1. DE PLUS BELLE LA VIE A PLUS BELLE LA
MARQUE
Simon Adèle
Marchand Camille
L3 Industries culturelles, art et sociétés 2016-2017
2. Plus Belle La Vie est un feuilleton télévisé français
diffusé la semaine depuis 2004 sur France 3.
La production a inscrit la série sur internet dès sa
création
-Site officiel 2004
-Page Facebook 2004
-Twitter 2011
→ Intégration de la stratégie de narration
transmédia par la production
3. I. UNE NARRATION AUGMENTÉE
Narration transmédia : « Processus à travers lequel
les éléments d’une fiction sont dispersés sur
diverses plate-formes médiatiques dans le but de
créer une expérience de divertissement
coordonnée et unifiée ». H. Jenkins, La Culture de
la convergence, 2006.
→ Transmédia Storytelling né de la convergence
culturelle des médias : « La convergence est un
processus, pas un point final » Jenkins, La
convergence de la culture, 2006
4. → Séries pionnières aux USA : Lost en 2004 et Heroes
en 2006.
→ Multiplication des écrans et création d’une
narration augmentée : Propose aux fans d’interagir et
de participer afin de prendre part à l’expérience et de la
vivre au travers des atouts donnés par le média.
5. Objectifs
→ Promouvoir le contenu mère de la franchise
→ Fidéliser les téléspectateurs par de l’immersion
dans l’univers narratif.
6. → Dans un premier temps la série Plus Belle la Vie
suivait plutôt la logique crossmédia (combinaison
des médias pour un seul contenu).
→ Dans les années 2010, la production du
feuilleton a développé le paradigme de la narration
transmédia.
→ Série pionnière en France.
9. → Importance de la création d’un univers : Les
créateurs de Plus Belle la Vie ont créé un univers
en soi avec sa ville, ses lieux, ses personnages
récurrents, ses types d’intrigues, son ton et aussi
ses débats sur l’actualité.
→ Forte sérialité : Provoque une envie
d’engagement de la part du spectateur.
12. Intégration de la communication marketing
au transmédia
→ L’univers est pleinement exploité, Plus Belle la
Vie devient une marque.
→ Logique de visibilité et de partage.
14. II. UNE NARRATION FOCALISÉE ET
AMPLIFIÉE
→ Logique d’immersion
→ Expérience stimulante
→ Rendre chaque expérience unique
→ Création d’un sentiment d’appartenance
⇒ Effacement des frontières entre réalité et
fiction
15. → Univers immersif et participatif
→ Le fan est au cœur du dispositif, il faut lui
permettre de s’investir dans l’univers fictionnel,
l’inviter à faire le plus large écho possible au
produit, l’inciter à développer ses capacités à la
libre interprétation ou à l’invention.
16. → « Un Ensemble d’éléments qui fonctionnent
comme « effet de réel » (…) Cette exigence
déclinée sous forme de préoccupations narratives
et techniques est aussi une manière pour ces
professionnels de se rapporter au produit qu’ils
fabriquent, et par là à leur public »
Sabine Chalvon-Demersay : Sociologue des
médias, recherches sur les fictions télévisées.
17. Mode et déco, pour vivre dans et comme
« plus belle la vie » au quotidien
18. Le blog de Ninon : participer à l’intrigue de
la série via internet
Vidéo du blog de Ninon, appel aux
téléspectateurs pour l’aider à résoudre une
enquête
https://www.youtube.com/watch?v=mHSE-i6rFsU
19. → Caractéristique du héros de série : Identification
du comédien au personnage.
→ La production de Plus Belle la Vie participe à
cette fusion.
20. Le site officiel met en lien les comptes
Instagram des comédiens
21. Existence des personnages en dehors du
feuilleton
→ Dans son blog Ninon invite les téléspectateurs à
participer à une enquête.
→ A travers le réseau social Lovelooz, les téléspectateurs
sont invités à influencer le personnage Mélanie dans ses
déboires amoureux. Les joueurs les plus actifs ont été
invités sur les lieux du tournage.
Différents dispositifs ont été mis en place pour permettre
aux téléspectateurs de poursuivre l’expérience Plus Belle la
Vie. Ils permettent à la production de fidéliser et
d’augmenter les audiences lors des reprises.
22. Ces éléments d’immersion reposent
essentiellement sur des personnages
emblématiques et/ou attachants.
→ Idée que les personnages continuent de vivre en
dehors de l’épisode.
26. Aperçu des abonnements de la page Twiter du
personnage de Valentin Nebout (en lien la personnalité
militante du personnage )
https://twitter.com/Nebout_Valentin/following
27. III. RÉACTIONS ET RÉCEPTION PAR LES
AMATEURS DE LA SÉRIE
→ L’ampleur de ces activités montre combien le
WEB donne une autre dimension à cet aspect
de la réception, en lui permettant d’être a son
tour diffusion et participation.
→ Nouvelle possibilité de narration :
Singularisation des pratiques et différents
degrés d’engagement.
28. RÉSULTATS DES ENTRETIENS DES
AMATEURS
Nous avons réalisé 8 entretiens semi directifs avec des
téléspectateurs de Plus Belle la Vie.
Ils ont entre 16 et 50 ans.
