Le skateboard et le graffiti sont deux pratiques issues de la rue et cette appartenance est toujours aussi présente. Longtemps considérées comme marginales, elles font aujourd’hui parti du paysage urbain. Elles ne sont cependant pas toujours comprises et peuvent même parfois susciter une certaines craintes auprès des non-pratiquants. Partant de ce constat, nous avons décider d’entreprendre une démarche pédagogique au sein de la ville de Toulouse afin de sensibiliser à ces pratiques.
Comment rendre accessible la street culture par de l’aménagement urbain ?
2. ( EDITO )
Le skateboard et le graffiti sont deux pratiques issues de la rue
et cette appartenance est toujours aussi présente. Longtemps
considérées comme marginales, elles font aujourd’hui parti
du paysage urbain. Elles ne sont cependant pas toujours com-
prises et peuvent même parfois suciter une certaine crainte
auprès des non-pratiquants. Partant de ce constat, nous avons
décidé d’entreprendre une démarche pédagogique au sein de
la ville de Toulouse afin de sensibiliser à ces pratiques.
Comment rendre accessible la street culture par de l’aména-
gement urbain ?
En tant que pratiquants du skateboard et du graffiti, nous
aborderons ce questionnement à travers une démarche im-
mersive, nous impliquant personnellement dans le projet. Puis
nous tâcherons de prendre du recul pour en dégager des por-
positions pertinentes.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau2
longue vue
4. UN ETAT
D'ESPRIT
PHILO-
SOPHIE
URBAINE
Le skateboard est pour moi une
pratique avant tout personnelle. Il
offre une certaine indépendance,
une flexibilité, on peut faire du skate
presque quand on le veut. Il requiert
patience et obstination pour dévelop-
per des aptitudes techniques, un style,
une aisance.
(1) Spot : Lieu (plus ou moins) propice à la pratique
(2)Trick : Figure, mouvement
Mais le skate est aussi une pratique
collective impliquant un certain res-
pect des autres pratiquants et du
spot (1) commun. C’est un sport de
partage, on se motive mutuellement
face à la difficulté de son apprentis-
sage, on a besoin des autres pour pro-
gresser. C’est un formidable moteur
d’échange social.
L’échec a une part importante dans la
pratique du skateboard. Il faut accep-
ter d’essayer et réessayer, continuelle-
ment et de manière répétitive. L’ap-
prentissage d’un nouveau trick (2) en
devient un moment de très grande
satisfaction.
Le skateboard est aussi un sport à
sensations. Il implique une prise de
risques, pousse à se dépasser, s’en-
voyer en l’air, se blesser aussi souvent.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau4
longue vue
5. J’aime bien alterner, prendre du
plaisir durant une journée avec mes
amis à peindre un mur entier ou bien
me retrouver seul et m’enfermer dans
ma « bulle artistique ».
Se faire plaisir avant tout, le graffiti
me permet de sortir du schéma assez
structuré des cours et de créer exacte-
ment ce qui me plaît sans contraintes
avec l’outil que j’affectionne. Cela
reste une pratique transgressive mais
c’est pas pour autant que je cherche à
transgresser, j’ai une certaine éthique
et un certain respect d’autrui qui font
que je ne m’exprime pas n’importe où.
Cela signifie quelque chose pour moi,
je laisse une trace de mon passage dans
un lieu, une sorte d’empreinte avec
mon propre style. C’est en pratiquant
qu’on prend de l’expérience et que
l’on progresse. A chaque peinture je
fais du mieux possible, les rencontres
et le partage avec d’autres graffeurs
font beaucoup progresser aussi, la di-
mension humaine me semble impor-
tante.
C’est un formidable
moteur d’échange social. "
"
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
5
6. Autour du skateboard se développe aussi un esprit de compétition, souvent bon enfant.
Il est naturellement présent lors des contests (3) organisés au sein des skateparks, mais s’exerce
également dans la rue. Il faut toujours faire mieux, plus gros, plus technique, se démarquer
en abordant le spot différemment, imposer sa personnalité. Le tout est très souvent immor-
talisé par la photographie ou la vidéo, pour le revoir, le partager via les réseaux sociaux ou
les sites spécialisés.
