Présentation d'Isabelle Darnis, diététicienne et directrice d'ABC diététique, lors de la journée "Accompagner la relation parents-enfants autour des médias" le 10 janvier 2014 à Saint-Priest.
Médias, marketing et alimentation : Présentation d'Isabelle Darnis
1. Mon assiette raconte…
Ma vie devant la télévision
ABC Diététique,
Association de professionnels de santé.
Isabelle Darnis, Diététicienne clinicienne DE
2. La publicité et nuit-elle à la
santé
des enfants et des
adolescent ?
3.
4. • Les publicités : volume au quotidien, le format attractive,
répétitif et hautement audacieux pour séduire petits et
grands consommateurs.
• En interaction avec :
le nombre d’heures passé devant la tv
le nombre de tv dans le foyer, celui-ci étant directement
corroboré au risque d’obésité dans la famille. (Plus il y a
des téléviseur, plus le risque est élève).
= Incitation à la surconsommation et sédentarité
5. • Messages adressés à l’enfant (plutôt super héros et
relation à l’objet, à l’intention des parents ou des
adultes (plus rationnel), aux adultes (plus hédonique)
• Messages inconscients, répétitifs, stéréotypée.
• Une promesse (pouvoir, beauté…), une atmosphère
avec occultation des freins
• En connexion avec l’emballage, l’épi texte de la
publicité.
6.
7. • Sur 400 enfants interrogés dans le cadre d’une enquête ils
sont 47%, dans la tranche des 8-14 ans, à dire que les
publicités qu’ils regardent leur donnent envie de manger
ou de boire.
• 62% d’entre eux demandent par ailleurs à leurs parents
d’acheter les produits dont ils ont vu la promotion à la
télévision, ce que reconnaissent 62% des parents.
• 91% des enfants interrogés déclarent obtenir ce qu’ils ont
demandé.
8. • 70% des publicités destinées aux enfants concernent des
produits gras et sucrés.
• Elle incite à manger plus (avec les yeux), notamment entre les
repas, effet stakning. En instaurant les mini repas, à toutes
heure, elle contribue à déstructurer progressivement la base
des repas partagés.
• Nourriture industrielle standardisée et contraire à la
biodiversité
• Participe à la perte de repères, des traditions, des savoir faire.
9.
10. • De l’enfant prescripteur à l’enfant Roi,
65% de ses demandes sont satisfaites pour le petit
déjeuner. « Le pouvoir de harcèlement » : effet par
répétition du message qui finit par influencer le choix
des parents.
Il n’y a pas de différence statutaire, c’est la promotion
consumériste de l’Enfant-Roi », roi de l’étalage, roi de
la consommation, et qui s’impose face à la culpabilité
des parents.
11. L’autorité parentale se trouve en forte concurrence avec les
médias,
• Les messages publicitaires discréditent la fonction parentale ou
l’autorité.
• Elle repousse la question des limites. Limites qui sont au cœur
du sujet.
• Cela questionne sur le plaisir de manger, de partager un repas
12.
13.
14. Chez l’adolescent
La norme et stéréotype des corps vu par les médias
- Bouleversement de l’image corporelle
- La dysmorphophobie
- Mal être, dépression
15. • Injonction paradoxale. « Consomme, soit mince »
• Elle invite à la régression, pousse à la pulsion, à la
compulsion… « craquez, sans complexe ! »
• Satisfaction immédiate / différent du plaisir différé.
• Un mécanisme du tout et tout de suite.
16. • Les jeunes filles en particulier sont atteintes de
troubles liés directement aux images médiatiques de
mannequins souvent aux indices de masse corporel
inférieur à la moyenne.
• Les images retouchés ajoutent une difficulté
d’identification à des corps de fiction et irréel. Les
jeunes filles s’identifient à ces images au prix parfois
d’une grande souffrance physique, psychique
conjugués à des troubles graves du comportement
alimentaire.
17.
18. Une préoccupation pondérale de plus en plus précoce,
30 % des adolescentes s'estiment trop grosses.
43% luttent pour maintenir ou retrouver un poids « optimal ».
28 % sont sujettes à des frénésies alimentaires.
7 % des adolescentes sont boulimiques.
19. • L’excès de publicités peut donc nuire globalement à l’estime de soi et
altérer la perception du corps.
20. • L’enfant n’a pas de mécanisme de protection ( qu’est-ce
qui entre en compte pour ses choix alimentaires ? ).
• L’impact des images et des messages est fonction de l’âge,
du contexte parentale et le degré de maturité de l’enfant.
• Young (1986, cité dans Brée, 1993) considère que ce n’est
pas avant onze ans que les enfants comprennent vraiment
l'usage du langage figuré.
21. • Notre travail peut consister à
- Accepter la publicité comme un phénomène de société
- Comprendre les stratégies et savoir déconstruire les messages
- Renforcer les compétences parentales,
- Développer l’esprit critique auprès de l’enfant : analyse de
l’image en milieu scolaire, formation des professionnels.