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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
1Page
Table des matières
Préface 2
L’équipe du projet 2
Remerciements 2
1. Sommaire exécutif 3
2. Liste d’acronymes 4
3. Liste de figures 4
4. Mise en contexte 5
4.1 Programme – Éducation pour Tous (EPT) 5
4.2 Forum mondial sur l’éducation 2000 de Dakar 5
4.3 Le plus grand bilan de l’histoire en matière d’éducation 6
4.4 Les perspectives d’avenir 7
4.5 Allocation des ressources 8
4.6 Définition des TIC 9
4.7 Le débat à propos des TIC 9
5. TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique 10
5.1 Coordination et centralisation de l’information 12
5.2 Politiques nationales des TIC 12
5.3 Approches pour l’intégration des TIC 13
5.4 Conditions préalables nécessaires à l’intégration des TIC en éducation 15
5.4.1 Conditions d’intégration des TIC 15
5.4.2 Infrastructures minimales requises 15
5.4.3 Support technique 16
5.4.4 Moyens financiers disponibles 16
5.4.5 Facteurs affectant la mise en œuvre des TIC 16
5.5 Projets en cours et complétés 16
6. Organisations québécoises 17
7. Recommandations 20
8. Opportunités 21
Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International 26
Annexe II – Recommandations de l’IICD 27
Annexe III – Liste de Projets de connectivité en cours par pays 28
Annexe IV – Facteurs facilitants ou contraignants 28
Annexe V – Initiatives locales en TIC en Afrique 29
Références 36
Page couverture: photo tiré d’Independent co.uk
Imprimé juillet 2012
Copyright 2012
Canadian Council on Africa
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
2Page
Préface
Il est connu qu’il existe des disparités importantes au niveau de l’éducation entre le Québec et l’Afrique.
Le Québec, de par ses différents programmes, se veut un modèle international quant au secteur de l’éducation. Le
présent rapport cherche à faire le point sur l’état actuel du secteur des technologies de l’information et de com-
munication (TIC) dans le secteur de l’éducation, sur le continent Africain. L’utilisation de ces technologies et leur
intégration au sein de programmes éducatifs peuvent représenter une voie pour atteindre les objectifs du millé-
naire. En soi, ceci représente également des opportunités d’affaires potentielles pour les entreprises et organisations
québécoises.
Cet ouvrage se veut une analyse issue d’un recensement des écrits qui mettra de l’avant des recommanda-
tions pour tenter de favoriser la synergie entre le savoir-faire québécois et la demande africaine pour l’expertise des
entreprises du Québec.
L’équipe du projet
Directeurs du projet: Karl Miville de Chêne
Marc Doucet
Soutien à la recherche et à la rédaction: Léonie Perron
Diviya Neda
Hawa Kieta
Yola Mathieu Koné
Karl Hasenhuendl
Remerciements
Dans le cadre de ce rapport plusieurs intervenants ont contribué de façon importante au rapport. Nous tenons à
les remercier pour leur disponibilité et leurs contributions respectives :
- Marie Josée Fortin – ACCC
- Marise St-Pierre – Éducation Internationale
- Lysianne Van der Knapp – Éducation Internationale
- Sylvie Thériault – Cégep International
- Serge Blondeau – CIDE
- Hugues Lavoie – CRC Sogema
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
3Page
1. Sommaire exécutif
Un des buts de cette étude est d’établir quelles sont les opportunités, actuelles et futures, dans le secteur de
l’éducation en Afrique avec un volet qui implique les technologies de l’information et de communication. Ensuite,
il s’agit de voir comment les entreprises québécoises peuvent se positionner sur ce grand marché en pleine expan-
sion.
Desrencontresavecplusieursentreprisesetorganisationsquébécoisesœuvrantdanslesecteurdel’éducation
ainsi qu’une recherche approfondie des études courantes sur le sujet des TIC dans ce même secteur permettent de
conclure que les entreprises et les organisations québécoises ont beaucoup à offrir et que le savoir qui provient du
Québec jouit d’une très belle réputation internationale.
Plusieurs éléments importants sont ressortis des discussions, dont une qui est unanime, soit que l’ensemble
des organisations ont manifesté qu’ils n’arrivent pas à subvenir à la demande provenant de l’Afrique. Par ailleurs,
il y a des éléments qui touchent le support financier nécessaire pour faciliter le développement des marchés afric-
ains et le fait d’adopter une approche axée sur la collaboration pour l’ensemble des entreprises et organisations du
Québec.
Le marché du secteur de l’éducation en Afrique manifeste un besoin très important d’être accompagné
par de l’expertise internationale pour amener le niveau d’éducation actuel à un niveau jugé acceptable selon les
objectifs du millénaire de développement. Une des solutions, selon plusieurs, est l’intégration des technologies de
l’information et de communication au sein des systèmes éducatifs et même ministériels, ces derniers assurant la
gouvernance. Ce besoin en accompagnement est soutenu par plusieurs grands bailleurs de fonds et le nombre de
projets en cours ou actuellement en appel d’offres se veut une preuve irréfutable de la demande grandissante.
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
4Page
2. Liste d’acronymes
o ACCC – Association des collèges communautaires du Canada
o ACDI – Agence Canadienne pour le Développement International
o CCA – Conseil Canadien pour l’Afrique
o EDC – Exportation et Développement Canada
o EPT – Éducation pour tous
o ESR – Enseignement supérieur et recherche
o IICD - l’Institut international pour la communication et le développement
o OMD – Objectifs du Millénaire pour le Développement
o ONU – Organisation des Nations Unies
o ROCARE - Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation
o TIC – Technologies de l’information et communication
o UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
3. Liste de figures
Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans..........................................................................................................7
Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide...........................................................................................7
Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du Millénaire..........................................................................8
Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement......................................................................................8
Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches méthodologiques et technologiques...........................9
Figure 6 - Description de CRC Sogema.............................................................................................................................10
Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC.....................................................................................................................11
Figure 8 - Description d’Infodev.........................................................................................................................................12
Figure 9 - Politiques nationales des TIC............................................................................................................................12
Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC........................................................................................................13
Figure 11 - Description Programme ROCARE.................................................................................................................15
Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les écoles.......................................................................16
Figure 13 - Description de l’IICD........................................................................................................................................17
Figure 14 - Description de l’Association des collèges communautaires du Canada.....................................................17
Figure 15 - Description du CIDE........................................................................................................................................18
Figure 16 - Description d’Éducation Internationale.........................................................................................................18
Figure 17 - Description Cégep International.....................................................................................................................19
Figure 18 - Description d’Export Québec..........................................................................................................................20
Figure 19 - Accès aux opportunités....................................................................................................................................22
Figure 20 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique............................................................23-25
Figure 21 - Exemples de projets en cours - Devex............................................................................................................25
Figure 22 - Projets pertinents par Cégep International...................................................................................................26
Figure 23 - Recommandations de l’IICD...........................................................................................................................27
Figure 24 - Exemples de projets d’accès et de connectivité..............................................................................................28
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
5Page
4. Mise en contexte
4.1 Programme – Éducation pour Tous
(EPT)
Les pays en développement se caractérisent
habituellement par une population en forte croissance
qui est essentiellement assez jeune. L’analphabétisme et
l’abandon scolaire sont très élevés. L’éducation est trop
souvent hors de portée pour que les enfants puissent
poursuivre leurs études après un certain niveau dû à
des contraintes financières. Malgré ceci, les différents
gouvernements accordent très peu d’importance à
l’éducation dans le sens où celle-ci est rarement priori-
taire. Donc, on retrouve de façon assez généralisée une
insuffisance au niveau des installations éducatives et un
manque d’enseignants qualifiés dans la plupart des pays
africains. Pour que ces derniers puissent souhaiter par-
ticiper de façon concrète à l’économie mondiale et as-
surer un développement convenable, les pays doivent se
doter d’un système éducatif dynamique et efficace .
Pour favoriser l’atteinte d’un tel objectif, le pro-
gramme Éducation pour tous a vu le jour en 1990. Ain-
si, États, organisations non gouvernementales, et bail-
leurs de fonds, se sont attardés à chercher une solution
dans le but d’offrir une éducation de base à tous: enfants,
jeunes ou adultes à travers l’Afrique. Cette même année,
des représentants de 155 pays et de plus de 150 organ-
isations se sont engagés à garantir l’Éducation pour tous
pour l’an 2000.
Ce que proposent les représentants lors de la
conférence est de faire en sorte que l’éducation soit faite
sur mesure, adaptée aux besoins, à la culture et aux
moyens des apprenants. Un engagement est pris pour
faire un bilan des réalisations et des progrès une décen-
nie plus tard.
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
4.2 Forum mondial sur l’éducation
2000 de Dakar
La décennie de l’Éducation pour tous a atteint un
point culminant lors du Forum mondial sur l’éducation
de Dakar (Sénégal). En avril 2000, le Forum a mis de
l’avant un plan d’action qui fût adopté de façon unanime
: “l’Éducation pour tous : tenir nos engagements collec-
tifs”. Ce plan engage tous les États impliqués à mener à
terme les actions pour atteindre les objectifs d’une édu-
cation de base de qualité pour tous d’ici 2015. Le plan
renferme une promesse de pays et d’organismes dona-
teurs comme quoi qu’aucun des pays ayant pris un en-
gagement dans le sens du plan qui promeut l’éducation
de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de
ressources.
Le Cadre d’action s’est doté de principes directeurs :
des objectifs et des indicateurs des résultats, al-
louer des ressources, surveiller les performances
et évaluer les résultats qualitatifs et quantitatifs. Il
est indispensable de disposer de données solides,
fiables et ventilées en matière d’éducation, fondées
sur les résultats exacts des recensements, si l’on
veut mesurer avec précision les progrès réalisés,
confronter les expériences et tirer des enseigne-
ments.
les progrès accomplis sur la voie de la réalisation
des objectifs de l’EPT pour permettre des analy-
ses comparatives valables. S’ils disposent de don-
nées de meilleure qualité aux niveaux national et
international, les gouvernements, la société civile
et les autres institutions pourront mieux apprécier
les progrès accomplis vers la réalisation des objec-
tifs, identifier les régions, les pays et les échelons
sous-nationaux où l’on enregistre des difficultés
ou succès particuliers et prendre alors les mesures
voulues.
1
2
1
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
6Page
Le plan d’action contient également six objectifs
qui régissent les efforts nécessaires à l’atteinte des objec-
tifs généraux du programme l’Éducation pour tous. Les
six objectifs clés en matière d’éducation visent à répon-
dre aux besoins d’apprentissage de tous en 2015 au plus
tard :
Objectif 1:
Développer et améliorer sous tous leurs aspects la pro-
tection et l’éducation de la petite enfance et notamment
des enfants les plus vulnérables et défavorisés.
Objectif 2:
Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment
les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à
des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder
à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de
qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
Objectif 3:
Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et
de tous les adultes en assurant un accès équitable à des
programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de
connaissances ainsi que de compétences nécessaires
dans la vie courante.
Objectif 4:
Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des
adultes et notamment des femmes, d’ici 2015 et assurer
à tous les adultes un accès équitable aux programmes
d’éducation de base et d’éducation permanente.
Objectif 5:
Éliminerlesdisparitésentrelessexesdansl’enseignement
primaire et secondaire et instaurer l’égalité dans ce do-
maine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles
un accès équitable et sans restriction à une éducation de
base de qualité avec les mêmes chances de réussite
Objectif 6:
Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation
dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous
des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables -
notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et
le calcul et les compétences indispensables dans la vie
courante.
Breda/Unesco- Pôle de Dakar
Breda/Unesco- Pôle de Dakar
4.3 Le plus grand bilan de l’histoire en
matière d’éducation
Le Cadre d’action de Dakar puise dans les con-
clusions du Bilan de l’Éducation pour tous de 2000
(UNESCO), qui porte sur plus de 180 pays. Lancée en
1998, cette opération d’envergure mondiale était l’étude
la plus complète jamais réalisée en matière d’éducation
de base.
L’évaluation des avancées montre des progrès
intéressants dans certains secteurs, mais soulève égale-
ment des lacunes importantes qui demeurent. Le nom-
bre d’enfants scolarisés augmente nettement depuis
une décennie et beaucoup de pays voient leur taux de
scolarisation primaire s’approcher de cent pour cent
pour la première fois. Par contre, environ 113 millions
d’enfants restent à l’écart du système scolaire et près d’un
milliard d’adultes sont analphabètes au niveau mondial.
Le manque d’enseignants qualifiés et de matériels péda-
gogiques demeurent bien répandus .
Alors que les bailleurs de fonds sont critiqués
pour avoir réduit le volume de leur engagement fi-
nancier, quelques pays, comme le Bangladesh, le Bré-
sil et l’Égypte affectent à l’éducation près de 6% de leur
produit national brut (PNB). Dans certains pays af-
ricains, l’éducation absorbe jusqu’à un tiers du budget
national, cependant plusieurs d’entre eux consacrent la
même part de leur budget au remboursement de la dette
qu’à la santé et à l’éducation réunis.
Les disparités sont tout aussi courantes en
matière de qualité. Des systèmes excessivement con-
servateurs se révèlent inaptes à répondre aux besoins
des jeunes et tranchent avec la multitude d’initiatives
qui adaptent avec succès l’apprentissage aux nécessités
locales ou qui parviennent à atteindre les populations
2
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3
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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
7Page
marginalisées. Les nouveaux médias et les réseaux “vir-
tuels” ont également commencé à dépoussiérer les sys-
tèmes éducatifs .
Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans
Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNES-
CO
http://www.unesco.org/education/efa/fr/ed_for_all/index.shtm
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEI-
LEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009
FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830
9~theSitePK:5959572,00.html
Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2009 - UNES-
CO
4.4Les perspectives d’avenir
Les défis pour le secteur de l’éducation en Af-
rique demeurent importants : Comment aider les ensei-
gnants à voir l’enseignement dans son ensemble d’une
nouvelle façon ? Comment exploiter les TIC au béné-
fice de ces populations ? Finalement, dans un monde où
700 millions de personnes vivent dans 42 pays lourde-
ment endettés, le défi le plus difficile est sans doute que
l’éducation parvienne à vaincre la pauvreté et donne à
des millions d’enfants la chance de réaliser pleinement
leur potentiel.
Le Cadre d’action de Dakar donne à la com-
munauté internationale l’occasion de redéfinir les stra-
tégies éducatives pour assumer l’héritage des deux
dernières décennies et con-
tribuer à adapter le rythme
de l’apprentissage à celui du
changement.
Le secteur de
l’éducation connaît un
développement sans précé-
dent ces dernières années
sur le continent Africain
grâce au cadre d’action.
Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide
Cet essor permet à l’Afrique de se retrouver en
bonnepositionpouratteindreles“objectifsd’éducation
pour tous” introduits par le sommet de Dakar en 2000
et qui relèvent des Objectifs du Développement pour le
Millénaire définis par l’ONU. Deux des objectifs du mil-
lénaire touchent directement les TIC et l’éducation :
4
5
6
6
7
7
5
Mise en Œuvre Rapide
Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) a été établi en 2002 comme
un “pacte mondial” passé entre les pays à faibles revenus et les pays donateurs.
En 2011, nous avons échangé le nom d’Initiative pour une mise en œuvre
accélérée du Programme Éducation pour tous pour celui de Partenariat mon-
dial pour l’éducation, mais nous sommes restés fidèles à notre mission : aider
les pays à faibles revenus à atteindre les Objectifs du millénaire pour le dével-
oppement se rapportant à l’éducation, et accélérer la poursuite des objectifs de
l’Éducation pour tous.
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
8Page
Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du
Millénaire
Les progrès qui ont été notés sont, entre autres,
les fruits de l’initiative «Mise en Œuvre rapide » (voir
encadré), créée en 2002 pour mettre en œuvre le pro-
gramme d’éducation pour tous dans le cadre d’un parte-
nariat international qui vise à soutenir les pays à faibles
revenus.
Cette initiative est dotée d’un fonds fiduciaire de
1,5 milliard de dollars. Ceci dit, selon le Rapport de sui-
vi mondial de 2009, l’Afrique Subsaharienne est encore
dans une position difficile quant à l’atteinte des résultats
voulus. Le tableau suivant provenant du rapport montre
l’état du retard de la région.
Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement
http://www.partenariatmondial.org
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEI-
LEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009
FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830
9~theSitePK:5959572,00.html
Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNES-
CO
4.5 Allocation des ressources
Depuis plus d’une décennie, l’enseignement su-
périeur et la recherche (ESR) dans les pays francophones
d’Afrique sont confrontés à une crise profonde dont
l’origine se situe principalement dans le déséquilibre
croissant entre les besoins nécessaires pour assurer un
enseignement de qualité et les ressources disponibles.
Dans les pays d’Afrique francophone, la part
du budget national consacrée à l’ESR constitue la prin-
cipale source stable de financement du secteur. Si des
marges de manœuvre existent selon les pays, des aug-
mentations budgétaires correspondant à la croissance
prévisible des effectifs (20 % par an dans certains pays)
seront difficilement envisageables. D’autres voies pour
assurer un financement satisfaisant sont donc néces-
saires .
En moyenne, au-delà de 45 % des ressources
consacrées au fonctionnement de l’enseignement su-
périeur sont affectées aux diverses formes d’aide sociale
telles que les bourses, la restauration et le logement, ce
qui limite de façon considérable les disponibilités finan-
cières pour d’autres postes de dépenses . Un des enjeux
majeurs pour les systèmes d’enseignement est de pou-
voir réguler au mieux la politique des aides sociales en
jouant sur les différents instruments disponibles. Con-
tenir les budgets affectés aux aides sociales et réallouer
une part plus importante aux activités de formation
permettraient de garantir un meilleur fonctionnement
du système dans son ensemble .
On décèle donc un besoin important au niveau
des réformes des programmes éducatifs des différents
Ministères de l’Éducation. Ces réformes sont tant quali-
tatives que quantitatives. L’allocation de ressources fi-
nancières et matérielles gagnerait à intégrer de façon
plus systématisée des méthodes d’apprentissages qui
sont davantage modernes, entre autres, celles qui sont
basées sur l’utilisation courante des TIC. L’avènement
des TIC doit être perçu au sens large, ce qui veut dire
que les TIC ne se limitent pas seulement au matériel
physique, mais plutôt l’ensemble du savoir-faire relié
au TIC, à l’utilisation, la maintenance et la mise à jour.
D’ailleurs, selon plusieurs firmes spécialisées dans
l’implantation de projet TIC, en Amérique du Nord, la
proportion de coûts reliés au matériel dans un projet
dépasse rarement 10%. La balance représente princi-
palement les besoins en formation.
Les deux objectifs du Développement pour le Millénaire
définis par l’ONU qui touchent les TIC et l’éducation
Objectifs ODM 2 : Éduquer tous
les enfants
D’ici à 2015, donner
à tous les enfants,
garçons et filles partout
dans le monde, les
moyens d’achever un
cycle complet d’études
primaires.
ODM 8: Travailler
ensemble
En coopération avec le
secteur privé, faire en
sorte que les avantages
des TIC, en particu-
lier les technologies
de l’information et de
la communication,
profitent au plus grand
nombre.
8
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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
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Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement
Supérieur en Afrique Francophone
Ibid
Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement
Supérieur en Afrique Francophone
POPS Ltd.
4.6 Définition des TIC
En éducation, les TIC désignent un ensemble
de technologies qui reposent sur l’Informatique, la Mi-
croélectronique, les Télécommunications, le Multimé-
dia et sur l’Audiovisuel, dont l’utilisation individuelle ou
collective permettent, entres autres :
la recherche, le stockage, le traitement et la trans-
mission d’informations sous forme de données
de divers types (texte, son, image, vidéo, etc.) et
l’interactivité entre des personnes, et entre des
personnes et des machines;
l’accès à l’information;
le partage et la diffusion de l’information;
l’accompagnement pour l’élaboration des straté-
gies pédagogiques.
En fait, les TIC comprennent toute technologie utili-
sée autour de l’outil informatique pouvant améliorer les
pratiques d’enseignement.
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra-
tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI.
4.7 Le débat à propos des TIC
Depuis une dizaine d’années, l’adoption des TIC
comme outil stratégique pour le secteur de l’éducation
n’a pas fait l’unanimité. Il y a dix ans, on privilégiait
l’enseignement technique et professionnel et la forma-
tion des enseignants. Depuis quelques années, un nom-
bre croissant d’organismes de développement interna-
tional, dont l’ACDI et le Banque Mondiale, misent sur
les possibilités qu’offrent les TIC pour l’éducation.
Lors des sommets pour l’éducation pour tous
l’UNESCO a voulu souligner le potentiel important des
TIC pour le secteur de l’éducation. De ce fait, à l’issue
du sommet de Dakar (2000), il a été conclu, avec un
certain consensus que les TIC « offrent des possibilités
importantes pour diffuser les connaissances, améliorer
l’apprentissage et développer des services éducatifs plus
efficaces ».