Tous ont commencé à regarder il y a plus de 5 ans.
Ils ont tous le même équipement numérique.
Peu utilisent tous les dispositifs transmédias mis en
place par la production. Certains l’utilisent de manière
occasionnelle.
29. Finalement, après cette enquête succincte nous
avons pu constater que les personnes les plus âgés
étaient les plus critiques envers les stratégies
transmédias.
Certains réfutent même ce concept. A cela nous
pouvons associer la notion de panique morale :
Réactions disproportionnées de certains groupes face
à des pratiques culturelles jugées déviantes,
dangereuses pour la société.
« En dehors du feuilleton, ça ne devrait pas exister.
C’est avant tout poussé par une logique d’argent, c’est
une dérive. C’est excessif ». F, 49 ans.
30. « Aller sur les réseaux sociaux pour suivre la série
c’est tenter de répondre à un manque, de combler
une solitude ». F 49 ans.
Tandis que pour certains : « ça leur apporte du
confort et du soutien », L 34ans.
31. On a retrouvé également la doxa selon laquelle la
pratique numérique relève de la culture juvénile.
« Je ne trouve pas cela positif, pour moi c’est un
appauvrissement du langage. Après, ça peut
permettre de gagner du temps et de transmettre
des émotions. C’est aussi générationnel ». V 50
ans.
32. « C’est bien pour les jeunes, mais je ne suis pas
sure que tout le monde utilise les hashtags ». M 23
ans.
« Par contre je ne sais pas si la cible de PBLV est
très très connectée… Il va y avoir les jeunes mais
pas forcément les adultes ». L 34 ans.
33. Malgré les critiques nous avons pu remarquer que
ces amateurs ont développé leurs propres
pratiques de la série. La réception est active et faite
de choix.
34. CONCLUSION
→ Transmédia Storytelling : Regain d’autorité sur la
« matière » de la série par la production.
→ Le produit de consommation culturel, Plus Belle
la Vie, se transforme en une œuvre totale, en une
marque.
→ Le téléspectateur devient co-créateur.
→ Ces nouvelles manières de faire public
élargissent les frontières des contenus officiels pour
approfondir un univers.
35. OUVERTURE
Le désir d’appropriation peut aller bien plus loin que
les dispositifs mis en place par la production : La
fan fiction.
Il s’agit d’un récit que certains fans écrivent pour
prolonger ou même totalement transformer un
produit médiatique qu’ils affectionnent.
36. SITOGRAPHIE
● TASTE TELLING, Comprendre le Transmédia avec Plus Belle la Vie, 2014.
URL : https://tastetelling.com/2014/10/21/comprendre-transmedia-avec-plus-
belle-la-vie/
● Oriane Helias, Plus belle la vie le transmedia storytelling à la France télévision,
Reportage 2016. URL : https://orianehelias.wordpress.com/2016/02/22/plus-
belle-la-vie-le-transmedia-storytelling-a-la-france-television/
● TRANSMEDIA LAB, PBLV+, l’appli 2nd écran de “Plus Belle la Vie”, URL :
http://www.transmedialab.org/the-blog/pblv_socialtv_compagnon_app/
● MOOC 1. Le transmédia storytelling, ses nouveaux enjeux de réception : De
l’importance du public fan dans les industries culturelles. Université Charles-
de-Gaulle - Lille 3 Nouvelles formes de l’échange culturel Mélissa KERN,
Loreen SOMMIER et Mathilde THABUIS
37. BIBLIOGRAPHIE
Bourdaa Mélanie, « Le transmedia storytelling », Terminal, 112 | 2013, 7-10.
Bourdaa Mélanie, Le transmédia : entre narration augmentée et logiques
immersives, ina global, 2012.
Bourdaa Mélanie, Au-delà de l’écran : l’extension des univers narratifs par le
Transmedia Storytelling, Passeur d’Images. Article publié dans Projections n°35
(janvier 2014).
Cailler Bruno, Masoni Lacroix Céline, « Industries narratives et publics de
télévision : le défi de la logique transmédia », Télévision, 1/2014 (n° 5), p. 27-45.
Donnat Olivier, Pasquier Dominique, « Présentation. Une sériphilie à la française
», Réseaux, 1/2011 (n° 165), p. 9-19.
38. Chalvon-Demersay Sabine, « Enquête sur l'étrange nature du héros de série
télévisée », Réseaux, 1/2011 (n° 165), p. 181-214.
Combes Clément, « La consommation de séries à l'épreuve d'internet. Entre
pratique individuelle et activité collective », Réseaux, 1/2011 (n° 165), p. 137-163.
Martin Martial, « La situation instable du public de Lost sur Internet. Entre licence
et contrainte », Réseaux, 1/2011 (n° 165), p. 165-179.
Martin Martial, « La situation instable du public de Lost sur Internet. Entre licence
et contrainte », Réseaux, 1/2011 (n° 165), p. 165-179.
39. Vovou Ioanna, « Henry Jenkins, La Culture de la convergence. Des médias au
transmédia. trad. de l’anglais par C. Jaquet, Paris, A. Colin/Ina Éd., coll.
Médiacultures, 2013 [2006], 336 pages », Questions de communication, 2/2015 (n°
28), p. 363-364.