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ANALYSE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION
                        D’UN SUPERMARCHÉ IGA ET DE
                        COMMERCES COMPLÉMENTAIRES
                        SITE GOUIN / MILLEN, MONTRÉAL

                        Rapport final

                        Janvier 2010




                                                              Préparé pour :          Le Groupe Maurice et First
                                                                                      Capital Asset Management
FCA – SHER91253308C01
Notre dossier




                           2120, rue Sherbrooke Est, Bureau 210, Montréal, QC H2K 1C3 T 514.523.9745 F 514.523.2120
                           www.groupealtus.com
TABLE DES MATIÈRES


1   Introduction ...........................................................................................................................................1

2   Description du projet .............................................................................................................................1

     2.1       Le projet dans son ensemble ....................................................................................... 1

     2.2       Supermarché proposé ................................................................................................. 1

     2.3       Caractéristiques du site et de l’environnement immédiat .................................................. 4

               2.3.1         Secteur d’insertion du projet ......................................................................................5

               2.3.2         Conditions d’accessibilité et de visibilité ....................................................................5

3   Analyse de marché ............................................................................................................................ 11

     3.1       Zone commerciale prévue .......................................................................................... 11

     3.2       Évolution démographique, 2001 – 2016 ....................................................................... 14

     3.3       Profil socio-économique, 2006.................................................................................... 16

     3.4       Analyse de la concurrence ......................................................................................... 18

               3.4.1         Magasins d’alimentation ......................................................................................... 18

               3.4.2         Pharmacies ............................................................................................................. 22

               3.4.3         Projets d’implantation, de rénovation ou d’agrandissement................................... 22

     3.5       Comportements d’achat ............................................................................................. 23

               3.5.1         Méthodologie .......................................................................................................... 23

               3.5.2         Distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin......................... 24

               3.5.3         Supermarchés ........................................................................................................ 25

               3.5.4         Magasins spécialisés en alimentation .................................................................... 28

     3.6       Potentiel en alimentation............................................................................................ 30

     3.7       Potentiel pour la pharmacie ........................................................................................ 32

4   Analyse d’impact ................................................................................................................................ 34

     4.1       Impacts sur les magasins d’alimentation ...................................................................... 34




                                                                                                                                                                i
4.1.1       Implantation des grandes surfaces du secteur alimentaire dans la région de
                       Montréal : les principaux constats .......................................................................... 34

           4.1.2       Méthodologie d’évaluation des impacts sur les magasins d’alimentation .............. 36

           4.1.3       Estimation des ventes du supermarché projeté ..................................................... 38

           4.1.4       Érosion des ventes (impacts) ................................................................................. 38

           4.1.5       Source des transferts ............................................................................................. 42

     4.2   Impact sur les pharmacies ......................................................................................... 44

     4.3   Effets sur l’environnement immédiat ............................................................................ 45




Annexe :           Questionnaires d’enquête




                                                                                                                                                ii
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                 INTRODUCTION




1   INTRODUCTION
    Cette analyse a été réalisée par Altus Géocom pour le compte de First Capital Asset Management
    et Groupe Maurice. Elle présente les résultats de l’étude d’impact relative à l’implantation d’un
    ensemble commercial de 60 000 pieds carrés qui pourrait regrouper un supermarché IGA, une
    pharmacie ainsi que quelques autres commerces complémentaires sur l’avenue Millen entre le
    boulevard Gouin et le boulevard Henri-Bourassa dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de la
    ville de Montréal.

    Il convient de noter que la présente analyse d’impact s’inspire grandement et repose sur une
    bonne partie des éléments de celle produite en décembre 2006 pour un autre promoteur qui
    envisageait, seulement sur la partie nord du site actuel, un projet mixte (résidentiel et commercial)
    similaire à celui proposé par le Groupe Maurice pour le volet résidentiel et First Capital pour la
    partie à vocation commerciale.

    Puisque depuis la fin 2006, la population de la zone commerciale et son portrait socio-économique
    sont demeurés relativement semblables, nous avons basé les habitudes de consommation et de
    fréquentation des divers établissements commerciaux sur les résultats du sondage téléphonique
    effectué antérieurement.

    Contexte et problématique

    Le Service du développement économique et urbain de la Ville de Montréal exige du promoteur du
    projet analysé une « étude sur les impacts sur la structure commerciale du secteur ». Selon les
    directives précises données par la Ville, cette étude doit comprendre les éléments suivants :

          la définition de la zone d’étude et de l’aire d’influence de l’établissement projeté;

          les principales caractéristiques sociodémographiques de la population limitrophe;

          l’inventaire des établissements commerciaux concurrentiels localisés à l’intérieur et à la
          périphérie du périmètre désigné;

          l’analyse de la concurrence commerciale par catégorie de produits et par zone d’influence;

          la provenance anticipée de la clientèle et ses habitudes actuelles et prévisibles de
          consommation;

          les impacts anticipés du projet sur les commerces du quartier (types de produits et de
          commerces affectés, part du marché visée, etc.).




                                                                                                           1
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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Objectifs

Les grands objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude sont les suivants :

       Cerner l’ampleur et les principales caractéristiques du marché pour l’alimentation (offre et
       demande).

       Estimer les ventes probables d’un supermarché d’environ 33 000 pieds carrés de superficie
       locative brute sur le site envisagé.

       Évaluer l’impact du projet de supermarché en termes :

              de transferts de ventes depuis les concurrents;
              de sensibilité des quartiers environnants en regard de l’implantation du magasin.

       Cerner l’ampleur et les principales caractéristiques du marché pour la pharmacie et évaluer
       sommairement l’impact de l’ouverture d’une pharmacie d’environ 11 000 pieds carrés sur le
       site étudié.

       Évaluer les impacts prévisibles reliés à la réalisation du reste de la composante commerciale
       du projet, c’est-à-dire : une superficie locative brute d’environ 16 000 pieds carrés dont une
       partie serait occupée par un restaurant de type café.

La démarche et la méthodologie

La structure de ce rapport témoigne de notre cheminement méthodologique. Elle est subdivisée en
trois grandes parties : la présentation du projet, l’analyse du marché et l’analyse d’impact.

La première partie s’amorce par la présentation du projet : sa superficie totale et ses
caractéristiques. Cette description est suivie par l’analyse de localisation qui comprend l’examen
de l’emplacement, de l’environnement immédiat ainsi que des conditions d’accessibilité et de
visibilité.

La deuxième partie du rapport présente l’ensemble des données relatives au marché. La zone
d’influence (ou zone commerciale) du projet est d’abord définie. Par la suite, l’analyse aborde :

       la population et ses caractéristiques socio-économiques;

       les comportements d’achat en matière d’alimentation;

       l’évaluation du potentiel d’achat pour l’alimentation, la pharmacie et les biens durables et
       semi durables.

       l’inventaire actuel des supermarchés et pharmacies de la zone d’influence.




                                                                                                     2
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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Les données relatives aux comportements d’achat sont issues d’une enquête téléphonique
exhaustive auprès des ménages de la zone commerciale. Ce sondage fut réalisé au courant du
mois de novembre 2006.

La troisième et dernière partie est consacrée à l’analyse d’impact en tant que telle. Elle s’amorce
par une revue succincte des principaux constats découlant d’une analyse effectuée par Altus
Géocom en ce qui a trait à l’implantation des grandes surfaces alimentaires dans la région
montréalaise. Elle est suivie par la description de la méthodologie utilisée pour le calcul des
impacts du supermarché, notamment la matrice d’évaluation des transferts. Cette matrice permet
de présenter les résultats de nos évaluations selon :

      le type d’établissements (les supermarchés et les autres types de magasins d’alimentation
      comme les petites épiceries, les magasins spécialisés et les dépanneurs);

      la composante spatiale de la zone commerciale (zone primaire, zones secondaires).

La troisième section comprend également les résultats de notre évaluation des impacts anticipés
pour la pharmacie et les autres types de biens qui pourraient être envisagés dans le projet.

Le rapport se termine sur les commentaires relatifs aux impacts sur la structure commerciale en
place et sur les effets pressentis sur l’environnement immédiat du site.

La démarche analytique employée dans ce rapport est fondée sur un ensemble d’évaluations
qualitatives et quantitatives. Nous sommes conscients de la problématique associée à l’évaluation
prospective d’une situation future et au fait qu’il peut se produire des variations entre les
tendances passées, celles qu’on observe actuellement et celles qui surviendront dans l’avenir.

Le processus de planification requiert donc la formulation d’hypothèses quant à l’étendue de ces
variations; ces hypothèses de base sont énumérées ci-après :

      Durant la période d’analyse (2010-2016), la zone d’influence du projet, la région
      métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, la province de Québec et le Canada ne
      souffriront d’aucune crise économique importante susceptible d’abaisser de façon
      significative le niveau des revenus ou le pouvoir d’achat des consommateurs.

      L’évolution probable de la situation économique et les estimations des niveaux anticipés de
      population, basées sur les tendances passées et les statistiques publiées par diverses
      agences gouvernementales, ne seront pas tellement différentes des niveaux atteints dans le
      futur.

      Les statistiques officielles utilisées sont suffisamment précises aux fins de la présente étude.

      Dans ce rapport, toute référence au dollar est faite sur la base de sa valeur actuelle (2010).




                                                                                                       3
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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Si, au cours de la période analysée, l’une ou l’autre de ces hypothèses devait être infirmée, il
serait alors nécessaire d’examiner les conclusions de ce rapport sur la base de données plus
récentes.

Il convient en plus de noter que les prévisions de ventes énoncées pour le supermarché et la
pharmacie reposent sur des conditions normales de marché aussi bien que sur l’opération des
commerces par des gestionnaires qualifiés et aguerris.




                                                                                                 4
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2     DESCRIPTION DU PROJET

2.1   Le projet dans son ensemble

      Le projet immobilier envisagé sur la propriété Millen / Gouin en sera un qui comprendra une mixité
      de fonctions urbaines : du résidentiel locatif pour retraités autonomes, des unités de
      condominiums et une aire commerciale sur une partie du rez-de-chaussée.

      Sur la base des devis préliminaires, les unités résidentielles se répartiraient comme suit :

            Résidentiel locatif :      350 unités

            Condominiums :              45 unités

      En ce qui a trait à la composante commerciale du projet global, on y retrouverait au rez-de-
      chaussée :

            Un supermarché :         33 000 pieds carrés

            Une pharmacie :          11 000 pieds carrés

            Autres établissements : 16 000 pieds carrés

      Il convient de noter que ce projet immobilier mixte sera construit sur la totalité de l’îlot ceint par
      l’avenue Millen à l’est et la rue Basile-Routhier à l’ouest ainsi que par les boulevards Gouin au
      nord et Henri-Bourassa au sud.

      La composante commerciale comprendra un supermarché traditionnel d’environ 31 000 pieds
      carrés et un ensemble d’autres locaux commerciaux qui pourraient occuper entre 20 000 et 25 000
      pieds carrés de superficie locative brute. Parmi les établissements envisagés pour ces locaux
      figurent une pharmacie et un café.

2.2   Supermarché proposé

      Le supermarché envisagé sera érigé dans la partie médiane de l’îlot ; il devrait, selon la
      planification actuelle, arborer la bannière IGA et se trouver au rez-de-chaussée d’un immeuble
      résidentiel.

      La composante commerciale, incluant le supermarché, bénéficira d’environ 100 places réservées
      dans le stationnement souterrain du projet. Ce stationnement, accessible par la rue Basile-
      Routhier, sera ouvert au public et payant (une formule de remboursement sera adoptée pour la
      clientèle des commerces ; différents scénarios sont à l’étude actuellement). Des ascenseurs
      permettront aux futurs clients du supermarché IGA d’accéder au stationnement souterrain, même
      avec leur panier d’épicerie.




                                                                                                           1
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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Une photographie aérienne montrant la localisation du projet dans son environnement immédiat,
une vue d’artiste de l’ensemble et un plan « préliminaire » de l’aménagement du rez-de-chaussée
sont présentés ci-après.




                                                                                                2
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
          DESCRIPTION DU PROJET




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2.3   Caractéristiques du site et de l’environnement immédiat

      Le site proposé pour l’implantation d’un supermarché IGA est localisé dans la partie sud du
      quadrilatère formé par l’avenue Millen à l’est, la rue Basile-Routhier à l’ouest et les boulevards
      Gouin au nord et Henri-Bourassa au sud dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de la ville de
      Montréal. Ce site est un des derniers à pouvoir accueillir un magasin de moyenne/grande surface
      dans le quartier Ahuntsic.

      À l’est, il est bordé par différents commerces, bureaux et espaces de stationnement, au nord par
      l’Institut Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Montréal (couvent) ainsi que par le parc Basile-Routhier,
      et à l’ouest, par l’emplacement (maintenant quasi inutilisé) de l’ancien terminus d’autobus de la
      Société de transport de Laval (STL) et par une caserne de pompiers sise à l’intersection du
      boulevard Gouin et de la rue Lajeunessse.

      Notons que l’édifice qui avait antérieurement abrité un supermarché Steinberg a été démoli et que
      les propriétés qui abritaient des commerces et des bureaux en façade sur Millen et sur Henri-
      Bourassa, seront également détruites pour faire place au projet immobilier analysé.

      Mentionnons également que le site fait partie du secteur « Tête du pont Viau » pour lequel la Ville
      a énoncé sept balises d’aménagement dans son plan d’urbanisme (Plan d’urbanisme de Montréal,
      Partie II : Chapitre 1. Arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, juin 2009) :

      1.   Réaménager les lieux publics à l’entrée du pont en accordant une importance accrue à la
           valeur symbolique de cette entrée de ville.

      2.   Étudier la possibilité de modifier la géométrie des voies d’accès au pont et la surface des
           chaussées afin de réduire la vitesse des véhicules et d’éliminer les mouvements dangereux.

      3.   Aménager des parcours piétons et cyclables sécuritaire (aux intersections).

      4.   Aménager des traverses piétonnes sécuritaires, contrôlées par des feux comportant des
           phases réservées aux intersections stratégiques.

      5.   Améliorer l’aménagement du domaine public, notamment sur le boulevard Henri-Bourassa Est
           et les rues perpendiculaires (mobilier urbain, plantation d’arbres, éclairage).

      6.   Réaménager l’emprise de l’avenue Millen.

      7.   Aménager un parc s’inscrivant en fin de perspective à l’angle de l’avenue Millen et du
           boulevard Henri-Bourassa.




                                                                                                         4
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2.3.1   Secteur d’insertion du projet

        L’environnement immédiat du site est caractérisé par une mixité d’usages résidentiels,
        commerciaux, institutionnels, récréatifs (parcs) et de transport (terminus d’autobus de la Société
        de Transport de Montréal (STM)) dans un tissu urbain assez dense. La fonction résidentielle est
        composée d’un mélange de cottages, duplex, triplex et tours à appartements. La fonction
        commerciale est présente sur la façade est de l’avenue Millen de même qu’à l’intersection Henri-
        Bourassa / Lajeunesse.

                                                                       1
        Un projet de développement immobilier d’importance pourrait prendre place sur le site du
        terminus d’autobus de la Société de Transport de Laval situé entre les rues Lajeunesse et Basile-
        Routhier, au nord du boulevard Henri-Bourassa. D’aucuns mentionnent l’implantation d’un édifice
        à bureaux, de résidentiel locatif ou encore de commerce. Un marché public ou des kiosques de
        maraîchers figurent également parmi les idées avancées ; ces projets ne demeurent qu’à l’étape
        des études préliminaires.

        Il convient de noter que la station de métro Henri-Bourassa de la ligne orange se trouve dans l’îlot
        adjacent à celui étudié.

