2. La « société de l’information » ?
n 2 bases (contemporaines) :
- Les sciences et techniques de l’information
- Nouveaux rapports Science, technique et
militaires
⇒ 2 problèmes liés depuis 1939-45
Objectif : Comprendre l’origine, la dynamique, les
enjeux de cette société
3. Le militaire
n Contexte général
n Le moteur ?
n Montrer les rapports Science, technique,
guerre (et terrorisme aujourd’hui)
n Un problème : le secret
=> USA-centré
4. Des chiffres…
n DOD (Department of Defense)
n 2009
n 2012
n Evolution
1945-2016 :
http://armscontrolcenter.org/policy/
securityspending/articles/
022609_fy10_topline_growth_since48/
5. Les questions
n Comment la S&T, les scientifiques sont
impliqués ?
n Comment sont pensés les rapports S&T /
militaire ?
n Les formes de guerre par rapport à la S&T ?
quelles ruptures importantes ?
=> Fruit d’une dynamique qui remonte à 1945
6. Plan
1. Information Warfare ?
2. Ses origines : sciences, techniques et
militaire depuis la seconde guerre
mondiale
3. Vers la « société de l’information »
7. IW et Guerre du Golfe
n 1990-91 : théâtre d’opération en Irak
n Nouvelles armes
n Nouvelle conduite de guerre
n Association avec les médias (relais d’info)
- Frappes « chirurgicales »
- Commandement à distance
- Opérations « psychologiques »…
8. 2 concepts aux USA
n Perception d’un chgt radical dans la
guerre => 2 concepts à définir :
n IW : Information Warfare
n RMA : Revolution in Military Affairs
9. What is Information Warfare
n Nombreuses réflexions
⇒ 1995, Libicki
⇒ tentative de définition de l’IW
10. Information Warfare
n Après Terre, Air, Eau, Espace…
l’information = espace de guerre
n Electronique / informatique = traitement de
l’info (+ acquisition, stockage, etc.)
n Cf Libicki
11. Information Warfare
n Ligne de front ? Délocalisée
n Frontières brouillées : civil / militaire –
local/national : champ de bataille, limites ?
12. Exemples
n Echelon (écoutes généralisées,
surveillance de l’info)
n 1999 : Les Balkans (« dommages
collatéraux », guerre asymétrique, zéro
morts…)
n Les drônes, robotisation
13. RMA
n Après IW ? Est-ce une RMA ?
n Questions du rapport RAND 1999 :
- Y a-t-il un chgt fondamental dans la stratégie ?
- Comment les caractériser ?
- D’autres RMA viendront ?
- Comment anticiper ?
Cf « Past revolutions, future transformations »
1999
14. RAND corp 1999
n Revue des RMA passées
n RMA = changement de paradigme
- Une compétence fondamentale rendue
obsolète
- Ou : une nouvelle compétence
-
15. IW est-elle une RMA ?
n Commande, contrôle, communication,
intelligence (connaissance)
n Opérations jointes, rapides, continues,
dans toutes les dimensions
n Tout le théâtre est touché
n Mobilité = grâce à l’électronique
=> c’est une RMA
16. La difficulté d’anticiper
n Une RMA : ne vient pas toujours de la
puissance dominante
⇒ Peut la renverser !
n Combinaison de techniques
n Technique + doctrine + organisation
17. L’avenir ?
n America’s war on the Web ?
n Des projets :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fantassin_%C3%A0_
%C3%A9quipements_et_liaisons_int%C3%A9gr
%C3%A9s
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/
soldat-en-reseau-felin-face-a-ses-concurrents-
internationaux-08-02-2011-136877_53.php
n Des nouveaux laboratoires :
n http://web.mit.edu/isn/
n Les nanotechnologies…
18. Pourquoi un retour en 1945 ?
n Source de la « révolution de l’information »
n Système de recherche mêlant civil /
militaire = né pendant la guerre.
n La puissance américaine = construite
dans les 1930s, dominatrice après 1945.
