2. Mensuel Février 2011
Commentaire de marché 3
• Une performance biaisée par une baisse impromptue 3
• Un marché toujours en quête de profondeur 4
• L’honneur aux valeurs défensives 5
Classement du mois 7
• Screening de la liquidité de la Bourse de Casablanca 6
• Triptyque des Top 20 7
Analyse technique 8
• Une instabilité non prévue qui devrait persister 8
Aperçu économique 9
• Des nuages à l’horizon 9
Faits marquants 11
• Eco-News 11
• Nouveautés sectorielles 15
• Nouvelles de sociétés 21
• Opérations sur le capital 27
• Publication des résultats provisoires 2010 30
• Alertes sur résultats 2010 37
Sélection de valeurs BMCE Capital Bourse 38
Tableau de bord 40
ANALYSE & RECHERCHE 2
3. Mensuel Février 2011
Commentaire de Marché
Une performance biaisée par une baisse impromptue
Après un début de mois plutôt haussier, la Bourse de Casablanca subit une correction
brutale et éphémère en date du 21 février où le MASI clôture à –2,99%, suite
aux craintes d’une éventuelle contagion de l’instabilité que connaissent certains pays
arabes au Maroc, amplifiées par les événements du 20 février. La combinaison de ces
éléments aurait induit le retrait de certains investisseurs étrangers de la cote
casablancaise, suivi en cela par un semblant de mouvement de panique des
boursicoteurs domestiques.
Heureusement, le bon sens a rapidement repris le dessus ; les intervenants se rendant
compte de l’ubuesquité de la situation eu égard à l’exception marocaine en termes
d’avancée démocratique et de stabilité politique ainsi que des fondamentaux solides
tant de son économie que de son marché financier.
Dans ces conditions, le Moroccan All Shares Index et le Moroccan Most Active Shares
Index gagnent chacun 1,72% durant le mois de février à 12 805,81 points et à
10 469,89 points respectivement. Leurs gains annuels s’élèvent, en conséquence, à
+1,19% pour le MASI et à +1,30% pour le MADEX.
Le BCEI 20 s’améliore, quant à lui, de 1,49% en février 2011 à 1 330,80 points, portant
ses bénéfices cumulés depuis le début de l’année à +0,42%.
MASI, MADEX et BCEI 20
depuis le 31/12/2010 Durant le mois de février 2011
Base 100 MASI MADEX BCEI 20 Base 100 MASI MADEX BCEI 20
110 110
108 108
106 106
104 104
102 102
100 100
98 98
96 96
94 94
92 92
90 90
31/12 5/1 10/1 15/1 20/1 25/1 30/1 4/2 9/2 14/2 19/2 24/2 31/1 5/2 10/2 15/2 20/2 25/2
Pour sa part, la capitalisation boursière se monte à MAD 585,6 Md, traitant à 18,7x et
à 17,5x respectivement ses résultats prévisionnels 2010 et 2011 et offrant un Dividend
Yield estimé à 3,5% en 2010. Hors immobilier, le PER du marché s’établirait à 17,8x
en 2010 et à 17,1x en 2011 .
E P
ANALYSE & RECHERCHE 3
4. Mensuel Février 2011
Commentaire de Marché
Un marché toujours en quête de profondeur
Côté volumétrie, le flux transactionnel mensuel se fixe à MAD 2,9 Md, en baisse de
32,2% par rapport au mois précédent (et -11,1% sur une année glissante). S’adjugeant
la quasi-totalité du négoce (99,2%), le Marché Central a été principalement animé par
les échanges sur les valeurs ITISSALAT AL MAGHRIB, ADDOHA, ATTIJARIWAFA BANK et
BCP avec des volumes respectifs de M MAD 566,7 (19,8%), de M MAD 557,6 (19,5%),
de M MAD 539,0 (18,8%) et de M MAD 358,8 (12,5%).
De son côté, le Marché de Blocs abrite une seule transaction en date du 18 février
portant sur le titre CNIA pour un montant de M MAD 22,0.
Volumes traités au cours du mois de février 2011
M MAD
500
400
300
200
100
0
01/02 04/02 09/02 14/02 17/02 22/02 25/02
Volume MC Volume MB
L’honneur aux valeurs défensives
L’orientation sectorielle ressort plutôt mitigée en ce mois de février. En tête de
peloton, l’indice des « Boissons » affiche une évolution mensuelle favorable de
+7,15% à 11 945,83 points. Non loin derrière, le baromètre du secteur
« Agroalimentaire & Production » se bonifie de 6,30% à 18 370,02 points. Pour sa
part , « l’Immobilier » gagne 4,43% à 42 991,56 points.
En bas du tableau et subissant l’annonce d’un profit warning sur les résultats de
MED PAPER, l’indicateur de la « Sylviculture & Papiers » s’affaisse de 10,46% à
93,93 points. Dans une moindre mesure, le segment « Distributeurs » se déleste de
5,04% à 20 456,18 points. Pour leur part, les « Sociétés de portefeuille et Holdings »
reculent de 2,86% à 6 897,62 points.
ANALYSE & RECHERCHE 4
5. Mensuel Février 2011
Commentaire de Marché
Par valeur, BRASSERIES DU MAROC s’apprécie de 14,0% à MAD 2 230,0, redressant en
partie ses pertes 2010 à l’approche de la publication des résultats en mars 2011.
A MAD 1 420,0, le cours de CENTRALE LAITIERE s’accroît de 10,4%, profitant du
double effet du split de son cours ainsi que de la perspective d’une future OPV sur le
titre. BRANOMA gagne, quant à elle, 6,7% à MAD 2 560,0, présentant les ratios
boursiers suivants : des PER 2010 et 2011 de 17,2x et de 16,1x respectivement et un
E P
D/Y de 4,3% en 2010.
A l’opposé et subissant le climat d’instabilité politique et économique en Tunisie,
ENNAKL s’affaisse de 28,5% à MAD 46,5. Dans une proportion moindre, MAROC
LEASING recule de 12,0% à MAD 441, suite à la publication de résultats 2010 en deçà
des prévisions du Business Plan présenté lors de l’opération de fusion avec CHAABI
LEASING. Enfin, OULMES perd 10,6% à MAD 635, poursuivant sa décrue entamée
depuis début 2011 et ce malgré l’annonce de la cession de son activité Soda au
Groupe indien RJ CORP pour M USD 100.