2.3.2   Conditions d’accessibilité et de visibilité

        Accessibilité

        Dans l’ensemble, les conditions d’accessibilité au site sont bonnes à l’échelle locale. Cette
        évaluation s’appuie surtout sur le fait que le site est localisé en bordure de deux des principaux
        axes routiers du secteur, soit le boulevard Henri-Bourassa et le boulevard Gouin. Les principales
        artères du quartier Ahuntsic sont les suivantes :

               le boulevard Henri-Bourassa (principal axe routier est-ouest du quartier);

               les rues Lajeunesse (sens unique vers le nord) et Berri (sens unique vers le sud), principaux
               axes routiers nord-sud du quartier;

               la rue St-Hubert (nord-sud);

               l’avenue Christophe-Colomb (nord-sud);

               le boulevard St-Laurent (nord-sud);

               l’avenue Papineau (nord-sud – autoroute 19);

               la rue Fleury (est-ouest);

               la rue Sauvé (est-ouest).



1
        Source : Arrondissement Ahuntsic-Cartierville (Ville de Montréal)




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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    L’avenue Millen, à la hauteur du site, est un petit bout de rue de niveau local qui relie les
    boulevards Gouin et Henri-Bourassa. Mentionnons cependant que plusieurs automobilistes
    empruntent cette avenue comme raccourci pour se rendre au pont Viau afin d’éviter le carrefour
    Henri-Bourassa / Lajeunesse / Berri. Au sud du boulevard Henri-Bourassa, l’avenue Millen est
    interrompue par le parc Ahuntsic mais poursuit ensuite son parcours au sud de la rue Fleury.
    Devant le site, cette rue compte trois voies de circulation dans chacune des directions et un large
    terre-plein divise la chaussée.

    Le boulevard Gouin à proximité du site est, quant à lui, une rue de niveau local et compte une voie
    de circulation dans chacune des directions. Il convient de mentionner cependant qu’il devient sens
    unique vers l’est à partir de l’avenue Péloquin (trois rue à l’est du site).

    Enfin, la rue Basile-Routhier est également une rue de desserte locale qui, comme l’avenue Millen,
    est interrompue par le parc Ahuntsic au sud du boulevard Henri-Bourassa mais qui poursuit
    ensuite son parcours plus au sud. On y retrouve une voie de circulation à sens unique vers le
    nord.

    Le site, en plus d’avoir une façade sur Henri-Bourassa et Gouin, est localisé à proximité des deux
    principaux axes routiers nord-sud du quartier Ahuntsic (rues Lajeunesse et Berri). Le trafic routier
    sur ces deux axes routiers est important; ces artères servent d’ailleurs de voies de transit régional.
    À titre indicatif, le trafic journalier moyen en semaine est estimé à 35 000 véhicules sur le
    boulevard Henri-Bourassa à proximité du site (total des deux directions). À l’heure de pointe du
    soir en semaine, l’accessibilité au site sera plus difficile puisque les rues des environs du site sont
    souvent congestionnées par les automobilistes se dirigeant vers le pont Viau.

    Des feux de circulation contrôlent le trafic aux intersections Henri-Bourassa/Millen et Millen/Gouin.
    Ces feux n’accordent pas de priorité de virage vers le site. Cependant, ceci ne devrait pas causer
    de problème majeur d’accessibilité.

    Selon le plan d’implantation, la façade du supermarché donnera à proximité immédiate de
    l’intersection du boulevard Henri-Bourassa et de l’avenue Millen. L’entrée et la sortie du
    stationnement souterrain se fera depuis la rue Basile-Routhier (rue à sens unique vers le nord).

    Il est important de souligner qu’une partie non négligeable de la future clientèle du supermarché
    IGA, comme celle des autres implantations commerciales prévues dans le projet, devrait se rendre
    sur le site à pied ou en transport en commun puisqu’environ 30% des ménages de
                                                                                           2
    l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville n’ont pas de véhicule à leur disposition ; la proximité
    immédiate de la station de métro Henri-Bourassa et de son terminus d’autobus constitue donc un
    atout intéressant pour le projet.




2
    Source : Enquête origine-destination, 2003.




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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Enfin, il convient de souligner que le site n’a pas, selon nous, une vocation régionale; la desserte
de l’ensemble commercial projeté sera essentiellement locale.

Visibilité

La visibilité anticipée du supermarché IGA sera généralement bonne. La localisation du local dans
la partie sud du terrain avec façade importante sur l’avenue Millen le rendra visible depuis l’est sur
Henri-Bourassa de même que depuis Millen. Dans l’axe ouest-est, sur le boulevard Henri-
Bourassa, le supermarché ne sera pas visible pour les automobilistes en provenance de l’ouest, à
la hauteur de l’intersection avec l’avenue Millen. Le trafic routier sur l’ensemble des rues bordant
le site est généralement faible sauf sur Henri-Bourassa.

Les conditions de visibilité de la pharmacie et des autres locaux commerciaux, dont la façade
donnera sur Henri-Bourassa (ou sur l’intersection Millen / Henri-Bourassa), seront excellentes.

Environnement immédiat

Le site est localisé à l’écart de l’activité commerciale intense de la zone commerciale pour les
achats de biens de consommation courante. En effet, la principale concentration de commerces
du quartier se trouve sur la rue Fleury, entre l’avenue Papineau et la rue St-Hubert (Promenade
Fleury qui comprend environ 235 locaux à vocation commerciale).

Mentionnons à titre indicatif que la station de métro Henri-Bourassa, située à quelques mètres du
site, est un pôle important de transit pour le réseau de transport en commun du quartier. Ce trafic
a cependant diminué de façon importante suite à l’inauguration des trois stations de métro sur le
territoire de Laval compte tenu du transfert obligatoire qui n’existe à peu près plus.

Une carte de localisation régionale, le schéma du site et des photographies sont présentés sur les
pages suivantes.




                                                                                                      7
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
          DESCRIPTION DU PROJET




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
          DESCRIPTION DU PROJET




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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                           Photographies du site




         Basile-Routhier




                           Site                                 Millen


                            Henri-Bourassa




Millen                Site            Basile-Routhier
                                                        Vers Terminus
                                                               STL

                              Gouin




Millen                Site            Basile-Routhier
                                                        Vers Terminus
                                                               STL

                              Gouin




                                                                                          10
IGA, GOUIN-MILLEN

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3     ANALYSE DE MARCHÉ

3.1   Zone commerciale prévue

      La zone commerciale d’un établissement, ou zone d’influence, correspond au territoire à l’intérieur
      duquel il recrute la majorité de sa clientèle. En général, on distingue deux composantes spatiales :
      la zone primaire, d’où provient environ 60% à 65% de la clientèle et la zone secondaire, qui en
                                    3
      fournit entre 25% et 30 % et le reste des clients est recruté à l’extérieur de la zone commerciale.
      Les ventes générées par la clientèle de l’extérieur sont dispersées dans l’espace géographique de
      telle manière que l’on n’observe pas de relation claire et suffisamment forte entre les ventes dans
      un secteur géographique et le chiffre d’affaires du magasin. Dans ce cas, cette portion des ventes
      est considérée comme de nature hors-zone.

      La définition des limites de la zone commerciale d’un supermarché IGA de 31 000 pieds carrés sur
      le site proposé s’appuie sur les critères habituels utilisés dans le cadre d’études comparables :

             type et superficie du commerce envisagé;
             qualité de l’emplacement;
             conditions de visibilité et d’accessibilité;
             existence de barrières naturelles ou artificielles susceptibles d’influencer les déplacements ou
             les comportements d’achat;
             configuration du réseau routier;
             influence des autres succursales IGA;
             influence des commerces concurrents;
             durée des déplacements requis pour se rendre au site.

      De façon spécifique, certains éléments liés à la morphologie du secteur ont guidé notre définition de
      la zone :

             la rivière des Prairies située à environ 375 mètres au nord du site,

             la voie ferrée située entre les rues de Port-Royal et de Louvain (dans un axe est-ouest) ainsi
             que celle située à l’ouest de la rue Meilleur (dans un axe nord-sud).




3
      Dans certains cas, on peut aussi tracer une zone tertiaire qui fournit entre 5% et 10% de la clientèle totale. Le
      cas échéant, la zone secondaire fournit entre 15% er 25% de la clientèle.



                                                                                                                     11
IGA, GOUIN-MILLEN

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À la lumière de ces constats, et comme le montre la carte géographique de la page suivante, les
limites de la zone commerciale du projet ont été établies comme suit :

Zone primaire :            territoire délimité par les rues Francis et St-Hubert à l’est, les voies ferrées
                           et la rue Fleury (entre St-Hubert et Francis) au sud, le boulevard St-
                           Laurent à l’ouest et la rivière des Prairies au nord.

Zone secondaire A:         territoire à l’est de la zone primaire; délimité à l’est par l’avenue Papineau,
                           au sud par la voie ferrée, à l’ouest par les rues Francis et St-Hubert (limites
                           de la zone primaire), et au nord par la rivière des Prairies et la rue Fleury
                           (entre St-Hubert et Francis).

Zone secondaire B:         territoire à l’ouest de la zone primaire; délimité à l’est par le boulevard St-
                           Laurent (limites de la zone primaire), au sud par la voie ferrée, à l’ouest par
                           la voie ferrée et la rue Tanguay (prisons Tanguay et Bordeaux), et au nord
                           par la rivière des Prairies.

En résumé, la zone commerciale couvre essentiellement la partie centrale de l’arrondissement
Ahuntsic-Cartierville (quartier Ahuntsic au complet et partie ouest du quartier Sault-au-Récollet), au
nord des voies ferrées.

Puisque le supermarché devrait agir comme locomotive de l’achalandage de la composante
commerciale du projet, cette zone représentera également la zone de marché de la pharmacie et
des autres établissements commerciaux.

L’adoption d’une zone commerciale précise permet de déterminer l’ampleur de la population
résidante, son évolution récente et ses principales caractéristiques socio-économiques. Ces
données interviennent directement dans l’évaluation de la demande. Elle permet d’autre part de
quantifier et de qualifier l’offre, c’est-à-dire les points de vente concurrentiels qui pourraient subir les
impacts du projet. Ces aspects font l’objet des chapitres qui suivent.

La délimitation de la zone commerciale est présentée sur la carte géographique de la page
suivante.




                                                                                                       12
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
             ANALYSE DE MARCHÉ




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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3.2   Évolution démographique, 2001 – 2016

      Les tableaux de la page suivante résument les statistiques relatives à l’évolution de la population
      et des ménages dans la zone commerciale et la région métropolitaine de recensement (RMR) de
      Montréal entre 2001 et 2016. Les chiffres présentés pour 2001 et 2006 sont tirés des
      recensements de Statistique Canada alors que les données pour 2010, 2011, 2012 et 2016 sont
      des estimations d’Altus Géocom.

      En 2001, lors du recensement de Statistique Canada, la population de la zone commerciale
      s’élevait à 35 472 personnes. Cette même année, on y recensait 17 129 ménages. Environ 40%
      de la population habitait la zone primaire, 28% la zone secondaire A et 33% la zone secondaire B.

      De façon générale, la population de l’ensemble de la zone commerciale est demeurée
      relativement stable entre 2001 et 2006 et nous estimons qu’elle l’est aussi demeurée au cours des
      quelques dernières années. Ainsi, pour 2010, le niveau de population pour l’ensemble de la zone
      commerciale devrait se situer aux environs de 35 650 personnes.

      Il existe cependant des différences dans l’évolution anticipée des populations de chacune des
      zones commerciales. En effet, entre 2010 et 2016, la zone primaire devrait voir sa population
      s’accroître d’environ 1 500 personnes alors que, durant la même période, celle de la zone
      secondaire A n’augmentera que de 50 personnes et celle de la zone secondaire B, de tout au plus
      une centaine de personnes.

      Pour la zone commerciale totale, le nombre de ménages devrait s’accroître d’environ 400 entre
      2010 et 2016 ; en d’autres termes, les pertes anticipées dans le nombre de ménages de la zone
      devraient être en grande partie compensées par l’ajout des unités d’habitation prévues sur le site.

      En 2012, soit l’année prévue pour la réalisation du projet, on estime que la population de la zone
      commerciale devrait regrouper 36 380 personnes dont 14 700 dans la zone primaire. Cette
      dernière donnée considère la construction des 395 unités de logement prévues sur le site.




                                                                                                         14
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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                                            Projet Millen / Gouin
                           Évolution de la population dans la zone commerciale

                                                   Zone commerciale                      Région
         Années                                                                     métropolitaine de
                            Primaire      Secondaire A Secondaire B      Total          Montréal

          2001 1             13 833            9 927            11 712   35 472          3 449 245
          2006 1             13 878           10 110            11 497   35 485          3 635 570
          2010 2             14 000           10 150            11 500   35 650              ---
          2011 2             14 020           10 150            11 500   35 670
          2012 2             14 700           10 160            11 520   36 380             ---
          2016 2             15 500           10 200            11 600   37 300             ---

                                                          Variations
      2006 / 2001               0%                 2%             -2%     0%                5%
      2011 / 2006               6%                 0%              0%     3%                ---
      2016 / 2011               5%                 0%              1%     3%                ---
      2011 / 2001               6%                 2%             -2%     3%                ---
      2016 / 2006              12%                 1%              1%     5%                ---


                                            Projet Millen / Gouin
                                Évolution ménages dans la zone commerciale

                                                   Zone commerciale                      Région
         Années                                                                     métropolitaine de
                            Primaire      Secondaire A Secondaire B      Total          Montréal

          2001 1              6 943               4 682          5 534   17 159          1 425 220
          2006 1              6 923               4 642          5 641   17 206          1 525 630
          2010 2              6 950               4 625          5 675   17 250              ---
          2011 2              6 960               4 600          5 675   17 235
          2012 2              7 355               4 580          5 670   17 605             ---
          2016 2              7 500               4 500          5 650   17 650             ---

                                                          Variations


      2006 / 2001               0%                 -1%            2%      0%                7%
      2011 / 2006               6%                 -1%            1%      2%                ---
      2016 2011
      2001 / 1991               2%                 -2%            0%      0%                ---

      2011 / 2001               6%                 -2%            2%      3%                ---
      2016 / 2006               8%                 -3%            0%      3%                ---
1
    Source: Recensements de Statistique Canada.
2
    Source: Projection d'Altus Géocom.




                                                                                                         15
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                          ANALYSE DE MARCHÉ




3.3   Profil socio-économique, 2006

      Le tableau de la page suivante présente les principales statistiques descriptives de la population
      de la zone commerciale en 2006 au moment du dernier recensement de Statistique Canada. Le
      profil des effectifs des trois composantes spatiales de la zone est présenté. Ces profils sont
      comparés à celui de l’ensemble de la population de la région métropolitaine de recensement
      (RMR) de Montréal.

      Tranches d’âge

      La population de la zone commerciale est plus âgée (40,8 ans) que celle de la RMR de Montréal
      (39,2 ans). Mais un examen des données selon les tranches d’âge a permis de mettre en relief
      quelques différences importantes :

           La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus est plus élevée dans la zone
           secondaire A (17%) que dans la zone secondaire B (15%) et la zone primaire (15%). Pour la
           RMR de Montréal, cette proportion est de 14%.

           Pour l’ensemble des entités géographiques de la zone commerciale, la cohorte des 0-19 ans
           est moins importante (20%) que dans l’ensemble régional (24%).

      Langue maternelle

      Dans l’ensemble, la population de la zone commerciale est majoritairement francophone (70%).
      Plus du quart (28%) de la population est de langue maternelle autre que le français ou l’anglais
      alors que la proportion de la population de langue maternelle anglaise ne représente que 2%.

      Dans la zone commerciale, outre les francophones et les anglophones, on n’observe pas de
      prédominance très marquée d’un groupe linguistique particulier. L’italien, l’arable, l’espagnol et le
      créole sont les seules autres langues maternelles qui représentent 2% ou plus de la population.

      Taille des ménages

      Avec 2,1 personnes en moyenne, les ménages de la zone commerciale sont plus petits que dans
      l’ensemble de la RMR de Montréal (2,3). Il existe très peu d’écart à cet égard dans les diverses
      composantes de la zone commerciale.

      En fait, près de la moitié (45 %) de la population de la zone commerciale vit seul(e) et 29 %, avec
      une autre personne. En comparaison, seulement 32 % de la population de la RMR de Montréal vit
      seul(e). En contrepartie, les ménages de quatre personnes ou plus sont peu nombreux dans la
      zone commerciale (13 %) comparé à 20% dans la RMR de Montréal.




