LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
Présentation du libre accès dans les pays du nord et du sud
1. LE LIBRE ACCÈS AUX
RESSOURCES
SCIENTIFIQUES. POLITIQUES
ET ENJEUX DANS LES PAYS
DU NORD ET DU SUD
OCTOBRE 2016
FLORENCE PIRON, UNIVERSITÉ LAVAL
FLORENCE.PIRON@COM.ULAVAL.CA
Cette œuvre est mise à disposition selon les
termes de la licence creative commons
attribution 4.0 canada
2. LA FRACTURE NUMÉRIQUE ET LA FRACTURE
ÉCONOMIQUE SE RETROUVENT DANS LA
FRACTURE COGNITIVE ENTRE NORD ET SUD.
La quantité de publications scientifiques dans Web of Science (revues
commerciales) en 2001 : un enjeu géopolitique
3.
4. LA PUBLICATION : UN ENJEU CENTRAL POUR
LE RÉGIME ACTUEL DE PRODUCTION DES
SAVOIRS SCIENTIFIQUES
Dans le régime actuel de la science (Pestre 2013), marqué par le
post-positivisme et l’économie du savoir, la publication scientifique
est :
- un enjeu géo-politique : palmarès et compétition entre
universités
- un enjeu économique: des éditeurs scientifiques à but
lucratif (Elsevier, Sage, Nature PG, etc.) font actuellement
des taux de profit très élevés en publiant des textes
financés par des fonds publics que les bibliothèques doivent
payer une deuxième fois en s’abonnant à leurs revues !
- un enjeu professionnel : elle est essentielle à la carrière
scientifique (mais… qualité ou quantité?)
- un enjeu industriel : comment combiner publication
scientifique et secret industriel?
Tout ceci : un cadre normatif qui peut être différent…
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=WnxqoP-c0ZE&feature=share
5. L’ÉDITION SCIENTIFIQUE, LE LIEU DE TOUS LES
FANTASMES UNIVERSITAIRES... ET DE
NOMBREUSES CRITIQUES
• Effet de marque des revues, capital symbolique
devient plus important que qualité (où publier vs que
publier)
• Publish or perish : même si c’est n’importe quoi
• Des fraudes, scandales, rétractations d’articles,
dépublications, ghost writing, etc.
• Obsession de la signature – complaisance
• Mauvaise qualité, impossibilité de répliquer
• Évaluation par les pairs : ne fonctionne pas toujours
bien, mais reste le critère principal de scientificité dans
ce régime
6. PREMIÈRE FINALITÉ DU LIBRE ACCÈS
Améliorer la productivité des chercheurs et chercheuses
- Eysenbach (2006), constatant que le libre accès
maximise le nombre de citations d’un article, en
conclut que « OA is likely to benefit science by
accelerating dissemination and uptake of research
findings ».
- Plus les résultats sont diffusés vite et accessibles
partout grâce au web, plus la recherche avance, plus
les publications se multiplient : le libre accès est ici un
outil de l’économie du savoir.
- Les revues sont les « gestionnaires » qui garantissent
la qualité de la production scientifique : effet de
marque, prestige, etc.
7. DEUXIÈME FINALITÉ DU LIBRE ACCÈS
• Une finalité principalement économique : « Open
Access to science and data = cash and economic
bonanza », selon Neelie Kroes (2013), vice-présidente
de la Commission européenne en 2013
• Intérêt de l’OCDE pour le libre accès : augmente
l’innovation ouverte, les possibilités d’innovation :
• « avoiding duplication while facilitating replication,
accelerating discovery, and driving innovation ».
• Or ce sont les innovations qui rapportent…
8. TROISIÈME FINALITÉ DU LIBRE ACCÈS
• La démocratisation de l’accès à la science (sous
forme de publications) auprès de différents publics
n’ayant pas d’accès aux ressources des
bibliothèques universitaires :
• les enseignants et enseignantes pré-universitaires
• les non-scientifiques
• les organismes de la société civile
• Les journalistes
• Les administrations
• Les diplômés
• Du point de vue des politiques publiques, cette finalité
prend la forme du « retour sur investissement » pour les
contribuables : elle a généré des politiques du libre accès,
notamment au Canada depuis mars 2015 et en France
depuis 2 semaines, qui imposent le libre accès.
9. POUR LES PAYS DES SUDS (AFRIQUE,
HAÏTI)
• Les bibliothèques universitaires ont peu de
ressources : les étudiants et les professeurs sont
dans la même situation que les « exclus » du Nord.
