Les services à la personne, un secteur dynamique qui plaide pour la stabilité...
Tableau de bord économique Ile-de-France avril 2015
1. Tableau de bord
économique
de l’Ile-de-France
avril 2015
Période sous revue : 4e
trimestre 2014
Alors qu’elle bénéficie d’un avantageux « alignement des planètes » (contexte favorable alliant la dépréciation
de l’euro face au dollar, un prix du pétrole au plus bas depuis l’après récession de 2008-2009, etc.), l’économie
francilienne n’a pas montré d’amélioration significative au quatrième trimestre 2014. Certes le nombre de
défaillances d’entreprise dans la région s’est légèrement infléchi mais essentiellement du fait de la grève
des tribunaux de commerce. De même, si le trafic passagers dans les aéroports de Paris a établi un nouveau
record en 2014, l’activité hôtelière, elle, a peiné et a accusé un déficit de plus de 800 000 nuitées par rapport
à 2013. Parallèlement, les prix de l’immobilier s’infléchissent désormais depuis trois ans sans interruption
et l’ampleur de la baisse atteint désormais 4,7 % depuis le dernier point haut. La reprise tant attendue tarde
donc à se matérialiser. Dans un tel contexte, le nombre de demandeurs d’emploi franciliens (catégorie A) a
franchi le seuil des 660 000 en décembre (soit désormais + 71,7 % par rapport au point bas de 2008) et le taux
de chômage approche désormais les 9,0 %.
UN « ALIGNEMENT DES PLANETES »
SANS EFFET SUR L’ECONOMIE FRANCILIENNE POUR LE MOMENT
Conjoncture française
Après avoir rebondi de 0,3 % au troisième trimestre, le PIB
hexagonal s’est à nouveau tassé au quatrième trimestre
2014 (+ 0,1 %). Cette quasi-stabilité au cours du dernier
trimestre de l’année est liée au fait que les hausses de la
consommationdesménages(+0,2%)etdelacontribution
du commerce extérieur ont été annihilées, notamment,
par un nouveau repli marqué de l’investissement. Par
conséquent, la croissance sur l’ensemble de l’année a
atteint + 0,4 %... soit exactement comme en 2013 et en
2012. Ce faible niveau peut néanmoins être considéré
comme un moindre mal compte tenu de la « récession
technique » subie par l’économie française début 2014
(- 0,1 % au premier et au deuxième trimestres). Début
2015, l’activité devrait néanmoins profiter de la baisse
du cours de l’euro et de la faiblesse du prix du pétrole.
Cependant, son niveau devrait rester insuffisant pour
redynamiser le marché du travail (stable début 2014,
le taux de chômage est remonté à 10,0 % au quatrième
trimestre).
Tendances à court terme
Alors que les signaux extérieurs sont pourtant favorables,
les toutes dernières informations disponibles concernant
la conjoncture régionale montrent que l’activité
francilienne a peiné à se redresser début 2015 : elle a
notamment été décevante en janvier dans l’industrie
et n’a pas franchement accéléré dans les services
marchands. En effet, le climat des affaires reste morose
et l’Ile-de-France ne semble pas encore en mesure de
jouer le rôle de moteur de l’économie française qu’on
attend d’elle. Pour les mois à venir, la baisse de l’euro
(même s’il est remonté à 1,08 $ ces derniers jours, le cours
est passé sous les 1,05 $ courant mars) devrait favoriser
le développement des débouchés hors Europe des
entreprises franciliennes qui exportent. Côté demande
interne, l’éclaircie se fait toujours attendre : malgré la
baisse du prix du pétrole, la consommation des ménages
reste contrainte par le niveau élevé du chômage (le
nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en Ile-
de-France a de nouveau augmenté en février : + 0,7 %).
