1. ‘The following waves, …’ - part 7
ou ’Comment demain’ sera-t-il fait?
G20 à Londres, Otan à Bruxelles et Strasbourg, UE à Prague,… et avant le som-
met d’Amérique latine, en point d’orgue à son ’trip’ dans l’est de l’Europe, la
Turquie. Quel beau voyage de noce, mais surtout quelle agressivité marke-
ting de la part des USA. Tout cela pour nous réaffirmer que même ruinés, les
USA entendent garder la mainmise sur l’Europe… Et partant sur le monde !
‘OBAMANIA’: exaltation,
saturation, déception et…
désolation !
Un nouveau messie semblait nous avoir
été donné,… De plus, de race noire. Et
voilà pourquoi les foules du monde occi-
dental et leurs dirigeants, se sont pressés
pour le voir, sinon le toucher, ou du moins
pour être vus à ses côtés…
Pourtant, le miracle n’aura
pas lieu !
Dans ses ’prêches’ présidentiels hyper
médiatisés, ce nouveau président laissait
croire qu’IL était différent. Malheureu-
sement, la ’Fonction’ a déjà absorbé
l’homme.
Le discours reste le même que celui de son
prédécesseur : les Tribunaux d’exception
à Guantanamo sont remis au travail,
l’Afghanistan a contaminé le Pakistan et
ainsi remplacé l’Irak (que les USA vont
abandonner dans un état de délabrement
invraisemblable), les projets qui fâchent
la Russie sont maintenus (parapluie de
protection en Tchéquie, manœuvre de
l’Otan en Géorgie, malédictions sur la
Corée du nord, menaces sur l’Iran et em-
bargo maintenu sur Cuba. Avec en prime,
un marchandage ignoble vis-à-vis (encore)
de la Russie, en chargeant celle-ci de
désamorcer la bombe iranienne…
Par ailleurs, si j’étais la Turquie, je crain-
drais pour mon avenir. En effet, tous les
pays ayant été peu ou prou ’embrigadés’
par les USA à n’importe quelle époque ont
tous été finalement lâchés par ceux-ci, et
leurs dirigeants malmenés exemples : le
Shah d’Iran, le Président Saddam Hussein,
le Général Musharaf…). Quant à la Pales-
tine, la Secrétaire d’Etat, Hilary Clinton
réaffirme la nécessité de deux états, alors
que le nouveau gouvernement d’Israël
durcit encore le ton.
Rien, n’aurait donc réellement changé.
Appauvri et affaibli, ayant ruiné la planète
par leur ultra libéralisme débridé, les USA
s’accrochent à vouloir régenter tout et
tous dans leur seul intérêt.
Le monde entier a pourtant
changé autour d’eux.
Mais pas les Américains. Tout cela semble
relever d’un aveuglement suicidaire, à
moins que ce bluff ne procède plutôt
d’une intelligence,… machiavélique ? Si
nous (USA) n’avons plus les moyens, alors
ce sont les ’autres’ (note de la rédaction :
nos obligés) qui paieront. Comment ? …
Via l’Otan.
C’était d’ailleurs le message le plus clair
du Nouveau Président :’OK, nous quit-
tons l’IRAK, mais aidez-nous massivement
en Afghanistan, via l’Otan…’ Et puis,
allons faire un pied de nez à la Russie, en
organisant (via l’Otan) un grand jamborée
en Géorgie, juste là-bas aux confins
de l’Europe, du Caucase et du Proche-
Orient, là où git du pétrole, et au nez de
cette Russie qui ’dérange’ nos objectifs
unilatéraux,…
D’ailleurs, nous USA, avons obtenu que
ce soit le 1er Ministre Danois (à notre
botte) qui devient le prochain Secrétaire
général de l’Otan. Un peu comme Bush
avait ’imposé’ Barroso. (au service café
lors du sommet UK-USA, où Blair et Bush
ont pris la décision d’envahir l’IRAK) à la
présidence européenne.
Retour donc à la case départ. Mais pouvait-
il -réellement- en être autrement ?
management l Joseph Trompette
>
Jul 09
54
2. management l
Depuis Yalta, les Anglo-saxons, et
particulièrement les USA, ont nourri leur
PIB grâce aux conflits qu’ils ont fomentés
et les commerces qui en ont découlés.
Essentiellement dans la majorité des ex-
colonies britanniques, ceux-ci ont toujours
eu recours à la violence, sinon à la force.
