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      Spleen de Paris -
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle,
et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.

Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute
sans cesse avec mon âme.

"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
Structure du poème ?
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle,
et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.

Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute
sans cesse avec mon âme.

"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
Structure du poème
     Dialogue fictif entre le poète et son âme
             Quelle suite est suggérée ?
Solitude du poète, même son âme ne lui répond plus
               → lassitude du poète
Structure : composition en paragraphes ; 1ère partie?
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du
désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du
poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.

Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas,
et cette question de déménagement en est une que je discute
sans cesse avec mon âme.


          Temps ? Lexique ? Enonciation ? Registre ?

                           Suite du poème ?
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un
lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en
marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache
tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait
avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un
lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en
marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache
tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait
avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un
lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en
marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache
tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait
avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du
mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu
as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu
de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires
amarrés au pied des maisons?"
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du
mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu
as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu
de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires
amarrés au pied des maisons?"
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du
mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu
as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu
de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires
amarrés au pied des maisons?"
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions
d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions
d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions
d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à
l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est
possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement
la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment
la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous
pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour
nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps
leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à
l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est
possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement
la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment
la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous
pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour
nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps
leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais
comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du
végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le
liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.

"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante?
Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de
Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.

"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?

"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les
pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la
Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et
les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là,
nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront
de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
Poème à structure fortement narrative
mettant en place une attente + chute,
     comme dans une nouvelle
Les images du poème
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
• personnifications («pauvre âme refroidie»,
  «engourdissement»)
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
• personnifications («pauvre âme refroidie»,
  «engourdissement»)
• la vie = un hôpital
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
• personnifications («pauvre âme refroidie»,
  «engourdissement»)
• la vie = un hôpital
• comparaisons («comme un lézard», «comme
  les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer»)
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
• personnifications («pauvre âme refroidie»,
  «engourdissement»)
• la vie = un hôpital
• comparaisons («comme un lézard», «comme
  les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer»)
• métaphore («forêt de mâts»)
Les images du poème
• Image structurante du dialogue avec l’âme
• personnifications («pauvre âme refroidie»,
  «engourdissement»)
• la vie = un hôpital
• comparaisons («comme un lézard», «comme
  les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer»)
• métaphore («forêt de mâts»)
• synesthésie : «un long bain de ténèbres»
Introduction
Poème publié le 28 septembre 1867
Titre en anglais : rappeler l’intérêt de Baudelaire pour la
littérature anglo-saxonne et son rôle dans la diffusion
des oeuvres de son alter ego américain, Edgar Poe. Ce
titre a été inspiré d’une oeuvre d’un autre auteur que
Baudelaire a traduit : Thomas Hood, (Bridge of Sighs)
Poème à rapprocher également de l’Invitation au voyage, Rêve
parisien et Le Voyage, qui évoquent tous le désir d’un ailleurs.
L’originalité de ce poème réside dans sa structure qui
correspond à un dialogue narratif, dans lequel le poète
interpelle son âme et lui propose différentes
destinations susceptibles de lui plaire. Mais on verra que
ce texte fait surtout ressortir une poésie du mal de vivre.
Le désir d’un ailleurs
Le prétexte de ce poème est la recherche d’un ailleurs,
thème-clef chez Baud.
Le désir d’un ailleurs
Le désir d’un ailleurs
Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image
d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des
2 premiers §
Le désir d’un ailleurs
Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image
d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des
2 premiers §
◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des
ports, source d’inspiration des artistes (peintres et
poètes)
Le désir d’un ailleurs
 Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image
 d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des
 2 premiers §
 ◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des
 ports, source d’inspiration des artistes (peintres et
 poètes)
◊ Les destinations sont citées dans un ordre qui fait
apparaître une gradation (chaud➙froid)
Le désir d’un ailleurs
 Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image
 d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des
 2 premiers §
 ◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des
 ports, source d’inspiration des artistes (peintres et
 poètes)
◊ Les destinations sont citées dans un ordre qui fait
apparaître une gradation (chaud➙froid)
◊ I l s ’ agi t d’ un ai l l eur s f a i t d ’ é l é m e n t s
emblématiques de l’inspiration baudelairienne
• Transition : ces propositions restent sans
  effet sur son âme qu’ill sollicite dans un
  dialogue désespérant
La poésie du mal de vivre (le spleen)
  Dialogue entre le poète et son âme personnifiée
       ➙ montrer la personnification (lexique)
      Adresse : «mon âme, pauvre âme refroidie»
           tu t’y ragaillardirais comme un lézard
                  un paysage selon ton goût
        habiter,... te divertiras-tu, ...toi qui aimes...
  association pronominale ds la dernière proposition
                               ...
La poésie du mal de vivre (le spleen)
     Stérilité du dialogue + effet de gradation
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la

                                                               injonction
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la

                                                               injonction
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
                                                                négation
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la

                                                               injonction
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
                                                                négation
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.                                            handicap
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la

                                                               injonction
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
                                                                négation
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.                                            handicap
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."

Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?                                mort
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y
ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a
une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la

                                                               injonction
lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"

Mon âme ne répond pas.
                                                                négation
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre
béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que
penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"

Mon âme reste muette.                                            handicap
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."


                                mort
Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?


Absence de réponse ➙ insatisfaction, mais aussi solitude,
    accentuée par la typographie (blancs = silences)
 passage au pronom «nous» dans le dernier paragraphe,
          marqué par l’évocation de la mort
Evocation du mal-être, le paysage du spleen
                ◊ rappel de l’image de l’hôpital
       état d’incertitude (cf. l’emploi du conditionnel)
◊ un mal-être tel qu’il envisage la Mort comme destination
"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton
mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort.

- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus
loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible;
installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes
alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la
monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de
ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de
temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"

Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où!
pourvu que ce soit hors de ce monde!"


Evocation chargée de poésie (cf images + allitérations)
       ce qui va entraîner la réaction de l’âme
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:



       "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:



       "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:
marque le fin de l’attente


                 "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:
marque le fin de l’attente


                 "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:
marque le fin de l’attente         écho aux «feux
                                d’artifice de l’Enfer»

                 "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:
marque le fin de l’attente         écho aux «feux
                                d’artifice de l’Enfer»

                 "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie:
marque le fin de l’attente         écho aux «feux        oxymore
                                d’artifice de l’Enfer»

                 "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"




Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le
sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut
          satisfaire les aspirations de son âme.
Conclusion :
- poème qui ose dire l’échec du voyage poétique et
la faillite des rêves
- poème qui tire sa force non de l’évocation d’une
plénitude, mais de la dramatisation d’une angoisse.
Sources bibliographiques :
Hélène SABBAH : Itinéraires littéraires - XIXèmé siècle, Livre du professeur, Hatier 1990
Claude PICHOIS : Baudelaire oeuvres complètes tome I - Collection La Pléiade, Gallimard
1975
Cours de Gérard FREITAG, Agrégé de Lettres modernes, Lycée Ribeaupierre
Ribeauvillé




                  © Caroline REYS - Lycée Ribeaupierre, mars 2010

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BAUDELAIRE : Anywhere Out Of The World

