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Bilan annuel boursier CDMC - 2010 -
- 1. +
BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Relance du marché boursier casablancais aprÚs deux année
PERFORMANCES & VOLUMES successives de baisse grĂące, notamment, au regain de confiance
Performance des investisseurs quant à la solidité des fondamentaux des
INDICES Valeur principales sociétés composant le MASI et la résistance de
Annuelle lâĂ©conomie marocaine pendant des pĂ©riodes de rĂ©cession
MASI 12 655,20 21,17% Ă©conomiques. Au final, les indices boursiers sâadjugent des
progressions annuelles de +21,17% pour le MASI et de +22,10%
MADEX 10 335,25 22,10% pour le MADEX;
En M MAD VOLUME M % VQM
La reprise de la trajectoire haussiĂšre au sein de la BVC est
MarchĂ© central 103 891,82 63,6% 410,64 attribuable Ă lâembellie de la quasi-majoritĂ© des valeurs de cote
casablancaise et essentiellement des grandes capitalisations telles
Marché de blocs 59 458,68 36,4% 235,01 que: BCP (+72,84%), ATTIJARIWAFA BANK (+50,74%),
Marché global 163 350,50 100,0% 645,65 LAFARGE CIMENTS (+49,61%), IAM (+10,70%) et ADDOHA
(+2,35%) ;
Ces cinq valeurs participent, Ă elles seules, Ă hauteur de +14,90%
Ă lâĂ©volution du MASI sur lâannĂ©e;
PRINCIPAUX INDICATEURS
Cependant, cette hausse a été limitée par la régression de certaines
Capitalisation (MMAD) P/E 09 P/E 10E valeurs telles que : SBM (-35,91%), SONASID (-7,69%) et BMCE
579 019,8 20,6 17,5 BANK (-1,51%),
Capi./PIB 10E P/B 09 P/B 10E La capitalisation boursiĂšre se hisse Ă 579, 02 Mrd MAD en
progression de prĂšs de +70,13 Mrd MAD (+13,78%) par rapport Ă
75,4% 4,2 3,7
fin décembre 2009;
Volume global 2010 (MMAD) D/Y 09 D/Y 10E
Le Volume Quotidien Moyen se bonifie de prĂšs de 45% Ă 645,65
163 350,5 3,5% 3,7% MMAD contre 446,62 MMAD une année plus tÎt;
VQM 2010 (MMAD) Ratio de liquidité 2010*
Drainé à hauteur de 63,6% sur le marché central, la volumétrie
645,7 17,3% globale annuelle sâĂ©tablit Ă 163,35 Mrd MAD en Ă©largissement de
prÚs de 48% par rapport au volume réalisé en 2009;
* Ratio annualisé
Les valeurs ONA, ATTIJARIWAFA BANK, ADDOHA et IAM
captent prÚs de 54% des échanges sur le marché officiel, avec des
volumes respectifs de 18,50 Mrd MAD, 13,77 Mrd MAD, 11,96 Mrd
MAD et 11,65 Mrd MAD;
Directoire
Yacine BEKBACHY En 2010, la BVC a accueillie deux nouvelles valeurs, CNIA
Mohamed NAJI SAADA et ENNAKL Automobiles. La quatriĂšme recrue du secteur
de lâassurance et le distributeur tunisien ont pu concentrer des
volumes respectifs de 2,65 Mrd MAD et 811,68 MMAD.
Analyse et Recherche
Halima ABOUTAJ Les deux nouvelles recrues de la cote casablancaise sâadjugent, au
Kawtar KARBAL titre de leur 1er exercice dâintroduction, des performances de
+22,99% et +2,77% respectivement;
Intermediation La bonne santé économique traduite par des indicateurs macro-
Nizar KAZMANE économiques en amélioration, couplée à la volonté
Othman BENOUHOUD gouvernementale de la mise à niveau des filiÚres jugées à fort
Guizlane TALOUFAT potentiel ainsi que le nombre non négligeable des introductions
attendues pour 2011, ne pourrait que rassurer les investisseurs et
Tel. (0522).94.07.44 promettre dâun renforcement consĂ©quent de la BVC. Dans cette
Fax. (0522).94.07.66 lignée, nous estimons que la hausse de la BVC devrait se
- 2. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
RELANCE DE LA TENDANCE HAUSSIĂRE Ă LA BVC
AprÚs deux années consécutives de déprime à la place boursiÚre casablancaise, cette derniÚre se ressaisit
et clĂŽture lâannĂ©e 2010 sur une hausse significative. En effet, lâindice gĂ©nĂ©ral place sa performance
au-dessus du seuil de +21%, au moment oĂč lâindice des valeurs les plus actives situe son Ă©volution
au-delà de +22%. Il est à noter que cette embellie se concrétise suite au regain de confiance des
investisseurs quant à la solidité des fondamentaux des principales sociétés composant le MASI et la
rĂ©sistance de lâĂ©conomie marocaine pendant des pĂ©riodes de rĂ©cession Ă©conomiques -confirmĂ©s Ă
lâĂ©chelle internationale- ;
Evolution du MASI et du MADEX depuis début 2010
(Indices indexés à 100 au 31/12/2009)
Plus haut annuel de 12 932,38
pts (+23,83%) , le 09/12/10
125
120
115
110
105
100
Plus bas annuel de 10 291,75
pts (-1,46%) , le 01/05/10
95
04/01 30/03 22/06 17/09 15/12
MASI MADEX
Au titre de lâannĂ©e 2010, le MASI et le MADEX ont affichĂ© des progressions annuelles de +21,17% et +22,10%
respectivement. Toutefois, lâĂ©volution de ces deux baromĂštres de la place est scindĂ©e en quatre phases
distinctes :
Une premiĂšre phase de hausse accĂ©lĂ©rĂ©e, Ă©courtĂ©e par quelques points dâinflexion. Durant cette pĂ©riode
sâarrĂȘtant au 19 mai, le MASI a atteint 12 457,59 points soit une performance de +19,28%. On note, dans ce
sens, lâeuphorie des investisseurs provoquĂ©e (1) gĂ©nĂ©ralement, par un retour aux fondamentaux du marchĂ©
boursier marocain et (2) spécialement, par une réaction positive quant aux annonces de résultats 2009 jugés
satisfaisants dans lâensemble et lâopĂ©ration stratĂ©gique du retrait de lâONA et la SNI de la cote casablancaise ;
Une seconde phase de baisse dans lâensemble, allant du 19 mai au 19 aoĂ»t, tachĂ©e par une forte volatilitĂ©. A
ce niveau, le marché a pu consommer une partie des gains cumulés sur la premiÚre phase (soit -7,69%) et
atteint, in fine, son niveau de 11 499,64 Pts, soit une évolution de +10,11%. Consécutivement à un mouvement
de prises de bĂ©nĂ©fice, cette correction a eu lieu dans le but dâĂ©ponger les excĂšs de hausses opĂ©rĂ©s depuis le
dĂ©but de lâannĂ©e.
Cette période a été marquée par la cotation de la valeur tunisienne ENNAKL survenue le 13 juillet 2010;
Une troisiĂšme phase de relance allant jusquâau 09 dĂ©cembre, pendant laquelle le marchĂ© reprend son souffle
pour confirmer sa trajectoire ascendante et ce malgrĂ© lâair capricieux du marchĂ©. Cette montĂ©e en puissance
sâest agrĂ©mentĂ©e par un plus haut annuel de 12 932,38 pts, soit un gain de +23,83% pour le MASI.
Cette reprise tĂ©moigne de (1) lâapaisement des tensions concernant la panique des investisseurs quant Ă une
baisse indicielle en dessous de 12 000 pts, traduite par des ventes massives sur des valeurs jugées stables en
cette pĂ©riode comme ADDOHA, (2) une rĂ©orientation de lâintĂ©rĂȘt vers les grandes capitalisations telle que
2
- 3. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
ATTIJARIWAFA BANK. Cependant, les sous-phases de baisse tĂ©moignent de lâinterrogation des investisseurs
quant au report de la cession de 8% de Maroc Telecom.
Cette phase a connu aussi lâintroduction, le 22 novembre 2010, de CNIA SAADA la quatriĂšme recrue dans le
secteur de lâassurance.
Et une derniĂšre phase dâĂ©volution baissiĂšre, Ă©courtĂ©e, toutefois, par quelques rebonds techniques. Sur cette
pĂ©riode, le marchĂ© absorbe les excĂšs de hausse cumulĂ©s sur lâannĂ©e. Cet inversement de la trajectoire sâinscrit
particuliĂšrement dans une logique de rĂ©alisation des bĂ©nĂ©fices avant la fin de lâannĂ©e 2010.
Dans ce contexte, la valorisation globale du marché se hisse à 579,02 Mrd MAD en bonification de +13,78%
comparativement Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, soit un additionnel de +70,13 Mrd MAD.
Lâembellie du marchĂ© boursier casablancais Ă©mane, notamment, de la bonne conduite des secteurs phares de
la cote, tels que : Banques, Télécommunications, Immobilier et Bùtiments/Matériaux de Construction. Notons
que ces quatre secteurs captent, conjointement, prĂšs de 80% de la capitalisation flottante totale avec des poids
respectifs de 30,40%, 19,94%, 16,65% et 12,90%.
ĂVOLUTION GENERALISĂE DES BLUE CHIPS HORS BMCE BA NK
Sylviculture & papier Variation des indices sectoriels sur l'année 2010
Boissons
Ingénierie & biens d'équipind
Chimie
Immobilier
Loisirs & HĂŽtels
Télécoms
PĂ©trole & Gaz
Distributeurs
Stés de financement
Stés de portefeuilles Holdings
Transport
Sces aux collectivités
Equip Ă©lectroniques & Ă©lectriques
Assurances
Banques
Mat/Log & sces info
Industrie pharmaceutique
Bùt & Matériaux de construction
Agroalimentaire/Production Mines
-42% -32% -22% -12% -2% 8% 18% 28% 38% 48% 58% 68% 78% 88% 98% 108% 118% 128%
Force est de constater que 18 secteurs contre 3 ont clĂŽturĂ© lâannĂ©e en hausse, en affichant, au final, des
progressions variant entre +2,84% et +128,22%. A ce niveau, il est Ă noter que lâintĂ©rĂȘt portĂ© par les
investisseurs aux petites et moyennes capitalisations sur le premier trimestre a été généralisé par la suite sur
toute la cote.
Lâindice « Mines» se place en tĂȘte de liste des performances avec une progression de 128,22%, tirant profit, de
la bonne tenue de toutes ses valeurs, essentiellement, MANAGEM (+183,75%), SMI (+128,92%) et CMT
(+72,23%). Le second rang est Ă accorder Ă lâindice « Agroalimentaire/Production» qui sâapprĂ©cie, pour sa
part, de 35,15% grĂące au bon comportement de toutes ses valeurs, notamment COSUMAR (+46,07%),
LESIEUR (+37,44%) et CENTRALE LAITIERE (+19,64%). En troisiĂšme rang, se positionne lâindice
« BĂątiments/MatĂ©riaux de Construction» en sâadjugeant un gain de +32,96% suite, essentiellement, Ă la bonne
performance de toutes ses valeurs hors MEDIACO (-29,22%) et SONASID (-7,69%).
3
- 4. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Dans le registre des baisses, lâindice « Sylviculture & Papier» affiche la plus forte contre-performance de
-40,77%, suite de lâaffaissement de son unique valeur MED PAPER. Pour sa part, lâindice « Boissons » se
dĂ©leste de 17,50% Ă cause, particuliĂšrement, de la rĂ©gression de la valeur SBM (-35,91%). In fine, lâindice
« IngĂ©nierie & Biens dâEquipement Industriels» accuse un repli de 2,67% imputable au retrait de sa valeur
Delattre Levivier Maroc
Le renforcement du marché émane, particuliÚrement, de la performance affichée par la quasi-majorité des
grandes capitalisations telles que : ATTIJARIWAFA BANK (+50,74%), BCP (+72,84%), LAFARGE CIMENTS
(+49,61%), IAM (+10,70%), et ADDOHA (+2,35%). Ces cinq valeurs ont, fortement, contribuer à tirer le marché
vers le haut et ce malgré la forte volatilité qui a marqué le marché en 2010.
Par ailleurs, il est Ă signaler que le mouvement haussier du marchĂ© a Ă©tĂ©, partiellement, limitĂ© suite Ă
lâĂ©volution baissiĂšre de quelques grandes capitalisation telles que : SBM (-35,91%), SONASID (-7,69%)
et BMCE BANK (-1,51%),
LES PLUS FORTES VARIATIONS DE L'ANNĂE
VALEURS Cours Performance VQM (KMAD)
MANAGEM 681,00 183,75% 8 721,71
SMI 1 900,00 128,92% 3 779,67
OULMES 1 094,00 102,22% 15,20
UNIMER 1 700,00 79,89% 77,45
BCP 420,00 72,84% 19 974,92
STOKVIS 52,50 -20,21% 888,03
MEDIACO MAROC 121,00 -29,22% 67,67
BRASSERIES DU MAROC 2 179,00 -35,91% 608,17
MED PAPER 78,78 -40,77% 605,54
BALIMA 197,00 -89,55% 0,16
4
- 5. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
RENFORCEMENT DES ĂCHANGES
Le flux transactionnel annuel transigé sur le marché boursier atteint 163,35 Mrd MAD en amélioration de plus
de 47% par rapport Ă lâannĂ©e derniĂšre.