19. Les piliers de la « société de
l’information »
- 1947 : John Von Neumann « First draft » = l’architecture de l’ordinateur (// à
Turing)
= l’informatique
- 1948 « Mathematical theory of communication » de Claude Shannon
= théorie de l’information, le numérique
- 1948 : la cybernétique
= les débuts des « sciences cognitives », intelligence artificielle
- 1947-48 = invention du transistor
= composant de base de l’électronique, base matérielle du traitement
de l’information
=> Un concept clé = l’information
=> Ce sont des produits (directs et indirects) de la guerre
21. Chapitre 2 :
La guerre 1939-45
Science, technique, industrie
22. Aux racines de la science « très » contemporaine :
- Un développement technique, sur les acquis de la GM
Ø Le RADAR et ses prolongements : étude des matériaux, micro-ondes…
Ø La physique nucléaire,la bombe atomique, le nucléaire civil
Ø Les sciences de gestion, la recherche opérationnelle
Ø Cybernétique, sciences sociales, psychologie, les sciences cognitives
Ø Les sciences de l’information (STIC)
- Preuve de l’efficacité des scientifiques (Projet Manhattan et autres…)
Ø La 2nde GM est une guerre « scientifique » : qu’est-ce que ça signifie ?
Ø Pose des questions : comment organiser la science ? Peut-on définir une
politique de la science ? Qui doit gérer la science ?
- C’est la naissance du système de recherche américain…inspiré de
l’expérience de la guerre.
23. Quelques éléments sur le Projet Manhattan
• 1938 : découverte de la fission nucléaire par Otto Hahn et Fritz Strassman
• Peur en 1939 : une bombe atomique est possible (en principe)
⇒ Lettre de Einstein à FDR
⇒ Mise en place d’un comité
⇒ Mais pour le NDRC et V. Bush (juin 1940) = trop d’incertitudes, pas de
programme lancé…
• Mi-1941 : 1er changement = il est possible de séparer l’U235 de l’U238
⇒ Lancer un programme par précaution
• Juin 1942 : feu vert pour la construction = projet
Manhattan, placé sous secret.
⇒ Centre de recherche à Los Alamos
⇒ Collaboration ente les industriels (DuPont), les
scientifiques, les militaires
⇒ 3 usines construites pour obtenir la matière fissile
⇒ projet dirigé par Leslie Groves / Robert Oppenheimer
Au final :
- 20 fois le budget prévu (133 Million $ => 2 Milliards $)
- 140 000 personnes impliquées
24. Centre de recherches de Los
Alamos, Nouveau Mexique
Séparation Electromagnétique
25. Usine K 25
Séparation gazeuse
Complexe de Hanford
Usine Y 12
26. Les leçons d’un projet scientifique et technique
Ø Une réussite : la construction d’une bombe…
Ø On peut guider, orienter, contrôler la recherche scientifique et technique.
Ø C’est d’une efficacité remarquable.
Ø Il faut une organisation pour assurer l’efficacité et le secret :
⇒ Une spécialisation des tâches (« taylorisation »)
⇒ Une collaboration science – industrie
Ø Le « paradigme » de la science organisée / de la Big Science ?
Ø Bilan : une guerre de scientifiques / la science occupe une place centrale.
27. Le RADAR : introduction
Chronologiquement, le développement du Radar est antérieur au projet Manhattan
Ø Acquis scientifique et technique important pour les 60 dernières années. Exemples :
- Faisceaux hertziens
- Dans les accélérateurs de particules
- Techniques de communication
- Traitement des images, temps-réel
Ø Le développement du RADAR a mis en jeu une organisation importante
=> des changements profonds dans la science et la technique sont venus avec le
Radar…et on va chercher à les prolonger.
Ø Importance de la stratégie et de la recherche opérationnelle
Ø Preuve que les scientifiques civils sont déterminants dans la guerre, et indispensables à
l’Armée
Ø La collaboration entre universitaires, ingénieurs, industriels est cruciale
28. Le développement du RADAR
Pendant la 2nde GM à la conjonction de trois mouvements :
- Développement technique (à propos des ondes EM)
- Les réflexions sur la stratégie et le Radar
- Organisation scientifique et industrielle aux États-unis
Ø RADAR = Radio Detection and Ranging equipment
= nom donné à un dispositif conçu au NRL, de la Marine Américaine
Ø Techniquement = procédé ou principe de détection et localisation qui fonctionne en
émettant un faisceau d'onde EM très courtes et retour d'écho (détection)
Ø 1920's (après le sonar de la 1ère GM) : des systèmes qui permettent de détecter une
présence.