Retrouvez toutes nos publications sur www.crocis.cci-paris-idf.fr
2. Chiffres clés
La conjoncture européenne
Indice de la production nationale industrielle
avril 2015
Source : COE - Rexecode
Malgré la hausse de décembre, la production de
l’ensemble de l’industrie française du quatrième
trimestre 2014 est restée inscrite sur le rythme
quasiment stable qu’elle connait depuis fin 2012 :
ainsi, en décembre dernier, l’Indice de la Production
Industrie (IPI) est ressorti à 98,8, soit un niveau
comparable à sa moyenne depuis janvier 2012 (98,9). Sur l’ensemble
du trimestre, la production s’est même contractée de 1,3 % en
glissement annuel. Dans ce contexte, la production industrielle
nationale de décembre est restée éloignée de sa moyenne de
2000-2007 (- 11,6 %) et de son point haut d’avril 2008 (- 15,4 %). Au
niveau sectoriel, la tendance à la baisse au cours du trimestre a
été généralisée, les secteurs des industries extractives (- 4,8 % par
rapport au quatrième trimestre 2013) et la fabrication de matériel
de transports (- 1,9 %) étant ceux qui ont le plus souffert fin 2014.
Indice de la production nationale industrielle
(données cjo-cvs - base 100 en 2010)
Source : Insee
-2-
Toujours aussi peu dynamique, la croissance de la zone
euro s’est élevée à + 0,3 % au quatrième trimestre 2014,
accélérant néanmoins comparativement aux taux du
deuxième trimestre (+ 0,1 %) et du troisième trimestre
(+ 0,2 %). Elle est restée légèrement inférieure à celle
de l’ensemble de l’UE28 (+ 0,4 % au quatrième trimestre
2014 après + 0,3 % au trimestre précédent). Pays par pays, l’Italie
est sortie de « récession technique » en voyant son PIB se stabiliser
et l’économie allemande a retrouvé de la vigueur (+ 0,7 %) après
deux trimestres décevants. L’Espagne a confirmé qu’elle est en
voie de redressement en enregistrant, elle aussi, une des meilleures
performances européennes du quatrième trimestre 2014 (+ 0,7 % après
+ 0,5 % lors des deux trimestres précédents). Dans ce contexte qui
certes s’améliore mais reste fragile, le taux de chômage est reparti à
la baisse après avoir stagné au cours de l’été ; il est cependant resté à
des niveaux élevés à la fois dans l’Union européenne et en zone euro
(respectivement 9,9 % et 11,3 % en décembre dernier).
Croissance du PIB dans les principaux pays de l’UE
- 1,3 %
4e
trimestre 2014 - glissement annuel
4e
trimestre 2014 - PIB de la zone euro
Ile-de-France France Part Ile-de-France/France
Superficie (en km2
) 12 012 543 965 2,2 %
Nombre de communes 1 281 36 565 3,5 %
Population
(en millions - au 1er
janv. 2013 - Insee)
11,91 65,28
(France métrop. : 63,41)
18,3 %
(18,8 %)
Densité de la population
au km2
976 115 -
PIB 2012
(en volume, en milliards d’euros - Insee)
547,1 1 808,8
(France métrop. : 1 776,3)
30,2 %
(30,8 %)
PIB/habitant 2012
(en euros - Insee)
51 250 31 076
(France métrop. : 31 420)
-
PIB/emploi 2012
(en euros - Insee)
101 244 75 585
(France métrop. : 75 818)
-
Emplois salariés marchands
(4e
trimestre 2014 - Insee Ile-de-France)
4 073 600 15 364 100 26,5 %
Taux de chômage
(4e
trimestre 2014 - Insee Ile-de-France)
8,9 % 10,4 %
(France métrop. : 10,0 %)
-
98,8
90
95
100
105
110
115
120
Moyenne 2000-2007
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
-0,4
+0,4
+0,1
-1,2
-1,7
+1,7
+0,9
+0,4
+1,6
+1,4
-0,4
+2,6
+1,6
+1,2
+1,9
+2,3
+0,8
+2,4
+1,7
+1,6
+1,7
+2,1
+1,1
+2,0
Zone Euro France Allemagne Espagne Italie Royaume-Uni
2013 2014
Prévisions 2015 (estimations de mars 2015) Prévisions 2016 (estimations de mars 2015)
+ 0,3 %
3. Taux de chômage
Emploi salarié marchand
Même si la dynamique n’est pas très soutenue,
dans la continuité des résultats observés depuis
mi-2013, l’emploi salarié marchand en Ile-de-France a
augmenté au quatrième trimestre 2014 : + 0,1 % par
rapport au trimestre précédent et + 0,2 % par rapport
au quatrième trimestre 2013. Il s’est ainsi situé à un
niveau inférieur de 0,8 % à son point haut d’avant la récession de
2008-2009 alors que l’emploi salarié au niveau national, orienté
à la baisse, accuse désormais un déficit de 3,6 %. Cette évolution
globalement favorable en Ile-de-France est néanmoins insuffisante
pour réduire le nombre de chômeurs et dissimule des évolutions
sectorielles contrastées. En effet, si l’emploi dans le tertiaire a
augmenté de 0,5 % sur un an, celui de l’industrie s’est une nouvelle
fois replié (- 1,1 % sur un an) et celui de la construction a diminué en
glissement annuel pour la première fois depuis trois ans (- 2,3 %).