Les plus fortes variations du mois de février 2011
ENN AKL
M AR OC LEAS I NG
OULM ES
M ED P AP ER
M EDI ACO M AROC
I N VOLYS
CI H
AU TO HALL
REBA B COM P AN Y
D I AC S ALAF
TAS LI F
A CRED
ATLAN TA
WAFA AS S UR ANCE
M A NAGEM
AD DOHA
LES I EU R CRI S TAL
BR ANOM A
CENTRA LE LA I TI ERE
B RAS S ERI ES DU M AR OC
-35% -25% -15% -5% 5% 15% 25%
ANALYSE & RECHERCHE 5
8. Mensuel Février 2011
Analyse technique
Une instabilité non prévue qui devrait persister
Au cours du mois de février, le MASI a connu une évolution mitigée marquée
essentiellement par deux séances consécutives de forte baisse le 18 et le 21 février
où il a perdu 4,13% à 12 251,66 points (soit un retracement de 61,8% de la vague
haussière entamée depuis août 2010). Depuis, l’indice s’est inscrit dans un
mouvement de reprise clôturant ainsi le mois de février sur une performance positive
de 1,72% à 12 805,81 points.
En termes de prévisions, les indicateurs mathématiques en Daily demeurent
négativement positionnés ne permettant pas de confirmer la reprise enregistrée
depuis le 22 février. Dans ces conditions, le MASI devrait évoluer dans les semaines à
venir dans un intervalle oscillant entre 12 500 points et 12 870 points, soit -1,9% et
+1,0% en terme de performance par rapport au cours du 03/03/2011.
150 Average True Range (154.629) 150
100 100
MACD (-25.9226)
0 0
105 Mom entum (98.6676) 105
100 100
95 95
MASI 2010 (12,760.00, 12,764.00, 12,716.00, 12,737.00, -79.0000)
13500 13500
(3)
13000 13000
12500
1 (1) 12500
(4)
12000 (2) 12000
11500 11500
2
11000 11000
10500 10500
10000 10000
1.5
80
1.0
70
0.5
60
0.0 50
-0.5 40
-1.0 30
April May June July August Septem ber October Novem ber Decem ber 2011 February March A
ANALYSE & RECHERCHE 8
9. Mensuel Février 2011
Aperçu économique
Des nuages à l’horizon
Evolution mensuelle du taux d'utilisation des c apacités Evolution mensuelle de l'Indic e des prix à la consommation
de produc tion à fin janvier 2011 à fin janvier 2011
120
77% +1,7%
76% 76% 118 -1,6%
7 5% +3 ,3% -0,7% +0,0% +2 ,6
75% 116
-2,1% +0,4 %
7 4% +2,2%
7 3% 114 +2 ,0% -2,3 %
74 % -1,2 %
73% 112
+0,8%
+1,4% -0,6%
71% 71% 72 % 110 +1,4%
-0,3 % +0 ,0% +0,9% -0,9 % +0,2 %
71% 71% +0 ,9% -1,0%-0,6 %
108
71%
106
69% +0,0 +0 ,1% -0,1%
+0 ,1% 0 ,0% +0 ,0%
104 % +0,1% +0 ,1%
-0 ,1% +0 ,0% +0 ,1% +0,4%
68% 102
67%
100
65% f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o-10 n-10 d-10 j-11
f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o-10 n-10 d-10 j-11 Alimentatio n Produits No n Alimentaires Indice Général
Variation de l'agrégat de monnaie M3 et de ses c ontreparties Evolution mensuelle de la balanc e commerciale
M AD M d M AD M d
à fin janvier 2011 à fin janvier 2010
20 30 60%
15 25
55%
10
20 49 ,9% 4 9,4%
48,9%
50%
5 46,9% 4 8,3%
46 ,0% 48 ,9% 49 ,9%
15
46,8 % 47 ,4% 4 8,3%
0 45%
45,9 %
10
-5
40%
5
-10
f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o-10 n-10 d-10 j-11 0 35%
f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o -10 n-10 d-10 j-11
Avoirs extérieurs nets Co nco urs à l'éco nomie Agrégat de monnaie M 3
Importations CAF Exportations FOB Taux de couverture
Evolution des flux extérieurs à fin janvier 2011 Evolution mensuelle de l'Indic e des prix à la produc tion
M AD M d
industrielle à fin janvier 2011
8 155
5,6%
7 150
145 +2,1%
6
1,3% -0 ,3%
140 +0,3 % -0,1%
5 +1,7%
-1,2% -0,3% -1,1%
135 +1,2 %
4 +0 ,9%
130
3
125
2 +0 ,1% +0,2% +0,1% -0,1%
120 +0 ,1% -0,3%
+0,2% 0,3% 0 ,2%
1 -0,2 % +0,0% -0 ,1%
115
0 110
f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o -10 n-10 d-10 j-11 f-10 m-10 a-10 m-10 j-10 j-10 a-10 s-10 o -10 n-10 d-10 j-11
Recettes M RE Recettes voyages IDE Industries Extractives Industries M anufacturières
ANALYSE & RECHERCHE 9
10. Mensuel Février 2011
Aperçu économique
Le Maroc semble toujours à l’abri d’une dégradation de ses indicateurs économiques tant
ses perspectives fondamentales ressortent bien orientées. Les prévisions du Haut
Commissariat au Plan rejoignent ce pronostic, estimant que l’économie marocaine devrait
enregistrer une croissance de 4,6% en 2011 sous l’hypothèse d’une amélioration de 5% de
la valeur ajoutée non agricole et de 2% du PIB agricole.
Au volet des échanges extérieurs, la Balance Commerciale ressort en amélioration par
rapport au même mois de l’année précédente, fixant le taux de couverture CAF/FOB à
49,9%. Même constat pour les transferts MRE et les recettes de voyages qui s’améliorent
de 1,3% et de 10,6% par rapport à janvier 2010. En revanche, les investissements et prêts
privés étrangers reculent de 6,4%, établissant les avoirs extérieurs nets du Pays à 7 mois
d’importation, au même niveau qu’en 2010.
L’orientation favorable de l’économie marocaine a été également confirmée par
l’enquête de conjoncture de BANK AL-MAGHRIB. En effet et selon les chefs d’entreprises
marocains, la production industrielle ressort en accroissement en janvier 2011 par rapport
au mois précédent. Les ventes globales ont été dans l’ensemble orientées à la hausse, en
liaison avec l’amélioration des écoulements tant en local qu’à l’étranger.
Les pressions inflationnistes demeurent, de leur côté, globalement maitrisées, comme en
atteste la légère progression de 0,2% de l’Indice des Prix à la Consommation –IPC– d’un
mois à l’autre.
Sur le plan monétaire, l’agrégat de monnaie M3 inscrit une hausse de 3,6%, sous l’effet de
de l’amélioration de 5,1% des concours à l’économie et de 6,7% des réserves de changes.
Toutefois, le spectre d’une inflation importée en raison de la flambée des cours de
pétrole et des produits agricoles devrait peser sur le budget de la caisse de compensation
pour laquelle l’Etat a accordé une rallonge de MAD 15 Md pour le porter à MAD 32 Md.