’Forces’ directes ou par les tangentes.
Les juntes militaires de l’ultra droite à
travers l’Amérique du sud tout au long
du 20ième siècle, c’est eux. Le support
aux Shah à conduit à l’Iran des Mollahs
qui maintenant défient l’ONU et les USA,
mais aussi la longue guerre du Vietnam, la
guerre Iran Irak (8 ans), Saddam Hussein
au Kuwait,… et tous les putschs militaires
à travers le monde sont les résultats des
manipulations américaines,… via la CIA,
ou toutes autres ONG (Organisme Non
Gouvernemental) aux apparences de Paix.
En Afghanistan, la victoire des Talibans sur la
Russie, c’est grâce à la fourniture par les USA
de missiles Sol-Air performants à Ben Laden.
Créant ainsi le noyau du futur Al-Qaïda. La
haine des musulmans à l’égard du monde
occidental, c’est aussi grâce aux USA!
L’Irak a été au Moyen-Orient ce que la
Géorgie devient dans le Caucase, ce que
le Pakistan essaie d’être en Asie, le bras
armé des USA,…
Comme au Proche-Orient, où Israël reste
plus que jamais le bras armé (1) des USA.
La CE finance sans arrêt la reconstruction
des infrastructures palestiniennes à Gaza,
ou ailleurs, et Tsahal les détruits. Fallait-il
vraiment détruire toutes les infrastructu-
res civiles dans l’entièreté du pays ?
D’autre part, tout au long de ces dernières
années, les révolutions soit disant ’de ve-
lours’, ’ou des fleurs’, ’orange’ en Ukraine,
’bleue’ en Géorgie, ’jaune’ en Serbie ou
ailleurs,… et un peu partout en Europe
de l’Est ont été orchestrées par des ONG
financées par la CIA, qui au passage y ont
placé des leaders recrutés aux USA pour
Michail Saakasjvili (Géorgie), au UK pour
Timochenko (Ukraine),… etc !
Ces manipulations ne visent à une seule
chose : empêcher une Europe unie et
forte. Et surtout, empêcher une Europe
qui serait élargie jusqu’à la Russie.
Car une Union européenne qui englobe-
rait les ressources de la Russie, associées
au savoir-faire, et au potentiel de notre
continent, signifierait la fin du leadership
anglo-saxons.
D’où les efforts financiers ou d’intox dans
les nouvelles démocraties telles que le
Pologne, la Géorgie, l’Ukraine, la Hongrie,
la Tchéquie,… et autres, pour les entraî-
ner en Irak contre la volonté de la ’Vieille
Europe’, ou plus récemment pour y instal-
ler des boucliers anti-missiles contre des
’Axes du mal’ qu’ils sont les seuls à avoir
imaginer, et qu’ils continuent à diaboliser
tout en les entretenant!?
Maintenant, ’ils’ sollicitent une nouvelle
fois notre aide pour se désengager du
nouveau bourbier qu’ils ont créé en
Afghanistan. Sans compter le potentiel
d’explosion islamique qui émerge au
Pakistan ! Le Pakistan, où - via le Géné-
ral Musharraf - les USA ont imposé et
entretenu une dictature militaire à leurs
bottes, ce qui à suscité la réaction islami-
que extrémiste à laquelle nous assistons
maintenant.
Partout, et en tout temps, depuis la se-
conde guerre mondiale, les USA ont cher-
chés à favoriser leurs intérêts commerci-
aux par tous les moyens. Le pire étant par
la force ou en semant les troubles dans
toutes les régions du monde.
L’arrivée d’un président démocrate, métissé,
a créé l’illusion qu’une nouvelle ère allait
commencer. Nous avions oublié une chose,
c’est que celui-ci est d’abord et avant tout
le résultat d’un puissant merchandising du
parti démocrate. Et métissé, çà signifie qu’il
voudra en faire plus. Pour être définitive-
ment coopté comme un ’vrai de vrai’.
A vrai dire, le Président Obama est un «
produit », fabriqué par les USA, dont la
mission est de séduire et rassurer le reste
du monde. Rien de plus, rien de moins.
Exactement comme le Président Medve-
dev est un « produit » de Russie Unie
pour aussi rassurer et séduire les pays
occidentaux.
Quels seront les niveaux
de compréhension et
d’interprétation des autres
dirigeants à travers le monde,
et leurs réactions ?
