Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance (AJAC LUKAAL)
1. Association des Jeunes Agriculteurs de
Casamance (AJAC LUKAAL)
• TABLE RONDE 1: L’Agro écologie, une voie pour la
Sécurité Alimentaire et nutritionnelle pour la
transition agricole en Afrique.
• Thème traité: Comment l’Agro écologie peut mettre
en valeurs les atouts sociaux, naturels et économique
en Afrique
• Emettrice: Coordinatrice Nationale du Mouvement
« Nous Sommes la Solution » Célébrons l’Agriculture
Familiale Africaine au Sénégal: Mme Mariama
Sonko/AJAC LUKAAL
3. PRESENTATION
Géographie
• Casamance dans le Sud du Sénégal,
• Frontalier avec la Gambie au nord, la Guinée Bissau au sud
• Environ 1.200.000hbts dont 52% a -20ans
Région la plus arrosée avec 1200mm/an, contre 300-
700mm sur le reste du pays
Région très cosmopolite dominée par l’ethnie Diola (61%)
• Climat de type tropical humide avec de longues saisons de
pluies et une végétation abondante
4. L’agro écologie selon Nous
• C’est l'agriculture qui respecte toute vie sur
terre et perçoit la Nature comme sacrée. De
même qu’elle suit le chemin de l'évolution, et
participe à son émergence, elle rejette
l’utilisation des engrais chimiques, les
pesticides, OGM pour les cultures tout en
privilégiant la conservation de pratiques
traditionnelles qui utilisent rationnellement
les ressources locales disponibles.
5. MISE EN VALEUR DES ATOUTS SOCIAUX
• La culture occupe une place de choix dans la société
sénégalaise plus particulièrement en Casamance où les
traditions accordent aux éléments naturels une force
mystique.
• Malgré l’usage à grande échelle d’intrants chimiques dans
l’agriculture il reste encore en Casamance des poches
presque 100% naturelles : c’est le cas du kassa et le
royaume du Bandial dans les Départements d’Oussouye et
de Ziguinchor à l’extrême Sud-Ouest où les traditions sont
encore vivaces dans la production de riz.
• L’usage d’intrants agro chimiques y est interdit et jusqu’à ce
jour un grenier peut contenir des récoltes de plusieurs
campagnes en même temps (=auto suffisance)
6. MISE EN VALEUR DES ATOUTS SOCIAUX
(Suite)
• Les exploitations agricoles familiales sont le cadre où l’on
transmet les valeurs aux jeunes générations. C’est ainsi que la
fertilisation (épandage) avec la fumure organique est réalisée par
les jeunes filles, les jeunes garçons et les femmes organisés en
générations appelées « Ecoumbone » en diola. C’est lors de ces
travaux qu’on maudit l’utilisation de l’engrais chimique
• Les populations croient et sont convaincues que les engrais et
pesticides de synthèse détruisent certains éléments naturels amis
de la nature (et Biodiversité importante) : les sangsues, les vers de
terre, les totems, certaines plantes, etc.
• lutte contre les attaques des cultures par les ancêtres et
organisations socio culturelles
• « Nankoraal »
• « Ebiraye »
• « Kankourang »
7. Exemple de Ecoumbone: les garçons en labour et les femmes transp la
récolte EF, femmes en préparatif « Enankoraal » labour avec matériel
moderne
8. MISE EN VALEUR DES ATOUTS ECONOMIQUES
La forêt Casamançaise offre à ses populations de nombreuses
opportunités de développement de filières forestières avec
des espèces comme le Ditakh, le Madd, le Toll, le Solom, le
New, le Touloukouna, l’huile de palme, le Néré et le pain de
singe qui génèrent des revenus substantiels aux producteurs
de la zone.
La Casamance est aussi la première zone horticole du Sénégal
avec la présence de grandes plantations de manguiers,
d’anacardiers et d’agrumes.
L’élevage de bovins, de ruminants, de porcs et de volaille est
pratiqué par les exploitations familiales agricoles elles même.
9. MISE EN VALEUR DES ATOUTS
ECONOMIQUES
• Tous ces atouts combinés à l’existence de
pratiques culturales traditionnelles exposent
moins la Casamance à la culture dite intensive
qui suppose l’utilisation de produits chimiques
et de pesticides. En plus, en Casamance les
conditions naturelles n’offrent pas la
possibilité de développer de grandes
superficies d’un tenant pour développer un
seul type de culture et les terres sont
distribuées en de petites parcelles
appartenant à des familles
10.