Cette situation devrait ainsi avoir des conséquences certes positives sur le plan social,
mais pourrait déboucher sur :
• Soit un creusement du déficit budgétaire, imposant à l’Etat un recours plus
important à l’endettement tant local qu’étranger. L’effet d’éviction au niveau
domestique pourrait induire une hausse des taux d’intérêt et donc réduire
l’investissement privé ;
• Soit à un arbitrage au détriment de l’investissement public, un des leviers de la
croissance économique du Maroc.
En parallèle, la situation politique que connaissent les pays de la région semble, du moins
pour le moment, altérer les intérêts économiques du Maroc à travers un fléchissement
éventuel de l’activité touristique ainsi que des IDE.
L’évocation de ces cas de figure ne nous empêche pas de réitérer notre confiance dans la
résilience économique du Pays, comme cela a déjà été prouvé par le passé.
ANALYSE & RECHERCHE 10
11. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Eco-News
Un taux de croissance estimé à 3,3% en 2010 et à 4,6% en 2011 selon le HCP
Selon le Haut Commissariat au Plan, l’économie marocaine aurait connu un léger
ralentissement en 2010, enregistrant un taux de croissance de 3,3%, contre 4,9% en
2009 et 5,6% en 2008.
Cette situation serait imputable à la baisse de 7,1% de l’activité du secteur primaire
(vs. +29% en 2009), ayant été compensée par la hausse de 5% de la valeur ajoutée non
agricole (vs. +1,3% seulement en 2009).
L’orientation favorable du PIB non agricole serait attribuable à l’augmentation de
6,6% de la valeur ajoutée générée par le secteur secondaire (vs.-4,7% en 2009) et,
dans une moindre mesure, de 4,4% de celle du secteur tertiaire (vs. 4% en 2009).
Côté perspectives, l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 4,6%
en 2011. Les hypothèses retenues sont :
• Une amélioration de 5% de la valeur ajoutée non agricole compte
tenu d’un accroissement de 2,8% du PIB industriel et de 5,5% des
activités de services. Leur contribution dans le PIB devraient se
monter à 1,7 points et à 3,3 points respectivement ;
• Une progression de 2% de la valeur ajoutée agricole sur la base d’une
production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux et d’une
consolidation des performances des cultures destinées à
l’agro-industrie, de l’élevage et de la pêche. Sa contribution dans le
PIB devrait basculer au vert à 0,3 points, contre -1,1 points en 2010.
Concernant les composantes du PIB en volume, la demande intérieure devrait
progresser de 5%, à un rythme inférieur à la moyenne de 7,2% observé sur la période
2006-2009, tandis que la consommation intérieure devrait se hisser de 4,9% en
volume. Toujours soutenue par l’effort d’investissement du secteur public, la
Formation Brute de Capital Fixe –FBCF- devrait s’accroitre, quant à elle, de 6,5%.
Au volet des échanges extérieurs, les exportations de biens et services devraient
poursuivre leur dynamisme, enregistrant une progression de 7,9% face à une hausse
de 6,3% des importations.
Pour sa part, l’épargne intérieure devrait se situer en 2011 à 24,1% du PIB, contre
24,6% une année auparavant. Compte tenu d’une amélioration à 7,8% du PIB des
transferts MRE (vs. 6,9% en 2010), l’épargne nationale devrait se chiffrer à 32% du
PIB, en amélioration de 0,5 point.
Sur le plan monétaire, l’agrégat de monnaie M3 devrait progresser de 9% en 2011, au
lieu de 12,6% en moyenne annuelle entre 2005 et 2009 et ce, compte tenu d’une
hausse de 10% des crédits à l’économie et d’une stabilité des avoirs nets.
ANALYSE & RECHERCHE 11
12. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Le Maroc devrait enregistrer au terme du premier trimestre 2011 un taux de
croissance de son économie de 4%. Cette progression tient compte d’une amélioration
escomptée de 4,4% de la Valeur Ajoutée –VA- des activités secondaires et tertiaires et
d’une stagnation de celle générée par le secteur agricole sur la base d’une campagne
céréalière de 70 millions de quintaux.
FITCH RATINGS : Confirmation de la note souveraine du Maroc avec une perspective
stable
L’agence de notation internationale, FITCH RATINGS a confirmé sa notation pour le
Maroc, avec une perspective stable. Celle-ci ressort à (BBB-) pour la dette en devises.
Selon l’agence, le Maroc continuerait de bénéficier de fondamentaux solides en
comparaison avec les autres pays de la région. En revanche, le Royaume devrait
procéder à l'augmentation des dépenses sociales et des charges de compensation afin
de lutter contre les inégalités sociales.
La confirmation de cette note est également justifiée par la stabilité sociale et
politique du Royaume, les efforts entrepris pour la réduction de la pauvreté et la
lutte contre le chômage au cours des dix dernières années.
CREDITS A L’ECONOMIE : Accroissement de 7,6% à MAD 621 Md à fin 2010
BANK AL MAGHRIB annonce que les crédits à l’économie marquent à fin 2010 une
progression de 7,6% comparativement à une année auparavant à MAD 621 Md.
Cette évolution trouve son origine dans la progression des crédits à l’équipement,
lesquels affichent une amélioration de 16,9% à MAD 135,3 Md.
Pour leur part, les crédits immobiliers s’améliorent de 8,7% à MAD 188,3 Md,
tiré essentiellement par l’expansion des crédits à l’habitat de 12,9% à MAD 123,9 Md.
De leur côté, et pâtissant d’un ralentissement de l’activité immobilière, les crédits
promoteurs font du surplace et se stabilisent à MAD 63,9 Md. Les crédits de trésorerie
s’affermissent, quant à eux, de 5,9% à MAD 143 Md. Enfin, les crédits à la
consommation, se hissent de 8,1% à MAD 32,4 Md.
En dépit d’un contexte économique moins favorable, les créances en souffrance du
secteur se contractent de 3,7% à MAD 29,8, améliorant de 0,6 point le taux de
contentieux d’une année à l’autre à 4,8%.
ANALYSE & RECHERCHE 12
13. Mensuel Février 2011
Faits marquants
INDICE DES PRIX A LA PRODUCTION : Progression à fin décembre 2010
L’indice des prix à la production a enregistré au terme du mois de décembre 2010 :
• Une augmentation de 2,1% dans le secteur des «Industries
manufacturières» résultant notamment de la hausse de 6,5% dans le
«Raffinage de pétrole», de 0,8% dans les «Industries alimentaires» et de
0,3% dans la «Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques» et
de la baisse de 1,0% dans l’Industrie du papier et du carton» ;
• Une légère hausse de 0,3% dans le secteur des «Industries extractives» et
ce, en raison d’une hausse de 0,5% des prix des «Autres industries
extractives» et notamment le bitume dont l’indice a augmenté de 5,8% ;
• Et, une stagnation dans le secteur de la «Production et distribution
d’électricité et d’eau».
