SlideShare uma empresa Scribd logo
1 de 9
Baixar para ler offline
Club Habitat
Systèmes d’information
& Stratégies
No
103 MAI 2015
n STRATEGIE D’ACHATS D’ENTREPRISE,
ACHATS DU SI, SI DES ACHATS
n OBSERVATOIRE DES COUTS
INFORMATIQUE 2013
n BIG DATA
Club Habitat
Systèmes d’information
& Stratégies
journéesLESN°103
P24
de base » (Cf. IV). Peut-être faudrait-
il aussi en collecter quelques
autres, sans oublier non plus que la
simplification de l’enquête figure en
bonne place parmi les demandes qui
remontent des répondants.
Une des voies de cette simplification
pourrait consister à distinguer
deux niveaux d’enquête. Le premier
concernerait les organismes qui
disposent déjà d’une comptabilité
analytique relativement poussée,
à même de fournir de nombreuses
informations ce qui permettrait de
constituer une base de référence
substantielle. Une enquête plus légère
permettrait aux autres organismes de
se situer par rapport à ce référentiel.
Certains éléments de l’observatoire
2013 conduisent à penser que
cette solution n’introduirait pas
de distorsions trop importantes
et mériterait d’être explorée. On
notera par ailleurs que les ratios au
logement et les ratios au lot donnent
des résultats très comparables,
conduisant à la question de savoir
s’il ne conviendrait pas de converger
vers un seul jeu de ratios.
L’une des principales modifications de
la présentation de l’observatoire 2013
concerne la couverture fonctionnelle.
Plus qu’à travers une note globale,
on a cherché à la caractériser par
une différenciation des situations
des ensembles fonctionnels : tel
domaine est mûr, bien pourvu et ne
connaît plus d’évolutions sensibles,
L’OBSERVATOIRE DES COÛTS
2013
Journée du 4 décembre 2014, préparée par Claude Allais, Jean-François Broyer,
Michel Letué, Patrick Tremoulet, administrateurs d’Habsis
Avec Anne Boutry et Louis-Aimé de Fouquières de IS lean
Présentation par Louis-Aimé de Fouquières, IS lean
L’observatoire des coûts vise à couvrir l’ensemble des missions et des fonctions assurées par les systèmes
d’information ainsi que les moyens, ressources et dépenses engagés pour les satisfaire. Il vise aussi à rester
compatible avec les autres travaux engagés par Habsis (cartographie, urbanisation du SI…) et à permettre à ses
adhérents de rapprocher leurs propres données de celles qu’il propose, tout en garantissant un certain niveau
de pérennité historique.
I. OBJECTIFS ET CONTEXTE
ambition de mettre à disposition des
indicateurs permettant d’établir des
corrélations entre services fournis
et ressources employées. Mais
les indicateurs sur les ressources
dont on dispose en restent à un
niveau relativement global. Il est
difficile de les relier à des missions
jusqu’à pouvoir par exemple
conclure quant aux avantages
respectifs de l’internalisation ou de
l’externalisation. On pourrait sans
doute se rapprocher de cet objectif
par la réorganisation de certaines
données, en affectant par exemple
celles qui concernent les études à
tel ou tel métier, ou bien au «  socle
L’observatoire des coûts doit aider
à répondre à un certain nombre de
questions :
- Comment comprendre les enjeux
des systèmes d’information dans
l’entreprise  ? L’examen de la
couverture fonctionnelle et de son
évolution apporte de nombreux
éléments de réponse sur le sujet.
- Comment appréhender les évolutions
des coûts face à celle des usages et
des technologies  ? Cette question
est notamment éclairée par l’étude
des coûts rapportés au nombre
d’utilisateurs et de postes de travail.
L’observatoire des coûts a aussi pour
journéesLESN°103
P25
tel autre fait l’objet d’études dans de
nombreux organismes, ou bien seul
un petit nombre s’y intéresse… On
précise ainsi la vision que l’on peut
avoir de la réalité du secteur.
L’analyse des dépenses a été pour sa
part orientée vers :
- uneanalysepardestination:ondépense
pour avoir un réseau qui fonctionne, des
postes de travail disponibles, pour offrir
du support…
- une analyse par ligne budgétaire,
c’est-à-dire essentiellement par nature
de dépenses : on paye des salaires,
des prestations, des licences ou de la
maintenance de licence, on amortit des
matériels… Les résultats ainsi obtenus
s’avèrent plus pertinents et plus pointus
que ce que l’on peut obtenir par des
ratios très simples tels la dépense au lot,
à l’utilisateur ou la dépense ramenée au
chiffre d’affaires.
Au-delà de la production de ces ratios
simples, comment prendre en compte
les réponses qui ne détaillent pas les
budgets ou les postes de dépense ? Une
piste serait leur appliquer les répartitions
qui apparaissent par ailleurs, dans les
réponses qui offrent pour leur part ce
détail. Moyennant quelques précautions,
la piste mériterait d’être explorée.
Difficultés,
suggestions
Ventiler ses coûts entre différents
métiers lorsqu’on est équipé d’un
ensemble applicatif qui en couvre
plusieurs, ou d’un ERP, représente une
difficulté pour remplir le questionnaire.
D’autres apparaissent au dépouillement.
Certaines réponses ne sont pas sans
ambiguïtés. On doit ici saluer l’important
travail de relance qui a été effectué et qui
a permis d’en lever le maximum. Reste
que le libellé lui-même des questions
n’est pas toujours suffisamment explicite,
quelques remaniements seraient sans
doute bienvenus.
La gestion-même de l’échantillon des
répondants ne va pas non plus sans
questions. Certains organismes y entrent,
d’autres le quittent, les uns et les autres
ne présentant pas nécessairement
les mêmes caractéristiques. On
note néanmoins certaines stabilités
significatives, une fois distingué ce qui
est statistiquement pertinent de ce qu’il
est moins. A cet égard l’exploitation
d’échantillons de taille parfois très
faible apparait problématique. C’est le
cas en particulier pour les analyses des
réponses segmentées selon la taille
des organismes. Leurs résultats doivent
être considérés avec beaucoup de
précautions.
Parmi les modifications qui devraient être
introduites dans l’observatoire des coûts
2014, on citera :
- La généralisation explicite de la prise en
compte de coûts TTC ce qui correspond
à l’équation économique générale des
organismes, quelques exceptions mises
à part
- L’effacement de la notion d’ERP au
profit de celle « d’applications métier »,
qu’elles soient ou non intégrées dans un
ERP. Cette modification devrait conduire
à la simplification ou à la suppression de
170 zones de saisie de l’enquête.
- L’amélioration de la collecte de manière
à mieux corréler investissements /
externalisation, salaires / prestations,
achat / location de logiciels… Déjà très
nombreusessurcesthèmes,lesdonnées
collectées ne suffisent cependant pas à
estimer assez précisément ces grandes
tendances.
II. LE PANEL DE L’ENQUETE 2013
84 organismes ont répondu à l’enquête
2013 contre 88 en 2012, confirmant la
légère érosion que l’on peut noter depuis
quelques années. Il serait naturellement
souhaitable de retrouver des effectifs
supérieurs, ce que l’on pourrait viser
à travers un meilleur marketing de
l’enquête, une simplification de sa saisie
et la production de résultats qui en
augmenteraient encore l’intérêt. Ces 84
organismes représentent environ 11 %
de ceux que compte l’USH, il s’agit de 48
OPH, 33 ESH, 2 groupes et 1 SEM.
Comme on l’a noté, la segmentation
par taille fait apparaître des problèmes
de représentation statistique. Le plus
important en nombre, le segment des
5000 à 10  000 lots, regroupe seulement
25 organismes alors qu’en dessous d’un
effectif de 30, la marge d’erreur devient
significative lorsqu’on établit par exemple
des moyennes.
Globalement, le nombre de lots pris
en compte dans l’observatoire 2013
(1 612 345) est très voisin de celui de 2012
(-0,3 %), alors même que le nombre de
répondants a diminué, tout comme celui
des organismes de la tranche supérieure
(+ de 30 000 lots : 16 contre 17). Il est donc
vraisemblable que le renouvellement
des répondants dans ce segment a été
marqué par une entrée d’organismes de
très grande taille.
III. RATIOS GENERAUX DE COÛTS
1. coûts
au lot
Le coût moyen au lot,
hors téléphonie ressort
à 66,9  €, en baisse par
rapport à celui de l’ob-
servatoire 2012 (68.5  €).
Autre sujet de satis-
faction : l’écart entre le
maximum et le minimum
s’est légèrement resser-
ré (145,7 €/24,1  € contre
152,5 €/18,7 €). Sur trois années, on voit
ce minimum prendre des valeurs suc-
cessives de 7,7 €, 18,7 € pour atteindre
les 24,1 €. On peut penser qu’un certain
nombre de coûts sont maintenant pris
en compte alors qu’ils ne l’étaient pas
auparavant.
2. coûts au logement
Le coût moyen au logement s’établit
à 76,7  € pour 2013, contre 78,4  € pour
2012. Même si elle est légèrement