• Le libre accès immédiat et intégral est une immense
opportunité pour eux d’avoir accès à des ressources
scientifiques à jour, récentes, etc. Mais il s’agit de la
science du Nord!
• Le libre accès résout une difficulté locale à produire
de la science, mais pas toutes les autres (accès au
web, aux subventions, aux labos, etc.)
• Il peut même aggraver l’aliénation épistémique des
scientifiques du Sud lorsqu’ils n’ont que des
références du Nord pour avancer en recherche…
• Il faut le rééquilibrer avec une stratégie visant
l’empowerment des scientifiques des suds (le projet
SOHA)
23. BILAN
Les articles scientifiques ne sont accessibles gratuitement
qu’aux chercheurs et étudiants dont l’université est abonnée
aux revues qui publient les articles.
Ces revues pratiquent l’évaluation par les pairs en double
aveugle. Les auteurs ne sont jamais payés pour les articles
qu’ils soumettent pour évaluation.
Ces revues sont classées dans des palmarès mondiaux qui
leur attribuent un facteur d’impact (calcul quantitatif). Elles
appartiennent en majorité à des éditeurs scientifiques
commerciaux, à but lucratif, qui privilégient l’anglais (pour
les fins de classement).
Ces éditeurs ne cessent d’augmenter le coût des
abonnements à leurs revues. Même si les revues sont en
ligne, les éditeurs font payer aux lecteurs non-abonnés
l’accès à chaque article : le mur payant.
Les revues à l’extérieur de ce circuit sont ignorées.
24. ET POURTANT…
• Les publications scientifiques sont de plus en plus
nombreuses, accessibles en ligne de n’importe où dans
le monde
• Des moteurs de recherche puissants, comme Google
Scholar, permettent d’y accéder grâce à la recherche
par mots-clés
• Le web permet de partager un texte à l’infini sans
coûts et sans jamais le perdre
Tout pourrait faire de la science un bien commun, un
patrimoine commun à partager!
• Le mouvement du libre accès et de la science ouverte
s’efforcent de réaliser cette vision depuis les années
1990.
• Déclaration de Budapest en 2002, réaffirmée en 2012
25.
26. DÉFINITION DU LIBRE ACCÈS –
DÉCLARATION DE BUDAPEST
2002
Par "accès libre" à la littérature scientifique, nous
entendons sa mise à disposition gratuite sur l'Internet
public, permettant à tout un chacun de lire, télécharger,
copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien
vers le texte intégral de ces articles, les disséquer pour
les indexer, s'en servir de données pour un logiciel, ou
s'en servir à toute autre fin légale, sans barrière
financière, légale ou technique autre que celles
indissociables de l'accès et l'utilisation d'Internet.
La seule contrainte sur la reproduction et la distribution,
et le seul rôle du copyright dans ce domaine devrait être
de garantir aux auteurs un contrôle sur l'intégrité de leurs
travaux et le droit à être correctement reconnus et cités.
27. RECOMMANDATIONS DU RAPPORT DE
L’ONU SUR LE DROIT À LA SCIENCE ET
LE DROIT D’AUTEUR, MARS 2015
Recommandation 112:
Le produit des travaux de création subventionnés par des
gouvernements, des organisations intergouvernementales ou des
entités caritatives devrait être rendu largement accessible. Les États
devraient réorienter leur soutien financier aux modèles de publication
fondés sur la propriété vers des modèles de publication ouverts.
Recommandation 113 :
Les universités publiques et privées, ainsi que les institutions publiques
de recherche devraient adopter des politiques en vue de promouvoir le
libre accès aux travaux de recherche, documents et données ayant fait
l’objet d’une publication, sur la base d’un système ouvert et équitable,
notamment grâce à l’utilisation de licences Creative Commons.
28. POLITIQUE DE LIBRE ACCÈS DES
TROIS CONSEILS (1ER MAI 2015)
Le 23 mars 2015 — En février 2015 le Conseil de recherches en
sciences humaines du Canada (CRSH), le Conseil de recherches en
sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et les Instituts de
recherche en santé du Canada (IRSC) ont adopté une nouvelle Politique
sur le libre accès aux publications. En vertu de cette politique, tout
article publié dans une revue avec comité de lecture et issu d’une
subvention de recherche d’un de ces organismes devra être disponible
gratuitement en ligne dans les 12 mois suivant sa publication.