Il se développe également toute une pratique artistique, tant par la prise d’images que par
l’univers de la culture urbaine, la mode, le graphisme qui gravitent autour. Le skate est plei-
nement ancré dans la culture urbaine et ils se nourissent mutuellement.
(3) Contests : Compétitions, évènements
Le skate est pleinement ancré dans la culture urbaine
et ils se nourrissent mutuellement.
"
"
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau6
longue vue
7. L’esprit de compétition est
plus présent dans la pratique
vandale que « légale ». Le van-
dal entretient une grosse part
d’égo du fait de sortir dans la rue
avec marqueurs et bombes et po-
ser son nom le plus possible afin
d’avoir un maximum de visibilité
auprès des gens.
C’est le fait de déjouer les règles
et les lois, se définir les siennes,
la recherche de l’adrénaline
emmène à pratiquer le graffiti
vandal. Le côté légal sert plus à
montrer son esprit créatif et ce
qu’on sait faire avec une bombe
de peinture, la concurrence y est
déjà plus saine.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
7
8. Souvent appropriée par le
monde de la mode, la culture skate
est réglièrement passée par des
phases de grande popularité. Elle
se développe cependant de ma-
nière constante et pérenne. Elle
peut être un véritable mode de vie,
certains skateurs professionnels
son même élevés au rang de stars
et gagnent des millions de dollars
grâce aux contests, mais surtout
par le biais de juteux contrats
de sponsoring avec de grandes
marques tels que Nike, Adidas, ou
encore Converse.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau8
longue vue
9. Je pense qu’il faut avant tout
s’intéresser à la culture hip hop
avant de porter de l’intérêt pour
le graffiti, sachant que celui ci
en fait parti, il faut connaître ses
codes, c’est devenu un «mode
de vie» pour moi, beaucoup de
choses que j’effectue dans ma
vie gravitent autour de cette pra-
tique et inversement.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
9
10. UNE PRATIQUE
AU COEUR
DE LA VILLE
TRANS-
GRESSION
ET ACCEPTATION
Le skate cultive un esprit transgressif, pas
tant pour braver l’interdit mais plutôt par
la volonté de ne pas s’interdire de faire les
choses. Ne pas entrer dans un lieu privé alors
qu’il renferme un bon spot est presque un sa-
crilège. La montée d’adrénaline provoquée
par l’interdit est cependant très excitante et
peut même en devenir galvanisante, mettre
son trick avant de se faire déloger devient un
défi.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau10
longue vue
11. L’intéraction avec les gens extérieurs à cette
pratique est pour moi un des points les plus im-
portants. Lorsque je peins dans des lieux publics,
j’apprécie que les gens viennent vers moi et me
posent des questions. Sachant que celle-ci est
connotée illégale, le fait d’échanger avec les gens
permet de leur apporter une vision plus saine et
artistique de cette pratique.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
11
12. L’interaction entre pratiquants est es-
sentielle sur le spot, on partage l’effort, on
discute, on se motive mutuellement. L’in-
teraction, parfois forcée, avec les badauds
est toute aussi intéressante. Ils regardent
juste d’un oeil en passant, s’arrêtent, s’in-
terrogent, ils nous interrogent parfois,
prennent des photos, s’attroupent, sont
parfois réfractaires aussi, nous demandent
de partir ou appellent la police.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau12
longue vue
13. La visibilité permet au graf-
fiti de s’insérer dans les moeurs
des gens. Pour exemple, de plus
en plus d’artistes graffeurs de re-
nommée mondiale se retrouvent
exposés dans les musées et des
expositions leur sont dédiées. Le
monde du street art connaît un
vrai essor depuis quelques an-
nées, les artistes se retrouvent cô-
tés sur le marché de l’art contem-
porain et vendent leurs oeuvres à
des prix exorbitants. Des artistes
incontournables de la scène street
art et graffiti tels que Banksy, Jo-
none, Seen ou bien Tilt voyagent
constamment pour leur passion
qui en est devenue un véritable
métier. Ils alternent entre le mur
et la toile. Des médias se spé-
cialisent dans le graffiti et per-
mettent donc aux gens d’obtenir
un nouveau rapport vis à vis de
cette pratique.
