Animation d'un atelier interactif présentant l'évolution d'un projet de formation vers un projet de transformation de la culture organisationnelle. L'atelier portait sur l'identification des leviers du développement d'une culture de santé et sécurité au travail.
Objectifs:
1- se familiariser avec les concepts du projet, comprenant: la culture organisationnelle, le climat organisationnel, la santé et sécurité au travail, les systèmes organisationnels et le comportement;
2- schématiser les relations entre les différents concepts et les expliquer à ses pairs;
3- identifier les relations d'influence entre les éléments culturels, les systèmes organisationnels, le climat de travail et les comportements des individus au sein des groupes;
4- réfléchir à l'influence de ses propres modèles mentaux sur son interaction avec ses collègues dans le cadre de projets touchants les aspects culturels de l'organisation.
L'atelier a eu lieu au RPFQ www.rpfq.com le 14 novembre 2013. Lien vers l'événement: https://www.eventbrite.ca/e/inscription-carrousel-2013-maitrise-en-gestion-de-la-formation-8783749431
Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
De formation à transformation: Atelier interactif sur les leviers du développement d'une culture de santé et sécurité au travail
1. D’une commande de formation
à un projet de transformation
Démarche de notre recherche-action
1
(2012)
Patrice Baril, Geneviève Dionne, Manon Lajeunesse, Marielle Paul-Fortin
2. Le demandeur
Entreprise manufacturière sur la
rive-sud de Montréal fondée en
1990
Développe et fabrique des
contrôles électroniques
Achetée en 2008 par un groupe
américain
100 employés (production, R&D,
administration)
Problématique : lacunes en
matière de SST identifiées par le
siège social
Solution imposée : implanter
politique SST et former
l’ensemble des employés en
2012
Notre mandat : vérifier l’impact
de la formation lors
d’implantation d’une politique en
SST
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
2
Février à juin 2012
Recherche
&
Conception du schéma
Déc. 2011 & janv. 2012
Clarification de la
Problématique
Juillet 2012
Balisage dans
3 entreprises
Août à oct. 2012
Recommandations
Nov. 2012
11 mois plus tard
Satisfaction du
demandeur
3. Clarifier la problématique
Entrevues semi-dirigées
(60 minutes)
10 employés
Constats :
o Certains règlements non
respectés
o Absence de communication
o Implantation de la politique
est un gain pour tous
o La formation est importante
Nouvel angle de recherche :
Vérifier impact de la formation
Comment développer une
culture en santé et sécurité
au travail
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
3
4. 4
• COOPER, M.D. (2000)
• DEJOY, D. M., GERSHON, R. R.
M., & SCHAFFER, B.S. (2004)
• HASLE P., JENSEN P. L. (2006)
• JOHNSON, S.E. (2007)
• PARKER, D., LAWRIE, M.,&
HUDSON, P. (2006)
• REASON, J. (2000)
Février à juin 2012
Recherche
&
Conception du schéma
Déc. 2011 & janv. 2012
Clarification de la
problématique
Juillet 2012
Balisage dans
3 entreprises
Août à oct. 2012
Recommandations
Nov. 2012
11 mois plus tard
Satisfaction du
demandeur
5. La santé et sécurité au travail
capacité des individus ou des organisations à gérer les risques et les dangers afin d’éviter des
dommages ou des pertes tout en atteignant leurs objectifs (Reason, 2000).
Le climat de santé et sécurité au travail
est un sous-ensemble du climat organisationnel (Neal et al., 2000): il consiste en la perception qu’ont les
employés des efforts effectués par leur organisation en matière de santé et sécurité au travail (Zohar et
Luria, 2005; Johnson, 2007).
La culture de santé et sécurité au travail
est un sous-ensemble de la culture organisationnelle (Parker, Lawrie et Hudson, 2006; Clarke, 1999): cadre de
référence composé de croyances, valeurs et comportements, partagés par les membres d’une même
organisation, qui sous-tendent l’inconscient collectif et conditionnent les perceptions que l’organisation
a d’elle-même et de son environnement (O’Toole, 2002; Schein, 1986).
5
6. ∗ 10 minutes
∗ Équipe de 3 à 5 personnes
∗ À l’aide du matériel remis
Activité : conception d’un schéma
7
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
7. Notre schéma intégrateur
8
Adapté de Bandura (1977, 1986); Cooper (1993a); Dejoy et al. (2004);
Johnson (2007); Green & Kreuter (1991); Cangelosi Crossman (2008).
