1. CÔTE
Février / Mars 2014 - Nº109
Le magazine touristique de l’ÎLE MAURICE, de RODRIGUES et de l’OCÉAN INDIEN
www.cotenordmag.com
Royal Palm Marrakech
Beachcomber implante
son rêve au Maroc
2. 36 - Côte Nord Nº109 - Février / Mars 2014
h ô t e l l e r i e
Une nouvelle adresse d’exception
signée Beachcomber
Déjà, à l’entrée majestueuse et légèrement
surélevée de l’établissement, les perspectives
offertesravissentleregardparl’immensitédu
panorama. Le tapis vert du golf du Domaine
a remplacé les nuances émeraude de la mer
indienne mais le ciel tout aussi bleu semble
plus accessible dans le prolongement du
regard sur les toits enneigés de l’imposant
Atlas qui semble enjamber les vallées et les
villages berbères posés en terrassement
jusqu’aux pentes du massif du Toukbal.
Dessiné par l’architecte mauricien
Jean-François Adam, le Royal Palm
Marrakech est typique de l’art mauresque
marocain et s’intègre parfaitement dans le
paysage majestueux. L’arche des écoles
coraniques et des mosquées a été retravaillée
et épurée en l’entourant de pergolas. Une
subtile touche mauricienne qui permet de
jouer avec les ombres et la lumière. La
décoration est essentiellement de l’artisanat
local à travers les tataoui, moucharabiehs,
tadelakt, zouak, tapis marocains aux décors
d’inspiration berbère, la céramique de
Zagora…
Au milieu de cet espace physique naturelle-
ment ancré dans la culture marocaine,
Beachcomberasuglisserleconceptquiafait
sonsuccèsdepuisplusde60ans.Unconcept
fondé autour de l’humain et d’un service
irréprochable guidé par l’hospitalité
mauricienne légendaire. Les 135 clés
réparties en suites et villas sont toutes servies
selon ces principes.
OUVERTES À LA NATURE
A la baguette, Xavier Jolivet, qui a passé
Beachcomber, le pionnier de
l’hôtellerie mauricienne, déploie
aujourd’hui ses ailes au-delà de
l’océan Indien pour se poser au
cœur d’une oliveraie centenaire
dominée par les montagnes de
l’Atlas, au Maroc. A environ 12 km
de Marrakech, la « Ville Ocre »,
sur la route d’Amizmiz, se dresse
aujourd’hui la deuxième enseigne
du Royal Palm au sein d’un
domaine d’exception.
3. trois ans au Royal Palm de Maurice en tant
qu’adjoint au directeur JacquesSilvant. Une
collaborationquiluiapermisdes’imprégner
de « l’histoire du Royal Palm, de sa clientèle,
de son atmosphère et de son ADN ». Une
culturepropreauRoyalPalm,désormaisune
marquequis’estimposéed’elle-mêmeaugré
des années à tel point que des clients ne
savent pas qu’il appartient au groupe
Beachcomber,révélaitJacquesSilvantdansle
dernier numéro d’Evasion, le magazine du
groupe.
Cette marque Royal Palm se décline dans
toute l’offre de l’hôtel de Marrakech. Dans
l’hébergement d’abord où les suites, à la
différencedesriadsmarocains,sontouvertes
à la nature. « Elles sont un repli confortable,
chaleureuxetintimisteoùlemobiliercontem-
porain cohabite avec le savoir-faire marocain.
Côte Nord Nº109 - Février / Mars 2014 - 37
Le golf est un atout majeur de l’établissement marocain
Le Caravane, restaurant principal de l’hôtel
L’Olivier domine la piscine principale de l’hôtel
4. 38 - Côte Nord Nº109 - Février / Mars 2014
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Icichaquesensestenéveil,lessenteursdubois
de cèdre, la douceur du tadelakt, du velours,
lanaturequis’encadredansuneimmensebaie
vitrée, et le silence de la plaine de l’Haouz. Mi
salon, mi terrasse, l’espace extérieur prolonge
la chambre dans une intimité naturelle ».
Quant aux 10 villas des Princes, situées à
l’abri des regards, avec 2 chambres à coucher
et salles de bains attenantes de part et
d’autre d’un grand salon, s’ouvrent sur un
jardin paysager, sa piscine et son hammam
privés.
Ensuite, la table, qui a une importance toute
particulièrement chez Beachcomber en
général et au Royal Palm en particulier,
offreunelargepalettegourmandedéclinéeen
quatrerestaurantsetunbar,sousladirection
de Philippe Jourdin, Meilleur Ouvrier de
France1993etChefmulti-étoilé,commeson
homologueMicheldeMatteisàGrandBaie.
Lesclientspourrontgoûteràuneinoubliable
expérience culinaire aux accents marocains
mais servis « selon le service ultra-personna-
lisé qui est l’ADN de la marque avec
l’hospitalité et le sourire marocain ».