INDICE DES PRIX DES ACTIFS IMMOBILIERS : Baisse de 2% au terme du T4 2010
BANK AL-MAGHRIB fait état au 4ème trimestre 2010 d’une croissance de 2% des prix des
actifs immobiliers résidentiels d’un trimestre à l’autre et de 0,9% comparativement au
4ème trimestre 2009.
Cette évolution tient compte d’une quasi-stagnation des prix des appartements et de
la baisse de 1,2% et de 3,6% respectivement de ceux des villas et des maisons.
En termes de volume, les ventes des biens immobiliers résidentiels immatriculés au
niveau de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la
Cartographie -ANCFCC- accusent une baisse de 16,6% à 11 240 transactions. Par
région, la ville de Casablanca accapare 40,5% de l’ensemble des ventes, suivie par
Marrakech avec 14,8% et par Tanger avec 11,1%.
Par ailleurs, la ventilation par type d’actifs laisse apparaitre une prédominance des
cessions d’appartements avec 85% des transactions et ce, dans l’ensemble des villes
recensées, à l’exception d’Oujda où les ventes de maisons représentent près de 80%.
IPC : Hausse de 0,2% au cours du mois de janvier 2011 selon le HCP
Selon les dernières statistiques du Haut Commissariat au Plan –HCP-, l’Indice des Prix
à la Consommation –IPC- affiche durant le mois de janvier 2011 une légère hausse de
0,2% et ce, comparativement au mois précédent.
Cette variation résulte de la progression de 0,4% de l’indice des produits alimentaires
et de 0,1% de celui des produits non alimentaires.
Pour les produits alimentaires, les principales augmentations sont relatives
aux «huiles et graisses» (+ 2,4%) et aux «légumes» (+1,3%). Néanmoins, les prix se
replient de 3,7% pour les «poissons et fruits de mer».
ANALYSE & RECHERCHE 13
14. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Par ville, les hausses les plus importantes sont enregistrées à Dakhla (+2,1%), à
Laâyoune (+1,3%), à Oujda et à Tétouan (+1,0% chacun). En revanche, les prix
reculent de 0,6% à Marrakech, de 0,2% à Settat et à Agadir et de 0,1% à Casablanca et
à Rabat.
Comparativement à une année auparavant, l’IPC s’apprécie de 2,2% suite à la hausse
de 4,1% de l’indice des produits alimentaires et de 0,7% de celui des produits non
alimentaires.
ECHANGES EXTERIEURS : Progression de 23,2% à MAD 38,81 Md à fin janvier 2011
Les échanges commerciaux du Maroc avec l’étranger ont porté sur
MAD 38,81 Md à fin janvier 2011, en accroissement de 23,2% par rapport à pareille
période une année auparavant.
Les exportations se sont appréciées de 19,9% tandis que les importations ont évolué
de 24,9%. De facto, le déficit commercial ressort à MAD 13,14 Md (contre
MAD –10,08 Md une année auparavant) et le taux de couverture passe de 51,5% à
49,4%.
ANALYSE & RECHERCHE 14
15. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Nouveautés Sectorielles
Monétique
158 millions d’opérations réalisées par cartes bancaires en 2010 pour un montant
de MAD 139 Md
Selon le Centre Monétique Interbancaire –CMI-, le nombre d’opérations par carte
bancaires locales et étrangères se monte à 158 millions pour un montant de
MAD 139 Md, en expansion de 17% comparativement à une année auparavant.
Parallèlement, le nombre de cartes émises par les banques marocaines augmente de
13,3% à près de 7 millions, dont 6 millions de cartes pour paiement et retrait.
Pour sa part, le paiement en ligne sur les sites marchands affiliés au CMI s’élargit de
182% passant de M MAD 104,5 à M MAD 295. Dans ce sillage, le nombre de transactions
e-commerce progresse de 3,7x à 295 000.
Banques
DAMANE ASSAKANE : Expansion de 20% de la production des crédits garantis par le
fonds à MAD 2 Md en 2010
La Caisse Centrale de Garantie rapporte que les crédits garantis par le fonds DAMANE
ASSAKANE ont atteint un encours de MAD 10,22 Md à fin 2010 en faveur de
66 508 ménages. Pour sa part, la production s’élargit de 20% comparativement à 2009
pour se monter à MAD 2,06 Md, dont MAD 1,3 Md pour le crédit FOGARIM ; le reste
étant destiné aux crédits FOGALOGE. De son côté, le montant moyen par crédit
ressort en 2010 à MAD 144 000 pour le FOGARIM et à MAD 324 355 pour le FOGALOGE.
Rappelons que le fonds DAMANE ASSAKANE regroupe les produits FOGARIM et
FOGALOGE destinés respectivement à une population à revenus modeste et/ou
irréguliers et à la classe moyenne.
ANALYSE & RECHERCHE 15
16. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Automobiles
VENTES AUTOMOBILES : Croissance de 9,51% à 8 615 unités à fin janvier 2011
Au terme du premier mois de l’année en cours, les ventes automobiles
affichent une hausse significative de 9,51% comparativement à une année
auparavant, pour s’établir à 8 615 unités vendus dont 7 410 voitures particulières
(+8,54%) et 1 205 véhicules utilitaires (+15,87%).
Par marque et concernant les voitures particulières, DACIA s’accapare la première
marche du podium avec 1 533 véhicules vendus, soit une progression de 17,47%
comparativement à fin janvier 2010. En seconde position, la marque française
RENAULT voit ses écoulements reculer de 4,19% à 1 166 voitures vendues. Les
marques PEUGEOT (780 unités), HYUNDAI (544 unités) et FORD (455 unités) arrivent
respectivement en troisième, quatrième et cinquième position du classement à fin
Janvier 2011.
EQUIPEMENTS AUTOMOBILES : Hausse de 56% des exportations à fin 2010
Selon le Président de l’Association Marocaine pour l’Industrie et le Commerce de
l’Automobile –AMICA-, les exportations de la filière composants et équipements
automobiles seraient en hausse de 56% en 2010 pour un chiffre d’affaires de
MAD 12,0 Md.
Cette performance, enregistrée bien avant le lancement de la production de l’usine
de RENAULT à Tanger prévue pour 2012, serait redevable aux opportunités offertes
par la crise internationale. En effet, durant cette période, les professionnels du
secteur ont bénéficié de l’appui des pouvoirs publics permettant de renforcer leur
compétitivité au profit d’équipementiers étrangers à travers une optimisation de
leurs sources d’approvisionnement.
BTP
Une valeur ajoutée estimée à MAD 50 Md en 2010
Le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme estime que pour l’année 2010, la valeur
ajoutée du secteur des BTP aurait atteint MAD 50 Md pour une Formation Brute du
Capital Fixe –FBCF- de MAD 125,7 Md, soit 50% de la FBCF totale.
