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DECLARATION
Je soussigne MUSAVULI KAHAVO Juste que le présent travail de recherche intitulé :
Etude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles chez les personnes
âgées de 12 à 70 ans, est le fruit de mes propres efforts et qu’il n’a jamais été présenté ni
défendu en aucun institut d’enseignement supérieur et université
Ainsi, je reconnais avoir mentionné toutes les sources des données
Fait à Goma, le…/…/2019
MUSAVULI KAHAVO Juste
2
CERTIFICATION
Je soussigné CT. Dr. Albin SERUGENDO N., certifie d’avoir dirigé le travail de
l’étudiant MUSAVULI KAHAVO Juste intitulé : Etude épidémiologique des maladies
sexuellement transmissibles, chez les personnes âgées de 12 à 70 ans.
L’originalité de cette recherche et la facette explorée et exploitée n’a jamais été étudié
par d’autres chercheurs. C’est pourquoi je le recommande à la faculté pour qu’il soit
évalué
Fait à Goma, le… /…/2019
CT. Dr. Albin SERUGENDO N.
3
EPIGRAPHE
« LA MEDECINE EST UNE SCIENCE QUAND ON EN PARLE, MAIS UN ART QUAND
ON LA PRATIQUE »
4
DEDICACE
A vous mes chers parents KAHAVO KAMBALE Julien et KASONGO BATENAYE Jeanne.
MUSAVULI KAHAVO Juste
5
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail, c’est un devoir pour nous de témoigner notre sincère gratitude envers
ceux qui de près ou de loin nous ont aidés à son élaboration.
Nos reconnaissances s’adressent au CT. Dr Albin SERUGENDO N. notre directeur et encore
notre encadreur, nous disons merci pour les multiples sacrifices concrètes durant l’élaboration
de ce travail.
Notre gratitude s’adresse au corps scientifique de la faculté de Médecine de l’ULPGL ; Auprès
de vous nous avons eu le privilège de bénéficier de vos grandes connaissances scientifiques et
de votre encadrement pendant notre parcours.
Nos sincères remerciements s’adressent à nos parents KAHAVO KAMBALE Julien et
KASONGO BATENAYE Jeanne. Pour les bienfaits inestimables rendus au cours de notre
formation.
A nos amis, KATSUVA KAPITULA Bienvenue, MUHINDO LWANZO David et
KASEREKA AKILIMALI Gilbert.
Aux compagnons de lutte, BAIBIKA SALUMU, ARISTOTE BAHATI, GILBERT
AKILIMALI, BIENVENU KAPITULA.
A vous tous qui, de loin ou de près avez donne un peu de vous-même pour que nous parvenions
à ce stade, veillez croire en notre profonde reconnaissance.
6
RESUME
Notre travail porte sur les maladies sexuellement transmissibles qui sont actuellement des
problèmes majeurs de sante publique et constituent une grande urgence médicale. Ils sont
responsables d’un important taux de mortalité et de morbidité dans le monde.
Cette étude porte sur l’épidémiologie des maladies sexuellement transmissibles en
service de Médecine interne à HEAL AFRICA du 1 janvier 2017 au 30 décembre 2018.
Spécifiquement nous nous sommes fixes comme objectifs.
 De déterminer la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL
AFRICA ;
 De déterminer leur distribution selon les caractéristiques sociodémographiques ;
 De déterminer les motifs de consultation des maladies sexuellement transmissibles à
HEAL AFRICA ;
 De déterminer les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles à
HEAL AFRICA.
Dans la méthodologie, nous avons fait une étude rétrospective. La récolte des données a été
réalisé à partir des fiches et registres qu’on a retrouvé à l’hôpital dans le service de la Médecine
Interne.
D’après les données issues de ce travail, nous avons trouvé :
1. Parmi les 2800 enfants ayant été admis en Médecine Interne à Heal Africa, 30
présentaient un ou plusieurs maladies sexuellement transmissibles soit 1,07%.
2. Concernant la distribution selon les caractéristiques sociodémographiques, pour l’âge
la population la plus touchée est celle de 12 à 31 ans, pour le sexe le féminin représente
53,3%, selon l’état civil nous 33,3% des célibataires et 56,6% des cas proviennent de la
commune de Goma,
3. Concernant le motif de consultation, la majorité des patients présentaient une brulure
mictionnelle soit 43,3%, suivie de l’asthénie physique 46,7%, de douleur hypogastrique
36,6% et enfin de des écoulements urétraux et vaginaux 13,3%.
4. Pour les modalités évolutives, dans 80% de cas les patients faisaient moins de 48 heures
à l’hôpital et 43,3% des cas étaient améliorés.
En concluant, on a trouvé que les maladies sexuellement transmissibles étaient beaucoup plus
fréquentes chez la population jeune avec une tranche d’âge comprise entre 15 et 35 ans et que
7
les femmes sont le genre les plus touchées par ces fameuses infections à cause des conditions
biologiques de leurs corps et aussi à cause des normes de la société dans laquelle nous vivons.
Mot clé : maladies sexuellement transmissible, infection.
8
SUMMARY
Sexually transmitted diseases are currently the major problems of public health and are a major
medical emergency. They are responsible for a high rate of mortality and morbidity worldwide.
This study focuses on the epidemiology of sexually transmitted diseases in Internal Medicine
Service HEAL AFRICA 1 January 2017 30 December 2018.
Specifically we fixed as targets.
 To determine the frequency of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA;
 To determine their distribution according to socio-demographic characteristics;
 Determine the complications of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA;
 To determine the diagnostic modalities of sexually transmitted diseases HEAL
AFRICA;
 Determine the evolutionary terms of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA.
In the methodology, we made a retrospective study. Data collection was made from sheets and
records we found at the hospital in the Internal Medicine Service.
According to the data from this study, we found:
5. Among the 2,800 children who were admitted in Internal Medicine at Heal Africa, 30
had one or more sexually transmitted diseases 1.07%.
6. Regarding the distribution by socio-demographic characteristics, the age for the
population most affected is that of 12 to 31 years, for females is 53.3%, according to
Vital us 33.3% of single and 56 , 6% of cases are from the common Goma
7. Regarding the reason for consultation, the majority of patients had urinary burning or
43.3%, followed by 46.7% physical asthenia, pain, hypogastric 36.6% and finally
urethral and vaginal discharge 13.3% .
8. In evolutionary terms, in 80% of cases the patients were less than 48 hours in the hospital
and 43.3% were improved.
In conclusion, it was found that sexually transmitted diseases are much more common among
the young population with an age range between 15 and 35 years and that women are the kind
most affected by these famous infections due to biological conditions their body and also
because of the norms of the society in which we live.
9
SIGLES ET ABREVIATIONS
H.A : HEAL AFRICA
MST : MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
VIH : VIRUS IMMUNO DEFISCIENCE HUMAINE
SIDA : SYNDROME IMMUNO DEFICIENCE ACQUISE
M.D : MEDECIN DIRECTEUR
B.P : BOITE POSTALE
O.M.S : ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE
Z.S.G : ZONE DE SANTE DE GOMA
R.D.C : REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
I.U.G: INFECTION URO GENITALE
I.U : INFECTION URINAIRE
U.L.P.G.L : UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DE GRANDS LACS
10
TABLE DES MATIERES
DECLARATION..................................................................................................................................... 1
CERTIFICATION................................................................................................................................... 2
EPIGRAPHE........................................................................................................................................... 3
DEDICACE............................................................................................................................................. 4
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... 5
RESUME................................................................................................................................................. 6
SUMMARY ............................................................................................................................................ 8
SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................................................... 9
CHAPITRE I : INTRODUCTION........................................................................................................ 12
I.1 Problématique.............................................................................................................................. 14
I.2 Question de recherche................................................................................................................. 16
I.2.1 Question générale ................................................................................................................. 16
I.2.2 Questions spécifiques............................................................................................................ 16
I.3 Objectifs........................................................................................................................................ 16
I.3.1 Objectif général..................................................................................................................... 16
I.3.2 Objectifs spécifiques.............................................................................................................. 16
I.4 Intérêt et choix du sujet ............................................................................................................... 17
CHAPITRE II : REVU DE LA LITTERATURE ................................................................................. 18
II.1 Généralités sur les maladies sexuellement transmissibles ......................................................... 18
II.2. Présentation du milieu d’étude.................................................................................................. 25
II.2.1. Dénomination de l’institution ............................................................................................. 25
II.2.2 Situation géographique........................................................................................................ 25
II.2.3 Brève aperçue historique ..................................................................................................... 25
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D’ENQUETE........................................................ 27
III. 1 Lieu et d’études......................................................................................................................... 27
III.1.1 Hôpital HEAL AFRICA ........................................................................................................... 27
III. 2 Types d'étude ............................................................................................................................ 27
III. 3 Population d'étude.................................................................................................................... 27
III.4 Population cible.......................................................................................................................... 27
III. 5 L'échantillonnage....................................................................................................................... 27
III. 6 Méthodes techniques et outils de collecte de données ........................................................... 28
III. 7 Saisie, traitement et analyse de données ................................................................................. 28
III. 8 Diffusion de résultats................................................................................................................. 28
III. 9 Considérations éthiques............................................................................................................ 28
11
III.10Difficultés rencontrées.............................................................................................................. 28
CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS............................................................................. 32
IV. MODALITES EVOLUTIVES........................................................................................................ 34
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTION.......................................................................... 36
BIBLIOGRAPHIES .............................................................................................................................. 38
ANEXES............................................................................................................................................... 39
12
CHAPITRE I : INTRODUCTION
I.1 Information générale
Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement
transmissible (IST). On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une
des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase. Plus de 500
millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital (HSV2). Plus de
290 millions de femmes souffrent d’une infection à papillomavirus humain (VPH) (1). Dans la
majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou
s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Les
infections comme l’herpès génital (HSV de type 2) et la syphilis augmentent le risque de
contracter le VIH. Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012
ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des mortinaissances
(2). Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive
allant au-delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des
infections de la mère à l’enfant. La résistance aux médicaments, en particulier ceux contre la
gonorrhée, est une menace majeure pour la réduction de l’impact des IST dans le monde.
Principaux faits que sont les infections sexuellement transmissibles et comment se transmettent-
elles ? On connaît plus d’une trentaine de bactéries, virus et parasites qui se transmettent par
voie sexuelle. Pour la plus grande part, l’incidence des maladies sexuellement transmissibles
est liée à 8 de ces agents pathogènes. Sur ces 8 infections, 4 peuvent être guéries la syphilis, la
gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase. Les 4 autres sont des infections virales incurables
: l’hépatite B, le virus de l’herpès (herpes virus simplex ou HSV), le VIH, et le papillomavirus
humain (VPH). Les traitements peuvent atténuer ou modifier les symptômes ou la maladie dus
aux infections virales dont on ne peut pas guérir. Les infections sexuellement transmissibles se
transmettent principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel, vaginal, anal ou oral.
Elles peuvent aussi se propager par d’autres voies, comme les transfusions sanguines. Un grand
nombre d’IST, notamment la chlamydiose, la gonorrhée, l’hépatite B primaire, l’infection à
VIH et la syphilis, se transmettent aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse et à
l’accouchement. (2) On peut avoir contracté une IST sans présenter pour autant de symptômes
apparents. Parmi les symptômes les plus courants des MST figurent les pertes vaginales, les
écoulements urétraux ou brûlures chez l’homme, les ulcérations génitales et les douleurs
abdominales.
13
Les IST ont de profondes répercussions sur la santé sexuelle et reproductive dans le monde.
Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent des infections sexuellement
transmissibles. On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des
4 IST suivantes : chlamydiose (131 millions), gonorrhée (78 millions), syphilis (5,6 millions)
et trichomonase (143 millions). Plus de 500 millions de personnes vivent avec une infection par
le HSV (herpès). À tout moment, plus de 290 millions de femmes ont une infection à VPH,
l’une des IST les plus courantes. Outre leurs conséquences immédiates, les IST peuvent avoir
de graves effets. Certaines IST, comme l’herpès et la syphilis, peuvent multiplier au moins par
3 le risque de contracter le VIH. Prévention des IST
Conseil et approches comportementales Les interventions comportementales et de conseil
permettent d’assurer une prévention primaire des IST (y compris du VIH) et des grossesses non
désirées. On peut citer : une éducation sexuelle complète et des conseils avant et après le
dépistage des IST et notamment du VIH ; des conseils sur les rapports protégés/la réduction des
risques, ainsi que la promotion de l’utilisation du préservatif ; des interventions ciblant les
populations vulnérables et les plus concernées, comme les adolescents, les travailleurs du sexe,
les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les consommateurs de drogues
injectables; et Les actions éducatives et le conseil adaptés aux besoins des adolescents.
Méthodes mécaniques
Lorsqu’ils sont utilisés correctement et avec constance, les préservatifs constituent l’une des
méthodes de protection les plus efficaces contre les IST, y compris le VIH. Les préservatifs
féminins sont efficaces et sûrs, mais ne sont pas aussi largement employés par les programmes
nationaux que leurs équivalents masculins.
Diagnostic des IST
Les tests diagnostiques fiables sont d’un usage généralisé dans les pays à revenu élevé. Même
s’ils sont particulièrement utiles pour le diagnostic des infections asymptomatiques, il est rare
qu’ils soient disponibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Lorsqu’ils le sont, ils
restent d’ordinaire coûteux et inaccessibles d’un point de vue géographique, et, pour recevoir
les résultats, les patients doivent attendre longtemps ou retourner dans l’établissement du test.
Le suivi des cas peut en pâtir, comme les soins ou le traitement qui peuvent être incomplets (6).
Actuellement, le dépistage de la syphilis et pour le VIH sont les seuls tests rapides et abordables
disponibles pour détecter une IST. Le test de la syphilis est déjà utilisé dans certains
environnements où les ressources sont limitées. Il est fiable, facile à administrer avec une
14
formation minimale, et les résultats peuvent être obtenus en 15 à 20 minutes. Il a été prouvé
que les tests de dépistage rapide de la syphilis permettaient d’augmenter le nombre de femmes
enceintes dépistées pour cette maladie. Des efforts accrus doivent néanmoins être déployés dans
les pays à revenu faible et intermédiaire pour que toutes les femmes enceintes en bénéficient.
Des tests de dépistage rapide d’autres maladies sexuellement transmissibles sont en cours de
mise au point ; ils pourraient améliorer le diagnostic et le traitement de ces maladies, en
particulier là où les ressources sont limitées. Pour traitement des maladies sexuellement
transmissibles, on dispose actuellement de traitements efficaces pour plusieurs IST. On peut
généralement guérir 3 IST bactériennes (chlamydiose, gonorrhée et syphilis) et une IST
d’origine parasitaire (trichomonas) à l’aide d’antibiothérapies à dose unique. Les médicaments
les plus efficaces pour le traitement de l’herpès et de l’infection à VIH sont des antiviraux qui,
bien qu’ils ne puissent guérir la maladie, peuvent en moduler l’évolution (2).
