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L’inconnu du métro
En face de moi. Tu t’assois.
Tu me lances un regard triste.
Vide.
Ton visage est marqué.
Je suis mal à l’aise. Je l’admets.
Tu bois. Par petite gorgée.
Ta bière.
Tu empestes l’alcool.
Je feins l’indifférence.
Mais, tu m’interpelles.
J’imagine ton histoire. Ton vécu.
Pourquoi tout ça ?
Mon syndrome du sauver s’enclenche.
Je n’ose rien dire.
J’ai peur.
On semble si différent.
Et pourtant.
JOUISSUS ET INSATISFACTUS
La première phrase d’un récit, est l’élément stimulant.
Dans l’esprit d’un écrivain.
Celles qui suivent. Confuses et imprécises. Un sentiment de rater. D’inachevé.
Un vide immense dans l’esprit. Qu’il ne parvient à combler.
La dernière, un soulagement. Un chemin périlleux de plusieurs kilomètres, dans les méandres
de ces pensées.
L’auteur a tout donné. Il est exténué.
Ces blocages émotionnels.
Ces joies et ces peines mises à nues, devant un lecteur qui le jugera sans pitié.
Il semble vulnérable.
Les critiques ne se font pas attendre.
Mais, détrompez-vous, il n’a pas dit son dernier mot.
Les premiers mots posés avec amour et douleur sur une page blanche.
Cette phrase sublimé!
Commence bien avant la pensée.
L’inconscient tourbillonnant amorce son œuvre de tri et de sélection.
Notre conscient récupère les informations.
Il ne nous épargne rien.
Un véritable sacrifice.
L’odyssée de nos expériences passées se raconte.
Notre chemin de vie se dévoile, de manière intime.
Un volcan magnifique, profond et éprouvant explose.
Il ne choisit pas.
Aucun contrôle n’est envisageable.
Des regrets rejaillissent de notre âme.
Des souvenirs lointains et enfouis s’éveillent.
Les larmes coulent à l’occasion.
Cela fait mal.
Une peur s’empare de lui.
Il désire renoncer par moment.
Il s’arme de courage et de détermination, pour mener à bien sa tâche.
Tout est vomi avec violence sur la page.
Ou posée avec douceur.
La culpabilité et la honte font parfois place.
Mais, il décide d’assumer pour l’amour de l’écriture ainsi que des lecteurs.
L’artiste jure que l’on ne l’y reprendra plus.
Les jours passent.
Il admire son œuvre d’un œil fier et triomphant.
Une bataille est gagnée, mais pas la guerre.
Le cœur plein de compassion et ému.
Il se délecte de sa victoire, d’avoir su patienter face à cette pénible épreuve.
De nouveau insatisfait.
Il modifie, supprime, barre.
Se reproche, de ne pas avoir tout donné de lui même.
Un authentique combat contre son soi démarre de plus belle.
Durant ce temps, il paraît absent.
A ce monde.
Emmuré dans son cocon.
L’univers des mots et de la réplique juste.
Tout semble étranger à sa personne.
Son introspection se déroule seule.
Il se retrouve face à sa vérité et surtout à son silence.
Comme Van Gogh, il peint avec son âme des belles images.
Qui resteront du moins, il l’espère.
Pour l’éternité.
Des générations futures le liront.
Ou hélas il sera oublié.
A jamais.
Triste réalité pour lui.
Il s’en moque.
L’essentiel consiste à vivre pour sa passion.
De donner à l’humanité tout entière, des rêveries, de l’espoir ou de la sagesse.
Il réitère de nouveau.
Avec une seconde phrase.
Mais, il l’a bien compris.
L’exceptionnel, l’unique, demeure la première.
La suivante, ne sert qu’à compenser l’amertume de la perte de la précédente.
Eva Diallo
Ma France
Il était une fois,dans une demeure fortifiée du nom de…… Non ! Pour débuter mon histoire,c’estnul.
La vérité, c’estque je m’ennuie un samedi,donc je décide d’aller au château de Versailles pour me cultiver et
apaiser ma frustration d’être une pauvre. Revivre la Renaissance etadmirer l’embonpointde nos chers
prédécesseurs.
J’entre dans les appartements de Louis XVI, et reste ébahie devant la peinture de notre belle ex- Souveraine,
Marie-Antoinette.
Je contemple la toile et lâche :
« Dommage,c’étaitune petite coquine.Mais, courageuse ».
Soudain,la peinture me parle. Pas le cadre du tableau,la Reine.
Je sais.Vous ne me croyez pas.Mais, c’estla stricte vérité.
Au début, je me dis que j’ai dû inhaler quelque chose de toxique.Leur produitdétergeant.
Ça ne peut pas être la Marijuana. Je n’en ai pas fumé en allantau musée.
Alors, je reste planté là. Comme si,Jésus de Nazareth me faisaitun sermon.
Elle poursuit.
« Mon amie l’histoire de France auraitpu être différente et la guillotine auraitpu mettre épargné si seulement….
