1. République du Tchad
Devise nationale : Unité - Travail – Progrès
Plus grande ville et capitale : Ndjamena
Population :10.355.555 hab
Drapeau du Tchad Armoiries du Tchad
Le Tchad, en forme longue la République du Tchad, est un pays d'Afrique centrale sans
accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l'est du Niger et du Nigeria, au nord du Cameroun et de
la République centrafricaine et à l'ouest du Soudan. Sa capitale est N'Djamena. Géographiquement
et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire.
Le Tchad se divise en trois grands ensembles géographiques : du nord au sud, on trouve
successivement une région désertique, un espace semi-aride, puis la savane soudanaise. Le lac
Tchad, qui donne son nom au pays, est son principal plan d'eau ; le point culminant du pays est l'Emi
Koussi, dans le massif du Tibesti.
Différents États et empires se sont succédé dans la partie centrale du pays depuis la fin
er e
du I millénaire av. J.-C., tentant de contrôler le commerce transsaharien. De la fin du XIX siècle au
e
début du XX siècle, la France affirme progressivement sa souveraineté sur l'ensemble du territoire du
Tchad actuel, qu'elle incorpore à l'Afrique équatoriale française en 1920. Le pays obtient son
indépendance en 1960, avec pour premier chef d'État François Tombalbaye ; il conserve néanmoins
une relation privilégiée avec l'ancien colonisateur qui est depuis lors intervenu militairement à
plusieurs reprises. Le pays est le théâtre de troubles quasi-permanents, liés à des dissensions
e
internes, et plus récemment à l'extension du conflit du Darfour. Le Tchad est en 2010 le 2 État le
plus défaillant au monde derrière laSomalie1. En 2003, le pays est devenu un pays exportateur de
pétrole, alors que son économie reposait principalement sur la production de coton, d'arachide et de
viande bovine ; cela a considérablement accru les ressources financières de l'État tchadien, dont le
chef actuel est Idriss Déby Itno.
Histoire
L'État du Tchad dans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne.
Ses frontières résultent de négociations entre Français et Allemands dans les années 1880. Mais
l'espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute un des
berceaux de l'Humanité (découverte récente de « Toumaï »). Il a été le siège de trois grands
royaumessahéliens : le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de 1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920
dans le cadre de l'AEF (Afrique équatoriale française). Sous l'impulsion du gouverneur Félix Éboué, il
fut la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.
2. Devenu république autonome en 1958, le Tchad accéda à l'indépendance le 11
août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des
populations du Nord, en majorité musulmanes, ce qui l'amena à solliciter l'aide des troupes françaises
en 1968. Après l'assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échut au général Félix Malloum, qui
dut céder la place au nordiste Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en
1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permit à Goukouni Oueddei d'évincer son
rival, Hissène Habré, avec l'aide décisive du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Après l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la Jamahiriya arabe libyenne en 1981,
les troupes libyennes se retirèrent dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement français.
En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé à son tour par Hissène Habré, et dut faire appel l'année
suivante au support des forces françaises pour l'aider a contenir une nouvelle invasion libyenne
(Opération Manta). En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit finalement les
troupes libyennes à évacuer le pays, à l'exception de labande d'Aozou qui ne fut restituée au Tchad
qu'en 1994.
En 1990, Hissène Habré fut renversé du pouvoir par Idriss Déby Itno, qui est en place depuis
lors. Paradoxalement, ce dernier semble bénéficier aujourd'hui du soutien de la France et de la Libye,
face aux divers mouvements de rébellion qui seraient plus ou moins encouragés par
le Soudan voisin, en liaison avec le conflit du Darfour.
En 1999, le Tchad s'engage dans la Deuxième guerre du Congo, en soutenant le
gouvernement de Kinshasa.
En février 2008, la rébellion tente de renverser le gouvernement d'Idriss Déby en pénétrant
dans Ndjamena après une traversée du pays depuis le Soudan voisin.
En mai 2009, une autre offensive de la rébellion partant du Soudan a lieu.
Géographie
Le Tchad est un pays vaste et de faible densité
humaine. Il connaît pourtant d'importants contrastes. Le
tiers nord du pays est occupé par le Sahara, et presque
vide d'hommes. Plus au sud se trouve le Sahel où les
précipitations sont plus importantes, de 300 à 600 mm.
C'est dans le Sud de cette zone que se trouve la
capitale Ndjamena ainsi que le lac Tchad. Plus au sud
encore, se trouve une zone de savane où les
précipitations peuvent dépasser 900 mm. C'est là, dans
le sud-ouest qu'en moyenne les densités sont les plus
élevées.
Le Nord et le Centre représentent les deux-tiers de la superficie du pays et comptent environ
30% de la population totale. Ces régions sont peuplées de populations négro-africaines et
sahariennes disparates, mais toutes musulmanes, appartenant aux groupes linguistiques saharien,
soudanais oriental et central (Toubous – 2,5%, Daza, Kredas - 4,5%, Zaghawas, (Kobe(90%)-
Bideyats) – 1,5%, Kanembous – 8,5% et Ouaddaïens – 15%).