I.1 Problématique
Dans l'ensemble des pays du monde, les jeunes occupent une place de choix dans les politiques
nationales de développement car ceux-ci constituent non seulement la relève de demain, mais
représentent selon le PNUD (2009) environ 50% de la population totale en Afrique
subsaharienne ; ce qui est ainsi une masse critique suffisamment importante pour influencer les
décideurs politiques. C'est ainsi que face aux nombreux succès sportifs, économiques, et
sociaux enregistrés ces dernières années Son Excellence PAUL BIYA déclarait dans l'un de ses
discours : « La jeunesse est le fer de lance de la nation ». Si cette assertion connait une valeur
certaine à la jeunesse, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle s'illustre cependant par des
comportements sexuels dits à risque qui l'expose aux maux tels que les grossesses non désirées
et surtout les IST/SIDA. Selon l'encyclopédie médicale (2008) : « la sexualité est un
comportement propre à chaque individu déterminé par l'instinct sexuel et sa satisfaction ». Cet
instinct sexuel est perçu comme une tendance innée à tout être humain qui s'impose à lui par le
désir d'entretenir une relation sexuelle avec un partenaire de son choix. Les jeunes constituent
de ce fait un groupe à risque de par leur immaturité sur tous les plans (morphologiques,
physiques, et affectifs) (3). Selon ONUSIDA (2008) : « le risque est plus élevé chez la jeune
fille car l'âge des premiers rapports sexuels se situe en majorité entre (12 et 16ans). Chez les
jeunes garçons elle varie de 15 à 17ans [...] Le même rapport précise que seulement 40% des
jeunes âgés de 15 à 24ans possèdent des connaissances précise sur le VIH et sa transmission ».
Pour entrer en profondeur dans le développement psychoaffectif des adolescents ROBERT
GLASTON (2007) affirme qu'il comporte deux grandes phases à savoir :
15
-L'enfance qui se termine aux premières manifestations pubertaires.
-L'adolescence qui commence avec le début de la puberté et ses manifestations dépend de
l'environnement socio-culturel des individus. L`évolution de l'enfant à travers ces différentes
expériences est indissociable du développement moteur et intellectuel. A chaque étape de cette
évolution correspondent des besoins prioritaires tels que : l'alimentation, le repos, le sommeil
et l'éducation sexuelle dont la non satisfaction entraine des problèmes qui peuvent influencer
son développement affectif et intellectuel. L'adolescence apparait donc ainsi comme une
période stratégique de rupture et de déséquilibre entre l'enfance et l'âge adulte (5). Il est par
conséquent sujet à divers fléaux (tabac, drogue, sexe etc....) ; d'où la nécessité pour les parents
de prodiguer des conseils par un dialogue franc et sincère à leur progéniture ; mais ce domaine
reste et demeure tabou dans nos sociétés, surtout africaines. A ce propos, Dr KABORE (2006)
affirme que : « Si les filles peuvent être conseillées par leurs mères sur la conduite à tenir lors
des premières menstrues avec défense formelle d'être enceinte, rien n'est dit aux garçons » (9).
Quant au milieu scolaire Africain en général et au Cameroun en particulier bien qu'il baigne
dans un contexte socioculturel où certaines traditions n'accordent pas assez de place à
l'éducation sexuelle, les programmes scolaires ne proposent qu'un aperçu d'éducation. Ce qui
est en inadéquation avec la volonté politique de mettre en place un cadre organisationnel et
juridique en matière de santé publique et de lutte contre les IST/SIDA. Par ailleurs, la couverture
sanitaire nationale en matière d'implantation des services de santé scolaire et universitaire ne
suit pas toujours le rythme de création des structures scolaire et illustre bien les besoins criards
dans le secteur. Certains facteurs endogènes peuvent influencer négativement la sexualité des
jeunes scolaires. Pour JACOB MEKOUL (2004) auteur de l'œuvre ; SIDA en milieu scolaire
cas du Cameroun, déclare que : « L'éducation sexuelle en milieu jeune au Cameroun est quasi
inexistante. Ils sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent s'imaginer le danger qui les menace » (6).
Il fait par ailleurs le triste constat que certains jeunes enseignants nouvellement affectés dans
les villages ou villes reculées des grands centres urbains sont séparés de leurs partenaires
sexuelles habituelles ils se retrouvent ainsi subitement en situation d'isolement et de
dépaysement, dans un environnement sans distraction où la pression du travail et l'ennui
deviennent les seuls compagnons, se croient obligés de trouver des partenaires locales ou
d'accepter celles qui leur sont parfois proposées par les parents d'élèves en guise d'hospitalité.
Par ailleurs certains facteurs exogènes sont en faveur d'une sexualité précoce chez les jeunes à
savoir : « la fréquentation des vidéo clubs, des night clubs, bars, hôtels et les activités
vacancières où les jeunes se livrent à des rapports sexuels occasionnels dans la promiscuité sans
16
moindre risque ». Les conséquences qui en découlent sont nombreuses. Selon le FHI (2007) :
« les IST/IAR sont parmi les causes majeures de morbidité et de mortalité maternelle et
périnatales. Les complications ici sont graves notamment : les grossesses extra-utérine, les
maladies inflammatoires pelviennes [...] et finalement aboutir à la stérilité, au cancer génital et
à la mort » (12). Selon le CNLS (2009), 51745 cas d'IST ont été pris en charge dans les
formations sanitaires au Cameroun, les femmes étant de loin les plus infectées soit 82,5% des
cas. Le syndrome le plus souvent évoqué est la douleur abdominale base chez les femmes sur
le plan étiologique, la gonococcie reste la première IST avec 32,5% des cas notifiés suivie de
la syphilis 29,7%, le chlamydia 8% et le chancre mou 4,1 %. Le même rapport précise que la
prévalence moyenne du VIH chez les jeunes de 15-24ans est de 5,3% avec un ratio
Femme/Homme de 3,4 (17).
I.2 Question de recherche
I.2.1 Question générale
Quelle est l’épidémiologie des maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital HEAL
AFRICA
I.2.2 Questions spécifiques
 Quelle est la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ?
 Quelles sont les distributions socio démographiques des maladies sexuellement
transmissibles à HEAL AFRICA ?
 Quelles sont les complications des maladies sexuellement transmissibles à HEAL
AFRICA ?
 Quelles sont les modalités cliniques et évolutives des maladies sexuellement
transmissibles à HEAL AFRICA ?
I.3 Objectifs
I.3.1 Objectif général
Mener une étude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital HEAL
AFRICA
I.3.2 Objectifs spécifiques
 Déterminer la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA,
 Déterminer les distributions des maladies sexuellement transmissibles à HEAL
AFRICA,
17
 Déterminer le motif de consultation des maladies sexuellement transmissibles à HEAL
AFRICA,
 Et enfin, déterminer les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles
à HEAL AFRICA.
I.4 Intérêt et choix du sujet
Les maladies sexuellement transmissibles, font partie du groupe des maladies infectieuses. Elles
constituent la sixième cause de mortalité après les maladies endocriniennes et les maladies
respiratoires. La mortalité par maladies sexuellement transmissibles est d’environ 19,7%. Notre
choix sur ce sujet a été motivé par le souci de contribuer à l’amélioration de la prise en charge
et de prévenir la survenue de facteurs de risque.
I.5 Définition des concepts
Maladies sexuellement transmissible : maladies se transmettant principalement par les rapports
sexuels.
Infection : c’est une inoculation des germes contagieux.
18
CHAPITRE II : REVU DE LA LITTERATURE
II.1 Généralités sur les maladies sexuellement transmissibles
Depuis le début de l’infection à VIH/Sida, les Infections sexuellement transmissibles (IST) ont
connu un regain d’intérêt, parce que d’une part, elles constituent des cofacteurs de celle-ci et
que, d’autre part, leur prise en charge adéquate permet de réduire l’acquisition de l’infection à
VIH/Sida. Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une IST. Chaque année, 357
millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : gonococcie (ou gonorrhée),
chlamydiose, syphilis, trichomonas, qui sont des IST curables. Dans la majorité des cas, les IST
sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus
comme ceux d’une IST. Or, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé
reproductive (1).
II.1.1 Epidémiologie
1. Les écoulements génitaux, urétral ou vaginal
Il y a une augmentation de infections à gonocoques et à Chlamydia dans le monde, en particulier
chez les jeunes, faute en particulier d’utiliser le préservatif.
1.1. L’infection gonococcique à Neisseria gonorrhoeae : gonococcie ou gonorrhée.
Le gonocoque entraîne une urétrite aiguë chez l’homme avec des brûlures urétrales et une
sécrétion urétrale purulente. Chez la femme, c'est une pathologie classiquement rare, mais son
caractère fréquemment asymptomatique entraîne une sous-estimation du portage. La maladie
est insidieuse chez la femme, entraînant des pertes vaginales jaunes et abondantes par atteinte
du col utérin. L’infection ano-rectale ou proctite gonococcique est rencontrée chez
l’homosexuel masculin et la femme (2).
1.2. L’Infection génitale à Chlamydia trachomatis ou chlamydiose
L'infection génitale à Chlamydia trachomatis est l'IST la plus répandue : 5 à 10% des femmes
sexuellement actives de moins de 25 ans et des hommes de 20 à 24 ans seraient atteints. Elle
est souvent asymptomatique, avec infection à bas bruit. Elle entraîne chez l'homme une urétrite
avec écoulement purulent et vives brûlures mictionnelles et se complique d'épididymite. Chez
la femme, elle entraîne une cervicite érythémateuse, une endométrite, une salpingite et peut se
compliquer de périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis), de grossesse extra-utérine, de
19
stérilité tubaire. Une infection génitale par C. trachomatis peut se transmettre au nouveau-né à
l’accouchement. Elle cause une conjonctivite précoce et une pneumopathie retardée (3).
1.3. Traitement des écoulements génitaux
La résistance aux médicaments contre la gonorrhée, les difficultés pour mettre en évidence
d’autres agents que le gonocoque sur un écoulement génital souligne la pertinence de
l’approche syndromique associant le traitement du gonocoque et du Chlamydia.
L’azithromycine (Zithromax®) à la dose de 1 g per os en dose unique a l’avantage d’être active
sur les deux germes. En cas de diagnostic de certitude, la gonococcie se traite en première
intention par la ceftriaxone (Rocéphine®), 500 mg en une seule injection IM ou IV (en associant
systématiquement un traitement anti-chlamydia : azithromycine 1 g per os ou doxycycline 100
mg per os 2 fois par jour pendant 7 jours) (1).
2. Les ulcérations génitales
2.1. Le chancre syphilitique
La première infection à évoquer devant une ulcération génitale est le chancre syphilitique dû à
Treponema pallidum. La syphilis est une endémie préoccupante dans les PED : en 1999, l'OMS
estimait à 12 millions le nombre de nouveaux cas mondiaux, dont 90 % dans les PED. Un des
objectifs majeurs de l'OMS est la prévention de la syphilis congénitale, qui serait responsable
de plus de 500 000 décès chaque année en Afrique subsaharienne. Le nombre de cas de syphilis
a augmenté par 2 en 2010 à La Réunion, les malades étant de plus en plus jeunes (4).
2.1.1. Clinique
L’incubation est de 3 semaines en moyenne (10 à 90 jours). L’ulcération est souvent unique,
indurée et indolore, avec des adénopathies multiples (dont une grosse adénopathie : « le préfet
de l’aine »), indolores, fermes, non inflammatoires. Le chancre syphilitique correspond, dans
l’histoire naturelle de la maladie à la syphilis primaire, qui, non traitée, évolue vers la syphilis
secondaire (roséole, syphilides), puis, après une phase de latence de longue durée (en moyenne
15 ans), vers la syphilis tertiaire dans 15% des cas environ (syphilis tertiaire bénigne avec
lésions cutanéo-muqueuses et osseuses ou grave avec atteinte cardiovasculaire et/ou
neurologique). La syphilis chez un sujet VIH + nécessite une ponction lombaire à la recherche
d'une neurosyphilis (3).
2.1.2. Diagnostic
20
Il repose sur l’examen direct de la sérosité obtenue par raclage du fond du chancre qui met en
évidence les tréponèmes au microscope à fond noir ; sur la sérologie syphilitique qui se positive
dans les 5 à 15 premiers jours après l’apparition du chancre (VDRL à J15, TPHA à J10, FTA à
J5) et sur la PCR (PCR multiplex : Treponema pallidum, Haemophilus ducreyi, HSV2). Un test
de diagnostic rapide de la syphilis est utilisé dans les zones où les ressources sont limitées : il
est fiable et permet, en particulier, d’augmenter le nombre de femmes enceintes dépistées. Le
tréponème n'est toujours pas cultivable (5).
2.1.3. Traitement
Le traitement de la syphilis récente, primo-secondaire ou latente, repose sur la benzathine-
pénicilline (Extencilline) à la dose de 2,4 MUI en injection IM unique. En cas d’allergie à la
pénicilline, d’autres antibiotiques doivent être utilisés : doxycycline 200 mg/j en 2 prises ou
érythromycine 2 g/j en 2 prises ou azithromycine 1g/j, ou tétracycline 2g/j, ces médicaments
étant prescrits pendant 14 jours. Le traitement de la syphilis tertiaire repose sur 3 injections
d'Extencilline® à la dose de 2,4 MUI, espacées d'une semaine (6).
2.2. Le chancre mou
Le chancre mou est une maladie vénérienne due à Haemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey.
Il est fréquent en zone tropicale (1).
2.2.1. Clinique
L’incubation est brève, en moyenne 2 à 5 jours, moins de 15 jours. Les signes cliniques débutent
par une papule érythémateuse ou pustuleuse au siège de l’inoculation, suivie du développement
d’une ulcération purulente, profonde et douloureuse. Le bord de l’ulcère est érythémateux, non
induré. L’ulcération est le plus souvent unique, d’aspect évocateur : ulcération ovalaire de 5
mm à 1,5 cm à bords décollés, avec présence d’un double liseré jaune et rouge. Le fond est
recouvert d’un enduit puriforme, la base est empâtée, non indurée. Le chancre mou,
spontanément indolore, est douloureux à la pression et à la palpation (7).
2.2.2. Diagnostic
Il repose sur l’examen direct qui met en évidence des coccobacilles à Gram négatif à coloration
bipolaire. Ces bacilles siègent au nombre de 10 à 20 à l’intérieur des polynucléaires (certains
bacilles extracellulaires se regroupent en chaînettes). La culture bactérienne est l’examen de
référence, mais sa sensibilité n’atteint que 40 à 60%. Le diagnostic repose aussi sur la PCR
21
(PCR multiplex : Treponema pallidum, Haemophilus ducreyi, HSV2). Il faut toujours penser à
un chancre mixte d’où la réalisation systématique d’une sérologie syphilitique (8).
2.2.3. Traitement
Le traitement fait appel à la doxycycline, 200 mg/j en 2 prises pendant 7 jours ou à
l’érythromycine, 2g/j en 2 prises pendant 7 jours. Les alternatives thérapeutiques sont la
ceftriaxone 250 mg IM en dose unique, l’azithromycine 1 g per os en prise unique, le
cotrimoxazole à raison de 4 comprimés par jour pendant 10 à 15 jours. En l’absence de
diagnostic de certitude, il faut traiter en première intention à la fois un chancre syphilitique et
un chancre mou par la doxycycline, l’érythromycine ou l’azithromycine pendant 14 jours (5).
2.3. La Donovanose
La donovanose ou granulome inguinal est dû à Calymmatobacterium granulomatis. Les foyers
d’endémie sont l’Inde, l’Australie, la Papouasie Nouvelle Guinée, l’Afrique du sud, les
Guyanes, les Caraïbes, le Brésil (8).
2.3.1. Clinique
L’incubation est longue (durée moyenne : 50 jours). Les ulcérations bourgeonnantes, localisées
sur l‘appareil génital ou, plus rarement, dans la région anale, saignent facilement au contact
(ulcérations dites framboisiformes), sont indolores, s’étendent par contiguïté « en feuille de
livre ». Les bords des ulcérations sont en margelle de puits. Il n’y a pas d’adénopathie satellite,
mais il peut exister des pseudo-bubons par diffusion sous-cutanée (aires inguinales) (9).