». Elle s’arrête quelques secondes,car d’autres visiteurs s’approchent.
Moi, je n’ai toujours pas bougé.J’hallucine.
Un ami, est mort.
Cette nuit.
Je ne dors pas.
Je réfléchie.
A ma vie, mes actes, mes rêves, mes espoirs.
Je m’interroge.
Ne trouve aucune réponse à mes questions.
Mon plexus solaire souffre le martyre.
Je ne parviens pas à pleurer.
Tout est bloqué.
Je ne distingue plus son visage.
Son odeur s’éloigne avec le vent.
J’ai peur de l’oublier.
D’où je viens.
Il faut rester fort.
Ne pas paraître faible.
C’est idiot.
Je suis vivante.
J’ai droit d’avoir des émotions.
Ma colère doit être montrée au monde entier.
Je n’ai que dix ans.
Mais, je comprends.
Mon voisin a noyé mon chaton.
La voix de la conscience
Un soldat,revient de guerre.
Le visage ravagé, par la privation. La tuerie.
Il marche sur un sentier.
Un être étrange, l’interpelle.
Un ange ? Un espritmalin ? Je laisse,libre cours à votre imagination.
Cette chose,lui poser des questions :
Que fais tu, à marcher ? Là.
L’homme prend peur.Il regarde autour de lui.Ne voit rien.
Il se croit fou. Mais, poursuit.
La voix réitère.
Tu dois me répondre !
Le soldatsous le choque dis.Malgré lui :
Je reviens de la guerre.
Pourquoi es tu parti combattre ?
Je ne le sais pas trop moi même.Je fais se que mon gouvernementm’ordonne.
As tu des remords ?
Mon esprit,mon âme etmon corps me torturent. Si seulement,je pouvais revenir en arrière.
As-tu une femme etdes enfants ?
Dans mon village.Je ne suis pas certain,qu’ils me reconnaitront.
Ils te manquent?
Au débutoui. Mais, tout les crimes odieuxque j’ai vu. Ceux que j’ai commis.Mon cœur s’estcomme déchiré.J’ai
oublié se qu’estl’amour,la tendresse etla compassion.
Je n’arrive même plus à ressentir la chaleur d’un enfant.
Cette joie immense qui t’envahitlorsque l’on devientpère.Cette fierté. D’avoir une famille.
Mon cœur ne se remplira plus de plénitude,quand mon fils etma fille crierontpapa à mon retour.
Ma femme m’aura déjà remplacé.Mes enfants me verront comme un étranger.
Satané monde.Avec son égo démesuré.Les hommes sontcruels.
Je me sens comme un misérable.J’ai détruis.Privé autrui de l’amour des siens.De ces biens.
Il sanglote.Arrête sa marche.S’assois sous un arbre.Pleure.
La créature étrange,chuchote au creux de son oreille.
Tu sais qui je suis ?
Ta conscience.
Je t’aime, et toi ?
Elle se concentre sur son mariage. Se réjouit. Resplendit de bonheur.
Elle se sent sereine.
Elle est au contrôle de sa vie.
Son humeur est joviale.
Elle stress un peu.
Elle contemple sa robe.
La suspend dans l’armoire.
Tout semble prêt.
Sa préoccupation ? La liste des invités.
Une organisatrice, l’aide.
Son fiancé vit toujours à New York.
Leur rencontre a eu lieu dans cette ville.
Un soir, un jeune homme l’accoste.
Il désire la revoir.
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Il ne se décourage pas.
La deuxième rencontre est la bonne.
Ils se fréquentent quelques temps.
Ils visitent divers coins.
Il lui présente ces parents.
À la fin de leur cursus, ils doivent se séparer.
Elle habite en grande Bretagne.
Lui, dans le New Jersey.
Elle prend peur.
Il la rassure.
Lui fait sa demande.
Elle répond oui.
Elle rentre dans son pays natal.
Annonce la nouvelle à sa mère.
Les préparations débutent.
Dans sa chambre.
Elle reçoit un appel.
C’est le choc.
Son fiancé est mort. Suicide.
Un deuil pénible commence.
Elle sombre.
Elle téléphone à la mère du défunt.
Surprise.
Il vit toujours.
Quelle perfidie.
Le lâche est localisé.
Il a juste changé d’avis.
Elle est meurtrie.
Prise de conscience.
Puis, résilience.
Elle se réoriente.
Devient planificatrice de mariage.
Son rêve ne s’est pas réalisé.
Elle aide les autres femmes à concrétiser le leur.
Un lundi de pluie
C'est lundi. Il pleut. Moi, d'humeur maussade sors promener le chien. Je le vois. Il porte une
veste sale. Il a froid. Il semble perdu. Je ressens un pincement au cœur. Je lève les yeux au ciel.
J'ignore se que je cherche. Sans doute, une réponse à cette fatalité. La pauvreté. Gentiment, je
m'approche. Et dis. Avec douceur. " tenez, monsieur une petite pièce". Soudain, j'entends au
loin. D'un ton sec et colérique. " coupez, on reprend. Cette idiote vient de gâcher la scène".