Par ailleurs, les Arabes (de souche, métissés et négro-africains arabisés), musulmans,
occupent trois grandes zones de peuplement, au Nord (nord-ouest du Kanem), au Centre
(Batha,Guéra,Chari-Baguirmi et nord du Ouaddaï) et au Sud-est (Salamat), représentant environ
14,5% de la population tchadienne.
3. D'autre part, les Hadjaraïs (8,5%), nom de désignation ethnique, communément attribué aux
divers groupes ethniques (plus en référence à la région administrative qu'à leurs divergences
culturelles ou religieuses) qui peuplent le centre et le centre-ouest du pays, groupes linguistiques
afro-asiatique, tchadique, nilo-saharien, bongo baguirmi, sara baguirmi, baguirmi, soudanais oriental
et central, sont majoritairement musulmans. Néanmoins, il existe une minorité de chrétiens voire des
animistes dans cette partie du territoire.
Enfin, le Sud-ouest, chrétien, musulman et très marginalement animiste, est composé de
populations négro-africaines appartenant aux groupes linguistiques tchadien et soudanais central
(Sara – 30%, Ngambayes – 5,5%, Toupouris, Kotokos, Baguirmis, Massas, et autres – 9,5%).
Économie
Le Tchad est aux trois-quarts rural. L'agriculture et l'élevage du bétail sont les activités
dominantes. La mise en exploitation des gisements pétroliers depuis 2003 a été très encadrée par
la Banque mondiale. Elle pourrait avoir des effets importants sur l'économie tchadienne. Dès 2004, le
pétrole représentait plus de 80% des exportations nationales, permettant à la balance commerciale
de devenir nettement excédentaire.
Pétrole
L'exploitation commerciale des gisements pétroliers de Doba, dans le sud du pays à partir
des années 2000 a un impact profond sur la vie économique et politique tchadienne.
L'exploitation a commencé après l'achèvement en 2003 de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui
permet d'acheminer le pétrole dans le golfe de Guinée. Les gisements sont exploités par un
consortium associant ExxonMobil, Chevron, et Petronas. L'oléoduc a été partiellement financé par la
banque mondiale. En échange du prêt, l'État tchadien touche des redevances et des dividendes,
soient des recettes de 2 milliards de dollars/an sur 25 ans 8. Le Tchad s'est engagé auprès de la
Banque mondiale à dépenser 80 % des redevances et 85 % des dividendes à la lutte contre la
pauvreté9. Suite à un différend entre la Banque et le gouvernement tchadien, un nouveau protocole
d'accord a été signé en juin 2006, le gouvernement tchadien doit désormais consacrer 70% de son
budget total aux programmes prioritaires de réduction de la pauvreté10.
Démographie
En 2009, la population tchadienne est estimée
par le CIA World Factbook à environ 10,33
millions d'habitants ; 46,7 % a moins de quinze
ans, 50,4 % entre quinze et soixante-quatre ans,
et 2,9 % soixante-cinq ans et plus. Le taux de
croissance démographique serait de 2,069 %,
avec un taux de natalité de 40,86 pour mille et un
taux de mortalité de 16,09 pour mille.
Le Recensement général de la population et de
l'habitat de 1993 donnait le chiffre de 6 288 261
habitants. Plus de 47% de la population a moins
de 15 ans et le taux de fécondité était de 6,08.
L'espérance de vie était de cinquante-et-un ans.
4. 27 % des Tchadiens vivent en ville, et près de la moitié des urbains résident à Ndjamena, la capitale.
Les densités varient considérablement du nord au sud du pays, avec 0,1 habitant au km² dans les
régions du Borkou, de l'Ennedi et du Tibesti, et 52,4 habitants au km² dans le Logone Occidental. La
moitié de la population vit dans le cinquième le plus méridional du territoire. Selon le World Refugee
Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, le Tchad abritait
294 100 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007. 242 600 d'entre eux provenaient du Soudan et le
reste de la République centrafricaine
La polygamie est couramment répandue, et concerne environ 39 % des femmes tchadiennes ; elle
est encadrée par la loi, qui prévoit que la femme peut refuser cette pratique dans son contrat de
mariage. Les mutilations génitales féminines sont interdites par la loi mais couramment pratiquées 14
Culture
Même si le français et l'arabe tchadien sont les seules langues officielles, plus d'une centaine
de langues sont utilisées à travers le pays, comme le sar, le ngambaï, le mbaï, le kabalaye, le lélé, le
kim, le massa ou le toupouri et le baguirmi, le nandjéré, le mboum, le gourane, le kanembou, le
zakawa, le mabak, le kado, le moudang, le laga, le gor, le kaba, le zimé, le n'gama, le moundang, le
LABeT.