2.3.2. Diagnostic
La présence sur le frottis de raclage de bacilles à Gram négatif dans les histiocytes, prenant une
coloration bipolaire (les corps de Donovan) fait le diagnostic de donovanose. Le diagnostic peut
être complété par un examen histopathologique, en particulier en cas de localisation cervicale
chez la femme, et par la PCR (10).
2.3.3. Traitement
Le traitement de la donovanose fait appel en première intention à la doxycycline 200 mg/j en 2
prises au minimum pendant 14 jours, au cotrimoxazole 1 600 mg SMX + 320 mg TMP/jour en
2 prises pendant 14 jours, à l’azithromycine 1g le premier jour, puis 500 mg/j les 7 jours suivants
(voire en cure unique de 1 g). Les alternatives sont la ciprofloxacine et l'érythromycine (3).
22
2.4. La lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas et Favre
La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) ou maladie de Nicolas et Favre est due à
Chlamydia trachomatis. De répartition mondiale, la maladie de Nicolas et Favre est une maladie
endémique dans les régions tropicales et subtropicales et exceptionnelle dans les pays
industrialisés jusqu'à ces dernières années. Une recrudescence de l'infection dans sa forme
rectale est en cours dans les pays tempérés (Europe, Etats-Unis, Australie), notamment chez les
patients séropositifs pour le VIH (11).
2.4.1. Clinique
C’est une maladie systémique, dont le point de départ est génital. L'incubation est en moyenne
de 20 à 35 jours, elle peut être plus courte ou plus longue (2 à 60 jours). La phase primaire est
celle du chancre au point d'inoculation, phase transitoire, à type de papule parfois herpétiforme,
indolore, qui passe le plus souvent inaperçue et qui guérit spontanément. La lésion primaire
siège au niveau du sillon balano-préputial, du fourreau, de l'orifice urétral et du scrotum chez
l'homme, des grandes lèvres et de la paroi postérieure du vagin chez la femme. En phase
secondaire, après 1 à 2 semaines, la maladie se révèle par deux tableaux cliniques principaux :
les adénites inguinales et la rectite aigüe. Les adénites atteignent un ou plusieurs ganglions
inguinaux et/ou fémoraux qui peuvent fusionner pour former un bubon ulcéré réalisant une
poradénite en pomme d'arrosoir (12).
2.4.2. Diagnostic
Il est basé sur la mise en évidence de Chlamydia trachomatis par culture cellulaire à partir de la
ponction ganglionnaire et/ou des prélèvements rectaux, sur le sérodiagnostic (FC, IFI, ELISA)
et sur la PCR (13).
2.4.3. Traitement
Il repose sur la doxycycline 100 mg, 2 fois par jour ou l’érythromycine 2 g/j en 2 prises pendant
au minimum 21 jours et une ponction du ganglion s’il est fluctuant. Il faut dépister et
éventuellement traiter le ou les partenaires et rechercher d'autres IST de contamination
synchrone (11).
2.5. L’herpès génital
2.5.1. Clinique
23
L'infection à Herpes virus simplex est très fréquente : plus de 500 millions de personnes sont
atteintes du virus responsable de l’herpès génital HVS-2. L'herpès génital est dû à HVS-2, mais
aussi à HVS-1. La primo-infection se caractérise par des vésicules très douloureuses et une
fièvre. Les vésicules évoluent vers des érosions multiples groupées en bouquet au sein d'un
érythème, avec de multiples adénopathies de petite taille, sensibles et fermes. Les lésions
siègent chez l’homme sur le fourreau, le prépuce ou le gland. Chez la femme, elles entraînent
une vulvo-vaginite. Après la primo-infection, la fréquence des récurrences herpétiques
génitales est très variable, en moyenne 3 à 4 récurrences annuelles sont observées (1).
2.5.2. Diagnostic
Il est basé sur l’isolement du virus par culture et la PCR, nouvelle approche diagnostique (PCR
multiplex : Chlamydia, HPV, HSV, gonocoque). Le cytodiagnostic de Tzanck est peu utilisé,
bien qu'il reste un outil important du diagnostic des maladies bulleuses, comme l'herpès (18).
2.5.3. Traitement
Il est basé sur l'aciclovir, 800 mg trois fois par jour, pendant 2 jours. Il est moins cher et aussi
actif que le famciclovir ou le valaciclovir (qui est contre-indiqué au cours du premier trimestre
de la grossesse entraînant une atteinte rénale chez le fœtus). Il n'y a pas de vaccin contre l'herpès.
Les programmes de prévention préconisent les préservatifs et la circoncision. Le gel de
ténofovir réduirait de moitié le risque d’infection à HSV-2 et pourrait être une option
supplémentaire (2).
3. Les infections dues aux papillomavirus humains
3.1. Epidémiologie
Il y a plusieurs types de papillomavirus humains (PVH) qui sont cause d’un large éventail de
maladies tant chez la femme que chez l’homme. Certains PVH sont à bas risque : ce sont les
PVH 6 et 11, d’autres sont à haut risque : ce sont les PVH 16 et 18. La prévalence mondiale des
PVH chez la femme présentant des résultats cytologiques normaux est estimée à 11,7% (24%
en Afrique). La prévalence culmine chez les femmes jeunes de moins de 25 ans. Les PVH de
type 16 et 18 sont prédominants, le PVH 16 étant, à l’échelle mondiale, le plus fréquent (2).
3.2. Clinique
Les infections à PVH sont asymptomatiques dans 70 à 90% des cas et se résolvent alors
spontanément en 1 à 2 ans, le virus étant naturellement éliminé sans traitement. Quand le virus
24
persiste dans les tissus, il peut entraîner des manifestations cliniques qui différent selon le
génotype. 4.2.1. En cas de PVH à bas risque (PVH 6 et 11), il s’agit de condylomes ano-
génitaux chez les hommes et chez les femmes (condylomes acuminés ou verrues vénériennes),
très contagieuses, indolores, multiples, localisées aux organes génitaux externes et à l’anus,
mais aussi au rectum, au vagin, au col de l’utérus et à l’urètre (9).
3.3. Dépistage et diagnostic
Le diagnostic des végétations vénériennes est basé sur l’examen clinique. Une biopsie peut être
demandée pour affirmer le diagnostic. Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose, en
pratique, sur le dépistage cytologique et /ou un test de dépistage HPV. Il n’existe, à ce jour,
qu’un nombre limité de données concernant l’efficacité relative du test HPV effectué isolément
ou couplé au test cytologique pour la prévention du cancer épithélial de grade 3 (CIN3) voire
plus (CIN3+) (2).
3.4. Traitement
Il n’y a pas de traitement spécifique des infections à PVH, d’où l’intérêt du dépistage et du
traitement des lésions précancéreuses, en particulier du col utérin. Le traitement des végétations
vénériennes comporte la désinfection locale, l’application prudente d’une préparation à base de
podophyllotoxine à 0,5% en cas de petits condylomes des organes génitaux externes, de l’anus
et du vagin ou si la lésion fait plus de 3 cm sur la cryothérapie, l’électrocoagulation ou l’excision
chirurgicale. Il faut traiter toutes les lésions en relief, à tous les étages, car elles sont
contagieuses (ne pas oublier le niveau anal) (14).
3.5. Prévention
Des progrès décisifs ont été réalisés dans le domaine de la prévention des HPV par la
vaccination. Il y a trois vaccins : un vaccin quadrivalent (2006) : PVH de types 6,11, 16 et 18,
un vaccin bivalent (2007 : PVH de type 16 et 18, un vaccin monovalent (2014) : PVH de types
6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. L’efficacité est comparable avec les 3 vaccins selon les types
pour la prévention des condylomes anogénitaux (types 6 et 11) et pour la prévention du cancer
du col de l’utérus (types 16 et 18) (4).
4. Infection par le VIH et autres IST
L'infection par le VIH peut être responsable d'érosion ou d'ulcération génitale directement ou
par le biais d'une infection opportuniste ou du fait d'une toxicité médicamenteuse. Les érosions
et ulcérations muqueuses dues au VIH surviennent essentiellement lors de la primo-infection.
25
Un risque significatif de l’infection par le VIH est associé aux IST responsables d’infections
génitales, en particulier l’herpès HSV-2 et la syphilis. Dans les PED, en particulier en Afrique,
les IST n’ont cessé de progresser parallèlement à l’extension de l’infection à VIH en particulier
du fait des ulcérations génitales qu’elles provoquent (10).
5. Prévention des IST
Les modalités de lutte contre les IST consistent en une prévention primaire portant sur les
comportements sexuels à moindre risque : préservatif, abstinence ou fidélité; en une prévention
secondaire : prise en charge curative des IST ; en une prise en charge du ou des partenaires
sexuels, essentielle mais toujours difficile ; sur le dépistage de l’infection à VIH/Sida, mais
aussi des hépatites virales B et C ; dans la prise en charge des groupes à risque particuliers,
professionnels(les) du sexe et leurs clients, homosexuels (15).
II.2. Présentation du milieu d’étude
II.2.1. Dénomination de l’institution
Nous avons effectué notre étude au sein de l’hôpital HEAL AFRICA en sigle HEAL AFRICA :
H= Heath E= éducation A= action L= leadership AFRICA qui veut dire en français « Guérir
l’Afrique ».
II.2.2 Situation géographique
L’hôpital Heal Africa est situé en République Démocratique du Congo, province du Nord Kivu,
ville de Goma, commune de Goma, sur l’avenue des ronds-points numéro 111. IL EST limité :
-Au nord : par BDEGL (banque de développement des pays du Grands Lacs) et UBC (union
des banque congolaise), -Au sud : vers le Lac Kivu par la maison de L’ONG ACT
Internationale, A l’Est : par l’Église de MEPAC, -A l’Ouest : par hôtel MULINGA, l’immeuble
de l’ASRAMES et le bâtiment de Save the children
II.2.3 Brève aperçue historique
En 1996, un groupe des médecins américains et congolais s’étaient rencontrés ; soucieux de la
formation des personnels de santé, ce groupe fit un constat selon lequel beaucoup de médecins
congolais éprouvaient des difficultés à se spécialiser pour des raisons suivantes : Etat de guerre,
précarité socio-économique, Etudes à l’étranger très coûteuses, Ainsi, les objectifs suivants
avaient été fixés : Encourager les formations professionnelles continues et connaissances
spirituelles des professionnels de santé au niveau post-graduat, Promouvoir la formation
médicale spécialisée, multisectorielle décentralisée, Approvisionner en médicament de bonne
26
qualité et équipement médical nécessaire pour le bon fonctionnement des hôpitaux, Encourager
le ministère de santé pour l’encadrement de la communauté. La mission de DOCS, HEAL
Africa, fut de promouvoir les valeurs chrétiennes en milieu rural, en Afrique ainsi que la santé
physique, sociale et spirituelle des malades et des personnes vulnérables par la formation du
professionnel de santé et le renforcement des activités sociales. Dans un premier temps les
journées médicales avaient été organisées dans les différentes villes de l’Est de la RDC en raison
de deux fois par an. Un fait très marquant est qu’en 1999, débuta le programme de ponseti en
Ouganda. En 2001, le centre d’apprentissage dénommé DOCS Learning center commença ses
activités en vue de permettre la mise en pratique de connaissances théoriques des médecins
résidents L’idée d’entreprendre un tel projet a été conçue par DR KASEREKA LUSI et
Madame NGWENDO LYN. Une année plus tard DOCS Learning center fut dévasté par les
laves de volcan, mais les activités avaient aussi tôt repris en 2002. En ce temps-là, la capacité
d’accueil était de 54 lits, cette capacité a augmenté jusqu’à 191 lits. En cette même année
(2002), sur invitation de l’équipe d’orthopédie de CBM à Mengo hôpital/Kampala-Ouganda,
l’équipe de out reach de HEAL Africa alla suivre une formation sur le traitement de pied bot
varus équin congénital chez les enfants de moins de 2 ans par la méthode économique de
Ponseti. Dès ce jour, l’équipe d’orthopédie de HEAL Africa mit sur pied cette dernière méthode
qui eût beaucoup de succès chez plusieurs de nos enfants. Et la stratégie pour atteindre cet
objectif, ce fut cette école d’officiers orthopédistes initiée en 2007. En Juin 2008, il y eut un
séminaire régional qui regroupa la RD. Congo, le Rwanda et le Burundi et au cours de celui-ci
HEAL Africa fut nommé le centre de ponseti pour la RD. Congo. En Juillet 2008, ce fut le
dépôt du projet au ministère de la santé à Kinshasa. En Août 2009, apparut l’arrêté ministériel
autorisant HEAL AFRICA de continuer le programme et l’étendre sur toute l’étendue de la
République.
27
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D’ENQUETE
III. 1 Lieu et d’études
III.1.1 Hôpital HEAL AFRICA
L’hôpital HEAL AFRICA est situé en république démocratique du Congo, en province du Nord
Kivu dans la ville de Goma, commune de Goma. Au nord il est limité par le BDGL et UBC ;
au sud par l’ONG ACT INTERNATIONAL ; A l’est par l’église MEPAC et A l’ouest par
l’hôtel MULINGA
III. 2 Types d'étude
Ici il s’agit d’une étude descriptive rétrospective transversale qui a été réalisé à Goma dans le
service de la médecine interne à l’hôpital HEAL AFRICA. Elle s’étend sur une période allant
du 1 janvier 2017 au 31 décembre 2018. Nous avons utilisé dans ce travail la technique
documentaire qui est constitué des registres et des fiches de ce dit hôpital. Elle porte sur 30 cas
des maladies sexuellement transmissibles.
III. 3 Population d'étude
Tous les patients qui se sont présentés dans le service de la médecine interne avant notre étude
et durant la période de notre étude.
III.4 Population cible
Est celle composée des patients qui présentent ou pas les symptômes des maladies sexuellement
transmissibles et qui en souffrent déjà.
III. 5 L'échantillonnage
Notre étude portera sur au moins 30 cas des malades âgés de 12 à 70 ans et présentant des
symptômes des maladies sexuellement transmissibles dans le service de la médecine interne à
l’hôpital Heal AFRICA.
 Critères d’inclusion
1. Tous patients présentant des signes des maladies sexuellement transmissibles et admis
dans le service de la médecine interne.
2. Tout patient qui sera admis en médecine interne et présentant des symptômes des
maladies sexuellement transmissibles durant la période d’études.
 Critères de d’exclusion
28
1. Tous les patients ayant été présenté à l’hôpital HEAL AFRICA en dehors de notre
période d’études ;
2. Toute personne ne présentant pas les signes des maladies sexuellement transmissibles,
avec ou sans maladies sexuellement transmissibles.
 Paramètres d’études
1) Données sociodémographiques : Age, Sexe, Etat Civil et Provenance.
2) Données Cliniques : Facteurs des risques et étiologiques.
3) Modalités évolutives : Durée et Issue d’hospitalisation.
III. 6 Méthodes techniques et outils de collecte de données
Les données seront recueillies à partir des registres et fiches du service de la médecine interne
de l’hôpital HEAL AFRICA.
III. 7 Saisie, traitement et analyse de données
La saisie des textes sera faite avec le logiciel Microsoft Word et l’analyse des données ainsi que
la conception des tableaux ont été réalisées avec les logiciel Excel. Le traitement des données
sera fait dans un logiciel approprie.
