5. L’investissement consiste pour une entreprise
(ou tout agent économique) à affecter des
ressources financières à l’acquisition d’une
immobilisation.
6. Selon la forme :
Investissement matériel ou corporel ;
Investissement immatériel :
Investissement incorporel ;
Investissement financier;
Investissement intellectuels (formation …)
Selon l’objectif :
Investissement de modernisation ;
Investissement de capacité ;
Investissement de renouvellement ;
7.
8. L’entreprise doit se procurer des biens destinés à
rester durablement en son sein. Ainsi, un
industriel a besoin de machines, de locaux
…pour la fabrication et la vente de sa production.
Tous ces éléments sont des élément de l’actif
immobilisé(classe 2) qui constituent des
investissements .
9. Durant sa vie l’entreprise a besoin de réaliser de
nouveaux investissements pour faire face à l’usure, à
l’obsolescence des anciens matériels et aux besoins
d’accroître la production.
10.
11. A la création :
Terrains
Locaux
Aménagement
Machines…
Au cours de la vie :
Remplacement
Extension (capacité)
Productivité
La bonne détermination des besoins de financement à
la création d’une entreprise conditionne son succès et
sa pérennité (continuité).
12. Pour une entreprise qui a besoin de financement pour ses investissements,
plusieurs possibilités sont ouvertes :
Elle peut tout d’abord faire appel à sa propre épargne : autofinancement
constitué des amortissements et des bénéfices non distribués mis en
réserve
Elle peut également trouver des capitaux auprès des associés de
l’entreprise ou des actionnaires (émission des actions en bourse) et
augmenter ainsi son capital.
Elle peut aussi recourir à des emprunts à moyen et à longue terme. Le
crédit-bail constitue une autre possibilité : il s’agit d’un système de
location avec une option d’achat à terme. Cette formule permet à
l’entreprise de disposer de moyens de production sans immobiliser de
capitaux
13.
14. L’autofinancement :
L’autofinancement est la capacité de l’entreprise
de financer ses investissements par ses propres
moyens.
Dans le CGNC marocain figure la définition de la
notion de capacité d’autofinancement (CAF)
qu’elle représente la totalité des ressources
internes que l’entreprise pourrait consacrer à
l’autofinancement.
15. Ses caractéristiques :
Coût de collecte nul ;
Rémunération facultative ;
Ressources périodique régulière ;
Maintien de l’Independence financière ;
Insuffisant pour le financement des projet important.
16. Résultat net l’exercice:
bénéfice + ou perte -
+ Dotations (*)
- Reprise (*)
+ La valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées
- Produits de cession des immobilisations
= Capacité d’autofinancement (C.A.F)
- Distribution de bénéfices
= L’autofinancement
(*) À l’exclusion des éléments de moins d’un an
17. Excédent brut d’exploitation (E.B.E)
ou insuffisance brut d’exploitation (I.B.E)
+ Autres produits d’exploitation (*)
+ Reprise d’exploitation; transfert de charges (*)
+ Produits financiers (*)
+ Produits non courants (*)
- Autres charges d’exploitation (*)
- Charges financières (*)
- Charges non courants (*)
- Impôts sur les résultats
- Les dotations (*)
= C.A.F
- Dividendes distribués
= Autofinancement
(*) À l’exclusion des éléments durable
18. Emprunt à moyen et long terme :
C’est un emprunt à long terme, constaté auprès
d’un seul ou plusieurs prêteurs. Ce dernier peut
être la banque ou un établissement de crédit:
Emprunt à moyen terme : de 2 à 7 ans;
Emprunt à long terme : de 7 à 15 ans.
L’emprunt constitue un élément du financement
permanent (classe 1).
19. Ses caractéristiques :
Possibilité de financer des projet important;
Disponibilité immédiate ;
Complément de l’autofinancement ;
Coût élevé ;
Il exige des garanties ;
Son remboursement :
Annuité = amortissement + intérêts
20. L’augmentation du capital :
Le capital est constitué par les apports réalisés par les
associés en contrepartie des actions émises par une
société.
On distingue deux types d’augmentation du capital:
Par apports nouveaux : émission d’action nouvelle en
contrepartie liquide.
Par apports nouveaux en nature : émissions d’action
nouvelles en contrepartie d’autre biens.
21. À la création de l’entreprise des apports sont
réalésés. L’analyse de ces apports est différente
selon la forme juridique de l’entreprise:
Entreprise individuelle Société
Il y a un seul propriétaire qui réalise
des apports constatés dans le
capital individuel.
Selon la forme de la société, il y a
quelques associés ou un grandes
nombres d’actionnaires qui
réalisent chacun un apport.