La Russie d’abord.
Depuis le discours du Président Poutine
à Munich le 10 février 2007, la Russie
intensifie ses efforts de dialogue, et prône
la Paix, la réduction des armes tactiques
nucléaires, ou encore le multilatéralisme
dans tous les domaines. La Russie tente
de (ré)- intégrer le monde économique et
politique au niveau planétaire d’où 50 ans
de soviétisme l’avaient exclue. C’est à la
fois un objectif et un besoin pressant.
Pour cela, les Russes sont prêt à beau-
coup, mais certainement pas à ’brader’
leur honneur.
Quid de la France, et de son Président ?
Fraîchement (ré)-embarquée dans l’Otan,
la France n’appréciera sans doute pas
d’être manipulée, d’autant plus que
l’amour-propre du Président Sarkozy a été
sérieusement écorné par Obama lui-même
lors du dernier sommet du G20. On peut
donc être rassuré, Sarko l’attendra au
tournant. D’autant plus que celui-ci veut
aussi se positionner comme un Homme
d’Etat ’Providentiel’, et à l’échelle plané-
taire !
Et la Chine ?
Celle-ci possède assez de réserve en dol-
lars que pour pouvoir ’acheter’ plusieurs
fois les USA. La Chine n’a donc pas intérêt
à ce que le $ US s’écroule. Mais la Chine
ne supportera pour autant aucune ingé-
rence, si minime soit elle, dans son ’pré
carré’. Et les USA se privent bien de >
Jul 09
55
3. management l
montrer une quelconque critique à l’égard
de la Chine.
D’ailleurs, les Etats-Unis sont eux aussi
priés de ne pas inviter le Dalaï-Lama.
Quelles seront les issues de
cette partie d’échecs grandeur
nature ?
Les enjeux sont de tailles. Dans nos
estimations, ou prévisions, pour obtenir
un modèle aussi complet que possibles et
comprendre les enjeux exacts, il nous faut
intégrer un nombre maximum d’éléments
qui seront déterminants dans les attitudes
des uns et des autres. A savoir :
Les USA :
1. Sont ruinés et vivent une situation
socio-économique (2) intenable :
d’où ils tentent de faire réaliser par
d’autres ce qu’ils ne sont plus capa-
bles de financer ;
2. Ils ont des infrastructures publiques
obsolètes, et ils ont donc besoin, à
tous prix, de ressources pour finan-
cer la remise en état du pays ;
3. Ils ont une industrie de l’armement
qui ne peut pas être mise à mal : le
poids économique de celle-ci est dé-
terminant pour l’économie du pays et
l’avance technologique est réellement
très grande ;
4. Ils ont - économiquement - besoin
de la Chine ;
5. Ils ne veulent pas d’une Europe ’forte’
et surtout pas avec la Russie ;
6. Les USA restent un peuple où la
violence est quotidienne: depuis la
conquête de l’ouest, en passant par la
guerre de Sécession, ou la deuxième
guerre mondiale, ils ont toujours
’exporté’ leur bellicisme loin de chez
eux… (A ce sujet, le lynchage de
Saddam Hussein est le parfait exemple
du comportement rédhibitoire Yankee
dans sa pratique d’une justice expédi-
tive telle que pratiquée tout au long
de la conquête de l’ouest).
7. Ils estiment que les conflits amènent
plus de richesses, par :
• Le boosting opéré sur les acti-
vités des industries lourdes et
d’armements ;
• Le fait de détourner la population
appauvrie, et vivant sous tentes,
la détourne de ses préoccupations
immédiates, via la résurgence du
sentiment patriotique ;
• La suppression/L’éloignement des
’bouches à critiques’, et à nour-
rir, par l’embauche en masse de
sans emplois que seul le statut de
soldats peut sauver de la misère ;
• Les plans de relances qui
s’ensuivent : ’on détruit, puis on
finance les reconstructions,…’ ;
Conforme le Plan Marshall d’après
guerre, le plan de reconstruction de
l’Irak…
8. Les USA disposent d’un territoire bien
délimité, loin de tous les foyers de
conflits, avec des frontières naturel-
les, ou des états alliés ’tampon’,
qui les protègent durablement des
attaques extérieures ;
D’où, d’ailleurs, la stupeur et
l’incompréhension lors des attentats
du 11 septembre, au cœur même de la
métropole la plus représentative des
USA : New York.