MAJESTÉ ET SÉRÉNITÉ
Une attention spéciale est accordée aux
espaces de bien-être et aux loisirs. Dans les
jardins, une piscine principale immense
invite à se détendre. Le Royal Palm de
Marrakech se veut également être une
adressedechoixpourlesfamilles,étantleseul
delarégionàdisposerd’unkidsclubprivéde
500 m2
dédiés aux rêves et à l’aventure des
enfants de 3 à 12 ans.
Le Spa, qui ouvrira ses portes le 15 mai, se
vante d’être le seul établissement marocain à
proposer un spa affilié à la célèbre marque
Clarins, déjà présente dans les autres hôtels
du groupe. Installé sur 4 200 m2
, ce spa
comprend des espaces de détente avec
hammams et piscine, une salle de yoga et
15 salles de massages qui en font une escale
beauté incontournable.
QuantauCentredesports,ils’enorgueillitde
proposer le nec plus ultra des équipements
sportifs et une piscine semi olympique
chauffée. Des coach spécialisés accueillent
initiés et débutants pour des cours privés et
individuels.4courtsdetennisenterrebattue,
2 mini court de tennis, 1 salle de squash, une
piscine, tennis de table, 1 salle de fitness,
1salledecardio,1studiodepilates,1sallede
Kinesis.
Enfin le Royal Palm de Marrakech se
présente comme le seul hôtel au Maroc à
proposer un prestigieux Country Club et un
parcours de golf dans son enceinte. Adapté à
touslesniveauxdejeu,lesuperbe18trousPar
72 a été conçu par Cabell B. Robinson.
Selon son directeur, Michel Besanceney,
(détenteur du record de trois « eagles »
consécutifs au Masters de la Nouvelle
Calédonieen1997),«ceparcoursauxcontours
maîtrisés offre majesté et sérénité ».
Autant d’atouts dont peut se vanter le Royal
Palm de Marrakech qui ambitionne, à
l’instar de son frère aîné le Royal Palm à
l’île Maurice, de devenir une adresse
d’exception au Maroc et dans le monde.
5. Côte Nord Nº109 - Février / Mars 2014 - 39
Royal Palm, un hôtel
devenu une marque
LeRoyalPalmestdevenuen1985lepremier
palacemauricien.Destinationprivilégiéede
chefs d’Etat, et notamment de l’ancien
président français Jacques Chirac, de stars
de cinéma et de la chanson, cet établisse-
ment s’est bien vite forgé un nom propre à
tel point que certains clients ne savent pas
qu’il fait partie du groupe Beachcomber,
affirme son directeur Jacques Silvant. « Le
RoyalPalms’estimposétrèsvitecommeun
nom à part entière au sein du groupe
Beachcomber, comme étant un style
d’hôtellerie différent, dû à son rang
évidemment,maisàdescritèresdeservice,
etsonniveaudeprestationmaisaussiàune
atmosphèreparticulièrequiluiestpropre.La
marqueRoyalPalms’estimposéeaufildes
annéessansquel’onyprennegardeetsans
que l’on ne la développe nous-mêmes »,
déclare-t-il.
C’est ce concept que veut exporter
Beachcomber « à Marrakech et dans le
futur dans d’autres destinations », ajoute
Xavier Jolivet, le directeur du Royal Palm
Marrakech et ancien adjoint de Jacques
Silvant. « Architecturalement d’abord, le
RoyalPalmMarrakechaétédessinédansle
même esprit que celui de Maurice. Ici le
golf et l’Atlas remplacent le lagon de Grand
Baie»,assure-t-il.Legolfseraatoutmajeur
del’établissementmarocain.«L’Atlasnous
impose respect et humilité, qui sont des
valeurs essentielles à la pratique du golf ».
L’hôtel est propriétaire de son golf, son
cadre est chic sans être ostentatoire car,
explique Xavier Jolivet, « pour nous il est
trèsimportantdeprivilégierunluxeplusdoux,
plus léger, comme au Royal Palm à l’île
Maurice ». Le leitmotiv est là : répliquer la
marque qui s’est imposée à Maurice.
Comme le dit le Chef exécutif de l’enseigne
deGrandBaieMicheldeMattéis,unpeuplus
long dans ces pages, « le Royal Palm a une
âme,c’estunhôtelmythique».Aujourd’hui
le mythe voyage est en passe de devenir
une légende.
Le Royal Palm de Marrakech offre 4
restaurants orchestrés de main de maître par
Philippe Jourdin, Meilleur Ouvrier de
France1993etChefmulti-étoilé.Arrivantdu
Pigonnet àAixenProvence,issudel’univers
de la haute gastronomie, ce Chef d’origine
normande a travaillé au Relais Louis XIII
comme second de cuisine (2 étoiles au
Michelin) puis à la Tour d’Argent (3 étoiles
Michelin)commeseconddeCuisinede1988
à 1993. En 1993, Philippe Jourdin rejoint
Genèvepourdirigerlescuisinesdurestaurant
Le Cygne pendant 7 ans puis engagé par
Roger Vergé comme chef de cuisine au
Moulin de Mougins qui obtient en 2002 la
2*Michelin.En2003,legroupeFourSeasons
le contacte pour l’ouverture de son Resort à
Terre Blanche dans le Var. Il devient le Chef
exécutif des 5 restaurants dont le restaurant
gastronomiqueLeFaventiajusqu’en2010(en
2005 obtention 1* Michelin puis en 2009
2* Michelin). Aujourd’hui, Philippe Jourdin
est parti à la conquête du Maroc et avec elle,
se lance un nouveau défi au Royal Palm
Marrakech.