La somme des apports constitue le
capital social.
22. Ses caractéristiques :
Une garantie pour les prêteurs ;
Un financement permanent : pas de remboursement ;
Accroissement de la capacité d’endettement de l’entreprise ;
23. Le crédit bail : leasing
Technique de financement qui a pour objet la
location d’un bien, met à la disposition de
l’entreprise par une société spécialisée, avec des
options laissées au locataire d’acheter le bien
dans un second temps, de renouveler le contrat
de location ou de restituer le bien bailleur.
Autrement appelé « leasing » ou « location avec
option d’achat » (LOA)
Ces immobilisations louées par l’entreprise ne
doivent pas figurer parmi les éléments d’actif.
25. Ses caractéristiques :
Financement des biens sans apports de capitaux propres ;
Rapidités ;
Garantie contre l’obsolescence.
Coûts élevés ;
Redevances périodiques ;
Difficile pour certains équipements très spécialisés ;
26.
27. Calcul de la valeur d’entrée :
Les éléments constituent de la valeurd’entrée:
• Prix d’achat;
• Droits de douanes (si le bien est importé) ;
• Impôts et taxes non récupérables ;
• Charges de montages et d’installation ;
• Frais accessoirse (transport, transit, frais de
réception…)
28. Calcul des frais d’acquisitions :
Les éléments constituent des frais d’acquisitions:
Droits de mutation :
Droits d’enregistrements ;
Commissions ;
Frais d’actes ;
Frais de notaire ;
Honoraires ;
Dépenses d’aménagement ;
Taxe non récupérable .
29. Exemple explicatif :
L’entreprise «ABC» acquiert un matériel de production au
prix de 100 000 DHs, droits de douane: 20 % du prix
d’achat, frais de transport: 3 000 DHs, assurance sur
transport: 10% de frais de transport, frais de transit: 2 000,
charges d’installation: 1 500 DHs, les droits
d’enregistrement: 800 DHs; les honoraires et commissions:
1 000. Le tout est réglé par chèque.
30. Calcule de la valeur d’entrée :
Prix d’achat = 100 000
Droit de douane = 20% * 100 000 = 20 000
Frais de transport = 3 000
Assurance/transport = 10% * 3 000 = 300
Frais de transit = 2 000
Frais d’installation = 1 500
Calcule des frais d’acquisition :
Droit d’enregistrement = 800
Les honoraires et commissions = 1
000
= 126 800
= 1 800
31. Comptabilisation de l’acquisition de l’immobilisation:
Date
Matériel et outillage
Frais d’acquisition des immobilisations
Banque
C.B n°…
2332
2121
5141
126 800
1 800
128 600
N.B : il faut calculer le montant de la TVA de chaque
élément, si il est demandé, car chaque éléments a son
taux de TVA, aussi des éléments exonérés.
32.
33. Le premier souci est de définir les caractéristiques d’un
investissement susceptible de produire, au cours des
années de son utilisation, des recettes couvrent la totalité
des charges et engendrent un profit maximum, mais la
rentabilité d’investissement n’est pas suffisante : toutes
les décisions finales dépend du mode de financement de
l’investissement .
Un investissement n’est rentable que si les
gains attendus sont supérieurs au capital
engagé.
34. La rentabilité économique : on appréciera la rentabilité
de l’investissement , c.à.d. le rapport entre le résultat
définitif et le montant total des capitaux investis, sans
se préoccuper de l’origine de ces capitaux .
La rentabilité financière: on incorpore à la rentabilité
économiques les charges résultant du mode de
financement
35. Il s’agit de répondre aux questions suivantes:
l’investissement en vue de la réalisation d’un projet est-
il opportun ?
Est-il susceptible de dégager un profit intéressant ?
Généralement, un investissement a une durée de vie de
plusieurs années . Aussi , pour apprécier sa rentabilité, est-
il naturel d’avoir recours à la technique d’actualisation .
36. La rentabilité financière tient compte, pour le calcul du
profit, de l’incidence de financement retenu.
Mais les méthodes d’analyse restent les même que pour
la sélection d’un investissement.
37. Le choix d’investissement est l’ensemble des études de
faisabilité à travers l’analyse prévisionnelle de la
rentabilité économique et financière du projet.
Ainsi cette analyse permet de garantir la certitude que
l’excédent des recettes attendues sur les charges
prévisibles sera suffisamment rémunérateur.
38.
39. Tout investissement est défini par une série des
caractéristiques :
La durée de vie :
Afin d’évaluer les gains attendus, il est nécessaire de
connaître la durée d’exploitation du projet, cette dernière
étant difficile à prévoir, on retient généralement la durée
d’amortissement.
