1. charlotte ZUBER et Natacha LAURENT CCN-S| statistiques | 25 avril 2014
Dossier de statistiques
ENQUETE SUR LA PRESSE QUOTIDIENNE REGIONALE
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Voici le site étudié :
http://www.inaglobal.fr/presse/article/presse-quotidienne-nationale-nouveaux-lecteurs-
nouvelles-strategies
Pour ce dossier de statistiques, nous avons choisi d'étudier un article d'Inaglobal intitulé
"Presse quotidienne nationale : nouveaux lecteurs, nouvelles stratégies" publié le 9
septembre 2011. Ce papier nous décrit l'évolution de la presse quotidienne nationale,
évoquant un changement certain des lecteurs : âge, sexe, ville d'habitation et de travail,
ect ...L'information principale de cet article, dont les graphiques et chiffres ont été
diffusés par le Contrôle de la Diffusion des médias (ODJ), réside dans la baisse des
ventes de tous les quotidiens nationaux dans un premier temps, puis dans le fait que les
lecteurs sont essentiellement parisiens, dans un second temps. Cette deuxième
information est une cause de la troisième : la montée de la presse quotidienne régionale.
Nous avons décidé de décrypter cet article graphique après graphique, afin de répondre à
la question suivante : de quelle manière l’auteur de l’article aborde-il schématiquement la
baisse des ventes de quotidiens nationaux et la domination des lecteurs parisiens ?
Le premier graphique est un diagramme de séries chronologiques. Il répond tout à fait
aux critères : les abscisses repèrent les échelles du temps tandis que les ordonnées sont
réservées au rapport des valeurs du phénomène étudié. Il étudie le nombre de quotidiens
vendus en une année et mois après mois.
L’auteur a ici représenté les différents quotidiens nationaux par des courbes et différencié
celles-ci par des couleurs : Le Figaro est en bleu clair, les Echos en bleu foncé ou encore
Libération en rouge, entre autres. Sur l’axe des abscisses, on distingue l’année de l’étude
du sujet : de Juillet 2010 à juillet 2011, soit 1 an. Sur l’axe des ordonnées, il est
représenté le nombre d’exemplaires vendus, en centaines de milliers. Par exemple, en
juillet 2010, le quotidien l’Equipe était en tête des ventes avec prêt de 400000
exemplaires vendus en un mois. Un an plus tard il n’en vend plus que 279000.
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Ce graphique est une très bonne représentation de la réalité. L’auteur a ici correctement
relayé l’information principale, à savoir la baisse des ventes qui touche absolument tous
les quotidiens ! De plus, nous pouvons constater que le graphique est d’une grande
qualité car le lecteur met moins de 10 secondes à le comprendre, ce qui est très important
pour savoir si l’information sera correctement relayée. L’auteur ne doit pas être le seul à
comprendre son schéma ! Ainsi, grâce au premier graphique, le journaliste a réussi à
illustrer une information capitale de son article : la baisse des ventes des quotidiens
nationaux.
La deuxième information importante de l’article est illustrée dans le deuxième
paragraphe : l’auteur affirme qu’une baisse des ventes n’est pas forcément synonyme de
baisse de chiffre d’affaire. Il évoque cette information par des chiffres, calculés à partir
du premier graphique. Ainsi, en étudiant les chiffres de l’Equipe il constate :
1) Que c’est un journal « en difficulté cette année »
2) Que les ventes de l’Equipe ont baissé de 17,63%
3) Or, l’Equipe reste une valeur sure et est le « 4ème quotidien national »
Il se dégage donc des calculs de l’auteur que la notoriété de l’Equipe est stable, qu’il est
un quotidien de référence en France malgré une baisse de presque 100 000 exemplaires
en un an !
En revanche, concernant les ventes de France-Soir, il constate :
1) Que c’est un journal en difficulté cette année
2) Que France-soir a perdu 19,67% de ses ventes entre Juillet 2010 et juillet 2011
3) Mais que si ses ventes sont en baisse, c’est en raison de ses problèmes qu’il
connait depuis 2005.
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Ainsi, l’auteur explique son affirmation « la baisse des ventes n’est pas synonyme de
baisse de chiffre d’affaire » par le fait que ce ne sont pas les baisses de ses ventes qui
rendent France-soir en difficulté, puisqu’elle l’est depuis 2005 !
Le journaliste en tire une conclusion partielle : la presse quotidienne nationale est en
crise. Il s’agit là d’une conclusion partielle, correctement illustrée dans grâce au
graphique et aux chiffres précédents. Cette conclusion est aussi une phrase de transition
pour le paragraphe suivant, qui contient un nouveau graphique pour une nouvelle
information.
Ainsi, dans le troisième paragraphe, le journaliste va illustrer l’évolution des ventes des
titres de presse par un tableau récapitulatif. Dans ce tableau sont insérés les dix
principaux titres de presse de France. A côté, une flèche verte signifie que les ventes du
journal ont augmenté. La flèche rouge signifie que les ventes du quotidien ont baissé.