11. MISE EN VALEUR DES ATOUTS LIES A L’EDUCATION
• Les exploitations agricoles familiales sont un lieu
d’apprentissage des techniques et pratiques endogènes.
L’éducation par l’école pourrait être une meilleure approche.
L’école étant un espace sacré d’information, de formation et
d’appropriation des connaissances, peut et doit être la
solution. D’ailleurs, en développant le thème« l’éducation au
développement durable » qui intègre les deux activités
disciplinaires « vivre dans son milieu » et « vivre ensemble »,
l’école invite à une maitrise de son environnement à
s’identifier à lui, à le protéger et le promouvoir. D’ailleurs la loi
d’Orientation 91-92 du 16 Février 1991 insiste sur la nécessité
d’ancrer l’enfant Sénégalais dans sa culture mais aussi
l’orienter si besoin est, dans les structures professionnelles.
12. MISE EN VALEUR DES ATOUTS NATURELS
En plus de la multiplicité de points d’eau, de sols riches,
d’une bonne pluviométrie et réserves forestières, on a
aussi:
• Une grande diversité au sein des espèces cultivées: riz,
mil, sorgho, maïs, igname rampante et souterraine,
manioc, patate.. Fruits domestiques et sauvages
• Quelque soit la nature du sol, il existe une variété
qu’on peut développer là dessus
• Pendant 12 mois sur 12, il existe au moins un
aliment/fruit qui murit et peut faire l’objet d’une
exploitation économique à grande échelle
13. MISE EN VALEUR DES ATOUTS NATURELS
• Il existe une culture de respect de la foret et de
l’environnement en général
• L’agro écologie pourrait mettre en valeur les différents
atouts cités ci haut en :
• Valorisant et vulgarisant à grande échelle les conventions
locales existantes qui régissent les comportements, les
pratiques traditionnelles d’exploitation des ressources
naturelles
• En créant une unité de fabrique d’engrais organique en
Casamance à partir de la matière première existante
• Soutenant les systèmes de conservation et de propagation
des différentes variétés de semences dont l’immense
diversité garantit la sécurité et la souveraineté alimentaire
15. RÔLE DES FEMMES DANS LA CONSERVATION
DES SEMENCES EN PAYS DIOLA
• Très Grande connaissance technique héritée des
ancêtres
• Un point d’honneur à produire assez et à assurer la
perpétuité des variétés
• Sacralité de la semence de certaines variétés de riz
qui servaient à faire des sacrifices aux esprits, des
cérémonies et/ou à améliorer la lactation, etc.
• Le manque de semences = pauvreté, déshonneur,
dégradation aux yeux des autres membres de la
communauté
16. Recommandations
• L’intervention en milieu rural devrait renforcer les pratiques
endogènes
• Renforcer la formation des jeunes agricultrices et agriculteurs
en valorisant l’expertise paysanne
• Diversifier les revenus des ménages ruraux en facilitant la
maîtrise de l’eau et en octroyant des crédits adaptés.
• Communiquer davantage sur les avantages et inconvénients des
nouvelles techniques agricoles, les changements climatiques,
les politiques agricoles, etc. pour permettre aux paysans de
faire des choix motivés et conscients.
• L’intégration des dimensions sociales, naturelles et éducatives
va forcément catalyser l’économie… la poursuite aveugle de
cette dernière est malheureusement la cause de tous nos maux
actuels
17. SUITE RECOMMANDATIONS
• Integration d’un module dynamique, cohérant et
adapté qui portera sur “le consommer local” et
favoriser par la recherche-action, une meilleure
connaissance de nos produits locaux abord par les
plus jeunes élèves, ensuite par l’ensemble de la
population.
• Les conventions locales exsistantes en faveur de
l’agro écologie doivent être repertoriées et
vulgarisées
• Mettre en place des projets de promotion des
produits Bio
18. SUITE
• Faire un plaidoyers auprès de nos Etats pour la prise
en compte de l’agro écologie dans les politiques
agricoles
• Encourager les femmes dans la valorisation des
conventions locales
• Appuyer le Mouvement « Nous Sommes la Solution »
Célébrons l’agriculture familiale Africaine
• Soutenir le processus de mise en place du système
participatif de garantit par la certification des
produits biologiques mise en place par la FENAB qui
va permettre à la mise en place d’un labelle commun
du nom Bio Sénégal.