Ex : SPSS, EXCEL etc.
III. 8 Diffusion de résultats
La diffusion de résultats se réalisera une fois que toutes les données seront déjà saisie, traite et
analyser.
III. 9 Considérations éthiques
Concernant la question éthique, notre sujet a été accepté par la faculté et nous a permis de
réaliser la récolte des données grâce à l’autorisation qui nous a été accordé à l’hôpital HEAL
AFRICA.
III.10Difficultés rencontrées
Comme dans tout travail scientifique, certaines difficultés sont à signaler, des difficultés nous
rendant la tâche difficile. Parmi elles on a :
 Le manque des certaines données dans les registres consultes aux archives ;
 L’insuffisance des moyens financiers.
29
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
I. FREQUENCE DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES.
Tableau I : Fréquence des maladies sexuellement transmissibles.
Pathologies Effectif Pourcentage
Maladies sexuellement transmissibles 30 1,07
Autres pathologies en MI 2770 98,9
TOTAL 2800 100%
Constat : La fréquence des maladies sexuellement transmissibles en M.I est de 1,07%.
30
II. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Tableau II : Distribution selon les caractéristiques sociodémographiques.
Paramètres Effectif Pourcentage
Age 12 à 31 17 56,6
32 à 51 8 26,7
52 à 71 5 16,7
Sexe Masculin 14 46,7
Féminin 16 53,3
Etat civil Célibataire 10 33,3
Marie 6 20
Veuf 9 30
Divorce 5 16,7
Provenance Commune de Goma 17 56,6
Commune de Karisimbi 10 33,3
Hors ville 3 10
Constat : De 12 à 31 ans on a 56,6% de cas, de 32 à 51 ans on a 26,6% de cas et de 52 à 71 ans
on a 6,5% de cas. Le masculin représente 46,7%. Le célibataire représente 33,3%, les maries
20%, le veuf 30% et le divorce 16,7%. La commune de Goma 56,6%, la commune de karisimbi
33,3% et le Hors zone 10%.
31
III. MOTIFS DE CONSULTATION
Tableau III : Répartition selon le motif de consultation
Motifs Effectif Pourcentage
Douleur hypogastrique 11 36,6
Asthénie physique 13 43,3
Ecoulement urétral ou vaginal 4 46,7
Brulure mictionnelle 14 13,3
Constat : on a 46,7% pour le brulure mictionnelle, 43,3% pour l’asthénie physique, 36,6% pour
la douleur hypogastrique et 13,3% pour les écoulements urétraux ou vaginaux.
III. MODALITES EVOLUTIVES.
Tableau IV : Maladies sexuellement transmissibles selon Les modalités d’évolution
Modalités Effectif Pourcentage
Durée d’hospitalisation < 48h 24 80
> 48h 6 20
Issue Guérie 10 33,3
Améliorés 13 43,3
Décès 7 23,4
Constat : > 48h 80%, < 48h 20%. On a 80% de guérie, on a 43,3% des améliores et 23,4% des
décès.
32
CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS
I. FREQUENCE
Dans le tableau parlant sur la fréquence nous avons trouvé que les cas des maladies
sexuellement transmissibles sont moins fréquents (1.07%) par rapport à d’autres cas au sein de
notre milieu d’étude soit 98.9%
Dans le travail de Magloire Mpembi portant sur l’étude épidémiologique et thérapeutique sur
les maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital Saint Luc de Kinsatu au bas Congo a 2005,
le taux hospitalier des maladies sexuellement transmissibles est estimé à 1.48% au cours d’une
période de 12 mois. Dans d’autres régions d’Afrique noir, surtout l’Afrique occidentale et
centrale le taux de prévalence hospitalière des maladies sexuellement transmissibles varie de 3
à 22% (13).
En comparant nos résultats à celui de de Magloire Mpembi de l’université de kongo, on trouve
que le taux des maladies sexuellement transmissibles est toujours moins fréquent par rapport à
d’autres maladies. Ainsi, dans d’autres régions la fréquence des maladies sexuellement
transmissibles est un peu élevée par rapport à celui trouve au sein de notre milieu d’étude.
II. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
1. AGE
Selon le contenu du tableau numéro 1 de notre travail, nous avons trouvé que les maladies
sexuellement transmissibles sont reparties inégalement selon l’âge c’est-à-dire que les jeunes
de 12 à 31 ans sont les plus touchés par ces maladies au moins 56,6 %, puis ils sont suivis par
les adultes 32 à 51 ans 26,6 % et enfin ce sont les vielles personnes 57 à 71 ans 6,6 %.
Les jeunes constituent de ce fait un groupe à risque de par leur immaturité sur tous les plans
(morphologiques, physiques, et affectifs). Selon ONUSIDA (2008) : « le risque est plus élevé
chez la jeune fille car l'âge des premiers rapports sexuels se situe en majorité entre (12 et 16ans).
Chez les jeunes garçons elle varie de 15 à 17ans [...] Le même rapport précise que seulement
40% des jeunes âgés de 15 à 24ans possèdent des connaissances précise sur le VIH et sa
transmission » (4).
En comparant nos résultats à ceux de l'ONUSIDA, nous constatons que le taux des maladies
sexuellement transmissibles est toujours plus fréquent chez les jeunes individus.
33
2. SEXE
Les paramètres en rapport avec le sexe sont retrouvés dans le tableau II, dans ce tableau, nous
avons constaté que les maladies sexuellement transmissibles touchent plus les femmes que les
hommes à un taux respectif de 53,3% et 46,7%.
Selon le CNLS (2009), 51745 cas d'IST ont été pris en charge dans les formations sanitaires au
Cameroun, les femmes étant de loin les plus infectées soit 82,5% des cas. Le syndrome le plus
souvent évoqué est la douleur abdominale base chez les femmes sur le plan étiologique, la
gonococcie reste la première IST avec 32,5% des cas notifiés suivie de la syphilis 29,7%, le
chlamydia 8% et le chancre mou 4,1 %. Le même rapport précise que la prévalence moyenne
du VIH chez les jeunes de 15-24ans est de 5,3% avec un ratio Femme/Homme de 3,4 (7).
Comparativement au résultat de Recherche que nous avons obtenu, on constate que les femmes
constituent le genre le plus touché par les maladies sexuellement transmissibles 53,3%.
3. ETAT CIVIL
Selon l’état civil, nous avons constaté que les personnes les plus exposées sont les célibataires
avec un pourcentage de 33.3%, il est de 20% pour les maries, il est de 30% pour le veuf et
16,7% pour les divorces.
Selon les études menées par le docteur Steve Bertrand Mboko sur le Sida et comportements
sexuels des célibataires au Congo, nous montre les femmes ou hommes célibataires ne
bénéficient d’aucune assistance physique d’un homme ou d’une femme et est donc exposé à
des pratiques sexuelles a risques d’infections a IST et SIDA par rapport à ceux ou celles qui
sont mariés (7).
En comparant cette étude de Steve Bertrand et les résultats que nous avons obtenus, nous
constatons que les célibataires sont exactement les personnes les plus à risques face aux
maladies sexuellement transmissibles 33,3%.
4. PROVENANCE
Pour la provenance, nous avons trouvé que la commune de GOMA renferme 56,6% des cas, la
commune de KARISIMBI 33,3% et en dehors de la ville on a 10%.
Selon l’étude faite par l’OMS sur les maladies infectieuses selon les régions, le pourcentage des
maladies sexuellement transmissibles est trop élevé dans les milieux éloignes de la zone de
sante, car ces derniers n’ont pas reçu aucune information sur ces maladies (9).
34
En comparant nos résultats ont celui trouve par OMS, on trouve que nos ne coïncident pas car
dans notre milieu les
III. MOTIF DE CONSULTATION
Pour le motif de consultation, nous avons trouvé 46,7% la brulure mictionnelle, 43,3% pour
l’asthénie physique, 36,6% pour la douleur hypogastrique, 13,3% pour l’écoulement urétral ou
vaginal.
Dans la majorité des cas, les IST sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes
bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Or, les IST peuvent avoir de graves
conséquences sur la santé reproductive. Les IST (la blennorragie, le chlamydiose) sont la cause
des écoulements urétraux chez l’homme ou vaginaux chez la femme, d’ulcérations génitales
ou de végétations vénériennes Le gonocoque entraîne une urétrite aiguë chez l’homme avec
des brûlures urétrales et une sécrétion urétrale très purulente (5).
Nous voyons que l’écoulement urétrale est un signe caractéristique des maladies sexuellement
transmissibles.
IV. MODALITES EVOLUTIVES
1) Durée d’hospitalisation
Pour les modalités évolutives, nous avons trouvé que ceux de < 48h sont en 80% et ceux de >
a 48h sont en 20%.
Selon l’étude faite par BURELLE S. et BOUTTOLEAU, sur l’évolution des maladies
sexuellement transmissibles, ils ont trouvé que lorsque les maladies ont été diagnostiquée,
normalement après 48h plus de 75% des cas des maladies sexuellement transmissibles doivent
être éliminées (14).
En comparant ce résultat trouve par BURELLES. Et BOUTOLLO avec le nôtre, on trouve que
nos données sont bien exactes avec les leurs.
35
2) Issue
Concernant l’issue, on a trouvé 43,3% étaient améliorés, 33,3% étaient guéries et 23,4% étaient
décédée.
Selon l’étude menée par DEBACK C. et BUREAU sur les infections sexuellement
transmissibles, plus 83,3% sont traites. Ils disent que la plupart d’entre elles se soignent
facilement mais, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent entrainer des grandes complications
(3).
En comparant notre travail et celui de DEBACK C. et BUREAU, on trouve que nos résultats
sont corrects.
36
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTION
VI.1 CONCLUSIONS
Au terme de ce travail portant sur l’étude épidémiologique des maladies sexuellement
transmissibles à l’hôpital HEAL AFRICA, allant du janvier 2017 au décembre 2018, ayant
comme objectif ; déterminer la fréquence, les distributions, les complications, les modalités
diagnostiques et les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles ; après une
analyse et interprétation des résultats obtenus à partir de notre étude, nous avons conclu de la
manière ci-après :
 Les maladies sexuellement transmissibles étaient beaucoup plus fréquentes chez la
population jeune avec une tranche d’âge comprise entre 15 et 35 ans
 Les femmes sont le genre les plus touchées par ces fameuses infections à cause des
conditions biologiques de leurs corps et aussi à cause des normes de la société dans
laquelle nous vivons.
Les maladies sexuellement transmissibles sont une maladie qui frappe bien un nombre élevé
des gens selon l’extension des recherches que nous avons réalisés mais le problème est que
beaucoup des gens ont souvent peur de se faire consulter, surtout les hommes, c’est pourquoi
nous avons obtenu beaucoup des cas féminins que masculins.
VI.2 SUGGESTIONS
Les maladies sexuellement transmissibles sont des maladies qui conviennent d’être prise en
charge en amont et en aval en raison du faible bénéfice apporte par un traitement même
correctement conduit par une équipe spécialisée.
Nous suggérons à l’autorité publique :
 Des campagnes de sensibilisation et dépistage réguliers sur les facteurs de risques en
particulier sur les rapports sexuels non protégés ainsi que sur les principaux signes
pouvant permettre de reconnaitre une maladie sexuellement transmissible ;
 Une campagne de dépistage des souffrants des maladies sexuellement transmissibles
ignorant leur qui vivent dans la ville ainsi les examens de contrôle pour les patients
connus ;
Aux professionnels de santé nous recommandons :
37
 D’informer, d’éduquer et de conscientiser la population sur les facteurs de risque
identifier dans le travail ;
 De dépister précisément les sujets à risques par une anamnèse approfondie ;
Nous recommandons au publique :
 D’éviter les comportements à risques ;
 Le port des préservatifs, qui est un moyen de lutter contre toutes ces maladies ;
 D’aller faire vite le dépistage après un rapport sexuel non protégé
38
BIBLIOGRAPHIES
1) Chaine B., Janier M. Urétrites. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-
003-K-10, 2002, 8 p. - Douvier S., Dalac S. Infections à papillomavirus. Encycl. Med.
Chir., Maladies infectieuses, 8-054-A10, 2004, 19 p.
2) Clyti E., Pradinaud R. Donovanose. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses,
8-020-A-10, 2004, 5 p.
3) Dominique S., Delmas V., Horpiteau V., Boccon-Gibod L. Infections génitales
masculines. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-003-I-20, 2004, 7 p.
4) Hantz S., Alain S., Denis F. Vaccins anti-paillomavirus et prévention du cancer
du col de l’utérus. Avancées et perspectives. La Presse Médicale, 2005, 34, 745-753.
5) Ly F., Gueye N., Samb N.B. et coll. Etude prospective des infections
sexuellement transmissibles à Dakar. Med. Trop., 2006, 66, 64-68.
6) AFSSAPS. Traitement antibiotique des urétrites et cervicites non compliquées.
Médecine et Maladies infectieuses, 2006, 36, 27-35.
7) Sultan S., Bauer P., Atienza P. Infections sexuellement transmissibles ano-
rectales. Encycl. Méd. Chir., Maladies infectieuses, 8-003-I-10, 2007
8) Deback C., Huraux J.M. Herpès. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-
062-A-10, 2007 - BEH. Bilans réguliers de surveillance. Infections sexuellement
transmissibles, 2008, n° 5-6. pp. 3348.
9) De Barbeyrac B., Juguet F., Bebear C. Maladie de Nicolas et Favre. EMC
(Elsevier Masson SAS, Paris), Maladies infectieuses, 8-076-A-10, 2009.
10) Janier M., Caumes E. Syphilis. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Maladies
infectieuses, 8-039-A10, 2011.
11) Peychant O., Cazanave C., de Barbeyrac B. Infections humaines à Chlamydiae.
EMC Maladies infectieuses 2012 ;9(4) :1-19 [Article 8-037-A-10].
12) De Lavaissière M., Nougué J. Lymphogranulomatose vénérienne : nouveau
sérovariant L2b et ancien « signe de la poulie ». Bull. Soc. Pathol. Exot., 2013, 106,
153-155.
13) OMS. Vaccins contre les papillomavirus humains : note de synthèse de l’OMS,
octobre 2014. REH, 2014, 89, 465-492.
14) Burrrel S., Boutolleau D. Virus herpès simplex. EMC, Maladies infectieuses
2014, 11 ‘) :1-19 [Article 8-05é.A10]
15) Schuchat A. HPV « coverage ». N Engl J Med, 2015 ; 372 : 775-776.