Ø 1935 : systèmes métriques à impulsion = technologie de base jusqu'en 1940 : permet
la détection de présence et une localisation
Son défaut = encombrement…
30. Le RADAR, une question de stratégie
Vers 1935 = changement de perspective à propos du RADAR
⇒ Plus on approche de la guerre, plus on se rend compte que le RADAR n’est pas
qu’une question de technique…
⇒ Exemples :
Grande-Bretagne : une technique rudimentaire, mais une bonne stratégie
⇒ 1937 : Le RADAR est intégré dans la Chain Home => Pas de surprise lors de la
« Bataille d’Angleterre »
=> Le Tizard Committee = comité consacré à la réflexion stratégique…étendue au-delà de
la question du Radar.
Allemagne : situation inverse, paradoxale
=> Ils ont les meilleurs Radar mais sont mal utilisés
France : hors-jeu…
Avant 1939, le Radar est utilisé pour la navigation maritime surtout
⇒ Au dernier moment, changement de cap…mais c’est trop tard
Etats-Unis : il faut attendre les remises en question à la suite de Pearl Harbor
=> Le Radar était considéré comme un gadget … il va intégrer une stratégie
Ces différentes expériences de la 2nde GM montrent qu'une « arme »
nouvelle ne sert à rien si elle est considérée hors d'un système…
31. Tizard’s Committee
Ø Nov 1934 : création d'un comité
Ø Président = Henry Tizard (1885-1959), directeur du Dept of Scientific and Industrial
Research.
⇒ + A.V. Hill (Nobel de Médecine 1922) + P.M.S. Blackett (1897-1974) (futur Nobel de
Physique, 1948)
Ø Nouvelles questions sur les problèmes de contrôle et d’orientation des chasseurs.
=> 1936 = début des expériences => on invente des méthodes d'interception
=> Le RADAR est inclus dans la détection / le contrôle et l'orientation des avions
=> C'est le début de l'Operation Research
Volonté d’intégrer les scientifiques dans les opérations :
- Sur les sites RADAR
- la formation des pilotes
- analyse des opérations militaires
32. Le développement du RADAR pendant la guerre 1/2
2 facteurs essentiels :
Ø Le développement technique majeur est réalisé en GB, en 1940 = le magnétron
Ø L’organisation scientifique et industrielle aux Etats-Unis
Vers l’OSRD (Office of Scientific Research and Development)
- Avant la 2nde GM, aux États-unis : cloisonnement des recherches, séparation
recherche civile / militaire, budget de la recherche militaire est faible.
- Un personnage central : Vannevar Bush (1890-1974), au MIT
⇒ Se pose la question : comment mobiliser la science pour la guerre ?
⇒ son idée = créer une agence (modèle = NACA), pour réduire la distance
entre recherche civile, universitaire et les bureaux techniques de l’Armée.
- Juin 1940 : création du NDRC (National Defense Research
Committee)
=> sponsorise la science pour le militaire / en charge de détecter
les recherches à faire.
=> Mais : recherche sans développement...
=> Les militaires n'aiment pas l'indépendance de la NDRC
- Fin 1941 : création de l’OSRD, avec une autorité plus complète,
relevant directement du président, sans tête militaire.
33. Le développement du RADAR pendant la guerre 2/2
Ø 1940, le NDRC met en place :
- Un comité « micro-onde », dirigé par le physicien Alfred Loomis
- Le Radiation Laboratory, sous tutelle du MIT : essentiellement consacré à l'étude
du Radar centimétrique à usage militaire.