EVOLUTION MENSUELLE DES VOLUMES EN 2010
Volumes (MMAD)
30 050
27 050 10 409
24 050
8 451
21 050
13 943
18 050
11 900
15 050
2 729
332
12 050
5 821
19 770
9 050
414 15 053
256 1 972 453
6 050 10 509 10 685 2 780
8 381 8 882
7 092
3 050 4 841 4 572 5 491 5 387
3 228
50
Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Vol MC Vol MB
Par compartiment, le volume du marchĂ© officiel sâest Ă©largi de prĂšs 45% Ă 103,89 Mrd MAD par rapport au
flux dâaffaires de lâannĂ©e 2009. A ce niveau, les valeurs ONA, ATTIJARIWAFA BANK, ADDOHA et IAM
raflent prĂšs de 54% des Ă©changes.
En effet, ces quatre valeurs concentrent des volumes respectifs de 18,50 Mrd MAD, 13,77 Mrd MAD, 11,96
Mrd MAD et 11,65 Mrd MAD.
Le marchĂ© de blocs sâest, quant Ă lui, consolidĂ© de prĂšs de 53% Ă 59,46 Mrd MAD contre 38,88 Mrd MAD une
annĂ©e auparavant. Dans ce contexte, 45% des transactions ont concernĂ© lâĂ©change de 7 702 913 titres CGI Ă un
coût moyen pondéré de 1 758,37 MAD.
BMCE BANK a été, quant à elle, cédée à un prix unitaire de 255,63 MAD en monopolisant 18,7% des
échanges sur le marché de gré-à -gré. Il est à noter que ces deux flux tiennent compte du rachat, par CDG
DĂ©veloppement, de 8% du capital de BMCE Bank ainsi que lâacquisition, par RMA Watanya, de 8% du capital
de la filiale immobiliĂšre du groupe CDG.
LES VALEURS LES PLUS ACTIVES DE L'ANNĂE
CMP NBRE TITRES VOLUME (MMAD) Part (%)
Marché central
ONA 1 611,04 5 741 944 18 501 17,8%
ATTIJARIWAFA 334,11 20 612 338 13 774 13,3%
ADDOHA 112,68 53 054 393 11 957 11,5%
ITISSALAT AL MARGHRIB 151,99 38 334 459 11 653 11,2%
BCP 268,03 9 911 209 5 313 5,1%
Marché de blocs
CGI 1 758,37 7 702 913 27 089 45,6%
BMCE BANK 255,63 21 699 603 11 094 18,7%
5
- 6. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
FAITS SAILLANTS DE LâANNĂE 2009
PROGRAMMES DE RACHAT
Délais Prix maximum Prix minimum de Nombre maximum d'actions à Date du démarrage
Valeurs
d'acquisition d'achat en MAD vente en MAD acquérir du programme
ADDHA 18 mois 200 130 8 505 000 (3% du capital) 01/07/2009
CARTIER SAADA 18 mois 30 17 468 000 (10% du capital) 25/11/2009
IAM 18 mois 210 130 16 000 000 (1,82% du capital) 10/12/2009
TIMAR 18 mois 380 250 19 500 (10% du capital) 28/12/2009
BMCI 12 mois 1125 825 663 942 (5% du capital) 21/05/2010
ATLANTA 18 mois 130 84 3 009 522 (5% du capital) 01/07/2010
AUTO HALL 18 mois 130 80 944 000 (2% du capital) 06/07/2010
LABEL VIE 18 mois 1500 1120 114 538 (5% du capital) 04/08/2010
SALAFIN 18 mois 850 550 118 627 4,95% du capital) 17/08/2010
SNEP 18 mois 600 380 120 000 (5% du capital) 01/09/2010
ADI 18 mois 1000 650 605 000 (5% du capital) 09/11/2010
INTRODUCTIONS
Storc Industrie : Introduction en Bourse prévue pour début 2011
Stroc Industrie, le concurrent direct de Delattre Levivier Maroc (DLM) et e numéro 2 de la construction
mĂ©tallique lourde prĂ©pare son dossier dâintroduction Ă la Bourse de Casablanca. AprĂšs lâaugmentation
de capital, qui a vu le tour de table passer de 30 à 50 MMAD via une incorporation de réserves,
lâentreprise de la famille Ziatt nourrit de fortes ambitions sur la place de Casablanca.
La sociĂ©tĂ© rĂ©clame un chiffre dâaffaires 2010 de lâordre de plus de 450 MMAD contre 402 MMAD en
2009 (+49%).
De nombreux chantiers sont lancés notamment dans les nouvelles zones de logistique, des entrepÎts,
des plateformes de derniĂšre gĂ©nĂ©ration. Lâentreprise ambitionne dâaccompagner les diffĂ©rents projets de
hubs logistiques initiĂ©s notamment par la SNTL et lâONCF. Autres projets phares Ă lâactif de Stroc, des
usines clĂ©s en main pour des Ă©quipementiers automobiles (Ă lâinstar de Faurecia dans la rĂ©gion de
KĂ©nitra ou encore Snop dans la zone franche de Tanger). Stroc assure Ă©galement dâimportants chantiers
pour le compte de lâOCP. Il sâagit notamment dâun projet de laverie pour le compte du phosphatier
national Ă Khouribga. Câest une piĂšce maĂźtresse en amont du dispositif du gigantesque pipeline qui va
relier le site de Khouribga à celui de Jorf Lasfar. Un marché de 300 MMAD.
Le business model de Stroc Industrie est, pour rappel, orienté vers trois principaux métiers: la
construction dâunitĂ©s de stockage et traitement de liquides et gaz, la construction dâinstallations de
manutention de produits en vrac. Enfin, les bĂątiments industriels.
CONJONCTURE ECONOMIQUE
Croissance Ă©conomique nationale :
2009 : LégÚre révision à la baisse à 4,9%
Selon les derniĂšres estimations du HCP, la croissance Ă©conomique en 2009 vient dâĂȘtre rĂ©visĂ©e Ă la
baisse Ă 4,9% au lieu de 5,2% annoncĂ©s en mars dernier. Cette rĂ©alisation est le rĂ©sultat (1) dâune hausse
de la valeur ajoutĂ©e agricole (non compris la pĂȘche) de 30,6% au lieu de 16,3% en 2008, (2) dâune
augmentation de la valeur ajoutĂ©e hors agriculture de 1% contre 4,1% en 2008 et (3) dâun accroissement
de 4,6% des impĂŽts nets des subventions contre 5% un an auparavant. A cet effet, le PIB hors agriculture
(qui est égal à la valeur ajoutée hors agriculture augmentée des impÎts sur les produits nets des
subventions) a augmenté, en 2009, de 1,4% contre 4,2% en 2008.
6
- 7. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
2010 : Une prévision de 3,2%
ConfortĂ© par lâannonce anticipĂ©e du FMI sur la fin de la crise, le Centre Marocain de Conjoncture CMC
prĂ©voit une croissance mondiale de lâordre de 2,8% en 2010. Le Maroc, pour sa part, rĂ©aliserait une
croissance du PIB au-dessus de la moyenne mondiale Ă 3,2%. Cette estimation reste plus prudente que
celle avancée par Bank Al Maghrib qui table, quant à elle, sur une progression de 3,5%.
Ceci grĂące Ă lâexceptionnel cru agricole de 2009, avec 102 millions de quintaux de cĂ©rĂ©ales. Toutefois, les
irrégularités des précipitations et les inondations récurrentes laissent entrevoir une baisse de -4,3% de la
valeur ajoutée agricole. Dans ce contexte, le redressement de la demande extérieure est providentiel. Il
bĂ©nĂ©ficiera en premier lieu au secteur des industries manufacturiĂšres dont la croissance serait portĂ©e Ă
3,6%.
2011 : Le CMC table sur un taux de 4,5%
Pour le présent exercice, le CMC estime la croissance du PIB à 2,8% en termes réels, contre 4,9% en
2009.En moyenne le PIB mondial devrait croitre de 4% en 2010 aprÚs avoir fléchi de 0,6% en 2009. Ce
redressement est le fruit du bon comportement des économies asiatiques qui ont présenté une certaine
résilience face à la crise et ont repris avec une grande célérité leur tendance expansionniste. Ces pays
devraient afficher un taux de croissance estimé à 8,5%.
Le taux de croissance projeté par le Centre marocain de conjoncture (CMC) devrait se situer autour de
4,5% en termes réels du PIB. Ce qui se traduirait en un gain de 1,7 pt par rapport à 2010. Cette prévision
table sur la reprise des activitĂ©s industrielles et des services Ă la faveur de lâamĂ©lioration de la demande
aussi bien interne quâexterne.
2011 : Le HCP prévoit une croissance de 4,3%
Dans le budget Ă©conomique exploratoire pour lâannĂ©e 2011, le HCP table sur une croissance nationale
de 4,3% en 2011. Dans ce contexte, lâorganisme table sur une augmentation du PIB non agricole de 5,4%.
Cette Ă©volution est attribuable Ă une progression de 5,7% du secteur secondaire et de 5,3% pour le
tertiaire. A contrario, le secteur primaire devrait connaßtre un léger recul de -2,7%. Cette donne se base
sur un scénario moyen de 70 millions de quintaux pour la production céréaliÚre durant la campagne
2010-2011, en diminution de 5 millions de quintaux par rapport Ă 2009-2010. Par ailleurs, la demande
adressée au Maroc devrait connaßtre un rythme de croissance de 5,8% aprÚs son amélioration de 6% en
2010. Les transferts des MRE devraient, Ă©galement, progresser de 10% alors que les recettes du tourisme
international afficheraient une hausse de 12%.
PIB mondial : Hausse prévisible de 2,7% en 2010
Selon un rapport de la Banque Mondiale sur les perspectives Ă©conomiques mondiales, le PIB mondial a
reculé de 2,2% en 2009 et devrait augmenter de 2,7% cette année et de 3,2% en 2011. A ce niveau, les
perspectives de redressement sont, relativement, bonnes pour les pays en développement, avec une
croissance annoncée de 5,2% cette année et de 5,8% en 2011 contre 1,2% en 2009. Le PIB des pays riches,
qui a baissé de 3,3% en 2009, devrait, quant à lui, augmenter de 1,8% en 2010 et de 2,3% en 2011.
Le volume des échanges mondiaux, qui a accusé une baisse spectaculaire de 14,4% en 2009, devrait
augmenter de 4,3% cette année et 6,2% en 2011. Quant au taux de croissance en 2009, il pourrait varier
entre 2,5% et 3,4%. Les cours du pétrole devraient se maintenir autour de 76 dollars le baril en moyenne
et les prix des autres produits de base ne devraient pas augmenter de plus de 3% par an en moyenne en
2010 et 2011.
Levée des fonds : Dominance des gestionnaires
La rĂ©partition par profil dâinvestisseurs de lâopĂ©ration de levĂ©e de fonds du Maroc Ă lâinternational
révÚle une forte domination des gestionnaires de fonds à hauteur de 49%. PrÚs de 20% du montant
demandé a été apporté par les banques, 14% par les fonds alternatifs, 5% par les assurances et les caisses
de retraite. Du point de vue géographique, la demande des obligations marocaines a été, fortement,
ressentie Ă 47% auprĂšs des pays dâEurope, 20% des Etats-Unis via des fonds offshore, 4% de lâAsie. Il est
à noter que 8% de la demande parvient de la Suisse. Les 11 Mrd MAD issus de cette levée seront,
exclusivement, réservés au financement du déficit budgétaire de 2011 qui a été estimé à 4% du PIB.
7
- 8. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Projet de loi de Finances 2011 :
Plusieurs mesures de réformes
Le projet de loi de finances 2011 a privilégié des mesures structurantes à travers des dispositifs
dâaccompagnement de rĂ©formes (La place boursiĂšre casablancaise) et la lutte contre lâĂ©conomie
informelle et plus globalement contre la dissimulation de la base de lâimpĂŽt. Dans ce contexte, les deux
outils de mobilisation de lâĂ©pargne, le Plan dâĂ©pargne action (PEA) et le Plan dâĂ©pargne logement (PEL)
se voient amĂ©nager des incitations particuliĂšres sous forme de franchise dâimpĂŽt sur les revenus
gĂ©nĂ©rĂ©s. Dans le premier cas, lâĂ©pargne constituĂ©e sous forme dâactions cotĂ©es Ă la BVC (par les sociĂ©tĂ©s
de droit marocain) serait exemptĂ©e dâimpĂŽt sous rĂ©serve dâĂȘtre conservĂ©e pendant cinq ans et ne pas
dĂ©passer 600 000 MAD. Le PEL bĂ©nĂ©ficiera, Ă©galement, dâune mesure dâexonĂ©ration sur les intĂ©rĂȘts
gĂ©nĂ©rĂ©s sâil est destinĂ© au financement de lâacquisition de lâhabitation principale du bĂ©nĂ©ficiaire. Le
plafond défiscalisé est fixé à 300 000 MAD.