Mélancolie
Ce matin, je suis tiré du sommeil avec un point au fond de mon cœur.
J’ouvre les yeux et les pensées commencent à envahir mon esprit. Je vois tout en noir. J’espère
chaque aurore que tout demeure lumineux.
Détrompez-vous, je ne suis pas dépressive. On appelle cet instant, avoir un réveil difficile.
Je tente de me lever, mais mon corps ne répond plus à mon mental. Rien qu’à l’idée d’aller
travailler, mon estomac se noue.
Plus jeune, je m’imaginais parcourir le monde comme un Globe trotteur. Et me voilà dix ans plus
tard, coincé dans un bureau.
Je saute du lit, me dirige vers la salle de bain.
Je vous assure à ce moment-là, il n’existe aucune différence entre moi et un zombie.
Je me lave les dents et me douche. J’adore entreprendre ma toilette d’habitude, mais
bizarrement, je ne suis pas motivé et j’ai froid.
Je m’habille, je prends un jus de fruit et un peu de magnésium. Oui, je sais un petit déjeuner fort
et solide, permets de tenir toute la journée et de rester concentré.
Mais soyons honnêtes, je m’en fiche. Je fais partie de la génération rapide.
J’opte pour le bus, dans la voiture je suis seule avec la radio. Qui ne me donne aucune réponse
lorsque je lui demande pourquoi la circulation n’avance pas vite.
Au moins dans la navette, je rencontre des humains.
J’adore écouter les petites conversations, les observer avec attention.
Il y a ceux qui font semblant d’être excités par leurs jobs. Les ambitieux. Sans commentaire.
Les marginaux, que la société ne pourra plus récupérer.
Certains n’ont toujours pas quitté le lit. J’arrive au travail et je suis déjà stressé.
Pourquoi me demandez-vous ? Et bien, ma responsable est dans tous ces états. La pression est
à son comble.
Elle nous contrôle et nous suit du coin des yeux.
Du moins, c’est, ce que tout le monde pense. Les salariés sont un peu paranoïaques.
Comme si elle n’avait rien d’autre à faire.
Et parfois, on souhaite juste être une petite souris qui se faufile dans un trou. Il arrive d’être
content d’aller au travail.
La plupart désirent, d’éternelles vacances.
J’envie les individus qui affectionnent leurs emplois.
Pour moi, tous les jours sont un lundi matin.
Le weekend se termine.
On entre dans la dure réalité du premier jour de la semaine.
Je connais des personnes qui aiment le lundi. Je leur tire mon chapeau. Moi, je veux rester
dormir et flâner au lit.
Lorsqu’on n’a pas de poste, on n’est pas content et avec un métier ce n’est pas mieux.
L’homme est vraiment complexe parfois. Moi, en l’occurrence.
Et me voilà reparti dans mon égocentrisme. J’aime parler de ma personne. Je me savoure à
toutes les sauces.
Un peu de narcissisme c’est bien pour l’estime. Trop, c’est pathologique. C’est la naissance du
jour, j’ai juste envie d’écrire. Je patiente, jusqu’à la prochaine consigne qui se fait attendre. Mais
c’est tellement fort, que je me lâche sur le papier.
Allez, bonne journée, faites comme moi, soyez concentré, motivé et discipliné.
Le travail c’est la santé.
Baiser exotique
« Divin ».
Un liquide chaud et aigre-douxs’infiltre dans ma bouche et revigore mes entrailles.
« Ce goût m’évoque quelque chose mais j’ignore se que c’est. »
Je rougis comme une gamine prise en faute.
Je savoure, savoure avec passion ce morceau qui s’introduit entre mes dents.
« Je veux que ce plaisir et cette sensation ne cessent jamais ».
L’odeur du fruit interdit m’enivre et imprègne tous les pores de ma peau.
Je chavire. Je feins la fuite, tente de me contenir, mais n’y parviens pas. Il se peut, que je ne le
souhaite pas.
C’est la première fois que je déguste ce fruit, mais cela ne sera pas la dernière.
Tous mes sens sont en éveil. Ils désirent être aux premières loges et ne rien manquer du
spectacle.
D’habitude, je ne suis pas si gourmande, mais là c’est autre chose.
Rien n’est comparable à ce mélange, à cette mixture presque céleste.
« Pourquoi n’ai-je pas osé plutôt ? Que je suis stupide, moi alors !
« J’éprouve tellement de plaisir et de bonheur »
Jusqu’à cet instant, cette jouissance je l’avais refoulé au fond de mon inconscient comme une
pierre précieuse. Personne n’était au courant, c’était mon jardin secret.
Le jour où par surprise, j’y ai succombé, j’avais pensé délicieuse-victoire.