Le graffiti reste une pratique
sauvage dans le sens où elle est
illégale. Le vandal emmène à
bouger constamment au sein de
la ville afin de pouvoir recouvrir
un maximum de surfaces en un
minimum de temps. Le « légal »
permet de rester plus longtemps
devant un mur mais cela n’em-
pêche pas pour autant d’en ar-
river à se faire déloger que ce
soit par des riverains réfractaires
ou bien par les forces de l’ordre,
car malgré tout, cela reste dans
l’ordre du délit, de la « dégrada-
tion » de biens publics ou privés.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
13
14. Le graffiti est devenu moins marginal du fait de sa « dé-
mocratisation », on ne peut passer une journée sans voir
un tag ou un graffiti autour de nous. Des associations ou
des collectifs se forment autour de la pratique du graffiti
afin de pouvoir toucher les collectivités dans un but lu-
cratif, menant à un projet commun et encadré aux seins
des villes, dans le but de donner un regard positif d’un
projet réfléchi en assemblée et non plus en tant que pra-
tique marginale. Le graffiti est de base un milieu fermé,
une sorte de famille en interne, les temps actuels font que
pour le démocratiser il faut parfois en arriver à prendre du
recul et sortir de la sphère puriste présente dans le monde
du graffiti.
Le skateboard est aujourd’hui de moins en moins
marginal de part sa démocratisation et en est donc plus
accepté. Il sucite un nouveau regard sur sa pratique, no-
tamment par les municipalités qui investissent dans des
infrastructures coûteuses mais plus durables. Ces dé-
marches sont favorisées par la profusion d’associations
qui voient le jour, permettant l’encadrement de ces pra-
tiques et la mise en place de projets concrets.
Le skate n’en reste pas moins une pratique issue de la rue.
C’est là qu’elle s’exprime en toute liberté et il est impor-
tant qu’elle conserve cette authenticité.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau14
longue vue
16. Streetpark, Ivry-sur-Seine, France
Pierre André Senizergues, 1998
Situé face à la mairie d’Ivry-sur-Seine, ces modules colorés
offrent un espace d’appropriation pour la pratique du ska-
teboard au cœur de la ville. Créé avec la volonté de faire se
rencontrer skateurs et simples passants, il devient un lieu de
mixité et de partage.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau16
longue vue
17. StreetDome, Haderslev, Danemark
Cebra Architecture et Rune Glifberg, 2014
Ce projet est né de l’initiative de Rune Glifberg, skateur profesionnel, à proposer
et confronter différentes pratiques au sein d’un même espace. Avec une superficie
de 4500m2, ce skatepark veut établir un réel paysage urbain transdisciplinaire, mê-
lant différents sports tels que le basket, le parkour, l’escalade ou encore le canoë.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
17
18. Roberto Cuellar, Allemagne, 2011-2013
Roberto Cuellar est un artiste mexicain qui a souhaité allier deux de
ses passions : le skate et l’art contemporain. Ses grandes sculptures aux
formes géométriques sont pensées et construites pour permettre de réa-
liser des figures en skate tout en évoluant dans une structure lumineuse,
colorée. Une expérience sportive et esthétique pour le spectateur comme
pour le skateur.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau18
longue vue
19. Matt Reilly - Live Skateboard Painting, 2014
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
19
20. Gil Lebon Delapointe et François Perrin
Pas House, Malibu, 2011
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau20
longue vue
21. Blu, Quartier du Kreuzberg, Berlin, 2006.
Internationalement connue depuis son apparition en 2006, cette fresque
de l’artiste Blu est l’un des emblèmes de la capitale allemande et dénonce les
déviances du système capitaliste.