La Russie :
1. Représente un territoire immense,
et essentiellement fait de ’plaines’
et elle est ’peuplée de myriades
d’ethnies, de peuples et de langues
différentes’. Ce sont des caracté-
ristiques non négligeables pour
comprendre la problématique, mais
aussi les difficultés de protection du
territoire ainsi que de contrôle et de
gestion ;
C’est une des multiples causes de la chute
du Tsar Nicolas II,… les distances ne lui
ont pas permis d’être informé de toutes
les situations - ni d’intervenir rapidement
- dans toutes les extrémités ou régions
du pays. D’où plus tard, la création des
’soviets régionaux’, parfaites courroies
de transmission entre les régions et le
Kremlin par le régime communiste.
2. Ses infrastructures publiques et privées
sont obsolètes et elle n’a pas/peu de
moyens. Elle récupère lentement son
passage ’raté’ à l’économie de marché
et est économiquement très loin ;
3. Dispose d’énormes ressources natu-
relles, telles que les hydrocarbures,
mais souffre de la chute du prix de
ces mêmes hydrocarbures, ce qui
ralentit sa reconstruction ;
4. A besoin d’investissements étrangers
et de know-how pour continuer ses
mises à niveau économique, techni-
que, technologique et sociale ;
5. Dispose d’une force de frappe
nucléaire de loin la plus importante,
et sophistiquée : surtout sous-marine.
Avec douze sous-marins ultramoder-
nes, à têtes nucléaires multiples, bien
entretenus, la Russie peut se permet-
tre d’en garder toujours au moins 6 en
immersion à travers tous les océans,…
6. Hormis sa marine et son aviation, la
Russie dispose d’une armée de terre
pléthorique, mais hétérogène et mal
entraînée ;
7. Est déterminée à ’participer’ à la
construction d’une Europe forte, où
elle jouerait un rôle économique im-
portant : ressources naturelles contre
know-how et investissements ;
8. Sa population conserve un sens très
élevé du patriotisme et ne com-
prend pas la ’fin de non recevoir’ de
l’Europe de l’Ouest ; >
Jul 09
56
4. management l
9. La Russie a besoin de la Paix pour as-
surer son développement et restaurer
sa présence au niveau international.
La CE ou Europe :
1. Est un amalgame de multiples ethnies
égoïstes, aux cultures et langues
antinomiques, associées seulement
pour tenter d’en obtenir un maximum
d’avantages individuels ;
2. Est lourde d’une bureaucratie de plus
en plus éloignée des réelles préoc-
cupations de ses citoyens ;
3. Souffre d’un élargissement à l’Est
trop rapide et sans préparation
suffisante. Celui-ci a été opéré en
catastrophe pour contrer les manipu-
lations des USA via la CIA, d’où :
• Ses membres sont incapables de
s’entendre pour un projet socio-
économique commun ;
• Ses membres sont incapables de
s’entendre pour construire une
force militaire unique et représen-
tative, d’où la dépendance militaire
des USA, via l’Otan ;
4. La Commission européenne a recréé une
administration d’économie planifiée,
à la mode soviétique !?… les plans
quinquennaux qui ont ruiné les régimes
communistes (exemple : la PAC et les
subsides de toutes sortes qui fixent des
quotas, et des prix pour 5 ans) ;
5. Coûte de plus en plus en eurocrates
coupés de la réalité ;
6. Un seul grand avantage : une mon-
naie unique !
7. Manque cruellement de leaders
charismatiques ou - un tant soit peu
- visionnaires .
La Chine, et l’extrême Orient :
1. Gère très bien - jusqu’à présent - la
transition d’une économie planifiée vers
une économie de marché. Peut-être
d’ailleurs s’arrêtera-t-elle ’au milieu
du gué’, dans un système d’économie
’mixte’, suivant un modèle inédit ?