Quelle joie à l’évocation de ce doux souvenir de mes quinze ans ? Un met, que j’ai par la suite
cherché à retrouver sans y parvenir. Par peur, par manque de courage sans doute. Il m’arrive
parfois de m’abreuver d’insultes tel que lâche et hypocrite.
Lâche de ne pas oser faire le bon choix et hypocrite pour avoir fait semblant aussi longtemps.
Mes parents m’ont donné des valeurs, m’ont appris qu’il faut manger de tout surtout lorsqu’un
plat est cuisiné avec amour et passion.
La coquine que je suis, a bien retenu la leçon et lorsqu’on m’invita à déguster « ce plat là »,
j’hésite une seconde par peur de l’inconnu, mais la peau est tellement exotique et emplie de
volupté que je ne me fait pas fait prier deux fois. Je dévore à pleine bouché.
À chaque morceau, je me délecte du jus et mets tout mes charmes en avant. Mes papilles en
redemandent et je ne suis pas avare de compassion, je me trouve même très généreuse.
Cette arôme, mon esprit la gravé pour toujours. Il m’a presque conduit à la perdition et à l’ivresse,
comme une alcoolique, je ne peux m’arrêter.
L’oiseau
Chaque famille possède son rebelle. Chez les Sages, ce rôle est pour moi. J'y vois un honneur.
En contrepartie de cet avantage, on me place en maison de correction. A Sarcelles. Ville ou
l'avenir est incertain. Banlieue française, ou joie de vivre et criminalité se font face. Derrière les
murs de ma prison, je vomis ma rage contre le monde. En m'enfermant, il me coupe l'air. En me
faisant quitter Paris, il brise mes rêves de splendeur. Je dépéris. Je veux vivre en haut et
atteindre les cimes des arbres. Et non, plus imaginer ma vie entre les barreauxd'une cage.
Mes aminemies
Une voix haute et perche a dit "aujourd'hui c'est dictée surprise". Mon cœur s'emballe et mon
ventre se noue". Appelle les pompiers, une crise cardiaque est entrain d'arriver. Du fond de la
classe, je prie pour qu'un trou béant apparaisse et m'avale sans que personne s'en aperçoive. Je
n'ai guère le choix, je dois faire face à mes ennemies orthographe, grammaire et conjugaison.
Mon ego risque de prendre un sacre coup, c'est certain. Je me sens trahie, elle aurait pu nous
prévenir. C'est mal me connaître, ma terreur apprivoise je décide de les affronter.
Déterminisme social
" Les maliens, sont fais pour le ménage". Je reçois ces mots comme une gifle. J’ai mal. Mais, je
me contiens et décide de faire face. "Trouve toi un autre emploi "chuchote mon intuition. Par peur
de ne rien trouver d'autre, j'accepte la proposition. Commence alors, le début d'une longue
agonie.
Une trop longue attente
"Allo, Marie. C'est Hugo"
"Hugo! Non, je n'en crois pas mes oreilles"
"Oui, je sais 25 ans c'est long"
"Tu déconnes ou quoi? 25 ans sans voir mon fils, c'est plus que la moitié d'une vie"
"Justement, je refait apparition à ce sujet. Il veut te voir, il veut te rencontrer.
Marie-jane
Mon esprit s’évade ailleurs et conduit à une vision du monde différente. Tout paraît trouble autour
de moi. Je ressens de la peur et reste confuse. J’analyse chaque phénomène en noir et refuse
les nuances de gris. Ma perception d’enfant ouvre la porte à celle d’un adulte désabusé. Avant
petite fille naïve, je me promenais dans les rues de la ville avec confiance. Un regard sur le
monde innocent. Les événements s’annoncent dissemblables aujourd’hui. J’hallucine chaque
jour. Mon microcosme imaginaire s’effondre. L’approche de l’apocalypse ? Des gens bien
s’accrochent à tout ce qui permet de ne pas perdre pied. La fin de notre espèce sonne selon
quelques-uns. Devons-nous protéger notre descendance de toutes ces horreurs ou la laisser
croire que les choses peuvent changer ? Je m’interroge. Je me réveille d’un long et profond
sommeil. À l’instar de la belle au bois dormant. Dix ans plus tard, mon psychisme a évolué. Cela
s’appelle la maturité. Pleine de prise de conscience agréable, et de l’amertume. J’aimerais
posséder des facultés de voyante afin de prédire l’avenir. Un environnement meilleur bien
entendu. Je deviens complètement folle. La réalité de la vie s’avère dure et la cécité me guette.
Elle m’invite à la rejoindre. Elle se moque de moi, me traite de lâche. Petit poucet, où te trouve tu
que je puisse t’emprunter tes bottes de sept lieux ? Fuir dans les contes de Grimm. J’éprouve un
sentiment. Des capteurs se braquent sur moi en permanence. Je veux aller dans un endroit, où
règne l’utopie. L’attrape rêve accrocher au-dessus de mon lit, une nuit a fait voler cet espoir en
éclat. J’ai envie de me transformer en oiseau et de m’envoler loin de ce monde. Je recherche
l’amour universel. Il a presque disparu et a laissé place à l’égoïsme et la superficialité. Si
seulement, un génome humain existe et permet de se réinventer. Un scientifique fanatique qui
modifie chaque chromosome de l’Homme afin de le rendre meilleur. Un virus virulent a détruit
son humanité.