40. Dépenses:
Capital investi:
La VE ;
Les frais d’acquisition ;
Dépenses engendrées par son utilisation et le maintien
de son existence;
Recettes :
La valeur résiduelle.
Produits successif résultant de son emploie (cash-flow);
41. La valeur résiduelle :
C’est la valeur à laquelle le bien, objet d’investissement ,
à la fin de sa durée d’utilisation, peut être cédé.
Les flux nets de trésorerie (cash-flow) générés par le
projet :
L’entreprise attend d’un projet d’investissement des
rentrées nettes d’argent (recettes - dépenses) désignées
par le terme cash-flow (FNT)
FNT= recettes d’exploitation – dépenses d’exploitation –
dotations aux amortissements = résultat avant impôts
- I/S = résultat net
+ dotation aux amortissements = Flux Nets de
Trésorerie
42.
43. Les critères de choix entres projet sont:
La valeur actuelle nette ( VAN)
L’indice de profitabilité (IP)
Le délai de récupération du capital investi (DRC)
Le taux interne de rentabilité (TIR)
44. La VAN d’un investissement (à l’époque 0) est
égale à la somme des valeurs actuelles, à la date
d’acquisition de l’investissement, des rentrées
nettes de trésorerie compte tenu des dépenses
d’investissement.
NB: pour choisir entre les projets il faut qu’ils aient le même
objectif, la même durée de vie et leur VAN soit calculée
au même taux d’actualisation et à la même époque
45. VA N = -I0 + ∑ (Rk –Dk)(t+1)-k + V(1 + t)-n
Valeur résiduelle
prévisionnelle
actualisée
Recettes nettes
d’exploitation
prévisionnelles
actualisées
Rk : les recettes
nettes
Dk : les dépenses
46.
47. Soit un investissement dont le coût initial est de 800 000
dhs. Durée de vie utile: 5 ans. Les recettes nettes
d’exploitation, évaluées à la fin de chaque année,
dégagées par cet investissement, sont les suivantes:
Valeur résiduelle nulle. Taux 8%
FNT actualisées :
=110 000(1,08)-1+190 000(1,08)-2+360 000(1,08)-3+320
000(1,08)-4+230 000(1,08)-5
=942 269,51
VAN=-800 000+942 269,51=142 269,51 DHS
1 2 3 4 5
110 000 drh 190 000 drh 360 000 drh 320 000 drh 230 000 drh
49. L’entreprise « Casa-pull » est spécialisée dans la production et
la commercialisation sur commande de pulls en laine.
Le 01/01/97, pour augmenter sa production, elle a le choix
entre deux machines présentant les caractéristiques suivantes:
Taux de l’impôt sur les sociétés : 35%
éléments Machine BROTHER Machine ACTIVA
Coût d’acquisition (HT) 700 000 dhs payables
immédiatement
630 000 dhs payables
immédiatement
Procédé d’amortissement constant Constant
Durée d’utilisation 5ans 5ans
Production annuelle 4 500 pulls 4 400 pulls
Dépenses de P° par unité
produite
130 dhs 135 dhs
Prix de vente unitaire
(HT)
185 dhs 185 dhs
51. Si l’entrepreneur doit faire un choix entre plusieurs
investissements, il sélectionnera donc le projet qui a laVAN
la plus élevée.
C’est le cas de la machine BROTHER.
52. Le taux interne de rentabilité d’un investissement
est le taux d’actualisation qui annule sa valeur
actuelle nette.
53. TI R = -I0 + ∑ (Rk –Dk)(t+1)-k + V(1+ t)-n =
0
54. Le TIR est calculé indépendanement du taux d’actualisation
choisi, mais l’acceptation du projet se détermine par comparaison
entre le TIR et le taux d’actualisation choisi.
Le projet est accepté si le TIR est supérieur au taux
d’actualisation.
Le choix entre plusieurs projet s’opère en retenant
l’investissement dont de TIR est le plus élevé
Le TIR est le taux maximum auquel on peut accepter d’emprunt
pour financer l’investissement
55.
56. Reprenons l’exemple précédent
110 000(1+t)-1+190 000(1+t)-2+360 000(1+t)-3+320 000(1+t)-
4+230 000(1+t)-5-800 000=0
À 8% VAN = 142 269,51
À 14% VAN= -5 399,74
Par interpolation linéaire, nous trouvons t=0,1375
TIR=13,75%
57. L’investissement est opportun car le TIR est supérieur au
taux d’actualisation .
L ’entreprise ne doit pas accepter d’emprunt à un taux
d’intérêt supérieur à 13,7% l’an pour son projet.