Club Habitat
Systèmes d’information
& Stratégies
journéesLESN°103
P26
moins marquée, on retrouve donc
une tendance identique à la baisse.
De même, les extrêmes se resserrent
(152,9  €/26,3  € contre 150,9  €/10,0  € en
2011 et 163.5€/19,9€ en 2012).
3. évolution des coûts
au lot et au logement
Parmi les répondants de l’observatoire
2013, le nombre moyen de lots par
organisme s’élève à 19  195 et le
nombre moyen de logements à 16 758.
Ces chiffres sont plus élevés que les
années précédentes, confirmant la
participation d’organismes gérant
un très grand nombre de lots et de
logements.
Les courbes qui retracent l’évolution
des coûts moyens au lot et au logement
sur six ans font apparaître un pic pour
2012. Ce millésime marque sans doute
un passage à un nouveau rythme de
croisière, après le changement de
référentiel intervenu en 2011.
La diminution des coûts moyens qui
marque 2013 peut être pour sa part
observée dans de nombreux secteurs
d’activité.
4. Par utilisateur et
par poste de travail
La proportion des utilisateurs des
systèmes d’information reste à peu près
constante depuis 2009 : 80 % des agents
sont équipés. En revanche, le nombre
de postes par utilisateur augmente,
pour atteindre 1,30 en 2013 contre 1,09
en 2009. Le segment des 5 000 à 10 000
lots apparaît comme le plus généreux
(1,41 poste par utilisateur) ce qui ne
pèse pas nécessairement sur son coût
par utilisateur. Le segment des moins
de 5000 lots apparaît pour sa part en
retrait (1,15 postes par utilisateur).
Ce segment mis à part, le coût de
l’informatique par utilisateur hors
téléphonie esquisse une forme en U,
avec des valeurs qui vont de 4  794  €
(5  000-10  000 lots) à 5  026  € (plus
de 30  000 lots), en passant par des
valeurs de 4 372 € et de 4 566 € pour les
segments intermédiaires. La moyenne
se situe à 4 784 €.
Cette forme en U apparaît plus
franchement, et tous segments
confondus cette fois, lorsque l’on
examine le coût de l’informatique par
poste de travail. Il atteint son maximum
(4  007  €) dans le segment des moins
de 5000 lots, ce qui apparait normal  :
ces organismes équipent beaucoup
moins d’utilisateurs. Pour les plus de
30 000 lots, il se situe à 3 872 € et prend
des valeurs intermédiaires entre ces
deux segments extrêmes. La moyenne
s’établit à 3 668 €.
Cette forme en U est parlante  : on
la retrouve souvent lorsque l’on
examine les ressources affectées à
l’informatique en fonction de la taille
des entreprises. Lorsqu’on est petit,
on est contraint de faire avec les
moyens du bord, sans mutualisation
possible, et cela coûte. Des leviers de
mutualisation apparaissent lorsque
l’on passe à une taille supérieure. Les
gains sont notamment sensibles grâce
au recours aux standards. Au-delà,
l’extension des domaines informatisés
et celle de la couverture fonctionnelle,
qui se traduisent notamment par des
embauches, fait apparaître un coût plus
élevé par utilisateur.
L’examen du coût de l’informatique par
utilisateur et du coût de l’informatique
par poste de travail fait aussi ressortir
que lorsque l’on équipe davantage
les utilisateurs, pour atteindre une
meilleure performance, on peut le faire
aussi en améliorant ses performances
de coût.
5. Le coût rapporté
au chiffre d’affaires
Le Gartner dispose d’une base mondiale
qui porte sur tous les secteurs
d’activité. Il répartit les dépenses IT
rapportées au chiffre d’affaires en
faisant apparaitre 5 niveaux :
- 0.1% au minimum (pays émergents,
micro-entreprises),
- 1,4 %, au maximum du premier quartile
(optimisation, économies d’échelle),
- 2,5 % au maximum du second quartile
(production moyenne, performance
moyenne),
- 4,7%aumaximumdutroisièmequartile
(diversification ou transformations en
cours),
- 28 % au maximum absolu (forte
croissance, forte dépendance au
numérique.
Mais la qualité d’un SI ne se résume pas
à de tels ratios. Le Gartner y ajoute une
métaphore  : les moyens dont chacun
dispose peuvent se comparer à des
engins flottants, avec une gamme qui
va de la barge, très économique mais
très peu manœuvrante, à la vedette,
très rapide et très agile, mais aussi très
onéreuse.
Avec des dépenses, téléphonie incluse,
équivalant à 1,32 % du CA pour 2013,
(1,36 % en 2009), les organismes HLM se
situent dans le second des 5 segments
définis par le Gartner. Dans cette
position, ils sont sûrement en position
de chercher à faire des économies, en
adoptant par exemple des technologies
mûres parmi celles qui ont fait leurs
preuves ailleurs. Mais il leur serait en
revanche impossible d’effectuer un
demi-tour sur place en quelques mois.
Débat
Lorsque l’on examine les coûts, les
moyennes sont bien plus proches des
minima que des maxima. Comment
l’interpréter?
LAF : L’organisme qui dépense le plus
définit la dépense maximum. Il peut
très largement s’écarter de ce que font
les autres, et donc de la moyenne. À
l’autre extrême, on atteint un plancher
en-dessous duquel il sera impossible
de faire diminuer ses dépenses. À cet
égard, il serait intéressant de disposer,
en même temps que des moyennes,
des dispersions et de quelques autres
variables statistiques significatives,
médianes et autres.
Vous avez souligné le faible nombre
d’organismes que l’on trouvait dans les
différents segments. Sans remettre en
cause le principe de la segmentation,
ne pourrait-on envisager de diminuer
le nombre des segments ?
LAF : Nous n’avons pas fait l’exercice,
mais il serait possible d’examiner s’il
n’y a pas des effets de seuil. Dans
l’affirmative, on pourrait envisager de
modifier la segmentation.
journéesLESN°103
P27
Serait-il possible d’expliciter la notion
de poste de travail ?
LAF  : On prend ici en compte les
tablettes, les smartphones…
ces derniers font certes un peu
de téléphonie, sujet qui sera
ultérieurement abordé. L’idée qui
ressort ici est que, si l’utilisateur
du système d’information disposait,
il y a quelques années, d’un seul
poste de travail, ce n’est plus le cas
aujourd’hui, et que l’amélioration
de la performance qui est liée
s’accompagne d’une tendance à la
diminution des coûts.
Nos gardiens sont dotés
d’équipements qui leur permettent
seulement d’accéder aux mails et
à l’intranet. Nous ne les avons pas
comptabilisés dans l’enquête. De tels
postes le sont-ils pris en compte par
d’autres répondants ?
LAF  : Certains ont pu le faire et
d’autres non, comme vous le
montrez. On se retrouve là dans
une zone d’ambiguïté, Qui sont
les «  utilisateurs  »  ? Qu’appelle-t-
on «  poste de travail  »…  ? Toutes
ces questions mériteraient d’être
explicitées afin de pouvoir notamment
mieux interpréter des mouvements
que l’on voit se dessiner sans toujours
pouvoir en rendre compte.
Zoom sur la
téléphonie
La téléphonie ne constitue pas un
périmètre standard. Certaines DSI
la gèrent, d’autres non. Lorsque l’on
se penche sur d’autres secteurs
d’activité, la question est bien définie
: la téléphonie a des utilisateurs,
elle leur sert à lancer des appels
et en recevoir. Cela passe par des
postes fixes, auxquels s’ajoutent
éventuellement des mobiles. Dans le
secteur du logement social, les choses
sont moins simples. L’équipement des
ascenseurs et de nombreux autres
locaux techniques se traduit en lignes,
en abonnements, en coûts. Les chiffres
qui ressortent de l’enquête doivent
donc être regardés avec beaucoup de
prudence.
Le coût moyen de téléphonie au lot se
situe à 5,7  € pour 2013. Sur ce sujet,
comme sur d’autres, on observe
un pic en 2012 (7,1  €). Le coût par
utilisateur s’élève pour sa part à
413 €, un chiffre en ligne avec ce que
l’on a coutume de voir. De 15  000 à
30  000 lots et au-delà, on se situe à
proximité de cette moyenne (420  € et
400 € respectivement). Mais pourquoi
dépasse-t-on 600  € en dessous des
10  000 lots pour tomber brutalement
en-dessous des 300 € dans le segment
10 000 à 15 000 lots ? L’idée générale
qui ressort de ces chiffres est que tous
les répondants n’ont sans doute pas la
même interprétation de ce qu’on doit
prendre en compte dans les « coûts de
la téléphonie ».
La proportion des DSI qui gèrent la
téléphonie apporte cependant un
éclairage intéressant : elles étaient
57 % en 2011, 80 % en 2012, elles sont
85 % en 2013. Dès 2012, c’est le cas
pour 100 % des DSI des organismes de
moins de 5000 lots. Leur taille ne leur
laisse guère le choix et cela préfigure
sans doute le mouvement général.
Débat
Peut-on savoir où commencent et où
finissent les coûts pris en compte dans
la téléphonie ?
LAF : C’est une des difficultés du sujet.
Une téléphonie très intégrée sera
mutualisée. Un serveur lui sera dédié,
ou il ne s’agira plus que d’une fraction
d’un serveur virtualisé. Résultat  : la