Pour sa part, la consommation de ciment clôture l’exercice 2010 sur une
quasi-stagnation, s’établissant à 14,57 millions. Sur une base mensuelle, la
consommation de ciments marque un bond de 31% comparativement au mois de
novembre pour s’élever à 1,214 millions de tonnes.
ANALYSE & RECHERCHE 16
17. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Parallèlement, le nombre d’unités mises en chantier s’élargit en 2010 de 4% à 375 254,
dont 211 500 unités sociales. De son côté, le nombre d’unités produites s’élève à
226 425 unités, dont 98 823 d’unités sociales.
Télécoms
Un taux de pénétration Mobile de 101,49% à fin décembre 2010
Les chiffres publiés par l’ANRT font ressortir un élargissement annuel de 26,4% du
parc global Mobile à près de 32,0 millions de clients à fin décembre 2010 (+4,8% par
rapport au T3 2010), portant le taux de pénétration au-delà de la barre
psychologique des 100% à 101,49% contre 81,18% une année auparavant. 96% des
clients Mobile sont en prépayé (+6,45 millions en 2010 et +1,375 millions en
séquentiel).
Par opérateur, et bien qu’en perte de 7,5 points par rapport à 2009, MAROC TELECOM
maintient son leadership avec un total de 16,889 millions d’abonnés (+1,6 millions sur
2010 et seulement +149 000 en T4 2010), correspondant à une part de marché de
52,81%. En seconde position, MEDITELECOM affiche une part de marché de 33,74%
contre 37,3% en 2009. Pour sa part et grâce à la mise en service de son activité
Mobile, WANA CORPORATE gagne 11,05 points de market share annuelle sur le Mobile
à 13,45%.
Sur le Fixe, le parc global s’accroît en 2010 de 6,6% à 3,749 millions de clients. Le
taux de pénétration s’établit ainsi à 11,9%, en hausse de près de 0,6 point d’une
année à l’autre. WANA CORPORATE détient 66,72% de ce marché contre 32,83% pour
MAROC TELECOM et 0,45% pour MEDITELECOM.
Enfin, s’agissant d’Internet, le nombre total d’abonnés à l’ensemble des services
enregistre une croissance de 57,3% à 1 866 963 connexions (+13,4% en séquentiel).
Ce segment demeure dominé par l’opérateur historique qui en accapare 56%, suivi de
WANA CORPORATE (29,86%) et de MEDITELECOM (14%). Sur la 3G (dont le parc affiche
1 366 472 connexions à fin 2010 contre 707 137 abonnés en 2009), MAROC TELECOM
renforce de 16,5 points sa market share pour la porter à 40,18% contre 40,68% pour
WANA CORPORATE et 19,14% pour MEDITELECOM.
ANALYSE & RECHERCHE 17
18. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Pharmacie
CONSOMMATION DES MEDICAMENTS : Une progression prévisionnelle de 6,7% à
MAD 7,1 Md sur la période 2009-2014
Selon le dernier rapport du cabinet REASERCH & MARKETS relative à
l’industrie pharmaceutique marocaine, la consommation de médicaments au niveau
local devrait se hisser en moyenne annuelle de 6,7% sur la période 2009-2014,
pour s’établir à MAD 7,1 Md en fin de période, dont une hausse de 14,8% estimée sur
la seule année 2010.
A plus long terme, le cabinet irlandais table sur un TCAM de 5,5% sur la période 2009-
2019 pour s’établir à MAD 8,8 Md in fine. Cette évolution devrait
s’expliquer en partie par la hausse escomptée des ventes de médicaments
génériques, lesquels accaparent actuellement 25% du marché (vs. un objectif à terme
de 70%).
Cette étude classe l’industrie pharmaceutique marocaine à la 14ème place sur la
région au niveau du Moyen Orient et de l’Afrique et à la 64ème place au niveau
mondial, impactée principalement par la faible consommation annuelle de
médicaments par habitant.
Offshoring
OFFSHORING : Un chiffre d’affaires prévisionnel de MAD 12,6 Md pour les centres
d’appels à horizon 2013 selon la DEPF
La dernière publication de la Direction des Etudes et des Prévisions
Financières –DEPF– estime que les centres d’appels –CRM- constitueraient un secteur
prometteur pour le développement de l’offshoring au Maroc à horizon 2013. Dans ce
sillage, le chiffre d’affaires potentiel du secteur devrait se fixer à MAD 12,6 Md dont
87% concerneraient le marché francophone. Le nombre d’emploi potentiel généré
devrait s’établir, quant à lui, à près de 70 000 (dont 60 000 pour le marché
francophone).
Par type d’activité, l’offshoring des activités des ressources humaines et de la
comptabilité-finance se positionne au second rang tandis que les services financiers
délocalisés (à forte valeur ajoutée) demeurent faiblement développé par le Royaume.
En terme de concurrence, le Maroc serait en compétition avec la Roumanie et la
Tunisie.
ANALYSE & RECHERCHE 18
19. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Tourisme
Hausse de 11% du nombre de touristes à 9,3 millions à fin 2010
Au terme de l’année 2010, les arrivées touristiques s’établissent à
9,3 millions de voyageurs, soit une augmentation de 11% comparativement à fin 2009,
ce qui correspond à un taux de réalisation de 93% de la vision 2010.
Par marché émetteur, le Royaume Uni, la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne
affichent des hausses respectives de 45%, 5%, 3%, 15% et 6%. Par ailleurs, le taux
d’occupation moyen des chambres a progressé de 3% comparativement à 2009,
s’établissant à 44% à fin 2010.
Par ville, les principales destinations touristiques du pays enregistrent des
performances positives au titre de l’année. En effet, Marrakech, Agadir et Casablanca
drainent à elles seules 73% du total des nuitées et affichent des croissances
respectives de 15%, 8% et 10%. De même, Tanger, Fès et Rabat sont sur les mêmes
tendances positives avec des taux de croissance de 14%, 1% et 10%. Enfin, la station
Oujda-Saîdia affiche un taux de croissance de 35%.
Sur le plan financier, les recettes générées par le tourisme se sont établies à
MAD 56,1 Md, en progression de 6% comparativement à fin 2009.
Phosphates
Signature d’un contrat d’achat de 500 000 tonnes d’engrais chimiques par an avec
la Chine à horizon 2014
Le Groupe OCP vient de signer une convention avec la société chinoise SINOCHEM
CORPORATION pour l’exportation de 500 000 tonnes/an d’engrais phosphatés vers la
Chine, contre 120 000 tonnes actuellement. Ce contrat, renouvelable par tacite
reconduction, devrait prendre fin en 2014.
Agro-alimentaire
SUCRE : De nouvelles mesures adoptées pour limiter les exportations
Visant à sécuriser l’approvisionnement du marché local et à limiter les
exportations, le Gouvernement marocain vient d’adopter de nouvelles mesures
portant sur la soumission, dans un premier temps, des exportations de sucre à une
autorisation préalable pour imposer, par la suite, aux exportateurs de rétrocéder la
subvention accordée pour le sucre au profit de la caisse de compensation.