2. Est fragile de ses différences extrê-
mes :
• entre ses régions : les campagnes
et les villes, entre le sud-est et le
nord-ouest ;
• entre les nouveaux riches et la
masse qui croupit dans la misère ;
• entre ses idéaux communisants
et la progression galopante du
capitalisme ;
• entre les jeunes qui surfent sur
Internet et l’obligation de maîtriser
le rythme vers l’ouverture,…
3. Est menacée par la désertification
des campagnes par les paysans et la
progression des déserts, qui diminu-
ent d’autant sa capacité à nourrir la
population,…
4. Est aussi menacée par la dénatalité
et la pénurie de femmes, résultant de
la politique de l’enfant unique, où les
filles étaient souvent sacrifiées…
5. Est tributaire de ses réserves en
dollar US, qui l’obligent à protéger
l’économie des USA ;
6. Subit de plein fouet la récession dans le
reste du monde, ce qui diminue forte-
ment ses exportations et donc l’entrée
des devises autres que le $ US ;
7. Profite de la chute du prix des hydrocar-
bures et de la forte demande intérieure
pour amortir les effets de la crise ;
8. Observe avec attention la montée de
l’islamisme extrémiste au Pakistan,
mais aussi en Indonésie et en Thaï-
lande,…
9. Est une puissance atomique, et
quoique pléthorique, son armée n’est
pas bien équipée,…
10. Aurait très difficile de s’imposer face
à des voisins tels que l’Inde et le
Pakistan,…
Le Moyen-Orient :
La Paix dans cette région passe par une
redistribution des forces qui peut être
résumée par les trois principes suivants :
1. Une union des pays arabes capables
de parler d’une seule voix, et d’accord
sur une politique commune et unique,
quant à la Palestine et Israël ;
2. Elu démocratiquement, le Hamas doit
s’engager à respecter l’existence de
l’état Hébreu, mais cela sera possible
seulement, et seulement si, Israël
permet aux Palestiniens de vivre dans
la dignité.
3. Dialoguer avec l’Iran et permettre à
celui-ci d’assurer un certain leader-
ship régional peut désamorcer cette
bombe potentielle.
Le monde Arabe, est très complexe. Les
rivalités entre les différentes ethnies, tel-
les que les chiites et sunnites, ont jusqu’à
présent empêché la construction d’une
véritable identité arabe qui serait repré-
sentative de tous les peuples, et pourrait
ainsi parler d’une seule voix.
Il y a pourtant une chose très particulière
qui devrait inspirer les économistes et
financiers occidentaux. Le Coran et ses
règles relatives à l’argent ont protégé
toutes les institutions financières arabes
de la catastrophe qui vaut à l’occident la
récession actuelle.
Toutes les règles d’une Bonne Gouver-
nance financière mondiale sont contenues
dans les principes simples, tel que : ’…ne
pas pratiquer l’usure !’, et sont déjà mis
en pratique par l’ensemble des banques et
institutions financières arabo-musulmane.
Il n’y a plus qu’à copier/coller. Mais nous
pouvons déjà parier que cela ne sera >
Jul 09
57
5. pas le cas. Pourtant cela n‘empêche pas
totalement le profit, mais proscrit le profit
au détriment de l’autre !
Les ’autres’, ou non-alignés :
1. L’Afrique sub-saharienne :
Malgré leurs autonomies postcoloniales, la
plupart des pays de cette partie du conti-
nent africain continuent d’être considérés
comme une réserve où chacun vient se servir
: matière première, richesse rares des sous-
sols, fruits, hydrocarbures, main d’œuvre,…
tout est pillé consciencieusement.
Dans leur grande majorité, les pays oc-
cidentaux veillent à y organiser une aide,
encore appelée ’coopération au dévelop-
pement’. D’une part cet effort donne
bonne conscience, et d’autre part ces
démarches tentent de contrebalancer les
dégâts causés par les pillages économi-
ques et industriels.
Mais ces aides aux développements ne
sont pas de taille à concurrencer valable-
ment les pillages à grandes échelles que
certaines multinationales, et/ou certains
pays organisent systématiquement.
Cela n’est rendu possible qu’avec la
collaboration (complicité ?) des gouverne-
ments et de leurs dirigeants en place dans
ces pays, qui satisfont ainsi leurs intérêts
à titre personnel, au détriment de la com-
munauté dont ils ont la charge.
Cette culture de ’la cueillette’ est cer-
tainement l’obstacle le plus difficile que
l’Afrique noire aura à vaincre pour enfin
atteindre au développement harmonieux
de toutes les ethnies qui peuplent son sol.
Cette Afrique là, est donc actuellement
une proie, plutôt qu’une menace.
2. L’Amérique Latine :
Pour la plupart des pays de l’Amérique
du sud, les réactions politiques aux
juntes d’extrêmes droite que la CIA avait
financés, se sont traduites par des gou-
vernements de gauche, ultra-gauchistes
parfois, mais plus récemment plutôt social
démocrate.