Parmi les solutions reconnues comme prom-
etteuses, la formation à distance, possible moyennant
une connectivité relativement fiable. Le lien suivant
mène vers une vidéo portant sur la formation à distance
et les bienfaits qui en émanent . Les deux principales
leçons que l’on peut tirer de cette conférence sont sans
doute les suivantes :
sur le continent et sont, la plupart du temps, très
peu intégrées aux institutions, mais plutôt le fait de
projets ponctuels et ciblés, souvent à l’initiative de
partenaires extérieurs.
domaines d’intervention et de besoins plus ciblés de
formation et permettre la rénovation de certaines
pratiques pédagogiques et d’animation des équipes.
Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches
méthodologiques et technologiques
En 2003, les services de McKinsey & Com-
pany ont été retenus pour approfondir cette question.
Compte tenu de ces résultats, le groupe de travail a
conclu que: «…l’éducation, en particulier l’éducation
facilitée par les TIC, non seulement favorise le dével-
oppement économique en améliorant les compétences
des apprenants, mais elle stimule le développement so-
cial en les sensibilisant à la santé, à l’environnement et
même au mode de gouvernement et en permettant de
les améliorer» .
En ce sens, lors d’un discours prononcé le 28
11
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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
10Page
2006 à l’Université de Nairobi, le sénateur et candidat
à la présidence des États-Unis, Barack Obama, criti-
quait l’inertie de plusieurs pays d’Afrique par rapport
à l’intégration des TIC au secteur de l’éducation. Il a
soulevé l’exemple que la Corée du Sud et le Kenya pos-
sédaient, il y a 40 ans, des économies très semblables,
mais, maintenant les Coréens ont une économie 40 fois
plus développée que celle du Kenya, en particulier grâce
à la place qu’occupent les technologies les sphères de
l’économie coréenne, y compris l’éducation . D’ailleurs
M. Hugues Lavoie, Vice-Président chez CRC Sogema
(voir figure 6) soutient qu’il y a un « saut » technologique
à faire et qu’il est primordial que les pays africains em-
barquent avant de prendre trop de retard.
Figure 6 - Description de CRC Sogema
Presqu’une décennie plus tard, il reste beaucoup
à faire par rapport à l’intégration des TIC. Il y a certains
débats quant à la nécessité la plus urgente, tels que les
efforts et les ressources consacrés à l’eau potable ou la
nourriture. Certains diront que les manques à gagner
par rapport à ces dernières sont plus importantes que
l’éducation et l’intégration des TIC à ce secteur. D’autres
sont d’avis que l’éducation aidera à réduire la pauvreté et
permettra indirectement d’atténuer d’autres problèmes
critiques que vivent les populations africaines. Plus le
temps avance, moins il y a de réfractaires aux efforts
voués à l’éducation.
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
http://vimeo.com/22490394
Ibid
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra-
tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI
5. TIC dans le secteur de
l’éducation en Afrique
L’Afrique, c’est 1 milliard d’habitants, 54 pays
indépendants, une vingtaine de langues officielles et
quelque 18 millions d’enseignants à former d’ici 2015
pour atteindre les objectifs mentionnés précédemment.
D’ores et déjà, la recherche d’une solution, même parti-
elle, pour pallier au retard économique de l’Afrique a été
commencée. L’éducation a été sélectionnée comme une
des voies pour améliorer le statut actuel du continent
Africain.
Société canadienne d’experts-conseil en gestion, CRC Sogema est
spécialisée dans la conduite de projets d’envergure en coopéra-
tion internationale axés sur la gouvernance responsable aux plans
économique, social et environnemental. Partenaire de l’effort collec-
tif CRC Sogema s’emploie à bâtir un monde meilleur et accompagne
ses clients lors de grandes réformes entreprises par les gouverne-
ments des pays en voie de développement et en émergence.
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19
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
11Page
Le secteur de l’éducation joue un rôle critique
dans le développement des ressources humaines et au
niveau du développement durable. Les TIC peuvent
améliorer la qualité de l’éducation, améliorer les sys-
tèmes éducatifs et apporter le secteur de l’éducation un
pas plus loin vers l’avant en facilitant et en organisant
le travail de façon mieux structurée. Bref, les TIC peu-
vent être bénéfiques et apporter une valeur ajoutée à
l’ensemble du système éducatif.
Au-delà du rôle au sein du contenu éducatif, les
TIC renferment un potentiel d’autant plus important
en devenant un outil pragmatique au soutien de tous
les processus administratifs dans les écoles et autres
établissements d’enseignement. L’essor phénoménal des
cybercafés dans tous les coins d’Afrique, que ce soit à
Tombouctou au Mali, sur l’Île de Gorée au Sénégal, à
Bujumbura au Burundi, à Kumasi au Ghana, à Maputo
au Mozambique ou encore à Lubumbashi en République
démocratique du Congo, montre qu’il est maintenant
facile de trouver plusieurs cybercafés pour consulter sa
messagerie électronique ou encore rechercher des in-
formations sur Internet . De ce fait, il est important de
comprendre que l’utilisation des TIC à la base est faite
à l’extérieur des écoles et est souvent faite de façon au-
todidacte par les jeunes . L’utilisation des TIC, tels que
la téléphonie mobile, est de plus en plus courante sur le
continent Africain. Donc, l’importance d’agir par rap-
port à l’intégration des TIC de façon adaptée est grande.
Dans l’ensemble, les TIC permettent aux élèves
et aux jeunes, en particulier ceux qui vivent en milieu
rural, d’élargir leurs horizons et d’améliorer leurs per-
spectives d’emploi.
20
20
21
21
22
Lieux d’intervention pertinents pour les TIC dans le secteur de l’éducation
Objectif du Millénaire
2- Éduquer tous les enfants
8 – Travailler ensemble
Définition de l’objectif
D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et
filles partout dans le monde, les moyens d’achever
un cycle complet d’études primaires.
En coopération avec le secteur privé, faire en sorte
que les avantages des nouvelles technologies, en
particulier les technologies de l’information et de la
communication, profitent au plus grand nombre.
Lieux d’intervention pertinents des TIC
Gestion : Améliorer l’efficacité administrative des
établissements de l’enseignement, les organismes
publics reliés à l’enseignement.
Formation des enseignants : Augmenter le nom-
bre d’enseignants qui sont formés sur et via les TIC
Création de réseaux d’enseignants : Le réseautage
et le partage d’information et de pratiques et la
documentation de ces dernières.
Enseignement en classe : Faciliter l’utilisation des
TIC en classe et adapter les programmes en fonc-
tion de l’intégration des TIC.
Stratégie : Intégrer l’utilisation des TIC au
niveau des réformes ministérielles du secteur de
l’éducation
Habiletés d’apprentissage des jeunes : Favoriser
le développement professionnel et améliorer les
perspectives d’emploi des jeunes, et ce, en fonction
de l’évolution du marché du travail et de l’économie
mondiale.
Domaine d’expertise : La création d’une expertise
technique pour pouvoir supporter les programmes
TIC et les infrastructures qui y sont reliés.
Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC
22
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI.
Ibid
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
12Page
5.1 Coordination et centralisation de
l’information
En somme, l’idée que les TIC puissent agir
comme levier stratégique pour faciliter une réforme
au niveau de l’éducation fait l’objet d’un certain con-
sensus. Ceci dit, le nombre de rapports qui consolident
l’information gagnerait à croître pour aider cette plani-
fication . Selon, Farrell et Shafika (2007) « il n’existe ni
documentation consolidée de ce qui se passe actuelle-
ment en Afrique dans ce domaine, ni données de ré-
férence complètes sur l’état de l’utilisation des TIC dans
l’éducation en Afrique, contre lesquelles les futurs dével-
oppements puissent être comparés. Les preuves anec-
dotiques suggèrent que de nombreux pays africains et
bailleurs de fonds ont des difficultés à ne pas perdre de
vue les projets de TIC/éducation sur lesquels ils «n’ont
pas de contrôle» et dont ils sont souvent assez peu au
courant, ce qui rend peu probable que les leçons appris-
es de ces projets puissent être à l’avenir utilisées dans les
stratégies et la planification de l’utilisation des TIC dans
l’éducation. »
Les travaux récents d’Infodev (voir figure 8)
ont aidé à centraliser beaucoup d’information dans
un seul rapport. Par contre, le maintien des efforts de
coordination et de centralisation d’information con-
cernant les TIC et l’éducation doit faire l’objet de sui-
vis continus. L’apport des TIC pour pallier à cette sit-
uation est d’ailleurs d’un intérêt important. À ce jour,
le rapport d’Infodev est l’un des plus riches en termes
d’information par rapport à plusieurs pays.
Figure 8 - Description d’Infodev.
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on
53 Country Surveys. Washington, DC: Infodev / World Bank.
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on
53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank.
5.2 Politiques nationales des TIC
Dans l’ensemble de l’Afrique il y a une grande
variabilité au niveau des politiques à l’égard des TIC. Une
chose intéressante est la quasi-unanimité des instances
gouvernementales à vouloir instaurer des politiques qui
impliquent des TIC, particulièrement en éducation .
Des progrès notables ont été accomplis dans
plusieurs pays, particulièrement en Afrique du Sud et
en Afrique du Nord à cause d’une connectivité à haut
débit avec l’Europe.
Un groupe important de pays, soit ceux qui sont
des économies moins stables, qui ont vécu récemment
des périodes de transition, comptent, entre autres, sur
l’utilisation des TIC pour améliorer leurs capacités et
soutenir leur développement. Ces derniers sont ceux qui
ont besoin d’une assistance plus soutenue. Finalement,
il y a les pays qui sont toujours paralysés par des conflits
et une stabilité politique marquée, qui, pour leur part,
ont peu de moyens pour mettre en œuvre l’intégration
des TIC dans le secteur de l’éducation. Dans l’ensemble,
la majorité des états s’entendent pour dire que le dével-
oppement social et économique de leur pays devra
inclure l’utilisation des TIC. D’ailleurs, l’évolution du
nombre de politiques nationales concernant les TIC a
été très positive au cours des dernières années :
Figure 9 - Politiques nationales des TIC
Certains pays ont des politiques bien développées et
structurées. Parmi d’autres celle de la Libye se définit
comme suit :
- Soutenir les initiatives gouvernementales en
utilisant les TIC dans le cadre du Programme in-
térimaire de la Stratégie de Réduction de la pau-
vreté;
- Standardiser les systèmes opérationnels et les
infoDev est un programme de partenariat à l’intérieur de la Banque Mon-
diale qui cherche à créer des opportunités pour générer de la croissance, la
création d’emploi et la réduction de la pauvreté. Infodev aide les gouverne-
ments ainsi que les organisations axes sur les technologies et les PME à créer
des emplois, augmenter la capacité et les compétences, accroître l’accès au fi-
nancement et aux marchés, assurer que les politiques adéquates permettent
au commerce de se développer et des faire l’essai de solutions innovantes
dans les marchés en développement. Ceci est fait de concert avec d’autres
programmes de développement, avec la Banque Mondiale et avec des par-
ties prenantes des secteurs privés et public.
23
24
24
23
Développement des politiques nationales de TIC, 2000-2007
Statut du développe-
ment d’une politique
nationale de TIC, par
pays
Politique en place
Politique en
développement
Pas de développement
en cours
Total
2000*
13
10
30
53
2005*
28
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10
53
2007*
36
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5
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28
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
13Page
TIC dans le cadre du Programme intérimaire de
la Stratégie de Réduction de la pauvreté;
- Établir un cadre pour développer et mettre en
oeuvre les programmes de TIC dans les commu-
nautés locales;
- Élargir le curriculum académique national pour
créer des carrières dans le secteur des TIC et fina-
lement;
- Sensibiliser le public;
D’autres politiques vont un pas plus loin et
ciblent particulièrement l’intégration des TIC dans le
secteur de l’éducation. La politique du Rwanda s’avère
un bel exemple :
-les TIC dans l’éducation;
-développement de la capacité humaine;
-infrastructure, équipement et contenu;
-développement économique;
-développement social;
-gouvernement et gouvernance en ligne (e-gou-
vernement, e-gouvernance);
-développement du secteur privé;
-accès rural et communautaire;
-dispositions et normes juridiques, règlemen-
taires et institutionnelles;
-sécurité nationale, loi et ordre;
Les travaux de la Banque Mondiale ont recensé
les politiques nationales des TIC en fonction de leurs
niveaux de développement :
Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC
Dans l’ensemble, ces politiques nationales
agissent comme facilitateurs pour l’élaboration et
le développement de politiques qui sont propres à
l’éducation. Sur les 48 pays qui ont ou développent une
politique nationale des TIC, 39 en ont une ou en dével-
oppent une par rapport à l’éducation. La majorité de ces
politiques ont été développées dans le cadre des objec-
tifs du millénaire et sont donc relativement récentes.
Les politiques cherchent à promouvoir l’accès aux outils
technologiques et à l’Internet tout en mettant une im-
portance sur le volet de la formation qui est nécessaire
pour les enseignants.
Parmi les acteurs importants dans ce processus
de développement de politiques, il y a les bailleurs de
fonds internationaux. Leur apport en termes de pro-
fondeur au niveau des détails des politiques et des indi-
cateurs qui les régissent est important. Les bailleurs de
fonds ont un rôle clé pour aider à bien définir la vision
de la politique. Quant à la mise en œuvre des politiques,
elle dépend largement des parties prenantes, du support
financier des bailleurs de fonds et du secteur privé. Cer-
tains pays ont déployé beaucoup d’efforts pour attirer
des investissements au niveau des TIC dans l’éducation,
l’exemple du campus Ubisoft au Maroc va dans ce sens.
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys.
Washington, DC: infoDev / World Bank.
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys.
Washington, DC: infoDev / World Bank.
Ibid
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys.
Washington, DC: infoDev / World Bank.
5.3 Approches pour l’intégration des
TIC
Dans la définition des politiques concernant
l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation,
deux objectifs sont souvent cités: d’abord, la démocra-
tisation de l’accès aux TIC pour lutter contre la fracture
numérique ; le second vise l’amélioration de la qualité
des pratiques d’enseignement et d’apprentissage. Deux
principales approches complémentaires se distinguent
ainsi dans l’usage des TIC dans les systèmes éducatifs.
D’abord il y a une approche « technocentrée » (Cham-
berland, Lavoie et Marquis, 1996; Karsenti, Peraya et
Viens, 2002) qui considère les TIC comme des objets
d’enseignement, une nouvelle discipline à part entière,
à enseigner à tous les niveaux ayant pour objectif de
doter les élèves d’une culture et de compétences infor-
matiques. Dans cette optique, des cours d’initiation sont
dispensés à l’utilisation des ordinateurs, des logiciels de
bureautique, de diverses autres applications et services
de l’Internet par des personnes affectées à cette tâche
ou par les enseignants titulaires de classe. De plus, il y
Pays avec des Politiques Nationales TIC
Niveau de développement de la politique
Pays avec un plan de développement pour le secteur des TIC
Pays avec un secteur des TIC en cours de développement
Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus dans la
politique nationale pour les TIC
Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus mentionnés
dans d’autres plans
Total
17
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9
6
29
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30
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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
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une approche intégrée considérant les TIC comme des
outils ou instruments au service de l’enseignement et de
l’apprentissage (Baron et Bruillard, 1996).
Dans le contexte d’un pays en développement
où les infrastructures sont moindres et très inégale-
ment répandues et où les accès à l’ordinateur et à In-
ternet restent relativement chers pour une plus large
tranche de la population (Baron, Dané et Thibault,
2007), l’approche « technocentrée » est très présente
(ROCARE et Université de Montréal, 2006). Elle vise
la maîtrise de l’informatique (Horton, 2008, p. 6) qui se
divise en maîtrise de l’utilisation du matériel (manie-
ment de l’ordinateur et de ses divers périphériques) et
en maîtrise de l’usage de divers types d’applications
(bureautique, graphisme, services d’Internet, etc.). En
outre, dans ces pays, les TIC sont aussi considérées
comme un des moyens de faire face aux nombreux pro-
blèmes des systèmes éducatifs: accès à l’éducation et à la
formation de la jeunesse et de leur encadreur, gestion et
à l’administration des structures du système, qualité des
enseignements et des apprentissages, etc.
L’utilisation ou l’intégration des TIC pour
l’amélioration de la qualité des enseignements et des
apprentissages suppose, selon Raby (2004, p. 23), «
une utilisation habituelle et régulière des TIC en classe
par les élèves et les enseignants, dans un contexte
d’apprentissage actif, réel et significatif ». L’intégration
suppose donc une remise en cause des méthodes tra-
ditionnelles centrées sur l’enseignement. Les méthodes
traditionnelles reposent sur la transmission de connais-
sances par l’enseignant et sur la mémorisation et la res-
titution par l’apprenant des contenus disciplinaires dis-
pensés en classe.
Ce changement des pratiques pédagogiques
mène à une centralisation sur l’apprenant, sur ses préoc-
cupations dans les pratiques de classe. Ainsi, l’apprenant
devient actif dans son apprentissage, il construit de
nouvelles connaissances et développe des compétences.
Pour ce faire, l’enseignant doit mettre en place des situ-
ations d’apprentissage assez complexes et assez proches
de son vécu, c’est-à-dire significatives et contextualisées
(Karsenti, Peraya et Viens, 2002). Ces situations doivent
permettre aux apprenants d’acquérir et/ou de mobiliser
différents types de savoirs, savoir-faire et savoir-être.
Bref, l’approche par compétences préconisée au Québec
cadre bien dans ce contexte.
L’Unesco (2002, p. 16-17) distingue quatre
étapes dans un continuum pour parvenir à une intégra-
tion telle que décrite ci-dessus :
l’établissement commence à s’équiper par dif-
férents moyens. Les administrateurs et les ensei-
gnants commencent juste à explorer les possibil-
ités offertes par les TIC et prennent conscience
de l’impact dans la gestion d’école et dans les
pratiques de classe;
les TIC sont au service de l’enseignement de
quelques disciplines. En effet, l’usage des TIC
s’intègre dans les pratiques de l’enseignant sans
les modifier fondamentalement;
Elle correspond à l’utilisation de logiciels et
d’outils spécifiques pour soutenir l’enseignement de di-
verses disciplines;
une diversification des usages; la technologie
est bien présente dans l’établissement, les labo-
ratoires, les salles de classe et les bureaux admi-
nistratifs.
Les enseignants recherchent les stratégies
d’innovation et d’optimisation de leurs pratiques. Il y a
une centralisation sur l’apprentissage à travers la réalisa-
tion de projets complexes et interdisciplinaires;
les écoles repensent et modifient leur organisa-
tion et leurs pratiques. Il y a une centralisation
sur l’apprentissage et les TIC à travers la réalisa-
tion de projets significatifs et contextuels. Cette
phase correspond à la stabilisation et au ren-
forcement des pratiques innovantes.
Par rapport aux usages des enseignants, Raby
(2004, 2005) distingue quatre principaux stades: la fa-
miliarisation, l’exploration, l’infusion et l’appropriation.
Cependant, le processus d’intégration des TIC n’est
pas linéaire mais plutôt dynamique. L’enseignant passe
d’une étape à l’autre et peut revenir en arrière.
SelonDepoveretStrebelle(1997),pouruneinté-
gration efficace des TIC, il importe non pas de se centrer
uniquement sur les enseignants, mais aussi d’impliquer
33
34
35
32
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
15Page
tous les acteurs de l’environnement scolaire dès le début
du processus d’implantation de l’innovation.
La diffusion de l’innovation technologique dans
les écoles, pour un pays, s’effectue en trois phases : après
des actions pilotes concernant peu d’établissements, des
expériences de banalisation sont menées, d’abord sous
forme du soutien à des innovations. Ce n’est que dans
un troisième temps que la scolarisation éventuelle des
technologies au sein du système peut être considérée
comme réalisée.
Ces processus sont lents alors que les technolo-
gies évoluent, elles, de manière exponentielle (Baron,
Dané et Thibault, 2007, p. 4). Le projet ROCARE a mis
l’accent sur des établissements pilotes en matière de
TIC, de l’élémentaire au secondaire, afin de déceler les
pistes ou stratégies d’une intégration efficiente dans le
contexte des systèmes éducatifs des pays participant à la
recherche.
Figure 11 - Description Programme ROCARE
World Information Society 2007 report – Beyond WSIS – Inter-
national Telecommunications Union – United Nations Conference
on Trade and Development
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra-
tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI.
UNESCO. (2002). Information and communication technology in
education. A curriculum for schools and programme of teacher de-
velopment. Paris, France
Raby, C. (2005). Le processus d’intégration des technologies de
l’information et de la communication. Dans T. Karsenti et F. Larose
(dir.), L’intégration pédagogique des TIC dans le travail enseignant
(p. 79-95). Québec, QC.
Depover, C. et Strebelle, A. (1997). Un modèle et une stratégie
d’intervention en matière d’intégration des TIC dans le processus
éducatif. Dans L.-O. Pochon et A. Blanchet (dir.), L’ordinateur à
l’école : de l’introduction à l’intégration (p. 73-98).
Baron, G.-L., Dané, E. et Thibault, F. (2007). La recherche franco-
phone sur les TICE.
5.4 Conditions préalables nécessaires à
l’intégration des TIC en éducation
5.4.1 Conditions d’intégration des
TIC
Lorsque l’on considère l’utilisation des TIC au
quotidien dans le secteur de l’éducation en Afrique, il
va sans dire que certains préalables sont nécessaires.