                                                                                                         16
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                    ANALYSE DE MARCHÉ




Revenu des ménages (2005)

Le revenu moyen des ménages de l’ensemble de la zone commerciale (54 802$) est inférieur
d’environ 13% à celui des ménages de la RMR de Montréal (63 038$). On remarque cependant de
petites différences entre les diverses entités de la zone commerciale. En effet, le revenu moyen
des ménages des zones primaire et secondaire B est respectivement 10,8% et 12,5% inférieur à
la moyenne de la grande région de Montréal alors que celui des ménages de la zone secondaire A
est 17,1% inférieur à la moyenne régionale.

                                       Projet Millen / Gouin
                Profil sociodémographique de la population de la zone commerciale

                                                            Zone commerciale
                                                                                                     RMR de
                 Variable
                                         Primaire        Secondaire A   Secondaire B     Total       MontréL

        Tranches d'âge
        0 à 9 ans                             9%               10%            11%          12%          11%
        10 à 19 ans                          10%                9%            16%          13%          13%
        20 à 34 ans                          23%               21%            19%          17%          20%
        35 à 54 ans                          32%               31%            29%          26%          31%
        55 à 64 ans                          12%               12%            12%          11%          11%
        65 ans et plus                       15%               17%            13%          21%          14%
        Âge moyen                             40,9             41,6           38,1         41,8         39,2

        Langue maternelle
        Français                             73%               69%            67%          70%          65%
        Anglais                               2%                2%             2%           2%          12%
        Italien                               2%                6%             3%           4%           3%
        Arabe                                 6%                6%             8%           7%           3%
        Espagnol                              4%                3%             5%           4%           3%
        Créole                                2%                3%             4%           3%           1%
        Tamoul                                1%                0%             2%           1%           0%
        Autres                               10%               11%             9%           9%          13%

        Taille des ménages
        Une personne                         45%               43%            45%          45%          32%
        Deux personnes                       30%               32%            27%          29%          32%
        Trois personnes                      12%               13%            13%          13%          16%
        Quatre personnes ou plus             13%               12%            15%          13%          20%
        Personnes / ménage                     2,0              2,2            2,0           2,1          2,3

        Revenu du ménage 1
        Moins de 20 000 $                    26%               25%            26%          26%          18%
        20 000 $ à 39 999 $                  25%               26%            26%          25%          24%
        40 000 $ à 59 999 $                  18%               20%            15%          18%          19%
        60 000 $ à 79 999 $                  11%               11%            11%          11%          14%
        80 000 $ à 99 999 $                   7%                6%             6%           6%           9%
        100 000 $ et plus                    14%               12%            16%          14%          16%
        Revenu moyen du ménage           56 251 $         52 234 $       55 146 $      54 802 $     63 038 $
        Région Métropolitaine de
                                              89,2             82,9           87,5         86,9          100
        Montréal = 100

      Source: Statistique Canada. Recensement de 2006.
      1) Revenu brut du ménage en 2005.




                                                                                                                   17
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                             ANALYSE DE MARCHÉ




3.4        Analyse de la concurrence

3.4.1       Magasins d’alimentation

            L’inventaire de la concurrence a été effectué originalement au cours du mois de novembre 2006 et
            mis à jour en janvier 2010. Les magasins d’alimentation de la zone commerciale ont été
            dénombrés. Leur superficie locative brute a été recueillie à partir, d’une part, des bases de
            données d’Altus Géocom et, d’autre part, de visites sur le terrain.

            Le classement des établissements suit la typologie suivante :

            Supermarchés

            Les supermarchés considérés aux fins de cette analyse sont les établissements de plus de 5 000
                                                                                     4
            pieds carrés desservant le marché de la commande centrale .

            Épiceries

            Petits supermarchés de moins de 5 000 pieds carrés et petites épiceries de quartier avec comptoir
            de viande fraîche.

            Magasins spécialisés en alimentation

                   Boucheries;
                   Charcuteries et fromageries;
                   Magasins de fruits et légumes;
                   Pâtisseries et boulangeries;
                   Autres (magasins combinés, poissonneries, aliments en vrac, confiseries, aliments naturels,
                   épiceries et spécialités ethniques, etc.).

            Dépanneurs (et petites épiceries de quartier sans comptoir de viande fraîche)

            Le tableau de la page suivante présente les résultats sous forme synthèse. On a dénombré 62
            magasins d’alimentation dans la zone commerciale. Ensemble, ils occupent une superficie locative
            brute d’environ 186 220 pieds carrés. Près de 29% des superficies inventoriées sont situées dans
            la zone primaire, 26% dans la zone secondaire A et 45% dans la zone secondaire B. Les faits
            saillants de l’analyse de cette structure commerciale sont présentés ci-dessous :




4
        Le marché de la commande centrale est celui des achats qui sont réalisés hebdomadairement par la grande majorité des
        ménages et qui permet de combler l’ensemble ou une très grande partie des besoins en produits alimentaires.




                                                                                                                               18
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                              ANALYSE DE MARCHÉ




                                                       Projet Millen / Gouin
                                 Inventaire des magasins d'alimentation de la zone commerciale

                                                           Zone primaire       Zone secondaire A Zone secondaire B          Total
                                                         Nbre      SLB 1       Nbre     SLB 1      Nbre   SLB 1      Nbre      SLB 1

  Supermarché                                                2    23 000          1    36 800         1   55 000       4     114 800
  Autre type de magasins d'alimentation
   Épicerie, magasin combiné et épicerie ethnique           2      3 000          1        790        5   13 560       8      17 350
   Magasin spécialisé                                      11     13 820          2      1 290        4    4 580      17      19 690
   Dépanneur                                               16     13 940          8      9 830        9   10 610      33      34 380
    Sous-total                                             29     30 760         11    11 910        18   28 750      58      71 420

  TOTAL                                                    31     53 760         12    48 710        19   83 750      62     186 220

Source: Altus Géocom
1) Superficie locative brute, en pieds carrés



         Les 4 supermarchés recensés couvrent environ 114 800 pieds carrés. Ils représentent ainsi
         un peu moins des deux tiers (62%) de la superficie totale des commerces en alimentation
         recensés.

         Comme le montre le tableau de la page suivante, la taille des supermarchés de la zone
         commerciale oscille entre 8 500 et 55 000 pieds carrés. On retrouve deux supermarchés à
         grande surface sur le territoire de la zone commerciale, c’est-à-dire dont la superficie
         dépasse les 35 000 pieds carrés. Il s’agit du supermarché Loblaws du boulevard Henri-
         Bourassa (zone secondaire B – 55 000 pieds carrés pour la partie alimentation seulement)
         et du supermarché Métro Plus de la rue Fleury (zone secondaire A – 36 800 pieds carrés).

         Les deux supermarchés de la zone primaire sont quant à eux de plus petite taille :
         supermarché IGA de la rue Fleury (8 500 pieds carrés) et supermarché Provigo du
         boulevard St-Laurent (14 500 pieds carrés).

         On dénombre 58 petites épiceries et magasins spécialisés en alimentation sur l’ensemble du
         territoire de la zone commerciale et ils occupent près de 71 420 pieds carrés, soit 38% de
         l’inventaire total en alimentation. Mentionnons que la moitié (29 magasins) de ceux-ci sont
         situés dans la zone primaire (30 760 pieds carrés).

         Enfin, on trouve 33 dépanneurs dans la zone commerciale dont près de la moitié (48%) sur
         le territoire de la zone primaire (16 établissements occupant 13 940 pieds carrés). Dans
         l’environnement immédiat du site, on retrouve trois dépanneurs. Le premier est situé à
         l’intérieur de la station de métro Henri-Bourassa (sans nom), le second à l’intersection Henri-
         Bourassa (Dépanneur Surplus) et Basile-Routhier et le dernier, à l’intersection Henri-
         Bourassa et Lajeunesse (Super Relais Pétro-Canada).




                                                                                                                                    19
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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                          Superficie des supermarchés de la zone commerciale

                                                                                Superficie brute
                        Supermarché                       Localisation
                                                                                    (pi.ca.)

                 Zone primaire
                  IGA                               Fleury/Péloquin                    8 500
                  Provigo                           St-Laurent/Prieur                 14 500
                    Sous-total                      2 supermarchés                    23 000

                 Zone secondaire A
                  Métro Plus                        Fleury/Garnier                    36 800
                 Zone secondaire B
                  Loblaws*                          Henri-Bourassa/Meilleur           55 000

                 TOTAL                              4 supermarchés                   114 800
               Source: Altus Géocom
               * Superficie alimentaire seulement



Supermarchés dans les zones limitrophes

On dénombre également plusieurs supermarchés et épiceries aux limites de la zone commerciale.
Comme nous le verrons un peu plus loin dans l’analyse, ces établissements ont un effet sur les
comportements d’achat des résidants de la zone commerciale. On en dénombre sept:

     Adonis – L’Acadie/Sauvé                                    34 500 pi. ca
     Tradition – Lajeunesse/Legendre                            4 000 pi. ca.
     Métro – É.-Journault/A.-Grasset                           30 600 pi. ca.
     Maxi&Cie – Papineau/Métropolitaine                        60 000 pi. ca.
     Omni – Sauvé/de Lorimier                                   3 500 pi. ca.
     Provigo – Henri-Bourassa/Parthenais                       11 000 pi. ca.

La présence d’un magasin entrepôt Costco au Marché Central (à l’intersection L’Acadie et
Louvain) est également à signaler puisqu’une partie importante de ses ventes sont attribuables
aux denrées alimentaires.

Notons également qu’on retrouve 3 magasins de la Société des Alcools du Québec (SAQ) dans la
zone commerciale : SAQ Express, à l’intersection Lajeunesse/Prieur (zone primaire), SAQ
Classique (Place Fleury ; zone secondaire A) et SAQ Sélection à l’intersection Henri-
Bourassa/Hogue (zone secondaire B). Il n’existe aucun magasin à rayons dans la zone
commerciale ou à sa périphérie.

La carte géographique de la page suivante présente la localisation des principaux supermarchés
et épiceries de la zone commerciale et ceux situé à sa périphérie.




                                                                                                              20
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
             ANALYSE DE MARCHÉ




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IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                     ANALYSE DE MARCHÉ




3.4.2   Pharmacies

        Il existe six pharmacies à l’intérieur de la               Pharmacies de la zone commerciale
        zone d’étude. Toutes, sauf une, sont
                                                           Enseigne                Localisation               SLB 1
        localisées sur la rue Fleury.
                                                           Pharmaprix              Fleury / Papineau           11 000
        Trois pharmacies occupent plus de 10 000           Jean Coutu              Fleury / Chambord           11 000
                                                           Clini Plus              Fleury / Meunier             1 000
        pieds carrés de superficie locative brute et
                                                           Pharmaprix              Fleury / St-Laurent         13 000
        prédominent dans le marché : deux                  Brunet                  Fleury / Waverly             3 000
        succursales Pharmaprix et une Jean Coutu.          Unipharm                Berri / Gouin                1 000

        La carte de la page précédente montre leur         TOTAL                                               40 000

        localisation. On constate que la concurrence     Source: Altus Géocom
                                                         1) Superficie locative brute, en pieds carrés
        est relativement faible à proximité immédiate
        du site ; on ne trouve qu’une petite succursale de l’enseigne Unipharm à l’intersection Berri et
        Gouin. Le contexte est donc favorable à l’implantation d’une grande pharmacie sur le site, d’autant
        plus qu’elle sera complémentaire à l’opération du supermarché. Il y a en effet d’importants
        avantages à jumeler supermarchés et pharmacies : ces deux types d’établissements de biens
        courants, pour lesquels les comportements d’achat sont récurrents (souvent sur une base
        hebdomadaire), s’échangent mutuellement la clientèle et peuvent ainsi développer des effets de
        synergie.

3.4.3   Projets d’implantation, de rénovation ou d’agrandissement

        À notre connaissance, il n’existe à ce jour aucun projet concret de construction de supermarchés
        dans la zone commerciale. Cependant, le supermarché IGA de la rue Fleury (à l’intersection de
        l’avenue Péloquin) devrait fermer ses portes suite à l’ouverture du supermarché IGA sur le site
        analysé.




                                                                                                                      22
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
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3.5     Comportements d’achat

3.5.1   Méthodologie

        Une enquête téléphonique a été entreprise auprès de 408                      Profil des répondants

        ménages de la zone commerciale entre le 9 et le 12                         Caractéristique                    %
        novembre    2006    afin   de   dresser   le   portrait   des       Zone commerciale1
        comportements d’achat en matière d’alimentation.                      Primaire                                 42%
                                                                              Secondaire A                             27%
                                                                              Secondaire B                             31%
        Les données brutes ont été pondérées selon la zone
        commerciale, l’âge du répondant et la taille du ménage              Langue d'entrevue
                                                                              Français                                 97%
        afin d’assurer la meilleur représentativité de l’échantillon          Anglais                                   3%
        par rapport à l’ensemble de la population de la zone                Groupe d'âge2
        commerciale.                                                         18-24 ans                                  4%
                                                                             25-34 ans                                 15%
                                                                             35-44 ans                                 19%
        De façon spécifique, l’enquête, d’une longueur moyenne               45-54 ans                                 18%
        de 5 minutes, a permis de recueillir des informations                55-64 ans                                 16%
                                                                             65 ans et plus                            28%
        précises sur le lieu des achats et le montant dépensé
                                                                            Occupation du logement
        dans les supermarchés et les magasins spécialisés en                 Propriétaire                              43%
        alimentation durant une période donnée. La compilation               Locataire                                 57%
        de ces informations a notamment permis de calculer la               Possession d'une automobile
        part locale et les fuites commerciales.                              Oui                                       66%
                                                                             Non                                       34%

        La part locale se définit comme la proportion des                   Sexe
                                                                              Homme                                    29%
        dépenses totales de la population d’une zone donnée qui               Femme                                    71%
        sont réalisées dans les établissements situés à l’intérieur         Revenu du ménage3
        de cette même zone. Ce sont donc les achats effectués «              Moins de 20 000$                          20%
                                                                             20 000$ à 29 999$                         16%
        localement ».                                                        30 000$ à 39 999$                         17%
                                                                             40 000$ à 59 999$                         18%
        Les fuites commerciales représentent la proportion des               60 000$ à 79 999$                          7%
                                                                             80 000$ et plus                           22%
        dépenses totales des résidants qui sont effectuées dans
        des magasins situés à l’extérieur de la zone étudiée. La        1
                                                                          Avant pondération, la répartition des répondants par
                                                                        zone était la suivante: primaire (53%), secondaire A
        somme de la part locale et des fuites commerciales              (21%) et B (26%).
        totalise nécessairement 100% ou, en termes absolus, la          2
                                                                            Âge du répondant
                                                                        3
        valeur totale du potentiel de dépenses des résidants de la       Près de 22% des répondants ont refusé de répondre
                                                                        à cette question.
        zone de marché.                                                 Source: Enquête téléphonique, Altus Géocom (2006)


        Les autres informations obtenues à l’aide du sondage
        sont:

              la distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin;

              la part de marché de chaque supermarché de la zone commerciale;




                                                                                                                             23
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                           ANALYSE DE MARCHÉ




                   l’importance des achats réalisés dans les magasins-entrepôts Costco dont, notamment, la
                   part de marché de la succursale du Marché Central.

3.5.2       Distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin

            Seulement une partie des achats alimentaires sont effectués dans les supermarchés. En fonction
            de l’ampleur et des caractéristiques de l’offre, du type de milieu et des spécificités socio-
            économiques de la population, une portion plus ou moins importante des achats est réalisée dans
            les magasins spécialisés ou dans les petites épiceries de quartier, les dépanneurs et les autres
            canaux de distribution comme Costco, Wal-Mart, Jean Coutu, etc.

            Règle générale, le supermarché a une présence plus forte dans les zones de banlieue; les sites
            commerciaux y sont plus polarisés qu’en milieu urbain dense. Il est d’ailleurs souvent intégré ou
            adjacent à un centre commercial et exige presque toujours l’utilisation de la voiture. À l’opposé, la
            petite épicerie et le magasin spécialisé dominent en
            milieu urbain central. L’offre commerciale y est plus              Distribution des dépenses alimentaires
                                                                            totales selon le type de magasin au Québec,
            diffuse et les magasins, plus nombreux et plus petits,
                                                                                                 2007
            rayonnent sur des territoires plus restreints.