- Oct 1940 : le recrutement commence…
Ø Coopération GB-US (V. Bush l’interlocuteur) => le magnétron est transmis aux
Etats-Unis, copié
=> déterminant car le contexte industriel est différent…
Ø 3 projets décisifs au RadLab :
P-I : conduira au SCR-720 (radar aéroporté)
P-II : radar de conduite de tir AA (SCR-584)
P-III : système de navigation = LORAN (Long Range Navigation) = Grd succès de la
2nde moitié de la guerre
Ø Fin de la guerre : le RadLab compte 4000 personnes
34. Bilan sur le RADAR
Ø Les civils interviennent, sur leur propre initiative (en GB / aux Etats-Unis : le NDRC,
l’OSRD, Bush…etc)
Ø Fin de l'inventeur génial / l'innovation c’est la mise bout à bout de plusieurs découvertes…
Ø C'est la naissance de la « guerre électronique »
⇒ Imaginer des contre-mesures
⇒ guerre de renseignement
⇒ guerre de l’information
Ø La stratégie devient cruciale (cf. Recherche Opérationnelle en GB)
- Idée de Bush = seuls les spécialistes (les scientifiques des labos) peuvent savoir quelle est
la meilleure façon d’utiliser les nouvelles armes.
- les militaires doivent faire place à des scientifiques civils comme conseillers sur les
théâtres des opérations et aux plans à Washington
- avec une guerre de scientifiques, les scientifiques doivent participer à la stratégie
Ø 2 exemples :
- La guerre anti-sous-marine
- Le débarquement
= C’est de la recherche opérationnelle
35. Bilan
n Début de la guerre électronique et guerre de
l’information (utilisation massive d’électronique,
systèmes de com)
n Recherche opérationnelle
n Moment fondateur pour le système de recherche
+ les rapports civils / militaires
n Nature DUALE de la recherche civil / militaire
=> Les suites ?
37. De la guerre aux projets d’après-guerre
Ø Une guerre « scientifique » => prend tout son sens…
Ø Pose des questions sur la science dans l’après-guerre :
- Que fait-on des structures crées ?
- Quelles leçons tirer de l’expérience de la guerre ?
Ø Un personnage central, à nouveau : V. Bush
⇒ Son rapport de Juillet 1945 : Science, the endless frontier
⇒ Tente de répondre à ces questions.
Ø Le rapport est le fruit de :
- La demande de FDR, en Nov 1944 : comment le gouvernement fédéral doit faire
avancer la science pour le bien-être général en temps de paix ?
- Une série d’affrontements politiques, commençant en 1942, sur la question de la
mobilisation de la science et la technique dans la guerre.
38. Science, the endless frontier : Le contexte
Ø Débat sur l’OSRD avec 2 acteurs principaux :
Harley Kilgore (sénateur démocrate) / Vannevar Bush (conservateur républicain)
Ø Oppositions fortes :
- Militaires : ne veulent pas d’une agence civile pour contrôler ce qu’ils font.
- Scientifiques : ne veulent pas devenir serviteur de l’Etat.
Ø 1943-44 : débats importants avec une conséquence importante => les
scientifiques doivent sortir de leur apolitisme et proposer une organisation…
Ø Les enjeux au fond : qui contrôle la recherche scientifique ? quelle place pour la
politique dans l'organisation de la science ? Dans quels objectifs fait-on de la
recherche scientifique ? Comment organiser la science après-guerre et tirer parti des
recherches de guerre ?
39. Du projet de NSF … à la création de l’ONR
Ø Le rapport de Bush est applaudi, il dépasse les frontières partisanes.
Ø Insiste sur une séparation fondamental / appliqué = ça participe d’un projet, c’est
une réponse aux idées de Kilgore : il ne veut pas d’un contrôle politique de la science.
Ø Des critiques quand même …exemples :
- Les projets doivent être sélectionnés sur l’intérêt et les nécessités nationales / pas
sur les intérêts des scientifiques
- les limites aux dépenses ?
- non démocratique…
Ø La NSF est approuvée seulement en Février 1950, fondée en 1951…et
n’obtient les crédits significatifs qu’à partir de 1957.