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Ici et ailleurs recueil de nouvelles

  • 1. L’inconnu du métro En face de moi. Tu t’assois. Tu me lances un regard triste. Vide. Ton visage est marqué. Je suis mal à l’aise. Je l’admets. Tu bois. Par petite gorgée. Ta bière. Tu empestes l’alcool. Je feins l’indifférence. Mais, tu m’interpelles. J’imagine ton histoire. Ton vécu. Pourquoi tout ça ? Mon syndrome du sauver s’enclenche. Je n’ose rien dire. J’ai peur. On semble si différent. Et pourtant.
  • 2. JOUISSUS ET INSATISFACTUS La première phrase d’un récit, est l’élément stimulant. Dans l’esprit d’un écrivain. Celles qui suivent. Confuses et imprécises. Un sentiment de rater. D’inachevé. Un vide immense dans l’esprit. Qu’il ne parvient à combler. La dernière, un soulagement. Un chemin périlleux de plusieurs kilomètres, dans les méandres de ces pensées. L’auteur a tout donné. Il est exténué. Ces blocages émotionnels. Ces joies et ces peines mises à nues, devant un lecteur qui le jugera sans pitié. Il semble vulnérable. Les critiques ne se font pas attendre. Mais, détrompez-vous, il n’a pas dit son dernier mot. Les premiers mots posés avec amour et douleur sur une page blanche. Cette phrase sublimé! Commence bien avant la pensée. L’inconscient tourbillonnant amorce son œuvre de tri et de sélection. Notre conscient récupère les informations. Il ne nous épargne rien. Un véritable sacrifice. L’odyssée de nos expériences passées se raconte. Notre chemin de vie se dévoile, de manière intime. Un volcan magnifique, profond et éprouvant explose. Il ne choisit pas. Aucun contrôle n’est envisageable. Des regrets rejaillissent de notre âme. Des souvenirs lointains et enfouis s’éveillent. Les larmes coulent à l’occasion. Cela fait mal. Une peur s’empare de lui. Il désire renoncer par moment. Il s’arme de courage et de détermination, pour mener à bien sa tâche. Tout est vomi avec violence sur la page. Ou posée avec douceur. La culpabilité et la honte font parfois place. Mais, il décide d’assumer pour l’amour de l’écriture ainsi que des lecteurs. L’artiste jure que l’on ne l’y reprendra plus. Les jours passent. Il admire son œuvre d’un œil fier et triomphant. Une bataille est gagnée, mais pas la guerre.
  • 3. Le cœur plein de compassion et ému. Il se délecte de sa victoire, d’avoir su patienter face à cette pénible épreuve. De nouveau insatisfait. Il modifie, supprime, barre. Se reproche, de ne pas avoir tout donné de lui même. Un authentique combat contre son soi démarre de plus belle. Durant ce temps, il paraît absent. A ce monde. Emmuré dans son cocon. L’univers des mots et de la réplique juste. Tout semble étranger à sa personne. Son introspection se déroule seule. Il se retrouve face à sa vérité et surtout à son silence. Comme Van Gogh, il peint avec son âme des belles images. Qui resteront du moins, il l’espère. Pour l’éternité. Des générations futures le liront. Ou hélas il sera oublié. A jamais. Triste réalité pour lui. Il s’en moque. L’essentiel consiste à vivre pour sa passion. De donner à l’humanité tout entière, des rêveries, de l’espoir ou de la sagesse. Il réitère de nouveau. Avec une seconde phrase. Mais, il l’a bien compris. L’exceptionnel, l’unique, demeure la première. La suivante, ne sert qu’à compenser l’amertume de la perte de la précédente. Eva Diallo
  • 4. Ma France Il était une fois,dans une demeure fortifiée du nom de…… Non ! Pour débuter mon histoire,c’estnul. La vérité, c’estque je m’ennuie un samedi,donc je décide d’aller au château de Versailles pour me cultiver et apaiser ma frustration d’être une pauvre. Revivre la Renaissance etadmirer l’embonpointde nos chers prédécesseurs. J’entre dans les appartements de Louis XVI, et reste ébahie devant la peinture de notre belle ex- Souveraine, Marie-Antoinette. Je contemple la toile et lâche : « Dommage,c’étaitune petite coquine.Mais, courageuse ». Soudain,la peinture me parle. Pas le cadre du tableau,la Reine. Je sais.Vous ne me croyez pas.Mais, c’estla stricte vérité. Au début, je me dis que j’ai dû inhaler quelque chose de toxique.Leur produitdétergeant. Ça ne peut pas être la Marijuana. Je n’en ai pas fumé en allantau musée. Alors, je reste planté là. Comme si,Jésus de Nazareth me faisaitun sermon. Elle poursuit. « Mon amie l’histoire de France auraitpu être différente et la guillotine auraitpu mettre épargné si seulement…. ». Elle s’arrête quelques secondes,car d’autres visiteurs s’approchent. Moi, je n’ai toujours pas bougé.J’hallucine.
