ainsi chacun se compose autour
de publics différents. Si le CAF de Pau parvient à maintenir une
hétérogénéité relative de son public (entre 30 et 80 ans pour la
randonnée, avec 50% de femmes et 50% d’hommes), le CAF de
Tarbes note un rétrécissement dans la composition de ses
randonneurs. Ce dernier définit son public dans la tranche d’âge des
50-60 ans, dont deux tiers d’hommes, avec de grosses difficultés à
communiquer auprès du jeune public. D’autant plus que la
réglementation pour l’encadrement de publics mineurs est
extrêmement rigide ce qui s’avère trop contraignant pour des
acteurs bénévoles et démotivant pour les jeunes.
Cela s’inscrit dans le constat de la perte de la culture montagne. Ce
déficit au niveau de la clientèle résulte également de difficultés
dans la communication et la visibilité des offres proposées
Le CAF de Tarbes est gestionnaire de refuge. Pendant longtemps il a
eu la charge du refuge Wallon. Aujourd’hui il ne s’occupe plus que
du refuge Russel sur le secteur de Cauterets. Celui-ci est propice à
l’activité d’escalade et d’alpinisme de par sa proximité à l’Ardiden.
Au cours des entretiens est ressorti le facteur limitant de la
conjoncture économique. Et à ce titre le fait de devoir payer un
parking à 5,50 euros au Pont d’Espagne est dissuasif pour la
fréquentation du site. D’autant plus que certains échos se font
entendre annonçant une volonté similaire au parking de la Fruitière,
ce qui rendrait les deux principaux points de départ de randonnées
payants pour une pratique qui se veut pourtant la plus simple et la
plus économique possible. De fait certains clubs auraient tendances
à s’orienter sur d’autres secteurs.
49
71. La fréquence de leur activité randonnée varie entre une à trois
sorties par semaines, sur toute l’année. Les randonnées peuvent
être à la journée ou sur plusieurs jours. En hiver les excursions
conservent l’appellation de randonnée pédestre. L’utilisation de la
raquette n’est qu’un outil, elle ne représente pas une finalité en soi.
Pour cela, d’autre clubs sont constitués et s’exercent eux sur les
pistes aménagées.
Enfin, lors des sorties sur plusieurs jours, les CAF utilisent les
refuges sans réelle distinction qualitative. « Un montagnard ne se
préoccupe pas du superflu ». Là encore le refuge se veut être un
moyen pour atteindre l’objectif final qu’est l’ascension
généralement. Cependant le peu de commentaires qui sont
écoutés, sur l’ensemble du massif, tendent à soutenir l’idée que le
public s’inquiète de plus en plus des aspects d’hygiène, de
l’alimentation et de la qualité de l’accueil des gardiens de refuge.
Enfin, deux éléments indispensables sont ressortis des entretiens
pour pérenniser l’attractivité du site. D’un coté, limiter le plus
possible les aménagements en montagne. Le public vient chercher
dans les Pyrénées une immersion dans la nature, et se rapprocher
le plus possible d’une nature authentique, ce qui fait écho à l’action
du Parc National.
Et dans un second temps limiter les pollutions sonores. Certaines
activités comme la moto cross ou le quad apparaissent dans
certains massifs et provoquent des résonnances qui se propagent
dans les vallées, ce qui a pour effet de « pourrir » les randonnées.
Sans parler du dérangement pour la faune qui sera dès lors bien
moins visible.
Les Amis du Parc National des Pyrénées :
Une association, avec un siège social à Tarbes et un siège
administratif à Pau. Elle comporte 3 comités (Hautes Pyrénées,
Pyrénées Atlantique, Ile de France) avec 715 adhérents dont 315
rattachés au comité des Hautes Pyrénées.
Les Amis du Parc National organisent 530 sorties sur un an (230 en
hiver-printemps et 300 en été-automne), en général les mercredi et
dimanche. Des randonnées pratiquées en montagne (Pédestre,
raquettes) et en plaine (sorties à thème ; géologie, flore,
découverte historique…)
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72. Le co-voiturage est utilisé pour se rendre au point de départ des
sorties, depuis de nombreuses années.
110 encadrants sont la pour assurer les randonnées (70 chefs de file
– 40 serre-file). De nombreuses sorties sont également prévues
pour les mal-voyants et non-voyants avec deux « référents » pour
les aider pendant la sortie.
-
L’association propose d’ici la fin de l’année deux sorties en
randonnée raquette sur la journée. L’une d’entre elle se terminera
par une nuit dans un refuge.
La pratique est encadrée par un chef de file et un serre-file.
Amicale Laïque :
D’après la définition disponible sur le site de la fédération des
Amicales Laïques : « Elle représente une association d’éducation
populaire ouverte à tous dans le respect des convictions
individuelles et dans l’indépendance à l’égard des partis politiques
et des groupement confessionnels. »
De nombreuses amicales laïques existent partout en France.