Des questions par rapport aux éléments critiques, voire
essentiels, à la réussite de l’intégration des TIC doivent
être mises de l’avant. Entres autres, les parties prenantes
doivent s’interroger sur l’état actuel et la nécessité de
plusieurs éléments tels que les infrastructures et la dis-
ponibilité de services tels que l’électricité, les salles de
formation, l’Internet et le matériel informatique.
5.4.2 Infrastructures minimales
requises
L’utilisation potentielle des TIC au sein des
établissements à vocation pédagogique passe d’abord
par la capacité des installations, du matériel et des équi-
pements sur place. En Afrique, les principales difficultés
rencontrées à ce niveau sont souvent liées au manque
de logiciels, d’ordinateurs et l’électricité, entres autres.
Même si l’environnement matériel varie d’une école à
l’autre, des conditions minimales sont nécessaires. Sans
ces dernières, une intégration adéquate des TIC est im-
possible.
Dans le cas où les installations et le matériel est
disponible, un support doit être présent pour des be-
soins d’assistance technique.
Le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation (ROCARE) a
été porté sur les fonts baptismaux en 1989 à Freetown, Sierra Leone. A l’heure
actuelle, le ROCARE gère un large éventail de programmes et de projets dans
ses seize pays membres. Ces pays sont :
Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, la République
centrafricaine, le Sénégal et le Togo ;
la Sierra Leone.
Conçu au départ en tant que forum informel dont la principale mission con-
sistait à regrouper les chercheurs en éducation de l’Afrique de l’Ouest et du
Centre, le ROCARE a apporté une contribution remarquable à la création
d’une base de connaissances sur la recherche en éducation et à son utilisation
en vue d’améliorer les pratiques d’éducation et d’élaborer des politiques axées
sur les preuves en Afrique de l’Ouest et du Centre.
36
36
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Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
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Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les
écoles
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa-
tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys.
Washington, DC: infoDev / World Bank.
5.4.3 Support technique
Il est essentiel qu’un support technique adéquat
soit disponible. La disponibilité de techniciens qualifiés
comme un informaticien ou un formateur, un tuteur ou
un enseignant disposan des connaissances nécessaires
pour assurer l’accompagnement et la formation du per-
sonnel enseignant dans les écoles en matière des TIC est
d’une importance capitale. Au niveau de l’école, ces pro-
fessionnels apportent un soutien technique indispens-
able aux élèves et aux enseignants. Leur rôle d’assistance
technique peut faciliter, entre autres, la recherche, la
constitution d’une banque de ressources pour les ensei-
gnants et les élèves et l’utilisation en toute sécurité des
équipements. Cela suppose que le personnel d’appui et
les usagers (enseignants et élèves) sont suffisamment
sensibilisés sur l’importance de consacrer assez de
temps pour les activités à réaliser avec les TIC.
En effet, le facteur temps est un prérequis fon-
damental à considérer parmi les mesures pouvant fa-
voriser la réussite du processus d’apprentissage avec
les TIC. Par conséquent, il convient de procéder à une
réorganisation de son horaire d’activités pour accord-
er une plage de temps suffisante aux travaux à faire à
l’ordinateur. Certes, un appui technique et moral est
nécessaire, mais une aide financière doit aussi être of-
ferte aux enseignants dans la démarche d’intégration
des TIC à l’école.
5.4.4 Moyens financiers disponibles
Vouloir intégrer les TIC sans prévoir au préal-
able les sources potentielles de financement est com-
parable à quelqu’un qui veut utiliser une automobile
sans argent pour acheter le carburant et les lubrifiants
d’entretien nécessaires pour le déplacement de la voi-
ture. C’est pour dire qu’à priori, le soutien financier
est fondamental, il s’agit d’un prérequis pour assurer
le fonctionnement permanent des TIC et pour faire
face au coût d’entretien et de renouvellement du maté-
riel technologique. Il est important de rechercher des
fonds ou d’allouer un financement adéquat, équitable et
stable pour l’acquisition des ressources technologiques.
Le support actif de l’administration de l’école, la contri-
bution des partenaires et des parents d’élèves peuvent
aider à subventionner les dépenses liées à l’abonnement
à Internet et à l’achat des équipements TIC.
5.4.5 Facteurs affectant la mise en
œuvre des TIC
Les multiples recherches effectuées sur ce sujet
ont recensé plusieurs facteurs qui, seuls ou collective-
ment, peuvent avoir une incidence importante sur la
réussite ou l’échec de tentatives d’intégration des TIC au
niveau des programmes éducatifs. Une liste exhaustive
détaillée se trouve en annexe IV. Certains facteurs af-
fectent directement les entreprises québécoises, dont les
régulations de passation de marchés, les mécanismes de
collaboration et le cadre politique et plans de mise en
œuvre qui soutiennent les projets.
5.5 Projets en cours et complétés
Plusieurs études récentes font état des avancées
importantes dans certains systèmes éducatifs grâce aux
TIC. Les travaux de l’Institut international pour la com-
munication et le développement (IICD) ont apporté
plusieurs conclusions qui vont dans le même sens que
les parties prenantes rencontrées dans le cadre de ce
rapport. L’organisation a eu bon nombre d’expériences,
soit plus d’une trentaine de projets, avec l’intégration
des TIC dans le secteur de l’éducation. Certains de
ces projets ont eu du succès et d’autres se sont avérés
des échecs. Selon l’IICD, il y a plusieurs éléments qui
supportent l’impact positif des TIC pour atteindre les
objectifs du programme EPT. Leur impact se retrouve
principalement au niveau de la qualité et l’efficience
Ratios de pénétration de l’ordinateur dans les écoles dans
des pays africains sélectionnés, 2010
Pays
Afrique du Sud
Égypte
Ghana
Mozambique
Namibie
Nombre d’écoles
25 582
26 000
32 000
7 000
1 519
Écoles équipées
d’ordinateurs
6 651
26 000
800
80
350
Pourcentage
d’écoles équipées
d’ordinateurs
22,6%
100%
2,5%
1,1%
22,1%
37
37
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
17Page
de l’enseignement offert. Les données recueillies lors
des études de l’IICD montrent que 80% des participants
se considèrent mieux informés et responsabilisés dans
leur processus d’apprentissage. De plus, 60% ont con-
staté une amélioration nette de l’enseignement et de
l’apprentissage . Une liste de projets entrepris par Cé-
gep International est disponible en Annexe I. La liste se
limite aux projets ayant eu lieu en Afrique. De plus, un
tableau sommaire des recommandations de l’IICD suite
à leurs interventions se trouve en Annexe II.
Figure 13 - Description de l’IICD
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
6. Organisations québécoises
Dans le secteur de l’éducation, il est connu que
le Québec est un pionnier mondial reconnu pour ses
méthodes. Entres autres, l’approche par compétences
s’est prémunie d’une très belle réputation internationale.
Jumelée aux méthodes pédagogiques des entreprises
et organisations d’ici, cette approche fait en sorte que
le savoir-faire québécois est prisé. Selon l’Association
des collèges communautaires du Canada (ACCC), les
entreprises d’ici mettent une emphase importante sur
l’accompagnement lors de projets en Afrique plutôt que
la méthode traditionnelle d’enseignement qui se veut
une relation davantage unidirectionnelle : maître-étu-
diant. Ceci est une des raisons qui expliquent pourquoi
le savoir local est recherché et que l’offre n’arrive pas à
combler la demande.
Une des différences fondamentales de l’approche
par compétence se traduit par le fait qu’elle prévoit les
besoins de formations en fonction des besoins futurs
de l’industrie. Ailleurs, l’industrie se retrouve en avance
sur les programmes d’éducation. Des efforts doivent
donc être déployés pour moderniser les programmes en
fonction des technologies existantes. C’est le cas vécu en
Afrique actuellement. Bref, l’approche par compétences,
qui comprend 138 programmes techniques au Québec
seulement, est davantage prédictive que réactive.
Figure 14 - Description de l’Association des collèges commu-
nautaires du Canada
Un autre facteur qui soutient le fait que les or-
ganisations québécoises ont un succès considérable sur
le marché africain est l’ampleur de l’offre. Au niveau
public seulement, on peut exporter, directement ou in-
directement, l’ensemble des programmes collégiaux du
Canada, ce qui inclut environ une cinquantaine de cé-
geps.
On dénombre des centaines de projets dans le
secteur de l’éducation au cours des 40 dernières an-
nées. L’ACCC en a fait plus de 700 à elle seule. Donc,
l’expérience est au rendez-vous. La majorité des entre-
prises interviewées ont plus de 15 années d‘existence et
de l’expérience dans bon nombre de pays.
Un des buts de cette étude est d’établir les op-
portunités, actuelles et futures, dans le secteur de
l’éducation en Afrique, mais également au niveau des
services en éducation. Il s’agit ensuite de voir comment
les entreprises québécoises peuvent se positionner sur
IICD is a non-profit foundation that specialises in information and commu-
nication technology (ICT) as a tool for development. IICD is active in Africa
and Latin America where we bring about technical and social innovations
that create and enhance development opportunities in education, governance,
livelihoods, health and the environment.
38
38
L’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC) est un or-
ganisme national à participation volontaire, créé en 1972, qui représente
les collèges et les institutions auprès du gouvernement, des entreprises et de
l’industrie, à la fois au Canada et à l’étranger.
De ses bureaux d’Ottawa, l’ACCC intervient au nom de ses membres auprès
des ministères et des organismes fédéraux, et met en contact les collèges et
les industries nationales. L’ACCC organise des conférences et des ateliers à
l’intention du personnel, des étudiants et des administrateurs des collèges,
afin de favoriser le réseautage et la participation aux activités nationales et
internationales telles que les études sectorielles, les programmes de récom-
penses et les initiatives d’intégration.
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
18Page
ce grand marché en pleine expansion. Quels besoins ont
ces organisations ? Dans l’ensemble, malgré les écrits sur
les TIC dans l’éducation en Afrique, y a-t-il un marché
assez considérable pour que l’on se concentre davantage
pour trouver des solutions à améliorer la compétitivité
des firmes locales? Si oui, quels seraient les types de
support dont auraient besoin ces mêmes firmes pour
maintenir et améliorer leur avantage concurrentiel?
Pour répondre à ces questions, des rencon-
tres ont été organisées avec plusieurs organisations
qui œuvrent déjà sur le territoire africain, principale-
ment sur des projets dans le secteur de l’éducation. Des
représentants de CRC Sogema, Éducation Internatio-
nale, Cégep International, l’ACCC et du Consortium
International de Développement en Éducation ont été
interviewés.
Les propos des différentes organisations corro-
borent les écrits et les analyses conduites par les organ-
isations internationales sur le sujet des TIC en Afrique.
Ces parties prenantes, des organisations privées et pub-
liques, ont également soulevé bon nombre d’éléments
qui sont propres à leurs réalités respectives, tel que les
conditions climatiques des pays où ils travaillent, ou les
difficultés avec l’obtention des visas pour certains pays.
Figure 15 - Description du CIDE
D’autre part, des enjeux communs ont été sou-
levés par rapport à la faisabilité des projets TIC pour le
secteur de l’éducation. Entre autres, tout ce qui touche
le renforcement des capacités au niveau des ministères à
fait surface. La formation des administrateurs et la créa-
tion d’outils de gestion. La culture de travail existante
est toujours « papier » dans la grande majorité des pays.
Il va sans dire que les gains en efficacité et en temps
avec l’utilisation d’outils informatiques seraient consi-
dérables. Un exemple qui a été discuté à quelques re-
prises est le suivi des coûts des ressources humaines.
Les coûts principaux des ministères de l’Éducation sont
les coûts en termes de main d’œuvre et à l’heure actu-
elle les suivis sur ces coûts sont des estimés au mieux.
Un exemple d’outil intéressant serait un logiciel de
suivi qui permettrait à un ministère de mieux gérer les
coûts décrits. L’ensemble des firmes rencontrées ont la
capacité de fournir un tel produit, avec la formation et
l’accompagnement nécessaire.
Un enjeu considérable était la volonté réelle du
partenaire Africain à vouloir investir les efforts néces-
saires pour assurer la pérennité des projets. Sans cette
volonté et cette détermination, les projets n’arrivent pas
à se concrétiser de la façon prévue. Certains projets sont
avortés à mi-chemin, entre autres, à cause de raisons fi-
nancières. Ceci n’aide à rien pour réduire le risque perçu
de faire affaire avec le continent africain.
Figure 16 - Description d’Éducation Internationale
À cela peut s’ajouter les modifications récentes
au niveau du cycle de projets de grands bailleurs de
fonds tels que la Banque Mondiale. Ces changements
ont modifié la provenance du déboursé. Bref, aupara-
vant, les sommes réservées par les bailleurs de fonds
étaient payées directement, selon les termes convenus, à
la firme retenue. Aujourd’hui, les fonds sont déboursés
d’abord au ministère pour lequel le projet est effectué et
ce dernier doit débourser les fonds à la firme retenue
pour la mise en œuvre du projet. Un inconvénient ma-
Créée en 1982, le Consortium international de développement en éduca-
tion (CIDE) est une corporation canadienne dont le siège social est situé à
Montréal. Le CIDE s’est donné comme mission d’accompagner les gouverne-
ments, les institutions et les organisations publiques et privées engagés dans
un processus de réforme ou de restructuration, en misant sur le développe-
ment des ressources humaines.
Fondée en avril 2001, Éducation internationale est une coopérative de ser-
vices de développement et d’échanges en éducation qui regroupe les activi-
tés internationales du réseau des commissions scolaires et du réseau col-
légial du Québec. La Coopérative est composée de membres francophones
et anglophones, dont :
scolaires (GRICS),
(CEMEQ),
Québec (ACSAQ).
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
19Page
jeur est l’assimilation des fonds destinés à un projet
quelconque. En fin de projet, des fonds manquent à
l’appel et les périodes d’attentes pour lesdits paiements
sont très long. Pour ce genre de défaut de paiement, les
entreprises québécoises ont recours à de l’assurance ris-
que disponible auprès d’EDC. Malgré cela, le risque en-
couru demeure grand.
Un autre enjeu qui réduit l’impact de la visibilité
des organisations est le fait que, au Canada, l’éducation
soit une instance provinciale. Dans les cas de plusieurs
autres pays, l’éducation relève d’une instance fédérale.
Donc, d’une certaine façon, si les 13 ministères de
l’éducation provinciaux unissaient leurs efforts et leurs
ressourcespourfaireuneforcecommune,l’impactserait
plus important. Malgré que ceci puisse paraître difficile,
voire futile, on comprendra que des mesures nécessaires
doivent venir compenser pour cette faiblesse que les en-
treprises et organisations ont en comparaison de pays
concurrents. Bref, des efforts de collaboration seraient
bénéfiques.
Figure 17 - Description Cégep International
Dans les sections précédentes, il a été question
de la capacité des organisations à faire des suivis sur
l’évolution des états quant à l’atteinte des objectifs du
millénaire. Selon Éducation Internationale, plusieurs
pays n’ont pas de système pour suivre, voire connaître
les taux de diplomation des étudiants.
Les mécanismes nécessaires à l’implémentation
des tels outils, impliquent beaucoup de réflexion et la
considération de besoins transversaux pour assurer la
faisabilité. Notamment, l’achat de matériel, les ordina-
teurs, les logiciels, la programmation de ces derniers et
finalement la formation des utilisateurs.
Les méthodes traditionnelles «papier» impli-
quent que beaucoup de programmes sont tel qu’elles
l’étaientdanslesannées60’et70’.Évidemment,desmod-
ifications aux politiques nationales sont en cours, mais la
gestion du changement au niveau culturel est important
et implique de la formation et de l’accompagnement.
En ce sens, le matériel pédagogique utilisé actuellement
dans certains pays provient souvent d’Europe et s’avère
du matériel pédagogique parfois désuet.
Des éléments importants sont ressortis des dis-
cussions, dont une qui est unanime, soit que toutes les
organisations ont manifesté qu’elles n’arrivent pas à sub-
venir à la demande provenant de l’Afrique.
Pour les firmes qui ne travaillent pas à travers
l’ACDI, le risque financier et le risque de non-paiement
est très important, malgré les protections disponibles
avec EDC. Un des problèmes récurrents est le fait que
les protections sont valables que dans les cas de défaut
de paiement. Dans le cas où il y a litige, les protections
ne s’appliquent plus. Le risque demeure assez impor-
tant.
Pour celles qui travaillent en collaboration avec
l’ACDI, le revers s’avère être le fait de se limiter à certains
marchés qui sont prévus par cette dernière. Ainsi, le
nombre de pays identifiés comme pays cibles par l’ACDI
a diminué de façon dramatique au cours des dernières
années. Depuis 2009, l’ACDI concentre ses efforts sur
20 pays dont seulement 8 en Afrique : l’Éthiopie, le
Ghana, le Mali, le Mozambique, le Sénégal, le Soudan,
le Soudan du Sud et finalement, la Tanzanie.
Créé en 1992, Cégep international a d’abord été un regroupement volo-
ntaire de collèges (une vingtaine) actifs sur le plan international. Depuis
1999, les quarante-huit cégeps membres de la Fédération des cégeps ad-
hèrent à Cégep international et bénéficient de ses services de base surtout
en matière d’information et de représentation. Le mandat de Cégep inter-
national consiste à:
d’échanges et de partenariat qui se présentent sur la scène
internationale.
favoriser des occasions de partenariat entre ses membres et des
établissements étrangers.
(forum, mission, salon, colloque, etc.) susceptibles d’accroître
leur rayonnement à l’étranger.
de projets de coopération internationale.
et le recrutement d’étudiants internationaux.
professionnelle dans une perspective d’internationalisation de
l’éducation, entre autres, par le biais du projet Éducation dans
une perspective mondiale et citoyenne (ÉPMC).
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
20Page
7. Recommandations
Dans l’ensemble, les perspectives pour les or-
ganisations qui œuvrent dans le secteur de l’éducation
sont très bonnes. Le savoir-faire des organisations lo-
cales est recherché et reconnu et le nombre de projets en
perspective est considérable.
Ceci dit, d’autres actions concrètes pourraient
permettre de consolider, voire améliorer, le posi-
tionnement actuel des entreprises québécoises.
1. Des ressources financières pour le développe-
ment de marché seraient bénéfiques pour con-
solider les relations d’affaires avec les partenaires
africains. Que ce soit à travers des missions com-
merciales, la participation à des foires sectorielles,
une présence continue dans le marché assure une
visibilité et permet d’approfondir les liens de confi-
ance. Dans le même sens, l’organisation de déléga-
tions étrangères pour venir visiter les organisations
québécoises contribue aussi aux liens de confiance.
Un support de coordination et de logistique serait
bénéfique.
2. Au niveau de la représentation locale qui peut
être faite à travers des partenaires locaux, des res-
sources existent depuis quelques années pour fa-
voriser cette possibilité. Entres autres, Export Qué-
bec et Expansion Québec, alloue des ressources
financières aux entreprises qui souhaitent accroître
leur activités d’exportations. Export Québec et Ex-
pansion Québec sont des unités du MDEIE .
3. Assurer que toutes les parties prenantes puis-
sent participer aux missions étrangères et aux as-
semblées avec des délégations étrangères. À l’heure
actuelle, les délégations reçues par le Ministère de
l’éducation rencontrent les organisations publiques
seulement. Les entreprises privées sont volontaire-
ment laissées à l’écart.
4. Favoriser les échanges entre organisations qui tra-
vaillent en Afrique. Les expériences des entreprises
locales sur le continent africain demeurent souvent
méconnues. Des ressources et du support pour faciliter
le réseautage entre entreprises, tout secteur confondu,
aiderait à éliminer la façon de faire « en silo » et fa-
voriserait un savoir-faire collectif. Par exemple, le part-
age sur des nuances culturelles d’un pays quelconque
et le partage de contacts locaux fiables seraient avanta-
geux. Bref, la décentralisation de l’information.
Figure 18 - Description d’Export Québec
5. Inclure des entreprises ayant des capacités au
niveau des infrastructures (Internet, bâtiments,
électricité, etc.) dans les échanges et les visites de
délégations étrangères. Leur savoir-faire peut com-
plémenter celle d’une organisation davantage spé-
cialisée en éducation pour offrir une solution clé
en main.
6. Des efforts semblables devraient être faits au
niveau des différents ministères de l’éducation de
l’Afrique. Une plateforme d’échange collaborative,
du style wiki, serait bénéfique pour partager les
bonnes pratiques entre États.
7. Accroître la visibilité des entreprises québé-
coises avec le renforcement du rôle des délégués
commerciaux. Une présence accrue de la part des
instances gouvernementales aiderait à maintenir
une visibilité constante pour les entreprises. Les
pays concurrents tels que la France déploient des
ressources beaucoup plus importantes en termes
de représentation commerciale, à la fois dans les
bureaux permanents et dans les évènements ponc-
tuels tels que des conventions sectorielles.