                                                                        5                                            Répartition des
           D’après les données de Statistique Canada , les                       Type de magasin
                                                                                                                       dépenses
           résidants de la province de Québec effectuent autour de
           77% de leurs dépenses alimentaires hebdomadaires                      Supermarchés1                             77%

           dans les supermarchés et les épiceries (ces données                   Magasins spécialisés                      13%

           excluent les dépenses pour la restauration et les produits            Dépanneurs                                 2%
                                                                                 Autres2                                    8%
           non alimentaires qu’on retrouve dans les supermarchés,
           les épiceries et les dépanneurs).                                     TOTAL                                     100%
                                                                            1
                                                                                Incluant les petites épiceries
           La compilation des données de l’enquête téléphonique a           2
                                                                             Autres canaux de distribution (5,4%) et achats au cours de
                                                                            voyages (2,6%)
           permis de dresser une distribution similaire pour les            Source: Statistique Canada, 2007.

           résidants de la zone commerciale. Les résultats sont
           présentés sur le tableau qui suit.




5
        Statistique Canada, Dépenses alimentaires des familles au Canada.




                                                                                                                                          24
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                             ANALYSE DE MARCHÉ




                                     Distribution des dépenses alimentaires des résidants

                                                                             Zone commerciale
                                                                                                            TOTAL
                                                                  Primaire      Secondaire A Secondaire B

                       Supermarché                                 73%             71%           68%        71%
                       Épicerie                                     2%              2%           2%          2%
                       Magasin spécialisé                           8%              6%           7%          7%
                       Pharmacie et magasin à rayons                2%              3%           2%          2%
                       Dépanneur                                    7%              6%           12%         9%
                       Costco                                       8%             12%           9%          9%

                       TOTAL                                      100%            100%          100%        100%
                     Source: Altus Géocom, résultats du sondage


        On constate que les comportements d’achat des résidants de la zone commerciale sont
        légèrement différents de ceux des résidants de la province de Québec en général. Les résidants
        de la zone commerciale dépensent davantage dans les dépanneurs et les autres types de
        magasins (Costco, pharmacie et magasin à rayons) que la moyenne des Québécois. À l’inverse,
        ils dépensent moins que la moyenne québécoise dans les supermarchés (71% comparativement à
        77% dans l’ensemble de la province) et les magasins spécialisés (7% comparativement à 13%).

        Il convient cependant de souligner que les données de Statistique Canada ne tiennent compte que
        des achats de denrées alimentaires alors que pour notre sondage, les dépenses déclarées
        concernaient l’ensemble des items achetés dans les supermarchés, épiceries, magasins
        spécialisés et dépanneurs.

                                                                       6
        Mentionnons que le réseau des magasins Costco s’attribue quant à lui près de 9% du marché de
        la zone commerciale. La presque totalité de ces achats sont destinés à la succursale du Marché
        Central (92%).

3.5.3   Supermarchés

        Le tableau de la page suivante montre les résultats détaillés de l’enquête téléphonique concernant
        les comportements d’achat en matière de supermarchés et d’épiceries. Globalement, la part locale
        de la zone commerciale s’établit à 76% et les fuites, à 24%. Le tableau suivant montre les parts de
        marché des principaux supermarchés de la zone commerciale.




  6
        Achats alimentaires seulement.




                                                                                                                            25
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                              ANALYSE DE MARCHÉ




                                 Part de marché des principaux supermarchés
                             fréquentés par les résidants de la zone commerciale


                                                                                         Zone                   Part de
         Bannière                          Localisation
                                                                                         commerciale            marché


         Métro Plus                        Fleury/Garnier                                Secondaire A            33%
         Provigo                           St-Laurent/Prieur                             Primaire                19%
         Loblaws                           Henri-Bourassa/Meilleur                       Secondaire B            17%
         IGA                               Fleury/Péloquin                               Primaire                 7%

         Part locale                                                                                             76%

         Adonis                            Sauvé/L’Acadie                                Hors zone                6%
         Maxi&Cie                          Papineau/Métropolitaine                       Hors zone                6%
         Maxi (1                           Sauvé/L’Acadie                                Hors zone                3%
         Métro                             Émile-Journault/André-Grasset                 Hors zone                2%
         Autres supermarchés                                                                                      7%

         Fuites                                                                                                  24%

         TOTAL                                                                                                   100%
       Source: Altus Géocom, résultats du sondage
       1) On notera que ce supermarché, fermé depuis janvier 2007, n'avait qu'une part de marché très faible;
          les calculs de la la mise à jour n'en ont été affectés que marginalement.


Par ailleurs, 26% des dépenses totales déclarées au titre des supermarchés ont été effectuées
dans les établissements de la zone primaire, 33% dans ceux de la zone secondaire A et 17% dans
ceux de la zone secondaire B.

Les résultats présentés ci-haut donnent le portrait des comportements d’achat de l’ensemble des
résidants de la zone commerciale. Le tableau de la page suivante et les quelques paragraphes qui
suivent offrent le détail pour chaque composante spatiale de la zone commerciale. Il convient de
noter que la présente analyse d’impact repose sur les résultats du sondage téléphonique de
novembre 2006 (ajustés pour la fermeture du Maxi Côte-Vertu); nous considérons que la relative
stabilité du bassin de population de même que celle de la structure concurrentielle nous
permettent de l’utiliser à nouveau sans autre modification

Pour l’ensemble de la zone commerciale, les fuites sont majoritairement (17%) dirigées vers
quatre supermarchés : Adonis, L’Acadie/Sauvé (6%), Maxi&Cie, Papineau/Métropolitaine (6%),
Maxi, Sauvé/L’Acadie (3%) (fermé en janvier 2007) et Métro, Émile-Journault/André-Grasset (2%).




                                                                                                                             26
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                         ANALYSE DE MARCHÉ




                       Distribution spatiale des dépenses dans les supermarchés
                                        selon le lieu de résidence

                                                     Part des dépenses des résidants de la zone
                                                    Primaire   Secondaire A Secondaire B   Total

        Zone primaire
          Provigo – St-Laurent/Prieur                19%           2%           30%        19%
          IGA – Fleury/Péloquin                      13%           6%           1%          7%
          Sous-total zone primaire                   32%          8%           31%         26%
        Zone secondaire A
          Métro Plus – Fleury/Garnier                35%          56%           14%        33%
        Zone secondaire B
          Loblaws – Henri-Bourassa/Meilleur          11%           6%           33%        17%

        Part locale                                  78%          70%           78%        76%

        Extérieur de la zone commerciale
        Adonis – Sauvé/L’Acadie                       4%           6%           7%          6%
        Maxi – Sauvé/L’Acadie (1                      2%           0%           6%          3%
        Métro – Émile-Journault/André-Grasset         3%           4%           0%          2%
        Autres                                        9%          10%           13%        11%
          Provigo – Henri-Bourassa/Parthenais         1%           2%           0%          1%
          Maxi&Cie – Papineau/Métropolitain           5%          12%           4%          6%
          Loblaws - Pie-IX/Industriel                 0%           3%           0%          1%
          Autres supermarchés réseau Sobeys           5%           2%           3%          4%
          Autres supermarchés                         2%           1%           2%          1%
          Sous-total                                 13%          20%           9%         13%

        Total - fuites commerciales                  22%          30%           22%        24%
        TOTAL                                       100%         100%          100%        100%
      Source: Altus Géocom, résultats du sondage.
      1) Fermé en janvier 2007


Résidants de la zone primaire

La part locale des résidants de la zone primaire s’établit à 78%. Plus des deux tiers de leurs
dépenses sont réalisées dans les magasins des zones primaire (32%) et secondaire A (35%). La
zone secondaire B ne recueille que 11% des dépenses.

Le supermarché Métro Plus de la rue Fleury (zone secondaire A) s’accapare à lui seul 35% des
dépenses de ces résidants, dépassant largement les deux supermarchés de la zone primaire (IGA
Fleury/Péloquin – 13% et Provigo St-Laurent/Prieur – 19%). Le supermarché Loblaws de la zone
secondaire B obtient pour sa part 11% des dépenses en supermarché des résidants de la zone
primaire.




                                                                                                        27
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                             ANALYSE DE MARCHÉ




        En ce qui concerne les fuites (22%), elles sont en partie dirigées vers les supermarchés Adonis de
        la rue Sauvé (4%) et Maxi&Cie de l’avenue Papineau (5%). Le reste des fuites (13%) est distribué
        parmi un grand nombre de supermarchés de sorte qu’aucun d’eux ne récolte une part de marché
        significative.

        Résidants de la zone secondaire A

        La part locale des résidants de la zone secondaire A s’élève à 70%. La plus grande partie de leurs
        dépenses sont faites dans les magasins de la zone secondaire A (56%) alors que les
        supermarchés des zones primaire et secondaire B récoltent une portion beaucoup plus petite des
        dépenses de ces résidants (8% et 6% respectivement).

        Le supermarché de la zone commerciale le plus dominant dans les comportements d’achat des
        résidants de la zone secondaire A est le supermarché Métro Plus de la rue Fleury (intersection
        Garnier) qui recueille près de 56% de part de marché. Les autres supermarchés importants sont le
        IGA Fleury/Péloquin (6%) et le Loblaws Henri-Bourassa/Meilleur (6%).

        Trois   supermarchés    accaparent    la   grande    majorité   (22%)     des    fuites :   Maxi&Cie,
        Papineau/Métropolitaine (12%), Adonis, L’Acadie/Sauvé (6%) et Métro, Émile-Journault/André-
        Grasset (4%). La part de marché des autres supermarchés situés à l’extérieur de la zone
        commerciale (8% au total) est répartie parmi un grand nombre d’établissements de sorte qu’aucun
        d’eux ne récolte une part de marché significative.

        Résidants de la zone secondaire B

        À l’instar des résidants de la zone primaire, les résidants de la zone secondaire B effectuent 78%
        de leurs achats en supermarché dans des magasins situés sur le territoire de la zone
        commerciale. Les magasins de la zone primaire accaparent 31% de leurs dépenses, ceux de la
        zone secondaire A, 14%, et ceux de la zone secondaire B, 33%.

        Deux supermarchés recueillent près des deux tiers (63%) des dépenses en supermarché : le
        Loblaws, Henri-Bourassa/Meilleur (33%) et le Provigo, St-Laurent/Prieur (30%). Le seul autre
        supermarché de la zone commerciale avec une part de marché significative est le Métro Plus
        Fleury/Garnier (14%).

        À l’extérieur de la zone commerciale, les supermarchés les plus importants sont le Adonis,
        L’Acadie/Sauvé (7%), le Maxi, L’Acadie/Sauvé (6%) (fermé en janvier 2007) et le Maxi&Cie,
        Papineau/Métropolitaine (4%). Aucun autre supermarché situé à l’extérieur de la zone
        commerciale n’obtient de part de marché significative.

3.5.4   Magasins spécialisés en alimentation

        Toutes catégories de magasins spécialisés confondues, la part locale pour l’ensemble de la zone
        commerciale s’établit à 49%. La part locale est plus élevée chez les résidants de la zone




                                                                                                            28
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                          ANALYSE DE MARCHÉ




secondaire A (67%) que chez ceux des zones primaire (46%) et secondaire B (44%). Les
magasins de la zone primaire recueillent 34% des dépenses, ceux de la zone secondaire A 3% et
ceux de la zone secondaire B, 12%.

           Distribution spatiale des dépenses dans les magasins spécialisés en alimentation

                                                      Part des dépenses des résidants de la zone
                                                 Primaire     Secondaire A   Secondaire B     Total

      Zone primaire                               36%            59%            15%            34%
      Zone secondaire A                            3%             4%             2%            3%
      Zone secondaire B                            7%             4%            27%            12%

      Part locale                                 46%            67%            44%            49%

      Marché Jean-Talon                           28%            16%            29%            26%
      Ailleurs dans Ahuntsic-Cartierville          5%             6%             6%            5%
      Ailleurs                                    21%            11%            21%            20%

      Fuites                                      54%            33%            56%            51%
      TOTAL                                      100%            100%           100%          100%
    Source: Altus Géocom, résultats du sondage


Il est important de noter que le Marché Jean-Talon obtient une part de marché globale de 26%. Ce
résultat reflète la situation « hors saison » (octobre à mai) puisque le sondage a été réalisé au
mois de novembre et que nous comptabilisions les dépenses des deux semaines précédant le
sondage. Conséquemment, on peut penser que la part de marché du Marché Jean-Talon durant la
saison estivale (juin à septembre) est probablement plus élevée car c’est durant cette saison qu’on
y retrouve le plus grand nombre de maraîchers et de kiosques saisonniers.

L’ampleur de la part locale varie cependant selon les catégories de magasins spécialisés (en
excluant le Marché Jean-Talon). Ainsi, la part locale est très élevée pour les produits naturels et
biologiques (80%), élevée pour les boucheries (69%) et les boulangeries-pâtisseries (64%),
moyenne pour les fruits et légumes (52%) et beaucoup plus faible pour les autres catégories de
magasins spécialisés (25%). Le tableau suivant présente la distribution spatiale des dépenses
selon les catégories de magasins spécialisés.




                                                                                                         29
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                            ANALYSE DE MARCHÉ




                           Distribution spatiale des dépenses dans les magasins spécialisés en alimentation
                                                    (Excluant le marché Jean-Talon)

                                                                                                 Produits
                                                                    Fruits et   Boulangerie-
                                                       Boucherie                                naturels et   Autre 1   Total
                                                                    légumes      pâtisserie
                                                                                               biologiques

          Résidants de la zone primaire
          Part dépensée dans la zone primaire              43%         51%           56%            32%         47%      50%
          Part locale                                      64%         59%           59%            51%         56%      60%
          Fuites commerciales                              36%         41%           41%            49%         44%      40%

          Résidants de la zone secondaire A
          Part dépensée dans la zone secondaire A           0%          0%            8%            8%           0%       3%
          Part locale                                      82%         57%           78%          100%          13%      76%
          Fuites commerciales                              18%         43%           22%            0%          87%      24%

          Résidants de la zone secondaire B
          Part dépensée dans la zone secondaire B          72%         32%            5%             0%         12%      34%
          Part locale                                      72%         43%           53%            93%         12%      55%
          Fuites commerciales                              28%         57%           47%             7%         88%      45%

          Résidants de la zone commerciale
          Part dépensée dans la zone primaire              32%         38%           55%            70%         14%      40%
          Part dépensée dans la zone secondaire A           0%          3%            6%            10%          0%       4%
          Part dépensée dans la zone secondaire B          37%         11%            3%             0%         11%      16%
          Part locale                                      69%         52%           64%            80%         25%      60%
          Fuites commerciales                              31%         48%           36%            20%         75%      40%

      Source: Altus Géocom, résultats du sondage
      1
       Charcuterie-fromagerie, poissonnerie, etc.



      Il convient de noter ici que le relevé des dépenses alimentaires, tel que tiré des résultats du
      sondage, montre les montants dépensés selon la catégorie de magasin et non pas en fonction de
      la catégorie de biens achetés. Ainsi, même si nous obtenons 0% dans certains types de
      magasins, ceci ne signifie pas que les résidants de la zone n’en consomment pas; leurs achats ont
      peut être été effectués à l’épicerie ou au supermarché auquel cas ces dépenses auront été
      comptabilisées avec les autres montants dépensés dans les supermarchés.

3.6   Potentiel en alimentation

      La méthode d’évaluation du potentiel alimentaire repose sur les données de Statistique Canada.
      Elle consiste à appliquer un niveau de dépenses per capita, basé sur la moyenne québécoise, au
      chiffre de population de la zone commerciale.

      Les ventes effectuées par les magasins d’alimentation du Québec (supermarchés, épiceries,
      magasins spécialisés et dépanneurs) se chiffraient à 19,1 milliards en 2008. Pour la même année,
      on estime la population québécoise à 7 782 561 personnes. Ainsi, la dépense moyenne
      s’établissait à 2 453 $ per capita soit 47,20 $ sur une base hebdomadaire.