Les deux décisions visent à réglementer l'opération d'exportation du sucre après que
le Gouvernement ait constaté, dans le cadre de son suivi constant de la situation de
l'approvisionnement du marché national en produits alimentaires, que des quantités
importantes de sucre raffiné au Maroc sont exportées à l’étranger.
ANALYSE & RECHERCHE 19
20. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Pêche
Reconduction de l’accord de pêche avec l’UE pour 4 ans
Selon la presse économique, le Maroc a décidé de reconduire l’accord de pêche en
vigueur depuis mars 2007 avec l’UNION EUROPEENNE –UE- et ce, pour une durée de
4 ans.
Cet accord englobe, entre autres, les principes, règles et procédures
régissant la coopération économique, financière, technique et scientifique, les
conditions d'accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les
modalités de contrôle des pêches dans les zones de pêche marocaines et les
partenariats entre entreprises.
ANALYSE & RECHERCHE 20
21. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Nouvelles de Sociétés
Banques
ATTIJARI BANK TUNISIE : Décision de justice d’une saisie arrêt des avoirs de
PRINCESSE HOLDING...
Selon la presse économique, ATTIJARI BANK TUNISIE aurait obtenu une
saisie-arrêt des avoirs de PRINCESSE HOLDING pour un montant de M TND 138, soit
près de M MAD 803. Cette somme correspondrait à des prêts consentis par
ATTIJARI BANK à la Holding et ses filiales.
Rappelons que la Holding en question appartient à M. MOHAMED SAKHER EL MATERI,
administrateur et détenteur via ENNAKL AUTOMOBILES de près de 2% de la banque.
...Et, Des engagements de MAD 1,8 Md (soit 9,9% du total des engagements)
envers les entreprises et les personnes proches de BEN ALI
De même, les engagements de la filiale tunisienne du Groupe
ATTIJARIWAFA BANK envers les proches de BEN ALI s’élèveraient à M TND 319
(MAD 1,8 Md) dont M TND 200 (MAD 1,2 Md) destinés au financement de l’acquisition
de 25% de l’opérateur télécom TUNISIANA par Mr SAKHER MATERI. A ce titre, la
banque tunisienne précise que cette opération a été montée selon les standards
régissant les project finance et bénéficie des nantissements des actions TUNISIANA.
Par ailleurs, la banque ajoute que lors des revues périodiques de ses risques, elle a
procédé au déclassement d’anciens crédits liés aux affaires appartenant à ces
Groupes. Ces crédits portent sur un montant total de M TND 4 807 (MAD 27,8 Md),
dont M TND 4 284 (MAD 24,8 Md) ont été provisionnés.
Transport
TANGER MED : Doublement des revenus à M MAD 682 à fin 2010
En 2010, le port de TANGER MED cumule un trafic global de 23 millions de tonnes
(dont 90% de marchandises conteneurisées), soit le double du volume de 2009.
En effet, 2 058 430 de conteneurs Equivalent Vingt Pieds –EVP- ont été
manutentionnés en 2010, soit 70% du volume national. Tandis que le port espagnol
d’Algésiras enregistre un trafic de 2,9 millions d’unités, en baisse de 20%.
Selon TANGER MED PORT AUTHORITY, cette bonne performance s’explique
notamment par (i) le dynamisme du trafic conteneurisé à l’échelle internationale
(+10,8% par rapport à 2009), (ii) la montée en puissance progressive des 2 terminaux
à conteneurs de TANGER MED (soit un taux d’utilisation de 70%) et (iii) la présence
d’opérateurs maritimes importants à savoir APM TERMINALS, EUROGATE, MAERSK
LINE, CMA CGM, DELMAS et MOL.
ANALYSE & RECHERCHE 21
22. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Pour sa part, le trafic Import-Export enregistre une progression de 18%
comparativement à 2009 avec 54 397 EVP (soit 2,6% du trafic conteneurs du port).
Par ailleurs et afin de consolider ses activités, TANGER MED a intégré de nouveaux
segments notamment le transport « Passagers » et « Rouliers » ainsi que le trafic des
« Marchandises diverses » du port de Tanger Ville. En 2010, le trafic Détroit-Tanger a
augmenté de 5,4% (sot 60% de l’ensemble du trafic du Détroit) avec 1,15 millions de
passagers et 5 010 véhicules transités. Le trafic routier enregistre, quant à lui, un
bond de 2,9x à 99 518 Transport International Routier –TIR-.
En terme de perspectives pour l’année 2011, TANGER MED PORT AUTHORITY prévoit
une forte croissance pour le trafic conteneur et une augmentation de près de 65% du
trafic passagers à 2 millions de personnes. Le trafic TIR du Détroit devrait, quant à
lui, se hisser de 50%. Enfin et suite à l’intégration de nouvelles activités, le port de
TANGER MED devrait mettre en place en 2011 de nouveaux aménagements et services
dédiés aux passagers.
Electricité
ONE : Obtention d’un prêt bancaire de M EUR 50 pour la construction d’une
nouvelle centrale électrique de 72 MW dans la région d’Agadir
Afin de renforcer les capacités énergétiques installées au Sud, l’ONE vient de signer une
convention de prêt avec la SOCIETE GENERALE d’un montant de M EUR 50,
destiné à financer la construction d’une centrale électrique « clé en main » de 72 MW
dans la région d’Agadir. Parallèlement, et en vertu de la même convention, la filiale
marocaine du Groupe SOCIETE GENERALE, devrait octroyer un prêt supplémentaire de
M MAD 162 à l’ONE. Rappelons que la réalisation de ce projet a été confiée à la société
allemande « MAN DIESEL & TURBO ».
Pêche
OMP : Lancement du concept « Sardina.ma »
Selon la presse économique, l’OMNIUM MAROCAIN DE PECHE –OMP- devrait lancer à
partir du 2ème trimestre 2011 un projet de distribution du poisson surgelé prêt à
cuisiner, baptisé « Sardina.ma ».
Nécessitant un investissement de M MAD 400, ce nouveau concept devrait concerner
la commercialisation notamment de la sardine et d’autres poissons blancs préparés
pour la cuisson finale.
Les barquettes de poisson d’un kilogramme devraient être vendues à des prix variant
entre MAD 12 et MAD 20 l’unité.
ANALYSE & RECHERCHE 22
23. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Le lancement du projet se ferait dans un 1er temps à Casablanca, avec l’objectif de
mettre en place 12 dépôts d’approvisionnement devant satisfaire les besoins de
240 triporteurs munis chacun d’un congélateur mobile.
