1. Accessibilité des femmes à l’emploi et à la formation
égalité des chances – et incidences de la mobilité.
2. Contextes de la synthèse
Début 2000 – début des analyses et écrits sur la mobilité (sociologie)
2005/2006 – demande des partenaires sociaux (CSEF) : Mobilité et Insertion
Dans le même temps « multitudes » d’études sur demande des
acteurs de terrains. (SONECOM, ACRF, Provinces de Luxembourg et de B.W, CSEF Ty)
Mise en valeur de l’incompatibilité sociale des immobiles face
au modèle d’hyper-mobilité
Découverte (40 ans trop tard) de la crise écologique en cours.
3. Pratiques de mobilité des femmes
-/+ 60% possèdent un véhicule
52% dont le conjoint est D.E, n’ont pas de voiture…
26% des familles mono-parentales n’ont pas de voiture…
Plus le niveau d’étude est faible, plus le % de possession de
véhicule est faible.51% des déplacements en voiture
8 % en train…
52% des femmes travaillent à maximum
20 minutes de chez elles.
Le % des femmes n’ayant pas le permis de conduire oscille
de 20 à 30 % selon les études. Jusqu’à 70% chez les D.E
42 % des femmes qui travaillent ne rencontrent pas de problèmes de mobilité :
Parce qu’elles ont résolu les tensions (proximité, trajet mixte, garde d’enfants…)
Parce que si le travail exclut les immobiles = ceux qui sont inclus sont « mobiles »…
Quelles sont les tensions à régler pour ‘aller’ vers l’emploi ?
En quoi les tensions insolubles sont elles porteuses
de questions de société ?
4. Ce qui conditionne la mobilité en général :
Individu
Eclatement
des sphères
de vie
Compétences
cognitives et
habitus
Niveau
d’éducation
Contexte
idéologique
Ressources
financières
Santé
physique
Aménagement
du territoire
Motif et
bénéfice du
déplacement
Capital social
et contexte
relationnel
5. Femmes
Eclatement
des sphères
de vie
Compétences
cognitives et
habitus
Niveau
d’éducation
Contexte
idéologique
Ressources
financières
Santé
physique
Aménagement
du territoire
Motif et
bénéfice du
déplacement
Capital social
et contexte
relationnel
La socialisation différenciée
Les compétences de la mobilité sont
« masculinisées »
Les compétences de concentration,
de précision, d’application sont
valorisées chez les filles
Les modèles sexués persistants
Libération de la femme par
le mouvement de sortie du
Foyer, comme sortie de soi
« Heideggérienne ».
Le travail comme voie unique
et royale d’épanouissement
Disparition du modèle uni-
salarial
Modèles sexués persistants
Faible rémunération du travail féminin
Faible rentabilité sociétale du travail salarié féminin
Emploi moins bien payé que les hommes
Offre inégale (stéréotype à l’embauche)
Prépondérance des temps partiels
Forte féminisation du secteur de la
domesticité et de la sous-traitance
domestique.
Répartitions inégales des missions domestiques et
éducatives
Mono-parentalité féminine majoritaire
Persistances de modèles familiaux machistes
Besoins financiers du ménage
Pour les Femmes
6. Les paradoxes de la mobilité à l’aune du genre…
La mobilité en soi n’est pas sexiste. Mais la société hypermobile, l’est en ce qu’elle
se fonde sur un système social qui n’a pas encore purgé les structures machistes.
L’immobilité féminine est symptôme de tout un système…
La mobilité féminine comme la mobilité en général, doit se poser la question de sa
cohérence avec l’ère de la mobilité chère…
Tensions entre mobilités subies et mobilités choisies
Le monde du travail doit aussi prendre en compte les tensions psychologiques,
et sociétales de l’absentéisme massif, généralisé, prolongé, et forcé parfois
des parents à leurs enfants…
7. 4 voies possibles aujourd’hui – face à l’emploi :
Surmonter les charges en produisant un surtravail…
Opter pour un rôle « féminisé » et une fonction éducative dévalorisée…
Ne pas faire d’enfants…
Opter pour une carrière professionnelle moins intéressante…
Égalité des conditions de travail et de vie non-respectée.
Égalité des chances d’épanouissement non garantie.
Affaiblissement de la densité de la « socialisation primaire » et surinvestissement
des acteurs de la « socialisation secondaire »…
..?
8. Quelques conclusions…
Les rôles et fonctions attribués aux femmes sont basés sur des stéréotypes.
Le handicap de mobilité se cumule/renforce/résulte (à) d’autres fragilités
La mobilité automobile est, malheureusement, le « passeport pour l’emploi »
On parle de véritable : cercle vicieux de l’exclusion
Prise en compte dans le management et l’organisation du travail
(mainstreaming de genre)
Faire émerger, par le biais d’entreprises réellement éco-responsables, la
dimension éthique et les bénéfices sociétaux du recrutement local