39
ANEXES
ANNEXES
40
NOMS AGE (ans) SEXE PROVENANCE
(commune)
PATHOLOGIES
SALAMA 17 F GOMA BLENORRAGIE
CHRISTINE 23 F GOMA CHLAMIDYA
KAVIRA 29 F KARISIMBI HEPATITE B
OLGA 37 F GOMA HEPATITE C
BIENFAIT 40 M KARISIMBI HEPATITE C
MASIKA 44 F GOMA CHLAMIDYA
JUSTIN 46 M GOMA SYPHILIS
FRANCINE 49 F KARISIMBI VIH/SIDA
CHRISTINE 53 F GOMA CHLAMIDYA
DAVID 53 M GOMA SYPHILIS
DESIRE 56 M KARISIMBI SYPHILIS
PATRICK 57 M KARISIMBI BLENORRAGIE
ERIC 60 M GOMA VIH/SIDA
PLAMEDI 63 F GOMA CHLAMIDYA
MYRIAME 65 F GOMA CHLAMIDYA
BENEDI 66 M GOMA CHLAMIDYA
ESTHER 67 F KARISIMBI SYPHILIS
CLAUDINE 67 F GOMA HEPATITE C
KAMBALE 68 M KARISIMBI VIH/SIDA
SERAPHIN 69 M HORS VILLE VIH/SIDA
DAVID 70 M GOMA VIH/SIDA
ORNELLA 71 F HORS VILLE BLENORRAGIE
KATUNGU 71 F GOMA HEPATITE B
KABUO 73 F HORS VILLE SYPHILIS
ROSY 73 F KARISIMBI BLENORRAGIE
SARAH 75 F GOMA CHLAMIDYA
41
JOSYANE 75 F GOMA SYPHILIS
MULABI 76 M HORS VILLE SYPHILIS
JEMIMA 77 F GOMA VIH/SIDA

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Travail de fin de cycle

  • 1. 1 DECLARATION Je soussigne MUSAVULI KAHAVO Juste que le présent travail de recherche intitulé : Etude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles chez les personnes âgées de 12 à 70 ans, est le fruit de mes propres efforts et qu’il n’a jamais été présenté ni défendu en aucun institut d’enseignement supérieur et université Ainsi, je reconnais avoir mentionné toutes les sources des données Fait à Goma, le…/…/2019 MUSAVULI KAHAVO Juste
  • 2. 2 CERTIFICATION Je soussigné CT. Dr. Albin SERUGENDO N., certifie d’avoir dirigé le travail de l’étudiant MUSAVULI KAHAVO Juste intitulé : Etude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles, chez les personnes âgées de 12 à 70 ans. L’originalité de cette recherche et la facette explorée et exploitée n’a jamais été étudié par d’autres chercheurs. C’est pourquoi je le recommande à la faculté pour qu’il soit évalué Fait à Goma, le… /…/2019 CT. Dr. Albin SERUGENDO N.
  • 3. 3 EPIGRAPHE « LA MEDECINE EST UNE SCIENCE QUAND ON EN PARLE, MAIS UN ART QUAND ON LA PRATIQUE »
  • 4. 4 DEDICACE A vous mes chers parents KAHAVO KAMBALE Julien et KASONGO BATENAYE Jeanne. MUSAVULI KAHAVO Juste
  • 5. 5 REMERCIEMENTS Au terme de notre travail, c’est un devoir pour nous de témoigner notre sincère gratitude envers ceux qui de près ou de loin nous ont aidés à son élaboration. Nos reconnaissances s’adressent au CT. Dr Albin SERUGENDO N. notre directeur et encore notre encadreur, nous disons merci pour les multiples sacrifices concrètes durant l’élaboration de ce travail. Notre gratitude s’adresse au corps scientifique de la faculté de Médecine de l’ULPGL ; Auprès de vous nous avons eu le privilège de bénéficier de vos grandes connaissances scientifiques et de votre encadrement pendant notre parcours. Nos sincères remerciements s’adressent à nos parents KAHAVO KAMBALE Julien et KASONGO BATENAYE Jeanne. Pour les bienfaits inestimables rendus au cours de notre formation. A nos amis, KATSUVA KAPITULA Bienvenue, MUHINDO LWANZO David et KASEREKA AKILIMALI Gilbert. Aux compagnons de lutte, BAIBIKA SALUMU, ARISTOTE BAHATI, GILBERT AKILIMALI, BIENVENU KAPITULA. A vous tous qui, de loin ou de près avez donne un peu de vous-même pour que nous parvenions à ce stade, veillez croire en notre profonde reconnaissance.
  • 6. 6 RESUME Notre travail porte sur les maladies sexuellement transmissibles qui sont actuellement des problèmes majeurs de sante publique et constituent une grande urgence médicale. Ils sont responsables d’un important taux de mortalité et de morbidité dans le monde. Cette étude porte sur l’épidémiologie des maladies sexuellement transmissibles en service de Médecine interne à HEAL AFRICA du 1 janvier 2017 au 30 décembre 2018. Spécifiquement nous nous sommes fixes comme objectifs.  De déterminer la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ;  De déterminer leur distribution selon les caractéristiques sociodémographiques ;  De déterminer les motifs de consultation des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ;  De déterminer les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA. Dans la méthodologie, nous avons fait une étude rétrospective. La récolte des données a été réalisé à partir des fiches et registres qu’on a retrouvé à l’hôpital dans le service de la Médecine Interne. D’après les données issues de ce travail, nous avons trouvé : 1. Parmi les 2800 enfants ayant été admis en Médecine Interne à Heal Africa, 30 présentaient un ou plusieurs maladies sexuellement transmissibles soit 1,07%. 2. Concernant la distribution selon les caractéristiques sociodémographiques, pour l’âge la population la plus touchée est celle de 12 à 31 ans, pour le sexe le féminin représente 53,3%, selon l’état civil nous 33,3% des célibataires et 56,6% des cas proviennent de la commune de Goma, 3. Concernant le motif de consultation, la majorité des patients présentaient une brulure mictionnelle soit 43,3%, suivie de l’asthénie physique 46,7%, de douleur hypogastrique 36,6% et enfin de des écoulements urétraux et vaginaux 13,3%. 4. Pour les modalités évolutives, dans 80% de cas les patients faisaient moins de 48 heures à l’hôpital et 43,3% des cas étaient améliorés. En concluant, on a trouvé que les maladies sexuellement transmissibles étaient beaucoup plus fréquentes chez la population jeune avec une tranche d’âge comprise entre 15 et 35 ans et que
  • 7. 7 les femmes sont le genre les plus touchées par ces fameuses infections à cause des conditions biologiques de leurs corps et aussi à cause des normes de la société dans laquelle nous vivons. Mot clé : maladies sexuellement transmissible, infection.
  • 8. 8 SUMMARY Sexually transmitted diseases are currently the major problems of public health and are a major medical emergency. They are responsible for a high rate of mortality and morbidity worldwide. This study focuses on the epidemiology of sexually transmitted diseases in Internal Medicine Service HEAL AFRICA 1 January 2017 30 December 2018. Specifically we fixed as targets.  To determine the frequency of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA;  To determine their distribution according to socio-demographic characteristics;  Determine the complications of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA;  To determine the diagnostic modalities of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA;  Determine the evolutionary terms of sexually transmitted diseases HEAL AFRICA. In the methodology, we made a retrospective study. Data collection was made from sheets and records we found at the hospital in the Internal Medicine Service. According to the data from this study, we found: 5. Among the 2,800 children who were admitted in Internal Medicine at Heal Africa, 30 had one or more sexually transmitted diseases 1.07%. 6. Regarding the distribution by socio-demographic characteristics, the age for the population most affected is that of 12 to 31 years, for females is 53.3%, according to Vital us 33.3% of single and 56 , 6% of cases are from the common Goma 7. Regarding the reason for consultation, the majority of patients had urinary burning or 43.3%, followed by 46.7% physical asthenia, pain, hypogastric 36.6% and finally urethral and vaginal discharge 13.3% . 8. In evolutionary terms, in 80% of cases the patients were less than 48 hours in the hospital and 43.3% were improved. In conclusion, it was found that sexually transmitted diseases are much more common among the young population with an age range between 15 and 35 years and that women are the kind most affected by these famous infections due to biological conditions their body and also because of the norms of the society in which we live.
  • 9. 9 SIGLES ET ABREVIATIONS H.A : HEAL AFRICA MST : MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES VIH : VIRUS IMMUNO DEFISCIENCE HUMAINE SIDA : SYNDROME IMMUNO DEFICIENCE ACQUISE M.D : MEDECIN DIRECTEUR B.P : BOITE POSTALE O.M.S : ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Z.S.G : ZONE DE SANTE DE GOMA R.D.C : REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO I.U.G: INFECTION URO GENITALE I.U : INFECTION URINAIRE U.L.P.G.L : UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DE GRANDS LACS
  • 10. 10 TABLE DES MATIERES DECLARATION..................................................................................................................................... 1 CERTIFICATION................................................................................................................................... 2 EPIGRAPHE........................................................................................................................................... 3 DEDICACE............................................................................................................................................. 4 REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... 5 RESUME................................................................................................................................................. 6 SUMMARY ............................................................................................................................................ 8 SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................................................... 9 CHAPITRE I : INTRODUCTION........................................................................................................ 12 I.1 Problématique.............................................................................................................................. 14 I.2 Question de recherche................................................................................................................. 16 I.2.1 Question générale ................................................................................................................. 16 I.2.2 Questions spécifiques............................................................................................................ 16 I.3 Objectifs........................................................................................................................................ 16 I.3.1 Objectif général..................................................................................................................... 16 I.3.2 Objectifs spécifiques.............................................................................................................. 16 I.4 Intérêt et choix du sujet ............................................................................................................... 17 CHAPITRE II : REVU DE LA LITTERATURE ................................................................................. 18 II.1 Généralités sur les maladies sexuellement transmissibles ......................................................... 18 II.2. Présentation du milieu d’étude.................................................................................................. 25 II.2.1. Dénomination de l’institution ............................................................................................. 25 II.2.2 Situation géographique........................................................................................................ 25 II.2.3 Brève aperçue historique ..................................................................................................... 25 CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D’ENQUETE........................................................ 27 III. 1 Lieu et d’études......................................................................................................................... 27 III.1.1 Hôpital HEAL AFRICA ........................................................................................................... 27 III. 2 Types d'étude ............................................................................................................................ 27 III. 3 Population d'étude.................................................................................................................... 27 III.4 Population cible.......................................................................................................................... 27 III. 5 L'échantillonnage....................................................................................................................... 27 III. 6 Méthodes techniques et outils de collecte de données ........................................................... 28 III. 7 Saisie, traitement et analyse de données ................................................................................. 28 III. 8 Diffusion de résultats................................................................................................................. 28 III. 9 Considérations éthiques............................................................................................................ 28
  • 11. 11 III.10Difficultés rencontrées.............................................................................................................. 28 CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS............................................................................. 32 IV. MODALITES EVOLUTIVES........................................................................................................ 34 CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTION.......................................................................... 36 BIBLIOGRAPHIES .............................................................................................................................. 38 ANEXES............................................................................................................................................... 39
  • 12. 12 CHAPITRE I : INTRODUCTION I.1 Information générale Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST). On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase. Plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital (HSV2). Plus de 290 millions de femmes souffrent d’une infection à papillomavirus humain (VPH) (1). Dans la majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Les infections comme l’herpès génital (HSV de type 2) et la syphilis augmentent le risque de contracter le VIH. Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012 ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des mortinaissances (2). Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive allant au-delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des infections de la mère à l’enfant. La résistance aux médicaments, en particulier ceux contre la gonorrhée, est une menace majeure pour la réduction de l’impact des IST dans le monde. Principaux faits que sont les infections sexuellement transmissibles et comment se transmettent- elles ? On connaît plus d’une trentaine de bactéries, virus et parasites qui se transmettent par voie sexuelle. Pour la plus grande part, l’incidence des maladies sexuellement transmissibles est liée à 8 de ces agents pathogènes. Sur ces 8 infections, 4 peuvent être guéries la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase. Les 4 autres sont des infections virales incurables : l’hépatite B, le virus de l’herpès (herpes virus simplex ou HSV), le VIH, et le papillomavirus humain (VPH). Les traitements peuvent atténuer ou modifier les symptômes ou la maladie dus aux infections virales dont on ne peut pas guérir. Les infections sexuellement transmissibles se transmettent principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel, vaginal, anal ou oral. Elles peuvent aussi se propager par d’autres voies, comme les transfusions sanguines. Un grand nombre d’IST, notamment la chlamydiose, la gonorrhée, l’hépatite B primaire, l’infection à VIH et la syphilis, se transmettent aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse et à l’accouchement. (2) On peut avoir contracté une IST sans présenter pour autant de symptômes apparents. Parmi les symptômes les plus courants des MST figurent les pertes vaginales, les écoulements urétraux ou brûlures chez l’homme, les ulcérations génitales et les douleurs abdominales.