Agro-alimentaire
KAYNA GROUP : Investissement de M MAD 150 dans une nouvelle usine de pâtes &
couscous à Berrechid
La presse économique rapporte qu’un nouvel opérateur intégré dans la production de
pâtes alimentaires et de couscous, baptisé KAYNA GROUP, a été créé. Fruit de
l’union des minotiers Mohamed ESSALHI et Rochdi BERDAI, le Groupe est spécialisé
dans la production et la commercialisation (i) des pâtes alimentaires, (ii) du
couscous, (iii) de la farine et (iv) de la semoule. Le Groupe compte à son actif
2 minoteries de blé (une pour le blé tendre et l’autre pour l’orge) ainsi qu’une usine
de fabrication de pâtes alimentaires et de couscous.
Sis à Berrechid, l’unité de production, démarrée en juillet 2010, est étalée sur une
superficie de 2,5 ha et a nécessité un investissement de M MAD 150. Elle dispose
d’une capacité de production de 2 400 tonnes / mois tous produits confondus
(1 500 tonnes pour le couscous et 900 tonnes pour les pâtes alimentaires). Par ailleurs
le Groupe détient une flotte de 16 véhicules pour la distribution des produits.
Selon le Top Management, le Groupe est en cours de certification en terme d’hygiène
et de sécurité alimentaire pour toutes les étapes de production (HACCP et ISO 22 000
Version 2008). En outre, KAYNA Group escompte se positionner à long terme en tant
qu’opérateur important dans la production et la distribution de pâtes alimentaires,
de couscous, de farine et de semoule de qualité premium tant sur le marché national
qu’international.
AIGUEBELLE : Un plan d’investissement quinquennal de M MAD 240
Afin de financer son plan de développement, AIGUEBELLE vient de mettre en place un
plan d’investissement quinquennal portant sur un montant de M MAD 240.
Cet investissement devrait permettre à la société de tripler sa capacité de production à
fin 2011 et la construction d’une nouvelle usine en 2013 pour un montant de M MAD 75.
Notons qu’avec un effectif de 300 personnes, AIGUEBELLE génère en 2010 un chiffre
d’affaires de M MAD 160 et escompte la réalisation d’un volume d’affaires de
M MAD 220 en 2011 jusqu’à atteindre M MAD 630 à partir de 2016.
ANALYSE & RECHERCHE 23
24. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Immobilier
PACK ENERGY : Positionnement du promoteur immobilier sur le logement social
Désirant diversifier son activité, le promoteur immobilier PACK ENERGY vient
d’annoncer son positionnement sur le segment social. En effet, et à travers sa
nouvelle marque « LKAMAT TILILA » dédiée à l’économique, PACK ENERGY entend
lancer incessamment des projets de logements sociaux à Fès (au Quartier BENSOUDA)
et à Agadir (notamment à Ait Melloul).
Rappelons que ce promoteur était jusque là présent sur le haut standing à travers son
projet baptisé « LES COLOMBES » à Fès. Étalé sur une superficie de 8 hectares,
ce projet se constitue de 69 villas, d'une centaine de lots de terrains ainsi que d'un
espace culturel et de loisirs.
ADDOHA / ALEM : Création d’une société commune pour la construction de
37 000 logements
Dans le cadre de sa stratégie visant le renforcement de son activité de
logements sociaux et pour profiter des mesures incitatives contenues dans la Loi de
Finances 2010, ADDOHA vient d’annoncer l’approbation par le Ministère de l’Economie
et des Finances et par l’Administration de la Défense Nationale –ADN- de son
partenariat avec l’Agence de Logements et d’Equipements Militaires -ALEM- visant à
activer le rythme d’accession à la propriété d’un logement au profit du personnel des
Forces Armées Royales.
A cet égard, une société commune, détenues à parts égales par ADDOHA et l’ALEM, a
été créée pour la construction de 37 000 logements (dont 85% d’habitat social et 15%
d’intermédiaire) répartis comme suit :
18 500 logements à Casablanca ;
10 600 unités à Oujda ;
Et, 8 200 logements à Kénitra.
Hors activité tertiaire et sur la base d’un prix de vente de K MAD 250 pour le logement
économique et de K MAD 500 pour l’intermédiaire, cette nouvelle société disposerait
d’un matelas d’activité portant sur MAD 11 Md sur la période de réalisation des projets
annoncés.
Automobile
RENAULT : Démarrage de l’usine de Tanger en début 2012
Le PDG de RENAULT NISSAN (Carlos Ghosn) a annoncé en date du 10/02/2011 en
conférence de presse le démarrage de l’activité de l’usine de Tanger en début
d’année 2012 et le doublement de ses capacités de production à partir de 2013.
En parallèle, le Top Management de la société a annoncé le retour de NISSAN dans le
projet après l’avoir quitté sous l’impact des effets de la crise financière
internationale.
ANALYSE & RECHERCHE 24
25. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Rappelons, par ailleurs, que la capacité initiale de cette usine devrait être de
170 000 unités, dont 10% destinés au marché local et 90% au marché de l’export,
notamment vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Sur le plan stratégique, le Groupe français pourrait également augmenter sa présence
en Afrique du Nord, à travers l’ouverture d’une autre usine en Algérie.
Pharmacie
COOPER PHARMA : Investissement de M MAD 200 dans sa nouvelle unité de
production à Nouaceur
Selon la presse économique, le laboratoire pharmaceutique marocain COOPER
PHARMA aurait alloué une enveloppe globale de M MAD 200 pour la construction d’une
nouvelle unité industrielle, destinée principalement à la production de médicaments
anti-cancéreux. Devant être opérationnelle à fin 2012, ce nouvel investissement
devrait permettre à la société de renforcer ses écoulements à l’étranger, notamment
dans les pays du Moyen-Orient.
En parallèle, le laboratoire pharmaceutique aurait également acquis une filiale en
République Tchèque, devant servir de plateforme d’accès aux autres pays de l’Union
européenne et d’Europe de l’Est. COOPER PHARMA serait également en phase de
finalisation d’un partenariat avec un laboratoire basé au Chili devant aboutir à la
création d’une entité conjointe spécialisée dans le domaine des anti-cancéreux et ce,
pour un investissement estimé à M MAD 83,1.
Signalons, enfin, que la société a réalisé à fin 2010 un chiffre d’affaires de près de
MAD 1,3 Md, dont 12% à l’international.
Autres
SHELL : Désengagement de la distribution en Afrique
Le géant pétrolier anglo-néerlandais a annoncé fin février 2011 la cession de la
plupart de ses activités en aval (distribution de produits pétroliers) en Afrique dont le
Maroc, au Groupe Suisse VITOL ainsi qu’au fonds d’investissements HELIOS et ce, pour
un montant avoisinant les USD 1 Md. SHELL devrait néanmoins continuer de disposer
de participations dans ces activités, lesquelles devraient être regroupées dans deux
coentreprises.