8. Favoriser les technologies économiques.
L’utilisation du web 2.0, les wikis, le nuage et
d’autres technologies modernes impliquent peu de
coûts. Par exemple, avec l’utilisation du nuage pour
l’entreposage de données, que ce soit au niveau
ministériel pour des statistiques sur la diploma-
39
Export Québec est une unité consacrée du MDEIE qui aide les entreprises
québécoises à développer, consolider ou diversifier leurs marchés hors Qué-
bec en offrant des services :
- gouvernementaux;
- régionaux;
- associatifs;
- sectoriels.
Expansion Québec offre des services pour s’implanter à l’étranger:
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
21Page
tion, ou le contenu académique des formations, on
élimine en grande partie le matériel nécessaire req-
uis pour l’entreposage de données. L’utilisation du
web 2.0 et des wikis est bénéfique pour favoriser
l’échange et la collaboration à distance et encore,
les coûts sont minimes.
9. Avoir accès à des formations en gestion du
risque par rapport aux droits et aux règlementa-
tions législatives dans un contexte d’affaires avec
l’Afrique.
10. Avoir accès à des formations de gestion du
changement pour être habileté à faire face à la ré-
sistance culturelle, au besoin lors de l’intégration
de nouvelles méthodes ou de nouvelles technolo-
gies. La gestion du changement sera nécessaire à
plusieurs niveaux, soit au niveau ministériel, au
niveau des enseignants et, jusqu’à un certain point,
au niveau des parties prenantes et les collabora-
teurs dans les projets.
11. Mettre en place des mécanismes financiers
pour permettre aux entreprises de croitre, vu la
demande importante. Les entreprises interviewées
ont presque toutes fait part du fait qu’elles ne peu-
vent subvenir à la demande, donc le potentiel de
croissance existe.
12. Poursuivre et accélérer la mise en valeur de
l’expertise et du savoir-faire québécois dans le
secteur de l’éducation. Ceci pourrait être fait avec
la mise sur pied d’un comité multidisciplinaire
dédié au développement en Afrique qui siège au
Ministère de l’Éducation du Québec, qui com-
prend le secteur publique et privé, potentiellement
intitulé Éducation Afrique Québec.
13. L’adhésion au Conseil Canadien pour l’Afrique
permet d’avoir accès à beaucoup de ressources
pouvant être utiles dans le cadre d’activités com-
merciales en Afrique. Entres autres, CCAfrique
offre une veille pour tous ses membres. De plus,
des activités de réseautage sont fréquemment or-
ganisées. Un abonnement donne accès à plusieurs
services.
14. S’approprier le rapport de suivi 2012 : Le Rap-
port mondial de suivi sur l’Éducation pour tous
2012 montrera de quelle façon les programmes
de développement des compétences peuvent être
améliorés et leur champ d’application étendu
afin d’offrir aux jeunes de plus grandes chances
d’accéder à des emplois décents et à de meilleures
conditions de vie.
15. Mettre en place une culture davantage collabor-
ative, à travers les outils disponibles et les échanges
potentiels plutôt qu’un esprit exclusif qui est vécu
aujourd’hui. Cet aspect collaboratifs ce rattache à
plusieurs recommandations et permet d’accentuer
l’ampleur des efforts qui sont déployés.
http://www.mdeie.gouv.qc.ca/objectifs/exporter/accueil-export-
quebec/
http://www.unesco.org/new/fr/education/themes/leading-the-in-
ternational-agenda/efareport/reports/2012-skills/
40
8. Opportunités
Les rencontres effectuées ont été révélatrices
quant au nombre de projets qui ont été réalisés et aux
opportunités présentes et futures. Les opportunités sont
nombreuses et le sont depuis un certain temps. Pour les
entreprises qui sont actives sur le marché africain ou qui
souhaitent le devenir, un des meilleurs outils de veille
est celui offert par le Conseil Canadien pour l’Afrique.
Il permet à un membre d’avoir accès aux annonces de
projets, par secteur ou pour l’ensemble des secteurs et
ce, sur une base hebdomadaire. La figure 19 explique
comment accéder aux différentes sources où se trouvent
les opportunités.
Dans 95% des cas, les entreprises qui ont été inter-
viewées obtiennent leurs contrats à travers un système
d’appels d’offre publics. Plusieurs sites internet (voir
figure 19) offrent un abonnement qui permet d’accéder
aux opportunités d’affaires.
En ce qui a trait aux projets disponibles dans le secteur
de l’éducation, impliquant des TIC en cours en ce mo-
ment en Afrique, la liste s’avère exhaustive. On compte
quelques centaines d’opportunités en cours ou à venir
en date de la mi-juin 2012. Voici quelques-unes des op-
portunités en cours :
40
39
41
22Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Comment accéder aux opportunités?
Un certain travail est requis pour pouvoir identifier et organiser la gestion des opportunités.
Vous trouverez ci-bas quelques exemples d’outils qui permettent l’accès aux opportunités et
comment les utiliser.
1. L’abonnement aux organismes qui offrent un service de veille pour les opportunités
d’affaires tels que le Conseil Canadien pour l’Afrique. Une visite au site www.ccafri-
ca2012.ca permet de voir l’ampleur des services offerts par l’organisation qui sont
réservés exclusivement aux membres. Les opportunités sont triées de façon sectorielle et
sont transmises à l’abonné. Les services aux membres inclut, entre autres l’accès aux ap-
pels d’offre, mais également des occasions de réseautage avec des délégations sectorielles
africaines. Les opportunités affichées en figure 20 sont issues du service aux membres
du Conseil Canadien pour l’Afrique.
2. L’abonnement aux sites internet dédiés aux appels d’offres. L’utilisation de ces sites
devrait être sujette à une analyse préliminaire. Une entreprise n’a pas besoin de s’abonner
à tous les sites suivants. Une analyse préliminaire de chacun des sites devrait être faite
pour choisir celui qui convient davantage. D’abord, une inscription préliminaire gratu-
ite permet de voir le fonctionnement de chacun des sites et les titres des offres en cours.
Finalement, un abonnement payant, qui varie en montant d’un site à l’autre est néces-
saire pour lire les détails des opportunités en cours.
a. Un des sites les plus importants auxquels un abonnement mérite une consi-
dération particulière est DEVEX, www.devex.com. Ce site américain rassemble
toutes les opportunités de deux façons distinctes, soit par projet ou par emploi. Le
premier comprend les appels d’offres. Le deuxième volet comprend toutes les op-
portunités de consultation à court et long terme. Un abonnement pour les deux
volets coûte un peu moins de 1,000.00$. Une image des opportunités tirée du site
de DEVEX se trouve en figure 21.
b. Un site européen intéressant pour les projets reliés aux bailleurs de fonds
importants est www.assortis.com. Ce site représente, comme DEVEX, une des
sources importantes d’information et d’opportunités dans les marchés africains.
c. D’autres sites internet tels que DG Market (www.dgmarket.com ), TED (http://
ted.europa.eu) et Merx (www.merx.com) offrent des services d’identification
d’opportunités. Divers types d’abonnements sont disponibles.
d Une veille des sites des bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine
de Développement, etc.) constitue une source importante d’information pour
être à l’affût des tendances actuelles des secteurs d’intérêt.
Figure 19 - Accès aux opportunités
23Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’AfriqueLes TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Pays
Country
Africa
Algérie
Angola
Congo
Congo
Description
Description
Request of expressions of interest for a
regional study on financial education issues
in each partner states to develop regional/
national strategies
« Assainissement: Diagnostic de la gestion des
STEP et formation du personnel », en vue de
réaliser « Étude, acquisition et mise en place
d’un système de télémesure des paramètres
physicochimiques et bactériologiques des
eaux des STEP dans les Wilayas de Tipasa et
Boumer dès avec formation du personnel
EDF — programme to support non-state
operators II (PAANE II)
Recrutement d’un consultant individuel
international pour la formation du personnel
du ministère de la fonction publique et de la
réforme de l’état en développement web avec
java/JEE
Recrutement d’un consultant individuel
international pour la formation du personnel
du ministère de la fonction publique et de la
réforme de l’état en administration système,
base de données et sécurité (MYSQL et oracle
10g
Source
Source
Fin Sec Dev + Regionalization Proj-
FSDRP
Ministère des Ressources en Eau
Direction des Études et des Amé-
nagements Hydrauliques
National authorising officer in the
republic of Angola
Transparency & Governance repeat
PROJ
Transparency & Governance repeat
PROJ
Catégorie
Categories
Finance/ Investment
Education/Training
Environment/Sustainable
Development
Gestion/Conseil
Environnement/ Développement
Durable
Éducation/Formation
Management/Consulting
Education/Training
Communications/IT
Éducation/Formation
Communications/TI
Éducation/Formation
Communications/TI
#
1
2
3
4
5
Congo
Ethiopia
Ghana
Ghana
Ghana
Ghana
Ghana
Guinée
Guinée
Recrutement cabinet pour le renforcement des
capacités du personnel du secteur des
communications électroniques
Network administration training
Revenue management reform strategy
Programme based budgeting training
consultancy
Design, supply, installation, training and
implementation support for an integrated
e-immigration system for the Ghana
immigration service (GIS)
Programme based budgeting training
consultancy
Various consultancy assignements
Sollicitation de manifestation d’intérêt pour
le recrutement d’un consultant pour réaliser
une revue des dépenses publiques (RDP) du
secteur de l’enseignement supérieur
Sollicitation de manifestation d’intérêt pour
la sélection de consultants pour la rédaction
d’un barème, de procédures, périodique des
mutations et affectations et création d’une
instance de recours.
Projet CAB Congo
Protect. Basic Serv. Phase II (FY09)
Local Government Capacity
Support
eGhana SIL (FY07)
eGhana SIL (FY07)
eGhana SIL (FY07)
Ghana Statistics Development
Program
Education For All FTI Program
(FY09)
Education For All FTI Program
(FY09)
Éducation/formation
Communications/TI
Education/Training
Communications/IT
Management/Consulting
Education/Training
Management/Consulting
Finance/Investment Education/
Training
Manufacture
Education/Training
Communications/ IT
Management/Consulting
Finance/Investment Education/
Training
Management/Consulting
Education/training
Communications/IT
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
6
7
8
9
10
11
12
13
14
24Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Pays
Country
Kenya
Liberia
Liberia
Malawi
Mauritanie
Mauritanie
Nigeria
Description
Description
Supply, installation & commissioning of
hardware, software, documents management
system, scanning and di gitization of docu-
ments and training for the ministry of state
for immigration and registration of persons
- CRD
Urban water supply and sanitation proj-
ect- (management, commercialization and
comprehensive training programme consult-
ing services)
Urban water supply and sanitation project-
(public health, sanitation hygiene education
and promotion consulting services)
Support to higher education, science and
technology (HEST) project
Avis général de passation des marchés
Repair, maintenance and associated services
of vehicles and related equipment
Procurement and installation of nuclear
magnetic resonance (NMR), microscopes,
analytical equipment and accessories
Source
Source
3A-Telecommunications APL
(FY07)
African Development Bank
African Development Bank
Ministry of Education, Science and
Technology
DPEF
Agence Nationale de Promotion de
l’Emploi des Jeunes
S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07)
Catégorie
Categories
Manufacture Education/Training
Communications/IT
Management/Consulting
Education/Training Environment/
sustainable Development
Management/Consulting
Education/Training
Health Environment/sustainable
Development
Education/training
Communications/IT
Manufacture
Éducation/Formation Ingénierie/
Infrastructures
Gestion/Conseil Finance/
Investissement
Manufacture
Éducation/Formation
Communications/TI Ingénierie/
Infrastructures
Manufacture
Education/Training
Communications/IT
#
15
16
17
18
19
20
21
Nigeria
Rwanda
South Africa
Soudan
Tanzania
Tanzania
Togo
Procurement and installation of nuclear
magnetic resonance (NMR), microscopes,
analytical equipment and accessories
Request for expression of interest for potential
accredited training providers to train Rwan-
dan public servants
Forum on Anti-Corruption (SAFAC)
Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and
Malaria; Training consultant
Consultancy Services To Develop Public Edu-
cation Program On Financial Leasing
Consultancy service to develop internationally
benchmarked business process outsourcing
(BPO) foundational skills a assessment and
certification program for Tanzania: chart skills
strategy
Sélection de consultants : mise en œuvre des
actions de communications pour le change-
ment de comportement en faveur de l’hygiène
et de la salubrité publique
S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07)
Public sector capacity building
secretariat
UNDP South Africa
UNDP
Financial Sector Support
Sci.&Tech. High Educ. Prog-Ph.1
(FY08
Délégation spéciale de la ville de
Lomé (municipalité de Lomé)
Manufacture
Education/Training
Communications/IT
Education/Training
Education/Training
Health
Education/Training
Management/Consulting
Finance/Investment Education/
Training
Management/Consulting Educa-
tion/Training
Communications/IT
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
21
22
23
24
25
26
27
25Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Pays
Country
Togo
Togo
Tunisie
Tunisie
Tunisie
Description
Description
Primary education services
Assistant technique résident - spécialiste de
l’évaluation des apprentissages
Projet d’appui a l’enseignement secondaire
(PAES II)
La formation de formateurs dans les disci-
plines concernées par la réforme des filières et
sections de l’enseignement secondaire
Développement de Ressources Pédagogiques
Numérique au profit du Centre National des
Technologies en Éducation
Source
Source
Ministère des enseignements
primaire, secondaire et de
l’alphabétisation. Projet éducation
pour tous Togo
Education For All-FTI Program
Ministère de l’éducation
le ministère de l’éducation
le ministère de l’éducation
Catégorie
Categories
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
Éducation/Formation
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
Gestion/Conseil
Éducation/Formation
Gestion/Conseil
Éducation/Formation Communi-
cations/TI+
#
28
29
30
31
32
Figure 19 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique
42
42
43
Figure 20 - Exemples de projets en cours - Devex
26Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Sans avoir de dépenses excessives, les opportuni-
tés sont faciles à trouver. Il reste que l’identification d’un
projet doit être accompagné avec du développement de
marché, un des éléments où du support financier pour-
rait permettre à certaines entreprises et organisations
qui sont simplement intéressées, d’être réellement im-
pliquées.
Dans l’ensemble, avec la veille du Conseil Ca-
nadien pour l’Afrique, les divers sites d’appels d’offres
comme Devex et les sites des grands bailleurs de fond,
les entreprises sont habilités à voir et à quantifier la de-
mande. D’autre outils existent pour du développement
de marché, mais l’ensemble des entreprises ont souligné
que des montants supplémentaires seraient très béné-
fiques.
Extrait de www.devex.com
Extrait de la base de données du CCA (pour membres seulement)
Extrait de www.devex.com
42
43
Nom du projet
Apprendre à entrepren-
dre au Cameroun
S’associer à l’explosion
des compétences au
Maroc
Les partenariats Gabon-
Québec dans le cadre
de développement du
système éducatif
L’appui à la diversification
dans le domaine minier
en Tunisie
Collaboration internatio-
nale a l’implantation du
campus ubisoft Maroc à
Casablanca
Objectif du projet
Développer la capacité entrepre-
neuriale des jeunes filles camerou-
naises en milieu scolaire
Développer les compétences du
personnel enseignant du Maroc
dans le but d’améliorer les pro-
grammes d’étude.
Appuyer le projet de développe-
ment de système éducatif du
Gabon en matière de formation
technique.
Former les élèves de l’institut
supérieur d’enseignement de
Gafsa dans le but de valoriser le
volet entrepreneurial et permettre
l’assistance pédagogique.
Proposition d’une gamme de pro-
gramme de formations destinées
spécifiquement à l’industrie de jeu
vidéo et du film d’animation en
croissance au Maroc
Utilité du projet
Permettre une formation pointue
des jeunes femmes de l’école CETI
(collège d’enseignement technique
industriel) dans le but de favoriser
l’entrepreuneurship.
Assurer une formation de qualité
aux étudiants au niveau supéri-
eur afin que ceci puisse répondre
aux exigences de développement
économique que connais le pays.
Moyen permettant la planification
ainsi que la mise en œuvre de la
réforme de l’enseignement technique
et professionnel
Permettre l’élargissement de
partenariats d’affaires entre les
acteurs économiques de la région
et hors des frontières de la Tunisie,
aussi susciter un plus grand désir
d’entreprendre chez les jeunes
L’ouverture sur le monde extérieur
par ubisoft Maroc, en allant cher-
cher l’expertise du Québec et/ou de
la France dans un besoin d’offrir des
programmes de formation pousser
aux jeunes qui font le métier de la
production de film d’animation, de
design, de jeu ainsi que la gestion
du projet.
Contribution du projet au développement
de l’Afrique
Née du partenariat entre l’établissement
d’enseignement canadien collège Éduard-
Mont-petit et le CETI. Inciter les acteurs
du système scolaire ainsi que les autorités
gouvernementales à valoriser l’esprit entre-
preneurial.
Un échange d’information entre le cégep
de la Pocatière du Québec ayant l’expertise
dans le domaine agricole avec les centres
de formations du Maroc ce qui permettra
l’acquisition de formation ainsi que le trans-
fert de nouvelle technologie
Née de partenariat entre Le cégep Saint-Jean-
sur-Richelieu ainsi que le gouvernement du
Gabon
Le projet a été créé par
l’institut supérieur d’enseignement de la
Tunisie ainsi que le cegep de Thedford du
Québec
Collaboration entre le cégep de Matane du
Québec ainsi que l’ubisoft Maroc afin de
permettre l’implantation ainsi que la gestion
du campus ubisoft Maroc au Casablanca.
Projets effectués par Cégep International
Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International
Figure 21 - Projets pertinents par Cégep International
41
27Page
Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Annexe II – Recommandations de l’IICD
Impact
Amélioration des per-
spectives de travail pour
les jeunes
Privilégier les ressources
créées par les enseignants
Former les enseignants
aux TIC de base et à la
pédagogie
Encourager le réseautage
entre les enseignants
Description
TIC permettent d’acquérir des compétences qui préparent les adolescents, y compris les jeunes entrepreneurs et les travailleurs à
tirer profit des possibilités d’emploi. En 2007, 75% des participants ont déclaré avoir connu une amélioration significative de leurs
possibilités d’emploi.
Les enseignants et les instructeurs doivent apprendre à utiliser les TIC pour pouvoir créer leurs propres outils pédagogiques pour
susciter une véritable appropriation tout améliorant la facilité d’utilisation des ressources. Bien des projets continuent d’utiliser des
outils créés ailleurs et qui n’offrent pas, la plupart du temps, des contenus appropriés ou adaptés à la situation locale.
Les enseignants et les instructeurs doivent acquérir les compétences de base en TIC et apprendre les méthodes pédagogiques qui
font appel aux TIC pour pouvoir les utiliser avec aisance. Il est également important de leur apprendre à les intégrer dans leurs
méthodes pédagogiques.
Les enseignants devraient utiliser des plateformes pour échanger opinions, expériences et ressources pédagogiques avec leurs col-
lègues. Les échanges, en personne ou virtuels, sont importants pour les motiver et améliorer la qualité des ressources locales. Le
réseautage entre projets au niveau du pays est également très utile. L’option des communautés de pratique en ligne destinées aux
praticiens pourra être mise à profit pour un apprentissage plus durable. les TIC au service de l’éducation.
Recommandations par rapport aux programmes TIC en éducation de l’IICD
Faire appel aux applica-
tions administratives en
complément des services
Rechercher des solutions
bon marché
Participer à la formula-
tion des politiques et
des stratégies de TIC en
éducation
Établir une structure
organisationnelle adaptée
Réfléchir à un modèle
financier viable avant de
commencer
Renforcer les capacités
techniques au niveau
institutionnel
Améliorer l’accès aux
ordinateurs
La perspective d’une gestion plus efficace de l’information et d’une simplification des procédures administratives incitera les
directeurs d’école et le personnel administratif à institutionnaliser l’utilisation des TIC à tous les niveaux. Même si les bénéficiaires
estiment qu’il est prioritaire d’exploiter les TIC pour l’enseignement et l’apprentissage, leur utilisation à l’appui de la gestion et des
procédures administratives n’en reste pas moins essentielle.
Les technologies actuelles permettent d’offrir beaucoup pour peu. Des logiciels libres, des capacités d’entreposage gratuit (nuage)
sont disponible et suffisants pour les besoins et les capacités de l’infrastructure actuelle. Des dépenses importantes sur des systèmes
complexes ne sont pas nécessaires. Du matériel d’occasion est disponible via le secteur privé ou les organismes sans but lucratif.
L’intégration des TIC en éducation doit reposer sur une vision à long terme pour orienter et motiver les enthousiastes de la première
heure et autres parties prenantes et pour planifier le déploiement des TIC dans le secteur. À plus long terme, le gouvernement
devra participer activement à l’adoption des TIC en éducation dans l’ensemble du secteur. La mobilisation du gouvernement est
fondamentale pour obtenir de nouveaux investissements dans l’infrastructure des TIC, pour intégrer les TIC dans les programmes
scolaires et pour faciliter la généralisation des ressources.