  • 5. Un ami, est mort. Cette nuit. Je ne dors pas. Je réfléchie. A ma vie, mes actes, mes rêves, mes espoirs. Je m’interroge. Ne trouve aucune réponse à mes questions. Mon plexus solaire souffre le martyre. Je ne parviens pas à pleurer. Tout est bloqué. Je ne distingue plus son visage. Son odeur s’éloigne avec le vent. J’ai peur de l’oublier. D’où je viens. Il faut rester fort. Ne pas paraître faible. C’est idiot. Je suis vivante. J’ai droit d’avoir des émotions. Ma colère doit être montrée au monde entier. Je n’ai que dix ans. Mais, je comprends. Mon voisin a noyé mon chaton.
  • 6. La voix de la conscience Un soldat,revient de guerre. Le visage ravagé, par la privation. La tuerie. Il marche sur un sentier. Un être étrange, l’interpelle. Un ange ? Un espritmalin ? Je laisse,libre cours à votre imagination. Cette chose,lui poser des questions : Que fais tu, à marcher ? Là. L’homme prend peur.Il regarde autour de lui.Ne voit rien. Il se croit fou. Mais, poursuit. La voix réitère. Tu dois me répondre ! Le soldatsous le choque dis.Malgré lui : Je reviens de la guerre. Pourquoi es tu parti combattre ? Je ne le sais pas trop moi même.Je fais se que mon gouvernementm’ordonne. As tu des remords ? Mon esprit,mon âme etmon corps me torturent. Si seulement,je pouvais revenir en arrière. As-tu une femme etdes enfants ? Dans mon village.Je ne suis pas certain,qu’ils me reconnaitront. Ils te manquent? Au débutoui. Mais, tout les crimes odieuxque j’ai vu. Ceux que j’ai commis.Mon cœur s’estcomme déchiré.J’ai oublié se qu’estl’amour,la tendresse etla compassion. Je n’arrive même plus à ressentir la chaleur d’un enfant. Cette joie immense qui t’envahitlorsque l’on devientpère.Cette fierté. D’avoir une famille. Mon cœur ne se remplira plus de plénitude,quand mon fils etma fille crierontpapa à mon retour. Ma femme m’aura déjà remplacé.Mes enfants me verront comme un étranger. Satané monde.Avec son égo démesuré.Les hommes sontcruels. Je me sens comme un misérable.J’ai détruis.Privé autrui de l’amour des siens.De ces biens. Il sanglote.Arrête sa marche.S’assois sous un arbre.Pleure. La créature étrange,chuchote au creux de son oreille.
  • 7. Tu sais qui je suis ? Ta conscience.
  • 8. Je t’aime, et toi ? Elle se concentre sur son mariage. Se réjouit. Resplendit de bonheur. Elle se sent sereine. Elle est au contrôle de sa vie. Son humeur est joviale. Elle stress un peu. Elle contemple sa robe. La suspend dans l’armoire. Tout semble prêt. Sa préoccupation ? La liste des invités. Une organisatrice, l’aide. Son fiancé vit toujours à New York. Leur rencontre a eu lieu dans cette ville. Un soir, un jeune homme l’accoste. Il désire la revoir. Elle refuse sur l’instant. Il ne se décourage pas. La deuxième rencontre est la bonne. Ils se fréquentent quelques temps. Ils visitent divers coins. Il lui présente ces parents. À la fin de leur cursus, ils doivent se séparer. Elle habite en grande Bretagne. Lui, dans le New Jersey. Elle prend peur. Il la rassure. Lui fait sa demande. Elle répond oui. Elle rentre dans son pays natal. Annonce la nouvelle à sa mère. Les préparations débutent. Dans sa chambre. Elle reçoit un appel. C’est le choc. Son fiancé est mort. Suicide. Un deuil pénible commence. Elle sombre. Elle téléphone à la mère du défunt. Surprise. Il vit toujours. Quelle perfidie. Le lâche est localisé. Il a juste changé d’avis. Elle est meurtrie. Prise de conscience. Puis, résilience. Elle se réoriente.