  • 13. 13 Les IST ont de profondes répercussions sur la santé sexuelle et reproductive dans le monde. Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent des infections sexuellement transmissibles. On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des 4 IST suivantes : chlamydiose (131 millions), gonorrhée (78 millions), syphilis (5,6 millions) et trichomonase (143 millions). Plus de 500 millions de personnes vivent avec une infection par le HSV (herpès). À tout moment, plus de 290 millions de femmes ont une infection à VPH, l’une des IST les plus courantes. Outre leurs conséquences immédiates, les IST peuvent avoir de graves effets. Certaines IST, comme l’herpès et la syphilis, peuvent multiplier au moins par 3 le risque de contracter le VIH. Prévention des IST Conseil et approches comportementales Les interventions comportementales et de conseil permettent d’assurer une prévention primaire des IST (y compris du VIH) et des grossesses non désirées. On peut citer : une éducation sexuelle complète et des conseils avant et après le dépistage des IST et notamment du VIH ; des conseils sur les rapports protégés/la réduction des risques, ainsi que la promotion de l’utilisation du préservatif ; des interventions ciblant les populations vulnérables et les plus concernées, comme les adolescents, les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les consommateurs de drogues injectables; et Les actions éducatives et le conseil adaptés aux besoins des adolescents. Méthodes mécaniques Lorsqu’ils sont utilisés correctement et avec constance, les préservatifs constituent l’une des méthodes de protection les plus efficaces contre les IST, y compris le VIH. Les préservatifs féminins sont efficaces et sûrs, mais ne sont pas aussi largement employés par les programmes nationaux que leurs équivalents masculins. Diagnostic des IST Les tests diagnostiques fiables sont d’un usage généralisé dans les pays à revenu élevé. Même s’ils sont particulièrement utiles pour le diagnostic des infections asymptomatiques, il est rare qu’ils soient disponibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Lorsqu’ils le sont, ils restent d’ordinaire coûteux et inaccessibles d’un point de vue géographique, et, pour recevoir les résultats, les patients doivent attendre longtemps ou retourner dans l’établissement du test. Le suivi des cas peut en pâtir, comme les soins ou le traitement qui peuvent être incomplets (6). Actuellement, le dépistage de la syphilis et pour le VIH sont les seuls tests rapides et abordables disponibles pour détecter une IST. Le test de la syphilis est déjà utilisé dans certains environnements où les ressources sont limitées. Il est fiable, facile à administrer avec une
  • 14. 14 formation minimale, et les résultats peuvent être obtenus en 15 à 20 minutes. Il a été prouvé que les tests de dépistage rapide de la syphilis permettaient d’augmenter le nombre de femmes enceintes dépistées pour cette maladie. Des efforts accrus doivent néanmoins être déployés dans les pays à revenu faible et intermédiaire pour que toutes les femmes enceintes en bénéficient. Des tests de dépistage rapide d’autres maladies sexuellement transmissibles sont en cours de mise au point ; ils pourraient améliorer le diagnostic et le traitement de ces maladies, en particulier là où les ressources sont limitées. Pour traitement des maladies sexuellement transmissibles, on dispose actuellement de traitements efficaces pour plusieurs IST. On peut généralement guérir 3 IST bactériennes (chlamydiose, gonorrhée et syphilis) et une IST d’origine parasitaire (trichomonas) à l’aide d’antibiothérapies à dose unique. Les médicaments les plus efficaces pour le traitement de l’herpès et de l’infection à VIH sont des antiviraux qui, bien qu’ils ne puissent guérir la maladie, peuvent en moduler l’évolution (2). I.1 Problématique Dans l'ensemble des pays du monde, les jeunes occupent une place de choix dans les politiques nationales de développement car ceux-ci constituent non seulement la relève de demain, mais représentent selon le PNUD (2009) environ 50% de la population totale en Afrique subsaharienne ; ce qui est ainsi une masse critique suffisamment importante pour influencer les décideurs politiques. C'est ainsi que face aux nombreux succès sportifs, économiques, et sociaux enregistrés ces dernières années Son Excellence PAUL BIYA déclarait dans l'un de ses discours : « La jeunesse est le fer de lance de la nation ». Si cette assertion connait une valeur certaine à la jeunesse, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle s'illustre cependant par des comportements sexuels dits à risque qui l'expose aux maux tels que les grossesses non désirées et surtout les IST/SIDA. Selon l'encyclopédie médicale (2008) : « la sexualité est un comportement propre à chaque individu déterminé par l'instinct sexuel et sa satisfaction ». Cet instinct sexuel est perçu comme une tendance innée à tout être humain qui s'impose à lui par le désir d'entretenir une relation sexuelle avec un partenaire de son choix. Les jeunes constituent de ce fait un groupe à risque de par leur immaturité sur tous les plans (morphologiques, physiques, et affectifs) (3). Selon ONUSIDA (2008) : « le risque est plus élevé chez la jeune fille car l'âge des premiers rapports sexuels se situe en majorité entre (12 et 16ans). Chez les jeunes garçons elle varie de 15 à 17ans [...] Le même rapport précise que seulement 40% des jeunes âgés de 15 à 24ans possèdent des connaissances précise sur le VIH et sa transmission ». Pour entrer en profondeur dans le développement psychoaffectif des adolescents ROBERT GLASTON (2007) affirme qu'il comporte deux grandes phases à savoir :
  • 15. 15 -L'enfance qui se termine aux premières manifestations pubertaires. -L'adolescence qui commence avec le début de la puberté et ses manifestations dépend de l'environnement socio-culturel des individus. L`évolution de l'enfant à travers ces différentes expériences est indissociable du développement moteur et intellectuel. A chaque étape de cette évolution correspondent des besoins prioritaires tels que : l'alimentation, le repos, le sommeil et l'éducation sexuelle dont la non satisfaction entraine des problèmes qui peuvent influencer son développement affectif et intellectuel. L'adolescence apparait donc ainsi comme une période stratégique de rupture et de déséquilibre entre l'enfance et l'âge adulte (5). Il est par conséquent sujet à divers fléaux (tabac, drogue, sexe etc....) ; d'où la nécessité pour les parents de prodiguer des conseils par un dialogue franc et sincère à leur progéniture ; mais ce domaine reste et demeure tabou dans nos sociétés, surtout africaines. A ce propos, Dr KABORE (2006) affirme que : « Si les filles peuvent être conseillées par leurs mères sur la conduite à tenir lors des premières menstrues avec défense formelle d'être enceinte, rien n'est dit aux garçons » (9). Quant au milieu scolaire Africain en général et au Cameroun en particulier bien qu'il baigne dans un contexte socioculturel où certaines traditions n'accordent pas assez de place à l'éducation sexuelle, les programmes scolaires ne proposent qu'un aperçu d'éducation. Ce qui est en inadéquation avec la volonté politique de mettre en place un cadre organisationnel et juridique en matière de santé publique et de lutte contre les IST/SIDA. Par ailleurs, la couverture sanitaire nationale en matière d'implantation des services de santé scolaire et universitaire ne suit pas toujours le rythme de création des structures scolaire et illustre bien les besoins criards dans le secteur. Certains facteurs endogènes peuvent influencer négativement la sexualité des jeunes scolaires. Pour JACOB MEKOUL (2004) auteur de l'œuvre ; SIDA en milieu scolaire cas du Cameroun, déclare que : « L'éducation sexuelle en milieu jeune au Cameroun est quasi inexistante. Ils sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent s'imaginer le danger qui les menace » (6). Il fait par ailleurs le triste constat que certains jeunes enseignants nouvellement affectés dans les villages ou villes reculées des grands centres urbains sont séparés de leurs partenaires sexuelles habituelles ils se retrouvent ainsi subitement en situation d'isolement et de dépaysement, dans un environnement sans distraction où la pression du travail et l'ennui deviennent les seuls compagnons, se croient obligés de trouver des partenaires locales ou d'accepter celles qui leur sont parfois proposées par les parents d'élèves en guise d'hospitalité. Par ailleurs certains facteurs exogènes sont en faveur d'une sexualité précoce chez les jeunes à savoir : « la fréquentation des vidéo clubs, des night clubs, bars, hôtels et les activités vacancières où les jeunes se livrent à des rapports sexuels occasionnels dans la promiscuité sans
  • 16. 16 moindre risque ». Les conséquences qui en découlent sont nombreuses. Selon le FHI (2007) : « les IST/IAR sont parmi les causes majeures de morbidité et de mortalité maternelle et périnatales. Les complications ici sont graves notamment : les grossesses extra-utérine, les maladies inflammatoires pelviennes [...] et finalement aboutir à la stérilité, au cancer génital et à la mort » (12). Selon le CNLS (2009), 51745 cas d'IST ont été pris en charge dans les formations sanitaires au Cameroun, les femmes étant de loin les plus infectées soit 82,5% des cas. Le syndrome le plus souvent évoqué est la douleur abdominale base chez les femmes sur le plan étiologique, la gonococcie reste la première IST avec 32,5% des cas notifiés suivie de la syphilis 29,7%, le chlamydia 8% et le chancre mou 4,1 %. Le même rapport précise que la prévalence moyenne du VIH chez les jeunes de 15-24ans est de 5,3% avec un ratio Femme/Homme de 3,4 (17). I.2 Question de recherche I.2.1 Question générale Quelle est l’épidémiologie des maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital HEAL AFRICA I.2.2 Questions spécifiques  Quelle est la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ?  Quelles sont les distributions socio démographiques des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ?  Quelles sont les complications des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ?  Quelles sont les modalités cliniques et évolutives des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA ? I.3 Objectifs I.3.1 Objectif général Mener une étude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital HEAL AFRICA I.3.2 Objectifs spécifiques  Déterminer la fréquence des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA,  Déterminer les distributions des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA,
  • 17. 17  Déterminer le motif de consultation des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA,  Et enfin, déterminer les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles à HEAL AFRICA. I.4 Intérêt et choix du sujet Les maladies sexuellement transmissibles, font partie du groupe des maladies infectieuses. Elles constituent la sixième cause de mortalité après les maladies endocriniennes et les maladies respiratoires. La mortalité par maladies sexuellement transmissibles est d’environ 19,7%. Notre choix sur ce sujet a été motivé par le souci de contribuer à l’amélioration de la prise en charge et de prévenir la survenue de facteurs de risque. I.5 Définition des concepts Maladies sexuellement transmissible : maladies se transmettant principalement par les rapports sexuels. Infection : c’est une inoculation des germes contagieux.
  • 18. 18 CHAPITRE II : REVU DE LA LITTERATURE II.1 Généralités sur les maladies sexuellement transmissibles Depuis le début de l’infection à VIH/Sida, les Infections sexuellement transmissibles (IST) ont connu un regain d’intérêt, parce que d’une part, elles constituent des cofacteurs de celle-ci et que, d’autre part, leur prise en charge adéquate permet de réduire l’acquisition de l’infection à VIH/Sida. Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une IST. Chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : gonococcie (ou gonorrhée), chlamydiose, syphilis, trichomonas, qui sont des IST curables. Dans la majorité des cas, les IST sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Or, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive (1). II.1.1 Epidémiologie 1. Les écoulements génitaux, urétral ou vaginal Il y a une augmentation de infections à gonocoques et à Chlamydia dans le monde, en particulier chez les jeunes, faute en particulier d’utiliser le préservatif. 1.1. L’infection gonococcique à Neisseria gonorrhoeae : gonococcie ou gonorrhée. Le gonocoque entraîne une urétrite aiguë chez l’homme avec des brûlures urétrales et une sécrétion urétrale purulente. Chez la femme, c'est une pathologie classiquement rare, mais son caractère fréquemment asymptomatique entraîne une sous-estimation du portage. La maladie est insidieuse chez la femme, entraînant des pertes vaginales jaunes et abondantes par atteinte du col utérin. L’infection ano-rectale ou proctite gonococcique est rencontrée chez l’homosexuel masculin et la femme (2). 1.2. L’Infection génitale à Chlamydia trachomatis ou chlamydiose L'infection génitale à Chlamydia trachomatis est l'IST la plus répandue : 5 à 10% des femmes sexuellement actives de moins de 25 ans et des hommes de 20 à 24 ans seraient atteints. Elle est souvent asymptomatique, avec infection à bas bruit. Elle entraîne chez l'homme une urétrite avec écoulement purulent et vives brûlures mictionnelles et se complique d'épididymite. Chez la femme, elle entraîne une cervicite érythémateuse, une endométrite, une salpingite et peut se compliquer de périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis), de grossesse extra-utérine, de
  • 19. 19 stérilité tubaire. Une infection génitale par C. trachomatis peut se transmettre au nouveau-né à l’accouchement. Elle cause une conjonctivite précoce et une pneumopathie retardée (3). 1.3. Traitement des écoulements génitaux La résistance aux médicaments contre la gonorrhée, les difficultés pour mettre en évidence d’autres agents que le gonocoque sur un écoulement génital souligne la pertinence de l’approche syndromique associant le traitement du gonocoque et du Chlamydia. L’azithromycine (Zithromax®) à la dose de 1 g per os en dose unique a l’avantage d’être active sur les deux germes. En cas de diagnostic de certitude, la gonococcie se traite en première intention par la ceftriaxone (Rocéphine®), 500 mg en une seule injection IM ou IV (en associant systématiquement un traitement anti-chlamydia : azithromycine 1 g per os ou doxycycline 100 mg per os 2 fois par jour pendant 7 jours) (1). 2. Les ulcérations génitales 2.1. Le chancre syphilitique La première infection à évoquer devant une ulcération génitale est le chancre syphilitique dû à Treponema pallidum. La syphilis est une endémie préoccupante dans les PED : en 1999, l'OMS estimait à 12 millions le nombre de nouveaux cas mondiaux, dont 90 % dans les PED. Un des objectifs majeurs de l'OMS est la prévention de la syphilis congénitale, qui serait responsable de plus de 500 000 décès chaque année en Afrique subsaharienne. Le nombre de cas de syphilis a augmenté par 2 en 2010 à La Réunion, les malades étant de plus en plus jeunes (4). 2.1.1. Clinique L’incubation est de 3 semaines en moyenne (10 à 90 jours). L’ulcération est souvent unique, indurée et indolore, avec des adénopathies multiples (dont une grosse adénopathie : « le préfet de l’aine »), indolores, fermes, non inflammatoires. Le chancre syphilitique correspond, dans l’histoire naturelle de la maladie à la syphilis primaire, qui, non traitée, évolue vers la syphilis secondaire (roséole, syphilides), puis, après une phase de latence de longue durée (en moyenne 15 ans), vers la syphilis tertiaire dans 15% des cas environ (syphilis tertiaire bénigne avec lésions cutanéo-muqueuses et osseuses ou grave avec atteinte cardiovasculaire et/ou neurologique). La syphilis chez un sujet VIH + nécessite une ponction lombaire à la recherche d'une neurosyphilis (3). 2.1.2. Diagnostic
  • 20. 20 Il repose sur l’examen direct de la sérosité obtenue par raclage du fond du chancre qui met en évidence les tréponèmes au microscope à fond noir ; sur la sérologie syphilitique qui se positive dans les 5 à 15 premiers jours après l’apparition du chancre (VDRL à J15, TPHA à J10, FTA à J5) et sur la PCR (PCR multiplex : Treponema pallidum, Haemophilus ducreyi, HSV2). Un test de diagnostic rapide de la syphilis est utilisé dans les zones où les ressources sont limitées : il est fiable et permet, en particulier, d’augmenter le nombre de femmes enceintes dépistées. Le tréponème n'est toujours pas cultivable (5). 2.1.3. Traitement Le traitement de la syphilis récente, primo-secondaire ou latente, repose sur la benzathine- pénicilline (Extencilline) à la dose de 2,4 MUI en injection IM unique. En cas d’allergie à la pénicilline, d’autres antibiotiques doivent être utilisés : doxycycline 200 mg/j en 2 prises ou érythromycine 2 g/j en 2 prises ou azithromycine 1g/j, ou tétracycline 2g/j, ces médicaments étant prescrits pendant 14 jours. Le traitement de la syphilis tertiaire repose sur 3 injections d'Extencilline® à la dose de 2,4 MUI, espacées d'une semaine (6). 2.2. Le chancre mou Le chancre mou est une maladie vénérienne due à Haemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey. Il est fréquent en zone tropicale (1). 2.2.1. Clinique L’incubation est brève, en moyenne 2 à 5 jours, moins de 15 jours. Les signes cliniques débutent par une papule érythémateuse ou pustuleuse au siège de l’inoculation, suivie du développement d’une ulcération purulente, profonde et douloureuse. Le bord de l’ulcère est érythémateux, non induré. L’ulcération est le plus souvent unique, d’aspect évocateur : ulcération ovalaire de 5 mm à 1,5 cm à bords décollés, avec présence d’un double liseré jaune et rouge. Le fond est recouvert d’un enduit puriforme, la base est empâtée, non indurée. Le chancre mou, spontanément indolore, est douloureux à la pression et à la palpation (7). 2.2.2. Diagnostic Il repose sur l’examen direct qui met en évidence des coccobacilles à Gram négatif à coloration bipolaire. Ces bacilles siègent au nombre de 10 à 20 à l’intérieur des polynucléaires (certains bacilles extracellulaires se regroupent en chaînettes). La culture bactérienne est l’examen de référence, mais sa sensibilité n’atteint que 40 à 60%. Le diagnostic repose aussi sur la PCR
  • 21. 21 (PCR multiplex : Treponema pallidum, Haemophilus ducreyi, HSV2). Il faut toujours penser à un chancre mixte d’où la réalisation systématique d’une sérologie syphilitique (8). 2.2.3. Traitement Le traitement fait appel à la doxycycline, 200 mg/j en 2 prises pendant 7 jours ou à l’érythromycine, 2g/j en 2 prises pendant 7 jours. Les alternatives thérapeutiques sont la ceftriaxone 250 mg IM en dose unique, l’azithromycine 1 g per os en prise unique, le cotrimoxazole à raison de 4 comprimés par jour pendant 10 à 15 jours. En l’absence de diagnostic de certitude, il faut traiter en première intention à la fois un chancre syphilitique et un chancre mou par la doxycycline, l’érythromycine ou l’azithromycine pendant 14 jours (5). 2.3. La Donovanose La donovanose ou granulome inguinal est dû à Calymmatobacterium granulomatis. Les foyers d’endémie sont l’Inde, l’Australie, la Papouasie Nouvelle Guinée, l’Afrique du sud, les Guyanes, les Caraïbes, le Brésil (8). 2.3.1. Clinique L’incubation est longue (durée moyenne : 50 jours). Les ulcérations bourgeonnantes, localisées sur l‘appareil génital ou, plus rarement, dans la région anale, saignent facilement au contact (ulcérations dites framboisiformes), sont indolores, s’étendent par contiguïté « en feuille de livre ». Les bords des ulcérations sont en margelle de puits. Il n’y a pas d’adénopathie satellite, mais il peut exister des pseudo-bubons par diffusion sous-cutanée (aires inguinales) (9). 2.3.2. Diagnostic La présence sur le frottis de raclage de bacilles à Gram négatif dans les histiocytes, prenant une coloration bipolaire (les corps de Donovan) fait le diagnostic de donovanose. Le diagnostic peut être complété par un examen histopathologique, en particulier en cas de localisation cervicale chez la femme, et par la PCR (10). 2.3.3. Traitement Le traitement de la donovanose fait appel en première intention à la doxycycline 200 mg/j en 2 prises au minimum pendant 14 jours, au cotrimoxazole 1 600 mg SMX + 320 mg TMP/jour en 2 prises pendant 14 jours, à l’azithromycine 1g le premier jour, puis 500 mg/j les 7 jours suivants (voire en cure unique de 1 g). Les alternatives sont la ciprofloxacine et l'érythromycine (3).