Pour les travaux financés en totalité ou en partie par le CRSNG ou le
CRSH, la politique s’applique à toutes les subventions accordées à partir
du 1er mai 2015. Pour les travaux financés en totalité ou en partie par
les IRSC, la politique s’applique déjà pour toutes les subventions
accordées à partir du 1er janvier 2008. Les chercheurs détenant une
subvention accordée avant ces dates sont invités par les organismes à
se conformer aux exigences de la nouvelle politique, même s’ils n’y sont
pas tenus.
29. POLITIQUE DE LIBRE ACCÈS DES
TROIS CONSEILS (1ER MAI 2015)
Comment appliquer la Politique?
Les chercheurs peuvent choisir entre ce qu’on appelle la voie verte et la voie
dorée, ou combiner les deux.
Voie verte : Dépôt numérique
Il s’agit pour le chercheur de déposer la version du manuscrit de l’article
revu par les pairs (postprint) dans un dépôt institutionnel ou dans un dépôt
thématique. La majorité des éditeurs de revues permettent aux auteurs de
déposer la version de l’article révisée par les pairs dans un dépôt.
Voie dorée : Revue
Cette option consiste à publier l’article dans une revue qui offre le libre accès
immédiat ou dans les 12 mois suivant la publication (barrière mobile égale
ou inférieure à 12 mois). Selon les revues, des frais peuvent être demandés
à l’auteur pour le traitement et la diffusion en libre accès. Ces frais sont
reconnus comme des dépenses admissibles par les organismes
subventionnaires.
30. COMMENT RÉALISER LE
LIBRE ACCÈS?
Moyens à disposition des chercheurs et chercheuses :
- Publier dans une revue scientifique en libre accès (voie dorée)
- Archiver ses textes dans un dépôt institutionnel (site web)
(voie verte)
Conditions :
Que les chercheurs et chercheuses choisissent de publier dans
des revues en libre accès ou prennent le temps d’archiver leurs
textes afin de les rendre accessibles s’ils sont publiés dans des
revues fermées.
Qu’ils n’aient pas peur de déplaire aux revues commerciales
Qu’ils aient accès à une connexion Internet de qualité, à un
ordinateur et à une alimentation électrique stable: pas facile
dans les pays du Sud, mais pas impossible
Qu’ils aient les compétences numériques nécessaires : un défi
partout
32. ERREUR FRÉQUENTE : MÉLANGER
LE FORMAT D’UNE REVUE ET SA
QUALITÉ
Format varié Avec
évaluation par
les pairs
Sans
évaluation
par les pairs
Revue seulement imprimée
Revue imprimée et en ligne
• FERMÉE
• AVEC EMBARGO de quelques mois
• HYBRIDE
• LIBRE ACCÈS IMMÉDIAT
- Auteurs paient
- Auteurs ne paient pas
Revue seulement en ligne
• FERMÉE
• AVEC EMBARGO de quelques mois
• HYBRIDE
• LIBRE ACCÈS IMMÉDIAT ET
INTÉGRAL
- Auteurs paient
- Auteurs ne paient pas
Il y a de bonnes et de
mauvaises revues dans
tous les formats et il y a «
même » des revues avec
évaluation qui publient de
mauvais articles ou des
articles frauduleux…
33. LES FORMATS ET MODÈLES
D’AFFAIRES
FERMÉE = accessible seulement aux institutions qui ont payé un
abonnement ou par paiement sur carte de crédit (pour acheter ou
même louer)
Avec EMBARGO : la revue attend quelques mois avant de mettre elle-
même ses articles en libre accès
HYBRIDE : La revue est fermée (se finance par les abonnements), mais
propose aux auteurs de payer pour le libre accès (cynisme absolu)
LIBRE ACCÈS IMMÉDIAT ET INTÉGRAL : la revue publie immédiatement
et intégralement tous ses articles en libre accès (et pas seulement
l’introduction). Elle se finance alors
• En faisant payer les auteurs (25% à 30% des revues, commerciales)
• En recevant des subventions de l’État (Érudit) ou d’une université
• En réduisant ses coûts au maximum grâce aux logiciels libres (Open
Journal Systems, Lodel, Dspace)
34. LES REVUES PRÉDATRICES
• Des revues qui n’en sont pas vraiment : elles mettent
des articles en ligne, mais font payer les auteurs
impressionnables, naïfs, qui veulent à tout prix publier
5 % des revues en libre accès qui font payer les
auteurs (25 à 30% des revues en libre accès)
• Contre-attaque récente du DOAJ, le répertoire mondial
des revues en libre accès
• Une politique éditoriale exigeante
• Un contrôle de qualité
43. Une erreu
r:
Déposer le
pdf d’un
article est
insuffisant.