Sur un plan stratégique, les chefs d’établissement et les parents doivent être mobilisés pour institutionnaliser et gérer à long terme
les équipements TIC. La création de comités administratifs chargés de gérer les équipements s’est révélée très efficace pour assurer
la durabilité des initiatives de TIC. Au-delà de l’institution, il est important de demander un financement à long terme aux autorités
locales et de district ou aux responsables de l’éducation nationale et faire reconnaître les TIC comme une discipline dans les pro-
grammes scolaires.
Les partenaires doivent avant tout définir un plan financier local réaliste. Les établissements de formation privés obtiennent des
revenus suffisants, grâce aux frais payés par les élèves, pour s’offrir des TIC plus avancés. Les écoles normales et les centres de forma-
tion publics doivent décider du montant à réserver dans leur budget pour assumer les coûts récurrents des TIC et s’en servir comme
point de départ du plan de TIC. Les petites écoles en milieu rural ou les centres de formation professionnelle ne pourront pas
assumer les coûts des applications TIC et doivent éviter dès le départ les coûts récurrents élevés. Les données empiriques montrent
cependant que les petits établissements sont en mesure d’assumer le coût de petits laboratoires informatiques. Par leurs contribu-
tions à l’école, les associations de parents enseignants apportent également leur soutien aux projets de TIC.
Les responsables des TIC dans les établissements participants doivent suivre une formation suffisante pour pouvoir entretenir et
mettre à niveau eux-mêmes les équipements TIC sans aide extérieure. Comme il est très difficile de garder des responsables de TIC
qualifiés, les établissements doivent former un certain nombre d’enseignants et d’élèves enthousiastes qui assumeront des remplace-
ments temporaires au besoin.
Toute initiative, qu’elle provienne du gouvernement, d’ONG ou du secteur privé, devrait commencer par un lobbying pour l’achat
d’ordinateurs. La majorité des enseignants, des instructeurs et des élèves ont indiqué que le manque d’ordinateurs était le principal
obstacle aux programmes de TIC pour l’éducation. Ce problème est particulièrement criant dans les établissements scolaires situés
en milieu rural où l’école ou le centre de formation sont souvent le seul point d’accès à un ordinateur. Malgré les énormes investisse-
ments dans l’infrastructure que cela nécessite, les ordinateurs sont néanmoins essentiels à l’égalité de l’accès et à la réduction du fossé
numérique.
Figure 22 - Recommandations de l’IICD
Adapté de - Les TIC au service de l’éducation - Impact et enseignements retenus des activités appuyées par IICD, 2007 - L’Institut inter-
national pour la communication et le développement.
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Impact de la technologie sur l'éducation à distance en Afrique | KWS Forum

  • 1. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique
  • 2. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 1 866 463-6642 export.gouv.qc.ca Vous désirez diversifier vos marchés ? Vous désirez augmenter votre chiffre d’affaires à l’international ? Des spécialistes à votre service dans toutes les régions du Québec ainsi que dans plus de 50 villes à travers le monde EXPORTER | PROSPÉRER 1 866 463-6642 export.gouv.qc.ca Vous désirez exporter et cherchez le bon partenaire pour y arriver ? › Que votre entreprise soit petite ou grande › Que vous soyez à vos premiers pas sur les marchés étrangers ou que vous soyez déjà un exportateur chevronné Export Québec et ses partenaires peuvent vous aider à vous préparer efficacement à conquérir les marchés extérieurs EXPORTER | PROSPÉRER
  • 3. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 1Page Table des matières Préface 2 L’équipe du projet 2 Remerciements 2 1. Sommaire exécutif 3 2. Liste d’acronymes 4 3. Liste de figures 4 4. Mise en contexte 5 4.1 Programme – Éducation pour Tous (EPT) 5 4.2 Forum mondial sur l’éducation 2000 de Dakar 5 4.3 Le plus grand bilan de l’histoire en matière d’éducation 6 4.4 Les perspectives d’avenir 7 4.5 Allocation des ressources 8 4.6 Définition des TIC 9 4.7 Le débat à propos des TIC 9 5. TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique 10 5.1 Coordination et centralisation de l’information 12 5.2 Politiques nationales des TIC 12 5.3 Approches pour l’intégration des TIC 13 5.4 Conditions préalables nécessaires à l’intégration des TIC en éducation 15 5.4.1 Conditions d’intégration des TIC 15 5.4.2 Infrastructures minimales requises 15 5.4.3 Support technique 16 5.4.4 Moyens financiers disponibles 16 5.4.5 Facteurs affectant la mise en œuvre des TIC 16 5.5 Projets en cours et complétés 16 6. Organisations québécoises 17 7. Recommandations 20 8. Opportunités 21 Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International 26 Annexe II – Recommandations de l’IICD 27 Annexe III – Liste de Projets de connectivité en cours par pays 28 Annexe IV – Facteurs facilitants ou contraignants 28 Annexe V – Initiatives locales en TIC en Afrique 29 Références 36 Page couverture: photo tiré d’Independent co.uk Imprimé juillet 2012 Copyright 2012 Canadian Council on Africa
  • 4. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 2Page Préface Il est connu qu’il existe des disparités importantes au niveau de l’éducation entre le Québec et l’Afrique. Le Québec, de par ses différents programmes, se veut un modèle international quant au secteur de l’éducation. Le présent rapport cherche à faire le point sur l’état actuel du secteur des technologies de l’information et de com- munication (TIC) dans le secteur de l’éducation, sur le continent Africain. L’utilisation de ces technologies et leur intégration au sein de programmes éducatifs peuvent représenter une voie pour atteindre les objectifs du millé- naire. En soi, ceci représente également des opportunités d’affaires potentielles pour les entreprises et organisations québécoises. Cet ouvrage se veut une analyse issue d’un recensement des écrits qui mettra de l’avant des recommanda- tions pour tenter de favoriser la synergie entre le savoir-faire québécois et la demande africaine pour l’expertise des entreprises du Québec. L’équipe du projet Directeurs du projet: Karl Miville de Chêne Marc Doucet Soutien à la recherche et à la rédaction: Léonie Perron Diviya Neda Hawa Kieta Yola Mathieu Koné Karl Hasenhuendl Remerciements Dans le cadre de ce rapport plusieurs intervenants ont contribué de façon importante au rapport. Nous tenons à les remercier pour leur disponibilité et leurs contributions respectives : - Marie Josée Fortin – ACCC - Marise St-Pierre – Éducation Internationale - Lysianne Van der Knapp – Éducation Internationale - Sylvie Thériault – Cégep International - Serge Blondeau – CIDE - Hugues Lavoie – CRC Sogema
  • 5. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 3Page 1. Sommaire exécutif Un des buts de cette étude est d’établir quelles sont les opportunités, actuelles et futures, dans le secteur de l’éducation en Afrique avec un volet qui implique les technologies de l’information et de communication. Ensuite, il s’agit de voir comment les entreprises québécoises peuvent se positionner sur ce grand marché en pleine expan- sion. Desrencontresavecplusieursentreprisesetorganisationsquébécoisesœuvrantdanslesecteurdel’éducation ainsi qu’une recherche approfondie des études courantes sur le sujet des TIC dans ce même secteur permettent de conclure que les entreprises et les organisations québécoises ont beaucoup à offrir et que le savoir qui provient du Québec jouit d’une très belle réputation internationale. Plusieurs éléments importants sont ressortis des discussions, dont une qui est unanime, soit que l’ensemble des organisations ont manifesté qu’ils n’arrivent pas à subvenir à la demande provenant de l’Afrique. Par ailleurs, il y a des éléments qui touchent le support financier nécessaire pour faciliter le développement des marchés afric- ains et le fait d’adopter une approche axée sur la collaboration pour l’ensemble des entreprises et organisations du Québec. Le marché du secteur de l’éducation en Afrique manifeste un besoin très important d’être accompagné par de l’expertise internationale pour amener le niveau d’éducation actuel à un niveau jugé acceptable selon les objectifs du millénaire de développement. Une des solutions, selon plusieurs, est l’intégration des technologies de l’information et de communication au sein des systèmes éducatifs et même ministériels, ces derniers assurant la gouvernance. Ce besoin en accompagnement est soutenu par plusieurs grands bailleurs de fonds et le nombre de projets en cours ou actuellement en appel d’offres se veut une preuve irréfutable de la demande grandissante.
  • 6. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 4Page 2. Liste d’acronymes o ACCC – Association des collèges communautaires du Canada o ACDI – Agence Canadienne pour le Développement International o CCA – Conseil Canadien pour l’Afrique o EDC – Exportation et Développement Canada o EPT – Éducation pour tous o ESR – Enseignement supérieur et recherche o IICD - l’Institut international pour la communication et le développement o OMD – Objectifs du Millénaire pour le Développement o ONU – Organisation des Nations Unies o ROCARE - Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation o TIC – Technologies de l’information et communication o UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture 3. Liste de figures Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans..........................................................................................................7 Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide...........................................................................................7 Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du Millénaire..........................................................................8 Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement......................................................................................8 Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches méthodologiques et technologiques...........................9 Figure 6 - Description de CRC Sogema.............................................................................................................................10 Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC.....................................................................................................................11 Figure 8 - Description d’Infodev.........................................................................................................................................12 Figure 9 - Politiques nationales des TIC............................................................................................................................12 Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC........................................................................................................13 Figure 11 - Description Programme ROCARE.................................................................................................................15 Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les écoles.......................................................................16 Figure 13 - Description de l’IICD........................................................................................................................................17 Figure 14 - Description de l’Association des collèges communautaires du Canada.....................................................17 Figure 15 - Description du CIDE........................................................................................................................................18 Figure 16 - Description d’Éducation Internationale.........................................................................................................18 Figure 17 - Description Cégep International.....................................................................................................................19 Figure 18 - Description d’Export Québec..........................................................................................................................20 Figure 19 - Accès aux opportunités....................................................................................................................................22 Figure 20 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique............................................................23-25 Figure 21 - Exemples de projets en cours - Devex............................................................................................................25 Figure 22 - Projets pertinents par Cégep International...................................................................................................26 Figure 23 - Recommandations de l’IICD...........................................................................................................................27 Figure 24 - Exemples de projets d’accès et de connectivité..............................................................................................28
  • 7. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 5Page 4. Mise en contexte 4.1 Programme – Éducation pour Tous (EPT) Les pays en développement se caractérisent habituellement par une population en forte croissance qui est essentiellement assez jeune. L’analphabétisme et l’abandon scolaire sont très élevés. L’éducation est trop souvent hors de portée pour que les enfants puissent poursuivre leurs études après un certain niveau dû à des contraintes financières. Malgré ceci, les différents gouvernements accordent très peu d’importance à l’éducation dans le sens où celle-ci est rarement priori- taire. Donc, on retrouve de façon assez généralisée une insuffisance au niveau des installations éducatives et un manque d’enseignants qualifiés dans la plupart des pays africains. Pour que ces derniers puissent souhaiter par- ticiper de façon concrète à l’économie mondiale et as- surer un développement convenable, les pays doivent se doter d’un système éducatif dynamique et efficace . Pour favoriser l’atteinte d’un tel objectif, le pro- gramme Éducation pour tous a vu le jour en 1990. Ain- si, États, organisations non gouvernementales, et bail- leurs de fonds, se sont attardés à chercher une solution dans le but d’offrir une éducation de base à tous: enfants, jeunes ou adultes à travers l’Afrique. Cette même année, des représentants de 155 pays et de plus de 150 organ- isations se sont engagés à garantir l’Éducation pour tous pour l’an 2000. Ce que proposent les représentants lors de la conférence est de faire en sorte que l’éducation soit faite sur mesure, adaptée aux besoins, à la culture et aux moyens des apprenants. Un engagement est pris pour faire un bilan des réalisations et des progrès une décen- nie plus tard. Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007 4.2 Forum mondial sur l’éducation 2000 de Dakar La décennie de l’Éducation pour tous a atteint un point culminant lors du Forum mondial sur l’éducation de Dakar (Sénégal). En avril 2000, le Forum a mis de l’avant un plan d’action qui fût adopté de façon unanime : “l’Éducation pour tous : tenir nos engagements collec- tifs”. Ce plan engage tous les États impliqués à mener à terme les actions pour atteindre les objectifs d’une édu- cation de base de qualité pour tous d’ici 2015. Le plan renferme une promesse de pays et d’organismes dona- teurs comme quoi qu’aucun des pays ayant pris un en- gagement dans le sens du plan qui promeut l’éducation de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de ressources. Le Cadre d’action s’est doté de principes directeurs : des objectifs et des indicateurs des résultats, al- louer des ressources, surveiller les performances et évaluer les résultats qualitatifs et quantitatifs. Il est indispensable de disposer de données solides, fiables et ventilées en matière d’éducation, fondées sur les résultats exacts des recensements, si l’on veut mesurer avec précision les progrès réalisés, confronter les expériences et tirer des enseigne- ments. les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des objectifs de l’EPT pour permettre des analy- ses comparatives valables. S’ils disposent de don- nées de meilleure qualité aux niveaux national et international, les gouvernements, la société civile et les autres institutions pourront mieux apprécier les progrès accomplis vers la réalisation des objec- tifs, identifier les régions, les pays et les échelons sous-nationaux où l’on enregistre des difficultés ou succès particuliers et prendre alors les mesures voulues. 1 2 1
  • 8. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 6Page Le plan d’action contient également six objectifs qui régissent les efforts nécessaires à l’atteinte des objec- tifs généraux du programme l’Éducation pour tous. Les six objectifs clés en matière d’éducation visent à répon- dre aux besoins d’apprentissage de tous en 2015 au plus tard : Objectif 1: Développer et améliorer sous tous leurs aspects la pro- tection et l’éducation de la petite enfance et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés. Objectif 2: Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme. Objectif 3: Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante. Objectif 4: Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes et notamment des femmes, d’ici 2015 et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente. Objectif 5: Éliminerlesdisparitésentrelessexesdansl’enseignement primaire et secondaire et instaurer l’égalité dans ce do- maine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite Objectif 6: Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante. Breda/Unesco- Pôle de Dakar Breda/Unesco- Pôle de Dakar 4.3 Le plus grand bilan de l’histoire en matière d’éducation Le Cadre d’action de Dakar puise dans les con- clusions du Bilan de l’Éducation pour tous de 2000 (UNESCO), qui porte sur plus de 180 pays. Lancée en 1998, cette opération d’envergure mondiale était l’étude la plus complète jamais réalisée en matière d’éducation de base. L’évaluation des avancées montre des progrès intéressants dans certains secteurs, mais soulève égale- ment des lacunes importantes qui demeurent. Le nom- bre d’enfants scolarisés augmente nettement depuis une décennie et beaucoup de pays voient leur taux de scolarisation primaire s’approcher de cent pour cent pour la première fois. Par contre, environ 113 millions d’enfants restent à l’écart du système scolaire et près d’un milliard d’adultes sont analphabètes au niveau mondial. Le manque d’enseignants qualifiés et de matériels péda- gogiques demeurent bien répandus . Alors que les bailleurs de fonds sont critiqués pour avoir réduit le volume de leur engagement fi- nancier, quelques pays, comme le Bangladesh, le Bré- sil et l’Égypte affectent à l’éducation près de 6% de leur produit national brut (PNB). Dans certains pays af- ricains, l’éducation absorbe jusqu’à un tiers du budget national, cependant plusieurs d’entre eux consacrent la même part de leur budget au remboursement de la dette qu’à la santé et à l’éducation réunis. Les disparités sont tout aussi courantes en matière de qualité. Des systèmes excessivement con- servateurs se révèlent inaptes à répondre aux besoins des jeunes et tranchent avec la multitude d’initiatives qui adaptent avec succès l’apprentissage aux nécessités locales ou qui parviennent à atteindre les populations 2 3 3 4
  • 9. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 7Page marginalisées. Les nouveaux médias et les réseaux “vir- tuels” ont également commencé à dépoussiérer les sys- tèmes éducatifs . Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNES- CO http://www.unesco.org/education/efa/fr/ed_for_all/index.shtm http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEI- LEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009 FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830 9~theSitePK:5959572,00.html Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2009 - UNES- CO 4.4Les perspectives d’avenir Les défis pour le secteur de l’éducation en Af- rique demeurent importants : Comment aider les ensei- gnants à voir l’enseignement dans son ensemble d’une nouvelle façon ? Comment exploiter les TIC au béné- fice de ces populations ? Finalement, dans un monde où 700 millions de personnes vivent dans 42 pays lourde- ment endettés, le défi le plus difficile est sans doute que l’éducation parvienne à vaincre la pauvreté et donne à des millions d’enfants la chance de réaliser pleinement leur potentiel. Le Cadre d’action de Dakar donne à la com- munauté internationale l’occasion de redéfinir les stra- tégies éducatives pour assumer l’héritage des deux dernières décennies et con- tribuer à adapter le rythme de l’apprentissage à celui du changement. Le secteur de l’éducation connaît un développement sans précé- dent ces dernières années sur le continent Africain grâce au cadre d’action. Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide Cet essor permet à l’Afrique de se retrouver en bonnepositionpouratteindreles“objectifsd’éducation pour tous” introduits par le sommet de Dakar en 2000 et qui relèvent des Objectifs du Développement pour le Millénaire définis par l’ONU. Deux des objectifs du mil- lénaire touchent directement les TIC et l’éducation : 4 5 6 6 7 7 5 Mise en Œuvre Rapide Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) a été établi en 2002 comme un “pacte mondial” passé entre les pays à faibles revenus et les pays donateurs. En 2011, nous avons échangé le nom d’Initiative pour une mise en œuvre accélérée du Programme Éducation pour tous pour celui de Partenariat mon- dial pour l’éducation, mais nous sommes restés fidèles à notre mission : aider les pays à faibles revenus à atteindre les Objectifs du millénaire pour le dével- oppement se rapportant à l’éducation, et accélérer la poursuite des objectifs de l’Éducation pour tous.