CrĂ©ation dâun fonds pour la promotion des investissements
Lâune des nouveautĂ©s du projet budget 2011 est la crĂ©ation dâun fonds pour la promotion des
investissements dont lâordonnateur est le ministre des Finances. Il sera alimentĂ© par 50% des produits
de cession au secteur privĂ© des participations de lâEtat dans les Ă©tablissements publics. A cela sâajoutent
les dons, legs et les recettes diverses. Selon le projet de loi de Finances, ce fonds servira au
dĂ©veloppement des programmes dâinvestissements rĂ©alisĂ©s dans le cadre des stratĂ©gies sectorielles.
Toutefois, il nâest pas Ă exclure que cette manne sert, Ă©galement, Ă accompagner les grandes entreprises
marocaines qui partent Ă lâassaut des marchĂ©s africains.
Sâinscrit dans une logique de dynamisation des investissements publics
Les prioritĂ©s de la loi de Finances 2011 sâaxent dans lâensemble sur le renforcement de la dynamique
Ă©conomique avec la poursuite des grands chantiers et politiques sectorielles. Ainsi, le principal moteur
de croissance sera encore une fois lâinvestissement public qui devrait passer Ă 167,3 Mrd MAD en 2011
contre 162,3 Mrd MAD pour cette année.
Les infrastructures vont concentrer à cet égard un gros pavé de 6,5 Mrd MAD pour le programme
routier dont 3,3 Mrd MAD pour les autoroutes, prĂšs de 11 Mrd MAD pour les chemins de fer et ports.
Quant aux stratĂ©gies sectorielles, câest une enveloppe de plus de 16 Mrd MAD qui sera accordĂ©e Ă lâeau,
lâenvironnement et lâĂ©nergie.
Le budget prĂ©vu pour lâagriculture et le plan vert sâĂ©lĂšve Ă 8,5 Mrd MAD. Sây ajoutent 3 Mrd MAD
destinés à la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique. Le pacte national
pour lâĂ©mergence industrielle nâest pas en reste puisquâil sera dotĂ© dâun budget de 1,6 Mrd MAD.
Un déficit budgétaire prévisionnel de 3,5%
Selon le ministre des Finances, le niveau actuel de 4% du déficit budgétaire est jugé soutenable. Dans ce
contexte, le ministre espĂšre boucler le budget 2010 sans avoir recours Ă lâopĂ©ration de privatisation de
8% du capital de Maroc Telecom. A ce niveau, il envisage de réduire le niveau actuel du déficit
progressivement Ă 3% Ă lâhorizon 2012, notamment Ă travers la baisse qui se profile des dĂ©penses de
fonctionnement du gouvernement. Rappelons que la prochaine loi de finances 2011 prévoit un déficit
budgétaire de 3,5%.
EnquĂȘte Bank Al Maghrib : Des perspectives dâĂ©volution favorable pour lâindustrie
Selon la revue mensuelle de la conjoncture du mois dâoctobre Ă©ditĂ©e par Bank Al Maghrib, les
perspectives dâĂ©volution de lâactivitĂ© manufacturiĂšre durant le 3Ăšme trimestre sont favorables. En effet,
les industriels ont anticipĂ© une hausse de leur chiffre dâaffaires mĂȘme si deux mois plus tĂŽt, les rĂ©sultats
de lâenquĂȘte de conjoncture rĂ©vĂšlent une baisse de la production dâun mois Ă lâautre dans lâensemble
des branches, Ă lâexception des industries agroalimentaires, mĂ©caniques et mĂ©tallurgiques. Seulement,
le taux dâutilisation des capacitĂ©s de production sâest situĂ© autour de 72%. Quant au niveau actuel des
commandes il est jugé quasi-normal alors que celui des stocks de produits finis reste important selon les
chefs dâentreprises.
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- 9. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Inflation :
Hausse de 1% en 2009
Au titre de lâannĂ©e 2009, lâinflation sâĂ©tablit Ă 1% et se situe, Ă cet effet, en dessous des prĂ©visions
gouvernementales qui tablaient sur un taux de 2%. Pour le HCP, la hausse de lâindice des prix Ă la
consommation est attribuĂ©e aux produits alimentaires dont lâindice a augmentĂ© de 1% alors que celui
des produits non alimentaires a progressĂ© de 0,9%. Pour ces derniers, la variation sâinscrit dans une
fourchette allant dâune baisse de -4,5% pour les « Communications » Ă une hausse de 5,4% pour
lâ « Enseignement ».
Pour le mois de dĂ©cembre, lâIPC, qui couvre lâensemble de la population urbaine, a reculĂ© de 0,5% suite
à la baisse de -1% des produits alimentaires couplée à une légÚre variation de -0,1% des produits non
alimentaires.
Hausse prévisible en 2011
AprĂšs une accalmie en 2009 et 2010, lâinflation devra repartir Ă la hausse lâannĂ©e prochaine. En effet,
dâaprĂšs les estimations de Bank Al Maghrib, lâinflation devrait atteindre 2,3% en 2011, aprĂšs un taux qui
devrait ne pas dépasser 1% pour 2010, soit un niveau similaire à celui enregistré en 2009. Cette montée
de lâinflation se dĂ©clencherait dĂšs le premier trimestre de lâannĂ©e prochaine. En fait, elle devrait se situer
au cours des trois premiers mois de lâannĂ©e 2011 autour de 2,3%. Et câest le niveau quâelle garderait
durant le second trimestre de la mĂȘme annĂ©e, pour passer Ă un rythme supĂ©rieur au troisiĂšme trimestre,
au cours duquel elle devrait atteindre 2,5% et finir Ă 2%. Ce taux devrait ĂȘtre maintenu au cours du
premier trimestre de lâannĂ©e 2012.
Compensation : lâEtat sâengage Ă verser 5 Mrd MAD dâarriĂ©rĂ©s dâici fin dĂ©cembre
La Caisse de compensation a dĂ©caissĂ©, cette semaine, 2 Mrd MAD au profit des pĂ©troliers afin dâĂ©ponger une partie
des arriĂ©rĂ©s de paiement de lâEtat qui reste redevable de 5 Mrd MAD. Selon le directeur de la Caisse de
compensation, ce montant correspond Ă deux mois dâarriĂ©rĂ©s de paiement que le TrĂ©sor compte honorer dâici
dĂ©cembre. En effet, lâannĂ©e 2011 devra dĂ©marrer avec zĂ©ro dirham dâarriĂ©rĂ©s de paiement.
A fin octobre, les charges de compensation ont avoisiné 17,5 Mrd MAD dont 1,5 Mrd MAD pour la subvention du
sucre. Les dépenses de compensation étant nichées dans les charges communes de fonctionnement, leur
financement sâeffectue via cette rubrique, en particulier par un redĂ©ploiement de crĂ©dit.
Pour le budget 2011, les dépenses de soutien des prix devraient rester dans la limite de 2 à 3% du PIB. Le budget
2011 prévoit une enveloppe de 17 Mrd MAD.
Standard & Poorâs : Le Maroc obtient lâ « Investment Grade »
LâAgence internationale de notation Standard & Poorâs a rĂ©Ă©valuĂ© le note accordĂ©e au Maroc en lui
permettant le passage à « Investment Grade ». En effet, elle a revu à la hausse la note du crédit
souverain de la dette Ă long terme en devises de BB+ Ă BBB- et celle de la dette en monnaie locale Ă long
terme de BBB Ă BBB+ avec des perspectives stables. Le rating de Standard & Poorâs traduit les progrĂšs
enregistrés par le Maroc qui a réduit son endettement et modernisé son économie. Au cours des dix
derniÚres années, les finances publiques ont connu une évolution soutenue.
Dettes publique : 47,1% du PIB 2009
Malgré une conjoncture difficile, la dette publique est ramenée à 47,1% du PIB en 2009. Avec une baisse
de 0,2 point, le ratio de la dette du TrĂ©sor poursuit ainsi une tendance entamĂ©e depuis 10 ans et ce, Ă
lâexception de 2005, une annĂ©e marquĂ©e par la prise en charge des dĂ©parts volontaires dans la fonction
publique et lâapurement des arriĂ©rĂ©s de lâEtat vis-Ă -vis de la Caisse marocaine de retraite (CMR).
Toutefois, en termes dâencours, la dette publique a progressĂ© de 19,4 Mrd MAD (+6%) rompant ainsi
avec les baisses successives enregistrĂ©es en 2007 et 2008. En effet, lâencours de la dette publique sâest
Ă©tabli Ă 345,2 Mrd MAD en 2009 contre 325,8 Mrd MAD en 2008. Cette Ă©volution est attribuable Ă
lâaugmentation de lâencours de la dette intĂ©rieure de 8,9 Mrd MAD et Ă celui de la dette extĂ©rieure de
10,5 Mrd MAD sachant que lâannĂ©e 2009 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une baisse des transferts des MRE, un recul
des flux des capitaux et de la demande Ă©trangĂšre.
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- 10. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Dettes du Trésor : Un encours de plus de 161 Mrd MAD
A fin juin, lâencours de la dette du trĂ©sor sâest Ă©tabli Ă 161,3 Mrd MAD. Son poids dans le PIB avoisine
traditionnellement 20%. Dans ce contexte, la structure de cet encours par créancier révÚle une forte
domination des institutions internationales Ă hauteur de 51%. Les crĂ©anciers libĂ©raux, Ă savoir lâUnion
europĂ©enne, les pays arabes et dâautres pays viennent en seconde position avec un poids de 42%. Le
reste a été assuré par les banques commerciales.
CrĂ©ances sur lâĂ©conomie : Hausse de 12%
Les crĂ©ances sur lâĂ©conomie ressortent en progression de 12% Ă fin aoĂ»t. A la mĂȘme pĂ©riode de lâannĂ©e
derniĂšre, la hausse Ă©tait de 17,8%. Pour leur part, les crĂ©dits Ă lâĂ©quipement sâapprĂ©cient de 25,8% tandis
que les prĂȘts immobiliers et Ă la consommation affichent des hausses respectives de 9,3% et 13,7%.
Quant aux facilités de trésorerie, elles enregistrent une légÚre amélioration de 0,3%. Selon les
statistiques de Bank Al Maghrib Ă fin aoĂ»t 2010, les crĂ©ances sur lâĂ©conomie laissent ressortir une baisse
du taux de croissance des crédits destinés au secteur privé. Il passe de 15,2% à 9,7%. Dans le détail, les
crĂ©dits accordĂ©s aux MRE reculent de 13,5% Ă 8,7% alors que les prĂȘts destinĂ©s aux sociĂ©tĂ©s non
financiĂšres se contractent de 9 points Ă 9,7%.
Campagne agricole : Une récolte de 75 millions de quintaux
En dĂ©pit des alĂ©as climatiques, le bilan de la campagne agricole 2009/2010 sâavĂšre, finalement,
satisfaisant. En effet, la production de cĂ©rĂ©ales qui sâest Ă©tablie Ă 74,6 millions de quintaux pour une
superficie emblavĂ©e de 4,8 millions dâha, soit un taux de rendement moyen de 15,6 quintaux/ha.
Globalement, la production de la campagne est, certes, en baisse par rapport au record de 102 millions
enregistré lors de la campagne précédente, mais de loin supérieure aux performances des années
antérieures. Ainsi, par rapport à la moyenne des trois derniÚres campagnes, la hausse est de 27% et si
lâon remonte Ă cinq ans, elle sâĂ©tablit Ă 21,8%.
LevĂ©e : LevĂ©e dâun emprunt Ă lâinternational
La sortie du trĂ©sor sur le marchĂ© international a portĂ© sur un milliard dâeuros correspondant Ă une
demande de 3,2 milliards dâeuros, soit plus que le double par rapport Ă lâoffre. Dâune durĂ©e de dix ans,
ledit emprunt bĂ©nĂ©ficie dâun taux de 4,5%, soit prĂšs dâun point de moins quâen 2007 (5,37%). A ce
niveau, la prime de risque est de 200 points de base.
Les investisseurs européens ont acquis 57% des obligations offertes par le Royaume. Ceux des Etats-
Unis et de pays de la région Mena détiennent respectivement 20% et 19%. Suite au succÚs enregistré
pour cette levée, le Maroc entend revenir de façon réguliÚre sur le marché de la dette international. Il
nâexclut pas, non plus, des levĂ©es libellĂ©es en dollars.