Demande d’emploi
avril 2015
Source : Insee Ile-de-France
Emploi salarié marchand
(données cvs)
4e
trimestre 2014 - glissement annuel
-3-
Demande d’emploi en fin de mois
(catégorie A, données cvs)
Sources : Direccte Ile-de-France et Dares
Malgré des évolutions opposées d’un mois sur l’autre, le
nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en Ile-
de-France a globalement continué à augmenter au cours
du quatrième trimestre 2014. Ce mouvement haussier a
certes été moins soutenu qu’en 2013 mais il a toutefois
représenté 7 400 demandeurs supplémentaires au cours
du trimestre et 36 600 sur l’ensemble de 2014. De plus, même si les deux
convergent, l’accroissement du nombre de demandeurs d’emploi en Ile-
de-France ces derniers mois (+ 5,9 % en glissement annuel en décembre)
est resté légèrement plus marqué que celui observé au niveau national
(+ 5,7 %). En contrepartie, l’ampleur de la hausse comparativement au
point bas de 2008 est restée moins importante en Ile-de-France qu’en
France (+ 71,7 % contre + 76,8 %).
Note : les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en
cinq catégories différentes ; parmi celles-ci, la catégorie A regroupe les
demandeurs d’emploi étant tenus de faire des actes positifs de recherche
d’emploi et étant sans aucune activité.
Décembre 2014 - glissement annuel
Après avoir fortement augmenté au troisième
trimestre 2014 (+ 0,3 point), le taux de chômage
francilien est resté stable au quatrième trimestre
2014 (8,9 % en moyenne sur l’ensemble du trimestre).
Cette évolution en Ile-de-France a ainsi été moins
défavorable que celle observée au niveau national :
le taux de chômage y a crû de 0,1 point pour atteindre 10,0 %. Par
ailleurs, la hausse du taux de chômage depuis le début de la crise
reste moins marquée dans la région (+ 2,6 points) qu’au niveau
national (+ 3,1 points). Le taux de chômage en Ile-de-France n’en
reste pas moins le plus élevé des années 2000 et il faut remonter à
fin 1998 pour trouver un niveau comparable (8,9 % aux troisième et
quatrième trimestres 1998).
Note : en 2013, le questionnaire de l’enquête Emploi de l’Insee a été
rénové. Certaines reformulations ont modifié la teneur des réponses, ce
qui a eu un impact sur la mesure en niveau des principaux indicateurs. Les
séries ici présentées ont été rétropolées et tiennent compte du nouveau
questionnaire.
Taux de chômage
(données cvs en moyenne trimestrielle, en %)
4e
trimestre 2014
Source : Insee Ile-de-France
8,9
10,0
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
10,5
11,0
Ile-de-France France métropolitaine
2000 2001 2002 2003 200 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 201
4
4 073 570
15 364 100
15 000 000
15 250 000
15 500 000
15 750 000
16 000 000
3 800 000
3 900 000
4 000 000
4 100 000
4 200 000
Ile-de-France (éch. de G.)
France (éch. de D.)
2005 2006 2007 2008 2009 201 2011 2012004200200 2013 2014
661,4
3 500,7
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
300
400
500
600
700
800
Ile-de-France (éch. de G.)
France (éch. de D.)