Facteurs
psychologiques
internes
Facteurs
observables
externes
Culture
de santé et
sécurité au travail
Facteurs prédisposants:
Croyances
Attitudes
Valeurs
Facteurs facilitants:
Aspects
environnementaux et
systémiques
Facteurs de renforcement:
récompenses et punitions
conséquentes aux
comportements
8. Balisages : valider la littérature
3 entreprises (métallurgie,
aéronautique, énergie)
Manufacturières québécoises
Novatrices en SST
(concours CSST)
Plus de 100 employés
Entrevues semi-dirigées (90 minutes)
avec responsable en santé et
sécurité
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
9
Février à juin 2012
Recherche
&
Conception du schéma
Déc. 2011 & janv. 2012
Clarification de la
problèmatique
Juillet 2012
Balisage dans
3 entreprises
Août à oct. 2012
Recommandations
Nov. 2012
11 mois plus tard
Satisfaction du
demandeur
9. Recommandations
La présence d’une culture en santé et
sécurité au travail augmente l’adoption de
comportements sécuritaires et permet de
diminuer la fréquence des accidents.
(Johnson 2007)
L’amélioration de la culture en santé et
sécurité au travail s’avère plus efficace que
l’augmentation de la supervision ou
l’implantation de procédures plus
rigoureuses.
(Reason, 1998; Parker et al. 2006; Cangelosi Crossman, 2008)
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
10
Février à juin 2012
Autre angle de recherche
&
Conception du schéma
Déc. 2011 & janv. 2012
Problématique &
Vérifier impact
de la formation
Juillet 2012
Balisage dans
3 entreprises
Août à oct. 2012
Recommandations
Nov. 2012
11 mois plus tard
Satisfaction du
demandeur
Culture
de santé et
sécurité au travail
10. 11
Climat
MOYENS :
- Implanter des mécanismes de changement de comportement
(Cooper, 1993a, 1997, 2000; Cooper et Phillips, 2004)
- Implanter des procédures et rituels de vérification (audit, observations)
(Parker et al., 2006; DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 1997, 2000, 2008)
- Communiquer fréquemment
(Parker et al., 2006; DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 1997, 2000, 2008)
Agir sur la perception pour une compréhension
commune, responsabilité solidaire et une
préoccupation quotidienne de la SST
11. Organisation
12
MOYENS :
- Impliquer tous les niveaux de gestion
(DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 1997, 2000, 2008)
- Utiliser et diffuser les résultats obtenus lors de vérification
(DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 1997)
- Utiliser des moyens de communication variés
(DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 1997)
Contextes favorables :
Avoir un fort leadership de la direction
Inclure les objectifs en SST dans la planification annuelle
Avoir recours à un agent de changement expérimenté
Soutenir les systèmes
12. 13
Comportement au travail
MOYENS :
- Tenir compte des commentaires des employés
(DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991; Cooper, 1993a, 2000)
- Présenter les bénéfices des comportements sécuritaires
(Parker et al., 2006; DeJoy et al., 2004; Johnson, 2007)
- Évaluer et rétroagir sur les comportements (DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991;
Cooper, 1993a, 2000)
- Exprimer de la reconnaissance (Parker et al., 2006; DeJoy et al., 2004; Green & Kreuter, 1991;
Cooper, 1993a, 2000)
Changer les habitudes et les comportements,
avoir une vigilance constante
13. 14
Vérifier la maturité de la culture
Baril
Dionne
Lajeunesse
Paul-Fortin (2012)
Pathologiqu
e
Réactif Calculateur Proactif Créatif
Ne se soucie pas de
la SST tant et aussi
longtemps qu’on ne
se fait pas prendre.
Font beaucoup
d’efforts chaque fois
que survient un
incident.
Met en place des
systèmes pour gérer les
dangers.
Anticipe les problèmes SST
avant qu’ils ne surviennent.
La SST est notre façon de
travailler.
Climat Les accidents
sont considérés
comme faisant
partie du travail.
Les accidents sont
considérés comme
de la malchance.
Les accidents sont
considérés comme
une combinaison
d’équipements
défectueux et
d’erreurs
humaines.
Les accidents de
travail sont considérés
comme «systémiques» :
faiblesses
d’équipements, erreurs
humaines et failles des
systèmes/procédures.
La responsabilité de la
SST est partagée entre
tous les acteurs;
l’analyse approfondie
des causes est
systématique.