OCP : Le groupe et lâamĂ©ricain Jacobs mettent 45 MMAD dans leur co-entreprise marocaine
Le groupe OCP et lâamĂ©ricain Jacobs ont crĂ©e, rĂ©cemment, leur co-entreprise au Maroc au nom de
Jacobs Engineering SA (JESA). ConformĂ©ment au pacte dâactionnaires, le capital de cette structure,
limitĂ© Ă 45 MMAD, est paritairement dĂ©tenu entre les deux groupes. Il devrait ĂȘtre relevĂ© aussi bien par
des apports en nature, notamment certains actifs de la SociĂ©tĂ© marocaine dâĂ©tudes spĂ©ciales et
industrielles (SMESI), filiale de lâOCP dĂ©diĂ©e Ă lâingĂ©nierie, quâen numĂ©raire pour accompagner les
investisseurs futurs. Au niveau de la gouvernance, chaque partie dispose de trois siĂšges dans le Conseil
dâadministration.
TMSA : Lancement dâun emprunt obligataire
LâAgence spĂ©ciale TangerMed (TMSA) sâapprĂȘte au lancement dâun emprunt obligataire de 2 Mrd
MAD garanti par lâEtat. Le financement du projet de TangerMed II dans sa premiĂšre phase fait lâobjet
dâun tour de table avec plusieurs intervenants dont lâEtat, TMSA et le Fades et ce via la crĂ©ation dâune
sociĂ©tĂ© dĂ©diĂ©e, TM2. Lâinvestissement total pour la premiĂšre phase est de 7,5 Mrd MAD. Le financement
est assuré, essentiellement, par un apport en fonds propres de 4 Mrd MAD répartis à parts égales entre
lâEtat et TMSA. Les 3,5 Mrd MAD restants seront financĂ©s par endettement dont 2 Mrd MAD par
lâemprunt obligataire. Le reste sera financĂ© par un emprunt souscrit auprĂšs du fades, de la BEI et du
Fonds dâAbou Dhabi, selon le montage original du projet.
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- 11. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
CDG : Prise de participations multiples
Un décret autorise CDG développement et la BCP à prendre participation dans le capital de « Maroc
Numéric Fund » et de la société de gestion MTC Capital. Créé en mai 2010, ce fonds de capital risque est
dotĂ© dâune enveloppe de 100 MMAD, avec lâambition affichĂ©e par ses crĂ©ateurs de la porter Ă 150
MMAD. Le fonds est dĂ©diĂ© exclusivement aux entreprises dâingĂ©nierie technologique. Le ticket
dâinvestissement varie entre 500 000 et 8 MMAD sur plusieurs tours de financement.
La caisse de dĂ©pĂŽt et de gestion sâest vu autoriser, par un dĂ©cret publiĂ© dans le BO du 21 octobre,
une prise de participation dans le nouvel ensemble composĂ© de lâONA et de la SNI. La participation
sera rĂ©alisĂ©e par conversion des 471 471 actions, soit 2,7% du capital de lâONA que la CDG dĂ©tient
actuellement.
La CDG prendra une participation Ă hauteur de 100 MMAD dans le fonds « A6 immobilier ». Il sâagit
dâun fonds dâinvestissement dont lâencours cible pour son premier closing est fixĂ© Ă 2,4 Mrd MAD. Il
interviendra dans des sociétés Ad-hoc porteuses de projets immobiliers. Le fonds investira
principalement sur le segment rĂ©sidentiel de lâaxe Nord-Atlantique. Il investira dans un projet, par an, Ă
hauteur de 120 MMAD Ă 1,5 Mrd MAD.
ECONOMIE INTERNATIONALE
FMI :
Une reprise modérée et inégale en Europe
Selon le dernier rapport du FMI, lâendettement public a atteint la cote dâalerte dans la plupart des pays
europĂ©ens. A cet effet, lâorganisme prĂ©conise de vigoureux efforts de rĂ©Ă©quilibrage Ă moyen terme.
Selon ce rapport sur les perspectives économiques régionales, une reprise modérée et inégale et de
lâactivitĂ© dans toute lâEurope est observĂ©e, alimentĂ©e par le rebond du commerce mondial et les mesures
de relance prises par les pouvoirs publics.
A cet effet, le FMI sâattend Ă ce que la croissance sâaccĂ©lĂšre dans la rĂ©gion en 2010-2011, mais les moteurs
traditionnels de la reprise seront, sans doute, moins vigoureux que par le passé.
FMI : Une croissance prévisionnelle de 4,2% pour le PIB mondial
Le FMI a, légÚrement, relevé sa prévision de croissance mondiale, mais a souligné les risques qui pÚsent
sur le reprise, en particulier la dette publique des pays développées et les déséquilibres dans les flux de
capitaux.
AprÚs avoir reculé de 0,6% en 2009, le PIB mondial devrait croßtre de 4,2% cette année. Dans ce contexte,
la croissance devrait ĂȘtre la plus lente en Europe (1,0% dans la zone euro, 1,3% au Royaume-Uni) et au
Japon (1,9%). Elle serait plus élevée, en revanche, aux Etats-Unis (3,1%). Toutefois, elle serait tirée par
les pays Ă©mergents et en dĂ©veloppement (6,3%) avec en tĂȘte de liste, lâAsie (8,7% dont 10% pour la
Chine).
Par ailleurs, les perspectives de croissance pour le Moyen-Orient sont favorables malgrĂ© lâimpact de la
crise financiÚre à Dubaï, en raison notamment de la politique de relance budgétaire et de la reprise de
lâĂ©conomie mondiale. Selon le FMI, le PIB pour lâensemble de la rĂ©gion devrait progresser de 4,5% en
2010 puis de 4,75% en 2011.
Pour le Maroc et la Tunisie, la croissance devrait se situer entre 3,25% et 4% en 2010 puis 4,5% Ă 5% en
2011 si les exportations, le tourisme, les transferts des expatriĂ©s et lâinvestissement direct Ă©tranger
continuent de sâamĂ©liorer. Pour sa part, le taux de croissance de lâAlgĂ©rie devrait atteindre 4,6% en 2010
et 4,1% en 2011.
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- 12. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
IDE : Une résistance face à la crise mondiale
Le rapport annuel de la Cnuced explique que, malgré le fort impact de la crise économique et financiÚre
mondiale sur les programmes dâinvestissements des sociĂ©tĂ©s transnationales (STN), il nây a pas eu
dâimportants retraits dâactifs Ă lâinternational. Pour les experts, les rĂ©sultats du sondage suggĂšrent que
la crise a eu un impact sur les IDE moins destructeur que ce quâils craignaient. Ainsi seulement 18% des
236 entreprises interrogĂ©es par les experts onusiens ont expliquĂ© que la crise les avaient conduits Ă
vendre ou Ă fermer une partie importante de leurs activitĂ©s Ă lâinternational. A moyen terme, la Cnuced
sâattend, nĂ©anmoins, Ă un renforcement des flux dâIDE. Ils devraient se situer dans une fourchette de 1
300 Ă 1 500 milliards de dollars pour 2011 et de 1 600 Ă 2 000 milliards de dollars pour 2012, des niveaux
encore infĂ©rieurs au pic dâavant crise, en 2007 (2 100 milliards de dollars).
Concernant la distribution géographique des investissements, les pays en développement et en
transition vers lâĂ©conomie de marchĂ© se sont confirmĂ©s ĂȘtre des destinations de choix des dĂ©penses en
capital. Selon les experts onusiens, sur les 15 principales destinations dâinvestissement pour la pĂ©riode
jusquâen 2012, neuf relĂšvent de cette catĂ©gorie de pays. La Chine, lâInde et le BrĂ©sil sont, dĂ©sormais, les
trois pays qui sont considĂ©rĂ©s comme offrant le meilleur potentiel dâattractivitĂ©, les Etats-Unis ayant
perdu leur deuxiĂšme place au classement. La Russie arrive toujours en cinquiĂšme position.
OMC : Révision à la hausse des prévisions de croissance du commerce
LâOMC a revu Ă la hausse ses prĂ©visions de croissance du commerce pour 2010. Elle sâattend ainsi Ă une
progression sans prĂ©cĂ©dent des Ă©changes mondiaux de 13,5% contre 10% prĂ©vus jusquâĂ prĂ©sent.
Lâorganisation relĂšve, toutefois, que cette progression est largement imputable Ă la chute historique des
Ă©changes commerciaux de 2009. Le commerce mondial avait connu une baisse en volume de 12,2%,
marquant lâeffondrement le plus important depuis la seconde guerre mondiale Ă cause de la crise et
dâune forte contraction de la demande mondiale. MalgrĂ© tout, la forte reprise du commerce amorcĂ©e ces
derniers mois est un signal de lâamĂ©lioration Ă©conomique mondiale. Ce rebond donne les moyens de
sortir de cette récession économique et peut aider les gens à retrouver du travail.
Compensation : FIN dâannĂ©e tendue
Depuis prÚs de deux mois, les cours des produits pétroliers, en particulier le butane, ont flambé.
LâannĂ©e sâest Ă©galement caractĂ©risĂ©e par une augmentation des cours de produits tels que le sucre.
ConjuguĂ©e au taux de change Ă©levĂ©, le «cocktail» est loin dâĂȘtre facile Ă digĂ©rer. Ainsi, Ă cĂŽtĂ© des 14 Mrd
MAD inscrits dans la loi de finances 2010, la Caisse a Ă©galement eu droit Ă des transferts dâargent pour
faire face aux charges supplémentaires dues à la flambée des cours. Le ministÚre des Finances opÚre un
redéploiement sur les postes de fonctionnement pour honorer les engagements de la Caisse. La facture
pourrait augmenter de 13 Mrd MAD sans pour autant atteindre les niveaux de 2008 (4,6% du PIB). La
part de la compensation dans le PIB serait contenue aux environs de 3%. Cette situation et dâautres
points dont les scĂ©narios 2011 seront Ă lâordre du jour du conseil dâadministration de la Caisse prĂ©vu
jeudi 23 dĂ©cembre. Le conseil dâadministration examinera aussi les rĂ©sultats du contrĂŽle des entreprises
bénéficiaires des montants de la compensation. Externalisé depuis novembre 2008 à des cabinets privés,
ce contrĂŽle nâa pas rĂ©vĂ©lĂ© de dysfonctionnement pour lâannĂ©e en cours.
Le cabinet Masnaoui Mazars prend en charge la filiĂšre sucriĂšre alors que Fidaroc contrĂŽle le secteur des
hydrocarbures. Jusque-là , la démarche poursuivie dans la réforme de la compensation, via
lâamĂ©lioration de la gouvernance du systĂšme et la refonte de la structure des prix des produits
pétroliers, a permis de réaliser des économies importantes. Idem pour la baisse du montant accordé à la
compensation du fuel industriel, laquelle pourrait se poursuivre durant les prochaines années.
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- 13. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
POLITIQUE MONETAIRE
BANK AL MAGHRIB : De nouvelles mesures
Autre que le maintien du taux directeur à 3,25%, plusieurs décisions ont émané du conseil de Bank Al-
Maghrib. BAM a, ainsi, statué sur la mise en place des mesures de relance de la petite et moyenne
épargne, et ce, dÚs le début de 2011. Cela se traduira par «la généralisation des chÚques pré-barrés, le
relĂšvement du plafond des comptes sur carnet Ă 400 KMAD (300 KMAD avant) et surtout ils seront
enlevĂ©s de lâassiette de calcul de la rĂ©serve monĂ©taire». ConsĂ©quence pour le systĂšme bancaire,
lâinjection de cash de lâordre de 3 Ă 4 Mrd MAD.
Autre mesure Ă venir, lâouverture dâun compte zĂ©ro, sans exiger de mise de fonds de dĂ©part, avec une
tolĂ©rance de 6 mois. En parallĂšle, le conseil a, dans le cadre de lâeffort de bancarisation, fixĂ© un objectif
aux banques de bancariser les 2/3 de la population dans les 3 années à venir, en dépit de certaines
réticences. Pour ce faire, Jouahri leur propose de poursuivre leurs efforts de diversification de produits
(mobile banking âŠ) et de communication. Pour ce qui est de lâaccompagnement de TPE et PME, le
conseil a demandĂ© aux banques de faire une Ă©valuation de toute lâaction menĂ©e en faveur de ces
entreprises depuis 2007. A ce titre, une rencontre rĂ©gionalisĂ©e pour ces entreprises est envisageable Ă
lâimage de celle de 2007. Le conseil de BAM se mobilise Ă©galement avec les banques pour Casablanca
Finance
City (CFC). Pour les autoritĂ©s monĂ©taires, deux chantiers doivent ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ©s. Le premier a trait au
financement «le financement par le marché». Les institutions qui vont sây installer sont des grosses
capitalisations qui vont apporter toute lâinnovation financiĂšre et tous les produits dont elles disposent.