téléphonie a disparu, on ne la voit plus.
Ailleurs, on aura encore un PABX, en
face duquel on pourra mettre un coût.
Or, on est dans un domaine où les
valeurs sont minimes, si on les compare
par exemple à des coûts moyens au
lot. Du coup, les moindres variations
deviennent très sensibles.
Nous sommes actuellement dans un
entre-deux. Certains affecteront les
Smartphones à la téléphonie, d’autres
les prendront en compte dans la partie
data. Il serait tentant de prendre en
compte la seule téléphonie des objets
connectés. Mais cela se heurte au
fait que certains gèrent encore une
téléphonie non intégrée…
Lorsqu’on voit que 84 % des organismes
ont déjà leur téléphonie gérée par la
DSI, on peut se dire que la téléphonie,
maintenant, c’est de l’informatique. En
revanche, la situation est sans doute
beaucoup moins tranchée sur d’autres
périmètres, l’éditique et les moyens
d’impression par exemple. C’est peut-
être là que devrait se porter davantage
d’attention.
LAF  : Les questions d’édition, de
dématérialisation, etc. sont bien à
l’ordre du jour dans vos organismes.
De fait, le sujet demanderait peut-être
d’être examiné à travers un spectre plus
fin. D’autant plus qu’il existe aujourd’hui
des solutions très différenciantes en
matièred’impression,unepureetsimple
facturation à la copie par exemple.
Sur la téléphonie, il semble qu’une
analyse plus spécifique devrait porter
sur celle des « objets connectés  »,
comme on dit, mais le terme n’existait
pas il y a seulement quelques années.
D’une certaine manière, vous êtes des
précurseurs en la matière.
Club Habitat
Systèmes d’information
& Stratégies
N°103
P28
vieduclubLa
IV. ANALYSE DES COÛTS
PAR DESTINATION ET PAR NATURE
DE DÉPENSE
L’analyse des coûts par destination et
par nature de dépense conduit d’abord
à distinguer le « socle de base » de
ce qui peut être affecté aux logiciels
métier. On voit que les coûts de ce
socle de base, autrement dit des coûts
mutualisés, déclinent, à 52,1  € contre
55,1  € en 2012. Et si les coûts affectés
aux métiers s’avèrent légèrement plus
élevés (14,8 € contre 13,4 €) on peut tout
simplement l’interpréter comme le fait
que les répondants de 2013 connaissent
mieux leurs coûts.
Ici comme ailleurs, l’analyse par
segment apparaît sujette à caution. Si
le coût relativement élevé du socle de
base dans le segment des plus de 30 000
lots (56,1  €) peut être mis en rapport
avec un élargissement de la couverture
fonctionnelle, on s’explique en revanche
moins bien celui qui apparaît pour celui
des 5000 à 10 000 lots (52,5 €).
Stabilité structurelle
Malgré les modifications de l’échan-
tillon, la répartition par destination du
coût total au lot, téléphonie comprise,
montre une faible évolution structurelle
entre 2012 et 2013 :
Débat
On peut s’étonner de voir diminuer
les dépenses de maintenance (13,0  €
en 2013 contre 13,6 € en 2012) comme
les amortissements (14,1  € contre
15,1  €). Sachant que la couverture
fonctionnelle a tendance à s’élargir,
on pourrait plutôt s’attendre, dans
un contexte de réduction des
investissements, à une hausse des
dépenses de maintenance. Est-ce qu’il
n’y a pas là un biais ?
LAF  : il faudrait examiner la question.
Une baisse tendancielle des coûts de
maintenance semble peu probable.
On pourrait avoir affaire ici à un
effet-échantillon, avec l’intégration
d’un ou plusieurs organismes de
taille significative mettant en œuvre
une politique d’amortissement et de
maintenance différente.
Dans notre organisme, nous avons
une stratégie d’externalisation. Elle
concerne notamment la paye et les RH.
Sur un exercice ou deux, cela pèse en
termes de coûts de fonctionnement
mais gomme les amortissements. La
diminution de ceux-ci conduirait à
attendre un transfert vers des postes
de charge, type services extérieurs ou
location…
LAF : le problème est que l’on manque
d’éléments qui permettraient de faire
des corrélations pertinentes, On peut
néanmoins distinguer, à gros traits,
une certaine constance de structure.
Dès lors, il peut s’avérer intéressant
d’examiner comment l’on se situe par
rapport à cette figure générale. En est-
on proche, ou non ? Pourquoi ? Cela
est-il en ligne avec le futur que l’on se
trace ?
- applications métier : 14,8  € contre
13,4 € en 2012
- matériels et logiciels communs : 14,8 €
contre 18,6 €
- postes de travail : 4,7 € contre 4,9 €
- fonctionnement général, autre et non
détaillé : 15,9 € contre 16,5 €
- communications, interconnexion, té-
léphonie : 10,4 € contre 11,3 €
- prestation informatique : 11,2 € contre
9,7 €.
La répartition de ce coût, examinée
cette fois par poste budgétaire, fait
ressortir la part prépondérante des
coûts de personnel, qui ne peuvent
faire l’objet de brusques variations
(20,4 € en 2013 contre 20,3 € en 2012).
Les seules variables d’ajustement
qui apparaissent concernent les
« services extérieurs », éventuellement
les «  autres dépenses  ». On voit
d’ailleurs ces deux postes diminuer de
2012 à 2013, passant respectivement
de 8,6  € à 7,2  € et de 9,8  € à 9,7  €.
Si l’on entre dans des logiques de
réduction des coûts, il faut garder en
mémoire qu’il s’agit des seuls leviers
disponibles  : un objectif formulé sur
la dépense globale s’y traduirait de
manière très amplifiée.
journéesLESN°103
P29
V. LE TOP 15
VI. La couverture fonctionnelle
Cet échantillon des répondants les plus fidèles est caractérisé
par une stabilité du nombre moyen de lots (15 644 en 2013 après
15 632 en 2012 et 15 909 en 2011) comme de logements (13 732
après 13 482 et 13 337). Il est représentatif en termes de coût
moyen au lot ou de coût moyen au logement hors téléphonie
(respectivement : 65,6 € et 74,7 €).
Le top 15 est également représentatif en termes de nombre de
postes et d’utilisateurs. L’évolution des coûts correspondants
se situe dans la même dynamique que celle de l’ensemble des
répondants, même si elle est légèrement moins marquée. En
2012 le coût de la téléphonie au lot dessine un pic par rapport
aux deux années qui l’encadrent, semblable à celui que l’on
avait déjà observé ailleurs, sans que l’on puisse y trouver ici
davantage d’explications. Le coût total par rapport au chiffre
d’affaires, téléphonie incluse, se situe à 1,37 % après 1,47 % en
2011 et 1,41 % en 2012.
Le nombre de domaines pris en compte pour la couverture
fonctionnelle a été porté à 9 : l’ex domaine «  maîtrise
d’ouvrage » se voyant discriminé entre :
- maîtrise d’ouvrage-investissements
- entretien du patrimoine.
S’y ajoutent 7 autres domaines :
- client-back office
- client-front office
- décisionnel pilotage
- fournisseurs
- RH
- comptabilité/Finances
- communication.
Dans chaque domaine, on distingue plusieurs sous-
domaines, de 2 (communication) à 13 (client back-office)
Chaque item est noté de 0 à 10, selon qu’il est :
- non prévu (0)
- à l’étude, en projet (2)
- en cours de mise en œuvre (6)
- partiellement opérationnel (8)
- totalement couvert et opérationnel (10)
A partir des notes données par chaque organisme, on peut
obtenir des moyennes par sous-domaine, par domaine voire
une moyenne globale, tous domaines confondus. En 2013,
elle s’établit 5.39/10.
Mais on peut aussi, pour chaque domaine ou sous-domaine,
faire apparaitre comment les organismes se répartissent
dans la graduation qui va de « non prévu » à « totalement
couvert », en passant par toutes les autres valeurs.
LES NOTES DE COUVERTURE FONCTIONNELLE
Les notes moyennes de couverture apportent un certain nombre
d’informations.
Ainsi, certains domaines apparaissent stables, que leur
couverture soit :
- très élevée (comptabilité finances, proche de 9/10)
- moyenne (décisionnel : 5,53/10)
- faible (maîtrise d’ouvrage – investissement : 3,50/10)
Ailleurs, on remarque une croissance soutenue :
- communication (6,93/10)
- RH (5,81/10)
- entretien du patrimoine (5,25/10)
D’autres domaines semblent en consolidation : après avoir
sensiblement évolué, leurs notes se stabilisent. C’est le cas de :
- client back office (5,39/10)
- client front office (4,79/10)
Club Habitat
Systèmes d’information
& Stratégies
journéesLESN°103
P30
On notera enfin un sujet problématique :
le domaine fournisseurs. Il a connu une
forte croissance entre 2011 et 2012 pour
décroître ensuite, à 4,46/10. Il pourrait
s’agir d’un effet échantillon.
La présentation des notes de couverture
par segments fait ressortir qu’elles
croissent en même temps que le nombre
de lots gérés et, comme on l’a vu, que la
dépense -ce qui semble logique- et même
si les notes de couverture fonctionnelle
ne sont pas le reflet exact des services
effectivement rendus  : elles prennent
aussi en compte ceux que l’on vise. Pour