Ceux-ci n’ont pas la mémoire courte et
affichent un anti-américanisme viscéral.
A la fois les ressources naturelles et les
besoins énormes de ce marché suffisent
actuellement à assurer la croissance de ce
continent.
Les risques sont plutôt liés à la fois aux
multinationales agricoles américaines
(fruits, légumes, viandes,…), et aux
industries de la drogue, qui sont certaine-
ment les adversaires les plus redoutables
auxquels les gouvernements socialisant
actuels ont à faire face.
Cette Amérique-là, y inclus Cuba, aura
sans doute plutôt tendance à s’associer
à la Russie, plus coopérante, et certaine-
ment moins menaçante pour l’autonomie
des pays de cette région du monde.
D’autant plus que ce sont des clients
potentiels importants pour le commerce
d’armes et ou d’énergie nucléaire civile.
Conclusions
Il est plus que vraisemblable, que -v à
la fois par bêtise et par nécessité - les
USA vont susciter d’autres conflits armés.
Et cette fois, ceux-ci risquent bien de
nous conduire vers une déflagration
internationale.
Les risques les plus critiques se situent à
trois endroits : soit à proximité de chez
nous, avec le Caucase comme théâtre
des opérations d’une part, ou les Proche
et Moyen Orient avec l’Iran, l’Irak, et la
Palestine en toile de fond d’autre part.
Le troisième risque se situe plus loin,
en extrême Orient avec le Pakistan et
l’Afghanistan.
1. Au Caucase, les enjeux sont une fois
de plus les ressources hydrocarbures. >
Même si celles-ci peuvent être ache-
tées aisément, les USA ne veulent
pas que cela profite aux Russes. Les
USA veulent ainsi éviter que ne se
développe en Europe un centre de
gravité de richesses susceptible de
remettre en cause leur suprématie au
niveau mondial.
2. Proche et Moyen Orient : l’échec en
Irak, n’a pas découragé les velléités
américaines. Pour eux, c’est une
obsession créée et entretenue par
la schizophrénie israélienne. Par
contre, s’il se sent aculé, Israël pour-
rait décider de by-passer toutes les
pressions occidentales, et attaquer
l’Iran, sans plus tarder,… après avoir
négocié l’appui des pays arabes qui
craignent eux aussi une suprématie
de l’Iran !?
3. Pakistan/Afghanistan : en se
déplaçant au Pakistan, les Talibans
et l’extrémisme islamiste deviennent
menaçant pour la sécurité du monde.
Les USA sont maintenant acculés à
combattre ceux-là même qu’ils ont
armés en fournissant des armes aux
Talibans pour - à l’époque- combat-
tre les Soviétiques. Comme dit plus
haut, ce sont donc une fois de plus,
les USA qui ont amorcé cette flambée
en armant Ben-Laden,… Mais aussi -
et surtout - en permettant à Israël de
persécuter de plus en plus le peuple
palestinien.
Il est à remarquer que dans les deux cas,
ces conflits se situent loin des USA. Mais
aussi très loin des différents pays anglo-
saxons, à savoir : le Canada, l’Australie, le
Royaume-Uni. Comme d’ailleurs ce fut le
cas pour le Vietnam ou pour l’Irak,…
Par contre, il est plus que vraisemblable
que les USA ne vont plus se mettre seul
en avant. Ils vont tenter d’agir par forces
interposées. Ce sont Israël au Proche et
Moyen Orient et l’Otan dans le Caucase
management l
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6. et en Extrême Orient qui seront les
intervenants.
De cette façon, la ’Vieille Europe’ qui
avait su ’éviter’ l’Irak sera immanquable-
ment impliquée. Raisons pour laquelle, la
Russie refuse obstinément de s’associer,
ou de ’participer’ à quelque manœuvre
que ce soit dans le cadre de l’Otan.
A l’issue de ce/ces conflits destructeurs,
les USA pourraient alors se (re) position-
ner à nouveau en ’sauveur’ du monde
’libre’, et renouveler la plus fantastique
opération commerciale jamais réalisée à ce
jour : un Plan Marshall-Bis, ou ‘Ter’ ? Ce
qui relancera l’économie américaine, tout
en ayant - au passage - éliminé divers
compétiteurs potentiels.
C’est l’avertissement que donnait - avec
d’autres mots - le Président Poutine dans
son discours à Munich en février 2007.
management l
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