Il est donc nécessaire que nos banques et notre place soient préparées à supporter la concurrence et
surtout la comparaison.
Le secteur bancaire doit, à son tour, y apporter sa contribution notamment via une présence sur place
ou encore une coordination entre les acteurs bancaires et financiers pour apporter une solution Ă
lâobjectif de dĂ©veloppement Ă©conomique et social dans cette dĂ©clinaison territoriale.
Banque Mondiale : Un financement de 4,8 Mrd MAD pour le Maroc
La Banque Mondiale a mis en Ă©vidence les nouvelles lignes directives du Cadre de Partenariat
stratégique (CPS) pour la période 2010-2013. Le partenariat en question sera financé à hauteur de 600
millions de dollars (4,8 Mrd MAD) par an, soit le double du financement annuel accordé au Maroc dans
le cadre de la précédente stratégie de coopération (CAS 20065-2009).
Le CPS sâarticule autour de trois axes majeurs. Le premier est relatif Ă la croissance, la compĂ©titivitĂ© et
lâemploi. A ce titre, lâobjectif de la banque est dâaider le Maroc Ă crĂ©er un plus grand nombre dâemplois
et de meilleure qualitĂ©, par le biais dâun ensemble intĂ©grĂ© dâinterventions politiques visant
lâaccroissement des investissements et une croissance accĂ©lĂ©rĂ©e dans les secteurs Ă forte valeur ajoutĂ©e.
Pour le deuxiĂšme volet, lâaccent sera mis sur la prestation de services aux citoyens. Dans ce cadre, les
principaux instruments dâinterventions de la Banque Mondiale restent une combinaison de services et
de conseils et de prĂȘts Ă lâappui de la rĂ©forme de lâadministration publique (PARL). A cet effet, la
banque continuera, Ă©galement, dâapporter son soutien Ă lâINDH, dans le cadre de la deuxiĂšme phase
dââĂ©xĂ©cution du projet, qui sâĂ©talera sur la pĂ©riode 2011-2015. Elle prĂ©voit, aussi, de sâimpliquer dans
lâamĂ©lioration de la qualitĂ© des soins de santĂ© et dans un accĂšs plus Ă©quilibrĂ© Ă ceux-ci.
Le troisiÚme volet couvre le développement durable dans un contexte de changement climatique. A cet
effet, des prĂȘts dâinvestissement et des lignes de crĂ©dit seront mis en place pour promouvoir lâefficacitĂ©
Ă©nergĂ©tique, le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables, ainsi que lâinvestissement dans des sources
dâĂ©nergie Ă faible intensitĂ© de carbone.
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- 14. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
FMI : RĂ©silience de lâĂ©conomie marocaine
Le FMI demande Ă ce que sur le budget, lâEtat marocain soutienne lâinvestissement public. Tant il est
vrai que lâexpansion rapide au crĂ©dit ces derniĂšres annĂ©es fait craindre au FMI de voir les crĂ©ances en
souffrance augmenter de façon significative. Pourtant, lâexpansion du crĂ©dit est tombĂ©e en moyenne de
23% par an entre 2006 et 2008, à 12% environ 2009. ParallÚlement, la part des créances en souffrance a
fortement diminué au cours des cinq derniÚres années.
Par ailleurs, les analystes suggĂšrent que le taux de change actuel soit globalement en ligne avec les
paramĂštres Ă©conomiques fondamentaux. Dâautant plus que lâĂ©volution du solde extĂ©rieur courant ainsi
que des indicateurs fondés sur les prix laissent entrevoir une légÚre appréciation du taux de change réel
en 2009. Cependant, selon le FMI, des efforts considĂ©rables sâimposent pour diversifier lâĂ©conomie et la
rendre moins dĂ©pendante de lâagriculture, amĂ©liorer la productivitĂ©, le climat des affaires, etc
La croissance hors agriculture, a Ă©tĂ© de lâordre de 2,3% et selon les projections, la croissance globale
devrait sâĂ©lever Ă 4% en 2010. Pour sa part, lâinflation est lâune des plus faibles de la rĂ©gion tandis que la
politique budgétaire a été expansionniste et le taux de change effectif est resté proche de son niveau
dâĂ©quilibre.
Concours Ă lâĂ©conomie : Poursuite de la tendance haussiĂšre
Selon les statistiques monĂ©taires du mois dâavril de Bank Al Maghrib, les concours Ă lâĂ©conomie ont
progressĂ© de 2% comparativement Ă fin 2009 pour sâĂ©tablir Ă 597,2 Mrd MAD. Cet accroissement est,
notamment, le fruit de la hausse de 3,4% à 533,7 Mrd MAD des crédits accordés aux entreprises et aux
particuliers. Dans le dĂ©tail, la Banque Centrale signale dans son rapport que lâensemble des catĂ©gories
des crĂ©dits a connu une hausse au terme des quatre premiers mois de lâannĂ©e en cours. En effet, les
crĂ©dits Ă la consommation se sont bonifiĂ©s de 3,2% tandis que les prĂȘts Ă lâĂ©quipement et de trĂ©sorerie se
sont accrus de 2,7% et de 0,2% respectivement. Toutefois, lâengouement le plus marquant du dĂ©but de
lâannĂ©e 2010 Ă©tait relatif aux crĂ©dits immobiliers dont lâencours sâest apprĂ©ciĂ© de 4% pour sâĂ©tablir Ă
179,3 Mrd MAD.
Cependant, cette Ă©volution positive des indicateurs dâactivitĂ© des banques a Ă©tĂ© entravĂ©e par
lâalourdissement de 1,8% de lâencours des crĂ©ances en souffrance des banques marocaines. Ce dernier
sâest Ă©tabli, en effet, Ă 31,6 Mrd MAD Ă fin avril 2010.
Bank Al Maghirb : Maintien du taux directeur Ă 3,25%
Selon Bank Al Maghrib, le redressement des activités non agricoles devrait se confirmer à condition
que, sur le plan international, la détérioration récente de la situation financiÚre ne se propage pas à la
sphÚre réelle. Dans ce contexte, les experts de BAM estiment que le PIB devrait progresser à un rythme
inférieur à celui enregistré en 2009, soit entre 3% et 4%. En cause, la contraction prévisible de la
production agricole par rapport au niveau exceptionnel connu en 2009.
Pour la Banque Centrale, la hausse prĂ©visionnelle de lâinflation devrait se hisser Ă 1,7% en moyenne sur
lâhorizon de six trimestres, contre 1,4% en mars 2010. Pour lâannĂ©e 2010, elle devrait sâĂ©lever en
moyenne à 1,2% comparativement à 1% dans le rapport de la politique monétaire de mars 2010. Au
troisiĂšme trimestre 2011, elle devrait se situer Ă environ 2%. Dans ce contexte, les risques dâinflation
restent, lĂ©gĂšrement, orientĂ©s Ă la hausse en rapport avec les perspectives dâĂ©volution des prix Ă
lâimportation et du crĂ©dit bancaire. A cet effet, Bank Al Maghrib dĂ©cide de maintenir le taux directeur Ă
3,25%.
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- 15. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
COMMERCE EXTERIEUR
Commerce extérieur : La facture pétroliÚre se hisse à 22,1 Mrd MAD
Selon lâoffice des changes, les exportations de biens ont marquĂ©, Ă fin novembre 2010, un rythme de
croissance plus soutenu par rapport aux importations. En effet, elles ont crĂ» de 26,6% alors que les
achats Ă lâextĂ©rieur ont progressĂ© de 12,7%. Cette embellie est due pour lâessentiel aux performances des
phosphates et dérivés qui ont rebondi de 88% à 32,1 Mrd MAD. Hors phosphates et dérivés, les
exportations ont augmenté de 14,6% à prÚs de 100 Mrd MAD.
Pour leur part, les importations, hors pétrole, ont augmenté de 10,2% à prÚs de 247,7 Mrd MAD contre
224,7 Mrd MAD Ă fin novembre 2009. Quant Ă la facture pĂ©troliĂšre, elle sâest Ă©levĂ©e Ă 22,1 Mrd MAD
contre 14,6 Mrd MAD au terme des 11 premiers mois de 2009.
A cet effet, le dĂ©ficit commercial sâest encore creusĂ© Ă 137,7 Mrd MAD en raison, particuliĂšrement, du
poids de la facture pétroliÚre ainsi que les importations des demi-produits notamment, les achats des
composants Ă©lectroniques, de produits chimiques, des matiĂšres plastiques, de cuivre, de fer et dâacier.
Les donnĂ©es de lâOffice des changes font aussi Ă©tat dâune augmentation de 7,5% des transferts des MRE,
dĂ©gageant une amĂ©lioration de prĂšs de 3,5 Mrd MAD dâune pĂ©riode Ă lâautre. Leur montant global a
atteint 49,5 Mrd MAD contre 46 Mrd MAD Ă fin novembre 2009.
De leur cĂŽtĂ©, les investissements extĂ©rieurs et prĂȘts Ă©trangers confirment le lĂ©ger redressement des
recettes dĂ©jĂ observĂ© Ă fin octobre dernier aprĂšs un recul durant tous les autres mois de lâannĂ©e. Ces
recettes ont enregistrĂ© une hausse de 2,2% au terme des 11 premiers mois en comparaison avec la mĂȘme
pĂ©riode de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Au total, 25,4 Mrd MAD ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s comme recettes au lieu de
48,3 Mrd MAD. Néanmoins, les dépenses ont explosé de 87% pour atteindre prÚs de 23,3 Mrd MAD
contre 12,4 Mrd MAD Ă la mĂȘme pĂ©riode de 2009. Cette aggravation sâexplique, en particulier, par la
hausse des dĂ©penses au titre des cessions dâinvestissements Ă©trangers dont le montant a grimpĂ© Ă 21,4
Mrd MAD. Ceci, en dĂ©pit du faible niveau des remboursements des prĂȘts privĂ©s dont le montant a
atteint 628,6 MMAD.
Echanges extérieurs : Les exportations se distinguent
Pour le 5Úme mois consécutif, la hausse des exportations dépasse celle des importations. En effet, à fin
octobre dernier, les exportations des biens ont augmenté de 26,8% en glissement annuel à plus de 121
Mrd MAD contre 95,4 Mrd MAD Ă la mĂȘme pĂ©riode de 2009. Toutefois, les importations, en progression
de 13,3%, pĂšsent toujours sur le dĂ©ficit commercial. MĂȘme en gagnant 5,2 points ce dernier reste encore
Ă moins de 50%. A elle seule, la facture Ă©nergĂ©tique sâest aggravĂ©e de 58,4% Ă 20,6 Mrd MAD contre 13
Mrd MAD Ă la mĂȘme pĂ©riode de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente.
Hors pĂ©trole, les achats Ă lâextĂ©rieur ont marquĂ© une croissance de 10,4% Ă 224,6 Mrd MAD au lieu de
203,4 Mrd MAD. Hors phosphates et dérivés, les exportations ont progressé de 15% totalisant un
montant de 91,7 Mrd MAD contre 79,7 Mrd MAD.
Les rĂ©sultats prĂ©liminaires des Ă©changes extĂ©rieurs font Ă©tat de lâamĂ©lioration de la majoritĂ© des secteurs
suivis par le ComitĂ© de veille stratĂ©gique. Il en est ainsi de lâactivitĂ© automobile dont les exportations
ont augmenté de 39,5% et celles du secteur électronique de 22,6%. Pour leur part, les produits de la mer,
articles de bonneterie et lâaĂ©ronautique ont amĂ©liorĂ© leurs expĂ©ditions, respectivement de 6,7% ; 2,6% et
2,2%.
Par ailleurs, les recettes de voyages et les transferts des MRE ont progressé respectivement de 6,3% et de
7,7%. Les transferts de fonds effectués par le MRE ont affiché une amélioration de plus de 3,2 Mrd MAD
passant de 41,9 Mrd MAD Ă 45,1 Mrd MAD.
Quant aux recettes de voyages, la progression sâest traduite par un mieux de 2,7 Mrd MAD. Au total, les
recettes ont atteint 47 Mrd MAD au lieu de 44,3 Mrd MAD à fin octobre 2009. Etant donné, la hausse
des dĂ©penses qui sâest situĂ©e Ă 17, 3%, le solde dĂ©gagĂ© sâest Ă©tabli Ă prĂšs de 38,9 Mrd MAD contre 37,3
Mrd MAD, soit une amélioration de 4,2%.
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- 16. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Commerce extĂ©rieur : Un taux de couverture de lâordre de 74,6%
Selon lâOffice des changes, sur la pĂ©riode de janvier Ă octobre, le taux de couverture des importations par les
exportations sâest amĂ©liorĂ© de plus de 1,9% par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente pour se hisser Ă
74,6%. Dans le détail, les exportations de phosphates se sont envolées de 87,2% pour atteindre 29,3 Mrd MAD. Au
total, les exportations du Maroc ont progressé de 17% à 208 Mrd MAD.