La revue
doit être
référencée
sur le web
pour être
trouvable
par les
moteurs
de
recherche
50. PROBLÈME CROISSANT : LES FRAIS
DEMANDÉS AUX AUTEURS
Les scientifiques des pays d’Afrique et d’Haïti n’ont aucun
moyen local de payer ces frais.
Les exemptions sont arbitraires et peuvent disparaître d’un
jour à l’autre. Cette forme de libre accès est injuste. Les
scientifiques du nord doivent la boycotter ou LEURS
BIBLIOTHÈQUES se désabonner.
Les universités et les bibliothèques doivent se réapproprier
l’édition scientifique : ça se fait de plus en plus, heureusement!
LES POLITIQUES SCIENTIFIQUES DOIVENT APPUYER
LES REVUES ET LES BIBLIOTHÈQUES ET NON
L’INDUSTRIE LUCRATIVE DES ÉDITEURS COMMERCIAUX
52. LES ARCHIVES
NUMÉRIQUES OUVERTES
• Des sites web qui sont réalisés et gérés par les
bibliothèques universitaires à l’aide de logiciels libres
qui ont été conçus pour ça : Dspace, eprints
• Une volonté de pérenniser l’existence des publications
• L’auteur-e fait le dépôt personnellement, en respectant
la politique éditoriale de la revue
• Les métadonnées permettent un repérage efficace
dans les moteurs de recherche
• L’équipe du dépôt (à la bibliothèque) valide le dépôt
• Il reste difficile de mobiliser les auteurs qui ne sont pas
habitués à prendre soin de la diffusion de leur article…
63. ERREUR FRÉQUENTE : CROIRE QUE
LES REVUES REFUSENT
L’ARCHIVAGE PAR L’AUTEUR, QUE
C’EST ILLÉGAL
FAUX : la plupart des revues commerciales l’acceptent,
parfois en exigeant un « embargo » de quelques mois
pour protéger leur avantage commercial.
Il n’y a rien d’illégal à déposer son texte sur Internet :
l’auteur garde toujours un droit moral sur son œuvre
Les scientifiques doivent apprendre à refuser de céder
tous leurs droits sur leur œuvre et à donner une licence
de publication, par exemple.
69. POLITIQUE DE LIBRE ACCÈS DES
TROIS CONSEILS : LES CHOIX
Comment appliquer la Politique?
Les chercheurs peuvent choisir entre ce qu’on appelle la voie verte et la voie
dorée, ou combiner les deux.
Voie verte : Dépôt numérique
Il s’agit pour le chercheur de déposer la version du manuscrit de l’article
revu par les pairs (postprint) dans un dépôt institutionnel ou dans un dépôt
thématique. La majorité des éditeurs de revues permettent aux
auteurs de déposer la version de l’article révisée par les pairs dans
un dépôt.
Voie dorée : Revue
Cette option consiste à publier l’article dans une revue qui offre le libre accès
immédiat ou dans les 12 mois suivant la publication (barrière mobile égale
ou inférieure à 12 mois). Selon les revues, des frais peuvent être demandés
à l’auteur pour le traitement et la diffusion en libre accès. Ces frais sont
reconnus comme des dépenses admissibles par les organismes
subventionnaires.
70. ET RESEARCH GATE ET
ACADEMIA?
• Ce sont deux réseaux sociaux privés, comme Facebook.
• Tout ce que vous déposez dans ces réseaux leur
appartient. Ils peuvent décider de commercialiser vos
dépots, ils en tirent leur valeur économique. Soumis aux
aléas du marché, ils peuvent aussi fermer, disparaître
sans crier gare, avec vos fichiers.
• Une technologie extraordinaire pour le réseautage, pour
partager et s’informer autrement que dans des revues,
mais y déposer des textes n’est pas du libre accès : il
faut un compte et un mot de passe pour y accéder.
• Le but lucratif se pointe le nez avec des options
premium qui sont payantes.
71.
