3. Qu’est ce qu’une conduite à risque ?
Définition « littéraire » :
Engagement délibéré et répétitif dans des situations dangereuses, pour soi-même et éventuellement pour
autrui, comportement non imposé par des conditions de travail et d’existence, mais recherché activement
pour l’éprouvé de sensations fortes, du jeu avec le danger et souvent la mort.
Dictionnaire de la Psychiatrie, éditions du CILF
Définition proposée par les personnes interrogées :
• Proviseur adjoint (lycée) : « mettre sa santé et son intégrité en danger »
• Principal adjoint (collège) : « C’est le fait de se mettre dans des situations dangereuses pour sa santé,
son intégrité physique voire sa vie. Pour la majorité des cas, il y a un message de souffrance à travers
cette conduite ».
• Professeure d’EPS (lycée) : « il s’agit de transgressions, de prise de substances avec excès (alcool, tabac,
drogue, rapport sexuel non protégé, mise en danger sportive…)
• Infirmière (lycée pro) : « mise en danger de l’intégrité d’un élève qui trouve un moyen d’expression de sa
souffrance au travers de comportements potentiellement dangereux »
• AED : « qui met l’élève en danger physique ou moral »
4. Interviews des personnels d’éducation
Connaissez-vous des structures qui permettent d’aider les élèves à sortir de ces
conduites au sein de l’établissement ?
- Principal adjoint : service médico-social avec accompagnement de tous les membres de l’équipe éducative.
Les réunions d’équipe éducative permettent parfois de faire progresser les familles dans leur demande
d’aide. Ces aides sont souvent extérieures : éducateurs, internat… Aussi, dans le cadre du CESC des actions
sont mises en place par des enseignants ou des partenaires extérieurs dans un but de prévention.
Les services sociaux ou le procureur peuvent également prendre le relai pour des cas plus graves. Au sein de
l’établissement, nous avons également un dispositif (dispositif APRES) pour des élèves en grande difficulté
scolaire (décrochage) et qui a pour objectif de redonner confiance à ces élèves qui ne trouvent plus de sens à
l’école.
- Enseignante d’EPS (lycée) : L’ADES, les infirmières et assistantes sociales, la vie scolaire, la police, la
prévention routière. Je participe chaque année, avec mes classes de seconde à des actions de prévention
contre les conduites à risque, sur les thèmes de l’alcool, le tabac, la drogue, ou la prévention en matière de
sexualité avec les aides ci-dessus, et je complète souvent en accompagnement personnalisé. L’an dernier,
l’école d’infirmières de Rockfeller est venue faire une intervention sur les maladies sexuellement
transmissibles avec une classe de seconde.
5. Questionnaire envoyé
1. Selon vous, qu’est ce qu’une conduite à risque?
2. Avez-vous déjà eu à faire à ce type de conduites? Si oui lesquels?
3. Connaissez-vous des structures qui permettent d’aider ces élèves?
4. Auriez-vous proposer autre chose? Avez-vous connaissance d’autres moyen
mis en œuvre ailleurs?
- Infirmière : cellule de veille des élèves mise en place à l’infirmerie dans le cadre de
l’éducation à la santé qui permet un accompagnement individuel des élèves. Participe au
projet d’établissement dans le cadre du CESC. Pour les actions collectives, avec des
partenaires locaux pour mener des actions éducatives en vue de promouvoir la santé des
élèves. Un médecin assure une permanence une fois par semaine.
- AED : concernant la dernière question, je pense que la mise en place d’un dispositif en
« partenariat » avec les AED pourrait être intéressant car les élèves viennent souvent se
confier auprès de nous car ils se sentent assez proche. Pour l’instant, notre marge de
manœuvre est souvent très (trop?) limitée par les réglementations.
6. Un exemple d’action : « SIDADO »
Qu’est ce que SIDADO ?
C’est une semaine d’action à l’initiative de la maison des lycéens (MDL) au profit de la lutte
contre le SIDA. Au cours de cette semaine, les membres de l’établissement organisent un certain
nombre d’actions :
- Vente de pains au chocolat
- Vente de rubans, bracelet et pin’s
- Stand d’informations et de prévention
- Pièce de théâtre en partenariat avec les élèves de théâtre
- Projection de court métrage
- Concert au gymnase organisé par les élèves d’option musique
Tous les bénéfices sont reversés au Sidaction.
7. SIDADO et conduites à risques
Quel intérêt de ce genre d’interventions ?
Adolescence = découverte de
la sexualité
Esprit de contradiction, sentiment
d’invincibilité
Volonté de repousser ses limites, de
faire ses propres expériences…
Ecole à un rôle de « garde-fou », de prévention contre les dangers de ce type de
conduites, et notamment à la méconnaissance des risques encourus par des
rapports non protégés par exemple.
8. EPS et Conduites à risques
Un exemple en escalade…
Cas concret en Escalade!
Nous avons choisi l’escalade en EPS car c’est une activité réputée dangereuse par les
élèves, dans laquelle un manquement à la sécurité peut rapidement devenir
dramatique. Le développement des pratiques de rue (type parkours) incite aujourd’hui
les élèves à vouloir prendre des risques lorsqu’ils sont sur le mur en train de grimper.
Pratique de l’escalade dans le milieu scolaire.
Apprentissage de la sécurité
Maitrise du risque
Permis de grimper
Permis d’assurer
Envie d’avoir des sensations
Adolescent donc opposition aux règles et aux contraintes.
9. Comportement des élèves :
Consignes du prof qui ne sont pas respectées par un seul ou un groupe d’élève
Conduite à risque pour soi mais également pour ses camarades (ex:
déconcentration en tant qu’assureur,…)
Rôle de l’enseignant dans la gestion de ce type de comportements :
Faire prendre conscience des risques inhérents à la pratique
Arrêter un élève qui prendrai des risques « inconsidérés » et lui faire remarquer en
expliquant les conséquences d’un tel comportement.
QUELS MOYENS EN ESCALADE ?
10. Le permis d’assurer
Ce type de mise en œuvre peut être une étape dans la prévention de comportements
dangereux, en proposant un protocole de vérification de la mise en place de sa propre
sécurité et de celle des autres. On fait alors l’hypothèse qu’en connaissant les règles de
base de la sécurité et en expliquant les conséquences les élèves seront « moins »
attirés par une prise de risque « démesurée ».
Exemple :
1- Je sais mettre mon baudrier (Pontet devant - sangles serrage cuisses vers
l’extérieur - ceinture dos avec écriture à l’endroit)
2- Je sais installer mon système d’assurage (mousqueton vissé)
3- Je sais m’encorder (noeud de 8)
4- Je sais faire le noeud d’arrêt
5- Je sais assurer en 5 temps (lors de la montée du grimpeur)
6- Je sais assurer en 2 temps (lors de la descente du grimpeur)
7- Je sais rester vigilant sur l’évolution de la corde (mains toujours dessus)
8- Je sais rester en contact visuel avec le grimpeur