Organisation Un audit est
effectué après
les accidents
majeurs.
Les incidents sont
présentés au
comité de
direction.
Les indicateurs de
performance SST
sont compilés,
comparés entre
départements et
diffusés
mensuellement
(tableau de bord)
aux gestionnaires.
Les rapports SST sont
envoyés à l’ensemble
de la compagnie pour
partager les leçons
apprises et les
informations.
En sus des audits
systèmes, des audits
comportementaux sont
effectués.
Comportements Les techniques
de travail ne
sont pas
uniformes.
Les techniques de
travail sont
vérifiées après un
accident, mais il
n’y a pas de suivi
systématique par
la suite.
Les connaissances
et compétences
SST sont testées en
situation de travail.
Les employés
participent à
l’élaboration des
formations,
notamment l’analyse
des besoins.
Les employés sont des
acteurs de la stratégie
de formation et non
des récepteurs passifs.
14 novembre
17h30 accueil, 17h30-18h30 buffet, 18h30-20h45 (2 représentation d’une heure)
Matériel nécessaire : 5 feuilles géantes, 5 crayons feutres, 5 kit casse-tête pour conception schéma, imprimer diapo. « intégration des concepts) en 5 copies
Manon
Nous vous expliquerons notre processus de recherche pour ensuite vous présenter nos recommandations pour développer un culture en SST
Manon
Notre demandeur = conseillère RH n’attendait pas nos résultats pour commencer les formations / réseau Linked
Siègle social fournit ressources financières
Ressource externe en soutien au comité SST
Manon
gestionnaires, employés production/R&D + membres du comité de SST
observation du comité de SST durant 2 heures
Constats:
Malgré les affiches présentes, le port des lunettes et des bottes ne sont pas respectés par la majorité des employés. Le traçage au plancher indiquant les corridors de circulation sont également non respecté.
Geneviève
Pour camper les différents concepts de notre recherche, nous avons consulté 70 sources dont, 3 livres, 2 thèses (méta-revues) et 65 articles scientifiques.
Ci-haut figurent les 6 textes principaux qui ont guidé notre recherche pour la suite. Si toute l’équipe a trouvé cela ardu, moi j’y ai découvert un intérêt viscéral!!! Notamment pour créer le schéma…
Geneviève
La recension d’écrits nous a permis de constater la pluralité des définitions des concepts en matière de SST.
Voici les 3 définitions que nous avons retenues à la lumière de nos lectures. À un moment donné, il nous fallait faire un choix éditorial, le voici!
Nous allons passer maintenant à notre activité interactive: la construction du schéma! Ça nous a donné du fil à retordre… mais pourquoi avons nous fait un schéma?
Pour mettre en image tout ce que nous avons trouvé en littérature, pour mettre en lumière les liens entre les différents éléments.
Remettre une copie par équipe
Geneviève
Sur les tables se trouvent les différents morceaux du casse-tête que constitue notre schéma intégrateur.
Vous disposez de 10 minutes pour assembler les morceaux en un tout qui vous semble cohérent.
Lorsque l’équipe fait consensus sur le schéma, vous collez les morceaux sur votre feuille de flip-chart.
10 minutes plus tard:
Faire présenter brièvement les schémas par les équipes
Avant de vous présenter notre schéma, expliquer que nous voulions faire vivre le processus que nous avons vécu… nous sommes tous arrivés avec nos conceptions lorsqu’est venu le temps de construire + lorsqu’est venu le temps de présenter à nos collègues, à notre client et en France. Chacun avait déjà son petit schéma en tête, sans le savoir ou en le sachant…
Geneviève
Ce schéma provient de la théorie de la culture organisationnelle de Bandura. C’est sa triade socio-cognitive reconnue qui est dérivée des théories de l’apprentissage social. Ce concept a été repris par un des auteurs centraux de notre recherche (Cooper) qui l’a lié au concept de culture SST.
Principes directeurs: bi-directionalité des relations, force relatives des éléments variables selon la situation donnée, influence réciproque non simultanée.
Nous avons été questionné par un professeur considéré comme étant LE spécialiste Bandura en France, M. Philippe Carré. Parler de la rétroaction par rapport à l’approche mécaniste typiquement nord-américaine ;-) …
Si le temps le permet, donner un exemple d’activation.
Manon
Manon
Rappel que notre demandeur prévoyait seulement de planifier des activités de formation et d’implanter une politique
Nos recommandations confirmées par la littérature et le balisage