parler en termes comptables, on pourrait
dire que ces notes mélangent du stock, et
du flux. Elles amalgament des situations
où telle fonction est opérationnelle avec
d’autres, où des projets sont lancés,
ou bien font l’objet de réflexion, mais
mobilisent, en tous cas, des ressources
supplémentaires, avec l’effet paradoxal
de tirer les notes vers le bas.
Plutôt que l’information univoque donnée
par les notes de couverture, il semblerait
utile d’articuler trois questions :
- Quels sont ses besoins propres, en
fonction des différents métiers que l’on
a à couvrir ? (Ce ne sont pas les mêmes
pour tous les organismes)
- Par rapport à ces différents besoins,
comment est-on couvert ? (de très bien
à très mal)
- Qu’il s’agisse des domaines où la
couverture est faible, comme de ceux
où elle est déjà largement assurée, des
réflexions ou des projets sont-ils en
cours ?
Zoom par domaine
Les 13 sous domaines du domaine client
back office sont loin de concerner
tous les organismes  : si l’on n’a pas
d’activité de syndic, on n’a pas besoin
de comptabilité syndic (mais cela fera
le baisser la moyenne du domaine). D’où
l’utilité d’un deuxième niveau de lecture,
où l’on examine les graduations, de
« l’opérationnel » au « non prévu ».
Dans ce domaine client back office, on
voit que certains sous domaines sont
bien couverts et stables, par exemple :
- recouvrement
- contentieux
- gestion des contrats
- régularisation des charges…
Ailleurs, un nombre sensible de projets
sont en cours, ou à l’étude, alors
que, dans le même temps, un nombre
significatif d’autres organismes ne s’y
intéressent pas :
- dossier locataires dématérialisé
- dossier demandeur dématérialisé
- processus d’attribution…
Enfin, apparaissent ce que l’on pourrait
appeler des « projets aux avant-postes » :
quelques organismes ont attaqué la
question et ils tentent de la faire avancer.
On trouve ici :
- autres dématérialisations (SLS…)
- Suivi des dépenses
- mandats de syndic
- comptabilité syndic
- AG…
Dans le domaine client front office, les
GRC se détachent : 45 sont totalement
opérationnelles, 17 le sont partiellement,
à l’étude ou en projet.
Viennent ensuite :
- les extranets clients (24 totalement
opérationnels, 15 partiellement, 19 à
l’étude, 2 en projet)
- les états des lieux informatisés (32
opérationnels, 15 à l’étude, un en projet)
- lesextranetsgardiens(15opérationnels,
deux en projet)
Dans le domaine décisionnel/pilotage,
les thèmes dominants sont :
- les impayés
- le patrimoine (infocentre)
- la gestion commerciale
- l’analytique.
Si les projets sont moins nombreux, on
en voit néanmoins apparaitre, en nombre
significatif, pour :
- les fournisseurs/circuits dépenses
- la sociologie client.
La publication dynamique de tableaux
de bord connaît le même mouvement. On
peut cependant se demander s’il ne s’agit
pas d’une question plus technique que
fonctionnelle.
L’infocentre qualité de service apparaît
pour sa part en net retrait.
Dans la maîtrise d’ouvrage–investisse-
ment, là encore, on voit apparaître des
sous domaines fortement équipés, tels :
- le suivi financier
- le montage d’opérations.
Parmi les challengers figurent :
- le suivi de chantier
- la livraison
- la GED du dossier d’investissement
- le projet de gestion immobilière.
En retrait, on trouve :
- les SIG
- la prospection
- les armoires à plan
- les extranets de situation de travaux.
Dans le domaine entretien du patrimoine
dominent :
- les ordres de travaux
- les contrats et marchés d’entretien
Il y a également des «  sujets de
préoccupation » : quelques organismes
sont équipés, mais ils n’estiment pas
l’être toujours de manière convenable.
Quant aux autres, rares sont ceux qui
n’envisagent pas de s’équiper, à terme.
Parmi ces sujets, on trouve :
- la gestion des assurances
- le PSP
- les diagnostics
- le PPE.
En retrait figurent enfin :
- les stocks
- la régie
- le suivi réglementaire
Les deux premiers items ne concernent
pas tous les organismes. Il est en
revanche surprenant de voir le dernier
aussi mal servi.
On pourrait décrire le domaine
fournisseurs comme un écosystème qui
entame son évolution numérique avec,
pour leitmotiv, la dématérialisation :
- dématérialisation du circuit de
traitement de la facture
- dématérialisation de la facture
- marchés dématérialisés
- processus commande.
Le traitement de factures électroniques
(EDI...) n’est pas fréquemment
opérationnel mais le sujet cumule
nombre de mises en œuvre en cours et
d’études.
L’extranet fournisseurs reste à part, hors
des prévisions de plus de la moitié des
organismes.
Du côté des ressources humaines, on ne
peut plus guère attendre d’évolution sur
des thèmes proches d’une couverture à
100 %, ou presque, comme :
- la paye
- les absences, temps et congés.
Un élargissement de la couverture se
dessine pour :
- la formation
- la gestion des compétences
- les entretiens d’évaluation.
Là où ils ne sont pas déjà couverts,
journéesLESN°103
P31
d’autres sujets semblent faire l’objet
d’une remise à plus tard, il s’agit :
- des contrats de travail
- des frais de déplacement.
La comptabilité/finances est un domaine
si bien couvert qu’il ne demande pas
beaucoup de commentaires, sauf
à remarquer que la comptabilité
analytique reste encore en retrait.
La communication ne distingue que
deux sous domaines :
- les sites web : les organismes chez
qui on n’en trouve pas qui soient déjà
opérationnels en ont quasiment tous
un en projet
- la communication externe, mais il est
malaisé de savoir ce que peut recouvrir
ce terme très générique. Un inventaire
pourrait s’avérer souhaitable.
Débat
On voit aujourd’hui intégrer des projets
auxquels on n’aurait même pas songé
il y a quelques années. Certains
organismes s’y lancent immédiatement
tandis que d’autres n’y vont pas, cela
fait baisser les notes de couverture. Il
serait sans doute intéressant d’avoir
des repères, des instantanés, pris à
intervalles réguliers pour mettre en
évidence l’évolution des périmètres de
couverture et les sujets sur lesquels
certains organismes sont en pointe.
Cela permettrait à tous d’anticiper
quelles sont les extensions dont on peut
attendre la diffusion dans l’ensemble du
secteur. Dans le domaine de la maîtrise
d’ouvrage, on pourrait par exemple citer
la maquette numérique. Par ailleurs,
en matière de communication, on parle
essentiellement de communication
externe. Quid de la communication
interne ? Est-elle prise en compte dans
les RH ?
LAF  : Au-delà de la définition des
besoins et de la connaissance de leur
couverture, il serait de fait intéressant
de répertorier les études, les projets,
les idées qui sont dans l’air. Et si tel
ou tel organisme s’intéresse à ceci ou
à cela, peut-être n’est-il pas le seul.
Peut-être cela vaudrait-il la peine de
monter un groupe de travail sur le
sujet.
Dans notre organisme, le décisionnel
est venu couvrir de nombreux besoins
fonctionnels, la maîtrise d’ouvrage par
exemple. La présentation peut donc
fausser les choses par rapport à la
réalité  : elle donne l’impression que
rien ne bouge dans ce domaine tout
simplement du fait que ses évolutions,
bien réelles, sont prises en compte
ailleurs…
LAF  : il serait difficile d’imaginer, séance
tenante,commentmodifierlaméthodologie
de collecte pour prendre en compte cette
question. Il est certain que le décisionnel a
unimpactgénéral.Lesmétiersfonctionnent
mieuxlorsqu’illeurestdonnéàvoircequ’ils
font. Mais comment faire sans compliquer
l’enquête… ?
Pour notre part, cela fait un peu plus de
10 ans que nous faisons du décisionnel
et celui-ci évolue sans cesse, qu’il
s’agisse de remises en cause de ce qui y
est intégré ou bien des enrichissements
que permet l’extension de la couverture
offerte par le SI. Je rejoins donc l’idée de
distinguer trois éléments : l’existence ou
l’inexistence d’un besoin, l’effectivité de
sa couverture et l’existence éventuelle
de projets. Et des projets, qu’il s’agisse
de modifications ou d’améliorations, on
en a toujours !
La progression des indicateurs verts
- Le nombre de feuilles de papier
consommées par utilisateur
continue le mouvement de
décroissance qu’il a entamé en
2011. Il s’élevait alors à 11 208, il est
tombé à 7776 en 2013.
- Miseàpartcelledesfeuillesdepaie,
les diverses dématérialisations
(factures, bons de commande, avis
d’échéance) sont orientées à la
hausse.
- Avec 23 organismes, le nombre
d’utilisateurs de la visioconférence
poursuit sa croissance soutenue  :
ils étaient seulement 6 en 2010
- La virtualisation concerne 81 des 84
répondants à l’enquête 2013.
- L’intervalle moyen qui sépare les
renouvellements de postes de
travail se stabilise pour sa part,
autour de cinq ans.