Ø En réalité, il y a un débat, une opposition entre Scientifiques / Militaires (qui ne
veulent pas du Congrès dans leurs affaires…)
⇒ L’espace est occupé par l’ONR.
40. L’Office of Naval Research
Ø Crée le 1er Août 1946 (Truman)
Ø Mission = « planifier, parrainer, encourager la recherche scientifique en
conséquence de son importance capitale dans le maintien de la future
puissance navale et le maintien de la sécurité nationale »
Ø Direction = 1 scientifique + 1 militaire
Ø Fonctionnement = sur contrats :
⇒ Les universitaires proposent / sont libres de publier / pas de mise sous secret.
⇒ toutes les leçons du rapport de Bush sont apprises.
Ø Un concentré de l’expérience de guerre
- Les fondateurs sont des militaires-scientifiques, qui ont été chargés des missions de contact
avec les universités.
- Pourquoi la Marine ? => ils se sont rendu compte de l’importance des scientifiques dans la
guerre : Radar, guerre anti-sous-marine, recherche opérationnelle…
Ø Importance de l’ONR :
- c’est l’agence de financement de la recherche de base, au moins jusque dans les années 70.
- 1949 : représente 80% des contributions à l’American Physical Society
- 46 prix Nobel américains financés par l’ONR
41. RAND corp
n «Think tank », US Air force, 1946
⇒ Conseil à l’Air Force / avec une certaine
liberté
- RAND = Research AN Development
- 1948 : devient une organisation à but non
lucratif
42. RAND Corp
n A l’interface civil (politique) / militaire
n Transfert de méthode, de pratiques, de
techniques
n Recherche opérationnelle / théorie des
jeux / psychologie sociale
=> Entre recherche / politique
43. La théorie des jeux
n Jeux de guerre
n Rationnaliser les décisions, les stratégies
n Défense nationale en général
=> Stratégie de la guerre froide
n Jeu à 2 joueurs, information limitée,
chacun cherche à maximiser les gains,
minimiser les pertes…
44. RAND corp
n Ensemble de scientifiques qui
réfléchissent aux moyens à mettre en
œuvre pour conserver la suprématie
(militaire, économique, politique…)
n 1er rapport = les satellites artificiels (avant
Spoutnik)
n Premier « think tank » d’une longue liste
45. Chaque conflit confirme le
rapprochement civil / militaire
n Dans le budget
http://armscontrolcenter.org/policy/
securityspending/articles/
022609_fy10_topline_growth_since48/
46. Guerre de Corée – 1950-53
n Memo au Président :
« Mobilizing science for war : A scientific
advisor to the president »
Golden, 18 dec 1950 / AAAS
=> Nécessité d’un conseiller scientifique
(civil), même pour les décisions politiques
47. Advisor to the president
n Conseiller scientifique :
- Rationnel
- Objectif (par formation)
- Indépendant
⇒ Renforcement civil / militaire + ascendant du civil
⇒ Truman crée le PSAC en 1951
=> Jusque 1960s (évolution après Johnson)
48. 1957 : Spoutnik
n 21 novembre 1957 : réunion du PSAC
« President’s Scientific Advisory
commitee » chez Eisenhower
n Les scientifiques accusent : il faut
davantage de recherche (de base), mieux
financée, mieux organisée
n Janvier 1958 : création de l’ARPA
49. ARPA
n Advanced Research Projects Agency
=> Devenu DARPA (aujourd’hui encore)
n Soutien la recherche, dans tous les
domaines (a priori)
n Philosophie : comment avoir des années
d’avance sur tout le monde ?
50. D. Eisenhower- 17 janvier 1960
n Discours de fin de mandat comme Président :
« A vital element in keeping the peace is our military establishment. Our arms must be
mighty, ready for instant action, so that no potential aggressor may be tempted to risk
his own destruction... This conjunction of an immense military establishment and a
large arms industry is new in the American experience. The total influence —
economic, political, even spiritual — is felt in every city, every statehouse, every office
of the federal government. We recognize the imperative need for this development.