Cette même fresque dans le quartier du Kreuzberg a été totalement re-
peinte en noir dans la nuit du 11 au 12 décembre 2014. L’artiste italien est
lui-même à l’origine de ce geste radical ayant pour but d’empêcher l’exploi-
tation de son oeuvre à des fins monétaires. Un complexe immobilier doit
bientôt voir le jour sur le terrain vague attenant, offrant une vue imprenable
sur les personnages cultes, ceux-ci justifiant des prix élevés.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
21
22. Graff’Me, Université Toulouse II Le Mirail, Mars 2012.
Le projet Européen GRAFF ME a été effectué en mars 2012 au sein même
de l’université du Mirail. Le département des arts plastiques et des arts appli-
qués de l’université a accueilli sur trois jours des graffeurs renommés de toute
l’Europe et du Mexique qui ont performé sur de nombreux murs de la fac.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau22
longue vue
23. Djerbahood, Erriadh, Tunisie, 2014.
En Tunisie, dans le village traditionnel d’Erriadh sur l’île de Djerba,
un véritable musée à ciel ouvert, Djerbahood, a été investi par des ar-
tistes venus du monde entier. Le village d’Erriadh à Djerba a accueilli
les oeuvres de 150 artistes de 30 nationalités différentes. Erriadh, lieu
authentique et traditionnel, village tout en bleu et blanc, est devenu un
espace d’expression pour chacun des artistes issus de cultures diverses.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
23
24. L’Atlas, Place du Palais Royal, Pa-
ris, Mercredi 18 mai 2011.
En partenariat avec le Musée
en Herbe ainsi que la Lebenson
Gallery, Place du Palais Royal,
l’artiste L’Atlas a envahi toute la
Place du Palais Royal le temps
d’un après-midi pour réaliser une
oeuvre éphémère.
Afin d’arriver à bout de ce projet
spectaculaire, une cinquantaine
d’enfants de 7 ans et plus, ont été
invités gracieusement à participer
à cet événement.
L’ATLAS a réalisé cette oeuvre
participative après celle de la gi-
gantesque boussole au centre Pom-
pidou. La place du Palais Royal
s’est vue à son tour décorée d’une
boussole de l’artiste.
Une performance réalisée avec
des cartons peints en blanc qui
donnent du volume à la création
et qui augmentent le coté labyrin-
thique de l’oeuvre.
L’Atlas, Place du Capitole, Tou-
louse, 2012.
Lors de l’édition 2012 du Prin-
temps de Septembre, L’Atlas, en
collaboration avec de jeunes tou-
lousains, a réalisé ce labyrinthe
géant en performance sur la Place
du Capitole. L’Atlas est maître du
crypto-tag : il renouvelle l’art du «
tag » en promouvant un type par-
ticulier de signature stylisée de son
surnom d’artiste dans l’espace pu-
blic. Son travail sur le logo et la cal-
ligraphie a fait le tour du monde.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau24
longue vue
25. Tour Paris 13, Paris, 13ème arrondissement, 2013.
Un projet mené des mois durant dans la plus grande confidentiali-
té par la Galerie Itinerrance, avec le soutien de la Mairie du 13ème et
l’accord du bailleur de l’immeuble. Un projet qui a mobilisé plus d’une
centaine d’artistes de Street Art, de 15 nationalités différentes, venus bé-
névolement des quatre coins du monde, pour investir cette tour avant sa
destruction le 8 avril 2014, pour laisser place à de nouveaux logements
sociaux. Un projet hors normes, avec plus de 4 500 m2 de surface au sol
et autant de pans de murs et plafonds, 9 étages et des sous-sols, 36 appar-
tements de 4 à 5 pièces, parfois encore meublées. Un projet en cohérence
totale avec le mouvement du Street Art, puisqu’à la fin, tout disparaitra
dans les gravats.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
25
26. CAHIER DES
CHARGES
Ces premiers constats autour des pratiques urbaines nous
permettent de dégager les enjeux de ce projet. Afin d’aider à
leur compréhension, nous tâcherons de créer un échange, un
dialogue entre pratiquants et non-pratiquants par des infrastruc-
tures ludiques dédiées aux passants. L’objectif est de proposer un
point de vue différent sur le lieu, induisant un nouveau regard
sur ces pratiques.