72. DES PLANS D’AIDE
POUR LES PAYS DU SUD
Des bouquets de revues, appartenant à des éditeurs
commerciaux, sont offerts aux universités des pays du
Sud gratuitement ou à des taux privilégiés.
- Des ordinateurs avec des mots de passe qui changent
tous les mois dans les bibliothèques universitaires : ce
n’est pas du libre accès, même si ça peut dépanner à
court terme.
73.
74.
75.
76. CES PLANS D’AIDE
POUR LES PAYS DU SUD
Maintiennent tout le système en place
Ne résolvent qu’un aspect de l’injustice cognitive
Imposent des choix de revues aux universités
Programme qui dépend du bon vouloir des éditeurs
À court terme, une situation intéressante, MAIS NON
DURABLE ET DÉFAVORABLE À L’EMPOWERMENT LOCAL
DES UNIVERSITÉS
77. 6 IDÉES FAUSSES SUR LE
LIBRE ACCÈS
1) La seule façon de mettre en libre accès les articles évalués par
les pairs est de les publier dans des revues en accès libre. NON
: la voie verte permet de le faire, grâce aux dépôts
institutionnels.
2) Toutes les revues en accès libre font payer les auteurs. NON,
c’est une minorité.
3) La plupart des frais de publication demandés par certaines
revues en accès libre sont payés par les auteurs eux-mêmes.
NON, ils sont payés par les subventions.
4) Publier dans une revue commerciale payante empêche toute
perspective de libre accès, et donc de plus grande circulation et
diffusion. NON, il existe la voie verte.
5) Les revues en accès libre sont de moindre qualité. NON, ça n’a
rien à voir, même s’il y a des revues « prédatrices » en libre
accès.
6) L’obligation de mettre ses publications en accès libre est une
atteinte à la liberté universitaire de choisir notre lieu de
publication. NON, la voie verte permet de choisir la revue qu’on
veut.
Tirées d’un article de Peter Suber, 21 octobre 2013, The Guardian,
International Open Access week
78. DÉMARCHE POUR PASSER AU LIBRE ACCÈS
• Si possible, choisir une revue qui publie en libre accès immédiat ou même
avec un embargo de quelques mois
Vérifier sa politique éditoriale sur le libre accès dans la base de données Sherpa
Romeo
• Sinon, choisir une revue fermée qui permet l’autoarchivage immédiat ou
rapide dans une archive ouverte institutionnelle ou thématique
Vérifier sa politique éditoriale sur l’autoarchivage dans la base de données Sherpa
Romeo
• Boycottez les revues hybrides et les 30% de revues en libre accès qui font
payer les auteurs avec des fonds publics dans une logique lucrative
Vérifier leur politique éditoriale sur les frais demandés aux auteurs dans la base de
données Sherpa Romeo ou sur leur site
• Ne signez jamais de cession de droits à une revue, négociez une licence non
exclusive, utilisez l’addendum SPARC ou donnez à votre travail une licence
Creative Commons en impossant le logo approprié
• Déposez/autoarchivez toutes vos productions sur le dépôt institutionnel de
votre université, sur HAL (le dépôt du CNRS qui accepte toutes les
publications en français), sur une archive thématique, sur Zenodo, etc.
• Tweetez, partagez, invitez les commentaires
79. CETTE PRÉSENTATION
Est sous licence Creative Commons:
Vous pouvez l’utiliser, telle quelle ou en la
modifiant, pour vos activités d’enseignement ou de
formation.
Elle fait partie des communs de la connaissance,
elle appartient à tous.
À vous de jouer!
Notas do Editor
Le libre accès est compatible avec la publication dans des revues qui ne sont pas en libre accès : car l’article est accessible en dehors de la revue quand une copie en est déposée dans le dépôt institutionnel, en respectant le délai d’embargo au besoin.
The quality of a scholarly journal is a function of its authors, editors, and referees, not its business model or access policy
Most conventional publishers give standing permission for author-initiated green open access.
La plupart des revues commerciales permettent aux auteurs de déposer leur texte final (sans le graphisme de la revue) dans un dépôt institutionnel en ligne et de le mettre en accès libre au bout de quelques mois.
When researchers publish in fee-based open access journals, the fees are paid by funders (59%) or by universities (24%).
We've known since 2006 that most peer-reviewed open access journals charge no fees at all.
Nearly every open access policy at a university or funding agency is a green policy, that is, a policy requiring deposit in an open access repository rather than submission to open access journals.