Mais conteúdo relacionado

Semelhante a Habsis - couts informatiques secteur logement social

Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entreprise
Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entrepriseSystème décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entreprise
Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entrepriseMichel Bruley
 
Pilotage économique du SI
Pilotage économique du SIPilotage économique du SI
Pilotage économique du SIWavestone
 
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovation
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovationLe cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovation
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovationSynergie Informatique France
 
20100526 présentation verteego event obs label bto b
20100526 présentation verteego event obs label bto b20100526 présentation verteego event obs label bto b
20100526 présentation verteego event obs label bto bverteego
 
Innovations it et recrutements
Innovations it et recrutementsInnovations it et recrutements
Innovations it et recrutementsRobert Half France
 
Grant Thornton : Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdf
Grant Thornton :  Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdfGrant Thornton :  Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdf
Grant Thornton : Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdfOlivier Rihouet
 
0303 resultats etude_roi
0303 resultats etude_roi0303 resultats etude_roi
0303 resultats etude_roiEssaidi Ismail
 
Big data : avis d'Experts
Big data : avis d'ExpertsBig data : avis d'Experts
Big data : avis d'ExpertsLinda Bor
 
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.Exodata
 
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence Economique
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence EconomiqueBI, Pilotage Stratégique et Intelligence Economique
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence EconomiqueMichel Bruley
 
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri..."Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...Sofien Ben Mabrouk
 
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri..."Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...Sofien Ben Mabrouk
 
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015Comarketing-News
 
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital Bpifrance
 
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?Wavestone
 
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...Club Alliances
 
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !Wavestone
 
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donnee
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donneelivre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donnee
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donneeOlivier Bourgeois
 
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 Cloud
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 CloudDSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 Cloud
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 CloudPROJECT SI
 

Semelhante a Habsis - couts informatiques secteur logement social (20)

Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entreprise
Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entrepriseSystème décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entreprise
Système décisionnel apports aux diverses fonctions de l'entreprise
 
Pilotage économique du SI
Pilotage économique du SIPilotage économique du SI
Pilotage économique du SI
 
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovation
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovationLe cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovation
Le cloud au_service_de_la_performance_et_de_l_innovation
 
20100526 présentation verteego event obs label bto b
20100526 présentation verteego event obs label bto b20100526 présentation verteego event obs label bto b
20100526 présentation verteego event obs label bto b
 
Innovations it et recrutements
Innovations it et recrutementsInnovations it et recrutements
Innovations it et recrutements
 
Grant Thornton : Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdf
Grant Thornton :  Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdfGrant Thornton :  Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdf
Grant Thornton : Gestion des prévisions et comptabilité analytique.pdf
 
0303 resultats etude_roi
0303 resultats etude_roi0303 resultats etude_roi
0303 resultats etude_roi
 
Big data : avis d'Experts
Big data : avis d'ExpertsBig data : avis d'Experts
Big data : avis d'Experts
 
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.
Le cloud au service de la performance et de l'innovation. Un livre blanc d'IBM.
 
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence Economique
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence EconomiqueBI, Pilotage Stratégique et Intelligence Economique
BI, Pilotage Stratégique et Intelligence Economique
 
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri..."Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
 
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri..."Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
"Business Process Outsourcing : Réussir son externalisation à l'ère du numéri...
 
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015
Les grandes tendances Data & Analytics pour 2015
 
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital
Bpifrance Le Lab Les principaux resultats de l'enquete digital
 
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?
Synthèse Solucom - Energéticiens et monde digital : une relation en mode combat?
 
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...
2011.06.24 - Cloud Infrastructure Provider - Forum des Partenaires du cloud i...
 
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !
DSI, osez la rupture dans vos relations avec les Métiers !
 
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donnee
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donneelivre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donnee
livre-blanc-infogerance-solution-complexe-valorisation-donnee
 
E achats 360° 2013
E achats 360° 2013E achats 360° 2013
E achats 360° 2013
 
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 Cloud
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 CloudDSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 Cloud
DSI et ERP SAGE ERP X3 1000 100 Cloud
 