Cette démarche implique de définir des zones ou spots dans la
ville de Toulouse et ces alentours.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau26
longue vue
33. La cour de l’Arsenal, d’apparence délaissée, appartient pourtant à l’Université Toulouse I
Capitole, ou bien Fac de l’Arsenal, ce qui lui confère ce même nom.
La cour est isolée dans un coin de la faculté, derrière le parking lui attenant. Elle fait le lien entre
la ville et l’université. Cette cour recouverte de graffitis est un lieu de passage quotidien pour les
étudiants et les habitants du quartier. La petite taille de la cour, avec ses grands murs latéraux,
laisse paraître une ambiance particulière, un certain confinement qui conforte cet endroit dans
une idée de lieu de passage. C’est pour cela que cette cour reflète un fort potentiel pour un pro-
jet de réaménagement urbain.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
33
35. Le square Charles de Gaulle fait partie de l’épicentre de Toulouse. Il est un des points né-
vralgiques de l’acheminement des rues du centre ville. Point dynamique situé juste derrière la
Place du Capitole, il est un lieu convivial où aire de jeu, bancs publics et skaters se côtoient quo-
tidiennement. Ce grand square a été réhabilité il y a peu de temps, cela offre une vue dégagée
sur son ensemble où le béton, la dalle et les espaces verts se partagent l’espace dans un accord
harmonieux. De quoi aspirer à l’insertion d’un module réinterprétant tous les codes propres à
ce lieu.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
35
37. Le port de Ramonville St Agne est un endroit où il fait bon vivre, un havre de paix le temps
d’une balade en famille, en vélo ou d’une journée entre amis à peindre ses grands murs et
skater son mobilier urbain. Ce lieu excentré du centre ville de Toulouse est en quelque sorte la
« campagne toulousaine » à portée du métro. Haut lieu culturel de la ville de Toulouse, il en
devient un endroit de passage quotidien pour un certain nombre de toulousains en recherche
d’évasion. Insérer un mobilier urbain au sein même de ce grand espace peut permettre de créer
un lien entre toutes les pratiques recensées sur ce lieu, et cela avec un regard global et total de
l’ensemble.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
37
38. I N S -
PIRA-
TIONS
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau38
longue vue
51. L’arsenal étant un lieu de passage li-
néaire, nous avons choisi d’induire un par-
cours sinueux, invitant l’usager curieux à
prendre le temps d’observer les fresques
qui recouvrent les murs. En plus d’un mur
d’escalade, cette infrastructure propose un
espace d’assise et un point de lumière.
L'ARSENAL
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
51
52. Le square Charles de Gaulle a une topologie horizontale. Nous pro-
posons à l’usager de s’arrêter et prendre de la hauteur pour observer le
balais incessant des passants et des skateurs. Pour en descendre, il suffit
de se laisser glisser le long de la «rampe de pompier».
SQUARE
CHARLES DE
GAULLE
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau52
longue vue
55. PORT DE
RAMONVILLE
SAINT-AGNE
Le Port de Ramonville-Saint-Agne est un espace vaste. L’infrastruc-
ture que nous y implantons propose un point de repère au coeur de cette
place en induisant un mouvement circulaire. Située à la frontière entre
le mur de graffiti et le spot de skate, elle offre un panorama à 360° sur
ces pratiques.
Clément Desplos Julien Bidet-Emeriau
longue vue
55