Devant rassembler les actifs de SHELL dans 14 pays africains, la première
coentreprise devrait être détenue à hauteur de 80% par VITOL et HELIOS et de 20%
par SHELL. Portée à 50% par SHELL et à 50% par VITOL et HELIOS, la seconde
coentreprise devrait quant à elle regrouper les usines de fabrication de lubrifiants
automobiles de SHELL dans 7 pays.
ANALYSE & RECHERCHE 25
26. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Signalons que les carburants et autres produits pétroliers concernés par cette
transaction devraient continuer d’être distribués sous la marque SHELL.
Au Maroc, SHELL emploie plus de 5 000 personnes et dispose de 355 stations services.
STATION MOULAY YACOUB : Retrait de la société jordanienne MAWARED de son
projet d’extension
Selon la presse économique, la société jordanienne MAWARED se serait retirée du
projet d’extension de la station MOULAY YACOUB, filiale de CDG DEVELOPPEMENT.
Portant sur un investissement de M USD 129 (MAD 1,2 Md), ce projet comprenait, pour
rappel, la (i) rénovation du village en maisons d’hôtes, (ii) la transformation de
l’hôtel existant SOGATOUR 4 ETOILES en deux établissements (l’un 2 étoiles et
l’autres 3 étoiles) et (iii) le développement de deux nouveaux hôtels 4* et 5* pour une
capacité additionnelle de 175 chambres et de 25 bungalows de luxe.
ANALYSE & RECHERCHE 26
27. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Opérations sur le Capital
Cession
OULMES : Finalisation de la cession de l’activité soda à RJ CORP
Le quotidien indien « THE ECONOMIC TIMES » se fait l’échos du rachat par RJ CORP, à
travers sa filiale VARUN BEVERAGES, l’un des principaux partenaires embouteilleurs
de PEPSICO, l’activité soda auprès de la société LES EAUX MINERALES D’OULMES
–LEMO-. Le montant de la transaction devrait s’élever à M USD 100, soit plus de
M MAD 810 contre nos estimations oscillant entre M MAD 350 et M MAD 450 (basées
principalement sur le poids du segment soda dans l’activité globale de la filiale du
Groupe HOLMARCOM).
A travers cette opération, RJ CORP s’ouvre l’accès au marché marocain des boissons
gazeuses, qui réalise un volume d’activité de USD 1 Md par an, avec une
consommation par tête d’habitant de 96 bouteilles par an contre 16 en Inde. A moyen
terme, RJ CORP escompte profiter des perspectives de développement qu’offre le
marché africain des sodas visant un chiffre d’affaires de USD 1 Md sur les 3 prochaines
années.
Augmentation de capital
STEELCASE MAROC : Augmentation de capital de M MAD 33 le portant à M MAD 40
Selon la presse économique, STEELCASE MAROC, filiale du leader mondial du marché
de l’industrie du mobilier de bureau, a convoqué ses actionnaires en Assemblée
Générale Extraordinaire en date du 7 février 2011 pour l’augmentation de son capital
de M MAD 33 à M MAD 40.
Cette injection d’argent frais intervient dans le cadre de la volonté de la société de
reconstituer ses fonds propres et d’améliorer son rating vis-à-vis de ses créanciers.
Par ailleurs, cette augmentation devrait servir au soutien du plan de développement
élaboré depuis 2009.
En termes d’investissements, STEELCASE MAROC prévoit d’ouvrir de nouveaux
showrooms selon le concept maison « WorkLife » dans d’autres grandes villes du
Royaume, à l’instar de ceux de Casablanca et de Rabat. De même pour l’usine de
Mohammedia, dont la chaîne d’approvisionnement devrait être renforcée pour
répondre à une demande croissante en produits du Groupe, notamment les sièges, les
plans de travail, les séparations d’espace et les rangements.
LESIEUR CRISTAL / CENTALE LAITIERE : Réduction de leur valeur nominal
Afin d’améliorer la liquidité de leur titre et dans le sillage du changement
réglementaire de la valeur nominale minimale d’une Société Anonyme, LESIEUR
CRISTAL et CENTRALE LAITIERE, ont procédé courant février 2010 à la réduction de la
valeur nominale de leur titre de MAD 100 à MAD 10.
ANALYSE & RECHERCHE 27
28. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Programmes de rachat
CDVM : Nouvelle circulaire réglementant les programmes de rachat
Le CONSEIL DEONTOLOGIQUE DES VALEURS MOBILIERES –CDVM- vient de
mettre en place une nouvelle circulaire régulant les programmes de rachat des
sociétés cotées en Bourse et dont la date d’entrée en vigueur est le 1er février 2011.
Cette réglementation a pour objet de :
• Préciser l’objectif de régularisation de marché et le périmètre de la
pratique ;
• Renforcer la professionnalisation de la pratique ;
• Et, adapter les modalités d’intervention à l’objectif de régulariser le marché
notamment (i) la limitation des volumes d’intervention, (ii) l’encadrement
des prix d’intervention, (iii) l’instauration de périodes d’abstention et
(iv) le passage exclusif par le marché central.
En terme de nouvelles règles, la circulaire exige notamment :
• Le recours à une société de bourse unique qui doit disposer des moyens et de
l’organisation nécessaires au programme ;
• L’indépendance de la société de bourse ;
• L’intervention dans le cadre du programme est limitée au Marché central ;
• La suppression des prix d’intervention (minimum et maximum) fixés à
l’avance ;
• La limitation des volumes d’intervention à 25% des échanges quotidiens
enregistrés sur le Compartiment Officiel ;
• L’obtention d’une dérogation à la condition de volume en cas de situation de
marché inhabituelle, établissant ainsi le plafond à 50% au lieu de 25% valable
pendant les 5 séances de bourse suivant la date de l’octroi de la dérogation ;
• La détermination de la période d’abstention fixée au plus tard à 10 minutes
(i) avant le dernier fixing, pour les valeurs cotées au multifixing et (ii) avant
le fixing de clôture, pour les valeurs cotées en continu ;
• Et, la validité des ordres limitée à 1 jour.
Concernant les 12 programmes de rachat en cours, le CDVM octroi un délai de
2 mois aux émetteurs afin de se conformer aux dispositions de la circulaire.
ANALYSE & RECHERCHE 28
29. Mensuel Février 2011
Faits marquants
Billets de trésorerie
AFRIQUIA GAZ : Obtention du visa du CDVM pour l’émission de billets de trésorerie
pour M MAD 800
La filiale Gaz du Groupe AKWA, AFRIQUIA GAZ, a obtenu en date du
31 Janvier 2011 le visa du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières -CDVM- pour
l’émission de billets de trésorerie.
Les principales caractéristiques de cette opération se présentent comme suit :
• Plafond de l'émission: M MAD 800 ;
• Valeur nominale : MAD 100 000 ;
• Maturité : De 10 jours à 12 mois ;
• Taux d’intérêt : Déterminé à chaque émission en fonction des
conditions du marché ;
• Organisme responsable du placement : BMCE BANK.
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