Certaines proposent ou ont déjà proposé des offres de randonnée
sur Cauterets.
L’Amicale Laïque de Billère à proximité de Pau proposait 2 jours de
randonnée pédestre accompagnés avec une nuit dans un refuge.
L’Amicale Laïque de Leucate dans les Pyrénées Orientales ayant
effectué une randonnée pédestre de 3 jours, accompagnée, avec
nuit dans les refuges.
D’autres amicales laïques à proximité de Cauterets sont présentes,
cependant aucune de leurs offres n’a pu être identifiée : celles de
Lourdes - Barousse, de Pierrefitte- Nestalas, de Tostat…. Exemple :
Natura, associations basé à Ayrons-Arbouix, propose une
randonnée accompagnée en raquette de deux jours avec nuit dans
un gite.
51
73. 3.2 Une offre marchande variée :
Il est ici question d’évoquer les offres des agences de voyages et
des tours opérateurs consultées d’octobre à début décembre et
réalisables entre le mois de novembre 2012 jusqu’au début de l’été
2013.
Il convient donc avant tout de définir ce qu’est une agence de
voyages et un tour opérateur :
(Source :Françoise Kouchner La valorisation du tourisme de
randonnée dans les territoires ruraux cahier de l’innovation
n°12 .mars2001)
3.2.1 Agences de voyages et tours opérateurs
-
-
Agence de voyage : « Localisées sur une région et spécialisée
dans la vente de produits de celle-ci. Elles ont souvent pour
dominante la commercialisation de produits de découverte
‘nature ‘ et d’activités ‘de pleine nature ‘. L’étendue de leur
fonction est variable : le plus fréquemment, elles jouent le
rôle d’intermédiaires avec les tour-opérateurs, notamment
étrangers. Elles peuvent également distribuer au client
final ; enfin certaines sont elles-mêmes productrices. Elles
jouent un rôle important dans la mise en marché des
produits de randonnée. » Un producteur généralement
national.
Tour-opérateur : « Structure commerciale ayant pour
finalité de vendre des produits touristique, soit directement
par ses propres réseaux de distribution, soit par les
détaillants, soit enfin en sous-traitance pour un autre touropérateur. » Un producteur international.
Les agences de voyages
Sur internet il est donc possible d’identifier 4 Agences de voyage qui
proposent 7 offres de pratique de randonnée au départ ou en
passant par Cauterets.
Tout d’abord Randonades, agence fondée à Prades dans les
Pyrénées Orientales par 4 accompagnateurs pyrénéens qui
organisent, pensent et encadrent eux même les séjours.
L’organisation est locale proposant des produits du terroir, des
hébergements simplistes Leurs offres sont cent pour cent
pyrénéennes. Trois offres concernent la zone étudiée: L’une en
raquette pour les fêtes de fin d’années pendant 4 jours,
accompagnée, avec hébergement en refuge exclusivement. Et puis
deux autres estivales l’une encadrée l’autre non de 7 jours touS les
deux avec un hébergement en gite/refuge ou hôtel. Leurs prix
varient entre 400 et 600 euros.
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74. Vient ensuite l’agence Echaillon, basée à Briançon dans les Hautes
Alpes, elle propose de nombreuses offres de randonnées en France
mais également à l’étranger. Une offre de randonnée pédestre sur
le territoire est présente pour une durée de 7 jours, accompagnée,
pour un prix variant aux alentours de 600 euros selon le type
d’hébergements choisis (Hôtel ou Gite).
Puis Rando Queyras, se situant aux Aiguilles en Queyras dans les
Hautes Alpes, l’agence propose également de nombreuses
randonnées à travers la France et le monde. Elle est composée
d’une équipe qui travaille à l’agence pour renseigner, conseiller,
mettre en place des projets de vacances, des encadrants ayant tous
un diplôme d’Etat et enfin d’une équipe locale à l’étranger.
L’agence de voyage propose deux voyages l’un de 6 jours pour une
randonnée raquette et balnéo pour 685 euros et l’autre de 8 jours
pour une randonnée pédestre et balnéo pour 600 euros.
L’hébergement pour ces deux offres est en hôtel et les marches
sont accompagnées.
Et pour terminer l’agence Pedibus originaire de Saint-Pierre
d’Entremont en Savoie, crée il y a vingt ans destinée une nouvelle
fois exclusivement à la pratique de la randonnée en France et à
l’étranger. Une seule offre accompagnée est présente qui permet
de découvrir les espaces pédestres de Cauterets avec plusieurs
séances thermale pour une durée de 7 jours, logés en hôtel à un
prix de 750 euros.
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