  • 22. 22 2.4. La lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas et Favre La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) ou maladie de Nicolas et Favre est due à Chlamydia trachomatis. De répartition mondiale, la maladie de Nicolas et Favre est une maladie endémique dans les régions tropicales et subtropicales et exceptionnelle dans les pays industrialisés jusqu'à ces dernières années. Une recrudescence de l'infection dans sa forme rectale est en cours dans les pays tempérés (Europe, Etats-Unis, Australie), notamment chez les patients séropositifs pour le VIH (11). 2.4.1. Clinique C’est une maladie systémique, dont le point de départ est génital. L'incubation est en moyenne de 20 à 35 jours, elle peut être plus courte ou plus longue (2 à 60 jours). La phase primaire est celle du chancre au point d'inoculation, phase transitoire, à type de papule parfois herpétiforme, indolore, qui passe le plus souvent inaperçue et qui guérit spontanément. La lésion primaire siège au niveau du sillon balano-préputial, du fourreau, de l'orifice urétral et du scrotum chez l'homme, des grandes lèvres et de la paroi postérieure du vagin chez la femme. En phase secondaire, après 1 à 2 semaines, la maladie se révèle par deux tableaux cliniques principaux : les adénites inguinales et la rectite aigüe. Les adénites atteignent un ou plusieurs ganglions inguinaux et/ou fémoraux qui peuvent fusionner pour former un bubon ulcéré réalisant une poradénite en pomme d'arrosoir (12). 2.4.2. Diagnostic Il est basé sur la mise en évidence de Chlamydia trachomatis par culture cellulaire à partir de la ponction ganglionnaire et/ou des prélèvements rectaux, sur le sérodiagnostic (FC, IFI, ELISA) et sur la PCR (13). 2.4.3. Traitement Il repose sur la doxycycline 100 mg, 2 fois par jour ou l’érythromycine 2 g/j en 2 prises pendant au minimum 21 jours et une ponction du ganglion s’il est fluctuant. Il faut dépister et éventuellement traiter le ou les partenaires et rechercher d'autres IST de contamination synchrone (11). 2.5. L’herpès génital 2.5.1. Clinique
  • 23. 23 L'infection à Herpes virus simplex est très fréquente : plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital HVS-2. L'herpès génital est dû à HVS-2, mais aussi à HVS-1. La primo-infection se caractérise par des vésicules très douloureuses et une fièvre. Les vésicules évoluent vers des érosions multiples groupées en bouquet au sein d'un érythème, avec de multiples adénopathies de petite taille, sensibles et fermes. Les lésions siègent chez l’homme sur le fourreau, le prépuce ou le gland. Chez la femme, elles entraînent une vulvo-vaginite. Après la primo-infection, la fréquence des récurrences herpétiques génitales est très variable, en moyenne 3 à 4 récurrences annuelles sont observées (1). 2.5.2. Diagnostic Il est basé sur l’isolement du virus par culture et la PCR, nouvelle approche diagnostique (PCR multiplex : Chlamydia, HPV, HSV, gonocoque). Le cytodiagnostic de Tzanck est peu utilisé, bien qu'il reste un outil important du diagnostic des maladies bulleuses, comme l'herpès (18). 2.5.3. Traitement Il est basé sur l'aciclovir, 800 mg trois fois par jour, pendant 2 jours. Il est moins cher et aussi actif que le famciclovir ou le valaciclovir (qui est contre-indiqué au cours du premier trimestre de la grossesse entraînant une atteinte rénale chez le fœtus). Il n'y a pas de vaccin contre l'herpès. Les programmes de prévention préconisent les préservatifs et la circoncision. Le gel de ténofovir réduirait de moitié le risque d’infection à HSV-2 et pourrait être une option supplémentaire (2). 3. Les infections dues aux papillomavirus humains 3.1. Epidémiologie Il y a plusieurs types de papillomavirus humains (PVH) qui sont cause d’un large éventail de maladies tant chez la femme que chez l’homme. Certains PVH sont à bas risque : ce sont les PVH 6 et 11, d’autres sont à haut risque : ce sont les PVH 16 et 18. La prévalence mondiale des PVH chez la femme présentant des résultats cytologiques normaux est estimée à 11,7% (24% en Afrique). La prévalence culmine chez les femmes jeunes de moins de 25 ans. Les PVH de type 16 et 18 sont prédominants, le PVH 16 étant, à l’échelle mondiale, le plus fréquent (2). 3.2. Clinique Les infections à PVH sont asymptomatiques dans 70 à 90% des cas et se résolvent alors spontanément en 1 à 2 ans, le virus étant naturellement éliminé sans traitement. Quand le virus
  • 24. 24 persiste dans les tissus, il peut entraîner des manifestations cliniques qui différent selon le génotype. 4.2.1. En cas de PVH à bas risque (PVH 6 et 11), il s’agit de condylomes ano- génitaux chez les hommes et chez les femmes (condylomes acuminés ou verrues vénériennes), très contagieuses, indolores, multiples, localisées aux organes génitaux externes et à l’anus, mais aussi au rectum, au vagin, au col de l’utérus et à l’urètre (9). 3.3. Dépistage et diagnostic Le diagnostic des végétations vénériennes est basé sur l’examen clinique. Une biopsie peut être demandée pour affirmer le diagnostic. Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose, en pratique, sur le dépistage cytologique et /ou un test de dépistage HPV. Il n’existe, à ce jour, qu’un nombre limité de données concernant l’efficacité relative du test HPV effectué isolément ou couplé au test cytologique pour la prévention du cancer épithélial de grade 3 (CIN3) voire plus (CIN3+) (2). 3.4. Traitement Il n’y a pas de traitement spécifique des infections à PVH, d’où l’intérêt du dépistage et du traitement des lésions précancéreuses, en particulier du col utérin. Le traitement des végétations vénériennes comporte la désinfection locale, l’application prudente d’une préparation à base de podophyllotoxine à 0,5% en cas de petits condylomes des organes génitaux externes, de l’anus et du vagin ou si la lésion fait plus de 3 cm sur la cryothérapie, l’électrocoagulation ou l’excision chirurgicale. Il faut traiter toutes les lésions en relief, à tous les étages, car elles sont contagieuses (ne pas oublier le niveau anal) (14). 3.5. Prévention Des progrès décisifs ont été réalisés dans le domaine de la prévention des HPV par la vaccination. Il y a trois vaccins : un vaccin quadrivalent (2006) : PVH de types 6,11, 16 et 18, un vaccin bivalent (2007 : PVH de type 16 et 18, un vaccin monovalent (2014) : PVH de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. L’efficacité est comparable avec les 3 vaccins selon les types pour la prévention des condylomes anogénitaux (types 6 et 11) et pour la prévention du cancer du col de l’utérus (types 16 et 18) (4). 4. Infection par le VIH et autres IST L'infection par le VIH peut être responsable d'érosion ou d'ulcération génitale directement ou par le biais d'une infection opportuniste ou du fait d'une toxicité médicamenteuse. Les érosions et ulcérations muqueuses dues au VIH surviennent essentiellement lors de la primo-infection.
  • 25. 25 Un risque significatif de l’infection par le VIH est associé aux IST responsables d’infections génitales, en particulier l’herpès HSV-2 et la syphilis. Dans les PED, en particulier en Afrique, les IST n’ont cessé de progresser parallèlement à l’extension de l’infection à VIH en particulier du fait des ulcérations génitales qu’elles provoquent (10). 5. Prévention des IST Les modalités de lutte contre les IST consistent en une prévention primaire portant sur les comportements sexuels à moindre risque : préservatif, abstinence ou fidélité; en une prévention secondaire : prise en charge curative des IST ; en une prise en charge du ou des partenaires sexuels, essentielle mais toujours difficile ; sur le dépistage de l’infection à VIH/Sida, mais aussi des hépatites virales B et C ; dans la prise en charge des groupes à risque particuliers, professionnels(les) du sexe et leurs clients, homosexuels (15). II.2. Présentation du milieu d’étude II.2.1. Dénomination de l’institution Nous avons effectué notre étude au sein de l’hôpital HEAL AFRICA en sigle HEAL AFRICA : H= Heath E= éducation A= action L= leadership AFRICA qui veut dire en français « Guérir l’Afrique ». II.2.2 Situation géographique L’hôpital Heal Africa est situé en République Démocratique du Congo, province du Nord Kivu, ville de Goma, commune de Goma, sur l’avenue des ronds-points numéro 111. IL EST limité : -Au nord : par BDEGL (banque de développement des pays du Grands Lacs) et UBC (union des banque congolaise), -Au sud : vers le Lac Kivu par la maison de L’ONG ACT Internationale, A l’Est : par l’Église de MEPAC, -A l’Ouest : par hôtel MULINGA, l’immeuble de l’ASRAMES et le bâtiment de Save the children II.2.3 Brève aperçue historique En 1996, un groupe des médecins américains et congolais s’étaient rencontrés ; soucieux de la formation des personnels de santé, ce groupe fit un constat selon lequel beaucoup de médecins congolais éprouvaient des difficultés à se spécialiser pour des raisons suivantes : Etat de guerre, précarité socio-économique, Etudes à l’étranger très coûteuses, Ainsi, les objectifs suivants avaient été fixés : Encourager les formations professionnelles continues et connaissances spirituelles des professionnels de santé au niveau post-graduat, Promouvoir la formation médicale spécialisée, multisectorielle décentralisée, Approvisionner en médicament de bonne
  • 26. 26 qualité et équipement médical nécessaire pour le bon fonctionnement des hôpitaux, Encourager le ministère de santé pour l’encadrement de la communauté. La mission de DOCS, HEAL Africa, fut de promouvoir les valeurs chrétiennes en milieu rural, en Afrique ainsi que la santé physique, sociale et spirituelle des malades et des personnes vulnérables par la formation du professionnel de santé et le renforcement des activités sociales. Dans un premier temps les journées médicales avaient été organisées dans les différentes villes de l’Est de la RDC en raison de deux fois par an. Un fait très marquant est qu’en 1999, débuta le programme de ponseti en Ouganda. En 2001, le centre d’apprentissage dénommé DOCS Learning center commença ses activités en vue de permettre la mise en pratique de connaissances théoriques des médecins résidents L’idée d’entreprendre un tel projet a été conçue par DR KASEREKA LUSI et Madame NGWENDO LYN. Une année plus tard DOCS Learning center fut dévasté par les laves de volcan, mais les activités avaient aussi tôt repris en 2002. En ce temps-là, la capacité d’accueil était de 54 lits, cette capacité a augmenté jusqu’à 191 lits. En cette même année (2002), sur invitation de l’équipe d’orthopédie de CBM à Mengo hôpital/Kampala-Ouganda, l’équipe de out reach de HEAL Africa alla suivre une formation sur le traitement de pied bot varus équin congénital chez les enfants de moins de 2 ans par la méthode économique de Ponseti. Dès ce jour, l’équipe d’orthopédie de HEAL Africa mit sur pied cette dernière méthode qui eût beaucoup de succès chez plusieurs de nos enfants. Et la stratégie pour atteindre cet objectif, ce fut cette école d’officiers orthopédistes initiée en 2007. En Juin 2008, il y eut un séminaire régional qui regroupa la RD. Congo, le Rwanda et le Burundi et au cours de celui-ci HEAL Africa fut nommé le centre de ponseti pour la RD. Congo. En Juillet 2008, ce fut le dépôt du projet au ministère de la santé à Kinshasa. En Août 2009, apparut l’arrêté ministériel autorisant HEAL AFRICA de continuer le programme et l’étendre sur toute l’étendue de la République.
  • 27. 27 CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES D’ENQUETE III. 1 Lieu et d’études III.1.1 Hôpital HEAL AFRICA L’hôpital HEAL AFRICA est situé en république démocratique du Congo, en province du Nord Kivu dans la ville de Goma, commune de Goma. Au nord il est limité par le BDGL et UBC ; au sud par l’ONG ACT INTERNATIONAL ; A l’est par l’église MEPAC et A l’ouest par l’hôtel MULINGA III. 2 Types d'étude Ici il s’agit d’une étude descriptive rétrospective transversale qui a été réalisé à Goma dans le service de la médecine interne à l’hôpital HEAL AFRICA. Elle s’étend sur une période allant du 1 janvier 2017 au 31 décembre 2018. Nous avons utilisé dans ce travail la technique documentaire qui est constitué des registres et des fiches de ce dit hôpital. Elle porte sur 30 cas des maladies sexuellement transmissibles. III. 3 Population d'étude Tous les patients qui se sont présentés dans le service de la médecine interne avant notre étude et durant la période de notre étude. III.4 Population cible Est celle composée des patients qui présentent ou pas les symptômes des maladies sexuellement transmissibles et qui en souffrent déjà. III. 5 L'échantillonnage Notre étude portera sur au moins 30 cas des malades âgés de 12 à 70 ans et présentant des symptômes des maladies sexuellement transmissibles dans le service de la médecine interne à l’hôpital Heal AFRICA.  Critères d’inclusion 1. Tous patients présentant des signes des maladies sexuellement transmissibles et admis dans le service de la médecine interne. 2. Tout patient qui sera admis en médecine interne et présentant des symptômes des maladies sexuellement transmissibles durant la période d’études.  Critères de d’exclusion
  • 28. 28 1. Tous les patients ayant été présenté à l’hôpital HEAL AFRICA en dehors de notre période d’études ; 2. Toute personne ne présentant pas les signes des maladies sexuellement transmissibles, avec ou sans maladies sexuellement transmissibles.  Paramètres d’études 1) Données sociodémographiques : Age, Sexe, Etat Civil et Provenance. 2) Données Cliniques : Facteurs des risques et étiologiques. 3) Modalités évolutives : Durée et Issue d’hospitalisation. III. 6 Méthodes techniques et outils de collecte de données Les données seront recueillies à partir des registres et fiches du service de la médecine interne de l’hôpital HEAL AFRICA. III. 7 Saisie, traitement et analyse de données La saisie des textes sera faite avec le logiciel Microsoft Word et l’analyse des données ainsi que la conception des tableaux ont été réalisées avec les logiciel Excel. Le traitement des données sera fait dans un logiciel approprie. Ex : SPSS, EXCEL etc. III. 8 Diffusion de résultats La diffusion de résultats se réalisera une fois que toutes les données seront déjà saisie, traite et analyser. III. 9 Considérations éthiques Concernant la question éthique, notre sujet a été accepté par la faculté et nous a permis de réaliser la récolte des données grâce à l’autorisation qui nous a été accordé à l’hôpital HEAL AFRICA. III.10Difficultés rencontrées Comme dans tout travail scientifique, certaines difficultés sont à signaler, des difficultés nous rendant la tâche difficile. Parmi elles on a :  Le manque des certaines données dans les registres consultes aux archives ;  L’insuffisance des moyens financiers.