2000 2001 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20112002 2012 2013 2014
+ 0,2 %
+ 5,9 %
8,9 %
4. Emploi intérimaire
Prix des logements anciens
Immobilier d’entreprises
Evolution des prix des appartements
et maisons anciens en Ile-de-France
(données cvs, base 100 au 1er
trimestre 2010)
Source : Insee Ile-de-France
* : données provisoires pour le 4e trimestre 2014
Le prix des logements anciens (appartements et
maisons confondus) en Ile-de-France est désormais
orienté à la baisse depuis trois ans. En effet, celui-
ci s’est une nouvelle fois infléchi au quatrième
trimestre 2014 (- 0,5 % par rapport au trimestre
précédent et - 2,0 % par rapport au quatrième
trimestre 2013). Cette baisse est la résultante d’une inflexion
équivalente du prix des maisons (- 2,1 % en glissement annuel)
et de celui des appartements (- 1,9 %). En conséquence de ce
nouveau repli, les prix franciliens, tous types de biens confondus,
sont désormais inférieurs de 4,7 % à leur point haut du quatrième
trimestre 2011. Leur niveau reste toutefois élevé dans la région : en
effet, l’augmentation par rapport au point bas du printemps 2009
s’élève encore à 18,1 % pour l’ensemble des logements et même à
22,7 % pour les appartements.
4e
trimestre 2014 - prix du logement anciens en glissement annuel
avril 2015
4e
trimestre 2014 - glissement annuel
L’emploi intérimaire en Ile-de-France a représenté
environ 252 000 équivalents temps plein au quatrième
trimestre 2014, ce qui a conduit le total sur l’ensemble
de l’année 2014 à un niveau légèrement inférieur au
seuil du million. Le nombre d’emplois intérimaires en
ETP en Ile-de-France bute sur ce cap de 1 000 000 sur
douze mois depuis deux ans désormais. La tendance récente est même
orientée à la baisse puisque le résultat du quatrième trimestre 2014 a
été inférieur de 4,3 % à celui du même trimestre de 2013. Cette morosité
en Ile-de-France est d’autant plus notable que l’emploi intérimaire au
niveau national, même s’il a subi un tassement en fin d’année, bénéficie
d’une orientation moins défavorable. Ces évolutions récentes de
l’emploi intérimaire francilien ne sont pas de bon augure quant aux
variations de l’emploi salarié dans les prochains mois, particulièrement
dans l’industrie et la construction.
Source : DARES
Evolution du volume de travail temporaire
en équivalent temps plein
(données brutes en cumul sur quatre trimestres)
-4-
Après avoir calé au troisième trimestre 2014
(369 000 m², soit sa plus faible performance depuis
l’été 2009), la demande placée trimestrielle de
bureaux en Ile-de-France a retrouvé de la vigueur
au quatrième trimestre 2014 : elle s’est ainsi établie
à 567 500 m². Ce bon résultat est venu s’ajouter à
celui du deuxième trimestre (plus de 660 000 m²), ce qui a permis à
la demande placée de franchir le cap des 2,0 millions sur l’ensemble
de l’année 2014 ; cela n’avait pas été le cas en 2013. Cette hausse
de 13,4 % par rapport à 2013 est toutefois à relativiser. D’une part,
parce que le résultat de 2013, à peine équivalent à celui de 2009,
avait été très faible ; d’autre part, parce que les 2,1 millions de
mètres commercialisés en 2014 sont restés inférieurs à la moyenne
annuelle observée entre 2000 et 2013 (2,2 millions de mètres carrés)
et, surtout, très éloignés des résultats enregistrés avant-crise (2,8
millions environ en 2006 et 2007).
Evolution trimestrielle de la demande placée de
bureaux et du loyer moyen en Ile-de-France
4e
trimestre 2014 - Surfaces de bureaux commercialisés
Source : GIE Immostat
* : données provisoires pour le 4e trimestre 2014
568*
2 118*
0
600
1 200
1 800
2 400
3 000
3 600
0
200
400
600
800
1 000
1 200
Demande placée trimestrielle Cumul sur 4 trimestres
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
-2,0%
112,9*
-10%
-5%
+0%
+5%
+10%
+15%
+20%
+25%
30
45
60
75
90
105
120
135
Variation du prix des logements anciens en Ile-de-France en glissement annuel (éch. de D.)