Habsis - couts informatiques secteur logement social

  • 1. Club Habitat Systèmes d’information & Stratégies No 103 MAI 2015 n STRATEGIE D’ACHATS D’ENTREPRISE, ACHATS DU SI, SI DES ACHATS n OBSERVATOIRE DES COUTS INFORMATIQUE 2013 n BIG DATA
  • 2. Club Habitat Systèmes d’information & Stratégies journéesLESN°103 P24 de base » (Cf. IV). Peut-être faudrait- il aussi en collecter quelques autres, sans oublier non plus que la simplification de l’enquête figure en bonne place parmi les demandes qui remontent des répondants. Une des voies de cette simplification pourrait consister à distinguer deux niveaux d’enquête. Le premier concernerait les organismes qui disposent déjà d’une comptabilité analytique relativement poussée, à même de fournir de nombreuses informations ce qui permettrait de constituer une base de référence substantielle. Une enquête plus légère permettrait aux autres organismes de se situer par rapport à ce référentiel. Certains éléments de l’observatoire 2013 conduisent à penser que cette solution n’introduirait pas de distorsions trop importantes et mériterait d’être explorée. On notera par ailleurs que les ratios au logement et les ratios au lot donnent des résultats très comparables, conduisant à la question de savoir s’il ne conviendrait pas de converger vers un seul jeu de ratios. L’une des principales modifications de la présentation de l’observatoire 2013 concerne la couverture fonctionnelle. Plus qu’à travers une note globale, on a cherché à la caractériser par une différenciation des situations des ensembles fonctionnels : tel domaine est mûr, bien pourvu et ne connaît plus d’évolutions sensibles, L’OBSERVATOIRE DES COÛTS 2013 Journée du 4 décembre 2014, préparée par Claude Allais, Jean-François Broyer, Michel Letué, Patrick Tremoulet, administrateurs d’Habsis Avec Anne Boutry et Louis-Aimé de Fouquières de IS lean Présentation par Louis-Aimé de Fouquières, IS lean L’observatoire des coûts vise à couvrir l’ensemble des missions et des fonctions assurées par les systèmes d’information ainsi que les moyens, ressources et dépenses engagés pour les satisfaire. Il vise aussi à rester compatible avec les autres travaux engagés par Habsis (cartographie, urbanisation du SI…) et à permettre à ses adhérents de rapprocher leurs propres données de celles qu’il propose, tout en garantissant un certain niveau de pérennité historique. I. OBJECTIFS ET CONTEXTE ambition de mettre à disposition des indicateurs permettant d’établir des corrélations entre services fournis et ressources employées. Mais les indicateurs sur les ressources dont on dispose en restent à un niveau relativement global. Il est difficile de les relier à des missions jusqu’à pouvoir par exemple conclure quant aux avantages respectifs de l’internalisation ou de l’externalisation. On pourrait sans doute se rapprocher de cet objectif par la réorganisation de certaines données, en affectant par exemple celles qui concernent les études à tel ou tel métier, ou bien au «  socle L’observatoire des coûts doit aider à répondre à un certain nombre de questions : - Comment comprendre les enjeux des systèmes d’information dans l’entreprise  ? L’examen de la couverture fonctionnelle et de son évolution apporte de nombreux éléments de réponse sur le sujet. - Comment appréhender les évolutions des coûts face à celle des usages et des technologies  ? Cette question est notamment éclairée par l’étude des coûts rapportés au nombre d’utilisateurs et de postes de travail. L’observatoire des coûts a aussi pour
  • 3. journéesLESN°103 P25 tel autre fait l’objet d’études dans de nombreux organismes, ou bien seul un petit nombre s’y intéresse… On précise ainsi la vision que l’on peut avoir de la réalité du secteur. L’analyse des dépenses a été pour sa part orientée vers : - uneanalysepardestination:ondépense pour avoir un réseau qui fonctionne, des postes de travail disponibles, pour offrir du support… - une analyse par ligne budgétaire, c’est-à-dire essentiellement par nature de dépenses : on paye des salaires, des prestations, des licences ou de la maintenance de licence, on amortit des matériels… Les résultats ainsi obtenus s’avèrent plus pertinents et plus pointus que ce que l’on peut obtenir par des ratios très simples tels la dépense au lot, à l’utilisateur ou la dépense ramenée au chiffre d’affaires. Au-delà de la production de ces ratios simples, comment prendre en compte les réponses qui ne détaillent pas les budgets ou les postes de dépense ? Une piste serait leur appliquer les répartitions qui apparaissent par ailleurs, dans les réponses qui offrent pour leur part ce détail. Moyennant quelques précautions, la piste mériterait d’être explorée. Difficultés, suggestions Ventiler ses coûts entre différents métiers lorsqu’on est équipé d’un ensemble applicatif qui en couvre plusieurs, ou d’un ERP, représente une difficulté pour remplir le questionnaire. D’autres apparaissent au dépouillement. Certaines réponses ne sont pas sans ambiguïtés. On doit ici saluer l’important travail de relance qui a été effectué et qui a permis d’en lever le maximum. Reste que le libellé lui-même des questions n’est pas toujours suffisamment explicite, quelques remaniements seraient sans doute bienvenus. La gestion-même de l’échantillon des répondants ne va pas non plus sans questions. Certains organismes y entrent, d’autres le quittent, les uns et les autres ne présentant pas nécessairement les mêmes caractéristiques. On note néanmoins certaines stabilités significatives, une fois distingué ce qui est statistiquement pertinent de ce qu’il est moins. A cet égard l’exploitation d’échantillons de taille parfois très faible apparait problématique. C’est le cas en particulier pour les analyses des réponses segmentées selon la taille des organismes. Leurs résultats doivent être considérés avec beaucoup de précautions. Parmi les modifications qui devraient être introduites dans l’observatoire des coûts 2014, on citera : - La généralisation explicite de la prise en compte de coûts TTC ce qui correspond à l’équation économique générale des organismes, quelques exceptions mises à part - L’effacement de la notion d’ERP au profit de celle « d’applications métier », qu’elles soient ou non intégrées dans un ERP. Cette modification devrait conduire à la simplification ou à la suppression de 170 zones de saisie de l’enquête. - L’amélioration de la collecte de manière à mieux corréler investissements / externalisation, salaires / prestations, achat / location de logiciels… Déjà très nombreusessurcesthèmes,lesdonnées collectées ne suffisent cependant pas à estimer assez précisément ces grandes tendances. II. LE PANEL DE L’ENQUETE 2013 84 organismes ont répondu à l’enquête 2013 contre 88 en 2012, confirmant la légère érosion que l’on peut noter depuis quelques années. Il serait naturellement souhaitable de retrouver des effectifs supérieurs, ce que l’on pourrait viser à travers un meilleur marketing de l’enquête, une simplification de sa saisie et la production de résultats qui en augmenteraient encore l’intérêt. Ces 84 organismes représentent environ 11 % de ceux que compte l’USH, il s’agit de 48 OPH, 33 ESH, 2 groupes et 1 SEM. Comme on l’a noté, la segmentation par taille fait apparaître des problèmes de représentation statistique. Le plus important en nombre, le segment des 5000 à 10  000 lots, regroupe seulement 25 organismes alors qu’en dessous d’un effectif de 30, la marge d’erreur devient significative lorsqu’on établit par exemple des moyennes. Globalement, le nombre de lots pris en compte dans l’observatoire 2013 (1 612 345) est très voisin de celui de 2012 (-0,3 %), alors même que le nombre de répondants a diminué, tout comme celui des organismes de la tranche supérieure (+ de 30 000 lots : 16 contre 17). Il est donc vraisemblable que le renouvellement des répondants dans ce segment a été marqué par une entrée d’organismes de très grande taille. III. RATIOS GENERAUX DE COÛTS 1. coûts au lot Le coût moyen au lot, hors téléphonie ressort à 66,9  €, en baisse par rapport à celui de l’ob- servatoire 2012 (68.5  €). Autre sujet de satis- faction : l’écart entre le maximum et le minimum s’est légèrement resser- ré (145,7 €/24,1  € contre 152,5 €/18,7 €). Sur trois années, on voit ce minimum prendre des valeurs suc- cessives de 7,7 €, 18,7 € pour atteindre les 24,1 €. On peut penser qu’un certain nombre de coûts sont maintenant pris en compte alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. 2. coûts au logement Le coût moyen au logement s’établit à 76,7  € pour 2013, contre 78,4  € pour 2012. Même si elle est légèrement
  • 4. Club Habitat Systèmes d’information & Stratégies journéesLESN°103 P26 moins marquée, on retrouve donc une tendance identique à la baisse. De même, les extrêmes se resserrent (152,9  €/26,3  € contre 150,9  €/10,0  € en 2011 et 163.5€/19,9€ en 2012). 3. évolution des coûts au lot et au logement Parmi les répondants de l’observatoire 2013, le nombre moyen de lots par organisme s’élève à 19  195 et le nombre moyen de logements à 16 758. Ces chiffres sont plus élevés que les années précédentes, confirmant la participation d’organismes gérant un très grand nombre de lots et de logements. Les courbes qui retracent l’évolution des coûts moyens au lot et au logement sur six ans font apparaître un pic pour 2012. Ce millésime marque sans doute un passage à un nouveau rythme de croisière, après le changement de référentiel intervenu en 2011. La diminution des coûts moyens qui marque 2013 peut être pour sa part observée dans de nombreux secteurs d’activité. 4. Par utilisateur et par poste de travail La proportion des utilisateurs des systèmes d’information reste à peu près constante depuis 2009 : 80 % des agents sont équipés. En revanche, le nombre de postes par utilisateur augmente, pour atteindre 1,30 en 2013 contre 1,09 en 2009. Le segment des 5 000 à 10 000 lots apparaît comme le plus généreux (1,41 poste par utilisateur) ce qui ne pèse pas nécessairement sur son coût par utilisateur. Le segment des moins de 5000 lots apparaît pour sa part en retrait (1,15 postes par utilisateur). Ce segment mis à part, le coût de l’informatique par utilisateur hors téléphonie esquisse une forme en U, avec des valeurs qui vont de 4  794  € (5  000-10  000 lots) à 5  026  € (plus de 30  000 lots), en passant par des valeurs de 4 372 € et de 4 566 € pour les segments intermédiaires. La moyenne se situe à 4 784 €. Cette forme en U apparaît plus franchement, et tous segments confondus cette fois, lorsque l’on examine le coût de l’informatique par poste de travail. Il atteint son maximum (4  007  €) dans le segment des moins de 5000 lots, ce qui apparait normal  : ces organismes équipent beaucoup moins d’utilisateurs. Pour les plus de 30 000 lots, il se situe à 3 872 € et prend des valeurs intermédiaires entre ces deux segments extrêmes. La moyenne s’établit à 3 668 €. Cette forme en U est parlante  : on la retrouve souvent lorsque l’on examine les ressources affectées à l’informatique en fonction de la taille des entreprises. Lorsqu’on est petit, on est contraint de faire avec les moyens du bord, sans mutualisation possible, et cela coûte. Des leviers de mutualisation apparaissent lorsque l’on passe à une taille supérieure. Les gains sont notamment sensibles grâce au recours aux standards. Au-delà, l’extension des domaines informatisés et celle de la couverture fonctionnelle, qui se traduisent notamment par des embauches, fait