Du cĂŽtĂ© des importations, lâaccroissement sâest limitĂ© Ă 14%. Ainsi leur volume sâest Ă©tabli Ă 279 Mrd
MAD dont la grande majoritĂ© a concernĂ© les achats de biens, en particulier, le pĂ©trole dont lâimportation
sâest accrue de 26% Ă 20 Mrd MAD.
Pour leur part, les recettes touristiques se sont appréciées de 6,6% par rapport à fin octobre 2009, pour
se hisser à 47,2 Mrd MAD. Dans cette lignée, elles sont restées supérieures à 6,7% comparées à la
moyenne des 10 premiers mois des années 2005 à 2009.
De son cĂŽtĂ©, la contribution des MRE sâest apprĂ©ciĂ©e de 7,7% pour sâĂ©lever Ă 45 Mrd MAD contre 42
Mrd MAD Ă fin octobre 2009. Par ailleurs, Le montant des IDE sâest amĂ©liorĂ© de 1,7% pour sâĂ©tablir Ă 24
Mrd MAD, soit une manne supplémentaire de 402 MMAD. Toutefois, comparées à la moyenne des dix
premiers mois des années 2005 à 2009, ces recettes ont baissé de 7,5%. Toutefois, les avoirs extérieurs
nets se délestent de 2,2% à 188 Mrd MAD. Ce repli est imputable aux avoirs extérieurs nets des autres
institutions de dépÎt. Ceux de Bank Al-Maghrib se sont au contraire bien comportés.
Métaux précieux : Une stabilisation des cours est attendue
Les professionnels du secteur des mĂ©taux prĂ©cieux tablent sur une stabilisation du cours de lâor pendant
les douze mois à venir. Selon les banquiers, courtiers et compagnies miniÚres participant à la conférence
organisĂ©e par le marchĂ© londonien LBMA, lâonce dâor devrait atteindre dans un an un prix de 1 400
dollars.
Face Ă lâincertitude entourant la soliditĂ© de la reprise Ă©conomique, notamment aux Etats-Unis et Ă la
volatilitĂ© des marchĂ©s dâactions et dâobligations, lâor jaune joue plus que jamais son rĂŽle de valeur
refuge. Le mĂ©tal jaune entraĂźne dans son sillage lâargent ainsi que dâautres mĂ©taux prĂ©cieux, comme le
platine et le palladium.
POLITIQUE MONETAIRE
CrĂ©ances sur lâĂ©conomie : Un repli de -0,7%
Au terme du mois de juillet, la masse monĂ©taire sâest Ă©tablie Ă 882,78 MMAD, en croissance de 0,3% sur
un mois et de 6,3% sur une annĂ©e. Quant aux crĂ©ances sur lâĂ©conomie, elles se sont situĂ©es Ă 703,32
MMAD, en recul de 0,7% sur un mois. Cette évolution est liée à un repli de -4,5% des créances diverses
sur la clientÚle et à un retrait de -3,1% des comptes débiteurs et des crédits de trésorerie. A contrario, les
crĂ©dits Ă lâĂ©quipement ont progressĂ© de 3,6%, au terme de juillet 2010 tandis que les crĂ©dits immobiliers
et à la consommation ne se sont crûs que de 0,9% et de 0,6% respectivement. Les créances en
souffrances, quant à elles, ont augmenté, sur un mois, de 2,5% à 32,40 MMAD.
Bank Al Maghrib : Maintien du taux directeur Ă 3,25%
Le Conseil de Bank Al-Maghrib, qui a tenu sa réunion trimestrielle mardi 21 septembre, a finalement
opté pour le maintien du taux directeur au niveau actuel de 3,25%. Cette décision a été, en partie,
motivĂ©e par une stabilitĂ© des prix des matiĂšres premiĂšres. En effet, selon la Banque Centrale, lâinflation
est restĂ©e modĂ©rĂ©e, du fait de lâabsence de pressions significatives Ă©manant de la demande interne et du
niveau bas de lâinflation chez les principaux partenaires extĂ©rieurs. Celle-ci est revenue, en glissement
annuel, de 1,1% en juillet Ă 0,6% en aoĂ»t. En revanche, lâinflation sous-jacente, qui reflĂšte la tendance
fondamentale des prix, sâest stabilisĂ©e autour de 0,4% au cours des quatre derniers mois aprĂšs sâĂȘtre
Ă©tablie Ă 0% depuis la fin de 2009.
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- 17. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
TELECOMMUNICATIONS
Télécommunications : Stagnation du pars fixe et Internet ADSL
Selon lâANRT, le taux de pĂ©nĂ©tration sur le segment mobile a atteint, Ă fin septembre 2010, 97%, soit
30,5 millions dâabonnĂ©s pour 31,4 millions dâhabitants. Sur ce marchĂ©, Maroc Telecom se positionne en
tĂȘte de liste avec plus de 16,7 millions de clients, suivi de MĂ©ditel avec prĂšs de 10,7 millions et Inwi qui
a rĂ©ussi Ă capter 3 millions dâabonnĂ©s. Sur le marchĂ© de lâInternet, lâADSL reste stagnant en nombre de
lignes depuis deux ans. Cette offre attire 29,29% des 1,65 million dâinternautes. Pour sa part, le parc
Internet 3G reste trĂšs dynamique avec presque 150 000 clients nets par rapport Ă juin 2010. Il porte sur
70,53% de part de marchĂ© pour plus de 1,16 million de clients oĂč lâoffre Maroc Telecom progresse au
dĂ©triment dâInwi et de MĂ©ditel. Par ailleurs, le marchĂ© du fixe, dont le parc global est de 3,7 millions de
clients, ne connaßt, non plus, de révolution. Il reste stable avec une trÚs légÚre croissance du parc Bayn
dâInwi (66,49% de part de marchĂ©) devant Maroc Telecom (33,12%) et MĂ©ditel (0,39%). A ce niveau, on
note le maintien dâune position Ă©minente de lâopĂ©rateur historique sur le fixe entreprise (94,16%) contre
3,66% pour MĂ©ditel et 2,18% pour Inwi.
Télécoms : Une vraie bataille se prépare entre les différents opérateurs
Le Maroc est le pays ou lâon tĂ©lĂ©phone le moins. Mais les dĂ©penses en tĂ©lĂ©communications y sont les
plus élevées. En effet, le pays affiche une moyenne de 52 minutes consommées par mois par client
contre 284 minutes pour les pays émergents, en moyenne. Cette particularité du marché des télécoms
marocain tient à la cherté des tarifs de communications. La minute est facturée en moyenne à 2 MAD,
bien loin des 0,8 MAD pratiqués en moyenne au niveau international.
Il reste que dans la configuration actuelle du marché national, les sources de croissance futures sont
intimement liĂ©es Ă une baisse des tarifs. Lâagence nationale des tĂ©lĂ©communications (ANRT) nâa pas
manquĂ© de le rappeler dans sa derniĂšre note dâorientation 2010-2013. Elle a Ă©galement imposĂ© de
nouveaux tarifs de terminaison mobile que les opérateurs doivent respecter avant cette échéance.
Il sâagit des frais facturĂ©s par lâopĂ©rateur de lâabonnĂ© appelĂ© Ă celui du client qui Ă©met lâappel.
Maroc télécom et Méditel devront baisser leurs tarifs de 65% et 70% pour Wana. Le tarif
dâinterconnexion sera ainsi ramenĂ© Ă 0,40 MAD pour lâensemble des opĂ©rateurs. En attendant que les
opĂ©rateurs sâalignent sur les mĂȘmes tarifs, MĂ©ditelecom payera dĂ©sormais 0,80 MAD au titre des frais
dâinterconnexion Ă IAM contre 1,15 avant juillet. Cela permettra Ă©galement de rĂ©duire le coĂ»t de la
communication supporté par le client.
Maroc Telecom :
Cession définitive de 51% de Gabon Telecom à Maroc Telecom
LâEtat gabonais et Maroc Telecom ont signĂ©, le 23 dĂ©cembre Ă Libreville, un accord qui clĂŽt
définitivement le processus de privatisation de Gabon Telecom et sa filiale de téléphonie mobile,
Libertis.
Au titre des engagements pris dans le mĂ©morandum dâentente, il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă la restructuration
financiĂšre de Gabon Telecom. Dans ce contexte, lâacquisition de la majoritĂ© du capital de Gabon
Telecom aura coĂ»tĂ© 61 millions dâeuros, soit prĂšs de 679 MMAD.
Croissance soutenue sur toutes les activités
Au cours des neuf premiers mois de lâannĂ©e, Maroc Telecom rĂ©alise un chiffre dâaffaires consolidĂ© de
23,7 Mrd MAD, soit une hausse de prĂšs de 6% par rapport Ă 2009. Cette performance sâexplique par la
bonne tenue de son marché domestique et par la poursuite de la croissance de ses filiales en Afrique.
Dans le détail, IAM draine pour le seul troisiÚme trimestre 2010, des revenus équivalents à 8,2 Mrd
MAD en progression de 5% par rapport au Snd trimestre. Dans ce sillage, la base clients du groupe
culmine à 25,1 millions à fin septembre en hausse de plus de 17%. Elle est principalement portée par
une croissance du parc des filiales en Afrique, qui sâest Ă©tabli Ă prĂšs de 6,3 millions de clients mobiles,
en hausse de prĂšs de 58% par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode de 2009.
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- 18. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
LâactivitĂ© du mobile au Maroc, qui progresse de 10%, a Ă©galement contribuĂ© Ă lâaugmentation de la base
client du groupe. CĂŽtĂ© exploitation, lâEbitda, Ă fin septembre, sâĂ©lĂšve Ă prĂšs de 14 Mrd MAD, soit plus
5,1% comparativement Ă 2009. De fait, lâopĂ©rateur maintient une marge toujours Ă©levĂ©e, Ă 59%, et ce
«grĂące Ă la hausse des revenus et Ă la poursuite de lâoptimisation des coĂ»ts au Maroc et dans les
filiales».
LâEbit ressort, quant Ă lui, Ă 10,5 Mrd MAD en progression de 3,5%. Dans la foulĂ©e, la marge sur rĂ©sultat
opérationnel demeure, également, élevée à 44,3%, en dépit de «la hausse des amortissements
consĂ©cutive Ă la poursuite du programme dâinvestissements». En consolidĂ©, le rĂ©sultat opĂ©rationnel du
3Úme atteint 3,8 Mrd MAD, en hausse de 6,6% par rapport à 2009. Par conséquent, la marge
opérationnelle sur une base comparable marque une amélioration de 1,1 point, à 46,6%.
Par filiale, le Maroc, qui reste le moteur de croissance du groupe, gĂ©nĂšre un chiffre dâaffaires net de 19,6
Mrd MAD, en légÚre progression de 2%. Une évolution attribuable, en grande partie, au bon
comportement de lâactivitĂ© mobile qui draine un CA de 14,7 Mrd MAD (+5,2% par rapport Ă 2009) sous
lâeffet de la progression du parc, du maintien de lâArpu Ă un niveau Ă©levĂ© (95 DH) et de lâaugmentation
du revenu entrant international. Au volet opérationnel, le résultat, en progression de 1%, a atteint 9,6
Mrd MAD, «en partie Ă lâoptimisation du prix dâachat des terminaux et Ă la baisse du prix des liaisons
louées par le fixe de Maroc Telecom au réseau mobile».
Le Burkina Faso, qui est le Snd contributeur de la croissance du groupe en termes de chiffre dâaffaires
avec 1,4 Mrd MAD, rĂ©alise une progression de 9% de ses revenus et ce «en dĂ©pit dâun contexte
fortement concurrentiel». Tendance plus accentuĂ©e pour le rĂ©sultat opĂ©rationnel, qui a bondi de 49% Ă
360 MMAD, par rapport à fin septembre 2009. Cette réalisation incombe «à la croissance des revenus et
Ă une constante optimisation de la structure de coĂ»ts de lâentreprise». Au Mali, derniĂšre acquisition du
groupe, lâensemble des activitĂ©s gĂ©nĂšrent un chiffre dâaffaires net de 1,1 Mrd MAD, plus 25% sur une
base comparable, et un résultat opérationnel de 144 MMAD. «Sur le seul 3Úme trimestre, le chiffre
dâaffaires progresse de 40% sur une base comparable, reflĂ©tant le dynamisme insufflĂ© depuis
lâacquisition en aoĂ»t 2009», selon le management dâIAM.
En Mauritanie, lâactivitĂ© de Maroc Telecom sâapprĂ©cie de 7% pour sâĂ©tablir Ă 894 MMAD, suite Ă une
politique promotionnelle intense et à la hausse du trafic international entrant et sortant. Dans la foulée,
le résultat opérationnel ressort à 284 MMAD, mais baisse de 4,7%, dans un contexte fortement
concurrentiel. CĂŽtĂ© perspectives, Maroc Telecom ambitionne une lĂ©gĂšre progression du chiffre dâaffaire
consolidé tout en maintenant une rentabilité élevée.