Prix des appartements et des maisons anciens en Ile-de-France (éch. de G.)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
992 545
6 172 010
0
2 500 000
5 000 000
7 500 000
10 000 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
Ile-de-France (éch. de G.) France métropolitaine (éch. de D.)
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
567
500
m2
- 2,0 %
- 4,3 %
5. Dépenses de consommation des ménages
Défaillances d’entreprise
avril 2015
Près de 38 700 entreprises ont été créées en Ile-de-
France au quatrième trimestre 2014, soit 141 741 en
cumul sur l’ensemble de l’année passée. Le nombre
total de créations dans la région a ainsi confirmé
sa bonne orientation pour le sixième trimestre
consécutif et l’ampleur de la hausse augmente
(+ 9,8 % au quatrième trimestre 2014 par rapport à la même période
de 2013 après + 7,2 % au troisième trimestre). Cette évolution
favorable est le fait, à la fois, des créations « classiques » orientées
à la hausse depuis le printemps 2013 (+ 5,5 % en glissement annuel
au quatrième trimestre 2014) et des créations dans le cadre du
régime de l’auto-entrepreneur (+ 14,1 %). Il est à souligner que cette
tendance haussière observée en Ile-de-France est plus soutenue
qu’au niveau national (+ 2,3 % en glissement annuel pour le
nombre total de créations et seulement + 0,3 % pour les créations
« classiques »).
Source : Insee Ile-de-France
Lesdépensesdeconsommationenbiensdesménages
français sont restées peu dynamiques au quatrième
trimestre 2014. Elles n’ont en effet augmenté que de
0,1 % par rapport au trimestre précédent et se sont
même repliées de 0,3 % en glissement annuel. Cette
tendance trimestrielle résulte d’évolutions opposées,
le repli des dépenses en énergie ayant été compensé par la hausse
des achats de biens durables et de produits alimentaires. Par
conséquent, à l’exception de quelques rares pics temporaires,
le niveau des dépenses en biens en France est quasiment stable
depuis la récession de 2008-2009, voire orienté en légère baisse :
- 0,2 % sur l’ensemble de 2014 (notamment du fait du contrecoup de
la hausse des taux de TVA au 1er janvier 2014) après - 0,3 % en 2013.
Source : OCED (Observatoire Consulaire des Entreprises en Difficultés de
la CCI Paris Ile-de-France, www.oced.cci-paris-idf.fr), données fournies
par les tribunaux de commerce
Au quatrième trimestre 2014, le nombre de défaillances
d’entreprise recensées en Ile-de-France s’est
désengagé de la tendance haussière qu’il subissait
depuis mi-2012. Néanmoins, cette inflexion est avant
tout le fait du mois de décembre (- 1,0 % en glissement
annuel) alors que les défaillances étaient en hausse en
octobre et novembre (respectivement + 1,3 % et + 1,7 % sur un an) ; le
repli de décembre est quant à lui à relativiser compte tenu de la grève
des tribunaux de commerce en fin d’année qui a retardé certains
jugements et il faut donc rester prudent quant à ce ralentissement
du nombre de défaillances dans la région. Cependant, il convient de
souligner que le nombre de procédures collectives en Ile-de-France
est resté à des niveaux bien inférieurs à ceux de la période post-
récession de 2008-2009, ce qui n’est pas le cas au niveau national :
malgré, là aussi, les effets de la grève de décembre, le nombre de
défaillances fin 2014 est resté proche à la fois du pic de 2009 et de
celui de 1993.