  • 1. Any where out of the world Spleen de Paris -
  • 2. Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 4. Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 5. Structure du poème Dialogue fictif entre le poète et son âme Quelle suite est suggérée ? Solitude du poète, même son âme ne lui répond plus → lassitude du poète Structure : composition en paragraphes ; 1ère partie?
  • 6. Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. Temps ? Lexique ? Enonciation ? Registre ? Suite du poème ?
  • 7. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 8. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 9. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 10. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 11. Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
  • 12. Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
  • 13. Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
  • 14. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
  • 15. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
  • 16. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
  • 17. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
  • 18. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
  • 19. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
  • 20. Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
  • 21. Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
  • 22. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte? "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
  • 23. Poème à structure fortement narrative mettant en place une attente + chute, comme dans une nouvelle
  • 24. Les images du poème
  • 25. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme
  • 26. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme • personnifications («pauvre âme refroidie», «engourdissement»)
  • 27. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme • personnifications («pauvre âme refroidie», «engourdissement») • la vie = un hôpital
  • 28. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme • personnifications («pauvre âme refroidie», «engourdissement») • la vie = un hôpital • comparaisons («comme un lézard», «comme les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer»)
  • 29. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme • personnifications («pauvre âme refroidie», «engourdissement») • la vie = un hôpital • comparaisons («comme un lézard», «comme les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer») • métaphore («forêt de mâts»)
  • 30. Les images du poème • Image structurante du dialogue avec l’âme • personnifications («pauvre âme refroidie», «engourdissement») • la vie = un hôpital • comparaisons («comme un lézard», «comme les reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer») • métaphore («forêt de mâts») • synesthésie : «un long bain de ténèbres»
  • 31. Introduction Poème publié le 28 septembre 1867
  • 32. Titre en anglais : rappeler l’intérêt de Baudelaire pour la littérature anglo-saxonne et son rôle dans la diffusion des oeuvres de son alter ego américain, Edgar Poe. Ce titre a été inspiré d’une oeuvre d’un autre auteur que Baudelaire a traduit : Thomas Hood, (Bridge of Sighs) Poème à rapprocher également de l’Invitation au voyage, Rêve parisien et Le Voyage, qui évoquent tous le désir d’un ailleurs. L’originalité de ce poème réside dans sa structure qui correspond à un dialogue narratif, dans lequel le poète interpelle son âme et lui propose différentes destinations susceptibles de lui plaire. Mais on verra que ce texte fait surtout ressortir une poésie du mal de vivre.
  • 33. Le désir d’un ailleurs Le prétexte de ce poème est la recherche d’un ailleurs, thème-clef chez Baud.
  • 34. Le désir d’un ailleurs
  • 35. Le désir d’un ailleurs Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des 2 premiers §
  • 36. Le désir d’un ailleurs Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des 2 premiers § ◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des ports, source d’inspiration des artistes (peintres et poètes)
  • 37. Le désir d’un ailleurs Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des 2 premiers § ◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des ports, source d’inspiration des artistes (peintres et poètes) ◊ Les destinations sont citées dans un ordre qui fait apparaître une gradation (chaud➙froid)
  • 38. Le désir d’un ailleurs Ce qu’il veut fuir ? la réalité (ici figurée sous l’image d’un hôpital)- Le malaise, l’insatisfaction ressortent des 2 premiers § ◊ L’ailleurs est désigné par des lieux réels, des ports, source d’inspiration des artistes (peintres et poètes) ◊ Les destinations sont citées dans un ordre qui fait apparaître une gradation (chaud➙froid) ◊ I l s ’ agi t d’ un ai l l eur s f a i t d ’ é l é m e n t s emblématiques de l’inspiration baudelairienne
  • 39. • Transition : ces propositions restent sans effet sur son âme qu’ill sollicite dans un dialogue désespérant
  • 40. La poésie du mal de vivre (le spleen) Dialogue entre le poète et son âme personnifiée ➙ montrer la personnification (lexique) Adresse : «mon âme, pauvre âme refroidie» tu t’y ragaillardirais comme un lézard un paysage selon ton goût habiter,... te divertiras-tu, ...toi qui aimes... association pronominale ds la dernière proposition ...
  • 41. La poésie du mal de vivre (le spleen) Stérilité du dialogue + effet de gradation
  • 42.
  • 43. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
  • 44. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas.
  • 45. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
  • 46. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette.
  • 47. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
  • 48. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
  • 49. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la injonction lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
  • 50. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la injonction lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. négation "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
  • 51. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la injonction lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. négation "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. handicap "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ?
  • 52. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la injonction lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. négation "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. handicap "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ? mort
  • 53. "Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la injonction lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!" Mon âme ne répond pas. négation "Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?" Mon âme reste muette. handicap "Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale." mort Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte ? Absence de réponse ➙ insatisfaction, mais aussi solitude, accentuée par la typographie (blancs = silences) passage au pronom «nous» dans le dernier paragraphe, marqué par l’évocation de la mort
  • 54. Evocation du mal-être, le paysage du spleen ◊ rappel de l’image de l’hôpital état d’incertitude (cf. l’emploi du conditionnel) ◊ un mal-être tel qu’il envisage la Mort comme destination
  • 55. "En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. - Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!" Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Evocation chargée de poésie (cf images + allitérations) ce qui va entraîner la réaction de l’âme
  • 56. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 57. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 58. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: marque le fin de l’attente "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 59. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: marque le fin de l’attente "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 60. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: marque le fin de l’attente écho aux «feux d’artifice de l’Enfer» "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 61. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: marque le fin de l’attente écho aux «feux d’artifice de l’Enfer» "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 62. Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: marque le fin de l’attente écho aux «feux oxymore d’artifice de l’Enfer» "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!" Ce que dit l’âme éclaire le sens du titre et fait ressortir le sentiment d’échec du poète : rien dans ce monde ne peut satisfaire les aspirations de son âme.
  • 63. Conclusion : - poème qui ose dire l’échec du voyage poétique et la faillite des rêves - poème qui tire sa force non de l’évocation d’une plénitude, mais de la dramatisation d’une angoisse.
  • 64. Sources bibliographiques : Hélène SABBAH : Itinéraires littéraires - XIXèmé siècle, Livre du professeur, Hatier 1990 Claude PICHOIS : Baudelaire oeuvres complètes tome I - Collection La Pléiade, Gallimard 1975 Cours de Gérard FREITAG, Agrégé de Lettres modernes, Lycée Ribeaupierre Ribeauvillé © Caroline REYS - Lycée Ribeaupierre, mars 2010

Notas do Editor