  • 10. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 8Page Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du Millénaire Les progrès qui ont été notés sont, entre autres, les fruits de l’initiative «Mise en Œuvre rapide » (voir encadré), créée en 2002 pour mettre en œuvre le pro- gramme d’éducation pour tous dans le cadre d’un parte- nariat international qui vise à soutenir les pays à faibles revenus. Cette initiative est dotée d’un fonds fiduciaire de 1,5 milliard de dollars. Ceci dit, selon le Rapport de sui- vi mondial de 2009, l’Afrique Subsaharienne est encore dans une position difficile quant à l’atteinte des résultats voulus. Le tableau suivant provenant du rapport montre l’état du retard de la région. Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement http://www.partenariatmondial.org http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEI- LEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009 FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830 9~theSitePK:5959572,00.html Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNES- CO 4.5 Allocation des ressources Depuis plus d’une décennie, l’enseignement su- périeur et la recherche (ESR) dans les pays francophones d’Afrique sont confrontés à une crise profonde dont l’origine se situe principalement dans le déséquilibre croissant entre les besoins nécessaires pour assurer un enseignement de qualité et les ressources disponibles. Dans les pays d’Afrique francophone, la part du budget national consacrée à l’ESR constitue la prin- cipale source stable de financement du secteur. Si des marges de manœuvre existent selon les pays, des aug- mentations budgétaires correspondant à la croissance prévisible des effectifs (20 % par an dans certains pays) seront difficilement envisageables. D’autres voies pour assurer un financement satisfaisant sont donc néces- saires . En moyenne, au-delà de 45 % des ressources consacrées au fonctionnement de l’enseignement su- périeur sont affectées aux diverses formes d’aide sociale telles que les bourses, la restauration et le logement, ce qui limite de façon considérable les disponibilités finan- cières pour d’autres postes de dépenses . Un des enjeux majeurs pour les systèmes d’enseignement est de pou- voir réguler au mieux la politique des aides sociales en jouant sur les différents instruments disponibles. Con- tenir les budgets affectés aux aides sociales et réallouer une part plus importante aux activités de formation permettraient de garantir un meilleur fonctionnement du système dans son ensemble . On décèle donc un besoin important au niveau des réformes des programmes éducatifs des différents Ministères de l’Éducation. Ces réformes sont tant quali- tatives que quantitatives. L’allocation de ressources fi- nancières et matérielles gagnerait à intégrer de façon plus systématisée des méthodes d’apprentissages qui sont davantage modernes, entre autres, celles qui sont basées sur l’utilisation courante des TIC. L’avènement des TIC doit être perçu au sens large, ce qui veut dire que les TIC ne se limitent pas seulement au matériel physique, mais plutôt l’ensemble du savoir-faire relié au TIC, à l’utilisation, la maintenance et la mise à jour. D’ailleurs, selon plusieurs firmes spécialisées dans l’implantation de projet TIC, en Amérique du Nord, la proportion de coûts reliés au matériel dans un projet dépasse rarement 10%. La balance représente princi- palement les besoins en formation. Les deux objectifs du Développement pour le Millénaire définis par l’ONU qui touchent les TIC et l’éducation Objectifs ODM 2 : Éduquer tous les enfants D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. ODM 8: Travailler ensemble En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des TIC, en particu- lier les technologies de l’information et de la communication, profitent au plus grand nombre. 8 8 9 9 10 10 11 12 13 14
  • 11. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 9Page Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement Supérieur en Afrique Francophone Ibid Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement Supérieur en Afrique Francophone POPS Ltd. 4.6 Définition des TIC En éducation, les TIC désignent un ensemble de technologies qui reposent sur l’Informatique, la Mi- croélectronique, les Télécommunications, le Multimé- dia et sur l’Audiovisuel, dont l’utilisation individuelle ou collective permettent, entres autres : la recherche, le stockage, le traitement et la trans- mission d’informations sous forme de données de divers types (texte, son, image, vidéo, etc.) et l’interactivité entre des personnes, et entre des personnes et des machines; l’accès à l’information; le partage et la diffusion de l’information; l’accompagnement pour l’élaboration des straté- gies pédagogiques. En fait, les TIC comprennent toute technologie utili- sée autour de l’outil informatique pouvant améliorer les pratiques d’enseignement. Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra- tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. 4.7 Le débat à propos des TIC Depuis une dizaine d’années, l’adoption des TIC comme outil stratégique pour le secteur de l’éducation n’a pas fait l’unanimité. Il y a dix ans, on privilégiait l’enseignement technique et professionnel et la forma- tion des enseignants. Depuis quelques années, un nom- bre croissant d’organismes de développement interna- tional, dont l’ACDI et le Banque Mondiale, misent sur les possibilités qu’offrent les TIC pour l’éducation. Lors des sommets pour l’éducation pour tous l’UNESCO a voulu souligner le potentiel important des TIC pour le secteur de l’éducation. De ce fait, à l’issue du sommet de Dakar (2000), il a été conclu, avec un certain consensus que les TIC « offrent des possibilités importantes pour diffuser les connaissances, améliorer l’apprentissage et développer des services éducatifs plus efficaces ». Parmi les solutions reconnues comme prom- etteuses, la formation à distance, possible moyennant une connectivité relativement fiable. Le lien suivant mène vers une vidéo portant sur la formation à distance et les bienfaits qui en émanent . Les deux principales leçons que l’on peut tirer de cette conférence sont sans doute les suivantes : sur le continent et sont, la plupart du temps, très peu intégrées aux institutions, mais plutôt le fait de projets ponctuels et ciblés, souvent à l’initiative de partenaires extérieurs. domaines d’intervention et de besoins plus ciblés de formation et permettre la rénovation de certaines pratiques pédagogiques et d’animation des équipes. Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches méthodologiques et technologiques En 2003, les services de McKinsey & Com- pany ont été retenus pour approfondir cette question. Compte tenu de ces résultats, le groupe de travail a conclu que: «…l’éducation, en particulier l’éducation facilitée par les TIC, non seulement favorise le dével- oppement économique en améliorant les compétences des apprenants, mais elle stimule le développement so- cial en les sensibilisant à la santé, à l’environnement et même au mode de gouvernement et en permettant de les améliorer» . En ce sens, lors d’un discours prononcé le 28 11 12 13 14 15 15 16 17 18
  • 12. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 10Page 2006 à l’Université de Nairobi, le sénateur et candidat à la présidence des États-Unis, Barack Obama, criti- quait l’inertie de plusieurs pays d’Afrique par rapport à l’intégration des TIC au secteur de l’éducation. Il a soulevé l’exemple que la Corée du Sud et le Kenya pos- sédaient, il y a 40 ans, des économies très semblables, mais, maintenant les Coréens ont une économie 40 fois plus développée que celle du Kenya, en particulier grâce à la place qu’occupent les technologies les sphères de l’économie coréenne, y compris l’éducation . D’ailleurs M. Hugues Lavoie, Vice-Président chez CRC Sogema (voir figure 6) soutient qu’il y a un « saut » technologique à faire et qu’il est primordial que les pays africains em- barquent avant de prendre trop de retard. Figure 6 - Description de CRC Sogema Presqu’une décennie plus tard, il reste beaucoup à faire par rapport à l’intégration des TIC. Il y a certains débats quant à la nécessité la plus urgente, tels que les efforts et les ressources consacrés à l’eau potable ou la nourriture. Certains diront que les manques à gagner par rapport à ces dernières sont plus importantes que l’éducation et l’intégration des TIC à ce secteur. D’autres sont d’avis que l’éducation aidera à réduire la pauvreté et permettra indirectement d’atténuer d’autres problèmes critiques que vivent les populations africaines. Plus le temps avance, moins il y a de réfractaires aux efforts voués à l’éducation. Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007 http://vimeo.com/22490394 Ibid Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra- tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI 5. TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique L’Afrique, c’est 1 milliard d’habitants, 54 pays indépendants, une vingtaine de langues officielles et quelque 18 millions d’enseignants à former d’ici 2015 pour atteindre les objectifs mentionnés précédemment. D’ores et déjà, la recherche d’une solution, même parti- elle, pour pallier au retard économique de l’Afrique a été commencée. L’éducation a été sélectionnée comme une des voies pour améliorer le statut actuel du continent Africain. Société canadienne d’experts-conseil en gestion, CRC Sogema est spécialisée dans la conduite de projets d’envergure en coopéra- tion internationale axés sur la gouvernance responsable aux plans économique, social et environnemental. Partenaire de l’effort collec- tif CRC Sogema s’emploie à bâtir un monde meilleur et accompagne ses clients lors de grandes réformes entreprises par les gouverne- ments des pays en voie de développement et en émergence. 19 16 17 18 19
  • 13. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 11Page Le secteur de l’éducation joue un rôle critique dans le développement des ressources humaines et au niveau du développement durable. Les TIC peuvent améliorer la qualité de l’éducation, améliorer les sys- tèmes éducatifs et apporter le secteur de l’éducation un pas plus loin vers l’avant en facilitant et en organisant le travail de façon mieux structurée. Bref, les TIC peu- vent être bénéfiques et apporter une valeur ajoutée à l’ensemble du système éducatif. Au-delà du rôle au sein du contenu éducatif, les TIC renferment un potentiel d’autant plus important en devenant un outil pragmatique au soutien de tous les processus administratifs dans les écoles et autres établissements d’enseignement. L’essor phénoménal des cybercafés dans tous les coins d’Afrique, que ce soit à Tombouctou au Mali, sur l’Île de Gorée au Sénégal, à Bujumbura au Burundi, à Kumasi au Ghana, à Maputo au Mozambique ou encore à Lubumbashi en République démocratique du Congo, montre qu’il est maintenant facile de trouver plusieurs cybercafés pour consulter sa messagerie électronique ou encore rechercher des in- formations sur Internet . De ce fait, il est important de comprendre que l’utilisation des TIC à la base est faite à l’extérieur des écoles et est souvent faite de façon au- todidacte par les jeunes . L’utilisation des TIC, tels que la téléphonie mobile, est de plus en plus courante sur le continent Africain. Donc, l’importance d’agir par rap- port à l’intégration des TIC de façon adaptée est grande. Dans l’ensemble, les TIC permettent aux élèves et aux jeunes, en particulier ceux qui vivent en milieu rural, d’élargir leurs horizons et d’améliorer leurs per- spectives d’emploi. 20 20 21 21 22 Lieux d’intervention pertinents pour les TIC dans le secteur de l’éducation Objectif du Millénaire 2- Éduquer tous les enfants 8 – Travailler ensemble Définition de l’objectif D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier les technologies de l’information et de la communication, profitent au plus grand nombre. Lieux d’intervention pertinents des TIC Gestion : Améliorer l’efficacité administrative des établissements de l’enseignement, les organismes publics reliés à l’enseignement. Formation des enseignants : Augmenter le nom- bre d’enseignants qui sont formés sur et via les TIC Création de réseaux d’enseignants : Le réseautage et le partage d’information et de pratiques et la documentation de ces dernières. Enseignement en classe : Faciliter l’utilisation des TIC en classe et adapter les programmes en fonc- tion de l’intégration des TIC. Stratégie : Intégrer l’utilisation des TIC au niveau des réformes ministérielles du secteur de l’éducation Habiletés d’apprentissage des jeunes : Favoriser le développement professionnel et améliorer les perspectives d’emploi des jeunes, et ce, en fonction de l’évolution du marché du travail et de l’économie mondiale. Domaine d’expertise : La création d’une expertise technique pour pouvoir supporter les programmes TIC et les infrastructures qui y sont reliés. Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC 22 Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. Ibid Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
  • 14. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 12Page 5.1 Coordination et centralisation de l’information En somme, l’idée que les TIC puissent agir comme levier stratégique pour faciliter une réforme au niveau de l’éducation fait l’objet d’un certain con- sensus. Ceci dit, le nombre de rapports qui consolident l’information gagnerait à croître pour aider cette plani- fication . Selon, Farrell et Shafika (2007) « il n’existe ni documentation consolidée de ce qui se passe actuelle- ment en Afrique dans ce domaine, ni données de ré- férence complètes sur l’état de l’utilisation des TIC dans l’éducation en Afrique, contre lesquelles les futurs dével- oppements puissent être comparés. Les preuves anec- dotiques suggèrent que de nombreux pays africains et bailleurs de fonds ont des difficultés à ne pas perdre de vue les projets de TIC/éducation sur lesquels ils «n’ont pas de contrôle» et dont ils sont souvent assez peu au courant, ce qui rend peu probable que les leçons appris- es de ces projets puissent être à l’avenir utilisées dans les stratégies et la planification de l’utilisation des TIC dans l’éducation. » Les travaux récents d’Infodev (voir figure 8) ont aidé à centraliser beaucoup d’information dans un seul rapport. Par contre, le maintien des efforts de coordination et de centralisation d’information con- cernant les TIC et l’éducation doit faire l’objet de sui- vis continus. L’apport des TIC pour pallier à cette sit- uation est d’ailleurs d’un intérêt important. À ce jour, le rapport d’Infodev est l’un des plus riches en termes d’information par rapport à plusieurs pays. Figure 8 - Description d’Infodev. Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: Infodev / World Bank. Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. 5.2 Politiques nationales des TIC Dans l’ensemble de l’Afrique il y a une grande variabilité au niveau des politiques à l’égard des TIC. Une chose intéressante est la quasi-unanimité des instances gouvernementales à vouloir instaurer des politiques qui impliquent des TIC, particulièrement en éducation . Des progrès notables ont été accomplis dans plusieurs pays, particulièrement en Afrique du Sud et en Afrique du Nord à cause d’une connectivité à haut débit avec l’Europe. Un groupe important de pays, soit ceux qui sont des économies moins stables, qui ont vécu récemment des périodes de transition, comptent, entre autres, sur l’utilisation des TIC pour améliorer leurs capacités et soutenir leur développement. Ces derniers sont ceux qui ont besoin d’une assistance plus soutenue. Finalement, il y a les pays qui sont toujours paralysés par des conflits et une stabilité politique marquée, qui, pour leur part, ont peu de moyens pour mettre en œuvre l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation. Dans l’ensemble, la majorité des états s’entendent pour dire que le dével- oppement social et économique de leur pays devra inclure l’utilisation des TIC. D’ailleurs, l’évolution du nombre de politiques nationales concernant les TIC a été très positive au cours des dernières années : Figure 9 - Politiques nationales des TIC Certains pays ont des politiques bien développées et structurées. Parmi d’autres celle de la Libye se définit comme suit : - Soutenir les initiatives gouvernementales en utilisant les TIC dans le cadre du Programme in- térimaire de la Stratégie de Réduction de la pau- vreté; - Standardiser les systèmes opérationnels et les infoDev est un programme de partenariat à l’intérieur de la Banque Mon- diale qui cherche à créer des opportunités pour générer de la croissance, la création d’emploi et la réduction de la pauvreté. Infodev aide les gouverne- ments ainsi que les organisations axes sur les technologies et les PME à créer des emplois, augmenter la capacité et les compétences, accroître l’accès au fi- nancement et aux marchés, assurer que les politiques adéquates permettent au commerce de se développer et des faire l’essai de solutions innovantes dans les marchés en développement. Ceci est fait de concert avec d’autres programmes de développement, avec la Banque Mondiale et avec des par- ties prenantes des secteurs privés et public. 23 24 24 23 Développement des politiques nationales de TIC, 2000-2007 Statut du développe- ment d’une politique nationale de TIC, par pays Politique en place Politique en développement Pas de développement en cours Total 2000* 13 10 30 53 2005* 28 15 10 53 2007* 36 12 5 36 25 26 27 28
  • 15. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 13Page TIC dans le cadre du Programme intérimaire de la Stratégie de Réduction de la pauvreté; - Établir un cadre pour développer et mettre en oeuvre les programmes de TIC dans les commu- nautés locales; - Élargir le curriculum académique national pour créer des carrières dans le secteur des TIC et fina- lement; - Sensibiliser le public; D’autres politiques vont un pas plus loin et ciblent particulièrement l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation. La politique du Rwanda s’avère un bel exemple : -les TIC dans l’éducation; -développement de la capacité humaine; -infrastructure, équipement et contenu; -développement économique; -développement social; -gouvernement et gouvernance en ligne (e-gou- vernement, e-gouvernance); -développement du secteur privé; -accès rural et communautaire; -dispositions et normes juridiques, règlemen- taires et institutionnelles; -sécurité nationale, loi et ordre; Les travaux de la Banque Mondiale ont recensé les politiques nationales des TIC en fonction de leurs niveaux de développement : Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC Dans l’ensemble, ces politiques nationales agissent comme facilitateurs pour l’élaboration et le développement de politiques qui sont propres à l’éducation. Sur les 48 pays qui ont ou développent une politique nationale des TIC, 39 en ont une ou en dével- oppent une par rapport à l’éducation. La majorité de ces politiques ont été développées dans le cadre des objec- tifs du millénaire et sont donc relativement récentes. Les politiques cherchent à promouvoir l’accès aux outils technologiques et à l’Internet tout en mettant une im- portance sur le volet de la formation qui est nécessaire pour les enseignants. Parmi les acteurs importants dans ce processus de développement de politiques, il y a les bailleurs de fonds internationaux. Leur apport en termes de pro- fondeur au niveau des détails des politiques et des indi- cateurs qui les régissent est important. Les bailleurs de fonds ont un rôle clé pour aider à bien définir la vision de la politique. Quant à la mise en œuvre des politiques, elle dépend largement des parties prenantes, du support financier des bailleurs de fonds et du secteur privé. Cer- tains pays ont déployé beaucoup d’efforts pour attirer des investissements au niveau des TIC dans l’éducation, l’exemple du campus Ubisoft au Maroc va dans ce sens. Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. Ibid Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. 5.3 Approches pour l’intégration des TIC Dans la définition des politiques concernant l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation, deux objectifs sont souvent cités: d’abord, la démocra- tisation de l’accès aux TIC pour lutter contre la fracture numérique ; le second vise l’amélioration de la qualité des pratiques d’enseignement et d’apprentissage. Deux principales approches complémentaires se distinguent ainsi dans l’usage des TIC dans les systèmes éducatifs. D’abord il y a une approche « technocentrée » (Cham- berland, Lavoie et Marquis, 1996; Karsenti, Peraya et Viens, 2002) qui considère les TIC comme des objets d’enseignement, une nouvelle discipline à part entière, à enseigner à tous les niveaux ayant pour objectif de doter les élèves d’une culture et de compétences infor- matiques. Dans cette optique, des cours d’initiation sont dispensés à l’utilisation des ordinateurs, des logiciels de bureautique, de diverses autres applications et services de l’Internet par des personnes affectées à cette tâche ou par les enseignants titulaires de classe. De plus, il y Pays avec des Politiques Nationales TIC Niveau de développement de la politique Pays avec un plan de développement pour le secteur des TIC Pays avec un secteur des TIC en cours de développement Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus dans la politique nationale pour les TIC Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus mentionnés dans d’autres plans Total 17 7 9 6 29 30 29 30 27 28 31