Source : Insee
Indices du volume des ventes de biens en France
(données cvs, base 100 en 2005)
Procédures collectives en Ile-de-France
(données en cumul sur 12 mois, base 100 en décembre 1993)
Créations d’entreprise en Ile-de-France
(données brutes en cumul sur quatre trimestres)
créations d’entreprise - 4e
trimestre 2014
décembre 2014 - glissement annuel
automobiles - 4e
trimestre 2014 - glissement annuel
-5-
69549
72192
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
Créations "classiques" Créations d'auto-entreprises
2010 2011 2012 2013 2014
69,2
98,0
40
50
60
70
80
90
100
110
Ile-de-France France
1998 2011 2012 2013201020092008200720062005200420032002200120001999 2014
106,7
106,8
86,0
95,8
85
90
95
100
105
110
115
TOTAL dont alimentaire dont automobiles dont textile-cuir
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
93 344
613 419
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
Ile-de-France France
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
67931
68384
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
Créations "classiques" Créations d'auto-entreprises
2010 2011 2012 2013 2014
Créations d’entreprise
- 2,1 %
- 1,0 %
38
673
6. Trafic aéroportuaire
Hôtellerie
Commerce extérieur
avril 2015
-6-
exportations - 4e
trimestre 2014 - glissement annuel
Nombre de nuitées dans l’hôtellerie
(données brutes)
Au quatrième trimestre 2014, le niveau du déficit
commercial francilien est resté élevé
(- 51,9 milliards en cumul sur douze mois) mais il a
néanmoins continué à se réduire (52,4 milliards trois
mois plus tôt et 53,8 milliards en 2013). En effet, si
les tendances lourdes de l’évolution des échanges
commerciaux de l’Ile-de-France n’ont pas été profondément
modifiées fin 2014, les exportations ont néanmoins augmenté
alors que les importations se contractaient. Ainsi, les exportations
en valeurs déclarées par les entreprises franciliennes ont crû de
8,7 % par rapport au trimestre précédent et de 0,8 % en glissement
annuel ; la baisse de l’euro face aux autres devises (1,39 $ début
mai 2014 contre 1,20 $ fin 2014 et même moins de 1,10 $ désormais)
a probablement contribué à cette tendance favorable à l’export
malgré un effet-retard estimé à deux trimestres. Parallèlement, les
importations ont certes augmenté sur un trimestre (+ 9,9 %) mais se
sont repliées sur un an (- 1,1 %).
Après un troisième trimestre 2014 marqué par la grève
des pilotes d’Air France en septembre, l’évolution
du trafic passagers dans les Aéroports de Paris a été
moins chaotique au quatrième trimestre. Le trafic
d’ADP a ainsi repris sa marche en avant et enchaîné les
hausses : + 3,9 % en octobre, + 2,4 % en novembre et
+ 3,2 % en décembre.
Grâce aux bons résultats déjà accumulés en début d’année
(notamment en juin : + 5,7 % en variation sur un an) et malgré la grève
de septembre, le trafic passagers sur l’ensemble de l’année 2014 s’est
élevé à 92,68 millions de passagers et ADP a enregistré un nouveau
record annuel pour la quatrième année consécutive.
Source : Insee Ile-de-France (champ : hôtels de 0* à 5*)
* : la série « Max 2010-2012 » correspond au maximum des taux d’occupation
de chacun des mois de 2010, 2011 et 2012
Au quatrième trimestre 2014, du fait du repli
conséquent en novembre, le nombre de nuitées dans
les hôtels franciliens (16,2 millions) a été inférieur
de 1,1 % à celui du dernier trimestre de 2013. Ce repli
trimestriel est le quatrième de 2014 ; en conséquence
de cette tendance à la baisse, le déficit de nuitées sur
l’ensemble de l’année 2014 s’élève à quelque 837 000 par rapport à
2013 (soit - 1,2 %) et même à 1,4 million par rapport à 2012, meilleure
année depuis la récession de 2008-2009. Par ailleurs, contrairement à
l’année 2013 au cours de laquelle l’augmentation de la fréquentation
de la clientèle étrangère avait compensé la contraction de celle
de la clientèle française, les évolutions en 2014 ont toutes été
défavorables : le nombre de nuitées des Français s’est ainsi replié
de 0,7 % en 2014 tandis que celui de la clientèle internationale a subi
une diminution de 1,6 %. Pour les mois à venir, le repli de l’euro par
rapport à d’autres devises pourrait stimuler les arrivées de touristes
non-européens (Américains notamment mais aussi Japonais).