Enfin, une flèche orange est introduite pour désigner la stabilité des ventes du journal. La
plupart d’entre eux se sont stabilisés, d’après le tableau. Mais ce n’est pas le cas pour les
quotidiens relatés précédemment, L’Equipe et France-soir. En revanche, Le Figaro et le
Monde tirent leurs épingles du jeu. Ce graphe reprend les chiffres cités dans le
paragraphe deux. Concernant les deux leaders, leurs chiffres présentés dans le tableau
sont repris par l’auteur dans le quatrième paragraphe : leurs ventes ont augmenté
respectivement de 2,06 et 2,66 %.
Ainsi, on peut remarquer que les deux représentations de chiffres ont rempli leur rôle :
relayer une information, le tout dans la complémentarité.
Le journaliste dresse un calcul résumant ses graphes : les ventes de presse quotidienne
nationale a ainsi baissé de 5,06% durant l’année juillet 2010- juillet 2011 !
Dans la deuxième partie, l’auteur s’interroge : Où lit-on le plus la presse quotidienne ?
Pour illustrer ses propos, il utilise un diagramme en barres. On remarque que les données
de ce graphiques sont quantitatives : il s’agit ici d’étudier la provenance des lecteurs des
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quotidiens nationaux. Ainsi, d’après le diagramme en barres, parmi les 3200 00
exemplaires écoulés du Figaro, plus de 200 000 ont été achetés par des parisiens ! La
plupart des quotidiens ont une majorité de ses ventes à Paris. En revanche ce n’est pas le
cas de l’Equipe, dont le lectorat parisien représente 17,67% de ses ventes. L’auteur donne
des explications à ces chiffres : en effet, selon lui, 73% des lecteurs de l’Equipe ont
moins de 50 ans, sont des cadres qui vivent en dehors de Paris.
Là encore, le diagramme est très facile à comprendre, l’auteur a correctement illustré
l’information qu’il voulait relayer à ses lecteurs. C’est une bonne communication.
Dans le paragraphe suivant, le journaliste dresse un constat : la baisse des ventes de
quotidiens nationaux est en partie dû au fait que les lecteurs de Province recherchent des
informations de proximité, et vont ainsi se tourner vers les quotidiens régionaux.
Ainsi pour illustrer ce constat, il utilise un diagramme en tuyaux d’orgues. On a affaire
ici à un diagramme à une dimension. Il nous montre un seul caractère : les années, face à
sa fréquence : le nombre d’exemplaires vendus.
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Là les explications de l’auteur paraissent plus compliquées. Pour introduire son
graphique, il part des données de l’EPIC qui affirme que chaque jour la presse
quotidienne régionale est lue par 17 millions de personnes, ce qui représente 1/3 de la
population. C’est ici qu’intervient le graphique : il nous relate l’augmentation (même si
faible) des ventes de la presse régionale ces trois dernières années. Ce graphique est
parfaitement introduit car il est complémentaire avec les indications du journaliste. De
plus, comme tous les graphiques présentés, il est facile à comprendre (c’est-à-dire que le
lecteur met moins de dix secondes à le comprendre). Ainsi, en 2010, il y avait 17 117 000
lecteurs de presse quotidienne, en 2010 il y en a 17 184 000. C’est faible mais ces
chiffres augmentent, comparés à ceux de la presse quotidienne nationale !
La fin de l’article ne possède plus de graphique, mais une analyse de l’auteur. Il déclare
que désormais, la presse quotidienne régionale joue un rôle majeur. Les lecteurs préfèrent
un journalisme de proximité et vont donc acheter un journal local. D’après l’auteur « la
presse régionale permet un maillage des régions ». Les lecteurs se sentent plus concernés
dans leurs quotidiens régionaux.
Enfin, Romain Saillet évoque une autre raison de l’échec des PQN en France ces
dernières années. Ce phénomène brille par son efficacité, sa simplicité et sa rapidité
d’accès à l’information. Il s’agit bien sûr d’internet. Les internautes s’informent de plus
en plus sur le Net, où l’information est gratuite, au détriment de la presse papier.
Face à ce fléau que le numérique représente pour eux, certains journaux ont trouvé la
solution : pourquoi ne pas passer eux-mêmes au numérique, en créant une version digitale
de leur journal ?
Dans cet ultime paragraphe, l’auteur nous donne quelques chiffres :
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1) Les versions numériques du journal représentent 40 à 50% d’augmentation des
visites sur le site du titre de presse. Il donne l’exemple de La tribune, qui testa
cette méthode en cessant d’imprimer au profit du digital.
2) Les versions numériques font gagner de l’argent aux lecteurs, mais aussi aux
rédactions ! En effet, d’après les chiffres du journaliste, le journal économiserait
près de 60% en imprimerie et d’expédition, et il n’y a plus d’intermédiaire entre la
rédaction et le lecteur !
Le sujet, pourtant relativement compliqué, est très facile à comprendre. Ainsi, Romain
Saillet explique avec précision dans son article la crise de la presse quotidienne nationale.
Par ses phrases bien tournées et ses graphiques pertinents, il parvient à nous expliquer,
mais surtout à nous faire comprendre les raisons de la baisse des ventes des titres de
presse nationales. Si depuis quelques années les ventes diminuent, il y a plusieurs raisons
selon l’auteur : augmentation des ventes de presse quotidienne régionale et hégémonie du
digital en sont les principales causes. Nous sommes dans un transition des médias, dans
une période de changement du traitement de l’information.