  • 16. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 14Page une approche intégrée considérant les TIC comme des outils ou instruments au service de l’enseignement et de l’apprentissage (Baron et Bruillard, 1996). Dans le contexte d’un pays en développement où les infrastructures sont moindres et très inégale- ment répandues et où les accès à l’ordinateur et à In- ternet restent relativement chers pour une plus large tranche de la population (Baron, Dané et Thibault, 2007), l’approche « technocentrée » est très présente (ROCARE et Université de Montréal, 2006). Elle vise la maîtrise de l’informatique (Horton, 2008, p. 6) qui se divise en maîtrise de l’utilisation du matériel (manie- ment de l’ordinateur et de ses divers périphériques) et en maîtrise de l’usage de divers types d’applications (bureautique, graphisme, services d’Internet, etc.). En outre, dans ces pays, les TIC sont aussi considérées comme un des moyens de faire face aux nombreux pro- blèmes des systèmes éducatifs: accès à l’éducation et à la formation de la jeunesse et de leur encadreur, gestion et à l’administration des structures du système, qualité des enseignements et des apprentissages, etc. L’utilisation ou l’intégration des TIC pour l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages suppose, selon Raby (2004, p. 23), « une utilisation habituelle et régulière des TIC en classe par les élèves et les enseignants, dans un contexte d’apprentissage actif, réel et significatif ». L’intégration suppose donc une remise en cause des méthodes tra- ditionnelles centrées sur l’enseignement. Les méthodes traditionnelles reposent sur la transmission de connais- sances par l’enseignant et sur la mémorisation et la res- titution par l’apprenant des contenus disciplinaires dis- pensés en classe. Ce changement des pratiques pédagogiques mène à une centralisation sur l’apprenant, sur ses préoc- cupations dans les pratiques de classe. Ainsi, l’apprenant devient actif dans son apprentissage, il construit de nouvelles connaissances et développe des compétences. Pour ce faire, l’enseignant doit mettre en place des situ- ations d’apprentissage assez complexes et assez proches de son vécu, c’est-à-dire significatives et contextualisées (Karsenti, Peraya et Viens, 2002). Ces situations doivent permettre aux apprenants d’acquérir et/ou de mobiliser différents types de savoirs, savoir-faire et savoir-être. Bref, l’approche par compétences préconisée au Québec cadre bien dans ce contexte. L’Unesco (2002, p. 16-17) distingue quatre étapes dans un continuum pour parvenir à une intégra- tion telle que décrite ci-dessus : l’établissement commence à s’équiper par dif- férents moyens. Les administrateurs et les ensei- gnants commencent juste à explorer les possibil- ités offertes par les TIC et prennent conscience de l’impact dans la gestion d’école et dans les pratiques de classe; les TIC sont au service de l’enseignement de quelques disciplines. En effet, l’usage des TIC s’intègre dans les pratiques de l’enseignant sans les modifier fondamentalement; Elle correspond à l’utilisation de logiciels et d’outils spécifiques pour soutenir l’enseignement de di- verses disciplines; une diversification des usages; la technologie est bien présente dans l’établissement, les labo- ratoires, les salles de classe et les bureaux admi- nistratifs. Les enseignants recherchent les stratégies d’innovation et d’optimisation de leurs pratiques. Il y a une centralisation sur l’apprentissage à travers la réalisa- tion de projets complexes et interdisciplinaires; les écoles repensent et modifient leur organisa- tion et leurs pratiques. Il y a une centralisation sur l’apprentissage et les TIC à travers la réalisa- tion de projets significatifs et contextuels. Cette phase correspond à la stabilisation et au ren- forcement des pratiques innovantes. Par rapport aux usages des enseignants, Raby (2004, 2005) distingue quatre principaux stades: la fa- miliarisation, l’exploration, l’infusion et l’appropriation. Cependant, le processus d’intégration des TIC n’est pas linéaire mais plutôt dynamique. L’enseignant passe d’une étape à l’autre et peut revenir en arrière. SelonDepoveretStrebelle(1997),pouruneinté- gration efficace des TIC, il importe non pas de se centrer uniquement sur les enseignants, mais aussi d’impliquer 33 34 35 32
  • 17. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 15Page tous les acteurs de l’environnement scolaire dès le début du processus d’implantation de l’innovation. La diffusion de l’innovation technologique dans les écoles, pour un pays, s’effectue en trois phases : après des actions pilotes concernant peu d’établissements, des expériences de banalisation sont menées, d’abord sous forme du soutien à des innovations. Ce n’est que dans un troisième temps que la scolarisation éventuelle des technologies au sein du système peut être considérée comme réalisée. Ces processus sont lents alors que les technolo- gies évoluent, elles, de manière exponentielle (Baron, Dané et Thibault, 2007, p. 4). Le projet ROCARE a mis l’accent sur des établissements pilotes en matière de TIC, de l’élémentaire au secondaire, afin de déceler les pistes ou stratégies d’une intégration efficiente dans le contexte des systèmes éducatifs des pays participant à la recherche. Figure 11 - Description Programme ROCARE World Information Society 2007 report – Beyond WSIS – Inter- national Telecommunications Union – United Nations Conference on Trade and Development Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stra- tégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. UNESCO. (2002). Information and communication technology in education. A curriculum for schools and programme of teacher de- velopment. Paris, France Raby, C. (2005). Le processus d’intégration des technologies de l’information et de la communication. Dans T. Karsenti et F. Larose (dir.), L’intégration pédagogique des TIC dans le travail enseignant (p. 79-95). Québec, QC. Depover, C. et Strebelle, A. (1997). Un modèle et une stratégie d’intervention en matière d’intégration des TIC dans le processus éducatif. Dans L.-O. Pochon et A. Blanchet (dir.), L’ordinateur à l’école : de l’introduction à l’intégration (p. 73-98). Baron, G.-L., Dané, E. et Thibault, F. (2007). La recherche franco- phone sur les TICE. 5.4 Conditions préalables nécessaires à l’intégration des TIC en éducation 5.4.1 Conditions d’intégration des TIC Lorsque l’on considère l’utilisation des TIC au quotidien dans le secteur de l’éducation en Afrique, il va sans dire que certains préalables sont nécessaires. Des questions par rapport aux éléments critiques, voire essentiels, à la réussite de l’intégration des TIC doivent être mises de l’avant. Entres autres, les parties prenantes doivent s’interroger sur l’état actuel et la nécessité de plusieurs éléments tels que les infrastructures et la dis- ponibilité de services tels que l’électricité, les salles de formation, l’Internet et le matériel informatique. 5.4.2 Infrastructures minimales requises L’utilisation potentielle des TIC au sein des établissements à vocation pédagogique passe d’abord par la capacité des installations, du matériel et des équi- pements sur place. En Afrique, les principales difficultés rencontrées à ce niveau sont souvent liées au manque de logiciels, d’ordinateurs et l’électricité, entres autres. Même si l’environnement matériel varie d’une école à l’autre, des conditions minimales sont nécessaires. Sans ces dernières, une intégration adéquate des TIC est im- possible. Dans le cas où les installations et le matériel est disponible, un support doit être présent pour des be- soins d’assistance technique. Le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation (ROCARE) a été porté sur les fonts baptismaux en 1989 à Freetown, Sierra Leone. A l’heure actuelle, le ROCARE gère un large éventail de programmes et de projets dans ses seize pays membres. Ces pays sont : Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Sénégal et le Togo ; la Sierra Leone. Conçu au départ en tant que forum informel dont la principale mission con- sistait à regrouper les chercheurs en éducation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le ROCARE a apporté une contribution remarquable à la création d’une base de connaissances sur la recherche en éducation et à son utilisation en vue d’améliorer les pratiques d’éducation et d’élaborer des politiques axées sur les preuves en Afrique de l’Ouest et du Centre. 36 36 35 34 33 32 31
  • 18. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 16Page Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les écoles Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. 5.4.3 Support technique Il est essentiel qu’un support technique adéquat soit disponible. La disponibilité de techniciens qualifiés comme un informaticien ou un formateur, un tuteur ou un enseignant disposan des connaissances nécessaires pour assurer l’accompagnement et la formation du per- sonnel enseignant dans les écoles en matière des TIC est d’une importance capitale. Au niveau de l’école, ces pro- fessionnels apportent un soutien technique indispens- able aux élèves et aux enseignants. Leur rôle d’assistance technique peut faciliter, entre autres, la recherche, la constitution d’une banque de ressources pour les ensei- gnants et les élèves et l’utilisation en toute sécurité des équipements. Cela suppose que le personnel d’appui et les usagers (enseignants et élèves) sont suffisamment sensibilisés sur l’importance de consacrer assez de temps pour les activités à réaliser avec les TIC. En effet, le facteur temps est un prérequis fon- damental à considérer parmi les mesures pouvant fa- voriser la réussite du processus d’apprentissage avec les TIC. Par conséquent, il convient de procéder à une réorganisation de son horaire d’activités pour accord- er une plage de temps suffisante aux travaux à faire à l’ordinateur. Certes, un appui technique et moral est nécessaire, mais une aide financière doit aussi être of- ferte aux enseignants dans la démarche d’intégration des TIC à l’école. 5.4.4 Moyens financiers disponibles Vouloir intégrer les TIC sans prévoir au préal- able les sources potentielles de financement est com- parable à quelqu’un qui veut utiliser une automobile sans argent pour acheter le carburant et les lubrifiants d’entretien nécessaires pour le déplacement de la voi- ture. C’est pour dire qu’à priori, le soutien financier est fondamental, il s’agit d’un prérequis pour assurer le fonctionnement permanent des TIC et pour faire face au coût d’entretien et de renouvellement du maté- riel technologique. Il est important de rechercher des fonds ou d’allouer un financement adéquat, équitable et stable pour l’acquisition des ressources technologiques. Le support actif de l’administration de l’école, la contri- bution des partenaires et des parents d’élèves peuvent aider à subventionner les dépenses liées à l’abonnement à Internet et à l’achat des équipements TIC. 5.4.5 Facteurs affectant la mise en œuvre des TIC Les multiples recherches effectuées sur ce sujet ont recensé plusieurs facteurs qui, seuls ou collective- ment, peuvent avoir une incidence importante sur la réussite ou l’échec de tentatives d’intégration des TIC au niveau des programmes éducatifs. Une liste exhaustive détaillée se trouve en annexe IV. Certains facteurs af- fectent directement les entreprises québécoises, dont les régulations de passation de marchés, les mécanismes de collaboration et le cadre politique et plans de mise en œuvre qui soutiennent les projets. 5.5 Projets en cours et complétés Plusieurs études récentes font état des avancées importantes dans certains systèmes éducatifs grâce aux TIC. Les travaux de l’Institut international pour la com- munication et le développement (IICD) ont apporté plusieurs conclusions qui vont dans le même sens que les parties prenantes rencontrées dans le cadre de ce rapport. L’organisation a eu bon nombre d’expériences, soit plus d’une trentaine de projets, avec l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation. Certains de ces projets ont eu du succès et d’autres se sont avérés des échecs. Selon l’IICD, il y a plusieurs éléments qui supportent l’impact positif des TIC pour atteindre les objectifs du programme EPT. Leur impact se retrouve principalement au niveau de la qualité et l’efficience Ratios de pénétration de l’ordinateur dans les écoles dans des pays africains sélectionnés, 2010 Pays Afrique du Sud Égypte Ghana Mozambique Namibie Nombre d’écoles 25 582 26 000 32 000 7 000 1 519 Écoles équipées d’ordinateurs 6 651 26 000 800 80 350 Pourcentage d’écoles équipées d’ordinateurs 22,6% 100% 2,5% 1,1% 22,1% 37 37
  • 19. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 17Page de l’enseignement offert. Les données recueillies lors des études de l’IICD montrent que 80% des participants se considèrent mieux informés et responsabilisés dans leur processus d’apprentissage. De plus, 60% ont con- staté une amélioration nette de l’enseignement et de l’apprentissage . Une liste de projets entrepris par Cé- gep International est disponible en Annexe I. La liste se limite aux projets ayant eu lieu en Afrique. De plus, un tableau sommaire des recommandations de l’IICD suite à leurs interventions se trouve en Annexe II. Figure 13 - Description de l’IICD Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007 6. Organisations québécoises Dans le secteur de l’éducation, il est connu que le Québec est un pionnier mondial reconnu pour ses méthodes. Entres autres, l’approche par compétences s’est prémunie d’une très belle réputation internationale. Jumelée aux méthodes pédagogiques des entreprises et organisations d’ici, cette approche fait en sorte que le savoir-faire québécois est prisé. Selon l’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC), les entreprises d’ici mettent une emphase importante sur l’accompagnement lors de projets en Afrique plutôt que la méthode traditionnelle d’enseignement qui se veut une relation davantage unidirectionnelle : maître-étu- diant. Ceci est une des raisons qui expliquent pourquoi le savoir local est recherché et que l’offre n’arrive pas à combler la demande. Une des différences fondamentales de l’approche par compétence se traduit par le fait qu’elle prévoit les besoins de formations en fonction des besoins futurs de l’industrie. Ailleurs, l’industrie se retrouve en avance sur les programmes d’éducation. Des efforts doivent donc être déployés pour moderniser les programmes en fonction des technologies existantes. C’est le cas vécu en Afrique actuellement. Bref, l’approche par compétences, qui comprend 138 programmes techniques au Québec seulement, est davantage prédictive que réactive. Figure 14 - Description de l’Association des collèges commu- nautaires du Canada Un autre facteur qui soutient le fait que les or- ganisations québécoises ont un succès considérable sur le marché africain est l’ampleur de l’offre. Au niveau public seulement, on peut exporter, directement ou in- directement, l’ensemble des programmes collégiaux du Canada, ce qui inclut environ une cinquantaine de cé- geps. On dénombre des centaines de projets dans le secteur de l’éducation au cours des 40 dernières an- nées. L’ACCC en a fait plus de 700 à elle seule. Donc, l’expérience est au rendez-vous. La majorité des entre- prises interviewées ont plus de 15 années d‘existence et de l’expérience dans bon nombre de pays. Un des buts de cette étude est d’établir les op- portunités, actuelles et futures, dans le secteur de l’éducation en Afrique, mais également au niveau des services en éducation. Il s’agit ensuite de voir comment les entreprises québécoises peuvent se positionner sur IICD is a non-profit foundation that specialises in information and commu- nication technology (ICT) as a tool for development. IICD is active in Africa and Latin America where we bring about technical and social innovations that create and enhance development opportunities in education, governance, livelihoods, health and the environment. 38 38 L’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC) est un or- ganisme national à participation volontaire, créé en 1972, qui représente les collèges et les institutions auprès du gouvernement, des entreprises et de l’industrie, à la fois au Canada et à l’étranger. De ses bureaux d’Ottawa, l’ACCC intervient au nom de ses membres auprès des ministères et des organismes fédéraux, et met en contact les collèges et les industries nationales. L’ACCC organise des conférences et des ateliers à l’intention du personnel, des étudiants et des administrateurs des collèges, afin de favoriser le réseautage et la participation aux activités nationales et internationales telles que les études sectorielles, les programmes de récom- penses et les initiatives d’intégration.
  • 20. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 18Page ce grand marché en pleine expansion. Quels besoins ont ces organisations ? Dans l’ensemble, malgré les écrits sur les TIC dans l’éducation en Afrique, y a-t-il un marché assez considérable pour que l’on se concentre davantage pour trouver des solutions à améliorer la compétitivité des firmes locales? Si oui, quels seraient les types de support dont auraient besoin ces mêmes firmes pour maintenir et améliorer leur avantage concurrentiel? Pour répondre à ces questions, des rencon- tres ont été organisées avec plusieurs organisations qui œuvrent déjà sur le territoire africain, principale- ment sur des projets dans le secteur de l’éducation. Des représentants de CRC Sogema, Éducation Internatio- nale, Cégep International, l’ACCC et du Consortium International de Développement en Éducation ont été interviewés. Les propos des différentes organisations corro- borent les écrits et les analyses conduites par les organ- isations internationales sur le sujet des TIC en Afrique. Ces parties prenantes, des organisations privées et pub- liques, ont également soulevé bon nombre d’éléments qui sont propres à leurs réalités respectives, tel que les conditions climatiques des pays où ils travaillent, ou les difficultés avec l’obtention des visas pour certains pays. Figure 15 - Description du CIDE D’autre part, des enjeux communs ont été sou- levés par rapport à la faisabilité des projets TIC pour le secteur de l’éducation. Entre autres, tout ce qui touche le renforcement des capacités au niveau des ministères à fait surface. La formation des administrateurs et la créa- tion d’outils de gestion. La culture de travail existante est toujours « papier » dans la grande majorité des pays. Il va sans dire que les gains en efficacité et en temps avec l’utilisation d’outils informatiques seraient consi- dérables. Un exemple qui a été discuté à quelques re- prises est le suivi des coûts des ressources humaines. Les coûts principaux des ministères de l’Éducation sont les coûts en termes de main d’œuvre et à l’heure actu- elle les suivis sur ces coûts sont des estimés au mieux. Un exemple d’outil intéressant serait un logiciel de suivi qui permettrait à un ministère de mieux gérer les coûts décrits. L’ensemble des firmes rencontrées ont la capacité de fournir un tel produit, avec la formation et l’accompagnement nécessaire. Un enjeu considérable était la volonté réelle du partenaire Africain à vouloir investir les efforts néces- saires pour assurer la pérennité des projets. Sans cette volonté et cette détermination, les projets n’arrivent pas à se concrétiser de la façon prévue. Certains projets sont avortés à mi-chemin, entre autres, à cause de raisons fi- nancières. Ceci n’aide à rien pour réduire le risque perçu de faire affaire avec le continent africain. Figure 16 - Description d’Éducation Internationale À cela peut s’ajouter les modifications récentes au niveau du cycle de projets de grands bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale. Ces changements ont modifié la provenance du déboursé. Bref, aupara- vant, les sommes réservées par les bailleurs de fonds étaient payées directement, selon les termes convenus, à la firme retenue. Aujourd’hui, les fonds sont déboursés d’abord au ministère pour lequel le projet est effectué et ce dernier doit débourser les fonds à la firme retenue pour la mise en œuvre du projet. Un inconvénient ma- Créée en 1982, le Consortium international de développement en éduca- tion (CIDE) est une corporation canadienne dont le siège social est situé à Montréal. Le CIDE s’est donné comme mission d’accompagner les gouverne- ments, les institutions et les organisations publiques et privées engagés dans un processus de réforme ou de restructuration, en misant sur le développe- ment des ressources humaines. Fondée en avril 2001, Éducation internationale est une coopérative de ser- vices de développement et d’échanges en éducation qui regroupe les activi- tés internationales du réseau des commissions scolaires et du réseau col- légial du Québec. La Coopérative est composée de membres francophones et anglophones, dont : scolaires (GRICS), (CEMEQ), Québec (ACSAQ).
  • 21. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 19Page jeur est l’assimilation des fonds destinés à un projet quelconque. En fin de projet, des fonds manquent à l’appel et les périodes d’attentes pour lesdits paiements sont très long. Pour ce genre de défaut de paiement, les entreprises québécoises ont recours à de l’assurance ris- que disponible auprès d’EDC. Malgré cela, le risque en- couru demeure grand. Un autre enjeu qui réduit l’impact de la visibilité des organisations est le fait que, au Canada, l’éducation soit une instance provinciale. Dans les cas de plusieurs autres pays, l’éducation relève d’une instance fédérale. Donc, d’une certaine façon, si les 13 ministères de l’éducation provinciaux unissaient leurs efforts et leurs ressourcespourfaireuneforcecommune,l’impactserait plus important. Malgré que ceci puisse paraître difficile, voire futile, on comprendra que des mesures nécessaires doivent venir compenser pour cette faiblesse que les en- treprises et organisations ont en comparaison de pays concurrents. Bref, des efforts de collaboration seraient bénéfiques. Figure 17 - Description Cégep International Dans les sections précédentes, il a été question de la capacité des organisations à faire des suivis sur l’évolution des états quant à l’atteinte des objectifs du millénaire. Selon Éducation Internationale, plusieurs pays n’ont pas de système pour suivre, voire connaître les taux de diplomation des étudiants. Les mécanismes nécessaires à l’implémentation des tels outils, impliquent beaucoup de réflexion et la considération de besoins transversaux pour assurer la faisabilité. Notamment, l’achat de matériel, les ordina- teurs, les logiciels, la programmation de ces derniers et finalement la formation des utilisateurs. Les méthodes traditionnelles «papier» impli- quent que beaucoup de programmes sont tel qu’elles l’étaientdanslesannées60’et70’.Évidemment,desmod- ifications aux politiques nationales sont en cours, mais la gestion du changement au niveau culturel est important et implique de la formation et de l’accompagnement. En ce sens, le matériel pédagogique utilisé actuellement dans certains pays provient souvent d’Europe et s’avère du matériel pédagogique parfois désuet. Des éléments importants sont ressortis des dis- cussions, dont une qui est unanime, soit que toutes les organisations ont manifesté qu’elles n’arrivent pas à sub- venir à la demande provenant de l’Afrique. Pour les firmes qui ne travaillent pas à travers l’ACDI, le risque financier et le risque de non-paiement est très important, malgré les protections disponibles avec EDC. Un des problèmes récurrents est le fait que les protections sont valables que dans les cas de défaut de paiement. Dans le cas où il y a litige, les protections ne s’appliquent plus. Le risque demeure assez impor- tant. Pour celles qui travaillent en collaboration avec l’ACDI, le revers s’avère être le fait de se limiter à certains marchés qui sont prévus par cette dernière. Ainsi, le nombre de pays identifiés comme pays cibles par l’ACDI a diminué de façon dramatique au cours des dernières années. Depuis 2009, l’ACDI concentre ses efforts sur 20 pays dont seulement 8 en Afrique : l’Éthiopie, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Sénégal, le Soudan, le Soudan du Sud et finalement, la Tanzanie. Créé en 1992, Cégep international a d’abord été un regroupement volo- ntaire de collèges (une vingtaine) actifs sur le plan international. Depuis 1999, les quarante-huit cégeps membres de la Fédération des cégeps ad- hèrent à Cégep international et bénéficient de ses services de base surtout en matière d’information et de représentation. Le mandat de Cégep inter- national consiste à: d’échanges et de partenariat qui se présentent sur la scène internationale. favoriser des occasions de partenariat entre ses membres et des établissements étrangers. (forum, mission, salon, colloque, etc.) susceptibles d’accroître leur rayonnement à l’étranger. de projets de coopération internationale. et le recrutement d’étudiants internationaux. professionnelle dans une perspective d’internationalisation de l’éducation, entre autres, par le biais du projet Éducation dans une perspective mondiale et citoyenne (ÉPMC).