Source : Aéroports de Paris
Trafic passagers
(données cvs, base 100 en 2000)
Commerce extérieur d’Ile-de-France
(données brutes CAF/FAB* hors matériel militaire,
en millions d’euros en cumul sur quatre trimestres)
Source : Direction générale des douanes et droits indirects,
Ministère de l’Économie et des Finances*CAF/FAB:comptabilisationquiconsisteàconsidérerlesimportationscoût,assuranceetfraiscompris
jusqu’ànotrefrontièreetlesexportations,francoàbordànotrefrontière.
nuitées dans les hôtels franciliens - 4e
trimestre 2014 - glissement annuel
trafic passagers - décembre 2014 - glissement annuel
-51 864
-100 000
-50 000
0
50 000
100 000
150 000
Export régional
Import régional
Solde commercial
20082007200620052004200320022001 2009 2010 2011 2012 2013 2014
4436
4182
5219
5924
6098
6141
6386
6345
5793
6108
4798
5261
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Max. 2010-2012* 2013 2014
76,8
144,8
50
70
90
110
130
150
National
International
2000 20082007200620052004200320022001 2009 2010 2011 2012 2013 2014
4436
4182
5219
5924
6098
6141
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct.
Max. 2010-2012* 2013 2014
+ 0,8 %
- 1,1 %
+ 3,2 %
7. Services marchands
Commerce de gros
Bâtiment et travaux publics
Industrie
avril 2015
Rebond de la production en décembre
Stable en octobre et novembre, la production de l’industrie francilienne, soutenue par la demande interne, a augmenté en
décembre. Ce rebond a provoqué une hausse du taux d’utilisation des capacités de production mais celui-ci reste faible et
éloigné de sa moyenne de longue période. Cette tendance favorable n’est donc pas très soutenue et semble encore fragile.
En l’occurrence, au niveau sectoriel, les branches les mieux orientées au cours du quatrième trimestre 2014 étaient celles qui
avaient souffert pendant l’été (l’agroalimentaire et la fabrication de matériels de transport). Pour les mois à venir, les carnets de
commandes s’étoffent et laissent entrevoir des perspectives favorables à court terme… mais sans grand dynamisme.
Orientation défavorable
L’activité du BTP est apparue assez morose au quatrième trimestre 2014. Ainsi, dans les travaux publics, le volume d’affaires s’est
clairement inscrit en baisse fin 2014. Qui plus est, les prix des devis restent âprement négociés et les carnets de commande se
dégarnissent dans ce secteur ; les perspectives sont donc peu encourageantes. Du côté du bâtiment, que ce soit dans le gros
œuvre ou le second œuvre, l’activité au quatrième trimestre a tout juste été stable ; Dans ce contexte et compte tenu de carnets
de commandes en léger repli, les chefs d’entreprise se montrent très prudents pour les mois à venir.
Activité tout juste stable
Après un troisième trimestre 2014 orienté à la baisse, l’activité du commerce de gros n’a pas fait mieux que se stabiliser fin 2014.
Ainsi, les ventes de produits industriels ont été parfaitement stables ; quant à elles, les transactions dans le négoce de produits
agroalimentaires ont certes légèrement progressé mais après avoir sensiblement fléchi au cours de l’été. Dans les mois à venir, la
stabilité dans le commerce de produits industriels devrait perdurer, les chefs d’entreprise du secteur faisant état de portefeuilles
d’ordres et de stocks de produits finis proches de la normale. A contrario, dans l’agroalimentaire, la nécessité de regarnir les
stocks, conjuguée à la bonne consistance des carnets, permet d’anticiper un développement sensible des transactions.
Un chiffre d’affaires bien orienté mais moins qu’espéré
Après avoir été morose aux deuxième et troisième trimestres 2014, l’activité s’est redressée dans les services marchands
franciliens fin 2014. Cette orientation favorable du chiffre d’affaires a cependant été moins soutenue qu’espéré. Dans ce
contexte, le niveau des effectifs a globalement été maintenu même s’il est à souligner que des recrutements ont eu lieu dans
l’ingénierie technique et l’ingénierie informatique. Les prévisions à court terme des chefs d’entreprise, favorisées par une
demande prévisionnelle assez forte, sont plutôt positives
Ces résultats sont issus de l’enquête de conjoncture menée par la Direction générale Ile-de-France de la Banque de France (www.banque-france.fr/
economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publications-regionales/publications/ile-de-france.html) auprès d’un échantillon représentatif
d’entreprises appartenant aux principaux secteurs de l’économie régionale.
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