Yet we must not fail to comprehend its grave implications. Our toil, resources and
livelihood are all involved; so is the very structure of our society. In the councils of
government, we must guard against the acquisition of unwarranted influence,
whether sought or unsought, by the military-industrial complex. The potential for
the disastrous rise of misplaced power exists and will persist. »
« We must never let the weight of this combination endanger our liberties or democratic
processes. We should take nothing for granted. Only an alert and knowledgeable
citizenry can compel the proper meshing of the huge industrial and military machinery
of defense with our peaceful methods and goals so that security and liberty may
prosper together. »
51. Dr Strangelove
n 1964, film de Stanley Kubrick
n Un général un peu fou préoccupé par une
invasion russe dans nos « fluides
corporels » ordonne une attaque
nucléaire : le staff du président dans la
salle de guerre tente de la stopper.
n Strangelove = le conseiller scientifique du
président
53. Doom’s Day Machine
n Théorie des jeux : pour analyser les
stratégies (RAND / BLAND)
n Eliminer l’erreur humaine = automatiser
n L’ordinateur = nouvelle façon de faire la
guerre… c’est la doom’s day machine
n Rôle des conseillers scientifiques…
54. Guerre du Vietnam
n Elaboration et utilisation de la Guerre
Electronique
- Leurres, missiles, contre-mesures…
- SEAD : suppresion of Ennemy Air
Defense
- Electronic Battlefield
55. Electronic Battlefield
n Connaissance des menaces =
observation, y compris de ce qu’on ne
peut pas « voir »
n 1er poussée techno 1960s = voir dans
toutes les fréquences
n 2eme poussée : obtenir un panorama de
tout l’environnement (radar, télémétrie)
56. Electronic Battlefield
n Toutconnaître =
- Capacité de recueillir et traiter l’info
- Développer des techniques numériques
- Transfert ensuite… dans le civil
n 3ème poussée : vers le temps-réel
= traitement de l’information et classification
par réseaux de neurone, IA…
57. Aboutissement ?
n Pas le Vietnam… mais la Guerre du Golfe
n Armes électroniques pour prendre les
commandes et contrôle de l’ennemi
n + coordination des opérations
⇒ Multiplicateur des effets
58. En France ?
n RAFALE
n Cf
Texte de 2003, La Croix :
« Pas de frontière entre militaire et civil »
=> La DGA : délégation générale à
l’armement
59. Une autre histoire…
n Période De Gaulle (pas avant)
n Comment exister à l’ère de la dissuasion
nucléaire ?
n Contexte :
- Expédition de Suez 1956
- Accord de Nassau : la GB se rapproche
des USA
60. La « force de frappe »
n Fin 1959 : décision de créer la force de frappe
- La bombe atomique stratégique
- Bombardier stratégique : Mirage IV (Dassault)
- Missiles (terre, mer)
- 6 Sous-marin nucléaires, lanceurs
- Renforcement CEA, création SEREB, CNES
(1961)…
61. Résultats
n Bombe A (Reggane, 1960), Mirage IV (1960s),
Réacteur nucléaire pour sous-marin
(Cadarache)
n Bombe H = 1968
n Civil / militaire : dans les organismes de
recherche (CEA, CNRS), dans l’industrie :
Dassault, Thalès, Sagem, DCNs, etc.
n Puissance militaire, exportatrice d’armement
62. Le terrorisme
n Pendant Guerre Froide :
- Situation « réglée », rationnel, prévisible
- Bipolarité = fige les affrontements directs
- Guerre « annexe », en Am Latine /
Palestine
63. Aujourd’hui
n Criminalisation/ violence / irrationnel
⇒ Lié à une maîtrise de la guerre
conventionnelle ?
⇒ guerre « asymétrique » (cf Guerre du
Golfe) / disproportion
n Une seule puissance militaire /
économique
64. Lutte antiterroriste
n Affaires policières => services de renseignements (CIA)
et militaires
n Généralisation : vidéosurveillance + informatisation des
fichiers => information et moyens de traiter ces
informations…
n Face à une diversité de terrorismes :
- « rustre »
- NRBC (Nucléaire, Bio, Chimique)
- Terrorisme à l’ère de l’information
=> La peur US : un Pearl Harbor électronique