  • 29. 29 CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS I. FREQUENCE DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES. Tableau I : Fréquence des maladies sexuellement transmissibles. Pathologies Effectif Pourcentage Maladies sexuellement transmissibles 30 1,07 Autres pathologies en MI 2770 98,9 TOTAL 2800 100% Constat : La fréquence des maladies sexuellement transmissibles en M.I est de 1,07%.
  • 30. 30 II. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES Tableau II : Distribution selon les caractéristiques sociodémographiques. Paramètres Effectif Pourcentage Age 12 à 31 17 56,6 32 à 51 8 26,7 52 à 71 5 16,7 Sexe Masculin 14 46,7 Féminin 16 53,3 Etat civil Célibataire 10 33,3 Marie 6 20 Veuf 9 30 Divorce 5 16,7 Provenance Commune de Goma 17 56,6 Commune de Karisimbi 10 33,3 Hors ville 3 10 Constat : De 12 à 31 ans on a 56,6% de cas, de 32 à 51 ans on a 26,6% de cas et de 52 à 71 ans on a 6,5% de cas. Le masculin représente 46,7%. Le célibataire représente 33,3%, les maries 20%, le veuf 30% et le divorce 16,7%. La commune de Goma 56,6%, la commune de karisimbi 33,3% et le Hors zone 10%.
  • 31. 31 III. MOTIFS DE CONSULTATION Tableau III : Répartition selon le motif de consultation Motifs Effectif Pourcentage Douleur hypogastrique 11 36,6 Asthénie physique 13 43,3 Ecoulement urétral ou vaginal 4 46,7 Brulure mictionnelle 14 13,3 Constat : on a 46,7% pour le brulure mictionnelle, 43,3% pour l’asthénie physique, 36,6% pour la douleur hypogastrique et 13,3% pour les écoulements urétraux ou vaginaux. III. MODALITES EVOLUTIVES. Tableau IV : Maladies sexuellement transmissibles selon Les modalités d’évolution Modalités Effectif Pourcentage Durée d’hospitalisation < 48h 24 80 > 48h 6 20 Issue Guérie 10 33,3 Améliorés 13 43,3 Décès 7 23,4 Constat : > 48h 80%, < 48h 20%. On a 80% de guérie, on a 43,3% des améliores et 23,4% des décès.
  • 32. 32 CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS I. FREQUENCE Dans le tableau parlant sur la fréquence nous avons trouvé que les cas des maladies sexuellement transmissibles sont moins fréquents (1.07%) par rapport à d’autres cas au sein de notre milieu d’étude soit 98.9% Dans le travail de Magloire Mpembi portant sur l’étude épidémiologique et thérapeutique sur les maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital Saint Luc de Kinsatu au bas Congo a 2005, le taux hospitalier des maladies sexuellement transmissibles est estimé à 1.48% au cours d’une période de 12 mois. Dans d’autres régions d’Afrique noir, surtout l’Afrique occidentale et centrale le taux de prévalence hospitalière des maladies sexuellement transmissibles varie de 3 à 22% (13). En comparant nos résultats à celui de de Magloire Mpembi de l’université de kongo, on trouve que le taux des maladies sexuellement transmissibles est toujours moins fréquent par rapport à d’autres maladies. Ainsi, dans d’autres régions la fréquence des maladies sexuellement transmissibles est un peu élevée par rapport à celui trouve au sein de notre milieu d’étude. II. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES 1. AGE Selon le contenu du tableau numéro 1 de notre travail, nous avons trouvé que les maladies sexuellement transmissibles sont reparties inégalement selon l’âge c’est-à-dire que les jeunes de 12 à 31 ans sont les plus touchés par ces maladies au moins 56,6 %, puis ils sont suivis par les adultes 32 à 51 ans 26,6 % et enfin ce sont les vielles personnes 57 à 71 ans 6,6 %. Les jeunes constituent de ce fait un groupe à risque de par leur immaturité sur tous les plans (morphologiques, physiques, et affectifs). Selon ONUSIDA (2008) : « le risque est plus élevé chez la jeune fille car l'âge des premiers rapports sexuels se situe en majorité entre (12 et 16ans). Chez les jeunes garçons elle varie de 15 à 17ans [...] Le même rapport précise que seulement 40% des jeunes âgés de 15 à 24ans possèdent des connaissances précise sur le VIH et sa transmission » (4). En comparant nos résultats à ceux de l'ONUSIDA, nous constatons que le taux des maladies sexuellement transmissibles est toujours plus fréquent chez les jeunes individus.
  • 33. 33 2. SEXE Les paramètres en rapport avec le sexe sont retrouvés dans le tableau II, dans ce tableau, nous avons constaté que les maladies sexuellement transmissibles touchent plus les femmes que les hommes à un taux respectif de 53,3% et 46,7%. Selon le CNLS (2009), 51745 cas d'IST ont été pris en charge dans les formations sanitaires au Cameroun, les femmes étant de loin les plus infectées soit 82,5% des cas. Le syndrome le plus souvent évoqué est la douleur abdominale base chez les femmes sur le plan étiologique, la gonococcie reste la première IST avec 32,5% des cas notifiés suivie de la syphilis 29,7%, le chlamydia 8% et le chancre mou 4,1 %. Le même rapport précise que la prévalence moyenne du VIH chez les jeunes de 15-24ans est de 5,3% avec un ratio Femme/Homme de 3,4 (7). Comparativement au résultat de Recherche que nous avons obtenu, on constate que les femmes constituent le genre le plus touché par les maladies sexuellement transmissibles 53,3%. 3. ETAT CIVIL Selon l’état civil, nous avons constaté que les personnes les plus exposées sont les célibataires avec un pourcentage de 33.3%, il est de 20% pour les maries, il est de 30% pour le veuf et 16,7% pour les divorces. Selon les études menées par le docteur Steve Bertrand Mboko sur le Sida et comportements sexuels des célibataires au Congo, nous montre les femmes ou hommes célibataires ne bénéficient d’aucune assistance physique d’un homme ou d’une femme et est donc exposé à des pratiques sexuelles a risques d’infections a IST et SIDA par rapport à ceux ou celles qui sont mariés (7). En comparant cette étude de Steve Bertrand et les résultats que nous avons obtenus, nous constatons que les célibataires sont exactement les personnes les plus à risques face aux maladies sexuellement transmissibles 33,3%. 4. PROVENANCE Pour la provenance, nous avons trouvé que la commune de GOMA renferme 56,6% des cas, la commune de KARISIMBI 33,3% et en dehors de la ville on a 10%. Selon l’étude faite par l’OMS sur les maladies infectieuses selon les régions, le pourcentage des maladies sexuellement transmissibles est trop élevé dans les milieux éloignes de la zone de sante, car ces derniers n’ont pas reçu aucune information sur ces maladies (9).
  • 34. 34 En comparant nos résultats ont celui trouve par OMS, on trouve que nos ne coïncident pas car dans notre milieu les III. MOTIF DE CONSULTATION Pour le motif de consultation, nous avons trouvé 46,7% la brulure mictionnelle, 43,3% pour l’asthénie physique, 36,6% pour la douleur hypogastrique, 13,3% pour l’écoulement urétral ou vaginal. Dans la majorité des cas, les IST sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Or, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive. Les IST (la blennorragie, le chlamydiose) sont la cause des écoulements urétraux chez l’homme ou vaginaux chez la femme, d’ulcérations génitales ou de végétations vénériennes Le gonocoque entraîne une urétrite aiguë chez l’homme avec des brûlures urétrales et une sécrétion urétrale très purulente (5). Nous voyons que l’écoulement urétrale est un signe caractéristique des maladies sexuellement transmissibles. IV. MODALITES EVOLUTIVES 1) Durée d’hospitalisation Pour les modalités évolutives, nous avons trouvé que ceux de < 48h sont en 80% et ceux de > a 48h sont en 20%. Selon l’étude faite par BURELLE S. et BOUTTOLEAU, sur l’évolution des maladies sexuellement transmissibles, ils ont trouvé que lorsque les maladies ont été diagnostiquée, normalement après 48h plus de 75% des cas des maladies sexuellement transmissibles doivent être éliminées (14). En comparant ce résultat trouve par BURELLES. Et BOUTOLLO avec le nôtre, on trouve que nos données sont bien exactes avec les leurs.
  • 35. 35 2) Issue Concernant l’issue, on a trouvé 43,3% étaient améliorés, 33,3% étaient guéries et 23,4% étaient décédée. Selon l’étude menée par DEBACK C. et BUREAU sur les infections sexuellement transmissibles, plus 83,3% sont traites. Ils disent que la plupart d’entre elles se soignent facilement mais, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent entrainer des grandes complications (3). En comparant notre travail et celui de DEBACK C. et BUREAU, on trouve que nos résultats sont corrects.
  • 36. 36 CHAPITRE VI : CONCLUSION ET SUGGESTION VI.1 CONCLUSIONS Au terme de ce travail portant sur l’étude épidémiologique des maladies sexuellement transmissibles à l’hôpital HEAL AFRICA, allant du janvier 2017 au décembre 2018, ayant comme objectif ; déterminer la fréquence, les distributions, les complications, les modalités diagnostiques et les modalités évolutives des maladies sexuellement transmissibles ; après une analyse et interprétation des résultats obtenus à partir de notre étude, nous avons conclu de la manière ci-après :  Les maladies sexuellement transmissibles étaient beaucoup plus fréquentes chez la population jeune avec une tranche d’âge comprise entre 15 et 35 ans  Les femmes sont le genre les plus touchées par ces fameuses infections à cause des conditions biologiques de leurs corps et aussi à cause des normes de la société dans laquelle nous vivons. Les maladies sexuellement transmissibles sont une maladie qui frappe bien un nombre élevé des gens selon l’extension des recherches que nous avons réalisés mais le problème est que beaucoup des gens ont souvent peur de se faire consulter, surtout les hommes, c’est pourquoi nous avons obtenu beaucoup des cas féminins que masculins. VI.2 SUGGESTIONS Les maladies sexuellement transmissibles sont des maladies qui conviennent d’être prise en charge en amont et en aval en raison du faible bénéfice apporte par un traitement même correctement conduit par une équipe spécialisée. Nous suggérons à l’autorité publique :  Des campagnes de sensibilisation et dépistage réguliers sur les facteurs de risques en particulier sur les rapports sexuels non protégés ainsi que sur les principaux signes pouvant permettre de reconnaitre une maladie sexuellement transmissible ;  Une campagne de dépistage des souffrants des maladies sexuellement transmissibles ignorant leur qui vivent dans la ville ainsi les examens de contrôle pour les patients connus ; Aux professionnels de santé nous recommandons :
  • 37. 37  D’informer, d’éduquer et de conscientiser la population sur les facteurs de risque identifier dans le travail ;  De dépister précisément les sujets à risques par une anamnèse approfondie ; Nous recommandons au publique :  D’éviter les comportements à risques ;  Le port des préservatifs, qui est un moyen de lutter contre toutes ces maladies ;  D’aller faire vite le dépistage après un rapport sexuel non protégé
  • 38. 38 BIBLIOGRAPHIES 1) Chaine B., Janier M. Urétrites. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8- 003-K-10, 2002, 8 p. - Douvier S., Dalac S. Infections à papillomavirus. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-054-A10, 2004, 19 p. 2) Clyti E., Pradinaud R. Donovanose. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-020-A-10, 2004, 5 p. 3) Dominique S., Delmas V., Horpiteau V., Boccon-Gibod L. Infections génitales masculines. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8-003-I-20, 2004, 7 p. 4) Hantz S., Alain S., Denis F. Vaccins anti-paillomavirus et prévention du cancer du col de l’utérus. Avancées et perspectives. La Presse Médicale, 2005, 34, 745-753. 5) Ly F., Gueye N., Samb N.B. et coll. Etude prospective des infections sexuellement transmissibles à Dakar. Med. Trop., 2006, 66, 64-68. 6) AFSSAPS. Traitement antibiotique des urétrites et cervicites non compliquées. Médecine et Maladies infectieuses, 2006, 36, 27-35. 7) Sultan S., Bauer P., Atienza P. Infections sexuellement transmissibles ano- rectales. Encycl. Méd. Chir., Maladies infectieuses, 8-003-I-10, 2007 8) Deback C., Huraux J.M. Herpès. Encycl. Med. Chir., Maladies infectieuses, 8- 062-A-10, 2007 - BEH. Bilans réguliers de surveillance. Infections sexuellement transmissibles, 2008, n° 5-6. pp. 3348. 9) De Barbeyrac B., Juguet F., Bebear C. Maladie de Nicolas et Favre. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Maladies infectieuses, 8-076-A-10, 2009. 10) Janier M., Caumes E. Syphilis. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Maladies infectieuses, 8-039-A10, 2011. 11) Peychant O., Cazanave C., de Barbeyrac B. Infections humaines à Chlamydiae. EMC Maladies infectieuses 2012 ;9(4) :1-19 [Article 8-037-A-10]. 12) De Lavaissière M., Nougué J. Lymphogranulomatose vénérienne : nouveau sérovariant L2b et ancien « signe de la poulie ». Bull. Soc. Pathol. Exot., 2013, 106, 153-155. 13) OMS. Vaccins contre les papillomavirus humains : note de synthèse de l’OMS, octobre 2014. REH, 2014, 89, 465-492. 14) Burrrel S., Boutolleau D. Virus herpès simplex. EMC, Maladies infectieuses 2014, 11 ‘) :1-19 [Article 8-05é.A10] 15) Schuchat A. HPV « coverage ». N Engl J Med, 2015 ; 372 : 775-776.
  • 40. 40 NOMS AGE (ans) SEXE PROVENANCE (commune) PATHOLOGIES SALAMA 17 F GOMA BLENORRAGIE CHRISTINE 23 F GOMA CHLAMIDYA KAVIRA 29 F KARISIMBI HEPATITE B OLGA 37 F GOMA HEPATITE C BIENFAIT 40 M KARISIMBI HEPATITE C MASIKA 44 F GOMA CHLAMIDYA JUSTIN 46 M GOMA SYPHILIS FRANCINE 49 F KARISIMBI VIH/SIDA CHRISTINE 53 F GOMA CHLAMIDYA DAVID 53 M GOMA SYPHILIS DESIRE 56 M KARISIMBI SYPHILIS PATRICK 57 M KARISIMBI BLENORRAGIE ERIC 60 M GOMA VIH/SIDA PLAMEDI 63 F GOMA CHLAMIDYA MYRIAME 65 F GOMA CHLAMIDYA BENEDI 66 M GOMA CHLAMIDYA ESTHER 67 F KARISIMBI SYPHILIS CLAUDINE 67 F GOMA HEPATITE C KAMBALE 68 M KARISIMBI VIH/SIDA SERAPHIN 69 M HORS VILLE VIH/SIDA DAVID 70 M GOMA VIH/SIDA ORNELLA 71 F HORS VILLE BLENORRAGIE KATUNGU 71 F GOMA HEPATITE B KABUO 73 F HORS VILLE SYPHILIS ROSY 73 F KARISIMBI BLENORRAGIE SARAH 75 F GOMA CHLAMIDYA
  • 41. 41 JOSYANE 75 F GOMA SYPHILIS MULABI 76 M HORS VILLE SYPHILIS JEMIMA 77 F GOMA VIH/SIDA