                                                                                                                                30
IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN
                                                                                                                 ANALYSE DE MARCHÉ




Cette donnée québécoise pour 2008 a                                      Estimation du potentiel de ventes per capita
                                                                       Supermarchés, épiceries, spécialistes et dépanneurs
ensuite fait l’objet d’une pondération afin de                                    Province de Québec, 2008
refléter le profil socio-économique de la
population de la zone commerciale. On                                Étapes                                                       Total
reconnaît en effet que deux variables                                Ventes en 2008 1
                                                                      1er trimestre, 2008                                    4 453 263 000 $
agissent particulièrement sur le niveau des
                                                                      2e trimestre, 2008                                     4 788 865 000 $
dépenses alimentaires : le revenu et la taille                        3e trimestre, 2008                                     4 890 252 000 $
des ménages. Les résultats de nos                                     4e trimestre, 2008                                     4 965 190 000 $
estimations, lesquelles ont été actualisées                          Total                                                 19 097 570 000 $
pour refléter la situation présente (2010),
sont présentés sur le tableau ci-dessous.                            Population du Québec, 2008 2                                    7 782 561


                                                                     Potentiel hebdomadaire per capita                                  47,20 $
Ainsi, en 2012, la zone commerciale devrait
générer   un    potentiel      hebdomadaire            de          1) Source: Statistique Canada. Commerce de détail, 63-005 au catalogue
                                                                   2) Source: Statistique Canada. Estimation postcensitaire au 1er janvier 2009
1 722 300 $. Cela représente une somme
annuelle de 89,5 millions $ (valeur actuelle du dollar). Ce potentiel sera disponible pour les
magasins d’alimentation de la zone commerciale comme pour ceux de l’extérieur.

                             Estimation du potentiel de marché alimentaire1
                         hebdomadaire dans la zone commerciale du supermarché
                                      IGA Gouin/Millen, Montréal

                                                                                      Zone commerciale
               Principales étapes
                                                                           Primaire        Secondaire A        Secondaire B

               Dépenses moyennes par
               personne / province de Québec ($ actuel)                    49,25 $            49,25 $             49,25 $

               Indice de pondération utilisé                                  97%               95%                96%
               Dépenses moyennes par personne
               / secteur à l'étude                                         47,75 $            46,80 $             47,30 $
               Nombre de personnes du
               secteur en 2012                                               14 700            10 160             11 520

               Potentiel hebdomadaire du secteur                         701 900 $           475 500 $          544 900 $

               Total du potentiel                                                          1 722 300 $
            Source: Altus Géocom
           1
             Supermarchés, épiceries, spécialistes et dépanneurs


Seulement une partie de ce potentiel est dépensée dans les supermarchés; le reste est dirigé vers
les petites épiceries et les autres types de magasins d’alimentation. L’enquête téléphonique a
donné des indications précises sur la distribution des achats alimentaires des résidants de la zone
commerciale en fonction du type de magasin. Ainsi, d’après ces données, la distribution du
potentiel alimentaire de la zone commerciale est telle que montrée sur le tableau qui suit.