apparaître un coût plus élevé par utilisateur. L’examen du coût de l’informatique par utilisateur et du coût de l’informatique par poste de travail fait aussi ressortir que lorsque l’on équipe davantage les utilisateurs, pour atteindre une meilleure performance, on peut le faire aussi en améliorant ses performances de coût. 5. Le coût rapporté au chiffre d’affaires Le Gartner dispose d’une base mondiale qui porte sur tous les secteurs d’activité. Il répartit les dépenses IT rapportées au chiffre d’affaires en faisant apparaitre 5 niveaux : - 0.1% au minimum (pays émergents, micro-entreprises), - 1,4 %, au maximum du premier quartile (optimisation, économies d’échelle), - 2,5 % au maximum du second quartile (production moyenne, performance moyenne), - 4,7%aumaximumdutroisièmequartile (diversification ou transformations en cours), - 28 % au maximum absolu (forte croissance, forte dépendance au numérique. Mais la qualité d’un SI ne se résume pas à de tels ratios. Le Gartner y ajoute une métaphore  : les moyens dont chacun dispose peuvent se comparer à des engins flottants, avec une gamme qui va de la barge, très économique mais très peu manœuvrante, à la vedette, très rapide et très agile, mais aussi très onéreuse. Avec des dépenses, téléphonie incluse, équivalant à 1,32 % du CA pour 2013, (1,36 % en 2009), les organismes HLM se situent dans le second des 5 segments définis par le Gartner. Dans cette position, ils sont sûrement en position de chercher à faire des économies, en adoptant par exemple des technologies mûres parmi celles qui ont fait leurs preuves ailleurs. Mais il leur serait en revanche impossible d’effectuer un demi-tour sur place en quelques mois. Débat Lorsque l’on examine les coûts, les moyennes sont bien plus proches des minima que des maxima. Comment l’interpréter? LAF : L’organisme qui dépense le plus définit la dépense maximum. Il peut très largement s’écarter de ce que font les autres, et donc de la moyenne. À l’autre extrême, on atteint un plancher en-dessous duquel il sera impossible de faire diminuer ses dépenses. À cet égard, il serait intéressant de disposer, en même temps que des moyennes, des dispersions et de quelques autres variables statistiques significatives, médianes et autres. Vous avez souligné le faible nombre d’organismes que l’on trouvait dans les différents segments. Sans remettre en cause le principe de la segmentation, ne pourrait-on envisager de diminuer le nombre des segments ? LAF : Nous n’avons pas fait l’exercice, mais il serait possible d’examiner s’il n’y a pas des effets de seuil. Dans l’affirmative, on pourrait envisager de modifier la segmentation.
  • 5. journéesLESN°103 P27 Serait-il possible d’expliciter la notion de poste de travail ? LAF  : On prend ici en compte les tablettes, les smartphones… ces derniers font certes un peu de téléphonie, sujet qui sera ultérieurement abordé. L’idée qui ressort ici est que, si l’utilisateur du système d’information disposait, il y a quelques années, d’un seul poste de travail, ce n’est plus le cas aujourd’hui, et que l’amélioration de la performance qui est liée s’accompagne d’une tendance à la diminution des coûts. Nos gardiens sont dotés d’équipements qui leur permettent seulement d’accéder aux mails et à l’intranet. Nous ne les avons pas comptabilisés dans l’enquête. De tels postes le sont-ils pris en compte par d’autres répondants ? LAF  : Certains ont pu le faire et d’autres non, comme vous le montrez. On se retrouve là dans une zone d’ambiguïté, Qui sont les «  utilisateurs  »  ? Qu’appelle-t- on «  poste de travail  »…  ? Toutes ces questions mériteraient d’être explicitées afin de pouvoir notamment mieux interpréter des mouvements que l’on voit se dessiner sans toujours pouvoir en rendre compte. Zoom sur la téléphonie La téléphonie ne constitue pas un périmètre standard. Certaines DSI la gèrent, d’autres non. Lorsque l’on se penche sur d’autres secteurs d’activité, la question est bien définie : la téléphonie a des utilisateurs, elle leur sert à lancer des appels et en recevoir. Cela passe par des postes fixes, auxquels s’ajoutent éventuellement des mobiles. Dans le secteur du logement social, les choses sont moins simples. L’équipement des ascenseurs et de nombreux autres locaux techniques se traduit en lignes, en abonnements, en coûts. Les chiffres qui ressortent de l’enquête doivent donc être regardés avec beaucoup de prudence. Le coût moyen de téléphonie au lot se situe à 5,7  € pour 2013. Sur ce sujet, comme sur d’autres, on observe un pic en 2012 (7,1  €). Le coût par utilisateur s’élève pour sa part à 413 €, un chiffre en ligne avec ce que l’on a coutume de voir. De 15  000 à 30  000 lots et au-delà, on se situe à proximité de cette moyenne (420  € et 400 € respectivement). Mais pourquoi dépasse-t-on 600  € en dessous des 10  000 lots pour tomber brutalement en-dessous des 300 € dans le segment 10 000 à 15 000 lots ? L’idée générale qui ressort de ces chiffres est que tous les répondants n’ont sans doute pas la même interprétation de ce qu’on doit prendre en compte dans les « coûts de la téléphonie ». La proportion des DSI qui gèrent la téléphonie apporte cependant un éclairage intéressant : elles étaient 57 % en 2011, 80 % en 2012, elles sont 85 % en 2013. Dès 2012, c’est le cas pour 100 % des DSI des organismes de moins de 5000 lots. Leur taille ne leur laisse guère le choix et cela préfigure sans doute le mouvement général. Débat Peut-on savoir où commencent et où finissent les coûts pris en compte dans la téléphonie ? LAF : C’est une des difficultés du sujet. Une téléphonie très intégrée sera mutualisée. Un serveur lui sera dédié, ou il ne s’agira plus que d’une fraction d’un serveur virtualisé. Résultat  : la téléphonie a disparu, on ne la voit plus. Ailleurs, on aura encore un PABX, en face duquel on pourra mettre un coût. Or, on est dans un domaine où les valeurs sont minimes, si on les compare par exemple à des coûts moyens au lot. Du coup, les moindres variations deviennent très sensibles. Nous sommes actuellement dans un entre-deux. Certains affecteront les Smartphones à la téléphonie, d’autres les prendront en compte dans la partie data. Il serait tentant de prendre en compte la seule téléphonie des objets connectés. Mais cela se heurte au fait que certains gèrent encore une téléphonie non intégrée… Lorsqu’on voit que 84 % des organismes ont déjà leur téléphonie gérée par la DSI, on peut se dire que la téléphonie, maintenant, c’est de l’informatique. En revanche, la situation est sans doute beaucoup moins tranchée sur d’autres périmètres, l’éditique et les moyens d’impression par exemple. C’est peut- être là que devrait se porter davantage d’attention. LAF  : Les questions d’édition, de dématérialisation, etc. sont bien à l’ordre du jour dans vos organismes. De fait, le sujet demanderait peut-être d’être examiné à travers un spectre plus fin. D’autant plus qu’il existe aujourd’hui des solutions très différenciantes en matièred’impression,unepureetsimple facturation à la copie par exemple. Sur la téléphonie, il semble qu’une analyse plus spécifique devrait porter sur celle des « objets connectés  », comme on dit, mais le terme n’existait pas il y a seulement quelques années. D’une certaine manière, vous êtes des précurseurs en la matière.
  • 6. Club Habitat Systèmes d’information & Stratégies N°103 P28 vieduclubLa IV. ANALYSE DES COÛTS PAR DESTINATION ET PAR NATURE DE DÉPENSE L’analyse des coûts par destination et par nature de dépense conduit d’abord à distinguer le « socle de base » de ce qui peut être affecté aux logiciels métier. On voit que les coûts de ce socle de base, autrement dit des coûts mutualisés, déclinent, à 52,1  € contre 55,1  € en 2012. Et si les coûts affectés aux métiers s’avèrent légèrement plus élevés (14,8 € contre 13,4 €) on peut tout simplement l’interpréter comme le fait que les répondants de 2013 connaissent mieux leurs coûts. Ici comme ailleurs, l’analyse par segment apparaît sujette à caution. Si le coût relativement élevé du socle de base dans le segment des plus de 30 000 lots (56,1  €) peut être mis en rapport avec un élargissement de la couverture fonctionnelle, on s’explique en revanche moins bien celui qui apparaît pour celui des 5000 à 10 000 lots (52,5 €). Stabilité structurelle Malgré les modifications de l’échan- tillon, la répartition par destination du coût total au lot, téléphonie comprise, montre une faible évolution structurelle entre 2012 et 2013 : Débat On peut s’étonner de voir diminuer les dépenses de maintenance (13,0  € en 2013 contre 13,6 € en 2012) comme les amortissements (14,1  € contre 15,1  €). Sachant que la couverture fonctionnelle a tendance à s’élargir, on pourrait plutôt s’attendre, dans un contexte de réduction des investissements, à une hausse des dépenses de maintenance. Est-ce qu’il n’y a pas là un biais ? LAF  : il faudrait examiner la question. Une baisse tendancielle des coûts de maintenance semble peu probable. On pourrait avoir affaire ici à un effet-échantillon, avec l’intégration d’un ou plusieurs organismes de taille significative mettant en œuvre une politique d’amortissement et de maintenance différente. Dans notre organisme, nous avons une stratégie d’externalisation. Elle concerne notamment la paye et les RH. Sur un exercice ou deux, cela pèse en termes de coûts de fonctionnement mais gomme les amortissements. La diminution de ceux-ci conduirait à attendre un transfert vers des postes de charge, type services extérieurs ou location… LAF : le problème est que l’on manque d’éléments qui permettraient de faire des corrélations pertinentes, On peut néanmoins distinguer, à gros traits, une certaine constance de structure. Dès lors, il peut s’avérer intéressant d’examiner comment l’on se situe par rapport à cette figure générale. En est- on proche, ou non ? Pourquoi ? Cela est-il en ligne avec le futur que l’on se trace ? - applications métier : 14,8  € contre 13,4 € en 2012 - matériels et logiciels communs : 14,8 € contre 18,6 € - postes de travail : 4,7 € contre 4,9 € - fonctionnement général, autre et non détaillé : 15,9 € contre 16,5 € - communications, interconnexion, té- léphonie : 10,4 € contre 11,3 € - prestation informatique : 11,2 € contre 9,7 €. La répartition de ce coût, examinée cette fois par poste budgétaire, fait ressortir la part prépondérante des coûts de personnel, qui ne peuvent faire l’objet de brusques variations (20,4 € en 2013 contre 20,3 € en 2012). Les seules variables d’ajustement qui apparaissent concernent les « services extérieurs », éventuellement les «  autres dépenses  ». On voit d’ailleurs ces deux postes diminuer de 2012 à 2013, passant respectivement de 8,6  € à 7,2  € et de 9,8  € à 9,7  €. Si l’on entre dans des logiques de réduction des coûts, il faut garder en mémoire qu’il s’agit des seuls leviers disponibles  : un objectif formulé sur la dépense globale s’y traduirait de manière très amplifiée.