LECARAVANE: Le restaurant principal de
l’hôteloffredesproduitssimplesdélicatement
travailléspourenconservertouteleursaveur.
Malles anciennes, cuirs et couleurs chaudes
vous plongent dans un univers raffiné. Alors
quelalumièretamiséedeslanternessereflète
surlespapierspeintsgarnisdemillepalmiers
ou sur les tapisseries mappemonde, les
larges fauteuils vous convient à une pause
gastronomique. D’immenses baies vitrées
offrantunevueimprenablesurlapiscine,avec
l’Atlasunpeuplusloin,finissentd’acheverle
tableau d’un Maroc authentique.
L’OLIVIER:Dominantlapiscineprincipale
duRoyalPalmMarrakech,L’Olivieraaccueilli
ses premiers clients le mercredi 13 février
2014, avec une cuisine contemporaine et
légère imaginée par Philippe Jourdin. En
écho au Bar Plage du Royal Palm Maurice, le
restaurant s’étend en bordure de piscine,
offrant une vue imprenable sur l’Atlas dans
une ambiance propice aux doux déjeuners
ensoleillés…
LEPALM: Le restaurant gastronomique du
Royal Palm est situé à l’extrême gauche de
l’hôtel face aux greens du golf. Il ouvrira ses
portes le 15 septembre.
AL AÏN : Dans un décor authentique de
zelliges, dominant le golf, le restaurant
marocain de l’hôtel propose le meilleur de la
cuisine traditionnelle marocaine. Ouverture
prévue le 15 septembre.
LE BAR : Tissus précieux, atmosphère
feutrée, ambiance aux accents british, le bar
est un lieu d’échanges conviviaux. Musique
live chaque soir et cave à cigare.
Côté gourmand
Le Bar aux accents british
Philippe Jourdin
6. 40 - Côte Nord Nº109 - Février / Mars 2014
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Marrakech, au croisement
de l’Orient et de l’Occident
MarrakechestunevilleemblématiqueduMaroc.D’ailleurs,Marrakech
était le nom ancien du pays en Orient (et l’est toujours en Iran). Connue
sousdenombreuxqualificatifs,PerleduSud,Villerouge,Villeocre;elle
est le témoin de l’histoire du Maroc. Fondée par Youssef Ibn Tachfin,
premier émir des Almoravides, Marrakech fêtera son millénaire dans
48 ans. Elle était autrefois, la capitale de cet empire qui s’étendait de
Barcelone jusqu’au Ghana. Aujourd’hui encore, la ville garde les traces
d’uncomptoiraucroisementdel’Orientetdel’Occidentetdesdifférentes
dynasties qui la dirigèrent.
Marrakech se partage entre la Medina (ville historique) et Gueliz et
Hivernage (la ville coloniale). Une dualité qui se retrouve dans la vie
quotidienne de la ville, à la fois bouillonnante comme dans les souks ou
enveloppéed’unedoucequiétudecommedanslaPalmeraieaux100000
palmiers. Ambivalence ou cosmopolitisme, Marrakech est difficile à
raconter car les mots ne suffisent pas pour restituer son atmosphère, ses
odeurs, ses couleurs, ses températures, ses bruits…
Il faut manifestement vivre Marrakech. Aller au contact de ses gens,
desescommerces,boitesdenuit,cafés,hôtels,restaurantsemblématiques
de chaque grande ville du monde. Il faut visiter à Gueliz l’incomparable
Jardin Majorelle aux 300 espèces de plantes, souvent exotiques,
ainsi qu’une collection de plus de quatre cents objets réunis par deux
mécènes dans le musée de l’Art Islamique.
Sur le chemin de la Medina, on rencontre un autre fameux jardin,
La Koutoubia, qui abrite la célèbre mosquée du même nom symbole de
l’architecture almohade qui avait supplanté celle des almoravides.
La Medina est l’exemple vivant du Maroc historique et contemporain
avec son lacis de ruelles, ses souks, ses fondouks, ses activités
artisanales et commerciales traditionnelles. Au centre la place Jemaâ El
Fna, qui semble ne jamais dormir, offre le plus grand spectacle vivant
qui date depuis la création de la ville. Couleurs, musique, odeurs
emmènent le visiteur dans un voyage exotique des Mille et une nuit.
Ce qui justifie son inscription depuis 2001 au Patrimoine Oral et
Immatériel de l’UNESCO.