                                                                                                                                                  31
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
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Geocom   Structure Commerciale
Geocom   Structure Commerciale
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Geocom   Structure Commerciale
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Geocom   Structure Commerciale
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  • 1. ANALYSE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UN SUPERMARCHÉ IGA ET DE COMMERCES COMPLÉMENTAIRES SITE GOUIN / MILLEN, MONTRÉAL Rapport final Janvier 2010 Préparé pour : Le Groupe Maurice et First Capital Asset Management FCA – SHER91253308C01 Notre dossier 2120, rue Sherbrooke Est, Bureau 210, Montréal, QC H2K 1C3 T 514.523.9745 F 514.523.2120 www.groupealtus.com
  • 2. TABLE DES MATIÈRES 1 Introduction ...........................................................................................................................................1 2 Description du projet .............................................................................................................................1 2.1 Le projet dans son ensemble ....................................................................................... 1 2.2 Supermarché proposé ................................................................................................. 1 2.3 Caractéristiques du site et de l’environnement immédiat .................................................. 4 2.3.1 Secteur d’insertion du projet ......................................................................................5 2.3.2 Conditions d’accessibilité et de visibilité ....................................................................5 3 Analyse de marché ............................................................................................................................ 11 3.1 Zone commerciale prévue .......................................................................................... 11 3.2 Évolution démographique, 2001 – 2016 ....................................................................... 14 3.3 Profil socio-économique, 2006.................................................................................... 16 3.4 Analyse de la concurrence ......................................................................................... 18 3.4.1 Magasins d’alimentation ......................................................................................... 18 3.4.2 Pharmacies ............................................................................................................. 22 3.4.3 Projets d’implantation, de rénovation ou d’agrandissement................................... 22 3.5 Comportements d’achat ............................................................................................. 23 3.5.1 Méthodologie .......................................................................................................... 23 3.5.2 Distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin......................... 24 3.5.3 Supermarchés ........................................................................................................ 25 3.5.4 Magasins spécialisés en alimentation .................................................................... 28 3.6 Potentiel en alimentation............................................................................................ 30 3.7 Potentiel pour la pharmacie ........................................................................................ 32 4 Analyse d’impact ................................................................................................................................ 34 4.1 Impacts sur les magasins d’alimentation ...................................................................... 34 i
  • 3. 4.1.1 Implantation des grandes surfaces du secteur alimentaire dans la région de Montréal : les principaux constats .......................................................................... 34 4.1.2 Méthodologie d’évaluation des impacts sur les magasins d’alimentation .............. 36 4.1.3 Estimation des ventes du supermarché projeté ..................................................... 38 4.1.4 Érosion des ventes (impacts) ................................................................................. 38 4.1.5 Source des transferts ............................................................................................. 42 4.2 Impact sur les pharmacies ......................................................................................... 44 4.3 Effets sur l’environnement immédiat ............................................................................ 45 Annexe : Questionnaires d’enquête ii
  • 4. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN INTRODUCTION 1 INTRODUCTION Cette analyse a été réalisée par Altus Géocom pour le compte de First Capital Asset Management et Groupe Maurice. Elle présente les résultats de l’étude d’impact relative à l’implantation d’un ensemble commercial de 60 000 pieds carrés qui pourrait regrouper un supermarché IGA, une pharmacie ainsi que quelques autres commerces complémentaires sur l’avenue Millen entre le boulevard Gouin et le boulevard Henri-Bourassa dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal. Il convient de noter que la présente analyse d’impact s’inspire grandement et repose sur une bonne partie des éléments de celle produite en décembre 2006 pour un autre promoteur qui envisageait, seulement sur la partie nord du site actuel, un projet mixte (résidentiel et commercial) similaire à celui proposé par le Groupe Maurice pour le volet résidentiel et First Capital pour la partie à vocation commerciale. Puisque depuis la fin 2006, la population de la zone commerciale et son portrait socio-économique sont demeurés relativement semblables, nous avons basé les habitudes de consommation et de fréquentation des divers établissements commerciaux sur les résultats du sondage téléphonique effectué antérieurement. Contexte et problématique Le Service du développement économique et urbain de la Ville de Montréal exige du promoteur du projet analysé une « étude sur les impacts sur la structure commerciale du secteur ». Selon les directives précises données par la Ville, cette étude doit comprendre les éléments suivants : la définition de la zone d’étude et de l’aire d’influence de l’établissement projeté; les principales caractéristiques sociodémographiques de la population limitrophe; l’inventaire des établissements commerciaux concurrentiels localisés à l’intérieur et à la périphérie du périmètre désigné; l’analyse de la concurrence commerciale par catégorie de produits et par zone d’influence; la provenance anticipée de la clientèle et ses habitudes actuelles et prévisibles de consommation; les impacts anticipés du projet sur les commerces du quartier (types de produits et de commerces affectés, part du marché visée, etc.). 1
  • 5. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN INTRODUCTION Objectifs Les grands objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude sont les suivants : Cerner l’ampleur et les principales caractéristiques du marché pour l’alimentation (offre et demande). Estimer les ventes probables d’un supermarché d’environ 33 000 pieds carrés de superficie locative brute sur le site envisagé. Évaluer l’impact du projet de supermarché en termes : de transferts de ventes depuis les concurrents; de sensibilité des quartiers environnants en regard de l’implantation du magasin. Cerner l’ampleur et les principales caractéristiques du marché pour la pharmacie et évaluer sommairement l’impact de l’ouverture d’une pharmacie d’environ 11 000 pieds carrés sur le site étudié. Évaluer les impacts prévisibles reliés à la réalisation du reste de la composante commerciale du projet, c’est-à-dire : une superficie locative brute d’environ 16 000 pieds carrés dont une partie serait occupée par un restaurant de type café. La démarche et la méthodologie La structure de ce rapport témoigne de notre cheminement méthodologique. Elle est subdivisée en trois grandes parties : la présentation du projet, l’analyse du marché et l’analyse d’impact. La première partie s’amorce par la présentation du projet : sa superficie totale et ses caractéristiques. Cette description est suivie par l’analyse de localisation qui comprend l’examen de l’emplacement, de l’environnement immédiat ainsi que des conditions d’accessibilité et de visibilité. La deuxième partie du rapport présente l’ensemble des données relatives au marché. La zone d’influence (ou zone commerciale) du projet est d’abord définie. Par la suite, l’analyse aborde : la population et ses caractéristiques socio-économiques; les comportements d’achat en matière d’alimentation; l’évaluation du potentiel d’achat pour l’alimentation, la pharmacie et les biens durables et semi durables. l’inventaire actuel des supermarchés et pharmacies de la zone d’influence. 2
  • 6. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN INTRODUCTION Les données relatives aux comportements d’achat sont issues d’une enquête téléphonique exhaustive auprès des ménages de la zone commerciale. Ce sondage fut réalisé au courant du mois de novembre 2006. La troisième et dernière partie est consacrée à l’analyse d’impact en tant que telle. Elle s’amorce par une revue succincte des principaux constats découlant d’une analyse effectuée par Altus Géocom en ce qui a trait à l’implantation des grandes surfaces alimentaires dans la région montréalaise. Elle est suivie par la description de la méthodologie utilisée pour le calcul des impacts du supermarché, notamment la matrice d’évaluation des transferts. Cette matrice permet de présenter les résultats de nos évaluations selon : le type d’établissements (les supermarchés et les autres types de magasins d’alimentation comme les petites épiceries, les magasins spécialisés et les dépanneurs); la composante spatiale de la zone commerciale (zone primaire, zones secondaires). La troisième section comprend également les résultats de notre évaluation des impacts anticipés pour la pharmacie et les autres types de biens qui pourraient être envisagés dans le projet. Le rapport se termine sur les commentaires relatifs aux impacts sur la structure commerciale en place et sur les effets pressentis sur l’environnement immédiat du site. La démarche analytique employée dans ce rapport est fondée sur un ensemble d’évaluations qualitatives et quantitatives. Nous sommes conscients de la problématique associée à l’évaluation prospective d’une situation future et au fait qu’il peut se produire des variations entre les tendances passées, celles qu’on observe actuellement et celles qui surviendront dans l’avenir. Le processus de planification requiert donc la formulation d’hypothèses quant à l’étendue de ces variations; ces hypothèses de base sont énumérées ci-après : Durant la période d’analyse (2010-2016), la zone d’influence du projet, la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, la province de Québec et le Canada ne souffriront d’aucune crise économique importante susceptible d’abaisser de façon significative le niveau des revenus ou le pouvoir d’achat des consommateurs. L’évolution probable de la situation économique et les estimations des niveaux anticipés de population, basées sur les tendances passées et les statistiques publiées par diverses agences gouvernementales, ne seront pas tellement différentes des niveaux atteints dans le futur. Les statistiques officielles utilisées sont suffisamment précises aux fins de la présente étude. Dans ce rapport, toute référence au dollar est faite sur la base de sa valeur actuelle (2010). 3
  • 7. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN INTRODUCTION Si, au cours de la période analysée, l’une ou l’autre de ces hypothèses devait être infirmée, il serait alors nécessaire d’examiner les conclusions de ce rapport sur la base de données plus récentes. Il convient en plus de noter que les prévisions de ventes énoncées pour le supermarché et la pharmacie reposent sur des conditions normales de marché aussi bien que sur l’opération des commerces par des gestionnaires qualifiés et aguerris. 4
  • 8. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 2 DESCRIPTION DU PROJET 2.1 Le projet dans son ensemble Le projet immobilier envisagé sur la propriété Millen / Gouin en sera un qui comprendra une mixité de fonctions urbaines : du résidentiel locatif pour retraités autonomes, des unités de condominiums et une aire commerciale sur une partie du rez-de-chaussée. Sur la base des devis préliminaires, les unités résidentielles se répartiraient comme suit : Résidentiel locatif : 350 unités Condominiums : 45 unités En ce qui a trait à la composante commerciale du projet global, on y retrouverait au rez-de- chaussée : Un supermarché : 33 000 pieds carrés Une pharmacie : 11 000 pieds carrés Autres établissements : 16 000 pieds carrés Il convient de noter que ce projet immobilier mixte sera construit sur la totalité de l’îlot ceint par l’avenue Millen à l’est et la rue Basile-Routhier à l’ouest ainsi que par les boulevards Gouin au nord et Henri-Bourassa au sud. La composante commerciale comprendra un supermarché traditionnel d’environ 31 000 pieds carrés et un ensemble d’autres locaux commerciaux qui pourraient occuper entre 20 000 et 25 000 pieds carrés de superficie locative brute. Parmi les établissements envisagés pour ces locaux figurent une pharmacie et un café. 2.2 Supermarché proposé Le supermarché envisagé sera érigé dans la partie médiane de l’îlot ; il devrait, selon la planification actuelle, arborer la bannière IGA et se trouver au rez-de-chaussée d’un immeuble résidentiel. La composante commerciale, incluant le supermarché, bénéficira d’environ 100 places réservées dans le stationnement souterrain du projet. Ce stationnement, accessible par la rue Basile- Routhier, sera ouvert au public et payant (une formule de remboursement sera adoptée pour la clientèle des commerces ; différents scénarios sont à l’étude actuellement). Des ascenseurs permettront aux futurs clients du supermarché IGA d’accéder au stationnement souterrain, même avec leur panier d’épicerie. 1
  • 9. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET Une photographie aérienne montrant la localisation du projet dans son environnement immédiat, une vue d’artiste de l’ensemble et un plan « préliminaire » de l’aménagement du rez-de-chaussée sont présentés ci-après. 2
  • 10. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 3
  • 11. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 2.3 Caractéristiques du site et de l’environnement immédiat Le site proposé pour l’implantation d’un supermarché IGA est localisé dans la partie sud du quadrilatère formé par l’avenue Millen à l’est, la rue Basile-Routhier à l’ouest et les boulevards Gouin au nord et Henri-Bourassa au sud dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal. Ce site est un des derniers à pouvoir accueillir un magasin de moyenne/grande surface dans le quartier Ahuntsic. À l’est, il est bordé par différents commerces, bureaux et espaces de stationnement, au nord par l’Institut Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Montréal (couvent) ainsi que par le parc Basile-Routhier, et à l’ouest, par l’emplacement (maintenant quasi inutilisé) de l’ancien terminus d’autobus de la Société de transport de Laval (STL) et par une caserne de pompiers sise à l’intersection du boulevard Gouin et de la rue Lajeunessse. Notons que l’édifice qui avait antérieurement abrité un supermarché Steinberg a été démoli et que les propriétés qui abritaient des commerces et des bureaux en façade sur Millen et sur Henri- Bourassa, seront également détruites pour faire place au projet immobilier analysé. Mentionnons également que le site fait partie du secteur « Tête du pont Viau » pour lequel la Ville a énoncé sept balises d’aménagement dans son plan d’urbanisme (Plan d’urbanisme de Montréal, Partie II : Chapitre 1. Arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, juin 2009) : 1. Réaménager les lieux publics à l’entrée du pont en accordant une importance accrue à la valeur symbolique de cette entrée de ville. 2. Étudier la possibilité de modifier la géométrie des voies d’accès au pont et la surface des chaussées afin de réduire la vitesse des véhicules et d’éliminer les mouvements dangereux. 3. Aménager des parcours piétons et cyclables sécuritaire (aux intersections). 4. Aménager des traverses piétonnes sécuritaires, contrôlées par des feux comportant des phases réservées aux intersections stratégiques. 5. Améliorer l’aménagement du domaine public, notamment sur le boulevard Henri-Bourassa Est et les rues perpendiculaires (mobilier urbain, plantation d’arbres, éclairage). 6. Réaménager l’emprise de l’avenue Millen. 7. Aménager un parc s’inscrivant en fin de perspective à l’angle de l’avenue Millen et du boulevard Henri-Bourassa. 4
  • 12. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 2.3.1 Secteur d’insertion du projet L’environnement immédiat du site est caractérisé par une mixité d’usages résidentiels, commerciaux, institutionnels, récréatifs (parcs) et de transport (terminus d’autobus de la Société de Transport de Montréal (STM)) dans un tissu urbain assez dense. La fonction résidentielle est composée d’un mélange de cottages, duplex, triplex et tours à appartements. La fonction commerciale est présente sur la façade est de l’avenue Millen de même qu’à l’intersection Henri- Bourassa / Lajeunesse. 1 Un projet de développement immobilier d’importance pourrait prendre place sur le site du terminus d’autobus de la Société de Transport de Laval situé entre les rues Lajeunesse et Basile- Routhier, au nord du boulevard Henri-Bourassa. D’aucuns mentionnent l’implantation d’un édifice à bureaux, de résidentiel locatif ou encore de commerce. Un marché public ou des kiosques de maraîchers figurent également parmi les idées avancées ; ces projets ne demeurent qu’à l’étape des études préliminaires. Il convient de noter que la station de métro Henri-Bourassa de la ligne orange se trouve dans l’îlot adjacent à celui étudié. 2.3.2 Conditions d’accessibilité et de visibilité Accessibilité Dans l’ensemble, les conditions d’accessibilité au site sont bonnes à l’échelle locale. Cette évaluation s’appuie surtout sur le fait que le site est localisé en bordure de deux des principaux axes routiers du secteur, soit le boulevard Henri-Bourassa et le boulevard Gouin. Les principales artères du quartier Ahuntsic sont les suivantes : le boulevard Henri-Bourassa (principal axe routier est-ouest du quartier); les rues Lajeunesse (sens unique vers le nord) et Berri (sens unique vers le sud), principaux axes routiers nord-sud du quartier; la rue St-Hubert (nord-sud); l’avenue Christophe-Colomb (nord-sud); le boulevard St-Laurent (nord-sud); l’avenue Papineau (nord-sud – autoroute 19); la rue Fleury (est-ouest); la rue Sauvé (est-ouest). 1 Source : Arrondissement Ahuntsic-Cartierville (Ville de Montréal) 5
  • 13. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET L’avenue Millen, à la hauteur du site, est un petit bout de rue de niveau local qui relie les boulevards Gouin et Henri-Bourassa. Mentionnons cependant que plusieurs automobilistes empruntent cette avenue comme raccourci pour se rendre au pont Viau afin d’éviter le carrefour Henri-Bourassa / Lajeunesse / Berri. Au sud du boulevard Henri-Bourassa, l’avenue Millen est interrompue par le parc Ahuntsic mais poursuit ensuite son parcours au sud de la rue Fleury. Devant le site, cette rue compte trois voies de circulation dans chacune des directions et un large terre-plein divise la chaussée. Le boulevard Gouin à proximité du site est, quant à lui, une rue de niveau local et compte une voie de circulation dans chacune des directions. Il convient de mentionner cependant qu’il devient sens unique vers l’est à partir de l’avenue Péloquin (trois rue à l’est du site). Enfin, la rue Basile-Routhier est également une rue de desserte locale qui, comme l’avenue Millen, est interrompue par le parc Ahuntsic au sud du boulevard Henri-Bourassa mais qui poursuit ensuite son parcours plus au sud. On y retrouve une voie de circulation à sens unique vers le nord. Le site, en plus d’avoir une façade sur Henri-Bourassa et Gouin, est localisé à proximité des deux principaux axes routiers nord-sud du quartier Ahuntsic (rues Lajeunesse et Berri). Le trafic routier sur ces deux axes routiers est important; ces artères servent d’ailleurs de voies de transit régional. À titre indicatif, le trafic journalier moyen en semaine est estimé à 35 000 véhicules sur le boulevard Henri-Bourassa à proximité du site (total des deux directions). À l’heure de pointe du soir en semaine, l’accessibilité au site sera plus difficile puisque les rues des environs du site sont souvent congestionnées par les automobilistes se dirigeant vers le pont Viau. Des feux de circulation contrôlent le trafic aux intersections Henri-Bourassa/Millen et Millen/Gouin. Ces feux n’accordent pas de priorité de virage vers le site. Cependant, ceci ne devrait pas causer de problème majeur d’accessibilité. Selon le plan d’implantation, la façade du supermarché donnera à proximité immédiate de l’intersection du boulevard Henri-Bourassa et de l’avenue Millen. L’entrée et la sortie du stationnement souterrain se fera depuis la rue Basile-Routhier (rue à sens unique vers le nord). Il est important de souligner qu’une partie non négligeable de la future clientèle du supermarché IGA, comme celle des autres implantations commerciales prévues dans le projet, devrait se rendre sur le site à pied ou en transport en commun puisqu’environ 30% des ménages de 2 l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville n’ont pas de véhicule à leur disposition ; la proximité immédiate de la station de métro Henri-Bourassa et de son terminus d’autobus constitue donc un atout intéressant pour le projet. 2 Source : Enquête origine-destination, 2003. 6