58. L’indice de profitabilité est le rapport entre les flux
nets de trésorerie actualisés et le montant de
l’investissement
Le taux de profitabilité est donc le rapport entre la
VAN et le montant de l’investissement
59. I P = ∑ (Rk –Dk)(t+1)-k + v(1+ t)-n = VAN + I0
I0 I0
TP= VAN
I0
60. Il est nécessaire que l’IP soit supérieure à 1 pour
que l’investissement soit acceptable.
Un indice supérieur à 1 indique une VAN positive
et vise vers sa.
Cet indice permet de dégager la rentabilité par
unité d’investissement.
61.
62. Pour le même exemple que précédemment, au taux
d’actualisation de 8%
I P = 942 269,51 =1,1778
800 000
et TP=142 269,51 =0,1778 soit 17,78%
800 000
63. La profitabilité de ce projet est égale à 17,78% de
la dépense d’investissement; l’investissement
rapporte 0,1778dhs en valeur actuelle par dh
investi.
Dans ce cas l’indice de profitabilité est inferieur à
1, donc l’investissement n’est pas acceptable.
64. Il s’agit de déterminer le temps nécessaire pour
la somme des flux de trésorerie couvrant le
montant de l’investissement.
65. Un investissement est d’autant plus intéressant
que ses produits permettent de rembourser plus
rapidement le capital engagé.
Entre plusieurs projets, celui qui a le plus faible
délai de récupération actualisé est préférable.
66.
67. Même exemple que précédemment
Délai de récupération actualisé:
4+(800 000-785 736)*1 =4,09 soit 4ans 33 jours
(942 270 – 785 736)
Cette méthodeest appelée la méthode de l’iterpolation
linéaire.
Années 1 2 3 4 5
Flux 110 000 190 000 360 000 320 000 230 000
Flux actualisés à
8%
101 852 162 894 285 780 235 210 156 534
cumul 101 852 264 746 550 526 785 736 942 270
68. Ici , le délai est très long du fait que les recettes les
plus importantes se situent en milieu et fin
d’exploitation.
69. Ces critères font abstraction de toute actualisation,
le facteur temps n’intervient qu’en fonction de sa
durée.
Les critères sont :
DR
TBM
70. Il s’agit de déterminer le temps nécessaire pour
que la somme des flux nets de trésorerie couvre
le montant de l’investissement, sans prendre en
compte le coût d’opportunité de l’argent;
71.
72. Le même investissement
Délai de récupération :
3+ 800 000-660 000 = 3,4375 soit 3 ans 5 mois
960 000 – 660 000
Années 1 2 3 4 5
Flux 110 000 190 000 360 000 320 000 230 000
cumul 110 000 300 000 660 000 980 000 1 210 000
73. Ce critère n’est pas une véritable mesure de rentabilité
puisque les recettes nettes d’exploitation au-delà du délai
de récupération ne sont pas prises en compte.
74. On calcul le rapport entre le bénéfice annuel moyen
prévu et le montant de l’investissement.
75.
76. Soit un investissement d’un montant de 800 000dhs
supposé procurer les bénéfices annuels suivants ( durée
de vie utile: 6 ans)
Bénéfice annuel moyen:
12 800+51 200+730 400+86 600+71 600+57 200 = 58
800
6
Taux de bénéfice moyen:
58 800 = 0,0735 soit 7,35%
800 000
1 2 3 4 5 6
12 800 51 200 730 400 86 600 71 600 57 200
77. Ce critère, d’ordre purement comptable, permet de
calculer un taux de rentabilité que l’entreprise
compare à un taux minimum de rendement qu’elle
s’est fixé.
Entre plusieurs projet, celui qui présente le taux le plus
élevé est retenu.
78. Les critères de choix entre projets dans un avenir incertain
sont:
L’espérance de valeur actuelle nette E(VAN)
L’écart type de la VAN σ(VAN)
88. E(VAN)=1 840*1,10-1+2 360*1,10-2+2 980*1,10-3-4000= 1
862
V(VAN)= 1 396 800*1,10-2+2 260 800*1,10-4+1 051*1,10-6=
3 291 912
σ(VAN):√3 291912= 1 814 ,36
Le projet A qui nous coût 3 000 nous permettra de
dégager une VAN espérée de 635 avec un
risque de 784,82, alors que le projet B qui nous
coût 4 000 nous permettra de dégager une VAN
espérée de 1 862 avec un risque de 1814,36
89. D’où on peut calculer le coefficient de variation=
σ(VAN)/E(VAN)
Projet A : 885,89/635= 1 395
Projet B : 1 814,36/1 862=0,974
On a intérêt à opter au projet B .