  • 9. Devient planificatrice de mariage. Son rêve ne s’est pas réalisé. Elle aide les autres femmes à concrétiser le leur. Un lundi de pluie C'est lundi. Il pleut. Moi, d'humeur maussade sors promener le chien. Je le vois. Il porte une veste sale. Il a froid. Il semble perdu. Je ressens un pincement au cœur. Je lève les yeux au ciel. J'ignore se que je cherche. Sans doute, une réponse à cette fatalité. La pauvreté. Gentiment, je m'approche. Et dis. Avec douceur. " tenez, monsieur une petite pièce". Soudain, j'entends au loin. D'un ton sec et colérique. " coupez, on reprend. Cette idiote vient de gâcher la scène". Mélancolie Ce matin, je suis tiré du sommeil avec un point au fond de mon cœur. J’ouvre les yeux et les pensées commencent à envahir mon esprit. Je vois tout en noir. J’espère chaque aurore que tout demeure lumineux. Détrompez-vous, je ne suis pas dépressive. On appelle cet instant, avoir un réveil difficile. Je tente de me lever, mais mon corps ne répond plus à mon mental. Rien qu’à l’idée d’aller travailler, mon estomac se noue. Plus jeune, je m’imaginais parcourir le monde comme un Globe trotteur. Et me voilà dix ans plus tard, coincé dans un bureau. Je saute du lit, me dirige vers la salle de bain. Je vous assure à ce moment-là, il n’existe aucune différence entre moi et un zombie. Je me lave les dents et me douche. J’adore entreprendre ma toilette d’habitude, mais bizarrement, je ne suis pas motivé et j’ai froid. Je m’habille, je prends un jus de fruit et un peu de magnésium. Oui, je sais un petit déjeuner fort et solide, permets de tenir toute la journée et de rester concentré. Mais soyons honnêtes, je m’en fiche. Je fais partie de la génération rapide. J’opte pour le bus, dans la voiture je suis seule avec la radio. Qui ne me donne aucune réponse lorsque je lui demande pourquoi la circulation n’avance pas vite. Au moins dans la navette, je rencontre des humains. J’adore écouter les petites conversations, les observer avec attention. Il y a ceux qui font semblant d’être excités par leurs jobs. Les ambitieux. Sans commentaire. Les marginaux, que la société ne pourra plus récupérer. Certains n’ont toujours pas quitté le lit. J’arrive au travail et je suis déjà stressé. Pourquoi me demandez-vous ? Et bien, ma responsable est dans tous ces états. La pression est à son comble. Elle nous contrôle et nous suit du coin des yeux. Du moins, c’est, ce que tout le monde pense. Les salariés sont un peu paranoïaques. Comme si elle n’avait rien d’autre à faire. Et parfois, on souhaite juste être une petite souris qui se faufile dans un trou. Il arrive d’être content d’aller au travail. La plupart désirent, d’éternelles vacances. J’envie les individus qui affectionnent leurs emplois.
  • 10. Pour moi, tous les jours sont un lundi matin. Le weekend se termine. On entre dans la dure réalité du premier jour de la semaine. Je connais des personnes qui aiment le lundi. Je leur tire mon chapeau. Moi, je veux rester dormir et flâner au lit. Lorsqu’on n’a pas de poste, on n’est pas content et avec un métier ce n’est pas mieux. L’homme est vraiment complexe parfois. Moi, en l’occurrence. Et me voilà reparti dans mon égocentrisme. J’aime parler de ma personne. Je me savoure à toutes les sauces. Un peu de narcissisme c’est bien pour l’estime. Trop, c’est pathologique. C’est la naissance du jour, j’ai juste envie d’écrire. Je patiente, jusqu’à la prochaine consigne qui se fait attendre. Mais c’est tellement fort, que je me lâche sur le papier. Allez, bonne journée, faites comme moi, soyez concentré, motivé et discipliné. Le travail c’est la santé. Baiser exotique « Divin ». Un liquide chaud et aigre-douxs’infiltre dans ma bouche et revigore mes entrailles. « Ce goût m’évoque quelque chose mais j’ignore se que c’est. » Je rougis comme une gamine prise en faute. Je savoure, savoure avec passion ce morceau qui s’introduit entre mes dents. « Je veux que ce plaisir et cette sensation ne cessent jamais ». L’odeur du fruit interdit m’enivre et imprègne tous les pores de ma peau. Je chavire. Je feins la fuite, tente de me contenir, mais n’y parviens pas. Il se peut, que je ne le souhaite pas. C’est la première fois que je déguste ce fruit, mais cela ne sera pas la dernière. Tous mes sens sont en éveil. Ils désirent être aux premières loges et ne rien manquer du spectacle. D’habitude, je ne suis pas si gourmande, mais là c’est autre chose. Rien n’est comparable à ce mélange, à cette mixture presque céleste. « Pourquoi n’ai-je pas osé plutôt ? Que je suis stupide, moi alors ! « J’éprouve tellement de plaisir et de bonheur » Jusqu’à cet instant, cette jouissance je l’avais refoulé au fond de mon inconscient comme une pierre précieuse. Personne n’était au courant, c’était mon jardin secret. Le jour où par surprise, j’y ai succombé, j’avais pensé délicieuse-victoire. Quelle joie à l’évocation de ce doux souvenir de mes quinze ans ? Un met, que j’ai par la suite cherché à retrouver sans y parvenir. Par peur, par manque de courage sans doute. Il m’arrive parfois de m’abreuver d’insultes tel que lâche et hypocrite. Lâche de ne pas oser faire le bon choix et hypocrite pour avoir fait semblant aussi longtemps. Mes parents m’ont donné des valeurs, m’ont appris qu’il faut manger de tout surtout lorsqu’un plat est cuisiné avec amour et passion.