  • 7. journéesLESN°103 P29 V. LE TOP 15 VI. La couverture fonctionnelle Cet échantillon des répondants les plus fidèles est caractérisé par une stabilité du nombre moyen de lots (15 644 en 2013 après 15 632 en 2012 et 15 909 en 2011) comme de logements (13 732 après 13 482 et 13 337). Il est représentatif en termes de coût moyen au lot ou de coût moyen au logement hors téléphonie (respectivement : 65,6 € et 74,7 €). Le top 15 est également représentatif en termes de nombre de postes et d’utilisateurs. L’évolution des coûts correspondants se situe dans la même dynamique que celle de l’ensemble des répondants, même si elle est légèrement moins marquée. En 2012 le coût de la téléphonie au lot dessine un pic par rapport aux deux années qui l’encadrent, semblable à celui que l’on avait déjà observé ailleurs, sans que l’on puisse y trouver ici davantage d’explications. Le coût total par rapport au chiffre d’affaires, téléphonie incluse, se situe à 1,37 % après 1,47 % en 2011 et 1,41 % en 2012. Le nombre de domaines pris en compte pour la couverture fonctionnelle a été porté à 9 : l’ex domaine «  maîtrise d’ouvrage » se voyant discriminé entre : - maîtrise d’ouvrage-investissements - entretien du patrimoine. S’y ajoutent 7 autres domaines : - client-back office - client-front office - décisionnel pilotage - fournisseurs - RH - comptabilité/Finances - communication. Dans chaque domaine, on distingue plusieurs sous- domaines, de 2 (communication) à 13 (client back-office) Chaque item est noté de 0 à 10, selon qu’il est : - non prévu (0) - à l’étude, en projet (2) - en cours de mise en œuvre (6) - partiellement opérationnel (8) - totalement couvert et opérationnel (10) A partir des notes données par chaque organisme, on peut obtenir des moyennes par sous-domaine, par domaine voire une moyenne globale, tous domaines confondus. En 2013, elle s’établit 5.39/10. Mais on peut aussi, pour chaque domaine ou sous-domaine, faire apparaitre comment les organismes se répartissent dans la graduation qui va de « non prévu » à « totalement couvert », en passant par toutes les autres valeurs. LES NOTES DE COUVERTURE FONCTIONNELLE Les notes moyennes de couverture apportent un certain nombre d’informations. Ainsi, certains domaines apparaissent stables, que leur couverture soit : - très élevée (comptabilité finances, proche de 9/10) - moyenne (décisionnel : 5,53/10) - faible (maîtrise d’ouvrage – investissement : 3,50/10) Ailleurs, on remarque une croissance soutenue : - communication (6,93/10) - RH (5,81/10) - entretien du patrimoine (5,25/10) D’autres domaines semblent en consolidation : après avoir sensiblement évolué, leurs notes se stabilisent. C’est le cas de : - client back office (5,39/10) - client front office (4,79/10)
  • 8. Club Habitat Systèmes d’information & Stratégies journéesLESN°103 P30 On notera enfin un sujet problématique : le domaine fournisseurs. Il a connu une forte croissance entre 2011 et 2012 pour décroître ensuite, à 4,46/10. Il pourrait s’agir d’un effet échantillon. La présentation des notes de couverture par segments fait ressortir qu’elles croissent en même temps que le nombre de lots gérés et, comme on l’a vu, que la dépense -ce qui semble logique- et même si les notes de couverture fonctionnelle ne sont pas le reflet exact des services effectivement rendus  : elles prennent aussi en compte ceux que l’on vise. Pour parler en termes comptables, on pourrait dire que ces notes mélangent du stock, et du flux. Elles amalgament des situations où telle fonction est opérationnelle avec d’autres, où des projets sont lancés, ou bien font l’objet de réflexion, mais mobilisent, en tous cas, des ressources supplémentaires, avec l’effet paradoxal de tirer les notes vers le bas. Plutôt que l’information univoque donnée par les notes de couverture, il semblerait utile d’articuler trois questions : - Quels sont ses besoins propres, en fonction des différents métiers que l’on a à couvrir ? (Ce ne sont pas les mêmes pour tous les organismes) - Par rapport à ces différents besoins, comment est-on couvert ? (de très bien à très mal) - Qu’il s’agisse des domaines où la couverture est faible, comme de ceux où elle est déjà largement assurée, des réflexions ou des projets sont-ils en cours ? Zoom par domaine Les 13 sous domaines du domaine client back office sont loin de concerner tous les organismes  : si l’on n’a pas d’activité de syndic, on n’a pas besoin de comptabilité syndic (mais cela fera le baisser la moyenne du domaine). D’où l’utilité d’un deuxième niveau de lecture, où l’on examine les graduations, de « l’opérationnel » au « non prévu ». Dans ce domaine client back office, on voit que certains sous domaines sont bien couverts et stables, par exemple : - recouvrement - contentieux - gestion des contrats - régularisation des charges… Ailleurs, un nombre sensible de projets sont en cours, ou à l’étude, alors que, dans le même temps, un nombre significatif d’autres organismes ne s’y intéressent pas : - dossier locataires dématérialisé - dossier demandeur dématérialisé - processus d’attribution… Enfin, apparaissent ce que l’on pourrait appeler des « projets aux avant-postes » : quelques organismes ont attaqué la question et ils tentent de la faire avancer. On trouve ici : - autres dématérialisations (SLS…) - Suivi des dépenses - mandats de syndic - comptabilité syndic - AG… Dans le domaine client front office, les GRC se détachent : 45 sont totalement opérationnelles, 17 le sont partiellement, à l’étude ou en projet. Viennent ensuite : - les extranets clients (24 totalement opérationnels, 15 partiellement, 19 à l’étude, 2 en projet) - les états des lieux informatisés (32 opérationnels, 15 à l’étude, un en projet) - lesextranetsgardiens(15opérationnels, deux en projet) Dans le domaine décisionnel/pilotage, les thèmes dominants sont : - les impayés - le patrimoine (infocentre) - la gestion commerciale - l’analytique. Si les projets sont moins nombreux, on en voit néanmoins apparaitre, en nombre significatif, pour : - les fournisseurs/circuits dépenses - la sociologie client. La publication dynamique de tableaux de bord connaît le même mouvement. On peut cependant se demander s’il ne s’agit pas d’une question plus technique que fonctionnelle. L’infocentre qualité de service apparaît pour sa part en net retrait. Dans la maîtrise d’ouvrage–investisse- ment, là encore, on voit apparaître des sous domaines fortement équipés, tels : - le suivi financier - le montage d’opérations. Parmi les challengers figurent : - le suivi de chantier - la livraison - la GED du dossier d’investissement - le projet de gestion immobilière. En retrait, on trouve : - les SIG - la prospection - les armoires à plan - les extranets de situation de travaux. Dans le domaine entretien du patrimoine dominent : - les ordres de travaux - les contrats et marchés d’entretien Il y a également des «  sujets de préoccupation » : quelques organismes sont équipés, mais ils n’estiment pas l’être toujours de manière convenable. Quant aux autres, rares sont ceux qui n’envisagent pas de s’équiper, à terme. Parmi ces sujets, on trouve : - la gestion des assurances - le PSP - les diagnostics - le PPE. En retrait figurent enfin : - les stocks - la régie - le suivi réglementaire Les deux premiers items ne concernent pas tous les organismes. Il est en revanche surprenant de voir le dernier aussi mal servi. On pourrait décrire le domaine fournisseurs comme un écosystème qui entame son évolution numérique avec, pour leitmotiv, la dématérialisation : - dématérialisation du circuit de traitement de la facture - dématérialisation de la facture - marchés dématérialisés - processus commande. Le traitement de factures électroniques (EDI...) n’est pas fréquemment opérationnel mais le sujet cumule nombre de mises en œuvre en cours et d’études. L’extranet fournisseurs reste à part, hors des prévisions de plus de la moitié des organismes. Du côté des ressources humaines, on ne peut plus guère attendre d’évolution sur des thèmes proches d’une couverture à 100 %, ou presque, comme : - la paye - les absences, temps et congés. Un élargissement de la couverture se dessine pour : - la formation - la gestion des compétences - les entretiens d’évaluation. Là où ils ne sont pas déjà couverts,
  • 9. journéesLESN°103 P31 d’autres sujets semblent faire l’objet d’une remise à plus tard, il s’agit : - des contrats de travail - des frais de déplacement. La comptabilité/finances est un domaine si bien couvert qu’il ne demande pas beaucoup de commentaires, sauf à remarquer que la comptabilité analytique reste encore en retrait. La communication ne distingue que deux sous domaines : - les sites web : les organismes chez qui on n’en trouve pas qui soient déjà opérationnels en ont quasiment tous un en projet - la communication externe, mais il est malaisé de savoir ce que peut recouvrir ce terme très générique. Un inventaire pourrait s’avérer souhaitable. Débat On voit aujourd’hui intégrer des projets auxquels on n’aurait même pas songé il y a quelques années. Certains organismes s’y lancent immédiatement tandis que d’autres n’y vont pas, cela fait baisser les notes de couverture. Il serait sans doute intéressant d’avoir des repères, des instantanés, pris à intervalles réguliers pour mettre en évidence l’évolution des périmètres de couverture et les sujets sur lesquels certains organismes sont en pointe. Cela permettrait à tous d’anticiper quelles sont les extensions dont on peut attendre la diffusion dans l’ensemble du secteur. Dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage, on pourrait par exemple citer la maquette numérique. Par ailleurs, en matière de communication, on parle essentiellement de communication externe. Quid de la communication interne ? Est-elle prise en compte dans les RH ? LAF  : Au-delà de la définition des besoins et de la connaissance de leur couverture, il serait de fait intéressant de répertorier les études, les projets, les idées qui sont dans l’air. Et si tel ou tel organisme s’intéresse à ceci ou à cela, peut-être n’est-il pas le seul. Peut-être cela vaudrait-il la peine de monter un groupe de travail sur le sujet. Dans notre organisme, le décisionnel est venu couvrir de nombreux besoins fonctionnels, la maîtrise d’ouvrage par exemple. La présentation peut donc fausser les choses par rapport à la réalité  : elle donne l’impression que rien ne bouge dans ce domaine tout simplement du fait que ses évolutions, bien réelles, sont prises en compte ailleurs… LAF  : il serait difficile d’imaginer, séance tenante,commentmodifierlaméthodologie de collecte pour prendre en compte cette question. Il est certain que le décisionnel a unimpactgénéral.Lesmétiersfonctionnent mieuxlorsqu’illeurestdonnéàvoircequ’ils font. Mais comment faire sans compliquer l’enquête… ? Pour notre part, cela fait un peu plus de 10 ans que nous faisons du décisionnel et celui-ci évolue sans cesse, qu’il s’agisse de remises en cause de ce qui y est intégré ou bien des enrichissements que permet l’extension de la couverture offerte par le SI. Je rejoins donc l’idée de distinguer trois éléments : l’existence ou l’inexistence d’un besoin, l’effectivité de sa couverture et l’existence éventuelle de projets. Et des projets, qu’il s’agisse de modifications ou d’améliorations, on en a toujours ! La progression des indicateurs verts - Le nombre de feuilles de papier consommées par utilisateur continue le mouvement de décroissance qu’il a entamé en 2011. Il s’élevait alors à 11 208, il est tombé à 7776 en 2013. - Miseàpartcelledesfeuillesdepaie, les diverses dématérialisations (factures, bons de commande, avis d’échéance) sont orientées à la hausse. - Avec 23 organismes, le nombre d’utilisateurs de la visioconférence poursuit sa croissance soutenue  : ils étaient seulement 6 en 2010 - La virtualisation concerne 81 des 84 répondants à l’enquête 2013. - L’intervalle moyen qui sépare les renouvellements de postes de travail se stabilise pour sa part, autour de cinq ans.