Signature de la 4Ăšme tranche PACTE
Maroc Telecom vient de signer avec lâANRT une convention portant sur la 4Ăšme et derniĂšre tranche de
Pacte (Programme dâaccĂšs aux tĂ©lĂ©coms) qui permettra de couvrir 1 573 localitĂ©s. Cette tranche fait
partie dâun programme englobant 7 338 communes rurales parmi les plus difficiles dâaccĂšs, pour un
investissement global estimĂ© Ă 2,8 Mrd MAD. Il est Ă noter que 5 765 dâentre elles auront Ă©tĂ© Ă©quipĂ©es
par Maroc Telecom entre 2008 et fin 2010.
Nouvelle orientation stratégique pour le secteur
Le conseil dâadministration de lâANRT a validĂ© la nouvelle note dâorientation du secteur pour la
pĂ©riode 2010-2013 dont lâobjectif est de favoriser le dĂ©veloppement de lâaccĂšs Ă la tĂ©lĂ©phonie et internet
en poussant à une concurrence plus accrue dont le but recherché est la baisse des prix.
Les objectifs quantitatifs fixĂ©s sont dâatteindre 39,3 Mrd MAD de chiffre dâaffaires annuel dâici quatre
ans, dâatteindre entre fixe, mobile et internet, un parc de 36 millions de clients/abonnĂ©s contre 31
millions environ à fin 2009, soit une hausse de 16%. De plus, il est prévu le passage à la norme de 4Úme
gĂ©nĂ©ration de tĂ©lĂ©phonie mobile qui permettra au tĂ©lĂ©phone mobile dâatteindre des dĂ©bits rĂ©els pour le
consommateur dépassant 1Mo/s.
Un nouvel opĂ©rateur, pourrait sâajouter aux trois opĂ©rateurs globaux, disposant dâune licence de
téléphonie fixe nouvelle génération uniquement.
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- 19. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
DĂ©cision dâune asymĂ©trie tarifaire
L'ANRT vient d'adopter une décision majeure d'asymétrie tarifaire qui rentrera en vigueur dÚs le 1er
juillet 2010. En effet, MĂ©ditel payera moins Ă Maroc Telecom lorsque l'un de ses clients passera un appel
vers un abonné de l'opérateur historique. Pour rappel, chacun des deux opérateurs prélÚve 1,15 MAD
sur les coûts de communication entrant sur son réseau.
De ce fait, l'asymĂ©trie tarifaire accordĂ©e Ă MĂ©ditel devrait ĂȘtre rĂ©percutĂ©e sur le prix final appliquĂ© au
consommateur et va permettre Ă MĂ©ditel d'avoir une plus grande marge de manĆuvre financiĂšre.
Lancement de Mobicash
Maroc Telecom propose, dĂ©sormais, un service de transfert dâargent et de paiement par tĂ©lĂ©phone
mobile « Mobicash ». Lâobjectif de cette offre est de favoriser, Ă la clientĂšle, lâaccĂšs aux principales
transactions financiĂšres et commerciales via un tĂ©lĂ©phone mobile. De ce fait, lâopĂ©ration de
tĂ©lĂ©communication sâest entourĂ©e dâAttijariwafa bank et de la Banque Populaire. Selon lâopĂ©rateur
tĂ©lĂ©coms, le cĆur cible de cette nouvelle offre est constituĂ©e, principalement, des personnes Ă faibles
revenus et des clients non bancarisĂ©s. Il sâagit, notamment, dâappuyer lâeffort de bancarisation de la
population.
ConcrĂštement, lâutilisation de ce service nĂ©cessite lâouverture dâun compte Mobicash Ă 20 DH. AprĂšs
activation du compte, lâusager bĂ©nĂ©ficie dâun certain nombre de prestations. Pour le moment, ils se
limitent au dĂ©pĂŽt, au retrait et au transfert national dâargent. LâopĂ©ration de dĂ©pĂŽt est gratuite. Quant
au retrait et au transfert dâargent, les frais exigĂ©s varient entre 5 et 30 DH. A noter que le montant des
retraits est plafonné à 5 000 DH contre 3 000 DH pour le transfert national.
Selon le management de Maroc Telecom, le transfert dâargent sera Ă©largi prochainement Ă
lâinternational. Il concernera, dans un premier temps, la Belgique et la France. Suivront lâItalie et
lâEspagne. En outre, lâoffre Mobicash permettra, notamment, le paiement des achats auprĂšs de
prestataires agréés et également le rÚglement des factures Maroc Telecom à partir du téléphone mobile.
LâEtat se dĂ©sengage dâune partie du capital
LâEtat va procĂ©der Ă la cession en Bourse d'une partie de sa participation dans Maroc Telecom.
L'opération, qui porte sur un maximum de 8% du capital de l'opérateur historique, est officiellement
mise sur les rails.
En effet, le ministÚre des Finances a lancé un appel d'offres pour les banques d'affaires aussi bien
marocaines qu'étrangÚres portant sur la sélection du conseiller arrangeur de l'opération. L'ouverture des
plis est prévue le 6 août.
Distinction de Wana Corporate dans les segments Fixe et Internet
Au 31 mars 2010, le parc des abonnés mobile a atteint 27 045 951 soit une croissance de 6,86% sur les
trois premiers mois de lâannĂ©e 2010. En termes de part de marchĂ©, lâopĂ©rateur historique dĂ©tient 57,60%
du parc mobile suivi de Meditél avec 37,63% et Wana Corporate avec 4,77%.
Pour sa part, le parc global dâabonnĂ©s au fixe a atteint 3 444 6585 (contre 3 516 281 abonnĂ©s Ă fin
décembre 2009) dont 2 193 863 en mobilité restreinte. A cet effet, le parc de la téléphonie fixe a connu
une baisse trimestrielle de -2,04% Ă la fin du premier trimestre 2010 contre une croissance de 3,60%
rĂ©alisĂ© en dĂ©cembre dernier. En termes de part de marchĂ©, lâopĂ©rateur Wana Corporate dĂ©tient 63,89%
du parc fixe suivi dâIAM avec 35,78% et MeditĂ©l avec 0,33%.
Au final, le parc total Internet a atteint 1 362 017 abonnés contre 1 186 923 à fin décembre dernier, en
enregistrant une augmentation de 14,75% au cours du premier trimestre 2010 et de 63,22% par rapport Ă
mars 2009. En termes de part de marché, IAM détient 53,80% du parc Internet suivi de Wana Corporate
avec 31,36% et de Meditél avec 14,64%.
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- 20. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
France Télécom : Acquisition de 40% du capital de Méditel
Fipar-Holding (groupe CDG), FinanceCom et France TĂ©lĂ©com ont signĂ© un protocole dâaccord visant
lâacquisition par France TĂ©lĂ©com de 40% du capital et des droits de vote de MĂ©di TĂ©lĂ©com. France
TĂ©lĂ©com consolidera cette participation dans ses comptes par voie dâintĂ©gration globale Ă partir de
lâexercice 2015. A travers ce partenariat, France TĂ©lĂ©com entend contribuer au dĂ©veloppement
stratégique de Médi Télécom dans les segments sensibles à la valeur, notamment dans les activités
mobile voix, mobile données, de contenus, et pour le marché Entreprises.
La transaction porte sur un montant de 640 millions dâeuros pour 40% du capital et des droits de vote
de MĂ©di TĂ©lĂ©com, correspondant Ă une valeur dâentreprise de 2 140 millions dâeuros. A la date de la
transaction, France TĂ©lĂ©com reprendra aussi 40% des comptes dâactionnaires de MĂ©di TĂ©lĂ©com soit
environ 78 millions dâeuros. La transaction entraĂźnera une crĂ©ation de valeur pour lâensemble des
actionnaires de Médi Télécom, qui percevront la totalité de son cash flow disponible sous forme de
dividende. Elle sera relutive pour France Télécom dÚs 2011 en termes de cash flow par action et de
bénéfice par action. Par ailleurs, les groupes CDG, FinanceCom et France Télécom sont convenus
dâintroduire MĂ©di TĂ©lĂ©com Ă la Bourse des Valeurs de Casablanca Ă court-moyen terme.
La signature de la documentation finale et la réalisation de la transaction sont attendues pour fin 2010.
La rĂ©alisation de la transaction reste, par ailleurs, conditionnelle Ă lâapprobation prĂ©alable par lâANRT.
PETROLE & GAZ
OPEP : Révision à la hausse des prévisions de la demande mondiale de brut
Dans son rapport dâoctobre, lâOPEP a rĂ©visĂ© en lĂ©gĂšre hausse sa prĂ©vision de la demande mondiale de
brut pour 2010. Dans ce sens, lâorganisme table, dĂ©sormais, sur une hausse de 1,3% et a laissĂ© inchangĂ©s
ses pronostics pour 2011. Dans ce contexte, le cartel souligne que lâĂ©conomie mondiale continue de
soutenir la consommation de pĂ©trole malgrĂ© quelques revers et turbulences. ComparĂ© Ă 2009, lâOPEP
sâattend Ă une croissance de 1,3% ou 1,13 millions de baril par jour (mbj) sur lâensemble de 2010. Il mise,
auparavant, sur une hausse de 1,2% ou 1,05 mbj. Ce relÚvement est motivé par une croissance plus forte
que prévu au premier semestre de cette année, soutenue par les programmes de relance économique.
Pour 2011, la demande mondiale devrait progresser de 1,2% Ă 86,64 mbj.
PĂ©trole :
Un léger recul de la demande est attendu à fin 2010
LâOPEP table sur un lĂ©ger recul de la demande mondiale de pĂ©trole brut au second semestre, avec le
déclin des mesures de relance économique. En outre, le cartel confirme sa précision de stabilité pour
2011. En effet, dans son rapport de septembre, lâorganisme affirme que la demande mondiale de brut en
2010 reste, largement, inchangée à un million de baril par jour (mbj) et a été plus forte que prévu au 1er
semestre, suite aux mesures de relance dans les grands pays consommateurs. Avec le déclin de ces
mesures, la demande devrait reculer au second semestre. Pour lâensemble de lâannĂ©e 2010, lâOPEP table,
toujours, sur une demande mondiale de 85,8 mbj, comme lors de ses précédentes prévisions. Ce
montant devrait passet Ă 86,6 mbj en 2011.
Ralentissement sensible de la croissance de la demande en 2011
Selon lâAgence internationale de lâĂ©nergie, la croissance de la demande mondiale de pĂ©trole devrait
ralentir sensiblement en 2011. Lâorganisme prĂ©voit un marchĂ© de lâor noir relativement stable pour
lâannĂ©e prochaine. Dans ce contexte, la consommation de pĂ©trole devrait augmenter de 1,3 million de
barils par jour (mbj) en 2011 (soit +1,6%), contre +1,8 mbj cette année. Elle devrait atteindre, à cet effet,
87,8 mbj. Ce ralentissement sâexplique par une amĂ©lioration de lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans les pays
dĂ©veloppĂ©s de lâOCDE ainsi que par le retrait des plans de relance Ă©conomique dans les pays non
membres de lâOCDE. A ce niveau, lâensemble de la croissance viendrait, comme cette annĂ©e, des pays
Ă©mergents dâAsie, du Moyen-Orient et dâAmĂ©rique latine.
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- 21. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
Lancement du projet de la deuxiĂšme raffinerie
Selon le responsable de la direction des combustibles et des carburants au ministĂšre de lâEnergie, le
projet de la raffinerie de pĂ©trole, dâune capacitĂ© de 10 millions de tonnes/an devrait entrer en chantier
en 2010 et les négociations avec des investisseurs étrangers sont en cours. Evoquée pour la premiÚre fois
au lendemain de lâincendie de la raffinerie Samir de Mohammedia, cette deuxiĂšme plateforme rĂ©pond Ă
un besoin exprimé par des investisseurs émiratis et libyens notamment.
Dans sa phase de lancement, ce projet verra son coĂ»t dâinvestissement atteindre 5 milliards de dollars
pour des contraintes dâenvironnement Ă respecter. Et pour une mise en service annoncĂ©e Ă lâhorizon
2020, cette deuxiĂšme raffinerie retient dans son business plan 200 000 barils par jour pour une
production destinĂ©e pour 75%, au moins, Ă lâexport.
Hydrocarbures : La TVA passe de 7% Ă 10%
La nouvelle structure des prix des produits pétroliers prend en compte une TVA de 10% au lieu de 7%
sur certains carburante et gaz. Cette mesure, contenue dans la loi de finances 2010, concerne,
notamment, les carburant, gaz, huiles de pétrole et schistes bruts ou raffinés.