  • 22. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 20Page 7. Recommandations Dans l’ensemble, les perspectives pour les or- ganisations qui œuvrent dans le secteur de l’éducation sont très bonnes. Le savoir-faire des organisations lo- cales est recherché et reconnu et le nombre de projets en perspective est considérable. Ceci dit, d’autres actions concrètes pourraient permettre de consolider, voire améliorer, le posi- tionnement actuel des entreprises québécoises. 1. Des ressources financières pour le développe- ment de marché seraient bénéfiques pour con- solider les relations d’affaires avec les partenaires africains. Que ce soit à travers des missions com- merciales, la participation à des foires sectorielles, une présence continue dans le marché assure une visibilité et permet d’approfondir les liens de confi- ance. Dans le même sens, l’organisation de déléga- tions étrangères pour venir visiter les organisations québécoises contribue aussi aux liens de confiance. Un support de coordination et de logistique serait bénéfique. 2. Au niveau de la représentation locale qui peut être faite à travers des partenaires locaux, des res- sources existent depuis quelques années pour fa- voriser cette possibilité. Entres autres, Export Qué- bec et Expansion Québec, alloue des ressources financières aux entreprises qui souhaitent accroître leur activités d’exportations. Export Québec et Ex- pansion Québec sont des unités du MDEIE . 3. Assurer que toutes les parties prenantes puis- sent participer aux missions étrangères et aux as- semblées avec des délégations étrangères. À l’heure actuelle, les délégations reçues par le Ministère de l’éducation rencontrent les organisations publiques seulement. Les entreprises privées sont volontaire- ment laissées à l’écart. 4. Favoriser les échanges entre organisations qui tra- vaillent en Afrique. Les expériences des entreprises locales sur le continent africain demeurent souvent méconnues. Des ressources et du support pour faciliter le réseautage entre entreprises, tout secteur confondu, aiderait à éliminer la façon de faire « en silo » et fa- voriserait un savoir-faire collectif. Par exemple, le part- age sur des nuances culturelles d’un pays quelconque et le partage de contacts locaux fiables seraient avanta- geux. Bref, la décentralisation de l’information. Figure 18 - Description d’Export Québec 5. Inclure des entreprises ayant des capacités au niveau des infrastructures (Internet, bâtiments, électricité, etc.) dans les échanges et les visites de délégations étrangères. Leur savoir-faire peut com- plémenter celle d’une organisation davantage spé- cialisée en éducation pour offrir une solution clé en main. 6. Des efforts semblables devraient être faits au niveau des différents ministères de l’éducation de l’Afrique. Une plateforme d’échange collaborative, du style wiki, serait bénéfique pour partager les bonnes pratiques entre États. 7. Accroître la visibilité des entreprises québé- coises avec le renforcement du rôle des délégués commerciaux. Une présence accrue de la part des instances gouvernementales aiderait à maintenir une visibilité constante pour les entreprises. Les pays concurrents tels que la France déploient des ressources beaucoup plus importantes en termes de représentation commerciale, à la fois dans les bureaux permanents et dans les évènements ponc- tuels tels que des conventions sectorielles. 8. Favoriser les technologies économiques. L’utilisation du web 2.0, les wikis, le nuage et d’autres technologies modernes impliquent peu de coûts. Par exemple, avec l’utilisation du nuage pour l’entreposage de données, que ce soit au niveau ministériel pour des statistiques sur la diploma- 39 Export Québec est une unité consacrée du MDEIE qui aide les entreprises québécoises à développer, consolider ou diversifier leurs marchés hors Qué- bec en offrant des services : - gouvernementaux; - régionaux; - associatifs; - sectoriels. Expansion Québec offre des services pour s’implanter à l’étranger:
  • 23. Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique 21Page tion, ou le contenu académique des formations, on élimine en grande partie le matériel nécessaire req- uis pour l’entreposage de données. L’utilisation du web 2.0 et des wikis est bénéfique pour favoriser l’échange et la collaboration à distance et encore, les coûts sont minimes. 9. Avoir accès à des formations en gestion du risque par rapport aux droits et aux règlementa- tions législatives dans un contexte d’affaires avec l’Afrique. 10. Avoir accès à des formations de gestion du changement pour être habileté à faire face à la ré- sistance culturelle, au besoin lors de l’intégration de nouvelles méthodes ou de nouvelles technolo- gies. La gestion du changement sera nécessaire à plusieurs niveaux, soit au niveau ministériel, au niveau des enseignants et, jusqu’à un certain point, au niveau des parties prenantes et les collabora- teurs dans les projets. 11. Mettre en place des mécanismes financiers pour permettre aux entreprises de croitre, vu la demande importante. Les entreprises interviewées ont presque toutes fait part du fait qu’elles ne peu- vent subvenir à la demande, donc le potentiel de croissance existe. 12. Poursuivre et accélérer la mise en valeur de l’expertise et du savoir-faire québécois dans le secteur de l’éducation. Ceci pourrait être fait avec la mise sur pied d’un comité multidisciplinaire dédié au développement en Afrique qui siège au Ministère de l’Éducation du Québec, qui com- prend le secteur publique et privé, potentiellement intitulé Éducation Afrique Québec. 13. L’adhésion au Conseil Canadien pour l’Afrique permet d’avoir accès à beaucoup de ressources pouvant être utiles dans le cadre d’activités com- merciales en Afrique. Entres autres, CCAfrique offre une veille pour tous ses membres. De plus, des activités de réseautage sont fréquemment or- ganisées. Un abonnement donne accès à plusieurs services. 14. S’approprier le rapport de suivi 2012 : Le Rap- port mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2012 montrera de quelle façon les programmes de développement des compétences peuvent être améliorés et leur champ d’application étendu afin d’offrir aux jeunes de plus grandes chances d’accéder à des emplois décents et à de meilleures conditions de vie. 15. Mettre en place une culture davantage collabor- ative, à travers les outils disponibles et les échanges potentiels plutôt qu’un esprit exclusif qui est vécu aujourd’hui. Cet aspect collaboratifs ce rattache à plusieurs recommandations et permet d’accentuer l’ampleur des efforts qui sont déployés. http://www.mdeie.gouv.qc.ca/objectifs/exporter/accueil-export- quebec/ http://www.unesco.org/new/fr/education/themes/leading-the-in- ternational-agenda/efareport/reports/2012-skills/ 40 8. Opportunités Les rencontres effectuées ont été révélatrices quant au nombre de projets qui ont été réalisés et aux opportunités présentes et futures. Les opportunités sont nombreuses et le sont depuis un certain temps. Pour les entreprises qui sont actives sur le marché africain ou qui souhaitent le devenir, un des meilleurs outils de veille est celui offert par le Conseil Canadien pour l’Afrique. Il permet à un membre d’avoir accès aux annonces de projets, par secteur ou pour l’ensemble des secteurs et ce, sur une base hebdomadaire. La figure 19 explique comment accéder aux différentes sources où se trouvent les opportunités. Dans 95% des cas, les entreprises qui ont été inter- viewées obtiennent leurs contrats à travers un système d’appels d’offre publics. Plusieurs sites internet (voir figure 19) offrent un abonnement qui permet d’accéder aux opportunités d’affaires. En ce qui a trait aux projets disponibles dans le secteur de l’éducation, impliquant des TIC en cours en ce mo- ment en Afrique, la liste s’avère exhaustive. On compte quelques centaines d’opportunités en cours ou à venir en date de la mi-juin 2012. Voici quelques-unes des op- portunités en cours : 40 39 41
  • 24. 22Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Comment accéder aux opportunités? Un certain travail est requis pour pouvoir identifier et organiser la gestion des opportunités. Vous trouverez ci-bas quelques exemples d’outils qui permettent l’accès aux opportunités et comment les utiliser. 1. L’abonnement aux organismes qui offrent un service de veille pour les opportunités d’affaires tels que le Conseil Canadien pour l’Afrique. Une visite au site www.ccafri- ca2012.ca permet de voir l’ampleur des services offerts par l’organisation qui sont réservés exclusivement aux membres. Les opportunités sont triées de façon sectorielle et sont transmises à l’abonné. Les services aux membres inclut, entre autres l’accès aux ap- pels d’offre, mais également des occasions de réseautage avec des délégations sectorielles africaines. Les opportunités affichées en figure 20 sont issues du service aux membres du Conseil Canadien pour l’Afrique. 2. L’abonnement aux sites internet dédiés aux appels d’offres. L’utilisation de ces sites devrait être sujette à une analyse préliminaire. Une entreprise n’a pas besoin de s’abonner à tous les sites suivants. Une analyse préliminaire de chacun des sites devrait être faite pour choisir celui qui convient davantage. D’abord, une inscription préliminaire gratu- ite permet de voir le fonctionnement de chacun des sites et les titres des offres en cours. Finalement, un abonnement payant, qui varie en montant d’un site à l’autre est néces- saire pour lire les détails des opportunités en cours. a. Un des sites les plus importants auxquels un abonnement mérite une consi- dération particulière est DEVEX, www.devex.com. Ce site américain rassemble toutes les opportunités de deux façons distinctes, soit par projet ou par emploi. Le premier comprend les appels d’offres. Le deuxième volet comprend toutes les op- portunités de consultation à court et long terme. Un abonnement pour les deux volets coûte un peu moins de 1,000.00$. Une image des opportunités tirée du site de DEVEX se trouve en figure 21. b. Un site européen intéressant pour les projets reliés aux bailleurs de fonds importants est www.assortis.com. Ce site représente, comme DEVEX, une des sources importantes d’information et d’opportunités dans les marchés africains. c. D’autres sites internet tels que DG Market (www.dgmarket.com ), TED (http:// ted.europa.eu) et Merx (www.merx.com) offrent des services d’identification d’opportunités. Divers types d’abonnements sont disponibles. d Une veille des sites des bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, etc.) constitue une source importante d’information pour être à l’affût des tendances actuelles des secteurs d’intérêt. Figure 19 - Accès aux opportunités
  • 25. 23Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’AfriqueLes TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Pays Country Africa Algérie Angola Congo Congo Description Description Request of expressions of interest for a regional study on financial education issues in each partner states to develop regional/ national strategies « Assainissement: Diagnostic de la gestion des STEP et formation du personnel », en vue de réaliser « Étude, acquisition et mise en place d’un système de télémesure des paramètres physicochimiques et bactériologiques des eaux des STEP dans les Wilayas de Tipasa et Boumer dès avec formation du personnel EDF — programme to support non-state operators II (PAANE II) Recrutement d’un consultant individuel international pour la formation du personnel du ministère de la fonction publique et de la réforme de l’état en développement web avec java/JEE Recrutement d’un consultant individuel international pour la formation du personnel du ministère de la fonction publique et de la réforme de l’état en administration système, base de données et sécurité (MYSQL et oracle 10g Source Source Fin Sec Dev + Regionalization Proj- FSDRP Ministère des Ressources en Eau Direction des Études et des Amé- nagements Hydrauliques National authorising officer in the republic of Angola Transparency & Governance repeat PROJ Transparency & Governance repeat PROJ Catégorie Categories Finance/ Investment Education/Training Environment/Sustainable Development Gestion/Conseil Environnement/ Développement Durable Éducation/Formation Management/Consulting Education/Training Communications/IT Éducation/Formation Communications/TI Éducation/Formation Communications/TI # 1 2 3 4 5 Congo Ethiopia Ghana Ghana Ghana Ghana Ghana Guinée Guinée Recrutement cabinet pour le renforcement des capacités du personnel du secteur des communications électroniques Network administration training Revenue management reform strategy Programme based budgeting training consultancy Design, supply, installation, training and implementation support for an integrated e-immigration system for the Ghana immigration service (GIS) Programme based budgeting training consultancy Various consultancy assignements Sollicitation de manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant pour réaliser une revue des dépenses publiques (RDP) du secteur de l’enseignement supérieur Sollicitation de manifestation d’intérêt pour la sélection de consultants pour la rédaction d’un barème, de procédures, périodique des mutations et affectations et création d’une instance de recours. Projet CAB Congo Protect. Basic Serv. Phase II (FY09) Local Government Capacity Support eGhana SIL (FY07) eGhana SIL (FY07) eGhana SIL (FY07) Ghana Statistics Development Program Education For All FTI Program (FY09) Education For All FTI Program (FY09) Éducation/formation Communications/TI Education/Training Communications/IT Management/Consulting Education/Training Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training Manufacture Education/Training Communications/ IT Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training Management/Consulting Education/training Communications/IT Gestion/Conseil Éducation/Formation Gestion/Conseil Éducation/Formation 6 7 8 9 10 11 12 13 14
  • 26. 24Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Pays Country Kenya Liberia Liberia Malawi Mauritanie Mauritanie Nigeria Description Description Supply, installation & commissioning of hardware, software, documents management system, scanning and di gitization of docu- ments and training for the ministry of state for immigration and registration of persons - CRD Urban water supply and sanitation proj- ect- (management, commercialization and comprehensive training programme consult- ing services) Urban water supply and sanitation project- (public health, sanitation hygiene education and promotion consulting services) Support to higher education, science and technology (HEST) project Avis général de passation des marchés Repair, maintenance and associated services of vehicles and related equipment Procurement and installation of nuclear magnetic resonance (NMR), microscopes, analytical equipment and accessories Source Source 3A-Telecommunications APL (FY07) African Development Bank African Development Bank Ministry of Education, Science and Technology DPEF Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07) Catégorie Categories Manufacture Education/Training Communications/IT Management/Consulting Education/Training Environment/ sustainable Development Management/Consulting Education/Training Health Environment/sustainable Development Education/training Communications/IT Manufacture Éducation/Formation Ingénierie/ Infrastructures Gestion/Conseil Finance/ Investissement Manufacture Éducation/Formation Communications/TI Ingénierie/ Infrastructures Manufacture Education/Training Communications/IT # 15 16 17 18 19 20 21 Nigeria Rwanda South Africa Soudan Tanzania Tanzania Togo Procurement and installation of nuclear magnetic resonance (NMR), microscopes, analytical equipment and accessories Request for expression of interest for potential accredited training providers to train Rwan- dan public servants Forum on Anti-Corruption (SAFAC) Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria; Training consultant Consultancy Services To Develop Public Edu- cation Program On Financial Leasing Consultancy service to develop internationally benchmarked business process outsourcing (BPO) foundational skills a assessment and certification program for Tanzania: chart skills strategy Sélection de consultants : mise en œuvre des actions de communications pour le change- ment de comportement en faveur de l’hygiène et de la salubrité publique S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07) Public sector capacity building secretariat UNDP South Africa UNDP Financial Sector Support Sci.&Tech. High Educ. Prog-Ph.1 (FY08 Délégation spéciale de la ville de Lomé (municipalité de Lomé) Manufacture Education/Training Communications/IT Education/Training Education/Training Health Education/Training Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training Management/Consulting Educa- tion/Training Communications/IT Gestion/Conseil Éducation/Formation 21 22 23 24 25 26 27
  • 27. 25Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Pays Country Togo Togo Tunisie Tunisie Tunisie Description Description Primary education services Assistant technique résident - spécialiste de l’évaluation des apprentissages Projet d’appui a l’enseignement secondaire (PAES II) La formation de formateurs dans les disci- plines concernées par la réforme des filières et sections de l’enseignement secondaire Développement de Ressources Pédagogiques Numérique au profit du Centre National des Technologies en Éducation Source Source Ministère des enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation. Projet éducation pour tous Togo Education For All-FTI Program Ministère de l’éducation le ministère de l’éducation le ministère de l’éducation Catégorie Categories Gestion/Conseil Éducation/Formation Éducation/Formation Gestion/Conseil Éducation/Formation Gestion/Conseil Éducation/Formation Gestion/Conseil Éducation/Formation Communi- cations/TI+ # 28 29 30 31 32 Figure 19 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique 42 42 43 Figure 20 - Exemples de projets en cours - Devex
  • 28. 26Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Sans avoir de dépenses excessives, les opportuni- tés sont faciles à trouver. Il reste que l’identification d’un projet doit être accompagné avec du développement de marché, un des éléments où du support financier pour- rait permettre à certaines entreprises et organisations qui sont simplement intéressées, d’être réellement im- pliquées. Dans l’ensemble, avec la veille du Conseil Ca- nadien pour l’Afrique, les divers sites d’appels d’offres comme Devex et les sites des grands bailleurs de fond, les entreprises sont habilités à voir et à quantifier la de- mande. D’autre outils existent pour du développement de marché, mais l’ensemble des entreprises ont souligné que des montants supplémentaires seraient très béné- fiques. Extrait de www.devex.com Extrait de la base de données du CCA (pour membres seulement) Extrait de www.devex.com 42 43 Nom du projet Apprendre à entrepren- dre au Cameroun S’associer à l’explosion des compétences au Maroc Les partenariats Gabon- Québec dans le cadre de développement du système éducatif L’appui à la diversification dans le domaine minier en Tunisie Collaboration internatio- nale a l’implantation du campus ubisoft Maroc à Casablanca Objectif du projet Développer la capacité entrepre- neuriale des jeunes filles camerou- naises en milieu scolaire Développer les compétences du personnel enseignant du Maroc dans le but d’améliorer les pro- grammes d’étude. Appuyer le projet de développe- ment de système éducatif du Gabon en matière de formation technique. Former les élèves de l’institut supérieur d’enseignement de Gafsa dans le but de valoriser le volet entrepreneurial et permettre l’assistance pédagogique. Proposition d’une gamme de pro- gramme de formations destinées spécifiquement à l’industrie de jeu vidéo et du film d’animation en croissance au Maroc Utilité du projet Permettre une formation pointue des jeunes femmes de l’école CETI (collège d’enseignement technique industriel) dans le but de favoriser l’entrepreuneurship. Assurer une formation de qualité aux étudiants au niveau supéri- eur afin que ceci puisse répondre aux exigences de développement économique que connais le pays. Moyen permettant la planification ainsi que la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement technique et professionnel Permettre l’élargissement de partenariats d’affaires entre les acteurs économiques de la région et hors des frontières de la Tunisie, aussi susciter un plus grand désir d’entreprendre chez les jeunes L’ouverture sur le monde extérieur par ubisoft Maroc, en allant cher- cher l’expertise du Québec et/ou de la France dans un besoin d’offrir des programmes de formation pousser aux jeunes qui font le métier de la production de film d’animation, de design, de jeu ainsi que la gestion du projet. Contribution du projet au développement de l’Afrique Née du partenariat entre l’établissement d’enseignement canadien collège Éduard- Mont-petit et le CETI. Inciter les acteurs du système scolaire ainsi que les autorités gouvernementales à valoriser l’esprit entre- preneurial. Un échange d’information entre le cégep de la Pocatière du Québec ayant l’expertise dans le domaine agricole avec les centres de formations du Maroc ce qui permettra l’acquisition de formation ainsi que le trans- fert de nouvelle technologie Née de partenariat entre Le cégep Saint-Jean- sur-Richelieu ainsi que le gouvernement du Gabon Le projet a été créé par l’institut supérieur d’enseignement de la Tunisie ainsi que le cegep de Thedford du Québec Collaboration entre le cégep de Matane du Québec ainsi que l’ubisoft Maroc afin de permettre l’implantation ainsi que la gestion du campus ubisoft Maroc au Casablanca. Projets effectués par Cégep International Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International Figure 21 - Projets pertinents par Cégep International 41
  • 29. 27Page Les TIC et l’éducation en Afrique Le Conseil Canadien pour l’Afrique Annexe II – Recommandations de l’IICD Impact Amélioration des per- spectives de travail pour les jeunes Privilégier les ressources créées par les enseignants Former les enseignants aux TIC de base et à la pédagogie Encourager le réseautage entre les enseignants Description TIC permettent d’acquérir des compétences qui préparent les adolescents, y compris les jeunes entrepreneurs et les travailleurs à tirer profit des possibilités d’emploi. En 2007, 75% des participants ont déclaré avoir connu une amélioration significative de leurs possibilités d’emploi. Les enseignants et les instructeurs doivent apprendre à utiliser les TIC pour pouvoir créer leurs propres outils pédagogiques pour susciter une véritable appropriation tout améliorant la facilité d’utilisation des ressources. Bien des projets continuent d’utiliser des outils créés ailleurs et qui n’offrent pas, la plupart du temps, des contenus appropriés ou adaptés à la situation locale. Les enseignants et les instructeurs doivent acquérir les compétences de base en TIC et apprendre les méthodes pédagogiques qui font appel aux TIC pour pouvoir les utiliser avec aisance. Il est également important de leur apprendre à les intégrer dans leurs méthodes pédagogiques. Les enseignants devraient utiliser des plateformes pour échanger opinions, expériences et ressources pédagogiques avec leurs col- lègues. Les échanges, en personne ou virtuels, sont importants pour les motiver et améliorer la qualité des ressources locales. Le réseautage entre projets au niveau du pays est également très utile. L’option des communautés de pratique en ligne destinées aux praticiens pourra être mise à profit pour un apprentissage plus durable. les TIC au service de l’éducation. Recommandations par rapport aux programmes TIC en éducation de l’IICD Faire appel aux applica- tions administratives en complément des services Rechercher des solutions bon marché Participer à la formula- tion des politiques et des stratégies de TIC en éducation Établir une structure organisationnelle adaptée Réfléchir à un modèle financier viable avant de commencer Renforcer les capacités techniques au niveau institutionnel Améliorer l’accès aux ordinateurs La perspective d’une gestion plus efficace de l’information et d’une simplification des procédures administratives incitera les directeurs d’école et le personnel administratif à institutionnaliser l’utilisation des TIC à tous les niveaux. Même si les bénéficiaires estiment qu’il est prioritaire d’exploiter les TIC pour l’enseignement et l’apprentissage, leur utilisation à l’appui de la gestion et des procédures administratives n’en reste pas moins essentielle. Les technologies actuelles permettent d’offrir beaucoup pour peu. Des logiciels libres, des capacités d’entreposage gratuit (nuage) sont disponible et suffisants pour les besoins et les capacités de l’infrastructure actuelle. Des dépenses importantes sur des systèmes complexes ne sont pas nécessaires. Du matériel d’occasion est disponible via le secteur privé ou les organismes sans but lucratif. L’intégration des TIC en éducation doit reposer sur une vision à long terme pour orienter et motiver les enthousiastes de la première heure et autres parties prenantes et pour planifier le déploiement des TIC dans le secteur. À plus long terme, le gouvernement devra participer activement à l’adoption des TIC en éducation dans l’ensemble du secteur. La mobilisation du gouvernement est fondamentale pour obtenir de nouveaux investissements dans l’infrastructure des TIC, pour intégrer les TIC dans les programmes scolaires et pour faciliter la généralisation des ressources. Sur un plan stratégique, les chefs d’établissement et les parents doivent être mobilisés pour institutionnaliser et gérer à long terme les équipements TIC. La création de comités administratifs chargés de gérer les équipements s’est révélée très efficace pour assurer la durabilité des initiatives de TIC. Au-delà de l’institution, il est important de demander un financement à long terme aux autorités locales et de district ou aux responsables de l’éducation nationale et faire reconnaître les TIC comme une discipline dans les pro- grammes scolaires. Les partenaires doivent avant tout définir un plan financier local réaliste. Les établissements de formation privés obtiennent des revenus suffisants, grâce aux frais payés par les élèves, pour s’offrir des TIC plus avancés. Les écoles normales et les centres de forma- tion publics doivent décider du montant à réserver dans leur budget pour assumer les coûts récurrents des TIC et s’en servir comme point de départ du plan de TIC. Les petites écoles en milieu rural ou les centres de formation professionnelle ne pourront pas assumer les coûts des applications TIC et doivent éviter dès le départ les coûts récurrents élevés. Les données empiriques montrent cependant que les petits établissements sont en mesure d’assumer le coût de petits laboratoires informatiques. Par leurs contribu- tions à l’école, les associations de parents enseignants apportent également leur soutien aux projets de TIC. Les responsables des TIC dans les établissements participants doivent suivre une formation suffisante pour pouvoir entretenir et mettre à niveau eux-mêmes les équipements TIC sans aide extérieure. Comme il est très difficile de garder des responsables de TIC qualifiés, les établissements doivent former un certain nombre d’enseignants et d’élèves enthousiastes qui assumeront des remplace- ments temporaires au besoin. Toute initiative, qu’elle provienne du gouvernement, d’ONG ou du secteur privé, devrait commencer par un lobbying pour l’achat d’ordinateurs. La majorité des enseignants, des instructeurs et des élèves ont indiqué que le manque d’ordinateurs était le principal obstacle aux programmes de TIC pour l’éducation. Ce problème est particulièrement criant dans les établissements scolaires situés en milieu rural où l’école ou le centre de formation sont souvent le seul point d’accès à un ordinateur. Malgré les énormes investisse- ments dans l’infrastructure que cela nécessite, les ordinateurs sont néanmoins essentiels à l’égalité de l’accès et à la réduction du fossé numérique. Figure 22 - Recommandations de l’IICD Adapté de - Les TIC au service de l’éducation - Impact et enseignements retenus des activités appuyées par IICD, 2007 - L’Institut inter- national pour la communication et le développement. 44 44