  • 14. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET Enfin, il convient de souligner que le site n’a pas, selon nous, une vocation régionale; la desserte de l’ensemble commercial projeté sera essentiellement locale. Visibilité La visibilité anticipée du supermarché IGA sera généralement bonne. La localisation du local dans la partie sud du terrain avec façade importante sur l’avenue Millen le rendra visible depuis l’est sur Henri-Bourassa de même que depuis Millen. Dans l’axe ouest-est, sur le boulevard Henri- Bourassa, le supermarché ne sera pas visible pour les automobilistes en provenance de l’ouest, à la hauteur de l’intersection avec l’avenue Millen. Le trafic routier sur l’ensemble des rues bordant le site est généralement faible sauf sur Henri-Bourassa. Les conditions de visibilité de la pharmacie et des autres locaux commerciaux, dont la façade donnera sur Henri-Bourassa (ou sur l’intersection Millen / Henri-Bourassa), seront excellentes. Environnement immédiat Le site est localisé à l’écart de l’activité commerciale intense de la zone commerciale pour les achats de biens de consommation courante. En effet, la principale concentration de commerces du quartier se trouve sur la rue Fleury, entre l’avenue Papineau et la rue St-Hubert (Promenade Fleury qui comprend environ 235 locaux à vocation commerciale). Mentionnons à titre indicatif que la station de métro Henri-Bourassa, située à quelques mètres du site, est un pôle important de transit pour le réseau de transport en commun du quartier. Ce trafic a cependant diminué de façon importante suite à l’inauguration des trois stations de métro sur le territoire de Laval compte tenu du transfert obligatoire qui n’existe à peu près plus. Une carte de localisation régionale, le schéma du site et des photographies sont présentés sur les pages suivantes. 7
  • 15. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 8
  • 16. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET 9
  • 17. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN DESCRIPTION DU PROJET Photographies du site Basile-Routhier Site Millen Henri-Bourassa Millen Site Basile-Routhier Vers Terminus STL Gouin Millen Site Basile-Routhier Vers Terminus STL Gouin 10
  • 18. IGA, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3 ANALYSE DE MARCHÉ 3.1 Zone commerciale prévue La zone commerciale d’un établissement, ou zone d’influence, correspond au territoire à l’intérieur duquel il recrute la majorité de sa clientèle. En général, on distingue deux composantes spatiales : la zone primaire, d’où provient environ 60% à 65% de la clientèle et la zone secondaire, qui en 3 fournit entre 25% et 30 % et le reste des clients est recruté à l’extérieur de la zone commerciale. Les ventes générées par la clientèle de l’extérieur sont dispersées dans l’espace géographique de telle manière que l’on n’observe pas de relation claire et suffisamment forte entre les ventes dans un secteur géographique et le chiffre d’affaires du magasin. Dans ce cas, cette portion des ventes est considérée comme de nature hors-zone. La définition des limites de la zone commerciale d’un supermarché IGA de 31 000 pieds carrés sur le site proposé s’appuie sur les critères habituels utilisés dans le cadre d’études comparables : type et superficie du commerce envisagé; qualité de l’emplacement; conditions de visibilité et d’accessibilité; existence de barrières naturelles ou artificielles susceptibles d’influencer les déplacements ou les comportements d’achat; configuration du réseau routier; influence des autres succursales IGA; influence des commerces concurrents; durée des déplacements requis pour se rendre au site. De façon spécifique, certains éléments liés à la morphologie du secteur ont guidé notre définition de la zone : la rivière des Prairies située à environ 375 mètres au nord du site, la voie ferrée située entre les rues de Port-Royal et de Louvain (dans un axe est-ouest) ainsi que celle située à l’ouest de la rue Meilleur (dans un axe nord-sud). 3 Dans certains cas, on peut aussi tracer une zone tertiaire qui fournit entre 5% et 10% de la clientèle totale. Le cas échéant, la zone secondaire fournit entre 15% er 25% de la clientèle. 11
  • 19. IGA, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ À la lumière de ces constats, et comme le montre la carte géographique de la page suivante, les limites de la zone commerciale du projet ont été établies comme suit : Zone primaire : territoire délimité par les rues Francis et St-Hubert à l’est, les voies ferrées et la rue Fleury (entre St-Hubert et Francis) au sud, le boulevard St- Laurent à l’ouest et la rivière des Prairies au nord. Zone secondaire A: territoire à l’est de la zone primaire; délimité à l’est par l’avenue Papineau, au sud par la voie ferrée, à l’ouest par les rues Francis et St-Hubert (limites de la zone primaire), et au nord par la rivière des Prairies et la rue Fleury (entre St-Hubert et Francis). Zone secondaire B: territoire à l’ouest de la zone primaire; délimité à l’est par le boulevard St- Laurent (limites de la zone primaire), au sud par la voie ferrée, à l’ouest par la voie ferrée et la rue Tanguay (prisons Tanguay et Bordeaux), et au nord par la rivière des Prairies. En résumé, la zone commerciale couvre essentiellement la partie centrale de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville (quartier Ahuntsic au complet et partie ouest du quartier Sault-au-Récollet), au nord des voies ferrées. Puisque le supermarché devrait agir comme locomotive de l’achalandage de la composante commerciale du projet, cette zone représentera également la zone de marché de la pharmacie et des autres établissements commerciaux. L’adoption d’une zone commerciale précise permet de déterminer l’ampleur de la population résidante, son évolution récente et ses principales caractéristiques socio-économiques. Ces données interviennent directement dans l’évaluation de la demande. Elle permet d’autre part de quantifier et de qualifier l’offre, c’est-à-dire les points de vente concurrentiels qui pourraient subir les impacts du projet. Ces aspects font l’objet des chapitres qui suivent. La délimitation de la zone commerciale est présentée sur la carte géographique de la page suivante. 12
  • 20. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 13
  • 21. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3.2 Évolution démographique, 2001 – 2016 Les tableaux de la page suivante résument les statistiques relatives à l’évolution de la population et des ménages dans la zone commerciale et la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal entre 2001 et 2016. Les chiffres présentés pour 2001 et 2006 sont tirés des recensements de Statistique Canada alors que les données pour 2010, 2011, 2012 et 2016 sont des estimations d’Altus Géocom. En 2001, lors du recensement de Statistique Canada, la population de la zone commerciale s’élevait à 35 472 personnes. Cette même année, on y recensait 17 129 ménages. Environ 40% de la population habitait la zone primaire, 28% la zone secondaire A et 33% la zone secondaire B. De façon générale, la population de l’ensemble de la zone commerciale est demeurée relativement stable entre 2001 et 2006 et nous estimons qu’elle l’est aussi demeurée au cours des quelques dernières années. Ainsi, pour 2010, le niveau de population pour l’ensemble de la zone commerciale devrait se situer aux environs de 35 650 personnes. Il existe cependant des différences dans l’évolution anticipée des populations de chacune des zones commerciales. En effet, entre 2010 et 2016, la zone primaire devrait voir sa population s’accroître d’environ 1 500 personnes alors que, durant la même période, celle de la zone secondaire A n’augmentera que de 50 personnes et celle de la zone secondaire B, de tout au plus une centaine de personnes. Pour la zone commerciale totale, le nombre de ménages devrait s’accroître d’environ 400 entre 2010 et 2016 ; en d’autres termes, les pertes anticipées dans le nombre de ménages de la zone devraient être en grande partie compensées par l’ajout des unités d’habitation prévues sur le site. En 2012, soit l’année prévue pour la réalisation du projet, on estime que la population de la zone commerciale devrait regrouper 36 380 personnes dont 14 700 dans la zone primaire. Cette dernière donnée considère la construction des 395 unités de logement prévues sur le site. 14
  • 22. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Projet Millen / Gouin Évolution de la population dans la zone commerciale Zone commerciale Région Années métropolitaine de Primaire Secondaire A Secondaire B Total Montréal 2001 1 13 833 9 927 11 712 35 472 3 449 245 2006 1 13 878 10 110 11 497 35 485 3 635 570 2010 2 14 000 10 150 11 500 35 650 --- 2011 2 14 020 10 150 11 500 35 670 2012 2 14 700 10 160 11 520 36 380 --- 2016 2 15 500 10 200 11 600 37 300 --- Variations 2006 / 2001 0% 2% -2% 0% 5% 2011 / 2006 6% 0% 0% 3% --- 2016 / 2011 5% 0% 1% 3% --- 2011 / 2001 6% 2% -2% 3% --- 2016 / 2006 12% 1% 1% 5% --- Projet Millen / Gouin Évolution ménages dans la zone commerciale Zone commerciale Région Années métropolitaine de Primaire Secondaire A Secondaire B Total Montréal 2001 1 6 943 4 682 5 534 17 159 1 425 220 2006 1 6 923 4 642 5 641 17 206 1 525 630 2010 2 6 950 4 625 5 675 17 250 --- 2011 2 6 960 4 600 5 675 17 235 2012 2 7 355 4 580 5 670 17 605 --- 2016 2 7 500 4 500 5 650 17 650 --- Variations 2006 / 2001 0% -1% 2% 0% 7% 2011 / 2006 6% -1% 1% 2% --- 2016 2011 2001 / 1991 2% -2% 0% 0% --- 2011 / 2001 6% -2% 2% 3% --- 2016 / 2006 8% -3% 0% 3% --- 1 Source: Recensements de Statistique Canada. 2 Source: Projection d'Altus Géocom. 15
  • 23. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3.3 Profil socio-économique, 2006 Le tableau de la page suivante présente les principales statistiques descriptives de la population de la zone commerciale en 2006 au moment du dernier recensement de Statistique Canada. Le profil des effectifs des trois composantes spatiales de la zone est présenté. Ces profils sont comparés à celui de l’ensemble de la population de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal. Tranches d’âge La population de la zone commerciale est plus âgée (40,8 ans) que celle de la RMR de Montréal (39,2 ans). Mais un examen des données selon les tranches d’âge a permis de mettre en relief quelques différences importantes : La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus est plus élevée dans la zone secondaire A (17%) que dans la zone secondaire B (15%) et la zone primaire (15%). Pour la RMR de Montréal, cette proportion est de 14%. Pour l’ensemble des entités géographiques de la zone commerciale, la cohorte des 0-19 ans est moins importante (20%) que dans l’ensemble régional (24%). Langue maternelle Dans l’ensemble, la population de la zone commerciale est majoritairement francophone (70%). Plus du quart (28%) de la population est de langue maternelle autre que le français ou l’anglais alors que la proportion de la population de langue maternelle anglaise ne représente que 2%. Dans la zone commerciale, outre les francophones et les anglophones, on n’observe pas de prédominance très marquée d’un groupe linguistique particulier. L’italien, l’arable, l’espagnol et le créole sont les seules autres langues maternelles qui représentent 2% ou plus de la population. Taille des ménages Avec 2,1 personnes en moyenne, les ménages de la zone commerciale sont plus petits que dans l’ensemble de la RMR de Montréal (2,3). Il existe très peu d’écart à cet égard dans les diverses composantes de la zone commerciale. En fait, près de la moitié (45 %) de la population de la zone commerciale vit seul(e) et 29 %, avec une autre personne. En comparaison, seulement 32 % de la population de la RMR de Montréal vit seul(e). En contrepartie, les ménages de quatre personnes ou plus sont peu nombreux dans la zone commerciale (13 %) comparé à 20% dans la RMR de Montréal. 16
  • 24. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Revenu des ménages (2005) Le revenu moyen des ménages de l’ensemble de la zone commerciale (54 802$) est inférieur d’environ 13% à celui des ménages de la RMR de Montréal (63 038$). On remarque cependant de petites différences entre les diverses entités de la zone commerciale. En effet, le revenu moyen des ménages des zones primaire et secondaire B est respectivement 10,8% et 12,5% inférieur à la moyenne de la grande région de Montréal alors que celui des ménages de la zone secondaire A est 17,1% inférieur à la moyenne régionale. Projet Millen / Gouin Profil sociodémographique de la population de la zone commerciale Zone commerciale RMR de Variable Primaire Secondaire A Secondaire B Total MontréL Tranches d'âge 0 à 9 ans 9% 10% 11% 12% 11% 10 à 19 ans 10% 9% 16% 13% 13% 20 à 34 ans 23% 21% 19% 17% 20% 35 à 54 ans 32% 31% 29% 26% 31% 55 à 64 ans 12% 12% 12% 11% 11% 65 ans et plus 15% 17% 13% 21% 14% Âge moyen 40,9 41,6 38,1 41,8 39,2 Langue maternelle Français 73% 69% 67% 70% 65% Anglais 2% 2% 2% 2% 12% Italien 2% 6% 3% 4% 3% Arabe 6% 6% 8% 7% 3% Espagnol 4% 3% 5% 4% 3% Créole 2% 3% 4% 3% 1% Tamoul 1% 0% 2% 1% 0% Autres 10% 11% 9% 9% 13% Taille des ménages Une personne 45% 43% 45% 45% 32% Deux personnes 30% 32% 27% 29% 32% Trois personnes 12% 13% 13% 13% 16% Quatre personnes ou plus 13% 12% 15% 13% 20% Personnes / ménage 2,0 2,2 2,0 2,1 2,3 Revenu du ménage 1 Moins de 20 000 $ 26% 25% 26% 26% 18% 20 000 $ à 39 999 $ 25% 26% 26% 25% 24% 40 000 $ à 59 999 $ 18% 20% 15% 18% 19% 60 000 $ à 79 999 $ 11% 11% 11% 11% 14% 80 000 $ à 99 999 $ 7% 6% 6% 6% 9% 100 000 $ et plus 14% 12% 16% 14% 16% Revenu moyen du ménage 56 251 $ 52 234 $ 55 146 $ 54 802 $ 63 038 $ Région Métropolitaine de 89,2 82,9 87,5 86,9 100 Montréal = 100 Source: Statistique Canada. Recensement de 2006. 1) Revenu brut du ménage en 2005. 17
  • 25. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3.4 Analyse de la concurrence 3.4.1 Magasins d’alimentation L’inventaire de la concurrence a été effectué originalement au cours du mois de novembre 2006 et mis à jour en janvier 2010. Les magasins d’alimentation de la zone commerciale ont été dénombrés. Leur superficie locative brute a été recueillie à partir, d’une part, des bases de données d’Altus Géocom et, d’autre part, de visites sur le terrain. Le classement des établissements suit la typologie suivante : Supermarchés Les supermarchés considérés aux fins de cette analyse sont les établissements de plus de 5 000 4 pieds carrés desservant le marché de la commande centrale . Épiceries Petits supermarchés de moins de 5 000 pieds carrés et petites épiceries de quartier avec comptoir de viande fraîche. Magasins spécialisés en alimentation Boucheries; Charcuteries et fromageries; Magasins de fruits et légumes; Pâtisseries et boulangeries; Autres (magasins combinés, poissonneries, aliments en vrac, confiseries, aliments naturels, épiceries et spécialités ethniques, etc.). Dépanneurs (et petites épiceries de quartier sans comptoir de viande fraîche) Le tableau de la page suivante présente les résultats sous forme synthèse. On a dénombré 62 magasins d’alimentation dans la zone commerciale. Ensemble, ils occupent une superficie locative brute d’environ 186 220 pieds carrés. Près de 29% des superficies inventoriées sont situées dans la zone primaire, 26% dans la zone secondaire A et 45% dans la zone secondaire B. Les faits saillants de l’analyse de cette structure commerciale sont présentés ci-dessous : 4 Le marché de la commande centrale est celui des achats qui sont réalisés hebdomadairement par la grande majorité des ménages et qui permet de combler l’ensemble ou une très grande partie des besoins en produits alimentaires. 18
  • 26. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Projet Millen / Gouin Inventaire des magasins d'alimentation de la zone commerciale Zone primaire Zone secondaire A Zone secondaire B Total Nbre SLB 1 Nbre SLB 1 Nbre SLB 1 Nbre SLB 1 Supermarché 2 23 000 1 36 800 1 55 000 4 114 800 Autre type de magasins d'alimentation Épicerie, magasin combiné et épicerie ethnique 2 3 000 1 790 5 13 560 8 17 350 Magasin spécialisé 11 13 820 2 1 290 4 4 580 17 19 690 Dépanneur 16 13 940 8 9 830 9 10 610 33 34 380 Sous-total 29 30 760 11 11 910 18 28 750 58 71 420 TOTAL 31 53 760 12 48 710 19 83 750 62 186 220 Source: Altus Géocom 1) Superficie locative brute, en pieds carrés Les 4 supermarchés recensés couvrent environ 114 800 pieds carrés. Ils représentent ainsi un peu moins des deux tiers (62%) de la superficie totale des commerces en alimentation recensés. Comme le montre le tableau de la page suivante, la taille des supermarchés de la zone commerciale oscille entre 8 500 et 55 000 pieds carrés. On retrouve deux supermarchés à grande surface sur le territoire de la zone commerciale, c’est-à-dire dont la superficie dépasse les 35 000 pieds carrés. Il s’agit du supermarché Loblaws du boulevard Henri- Bourassa (zone secondaire B – 55 000 pieds carrés pour la partie alimentation seulement) et du supermarché Métro Plus de la rue Fleury (zone secondaire A – 36 800 pieds carrés). Les deux supermarchés de la zone primaire sont quant à eux de plus petite taille : supermarché IGA de la rue Fleury (8 500 pieds carrés) et supermarché Provigo du boulevard St-Laurent (14 500 pieds carrés). On dénombre 58 petites épiceries et magasins spécialisés en alimentation sur l’ensemble du territoire de la zone commerciale et ils occupent près de 71 420 pieds carrés, soit 38% de l’inventaire total en alimentation. Mentionnons que la moitié (29 magasins) de ceux-ci sont situés dans la zone primaire (30 760 pieds carrés). Enfin, on trouve 33 dépanneurs dans la zone commerciale dont près de la moitié (48%) sur le territoire de la zone primaire (16 établissements occupant 13 940 pieds carrés). Dans l’environnement immédiat du site, on retrouve trois dépanneurs. Le premier est situé à l’intérieur de la station de métro Henri-Bourassa (sans nom), le second à l’intersection Henri- Bourassa (Dépanneur Surplus) et Basile-Routhier et le dernier, à l’intersection Henri- Bourassa et Lajeunesse (Super Relais Pétro-Canada). 19
  • 27. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Superficie des supermarchés de la zone commerciale Superficie brute Supermarché Localisation (pi.ca.) Zone primaire IGA Fleury/Péloquin 8 500 Provigo St-Laurent/Prieur 14 500 Sous-total 2 supermarchés 23 000 Zone secondaire A Métro Plus Fleury/Garnier 36 800 Zone secondaire B Loblaws* Henri-Bourassa/Meilleur 55 000 TOTAL 4 supermarchés 114 800 Source: Altus Géocom * Superficie alimentaire seulement Supermarchés dans les zones limitrophes On dénombre également plusieurs supermarchés et épiceries aux limites de la zone commerciale. Comme nous le verrons un peu plus loin dans l’analyse, ces établissements ont un effet sur les comportements d’achat des résidants de la zone commerciale. On en dénombre sept: Adonis – L’Acadie/Sauvé 34 500 pi. ca Tradition – Lajeunesse/Legendre 4 000 pi. ca. Métro – É.-Journault/A.-Grasset 30 600 pi. ca. Maxi&Cie – Papineau/Métropolitaine 60 000 pi. ca. Omni – Sauvé/de Lorimier 3 500 pi. ca. Provigo – Henri-Bourassa/Parthenais 11 000 pi. ca. La présence d’un magasin entrepôt Costco au Marché Central (à l’intersection L’Acadie et Louvain) est également à signaler puisqu’une partie importante de ses ventes sont attribuables aux denrées alimentaires. Notons également qu’on retrouve 3 magasins de la Société des Alcools du Québec (SAQ) dans la zone commerciale : SAQ Express, à l’intersection Lajeunesse/Prieur (zone primaire), SAQ Classique (Place Fleury ; zone secondaire A) et SAQ Sélection à l’intersection Henri- Bourassa/Hogue (zone secondaire B). Il n’existe aucun magasin à rayons dans la zone commerciale ou à sa périphérie. La carte géographique de la page suivante présente la localisation des principaux supermarchés et épiceries de la zone commerciale et ceux situé à sa périphérie. 20
  • 28. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 21