Selon cette nouvelle structure des prix des hydrocarbures, la caisse de compensation prendra en charge
le différentiel de 3%. Autrement dit, rien ne changera dans les prix à la pompe aussi bien pour les
distributeurs que les dépositaires. Ces derniers se verront ainsi restituer ce différentiel par la caisse de
compensation. Par contre, câest la pĂ©rĂ©quation qui va changer. C'est-Ă -dire, la subvention de lâEtat du
fait de lâaugmentation du prix du baril par rapport Ă lâhypothĂšse retenue dans la loi de finances 2010 de
75 dollars le baril.
Afriquia Gaz : Inauguration du terminal de Jorf Lasfar
Dans le cadre dâune convention signĂ©e en 2008 entre le gouvernement et Afriquia Gaz, la filiale du
groupe Akwa a inauguré, le 06 janvier, la premiÚre phase de la station de stockage de gaz à Jorf Lasfar.
Elle porte sur deux sphÚres de stockage de gaz propane dont la capacité est de 2 780 m3 chacune pour
un investissement de 100 MMAD. Cette réalisation a permis la création de 37 emplois directs et
indirects. Pour sa part, la totalité du projet, dont la mise en service de la deuxiÚme phase est prévue
pour septembre 2011, nécessitera à terme un investissement de 340 MMAD.
Selon le top management de lâentreprise, Afriquia Gaz contribuera, avec cet investissement, Ă
augmenter la capacitĂ© de stockage nationale de 10% Ă lâhorizon 2011 ce qui devrait, Ă terme, confĂ©rer Ă
lâopĂ©rateur une capacitĂ© de stockage additionnelle plus importante et un seuil de sĂ©curitĂ© plus que
confortable.
Notons que la mise en service de cette premiÚre phase a porté la capacité nationale de stockage de
propane Ă 13 080 tonnes contre 10 480 tonnes. A terme, le site de Jorf Lasfar constituera le plus grand
terminal de stockage aérien de butane au Maroc. En outre, la technologie utilisée pour la construction
de ces sphĂšres a lâavantage de permettre la rĂ©alisation de stockages importants dans des endroits qui ne
se prĂȘtent pas Ă des stockages souterrains. En plus de son aspect sĂ©curitaire, ce nouveau terminal gazier
permettra de diversifier les points dâentrĂ©e et dâapprovisionnement.
SNI & Akwa Group : Signature dâune convention de partenariat pour la rĂ©alisation dâun terminal
gazier au Maroc
SNI et Akwa group ont conclu un accord de partenariat en vue de la rĂ©alisation dâun terminal de gaz
naturel liquĂ©fiĂ© (GNL) au Maroc. Cette infrastructure stratĂ©gique sera composĂ©e dâun terminal destinĂ© Ă
accueillir les navires mĂ©thaniers, dâinfrastructures de stockage, dâinstallations de regazĂ©ification, ainsi
que dâun gazoduc et du rĂ©seau de distribution nĂ©cessaires pour la desserte de lâĂ©conomie marocaine.
Le consortium SNI-Akwa Group ambitionne à travers ce projet de faire bénéficier les secteurs de la
production Ă©lectrique et de lâindustrie des avantages quâoffre le gaz naturel -en comparaison avec le
charbon et le fuel- que ce soit en termes de coĂ»t, de sĂ©curitĂ© ou de respect de lâenvironnement.
Notons que, malgrĂ© ses multiples avantages, le gaz naturel est, en lâabsence dâinfrastructures adĂ©quates,
une source dâĂ©nergie sous-utilisĂ©e au Maroc. En effet, sa contribution est limitĂ©e Ă prĂšs de 4% de la
consommation nationale dâĂ©nergie. Toutefois, il reprĂ©sente prĂšs de 25% de la consommation
énergétique mondiale.
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- 22. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
SAMIR : Nouvelles opportunitĂ©s dâexportation
La Samir se prĂ©pare Ă faire face au potentiel dâexcĂ©dent de sa production, suite au renforcement de ses
unitĂ©s dĂ©diĂ©es. Le raffineur prospecte, actuellement, de nouvelles opportunitĂ©s dâexportation mais,
Ă©galement, dâimportation. Selon Youssef Touijer, senior trader export, Samir est en recherche
dâopportunitĂ©s dâimportation de pĂ©trole brut et de produits pĂ©troliers pour lesquels elle affiche un
déficit. A ce niveau, le groupe est en prospection avancée en Guinée Equatoriale, au Gabon. Le raffineur
cherche, également, des débouchés pour certains produits pétroliers finis ou semi-finis et pour ses
huiles de base, destinées à la production de lubrifiants.
Dans ce contexte, le japonais Itochu a remportĂ© un contrat auprĂšs de la Samir pour lâachat de naphta
(liquide issu de la distillation du pétrole). Le marché concerne prÚs de 50 000 tonnes qui seront
acheminĂ©es vers lâAsie en juin.
BATIMENT ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Ciments : Une prĂ©vision de croissance de 1% pour lâannĂ©e 2010
Au titre du mois dâaoĂ»t 2010, les ventes de ciment ont baissĂ© de 128 575 tonnes Ă 1,113 million de tonnes
contre 1,231 million une année auparavant, soit un repli de -9,63%. Sur les huit premiers mois de
lâannĂ©e, en cumul, lâactivitĂ© nâa reculĂ© que de 0,2%. Dans ce contexte, la plupart des industriels du
ciment sâattendent Ă une annĂ©e, globalement, calme. Selon leurs prĂ©visions, le marchĂ© devrait croĂźtre de
1% en 2010, soit une production de 18,2 millions de tonnes contre 17,6 millions en 2009. En outre, les
industriels tablent sur les mesures dâincitation pour le logement social. Toutefois, leur impact sur le
secteur devrait se ressentir vers la fin de 2010, voir début 2012. Par ailleurs, le cumul à fin août montre
un décrochage de la consommation du ciment dans quatre grandes régions dont Doukkala-Abda (-
17,3%), Tanger-TĂ©touan (-9,8%), Chaouia-Ourdigha (-8,5%) et lâOriental (-4,4%).
Ciments de lâAtlas : Eventuel rapprochement avec Ciments du Maroc
Ciments de lâAtlas dĂ©marrera incessamment la production de lâusine de Ben Ahmed. SituĂ© Ă 70 km de
Casablanca, le site devrait développer, annuellement, une capacité de production de 1,6 million de
tonnes. A ce niveau, un éventuel rapprochement avec Ciments du Maroc via des participations croisées
est dĂ©jĂ Ă lâĂ©tude.
DotĂ©e dâun investissement de 2,5 Mrd MAD, cette unitĂ© a pour vocation dâapprovisionner la rĂ©gion de
Casablanca qui reprĂ©sente prĂšs de 15% de la demande nationale. En plus de lâunitĂ© de Ben Ahmed, une
seconde usine localisée à Béni Mellal devrait ouvrir ses portes en décembre prochain. Cette cimenterie
aurait la mĂȘme capacitĂ© de production que celle de Ben Ahmed et nĂ©cessiterait le mĂȘme montant
dâinvestissement.
Holcim : Doublement officiel de la capacité de production de la cimenterie de FÚs
La cimenterie dâHolcim-FĂšs va, officiellement, doubler sa capacitĂ© de production. SituĂ©e dans la localitĂ©
de Ras El Ma Ă une quinzaine de kilomĂštres de la ville, cette unitĂ© qui existe depuis 1993 est dotĂ©e dâune
capacitĂ© de production de 600 000 t. le projet dâextension coĂ»tera 1,44 Mrd MAD et nĂ©cessitera 18 mois
de travaux intenses.
Selon le management dâHolcim Maroc, la sociĂ©tĂ© anticipe, grĂące Ă ce projet, la croissance de la demande
en ciment de la rĂ©gion. En plus, lâopĂ©rateur devrait rĂ©duire les coĂ»ts de production en doublant la
capacité de ladite usine, en modifiant la technologie employée et en installant un précalcinateur. Par
ailleurs, ce projet comporte un volet environnemental puisquâil portera la capacitĂ© de valorisation
actuelle des déchets de 8 000 à 24 000 tonnes grùce aux technologies de traitement des déchets mises en
place.
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- 23. BILAN ANNUEL MARCHĂ ACTIONS
â 2010 -
IMMOBILIER
Hausse des prix et baisse des transactions
Selon le troisiĂšme rapport trimestriel de Bank Al-Maghrib et l'ANCFCC concernant la tendance
générale du marché immobilier, la tendance des prix du marché de l'immobilier au Maroc est à la
hausse pour le deuxiĂšme trimestre 2010. Cependant, le volume des transactions est Ă la baisse. En effet,
aprÚs la baisse (en glissement annuel) qui a débuté au 3Úme trimestre 2008, l'Indice des prix des actifs
immobiliers (IPAI) a enregistré au deuxiÚme trimestre, un accroissement de 1,4 % sur l'ensemble des
actifs immobiliers.
Cette hausse recouvre une amélioration de 3% des prix des appartements, elle intÚgre, également, une
quasi-stagnation (0,1%) des prix des maisons et une dévaluation de 3% des prix des villas, et ce, en
rythme annuel. En outre, d'un trimestre Ă l'autre, l'IPAI s'est accru de 2,2 % (aprĂšs une baisse de 3,2 %
au trimestre dernier) recouvrant les prix des appartements avec 3,8%, ceux des maisons avec 1,4% et les
prix des villas avec -1,3%.
Un Indice des Prix des Actifs Immobiliers
Dans le cadre de leur partenariat, Bank Al Maghrib et lâAgence Nationale de la Conservation FonciĂšre,
du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC) ont, conjointement, décidé de communiquer,
trimestriellement, les rĂ©sultats de lâĂ©volution de lâIndice des Prix des Actifs Immobiliers (IPAI), sur la
base des donnĂ©es de lâANCFCC. De pĂ©riodicitĂ© trimestrielle, lâIPAI devrait permettre dâapprĂ©cier
lâĂ©volution des prix en valeur courante des actifs immobiliers, tant au niveau national que rĂ©gional, et ce
pour différentes catégories de logements ainsi que pour certaines grandes villes (Rabat, Casablanca,
Marrakech, Tanger, FĂšs, Oujda, El Jadida, Agadir, Kenitra et MeknĂšs).
LâIPAI a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sur la base de la mĂ©thode des ventes rĂ©pĂ©tĂ©es. Largement en vigueur sur le plan
international, cette mĂ©thode permet de remĂ©dier au problĂšme de lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des biens immobiliers
en assimilant lâĂ©volution des prix Ă lâĂ©volution moyenne constatĂ©e par les ventes dâunitĂ©s ayant fait
lâobjet dâau moins deux ventes successives durant la pĂ©riode analysĂ©e. Lâindice a pour base 100 lâannĂ©e
2006 avec un historique remontant au 1er trimestre 2006.
La premiÚre publication parue le 15 mars 2010, porte sur les résultats du 4Úme trimestre 2009. Ils fons
Ă©tats dâun redressement progressif des prix immobiliers au cours de deux derniers trimestres 2009,
dâune attĂ©nuation de la baisse du rythme dâaugmentation des prix Ă la baisse du nombre de transactions
au 4Ăšme trimestre 2009 et dâune forte disparitĂ© de lâĂ©volution des prix de logements au niveau rĂ©gional.
FNPI : Approbation du plan dâaction et du budget 2010-2011
Le Conseil dâAdministration de la FĂ©dĂ©ration nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) a approuvĂ©
le plan dâactions et le budget de lâexercice 2010-2011. Le tout nouveau plan sâarticule autour de
plusieurs volets qualifiés de stratégiques. Parmi les priorités du dit plan, la poursuite des chantiers
structurants dĂ©jĂ lancĂ©s. A leur tĂȘte, vient lâopĂ©ration anti-noir via la campagne dâaffichage des prix Ă
travers lâensemble des rĂ©gions du pays. Sâajoute Ă cela, la mise en place dâun systĂšme de labellisation
des logements et de catĂ©gorisation des diffĂ©rents standings (luxe, moyen, Ă©conomique, socialâŠ). Sur le
plan organisationnel, la fĂ©dĂ©ration compte fournie des propositions concrĂštes pour lâamĂ©lioration du
cadre juridique de la profession ainsi que la poursuite des actions en vue de la promulgation des lois
relatives Ă la copropriĂ©tĂ©, la Vefa (vente en lâĂ©tat futur dâachĂšvement) et au code de la construction.
CGI :
Emission obligataire dâun montant de 1,5 Mrd MAD
La CGI a émis un emprunt obligataire ordinaire réservé aux investisseurs qualifiés et personnes
morales de droit marocain et Ă©tranger. Lâemprunt obligataire susmentionnĂ© porte sur un montant
global de 1 ,5 Mrd MAD réparti comme suit :
- Une tranche A cotée à la Bourse de Casablanca, à taux révisable;
- Une tranche B cotée à la Bourse de Casablanca, à taux fixe ;
- Une tranche C non cotée, à taux révisable;
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