  • 11. La coquine que je suis, a bien retenu la leçon et lorsqu’on m’invita à déguster « ce plat là », j’hésite une seconde par peur de l’inconnu, mais la peau est tellement exotique et emplie de volupté que je ne me fait pas fait prier deux fois. Je dévore à pleine bouché. À chaque morceau, je me délecte du jus et mets tout mes charmes en avant. Mes papilles en redemandent et je ne suis pas avare de compassion, je me trouve même très généreuse. Cette arôme, mon esprit la gravé pour toujours. Il m’a presque conduit à la perdition et à l’ivresse, comme une alcoolique, je ne peux m’arrêter. L’oiseau Chaque famille possède son rebelle. Chez les Sages, ce rôle est pour moi. J'y vois un honneur. En contrepartie de cet avantage, on me place en maison de correction. A Sarcelles. Ville ou l'avenir est incertain. Banlieue française, ou joie de vivre et criminalité se font face. Derrière les murs de ma prison, je vomis ma rage contre le monde. En m'enfermant, il me coupe l'air. En me faisant quitter Paris, il brise mes rêves de splendeur. Je dépéris. Je veux vivre en haut et atteindre les cimes des arbres. Et non, plus imaginer ma vie entre les barreauxd'une cage. Mes aminemies Une voix haute et perche a dit "aujourd'hui c'est dictée surprise". Mon cœur s'emballe et mon ventre se noue". Appelle les pompiers, une crise cardiaque est entrain d'arriver. Du fond de la classe, je prie pour qu'un trou béant apparaisse et m'avale sans que personne s'en aperçoive. Je n'ai guère le choix, je dois faire face à mes ennemies orthographe, grammaire et conjugaison. Mon ego risque de prendre un sacre coup, c'est certain. Je me sens trahie, elle aurait pu nous prévenir. C'est mal me connaître, ma terreur apprivoise je décide de les affronter. Déterminisme social " Les maliens, sont fais pour le ménage". Je reçois ces mots comme une gifle. J’ai mal. Mais, je me contiens et décide de faire face. "Trouve toi un autre emploi "chuchote mon intuition. Par peur de ne rien trouver d'autre, j'accepte la proposition. Commence alors, le début d'une longue agonie. Une trop longue attente "Allo, Marie. C'est Hugo" "Hugo! Non, je n'en crois pas mes oreilles" "Oui, je sais 25 ans c'est long" "Tu déconnes ou quoi? 25 ans sans voir mon fils, c'est plus que la moitié d'une vie" "Justement, je refait apparition à ce sujet. Il veut te voir, il veut te rencontrer. Marie-jane
  • 12. Mon esprit s’évade ailleurs et conduit à une vision du monde différente. Tout paraît trouble autour de moi. Je ressens de la peur et reste confuse. J’analyse chaque phénomène en noir et refuse les nuances de gris. Ma perception d’enfant ouvre la porte à celle d’un adulte désabusé. Avant petite fille naïve, je me promenais dans les rues de la ville avec confiance. Un regard sur le monde innocent. Les événements s’annoncent dissemblables aujourd’hui. J’hallucine chaque jour. Mon microcosme imaginaire s’effondre. L’approche de l’apocalypse ? Des gens bien s’accrochent à tout ce qui permet de ne pas perdre pied. La fin de notre espèce sonne selon quelques-uns. Devons-nous protéger notre descendance de toutes ces horreurs ou la laisser croire que les choses peuvent changer ? Je m’interroge. Je me réveille d’un long et profond sommeil. À l’instar de la belle au bois dormant. Dix ans plus tard, mon psychisme a évolué. Cela s’appelle la maturité. Pleine de prise de conscience agréable, et de l’amertume. J’aimerais posséder des facultés de voyante afin de prédire l’avenir. Un environnement meilleur bien entendu. Je deviens complètement folle. La réalité de la vie s’avère dure et la cécité me guette. Elle m’invite à la rejoindre. Elle se moque de moi, me traite de lâche. Petit poucet, où te trouve tu que je puisse t’emprunter tes bottes de sept lieux ? Fuir dans les contes de Grimm. J’éprouve un sentiment. Des capteurs se braquent sur moi en permanence. Je veux aller dans un endroit, où règne l’utopie. L’attrape rêve accrocher au-dessus de mon lit, une nuit a fait voler cet espoir en éclat. J’ai envie de me transformer en oiseau et de m’envoler loin de ce monde. Je recherche l’amour universel. Il a presque disparu et a laissé place à l’égoïsme et la superficialité. Si seulement, un génome humain existe et permet de se réinventer. Un scientifique fanatique qui modifie chaque chromosome de l’Homme afin de le rendre meilleur. Un virus virulent a détruit son humanité.