  • 29. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3.4.2 Pharmacies Il existe six pharmacies à l’intérieur de la Pharmacies de la zone commerciale zone d’étude. Toutes, sauf une, sont Enseigne Localisation SLB 1 localisées sur la rue Fleury. Pharmaprix Fleury / Papineau 11 000 Trois pharmacies occupent plus de 10 000 Jean Coutu Fleury / Chambord 11 000 Clini Plus Fleury / Meunier 1 000 pieds carrés de superficie locative brute et Pharmaprix Fleury / St-Laurent 13 000 prédominent dans le marché : deux Brunet Fleury / Waverly 3 000 succursales Pharmaprix et une Jean Coutu. Unipharm Berri / Gouin 1 000 La carte de la page précédente montre leur TOTAL 40 000 localisation. On constate que la concurrence Source: Altus Géocom 1) Superficie locative brute, en pieds carrés est relativement faible à proximité immédiate du site ; on ne trouve qu’une petite succursale de l’enseigne Unipharm à l’intersection Berri et Gouin. Le contexte est donc favorable à l’implantation d’une grande pharmacie sur le site, d’autant plus qu’elle sera complémentaire à l’opération du supermarché. Il y a en effet d’importants avantages à jumeler supermarchés et pharmacies : ces deux types d’établissements de biens courants, pour lesquels les comportements d’achat sont récurrents (souvent sur une base hebdomadaire), s’échangent mutuellement la clientèle et peuvent ainsi développer des effets de synergie. 3.4.3 Projets d’implantation, de rénovation ou d’agrandissement À notre connaissance, il n’existe à ce jour aucun projet concret de construction de supermarchés dans la zone commerciale. Cependant, le supermarché IGA de la rue Fleury (à l’intersection de l’avenue Péloquin) devrait fermer ses portes suite à l’ouverture du supermarché IGA sur le site analysé. 22
  • 30. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ 3.5 Comportements d’achat 3.5.1 Méthodologie Une enquête téléphonique a été entreprise auprès de 408 Profil des répondants ménages de la zone commerciale entre le 9 et le 12 Caractéristique % novembre 2006 afin de dresser le portrait des Zone commerciale1 comportements d’achat en matière d’alimentation. Primaire 42% Secondaire A 27% Secondaire B 31% Les données brutes ont été pondérées selon la zone commerciale, l’âge du répondant et la taille du ménage Langue d'entrevue Français 97% afin d’assurer la meilleur représentativité de l’échantillon Anglais 3% par rapport à l’ensemble de la population de la zone Groupe d'âge2 commerciale. 18-24 ans 4% 25-34 ans 15% 35-44 ans 19% De façon spécifique, l’enquête, d’une longueur moyenne 45-54 ans 18% de 5 minutes, a permis de recueillir des informations 55-64 ans 16% 65 ans et plus 28% précises sur le lieu des achats et le montant dépensé Occupation du logement dans les supermarchés et les magasins spécialisés en Propriétaire 43% alimentation durant une période donnée. La compilation Locataire 57% de ces informations a notamment permis de calculer la Possession d'une automobile part locale et les fuites commerciales. Oui 66% Non 34% La part locale se définit comme la proportion des Sexe Homme 29% dépenses totales de la population d’une zone donnée qui Femme 71% sont réalisées dans les établissements situés à l’intérieur Revenu du ménage3 de cette même zone. Ce sont donc les achats effectués « Moins de 20 000$ 20% 20 000$ à 29 999$ 16% localement ». 30 000$ à 39 999$ 17% 40 000$ à 59 999$ 18% Les fuites commerciales représentent la proportion des 60 000$ à 79 999$ 7% 80 000$ et plus 22% dépenses totales des résidants qui sont effectuées dans des magasins situés à l’extérieur de la zone étudiée. La 1 Avant pondération, la répartition des répondants par zone était la suivante: primaire (53%), secondaire A somme de la part locale et des fuites commerciales (21%) et B (26%). totalise nécessairement 100% ou, en termes absolus, la 2 Âge du répondant 3 valeur totale du potentiel de dépenses des résidants de la Près de 22% des répondants ont refusé de répondre à cette question. zone de marché. Source: Enquête téléphonique, Altus Géocom (2006) Les autres informations obtenues à l’aide du sondage sont: la distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin; la part de marché de chaque supermarché de la zone commerciale; 23
  • 31. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ l’importance des achats réalisés dans les magasins-entrepôts Costco dont, notamment, la part de marché de la succursale du Marché Central. 3.5.2 Distribution des dépenses alimentaires selon le type de magasin Seulement une partie des achats alimentaires sont effectués dans les supermarchés. En fonction de l’ampleur et des caractéristiques de l’offre, du type de milieu et des spécificités socio- économiques de la population, une portion plus ou moins importante des achats est réalisée dans les magasins spécialisés ou dans les petites épiceries de quartier, les dépanneurs et les autres canaux de distribution comme Costco, Wal-Mart, Jean Coutu, etc. Règle générale, le supermarché a une présence plus forte dans les zones de banlieue; les sites commerciaux y sont plus polarisés qu’en milieu urbain dense. Il est d’ailleurs souvent intégré ou adjacent à un centre commercial et exige presque toujours l’utilisation de la voiture. À l’opposé, la petite épicerie et le magasin spécialisé dominent en milieu urbain central. L’offre commerciale y est plus Distribution des dépenses alimentaires totales selon le type de magasin au Québec, diffuse et les magasins, plus nombreux et plus petits, 2007 rayonnent sur des territoires plus restreints. 5 Répartition des D’après les données de Statistique Canada , les Type de magasin dépenses résidants de la province de Québec effectuent autour de 77% de leurs dépenses alimentaires hebdomadaires Supermarchés1 77% dans les supermarchés et les épiceries (ces données Magasins spécialisés 13% excluent les dépenses pour la restauration et les produits Dépanneurs 2% Autres2 8% non alimentaires qu’on retrouve dans les supermarchés, les épiceries et les dépanneurs). TOTAL 100% 1 Incluant les petites épiceries La compilation des données de l’enquête téléphonique a 2 Autres canaux de distribution (5,4%) et achats au cours de voyages (2,6%) permis de dresser une distribution similaire pour les Source: Statistique Canada, 2007. résidants de la zone commerciale. Les résultats sont présentés sur le tableau qui suit. 5 Statistique Canada, Dépenses alimentaires des familles au Canada. 24
  • 32. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Distribution des dépenses alimentaires des résidants Zone commerciale TOTAL Primaire Secondaire A Secondaire B Supermarché 73% 71% 68% 71% Épicerie 2% 2% 2% 2% Magasin spécialisé 8% 6% 7% 7% Pharmacie et magasin à rayons 2% 3% 2% 2% Dépanneur 7% 6% 12% 9% Costco 8% 12% 9% 9% TOTAL 100% 100% 100% 100% Source: Altus Géocom, résultats du sondage On constate que les comportements d’achat des résidants de la zone commerciale sont légèrement différents de ceux des résidants de la province de Québec en général. Les résidants de la zone commerciale dépensent davantage dans les dépanneurs et les autres types de magasins (Costco, pharmacie et magasin à rayons) que la moyenne des Québécois. À l’inverse, ils dépensent moins que la moyenne québécoise dans les supermarchés (71% comparativement à 77% dans l’ensemble de la province) et les magasins spécialisés (7% comparativement à 13%). Il convient cependant de souligner que les données de Statistique Canada ne tiennent compte que des achats de denrées alimentaires alors que pour notre sondage, les dépenses déclarées concernaient l’ensemble des items achetés dans les supermarchés, épiceries, magasins spécialisés et dépanneurs. 6 Mentionnons que le réseau des magasins Costco s’attribue quant à lui près de 9% du marché de la zone commerciale. La presque totalité de ces achats sont destinés à la succursale du Marché Central (92%). 3.5.3 Supermarchés Le tableau de la page suivante montre les résultats détaillés de l’enquête téléphonique concernant les comportements d’achat en matière de supermarchés et d’épiceries. Globalement, la part locale de la zone commerciale s’établit à 76% et les fuites, à 24%. Le tableau suivant montre les parts de marché des principaux supermarchés de la zone commerciale. 6 Achats alimentaires seulement. 25
  • 33. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Part de marché des principaux supermarchés fréquentés par les résidants de la zone commerciale Zone Part de Bannière Localisation commerciale marché Métro Plus Fleury/Garnier Secondaire A 33% Provigo St-Laurent/Prieur Primaire 19% Loblaws Henri-Bourassa/Meilleur Secondaire B 17% IGA Fleury/Péloquin Primaire 7% Part locale 76% Adonis Sauvé/L’Acadie Hors zone 6% Maxi&Cie Papineau/Métropolitaine Hors zone 6% Maxi (1 Sauvé/L’Acadie Hors zone 3% Métro Émile-Journault/André-Grasset Hors zone 2% Autres supermarchés 7% Fuites 24% TOTAL 100% Source: Altus Géocom, résultats du sondage 1) On notera que ce supermarché, fermé depuis janvier 2007, n'avait qu'une part de marché très faible; les calculs de la la mise à jour n'en ont été affectés que marginalement. Par ailleurs, 26% des dépenses totales déclarées au titre des supermarchés ont été effectuées dans les établissements de la zone primaire, 33% dans ceux de la zone secondaire A et 17% dans ceux de la zone secondaire B. Les résultats présentés ci-haut donnent le portrait des comportements d’achat de l’ensemble des résidants de la zone commerciale. Le tableau de la page suivante et les quelques paragraphes qui suivent offrent le détail pour chaque composante spatiale de la zone commerciale. Il convient de noter que la présente analyse d’impact repose sur les résultats du sondage téléphonique de novembre 2006 (ajustés pour la fermeture du Maxi Côte-Vertu); nous considérons que la relative stabilité du bassin de population de même que celle de la structure concurrentielle nous permettent de l’utiliser à nouveau sans autre modification Pour l’ensemble de la zone commerciale, les fuites sont majoritairement (17%) dirigées vers quatre supermarchés : Adonis, L’Acadie/Sauvé (6%), Maxi&Cie, Papineau/Métropolitaine (6%), Maxi, Sauvé/L’Acadie (3%) (fermé en janvier 2007) et Métro, Émile-Journault/André-Grasset (2%). 26
  • 34. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Distribution spatiale des dépenses dans les supermarchés selon le lieu de résidence Part des dépenses des résidants de la zone Primaire Secondaire A Secondaire B Total Zone primaire Provigo – St-Laurent/Prieur 19% 2% 30% 19% IGA – Fleury/Péloquin 13% 6% 1% 7% Sous-total zone primaire 32% 8% 31% 26% Zone secondaire A Métro Plus – Fleury/Garnier 35% 56% 14% 33% Zone secondaire B Loblaws – Henri-Bourassa/Meilleur 11% 6% 33% 17% Part locale 78% 70% 78% 76% Extérieur de la zone commerciale Adonis – Sauvé/L’Acadie 4% 6% 7% 6% Maxi – Sauvé/L’Acadie (1 2% 0% 6% 3% Métro – Émile-Journault/André-Grasset 3% 4% 0% 2% Autres 9% 10% 13% 11% Provigo – Henri-Bourassa/Parthenais 1% 2% 0% 1% Maxi&Cie – Papineau/Métropolitain 5% 12% 4% 6% Loblaws - Pie-IX/Industriel 0% 3% 0% 1% Autres supermarchés réseau Sobeys 5% 2% 3% 4% Autres supermarchés 2% 1% 2% 1% Sous-total 13% 20% 9% 13% Total - fuites commerciales 22% 30% 22% 24% TOTAL 100% 100% 100% 100% Source: Altus Géocom, résultats du sondage. 1) Fermé en janvier 2007 Résidants de la zone primaire La part locale des résidants de la zone primaire s’établit à 78%. Plus des deux tiers de leurs dépenses sont réalisées dans les magasins des zones primaire (32%) et secondaire A (35%). La zone secondaire B ne recueille que 11% des dépenses. Le supermarché Métro Plus de la rue Fleury (zone secondaire A) s’accapare à lui seul 35% des dépenses de ces résidants, dépassant largement les deux supermarchés de la zone primaire (IGA Fleury/Péloquin – 13% et Provigo St-Laurent/Prieur – 19%). Le supermarché Loblaws de la zone secondaire B obtient pour sa part 11% des dépenses en supermarché des résidants de la zone primaire. 27
  • 35. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ En ce qui concerne les fuites (22%), elles sont en partie dirigées vers les supermarchés Adonis de la rue Sauvé (4%) et Maxi&Cie de l’avenue Papineau (5%). Le reste des fuites (13%) est distribué parmi un grand nombre de supermarchés de sorte qu’aucun d’eux ne récolte une part de marché significative. Résidants de la zone secondaire A La part locale des résidants de la zone secondaire A s’élève à 70%. La plus grande partie de leurs dépenses sont faites dans les magasins de la zone secondaire A (56%) alors que les supermarchés des zones primaire et secondaire B récoltent une portion beaucoup plus petite des dépenses de ces résidants (8% et 6% respectivement). Le supermarché de la zone commerciale le plus dominant dans les comportements d’achat des résidants de la zone secondaire A est le supermarché Métro Plus de la rue Fleury (intersection Garnier) qui recueille près de 56% de part de marché. Les autres supermarchés importants sont le IGA Fleury/Péloquin (6%) et le Loblaws Henri-Bourassa/Meilleur (6%). Trois supermarchés accaparent la grande majorité (22%) des fuites : Maxi&Cie, Papineau/Métropolitaine (12%), Adonis, L’Acadie/Sauvé (6%) et Métro, Émile-Journault/André- Grasset (4%). La part de marché des autres supermarchés situés à l’extérieur de la zone commerciale (8% au total) est répartie parmi un grand nombre d’établissements de sorte qu’aucun d’eux ne récolte une part de marché significative. Résidants de la zone secondaire B À l’instar des résidants de la zone primaire, les résidants de la zone secondaire B effectuent 78% de leurs achats en supermarché dans des magasins situés sur le territoire de la zone commerciale. Les magasins de la zone primaire accaparent 31% de leurs dépenses, ceux de la zone secondaire A, 14%, et ceux de la zone secondaire B, 33%. Deux supermarchés recueillent près des deux tiers (63%) des dépenses en supermarché : le Loblaws, Henri-Bourassa/Meilleur (33%) et le Provigo, St-Laurent/Prieur (30%). Le seul autre supermarché de la zone commerciale avec une part de marché significative est le Métro Plus Fleury/Garnier (14%). À l’extérieur de la zone commerciale, les supermarchés les plus importants sont le Adonis, L’Acadie/Sauvé (7%), le Maxi, L’Acadie/Sauvé (6%) (fermé en janvier 2007) et le Maxi&Cie, Papineau/Métropolitaine (4%). Aucun autre supermarché situé à l’extérieur de la zone commerciale n’obtient de part de marché significative. 3.5.4 Magasins spécialisés en alimentation Toutes catégories de magasins spécialisés confondues, la part locale pour l’ensemble de la zone commerciale s’établit à 49%. La part locale est plus élevée chez les résidants de la zone 28
  • 36. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ secondaire A (67%) que chez ceux des zones primaire (46%) et secondaire B (44%). Les magasins de la zone primaire recueillent 34% des dépenses, ceux de la zone secondaire A 3% et ceux de la zone secondaire B, 12%. Distribution spatiale des dépenses dans les magasins spécialisés en alimentation Part des dépenses des résidants de la zone Primaire Secondaire A Secondaire B Total Zone primaire 36% 59% 15% 34% Zone secondaire A 3% 4% 2% 3% Zone secondaire B 7% 4% 27% 12% Part locale 46% 67% 44% 49% Marché Jean-Talon 28% 16% 29% 26% Ailleurs dans Ahuntsic-Cartierville 5% 6% 6% 5% Ailleurs 21% 11% 21% 20% Fuites 54% 33% 56% 51% TOTAL 100% 100% 100% 100% Source: Altus Géocom, résultats du sondage Il est important de noter que le Marché Jean-Talon obtient une part de marché globale de 26%. Ce résultat reflète la situation « hors saison » (octobre à mai) puisque le sondage a été réalisé au mois de novembre et que nous comptabilisions les dépenses des deux semaines précédant le sondage. Conséquemment, on peut penser que la part de marché du Marché Jean-Talon durant la saison estivale (juin à septembre) est probablement plus élevée car c’est durant cette saison qu’on y retrouve le plus grand nombre de maraîchers et de kiosques saisonniers. L’ampleur de la part locale varie cependant selon les catégories de magasins spécialisés (en excluant le Marché Jean-Talon). Ainsi, la part locale est très élevée pour les produits naturels et biologiques (80%), élevée pour les boucheries (69%) et les boulangeries-pâtisseries (64%), moyenne pour les fruits et légumes (52%) et beaucoup plus faible pour les autres catégories de magasins spécialisés (25%). Le tableau suivant présente la distribution spatiale des dépenses selon les catégories de magasins spécialisés. 29
  • 37. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Distribution spatiale des dépenses dans les magasins spécialisés en alimentation (Excluant le marché Jean-Talon) Produits Fruits et Boulangerie- Boucherie naturels et Autre 1 Total légumes pâtisserie biologiques Résidants de la zone primaire Part dépensée dans la zone primaire 43% 51% 56% 32% 47% 50% Part locale 64% 59% 59% 51% 56% 60% Fuites commerciales 36% 41% 41% 49% 44% 40% Résidants de la zone secondaire A Part dépensée dans la zone secondaire A 0% 0% 8% 8% 0% 3% Part locale 82% 57% 78% 100% 13% 76% Fuites commerciales 18% 43% 22% 0% 87% 24% Résidants de la zone secondaire B Part dépensée dans la zone secondaire B 72% 32% 5% 0% 12% 34% Part locale 72% 43% 53% 93% 12% 55% Fuites commerciales 28% 57% 47% 7% 88% 45% Résidants de la zone commerciale Part dépensée dans la zone primaire 32% 38% 55% 70% 14% 40% Part dépensée dans la zone secondaire A 0% 3% 6% 10% 0% 4% Part dépensée dans la zone secondaire B 37% 11% 3% 0% 11% 16% Part locale 69% 52% 64% 80% 25% 60% Fuites commerciales 31% 48% 36% 20% 75% 40% Source: Altus Géocom, résultats du sondage 1 Charcuterie-fromagerie, poissonnerie, etc. Il convient de noter ici que le relevé des dépenses alimentaires, tel que tiré des résultats du sondage, montre les montants dépensés selon la catégorie de magasin et non pas en fonction de la catégorie de biens achetés. Ainsi, même si nous obtenons 0% dans certains types de magasins, ceci ne signifie pas que les résidants de la zone n’en consomment pas; leurs achats ont peut être été effectués à l’épicerie ou au supermarché auquel cas ces dépenses auront été comptabilisées avec les autres montants dépensés dans les supermarchés. 3.6 Potentiel en alimentation La méthode d’évaluation du potentiel alimentaire repose sur les données de Statistique Canada. Elle consiste à appliquer un niveau de dépenses per capita, basé sur la moyenne québécoise, au chiffre de population de la zone commerciale. Les ventes effectuées par les magasins d’alimentation du Québec (supermarchés, épiceries, magasins spécialisés et dépanneurs) se chiffraient à 19,1 milliards en 2008. Pour la même année, on estime la population québécoise à 7 782 561 personnes. Ainsi, la dépense moyenne s’établissait à 2 453 $ per capita soit 47,20 $ sur une base hebdomadaire. 30
  • 38. IMPACT COMMERCIAL, GOUIN-MILLEN ANALYSE DE MARCHÉ Cette donnée québécoise pour 2008 a Estimation du potentiel de ventes per capita Supermarchés, épiceries, spécialistes et dépanneurs ensuite fait l’objet d’une pondération afin de Province de Québec, 2008 refléter le profil socio-économique de la population de la zone commerciale. On Étapes Total reconnaît en effet que deux variables Ventes en 2008 1 1er trimestre, 2008 4 453 263 000 $ agissent particulièrement sur le niveau des 2e trimestre, 2008 4 788 865 000 $ dépenses alimentaires : le revenu et la taille 3e trimestre, 2008 4 890 252 000 $ des ménages. Les résultats de nos 4e trimestre, 2008 4 965 190 000 $ estimations, lesquelles ont été actualisées Total 19 097 570 000 $ pour refléter la situation présente (2010), sont présentés sur le tableau ci-dessous. Population du Québec, 2008 2 7 782 561 Potentiel hebdomadaire per capita 47,20 $ Ainsi, en 2012, la zone commerciale devrait générer un potentiel hebdomadaire de 1) Source: Statistique Canada. Commerce de détail, 63-005 au catalogue 2) Source: Statistique Canada. Estimation postcensitaire au 1er janvier 2009 1 722 300 $. Cela représente une somme annuelle de 89,5 millions $ (valeur actuelle du dollar). Ce potentiel sera disponible pour les magasins d’alimentation de la zone commerciale comme pour ceux de l’extérieur. Estimation du potentiel de marché alimentaire1 hebdomadaire dans la zone commerciale du supermarché IGA Gouin/Millen, Montréal Zone commerciale Principales étapes Primaire Secondaire A Secondaire B Dépenses moyennes par personne / province de Québec ($ actuel) 49,25 $ 49,25 $ 49,25 $ Indice de pondération utilisé 97% 95% 96% Dépenses moyennes par personne / secteur à l'étude 47,75 $ 46,80 $ 47,30 $ Nombre de personnes du secteur en 2012 14 700 10 160 11 520 Potentiel hebdomadaire du secteur 701 900 $ 475 500 $ 544 900 $ Total du potentiel 1 722 300 $ Source: Altus Géocom 1 Supermarchés, épiceries, spécialistes et dépanneurs Seulement une partie de ce potentiel est dépensée dans les supermarchés; le reste est dirigé vers les petites épiceries et les autres types de magasins d’alimentation. L’enquête téléphonique a donné des indications précises sur la distribution des achats alimentaires des résidants de la zone commerciale en fonction du type de magasin. Ainsi, d’après ces données, la distribution du potentiel alimentaire de la zone commerciale est telle que montrée sur le tableau qui suit. 31